Comprendre un peu mieux la trans-identité. - Page n°3

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Coré
19/07/2019 à 21:09

Il est vrai qu'un lexique pourrait être utile. 😉

Commençons donc par TERF (trans exclusionary radical feminism). C'est un courant du féminisme radical visant à l'exclusion des femmes trans du mouvement féministe et à la négation de leur identité de femme.

La vie en queer à partagé un article intéressant sur ce sujet :

https://lavieenqueer.wordpress.com/2018/06/24/transphobie-dans-le-mouvement-feministe/

Ce mouvement qui était surtout présent dans les pays anglo-saxons est en train de s'implanter en France.

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Ancien membre
19/07/2019 à 21:27

Plutôt Metamorph que Nymphali à mon avis.

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Coré
19/07/2019 à 21:42

Nous utilisons beaucoup de termes ou d'abréviations qui doivent paraîtrent obscures aux personnes cis (les personnes cis sont les personnes qui ne sont pas trans). N'hésitez pas à demander la définition de ces termes. C'est aussi l'utilité de ce genre de fil de discussion.

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Ancien membre
19/07/2019 à 21:55

Citation de Dimancche

Un bel exemple de TERF ici, qui tente son attaque pour nous redéfinir selon des critères qui l'arrange et une fausse impression de nous.

Un nymphali est un pokémon évolutif issu d'un évoli, qui doit gagner deux niveaux de coeur, posséder une attaque fée, et qui plus que tout encore porte les couleurs du drapeau transgenre. Je ne vois pas de meilleurs représentatifs.

Comprendre un peu mieux la trans-identité.

Comprendre un peu mieux la trans-identité.

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Nina82
19/07/2019 à 22:43

Citation de Therru

Merci pour l'info ! C'est vrai que ce Pokémon porte les couleurs du drapeau Trans... Qui en passant est un bel etandard, tout comme celui de la Non-binarité ^^

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Saryon
20/07/2019 à 21:04

Anamajob "«Il est impossible d'avoir une définition objective et nette de ce qu'est un mâle ou une femelle.»

Bien sûr la science n'est jamais fixe, elle est en perpétuelle évolution pour se rapprocher le plus possible de la vérité... Mais bon jusqu'à aujourd'hui, on a quand même une définition assez nette de «mâle» et «femelle», en dehors bien sûr d'une minorité de syndromes ou maladies."

Facile d'avoir une défintion nette quand on exclue (qu'on normalise de force, avec des opérations à la naissance), les cas qui prouvaient que cette normalisation ne tenait pas la route (les cas d'intersexuation et les hermaphrodites, bref quand le sexe biologique n'était pas clairement identifiable à la naissance ou que la personne avait des organes sexuels des deux sexes). Ce n'est que très recemment qu'on a cessé d'opérer dans ce genre de cas et depuis on se rend compte qu'il y a bien plus de cas limites que ce qu'on pensait.

Et si on lit l'historien américain Thomas Laqueur, dans son livre "la fabrique du sexe", on se rend compte que les définition du sexe et du genre ont beaucoup varié durant l'histoire: dans la conception antique galénique, il n'y avait qu'un seul sexe reconnu (la femme n'était pas considéré comme un sexe à part entière, mais comme une version appauvri du sexe masculin, les organes féminins étaient vu comme des organes masculins inversés...) mais au contraire on admettait plus de deux genres. Avec les progrès scientifiques (qui ont parfois été aveuglé par l'idéologie malheuresement), on est passé à un modèle à deux sexes mais à deux genres aussi (oubliant de ce point de vu là la diversité antique). Aujourd'hui, que ça soit du point de vue des sciences dures ou sociales, il y a une reconnaissance plus large du fait que ni le genre, ni le sexe ne sont binaires. Bref, pour moi, ces évolutions des conceptions du sexe et du genre prouvent que l'un et l'autre sont des constructions sociales, qui ont changé au cours du temps et qui peuvent donc changer de nouveau, de façon plus tolérante espérons le pour devenir plus de continuum reconnaissant toute la diversité des positions des acteurs.

Anamajob "Ce qui me gêne énormément, c'est que vous voulez définir une femme ou un homme uniquement par le genre social. C'est mon seul problème."

Je n'ai pas l'impression que ça soit le cas ici, en tout cas je n'ai pas compris comme ça les interventions précédentes. Le genre est une composante de l'identité, mais le sexe en est une aussi. C'est aussi un déterminisme et à ce titre ça fait partie des multiples choses qui nous déterminent (biologie, psychologie, sociologie...). Mais l'essentiel de ce qui définit quelqu'un pour moi, ce n'est justement pas ses déterminismes, c'est ce qu'on fait de la part de libre arbitre qu'il nous reste: c'est nos choix!

