Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima ?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?
René Char
J'ai attendu dans le ciel les signes d'une lueur
Imperméable aux songes il m'a vomi sa terreur
Personne sur cette Terre ne peut prétendre avoir
Et pourtant autour de moi s'étendent des tours d'ivoire
J'ai sonné le tocsin, fait résonner le cléron
Dans toute la ville et même au-delà au dessus de l'horizon
Que dalle, j'ai rien pu faire à part briser mon nez aux portes
Et mes prières dans le silence sont restées lettres mortes
Plus j'avance dans ce monde et plus j'me sens étrangère
Un champ de ruines au fond du coeur j'crois qu'y a plus rien à faire
J'ai d'abord invoqué l'amour puis la beauté de l'âme
J'ai même cru un instant les voir dans les yeux d'une femme
J'ai tout donné, elle a tout pris, elle aurait eu tort de s'gêner
J'ai attendu encore un peu et j'ai perdu ma dignité
Parce que oui dans c'monde la gentillesse est une faiblesse
J'ai appris à mes dépends qu'on peut cracher sur la tristesse
Des gens qui ont des rêves d'humanité et de vertu
Le piège, c'est qu'c'est un rêve et qu'les grands hommes n'existent plus
Et nos valeurs sont sacrifiées sur l'autel du pouvoir
Gloire aux cupides qui vendraient leurs mères pour quelques dollars
Honneur à ceux qui trouvent l'idée qu'on pourra coter en bourse
Et peu importe que la planète arrive en bout de course
Peu importe que le respect s'achète quand les corps se vendent
On n'arrête pas le progrès c'est c'que les grands bonnets prétendent
Alors courons, courons encore, courons jusqu'à l'abîme
Y a plus rien à sauver, s'il fait chaud j'mettrai la clim
Et si j'trouve plus personne pour partager ma vie
Y a un robot sur amazon qui m'embrasse quand j'ai envie
Après ma semaine de 35 heures que j'ai bien sentie passer
Avec l'avion en moins de deux heures en éventail j'mets mes doigts d'pieds
Qu'on vienne m'en empêcher et je crierai au scandale
À la manif l'hiver dernier j'ai chanté "macron : vandale"
Mon grand pouvoir à moi c'est mon pouvoir d'acheter
Et celui-là j'te garantis qu'j'le défendrai à en crever
Tout le reste j'm'en branle, tu m'parles de fraternité ?
Mes frères et soeurs ça fait un bail que j'leur ai plus parlé
C'est le cliché d'l'humain moyen du 21e siècle
Autant d'années d'évolution pour un cerveau réduit en miettes
Pour un trou à la place du cœur et un égo démesuré
De force la vie finit par imposer l'humilité
La vie impose toujours c'qu'on ne peut pas accepter
La mort, le vide, la solitude, l'ombre à apprivoiser
Celle qu'on voit chez les autres et qui nous est insupportable
Quand je critique quelqu'un au fond c'est moi qu'j'traite d'incapable
Cette violence, cette rage qu'il faudrait qu'j'exteriorise
J'les vois dans le miroir d'un monde perdu en proie aux crises
Et sans rien pouvoir y faire, j'assite à son déclin
Il serait peut-être temps, comme à c'poème, d'y mettre fin
Citation de Caro Luna #540883
Si tu peux me contacter par un autre moyen qu'ici, fais-le. Je voulais te filer quelque chose en privé.
un hourra pour le slam de Caro Luna !
voilà bien un esprit épris du prix de la vie !
dans la même veine mais d'un autre style
ce petit poème tout frai pondu hier...