Je pense qu'il faut éviter les deux extrêmes. C'est transphobe de nier que le genre existe. Mais c'est aussi stupide de vouloir vider les termes hommes et femmes de leur sens biologique, avec les nuances que j'ai énoncé plus haut sur le fait qu'il y a plus de deux sexes et deux genres. Hommes et femmes sont deux positions définies sur le champ, sur le continuum qu'est le genre et certains acteurs s'indentifient à ces positions (ils disent "je suis un homme" ou "je suis" une femme"). Et il faut bien entendre ça et le reconnaitre. Pourquoi devrait on le contester? C'est le même problème que quand des personnes homosexuels (heuresement minioritaires) considèrent que tout le monde est homo et que si on n'est pas homo, c'est qu'on le refoule ou alors nient la bisexualité. Il ne faudrait pas que pour construire notre identité trans nous devenions intolérant envers ceux qui ne sont pas trans.

PetiteCore "Utiliser les termes mâle et femelle évite pourtant les confusions. D'autre part, utiliser les termes femme et homme biologique sous-entend que les personnes intersexe et/ou trans ne le sont pas, ou moins. Nous ne sommes pas des androides, ni des OGM. "

Y'a bien plus simple. Appeler une femme une femme et un homme un homme, si elle/il s'identifie comme tel, peu importe dans quel sexe ou genre il a été assigné à la naissance. Pas besoin d'un autre terme. Et garder le terme non binaire ou transgenre pour les personnes qui ont fait le choix de rester entre les deux, qui ne s'identifient à aucune des deux propositions, aux deux propositions ou autre.

Anamajob "«On peut définir le genre comme un produit sociocognitif, lié aux idéologies relatives à la féminité et à la masculinité, participant elles-mêmes au maintien d’un ordre social donné.» "

Le genre c'est d'abord une réalité vécue. Qu'après des gens, dans les sciences humaines aient travaillé dessus c'est autre chose. Et avec la théorie queer qui est allé plus loin encore que ce que les gender studies avait fait jusque là, ça va loin justement dans la déconstruction de l'ordre social. Je ne vois pas enquoi on peut parler de participation au maintien d'un ordre social donné.

Anamajob "Affirmer que les termes «homme» et «femme» ont plusieurs sens, l'un étant social, l'autre biologique, c'est transphobe ? Vraiment ?"

Tout dépend dans quel esprit, on le fait, mais de base, non, ce n'est pas nécessairement transphobe. Je pense que les gens ici n'ont pas bien compris votre position et l'ont un peu caricaturé.

PetiteCore "Par exemple, ce "droit" que les personne cis pensent avoir de décider qui est une vraie femme, ou un vraix homme."

Je suis entièrement d'accord avec ça. Mais là vous reconstruisez une binéarité et une normativité, ce qui est à mon avis une erreur. Quid des personnes trans (dont je suis) qui veulent rester entre les deux et qui ne se reconnaissent ni dans un sexe ni dans l'autre (ou ni dans un genre, ni dans l'autre)?

Therru "Je vais juste t'assurer d'une chose. Si le corps médical et la société était bienveillante envers les personnes transgenres et qu'on pouvait facilement transitionner sans tous les obstacles mis en place et qu'on avait plus d'information dès le plus jeune âge, je t'assure que tous les hommes et les femmes transgenres ou presque iraient jusqu'au bout de leur parcours et le feraient plus tôt. "

Vous avez beau être trans, c'est vous qui tenez des propos binaires, normatifs et réactionnaires là. Transphobes même. Pour vous, la transition, c'est juste passer d'un genre à l'autre, y'a pas d'entre deux? Il y a un certain nombre de personnes trans qui ne se reconnaissent pas dans ces catégories binaires de genre ("on est homme ou femme") et qui veulent ête ni l'un ni l'autre, c'est un fait. est ce que vous allez les rejeter de la même façon intoléraqnte dont la société vous rejète? Ou est ce que vous allez les accepter?

Therru Il y a des personnes qui postent des commentaires véreux et pleins de mauvaise foi pour pilonner le topic, je veux bien le croire. Mais y'a aussi des gens ici qui juste ne savent pas. Et vous risquez peut être de les décourager de poser des questions. Et s'ils/elles ne peuvent pas poser leurs questions, ils/elles vont garder leurs préjugés.

Sinon, pour ceux qui veulent des témoignages, j'ai lu récemment Un appartement sur Uranus de Paul Beatriz Preciado, assignée femme à la naissance et qui raconte notamment sa transition. C'est un livre passionnant.

Désolé j'ai fait un peu long, mais je voulais apporter ma pierre à ce débat intéressant que je viens de découvrir.

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Ancien membre
20/07/2019 à 21:48

Citation de Saryon

Alors, j'apprécie zéro de me faire insulter sur une lecture complètement détournée de mes propos.

je t'assure que tous les hommes et les femmes transgenres ou presque iraient jusqu'au bout de leur parcours et le feraient plus tôt.

Je suis navrée de n'avoir pas inclus dans ce cours message le cas explicite des personnes transgenre non-binaire, mais j'ai laissé une ouverture pour d'autres cas avec ce "ou presque", il semble, qui n'est pas anodin.

De plus, une omission n'est pas une négation, merci de ne pas me prêter des préjugés que je n'ai absolument pas, c'est juste que je n'ai pas expliqué tous les cas de façon exhastive et que je parle en mon nom et dans mon expérience et sans volonté de couvrir toutes les options possibles. C'est un message de forum, pas un manifeste exhaustif.

Je pense que chaque personne transgenre devrait transitionner de la façon et jusqu'au point où elle se sent bien avec elle-même, c'est tout, sans obligation de chirurgie ou autre, et de se définir comme iels le souhaitent, homme, femme ou non binaire. Je n'ai aucun critère de validité, chaque personne a le droit absolu de se définir comme elle se sent le mieux avec elle-même.

Il n'y a absolument rien dans mes propos qui aurait pu sous-entendre que j'aurais discriminé qui que ce soit, et je n'ai qu'acceptation et respect envers les personnes non-binaire (trans ou cis), qui ont chacun.e leur parcours et leur cheminement dans la façon d'être en accord avec eux-même.

Désolée si (je ne connais pas vos pronoms donc je vais utiliser la forme polie) vous vous êtes senti.es oublié.es, mais cette approche agressive me semble extrêmement déplacée et hors de propos, et en dit plus sur vous que sur moi. Vous auriez pu juste rappeller poliment l'existence des personnes transgenre non-binaire en donnant une explication concise, puisque je ne suis de toute évidence pas la seule à ne pas l'avoir mentionné, mais vous choisissez directement de m'agresser, ce que je prends évidemment mal, surtout avec des termes aussi durs et à côté de plaque.

Paradoxalement à ce que vous croyez, c'est vous qui découragez plus les gens de poser des questions avec votre attitude et votre ton.

Bref, vos insulte et votre indignation sont des plus mal placées, très sincèrement.

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Saryon
20/07/2019 à 22:02

"Je suis navrée de n'avoir pas inclus dans ce cours message le cas explicite des personnes transgenre non-binaire, mais j'ai laissé une ouverture pour d'autres cas avec ce "ou presque", il semble, qui n'est pas anodin. "

C'était loin d'être le seul cas où il y avait des propos problématiques sur cette question là depuis le début de la discussion. C'est pourquoi je l'ai fait remarqué parce que ça m'a géné. Je ne pense pas avoir insulté ou agressé qui que se soit, je suis resté au contraire très poli (c'est vous en vérité qui attaquez de façon assez violente les gens qui bien souvent par incompréhension plus que par méchanceté tiennent des propos discutables ici). Si dès qu'on n'est pas d'accord avec vous, c'est une agression, ça va être difficile de débattre en tout cas.

Au lieu de polémiquer sur ça alors que ça n'a aucun intérêt, vous auriez pu répondre sur mon long post qui pose certaines questions intéressantes, je pense et qui apporte des arguments et des éléments à la discussion.

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Ancien membre
20/07/2019 à 22:18

Citation de Saryon

Ah oui, parce que ça, ce n'est pas une agression ?

"Vous avez beau être trans, c'est vous qui tenez des propos binaires, normatifs et réactionnaires là. Transphobes même."

Ah non, c'est vrai, du moment qu'on ne sort pas une vraie insulte considérée comme telle, on reste respecteux, c'est bien connu, surtout quand on est complètement à côté de la plaque comme vous l'êtes.

Et je vous en prie, quels sont les autres propos "problématiques" sur la question que j'ai/nous avons négligé et qui vous ont blessé ?

Et contrairement à vous, je suis polie, je réponds à ce qui m'est adressé et j'attends les réponses des autres personnes spécifiquement citées, c'est de l'étiquette de forum, je ne m'insère pas dans des questions qui ne me sont pas adressées spécifiquement.

Et vous essayez de me faire croire maintentant que votre réponse de base me concernant n'a aucun intérêt et que je polémique en l'adressant, alors pourquoi l'adresser tout court de votre part ?

avatar contributeur de Saryon
Saryon
20/07/2019 à 22:40

Je m'excuse si tu as perçu mes propos contre une agression. J'ai réagi de façon épidermique, sur une phrase qui était vraiment ambigue et sur un sujet sur lequel je suis très sensible pour des raisons personnelles, revendiquant moi même d'être entre d'eux et ayant parfois subi des reflexions méchantes de personnes y compris trans à ce sujet. Il y a un vrai problème avec cette question au sein de la communauté trans.

Mais depuis le début de ce sujet, c'est toi qui t'en prend assez violemment avec tout ceux qui ne sont pas d'accord avec toi. Anamajob a des positions tranchées et souvent objectivement fausses, mais d'une part, elle n'est pas une réactionnaire totale puisqu'elle admet que le genre existe et qu'il a une influence importante, d'autre part, elle exprime ses opinions de façon relativement argumenté. Il faut lui répondre, ce que je fais, ce que tu as fait aussi à certains moments. L'insulter et la caricaturer ne sert à rien. Vous accusez les autres de troller, mais là c'est vous qui êtes en train del faire.

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Coré
22/07/2019 à 14:52

Citation de Saryon

Utiliser les termes mâle et femelle évite pourtant les confusions. D'autre part, utiliser les termes femme et homme biologique sous-entend que les personnes intersexe et/ou trans ne le sont pas, ou moins. Nous ne sommes pas des androides, ni des OGM.