_
De seconde en seconde
_
À les voir s’entraider on a cru un moment:
Ce sont des animaux, avec un truc en plus,
Puis sont venus les jours où la force des tourments
Les a rendus moins bêtes, entre eux se sont déplu;
_
À les entendre rire ou chanter au travail
De tout cœur la nature pouvait encourager,
Mais s’imposant partout à l’aide de trouvailles
Ils ont perdu la joie, à force d’enrager;
_
À les croire victorieux de chaque maladie
On eut dit qu’ils seraient bientôt en paix de l’âme,
Pourtant ils s’inventèrent des guerres sans paradis
Des tortures et des peurs, des bactéries en armes;
_
À les savoir au chaud ou au frai les étés
Ils semblaient protégés et heureux dans leur home,
Dès lors leur égoïsme, leur fit un cœur gelé
Que rien ne réchauffa, ni le bois ni l’atome;
_
À les attendre encore, je leur dédie ces vers
La sagesse n’étant plus accessible à ce monde,
J’aurais dû patienter et être moins sévère ?
Mais je les perds de vue, de seconde en seconde…
J'aimerais être hors de moi
Et pouvoir me regarder
Quand je suis pas là
Coincée dans le manège
La ceinture décroche pas
Et c'est reparti pour un tour
J'ai la nausée
Mais le monde s'amuse
Ne pas troubler la fête
Ne pas troubler la fête
Tu sais, toi.
Dans une feuille
J'allume un incendie
Les vapeurs m'époumonnent
C'est ça
S'étouffer
S'étrangler
S'empoisonner
Je veux disparaître
Comme par magie
Dans un nuage
Et vous faire sentir
À dose homéopathique
Ce que c'est qu'être un fantôme
Je me demande ce qu'ils voient
Des yeux morts ?
Une carcasse vide ?
Qu'est-ce qui va pas chez moi
Qu'est-ce qui va pas chez moi
Et puis... À quoi bon...
À quoi bon leur prouver
À ces gens qu'ont raison
Qu'ils ont raison de penser
Ce qu'ils pensent à raison
Leur gueule dans la mienne semble bien contrariée
Comme à une meute de chiens, je leur jette leur pâtée
Ils s'en délectent...
Ils sont tellement contents...
Ce serait dommage de gâcher
Le plaisir des enfants
Alors dans une feuille
J'allume un autre incendie
Ils m'ont pris pour leur machine à fumée ces cons.
Citation de Elegy #540885
Tu sais, j'suis pas bien fine comme meuf. Tu fais le chat ou la souris ?
Citation de Le Pleutre #540887
Merci pour ton partage 🙏
Citation de Caro Luna #541021 "Tu sais, j'suis pas bien fine comme meuf. Tu fais le chat ou la souris ?"
Je ne comprends pas...
Citation de Elegy #541023
Moi non plus je ne comprends pas par quel autre moyen te contacter à part ici 🤷
Citation de Caro Luna #541024
Tu as mon twitter et mon facebook sur la chaine Youtube que j'ai laissée sur mon profil. Sinon, tu as l'application "Vibes" sur laquelle je suis.
Citation de Caro Luna #541027
Chui une héroïne masquée. Tu penses que je suis joignable facilement sur mon mobile ? Ce serait trop simple. 😎
Je n'ai pas de messagerie débloquée ici et ne compte pas la débloquer pour certaines raisons que je n'ai pas envie d'étaler. Du coup, si tu n'as rien pour me joindre, soit tu crées, soit... Ben soit voilà quoi. Sinon, tu me files un autre endroit où tu es et j'arrive. (tu ne pourras pas dire que les filles ne sont pas proactives hein...)
Citation de Elegy #541028
Bah je viens de créer pas trop eu l'choix puisque le seul endroit où je suis c'est leboncoin 😒🤣🤣🤣
Et je trouve touuuuuuuut l'monde sauf toi c'est un bordel ce truc 😱🤯
Citation de Caro Luna #541029 "le seul endroit où je suis c'est leboncoin 😒🤣🤣🤣"
Je ne sais pas si je dois rire ou te dire "ça ne m'étonne pas..." 😎
Attends, je te cherche. Garde des repères "avatar + pseudo" pour que je puisse te retrouver.
Citation de Elegy #541030
Tu te calmes, j'suis p't'etre pas une première main mais les appuie-tête sont d'origine okay !
Oui bah j'sais qu'jsuis pas futfut m'enfin quand même 🤣
Citation de Caro Luna #541031
Hahaha Bon... j'ai pas le temps de vanner, je cherche. Précise-moi où je dois chercher.