Dans l'absolue, je suis d'accord avec toi. Mais là, il s'agissait d'une réponse à un commentaire d'Anamajob. Evidemment, sortie de son contexte, on lui fait dire ce qu'on veut !

Par exemple, ce "droit" que les personne cis pensent avoir de décider qui est une vraie femme, ou un vraix homme.

Là, non seulement tu sors un propos de son contexte, mais en plus, tu lui prête un sens qu'il n'a pas.

1° Dans cette phrase, ce n'est pas de mon opinion dont je parle, mais de celles de certaines personnes cis.

2° Dans le commentaire d'où est extrait ce passage j'évoque mon expérience personnelle, je ne parle pas des transidentiées en général !

Ça, ça s'appelle le bias d'argumentation de l'homme de paille !

C'est d'autant plus idiot de me sauter à la gorges avec une certaine malhonêteté intelectuelle (décontextualisation des propos, biais d'argumentation, etc...), que loin s'en faut pour que je soit l'adversaire des non-binaire : je suis tout-à-fait consciente de l'importance de ce que apporter la non-binarité à nos sociétés et des difficulté bien plus importantes que celles des trans binaire que rencontrent les non-binaires.

C'est d'autant plus domage que tu fait preuve d'une touchante naïveté vis-à-vis d'une personne visiblement proche de l'idéologie TERF, même si elle se garde d'être trop explicite.

Bref, on va dire que c'est un mauvais départ...

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Ancien membre
22/07/2019 à 17:32

Citation de PetiteCore

Je n'ai aucune idéologie si ce n'est la lutte contre la culture du genre.

Et je pense avoir été explicite à force de répéter et m'expliquer de long en large

avatar contributeur de Coré
Coré
22/07/2019 à 18:12

Donc, quand nous défendons nos idées c'est de l'idéologie, mais quand défend les tiennent, ça n'en est pas. 🤔

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Ancien membre
22/07/2019 à 18:17

Citation de PetiteCore

Tu as du louper une phrase en me lisant, je viens justement de citer ma seule idéologie; «anti-genre».

avatar contributeur de Jade 54
Jade 54
22/07/2019 à 18:36

avatar ancien membre
Ancien membre
22/07/2019 à 21:08

He bien dites donc!

Si j'avais su que mon sujet serait aussi électrique, je me serais abstenu. Moi qui voulais juste mettre les trans et les cis en communication, ça finit en pugilat entre transgenres! C'est regretable, mais il fallait surement que ça "sorte". Il y a quand-meme eu quelques trés belles interventions. La trans-identité est de toute évidence un sujet encore bien sensible.

avatar contributeur Yotuelle
Yotuelle
29/07/2019 à 22:51

C'est la première fois (et surement la dernière fois) que je m'exprime sur le transindentité. C'est un sujet vaste, complexe et surtout ultra-sensible.

Le problème est que quand on parle de transidentité, il y a 95 pourcent de chance de se faire traiter de transphobe à un moment donné de la discussion y compris quand t'es toi-même transgenre. Je compte plus les discussions sur internet où des trans se battaient verbalement et se balancaient des "transphobe" dans tous les sens. Je ne vous parle pas même des cisgenres qui ont "l'imprudence" de s'exprimer sur la transidentité. Je ne compte plus le nombre de cisgenre qui s'auto-censurent et qui préfèrent rester dans leur ignorance en évitant de poser des questions pour ne pas se faire traiter de transphobe au bout de deux phrases.

Chaque personne trans est différente a sa propre vision de la transidentité. Certains de l'ancienne génération continuent à utiliser le terme "transexuel", d'autres plus jeunes en général préfèrent le terme "transgenre".. Certains disent sans problème s'ils ont été opéré, d'autres te fusillent du regard si on leur pose la question etc etc Il y a autant de facettes de la transidentité que de personnes transgenres. Chacun le vit à sa manière.

De plus la transidentité est un concept en constance évolution. Il y a 10 ans personne n'utilisait le terme "transgenre" par exemple. On ne parlait même pas de transidentité mais de "transexualisme".

Après, il faut pas oubier que 95 pourcent de la population ne connait rien à la transidendité dont un bon nombre de LGBT. Il y a une phase de pédagogie importante qu'il va falloir faire sur l'opinion publique. Le problème est que c'est un sujet ultra-sensible et c'est très difficile de faire de la pédagogie et de ne pas braquer les interlocuteurs sur un sujet sensible.

Pour l'opinion publique, je pense que le "problème" vient en particulier des personnes trans qui n'ont pas encore commencé leur transition ou qui ne transitionnent pas pour différente raisons. Pour l'être humain moyen, c'est compliqué de traiter comme une femme, quelqu'un qui a une musculature "masculine", une forte pilosité, un voix grave et un barbe avec les cheveaux rasés. Comme c'est aussi difficile de traiter comme un homme, quelqu'un qui a des ongles de trois kilomètres, une forte poitrine, un musculature "féminine" et des hanches plus large que le torse. J'ai pris des cas "extrêmes" pour bien me faire comprendre.

D'ailleurs, je pense que les transphobes "jouent" sur les personnes transgenres qui n'ont pas fait leur transition. Aux Etats-Unis, où se joue la bataille des toilettes depuis 3 ans, les transphobes prennent toujours l'exemple de la femme trans barbue, cheveux rasés, costaud et avec la voix grave qui voudrait aller dans les toilettes des femmes, les foyers pour femme ou dans les prisions des femmes pour commettre de crimes ou délits sexuels.

Le problème est qu'on a déjà eu des femmes trans n'ayant pas pas fait leur transition qui ont commis des infractions sexuelles dans des lieux réservés aux femmes.

Les personnes trans n'ayant pas fait leur leur transition est peu "l'angle mort" du mouvement trans. Tant que le mouvement trans n'aura pas répondu aux interrogations de l'opinion publique sur ces personnes, ça sera compliqué de progresser sur les droits des trans. Par exemple, les femmes qui sont dans des foyers pour femmes (femmes SDF etc) peuvent se sentir très mal à l'aise face à une femme trans n'ayant pas fait sa transition et "d'apparence très masculine". Qu'est-ce qu'on fait?

(Il y a 99 pourcent de chances que quelqu'un viennent dire que mon post dégouline de transphobie)

Bref, le mot "sensible" est le mot qui me revient en premier lorsqu'on me parle de transidentité.

PS: il y a toujours eu des "problèmes" entre une partie du mouvement trans et une partie du mouvement féministe depuis le début des luttes. Rien de nouveau sous le soleil. Le terme "TERF" est juste un terme anglo-saxon importé des Etats-Unis depuis peu. C'est juste le signe d'un américanisation des luttes pour les droits des personnes discriminées. Les termes américains sont en train de pulluler dans les différents milieux militants (en particulier dans le milieu intersectionnel). Les militants francais ne prennent pas la peine de traduire les mots anglais et les acronymes anglais, ce qui contribue à maintenir les militants dans leur bulle et isolés du reste de la société (y compris des LGBT non-militants).Il y a plus globalement une américanisation des luttes, ce qui porte préjudice aux droits des populations discriminés parce que la société américaine est différente de la société francaise. Certains actions sont efficaces aux Etats-Unis et pas en France ou inversement.

Désolé pour ce "PS" assez long.

avatar ancien membre
Ancien membre
30/07/2019 à 00:03

C'est lourd . Du coup , la réaction première devient l'évitement . La transidentité est une découverte pour beaucoup . Il faut en parler et laisser du temps à la fois . Finalement ce n'est pas si différent du parcours des gays et lesbiennes .

avatar contributeur Yotuelle
Yotuelle
30/07/2019 à 01:22

Citation de Jeanne00

Tout à fait d'accord.

L'évitement est devenu une "stratégie" assez courant chez les personnes qui voudrait en savoir plus sur la transidentité mais qui savent que les gens sont ultra-sensibles sur la question. Après, les questions sur le genre/sexe biologique sont très sensibles pour tout le monde, que ça soit pour les transgenres ou les cisgenres donc c'est difficile.

Il y a un décalage de plus de 30 ans entre le conbat pour l'acceptation des homos et celui des trans. Les gays et les lesbiennes ont du faire preuve de beaucoup pédagogie (et encore aujourd'hui) vis à vis de l'opinion publique en répondant souvent aux mêmes questions et aux questions de personnes ignorantes sur le sujet. Le mouvement transgenre devra passer par la même pacours à mon sens. Je sais que ça peut être énervant de toujours répondre aux mêmes question dont certaines peuvent être "bêtes" mais c'est un passage obligé.

Le travail d'éducation des gens est un travail long et fastidieux. C'est pas donné à tout le monde.

avatar ancien membre
Ancien membre
30/07/2019 à 01:39

En effet . Il ne faut pas voir de malveillance dans les maladresses . Tenter de comprendre ce qui nous est inconnu n'empêche pas les maladresses de language .

avatar contributeur de Coré
Coré
30/07/2019 à 15:18

Citation de yotuel

Dans l'ensemble, je suis assez d'accord avec toi.

Mais il y a quelques point que je ne partage pas.

Par exemple, le mot TERF n'est pas sortie de nulpart, juste comme ça pour le plaisir. Il reflete une réalité concrète, une branche du féminisme clairement transphobe qui, après s're implantée en amérique du nord, est en train d'arriver en Europe. Les militantes de ce mouvement qui on voulu bloquer la pride de Londre l'an dernier ou l'article paru sur le site d'osez le féminisme un mois avant la pride de Paris en 2017, en sont des preuvent.

D'autre part, on peu tenir des propos transphobes sans être foncièrement transphobe, comme ont peut tenir des propos homophobe sans être foncièrement homophobe. Tout simplement parse-que nous vivons dans une société cis-hétéro-normative qui à une influence sur notre manière d'appréhender ce qui sort des normes.

Personellement, au delà de la nécéssaire annalyse systémique, je pense qu'il est tout aussi important de distinguer au moins deux forme de transphobie :

  • Une transphobie consciente et voulue, souvent idéologique, comme dans le cas des partisants de la familles tradi (genre manif pour tous) ou des TERF.