Ben dis donc pour un super hero on a l'temps d'crever, j'espère qu't'es pas dans les ambulances🤣
J'suis franc comtoise donc je suis à la capitale d'la Franche-Comté vindieu
Citation de Caro Luna #541033 "J'suis franc comtoise donc je suis à la capitale d'la Franche-Comté vindieu"
Mais non pas ça haha, le site ! T'es sur quel site web ?
Edit : Trouvée !
Edit 2 : Désolée pour le flood...
Citation de Elegy #541034
J'avais une chance sur deux mais avec mon pot legendaire 🙄🙄🤣
Bah j'suis con et disciplinée, sur c'ui qu'tu m'as dit🤣
Tendre la main
Pour aider son prochain.
Tendre la main
Sans rien attendre de demain.
Apporter son soutien
En donnant du sien
Ne rime pas à rien
C'est essayer de faire le bien.
Mais toutes les personnes
Ne sont pas bonnes.
Même quand sans compter, on donne
Certaines agissent comme de connes.
Quand certaines donnent des ailes,
D'autres personnes brûlent les ailes
Quand on est au contact avec elles
Et qu'on essaye de les rendre belles.
Parfois essayer de rendre positives
Des personnes négatives
N'apporte rien de positif
Et tire vers le négatif.
Alors quand tendre la main
Pour aider son prochain
Rime avec chagrin,
Il vaut mieux s'ecarter de ce chemin.
Alors même si son cœur balance,
S'éloigner de coeurs rances
Et savoir prendre de la distance
Permet de s'éviter une inutile souffrance.
Dis, maman
C'est quand qu'on est grand ?
C'est quand qu'on arrive
Au pays des géants ?
Tu parais si belle et forte,
C'est comment le poids de tout c'que tu portes ?
Je sais pas moi, je sais pas,
Dis-moi, les adultes, ils sont tous comme toi ?
Est-ce qu'ils savent faire les choses ?
Celles qui sont importantes.
Est-ce qu'ils essaient de cacher
Pourquoi ils sont vivants ?
Dis-moi maman. Dis-moi.
Parce que moi, je sais pas.
Je sais pas ce que c'est d'avoir dix-mille choses en tête.
Tu penses beaucoup maman.
Surtout à tout ce que moi
Je ne pense pas.
À l'avenir, au lendemain.
Et c'est mon ventre qui se tord
Quand c'est ton cœur qui se serre
Et qui passe par dessus bord.
Et moi je saute. Moi je saute maman.
Pour que tu le récupères
Et qu'il batte encore dix-mille ans.
Dis-moi maman, c'est lourd
Une armure ?
Le monde est si dangereux
Pour que le monde s'assure ?
Pourquoi quand tu souris
Tu pleures derrière la glace ?
Qu'est-ce que je peux faire maman
Contre ces fantômes
Qui te suivent à la trace ?
Et la pluie qui tombe sur toi
Même quand le soleil brille dehors
Est-ce que tu peux sourire encore ?
Et ces chaînes qui n'se brisent pas
J'ai pas la clef maman
Ni un avion pour t'emmener loin.
Est-ce qu'on peut tout quitter
Du jour au lendemain ?
Et le silence des morts qui traîne.
Qui laisse toujours le doute des pourquoi du comment
Je vois bien qu'ça t'fait d'la peine.
Je vois bien que tu mens
Quand tu dis que ça fait rien et qu'on peut pas se battre
Contre des moulins à vent.
Dis maman, c'est quand que les gens ils s'aiment pour de vrai ?
Pourquoi ils ont peur quand on leur donne la paix ?
Pourquoi quand ils s'ennuient, ils jouent pas ensemble ?
C'est normal que quand ils partent ils aient les mains qui tremblent ?
Et les yeux qui coulent mais qu'ils veulent le cacher ?
Dis maman, dis-moi comment
T'as réussi à comprendre les gens ?
Parce que moi.
Je sais pas, maman.