  • Une transphobie inconsciente, due à l'influence de la cis-hétéro-normativité sur notre société, comme dans le cas des gens qui répète des stéréotypes sur les personnes trans, comme, "les femmes trans étaient des garçons qui aimaient jouer à la poupée".

On peut essayer de discuter en tachant de faire preuve de pédagogie, à condition que la personne en face soit prête à écouter les personnes concernées. J'évite d'utiliser le terme transphobe avec ces personnes car c'est plutôt de la maladresse. Même si dans les fait, ça n'en reste pas moins de la transphobie.

Avec les premières, c'est inutile. Je réserve le terme transphobes à celleux là.

avatar contributeur de Bidule
Modération Bidule
30/07/2019 à 15:56

Citation de mimoza

*"Bonjour.

J'ai l'impression que le transsexualisme ou le transgenre ou la transidentité est méconnu des homos et presque tabou. Si certains ou certaines d'entre vous ont envie de raconter leurs parcours (milieu familial, relations amoureuses avant et aprés, vie professionnelle, difficultés en tout genre), je serai ravi de vous lire. "*

j'ai hésité à participer. d'abord parce qu'il me semble que le publique au quel s'adresse ce sujet est essenciellement les femmes trans.

ensuite parce que le changement didentité dans le sens FTM me semble clairement mieux accepté dans la société à dominance patriarcal dans la quelle nous vivons. même le monde lesbien pourtant assez dur, me semble nettement moins hostile à l'idée d'une personne né dans un corps de femme et transitant vers la masculinité (comme s'il ne s'agissait que d'un pied de nez au patriarcat) qu'à celui d'une personne faisant le chemin inverse.

ce qui me pousse à prendre la parole c'est la diversité assumé et revendiqué du tout à chacun.

personnellement, je reste convaincu qu'au mm titre que la sexualité l'hétérosexuel pur et l'homosexuel pur étant des oiseaux rares au bénéfice d'un bisexualité pas forcement consciente mais qui finallement nous permet d'aller vers "cet autre si different.l'homme et la femme cis absolut, pour moi, relèvent du fantasme. nous baignons tous dans l'intersexuualité. et si cette intersexualité s'exprime rarement de façon absolut aussi bien au niveau physique qu'au niveau chimique (ce que nous appelons l'hermaphrodisme) il n'empeche que comme la bisexualité elle se manifeste par petite touche plus ou moins prononcé chez les uns et chez les autres.

je prend la bisexualité pour exemple mais je rappelle que le genre et l'orientation sexuelle sont deux choses qui n'ont absolument rien à voire.

du coup, à mes yeux, expliquer ce qu'est la transidentité, c'est un peu comme vouloir définir ce qui differencit un humain d'un autre.

après, pour répondre d'une façon plus concise à ta question, j'ai fais mon coming out à 3 ans. c'était les années 70. ce genre de chose était considéré comme une honte. donc inutil de te dire qu'à 3 ans, tu n'as que tes convictions pour te déffendre ... et encore. ta parole ne vaut pas chère face au claques et humiliations distribuées "pour ton bien"

pour survivre, il y a eu un moment ou il a fallut que je prenne undecision. certain se serait juste contenté de "débrancher la prise". moi, je l'ai litterallement arraché. j'ai cru (d'ailleurs c'est resté gravé en moi) que moi, je n'avais pas le droit à une vie matrimonial (je suis désolé si le terme parrait pompeux mais a 3 ans, j'ai compris que moi, je n'aurais pas le droit à une vie amoureuse.avec tout ce que ça peu supposer d'échange aussi bien physique qu'émotionnel. et peu importe les mots utilisé, ça veut dire pareil)

j'ai grandi comme ça, avec une parti de moi dissocié de moi. dis comme ça, ce ne sont que des mots creux. après tout, il y a tellement de personnes qui espère l'amour sans le trouvé. je doute que quelqu'un puisse saisir et la difference et la violence que cela recèle.

par malheure je suis devenu "femme" très tôt. à 8 ans j'étais formé et menstrué. là, j'ai commencé à faire une dépression. mon propre corps me trahissait.

plus tard,vers la vaintaine, j'ai croisé ma première lesbienne. sans le vouloir, elle m'a mis face à mes contradictions. j'étais déconnecté de moi depuis si longtemps que ça a été l'exprience la plus violente de ma vie. d'un côté elle représentait la vie et de l'autre elle me faisait toucher du doigts cette part de moi ... immonde ....

tu vois, je poiurrais continué mais en fait, quand j'ai participé à des groupes de paroles trans, et que d'autre, que ce soit des FTM ou des MTF , se sont ouvert à moi, ils m'ont pratiquement tous raconter la mm chose. tous on souffert du poids de la société qui leur à renier le droit d'être eux même. certain on pris très à coeur l'envie de leur proche de les voire épanoui dans leur genre assigné à la naissance. mais un jour la coquille fini par céder. c'est une lutte de tout les instant de se faire accepter et de s'imposer. pour moi, le pir de la transphobie, c'est cette personne qu'on croit proche et qui nous sort "oui mais moi c'est pas pareille. tu sera toujours deadname au sexe assigné de naissance". un peu comme si la proximité sentimentalo/emotionnel pouvais justifier un refu de nous accepter tel que nous sommes ...

enfin bref. je ne sais pas si j'ai répondu à ta question. si ma réponse permettra aux gens qui me liront de mieux nous comprendre, j'espère juste qu'un jour, nous laisserons les gens indifferent. que la seul question qui tracassera les gens ce ne sera plus ce qu'il se passe dans la culotte du (de la) voisin(e) mais bien plus tôt est qu'il (elle) a envie de se laisser tenter par une histoire d'amour avec cette personne qui se tient en face de lui ou d'elle ...


Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur

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30/07/2019 à 16:34

Citation de kitsune

««L'homme et la femme cis absolut, pour moi, relèvent du fantasme. nous baignons tous dans l'intersexuualité. Comme la bisexualité elle se manifeste par petite touche plus ou moins prononcé chez les uns et chez les autres»

Excuse moi, mais c'est faux. Personne ne peut se prétendre intersexe à moins d'être diagnostiqué. L'intersexualité est une condition médicale rare, qui donne à la personne des attributs sexuels à la fois féminin et masculin.

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Ancien membre
30/07/2019 à 17:25

Merci pour ton témoignage Kitsune. On y décèle de la souffrance vécue (et que j'éspère apaisée à l'heure qu'il est).

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Yotuelle
01/08/2019 à 00:05

Citation de PetiteCore

Je vais faire une petite précision sur le mot TERF. Ton message initial donnait l'impression que les problèmes entre une partie des féministes et une partie des trans a débuté au moment où le mot TERF est apparu en France (dans les années 2010). Pour moi, ce conflit est antérieur à l'apparition de ce mot anglo-saxon en France et date de beaucoup plus longtemps

Je ne pense pas que le therme TERF vienne de nulle part. Je pense juste que son apparition est une conséquence de l'américanisation des luttes pour les droits des populations discrimées en France depuis fin des années 2000-début des années 2010. C'est un mouvement général qui concerne l'anti-racisme, les luttes LGBT etc Le milieu des militants (ou des "activistes" selon le nouveau mot à la mode) utilise de plus en plus de concepts américains adaptés à la société américaine mais pas forcément à la société française.

Mais c'est un autre débat sur l'évolution du militantisme (ou de l'activisme) en France.

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Ancien membre
01/08/2019 à 09:50

Citation de yotuel

Le problème est qu'on a déjà eu des femmes trans n'ayant pas pas fait leur transition qui ont commis des infractions sexuelles dans des lieux réservés aux femmes.

Sources ? Articles ?

Soyons honnêtes aussi, le vrai problème, c'est que certaines personnes (beaucoup trop) regardent le pire du pire d'une minorité ou d'une communauté particulière pour en faire une généralité qui n'existe pas et/ou n'est supportée par aucun chiffre pour la discréditer. Il suffit de demander aux musulmans qui en prennent plein la tête pour l'extrême minorité de personne se revendiquant de cette religion et qui commet des attentats...

Par contre, des suprématistes blancs qui tuent à la pelle à bien plus grande fréquence, tout de suite ce sont des cas isolés...

D'ailleurs, je pense que les transphobes "jouent" sur les personnes transgenres qui n'ont pas fait leur transition. [...] Tant que le mouvement trans n'aura pas répondu aux interrogations de l'opinion publique sur ces personnes, ça sera compliqué de progresser sur les droits des trans.

Un autre problème, c'est que beaucoup semblent persuader qu'il faut obligatoirement "convertir" les haineux et leur montrer la lumière en argumentant avec eux pour acquérir une forme de reconnaissance.

Sauf que concrètement, c'est une perte de temps de discuter avec ces gens-là, parce que l'énergie de leur rage est pratiquement inépuisable, et ils ne se lassent pas de répéter les mêmes arguments en boucle, peu importe le nombre de fois où tu contres leurs arguments. C'est difficile de discuter avec quelqu'un qui se nourrit de l'énergie négative et en tire plaisir, là où toi ça t'affaiblit et te fatigue. Tu gaspilles ton énergie et tu passes pour une personne aggressive (quelque chose que j'oublie parfois aussi), ça ne sert à rien.

Quant à la majorité de l'opinion publique, très certainement peu intéressée par la question, il s'agira d'une distraction passagère si il tombe sur le sujet et qui sera vite reléguée aux oubliettes de leur esprit.

Le vrai problème, c'est si et quand des personnes transphobiques se trouvent au pouvoir, là ça devient un vrai souci et quelque chose qu'il faut combattre ou bien surveiller.

Le droit des personnes transgenre se trouvent dans les changements administratifs, l'accès à la transition médicale, et la non-discrimination à l'emploi et autres aspects de la vie courante. Point barre. Pas besoin de la reconnaissance ou de la compréhension de l'opinion publique pour ça.

Surtout que ces accès aident les personnes transgenres à mieux s'intégrer à la société, et donc à recevoir une meilleure acceptation d'une majorité de la population.

Pour l'être humain moyen, c'est compliqué de traiter comme une femme, quelqu'un qui a une musculature "masculine", une forte pilosité, un voix grave et un barbe avec les cheveaux rasés. Comme c'est aussi difficile de traiter comme un homme, quelqu'un qui a des ongles de trois kilomètres, une forte poitrine, un musculature "féminine" et des hanches plus large que le torse. J'ai pris des cas "extrêmes" pour bien me faire comprendre.

Des femmes cis grandes, avec de la moustache, une voix grave, les cheveux rasés, il y en a. Des hommes cis avec des ongles soignés, une poitrine (souvent dûe à un surpoids, je te l'accorde), une apparence chétives, des cheveux longs, il y en a aussi.

La question de l'expression du genre et le parcours de la transidentité représentent deux questions distinctes l'une de l'autre, trop souvent mélangées à tort.

Tu l'as dit toi-même, il y a autant de parcours de transition que de personnes qui prennent ce chemin. Chacune avec leur personnalité, et donc leur façon de s'habiller ou de présenter en société. L'expression du genre concerne une population bien plus large que les personnes transgenres, soit tout ceux et celles qui sortent de la norme cis-hétéro-normative ou qui ne souhaite plus s'y conformer.

C'est un peu malhonnête d'obliger les personnes transgenres à adresser cette question alors qu'elle n'a rien à voir avec la transition en soi, et qu'elle concerne tout le monde en réalité et les stéréotypes imposés par la société.

Si le sujet est sensible, c'est parce que plein de sujets sont mélangés, et que certains concernent un groupe bien plus large que les personnes transgenres, et tout le monde n'est pas équipé pour recadrer les questions sur ce qui compte réellement.

Surtout qu'on ne peut répondre que pour soi et pas faire une généralité de notre expérience, même si il y a forcément des points communs quelque part.

avatar contributeur Yotuelle
Yotuelle
02/08/2019 à 01:52

Citation de Therru

Sinon, je mets sur le même plan l'extrême droite blanche (les suprémacistes blancs) et l'extrême droite musulmane (les islamistes). Elles sont aussi totalitaires l'une que l'autre. Je ne fais pas partie des personnes qui se servent des "fautes" de l'une pour atténuer les "fautes" de l'autre. Mais c'est un autre débat.

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Ancien membre
02/08/2019 à 08:28

Citation de yotuel

Je me doutais que tu pensais à ce cas-là (honnêtement parce que c'est le seul cas qui m'est apparu après une recherche internet rapide de surface avant de poster), mais ta source c'est BFMTV (donc bon...) et je "préfère" cet article-là (en anglais, mais d'un autre niveau de journalisme) :

https://www.bbc.com/news/uk-england-leeds-45825838

Particulièrement ce passage-là :

Prosecutor Christopher Dunn told the court: "She is allegedly a transgender female.

"The prosecution say allegedly because there's smatterings of evidence in this case that the defendant's approach to transitioning has been less than committed.

"The prosecution suggest the reason for the lack of commitment towards transitioning is so the defendant can use a transgender persona to put herself in contact with vulnerable persons she can then abuse."

Pour ceux qui ont du mal avec l'anglais :

Le procureur Christopher Dunn a déclaré à la cour : "Elle (Karen White) est supposément une femme transgenre."

Le Ministère public ajoute "supposément" car la prévenue démontrerait plusieurs signes d'un sérieux manque d'engagement par rapport à sa transition.

La raison résiderait dans le fait que l'inculpée utiliserait le statut de personne transgenre uniquement pour entrer en contact avec des personnes plus vulnérables afin de les agresser."

À mettre en contraste avec BFM qui préfère citer la parole d'un groupe féministe particulièrement transphobe, et qui donne même leur site en lien...

Des personnes transgenres vont en prison pour toutes sortes de délits et de crimes, parce que ce sont des êtres humains comme les autres, mais très rarement (voire jamais ?) pour des faits sexuels pour autant que je puisse en juger. Surtout si la personne accusée n'est peut-être qu'une manipulatrice qui utilise ce statut seulement pour s'approcher de ses proies...

De toute façon, un prédateur sexuel est un prédateur sexuel, peu importe son genre ou orientation ou que sais-je. Et des hommes se font violer régulièrement par d'autres dans les prisons pour hommes, et je ne doute pas que c'est aussi le cas pour les femmes, et ce bien avant les législations sur les droits des personnes transgenres.

C'est le genre d'argument de surface qui fait peur à ceux qui ont des préjugés (parce qu'il les conforte dans leur haine) mais qui n'a aucune base solide si on prend 30 secondes pour y réfléchir. En même temps, quand on laisse de côté des informations importantes aussi, c'est plus simple de laisser la peur s'installer...

Et je ne doute pas que tu ne fais que rapporter ce que tu lis et que ce n'est pas ton avis (je ne t'accusais pas notamment de minimiser les crimes des suprémacistes par rapport aux islamistes, évidemment), mais c'est un piège facile dans lequel beaucoup tombent ou s'emparent pour justifier leur haine, donc c'est toujours bon de le rappeller.

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