Sémillante
Aux yeux clairs ton visage s’illumine de joie
Le simple fait de voir semble te contenter,
Puis un sourire annonce, si loin de te tenter
Comment tu sais jeter, le danger hors de toi;
Les vertueux font en sorte de ne pas se répandre
Dans la garde du cœur ils ne laissent personne
Dissiper leurs secondes, en faute les surprendre,
Dès lors que le malheur au bout d’une heure sonne;
Avoir compris très tôt pourquoi les sentiments
Exercent à l’infini leurs causes aléatoires,
Resserrent autour du cou des plus vilains tourments
Les liens de ton esprit votant l’exécutoire;
Car tuer le mal avant qu’il ne vienne obscurcir
ta conscience du bien en est toujours brillante,
Pas d’une gloire humaine, d’avoir su endurcir
ton âme, mais en témoin, la montrer sémillante;
"Je ne peux être dans ton regard
Celui ou celle que tu veux voir
Que ça soit avec ou sans fard
Vêtu(e) de lumière ou de noir
(...)
Je vis au jour sans âme ni art
Entre les codes et les devoirs
Je survis au fond d'un placard
Poupée pour hommes de pouvoir
(...)
Que soit mon prochain étendard
La tolérance obligatoire!"
(Sève Leroy, moi en fait !)
Je vous partage un extrait d'une chanson "en chantier" comme on dit dans le jargon musical.
Merci de ne pas me "pirater", s'il vous plaît.
Poussez pas !
Bien qu’il n’y en ai pour tout le monde,
reste les larmes, alors ne poussez pas !
Tout vient à point pour la nature féconde;
Si de sa peine on ne se retient pas;
Bientôt s’épuise la force même de naître
Reste les armes, alors ne poussez pas !
Chacun prendra le risque de commettre
Un suicide assisté qu’il ne voit pas;
Bien des histoires ont une part d’ombre
Reste les drames, alors ne poussez pas !
Tout les journaux sont adeptes du nombre
Ils multiplient l’effet qu’ils ne causent pas;
Bientôt sera perdu l’usage du sens
Reste une chance ? Si je ne le crois pas,
Chacun à droit au respect de l’errance
Allant voter, alors ne poussez pas !
Le pèlerinage prend fin d'une façon ou d'une autre
Les paysages défilent et les saisons se succèdent
La tentative est vaine de plaire à chaque apôtre
Et le temps se traduit en de longs intermèdes
Sur le quai d'une gare les trains partent et arrivent
Et les vagabons courent comme des poules sans tête
Oubliant dans leurs coeurs les précieuses archives
D'une parole féconde abandonnant la quête
Que voguent les âmes grises en proie à leurs chimères
Narcisse et Sisyphe toujours recommencés
Incapables d'entendre les leçons de leurs pairs
Elles se condamnent encore à leur veniels péchés
Et lorsque les douze coups transpercent le silence
Que reste-il de nous sinon des souvenirs
Hélas la valeur se révèle dans l'absence
Et l'amour des amants se perd dans leurs soupirs
Citation de Le Pleutre #541564
Avoir l'art et la manière
De manier le feutre
C'est la croix et bannière
Mais jamais pour Le Pleutre
Mes respects l'artiste 🙏
remercié sois-tu Caro Luna pour ton apostille et en spéciale dédicace !
version musicalisée :
https://www.musicful.ai/ai-music-generator
https://songer.co/song/mr9qqvcqw4nqrxcm18z1t9s6
https://songer.co/song/e2f7hpnessd72jnmn2czsg3d
Quand tu as soif
As-tu déjà vu le soir
Entonnant l’hymne à l’ennui
T’enlacer nu dans le noir,
Juste habillé de la nuit ?
As-tu des actes charnels
eu l’image idyllique
D’un gros velours ou dentelles
Sans de l’ithyphallique ?
As-tu pensé la suite
De ton manque de chance
Faire front ou en fuite
Laisser seule l’espérance ?
As-tu tout abandonné
Comme un chien à un arbre
Sans croire et sans pardonner
Jusqu’au jour sous le marbre ?
As-tu chassé le savoir
Senti la sueur du gibier
Ouvrant son ventre pour y voir
Tes terreurs et tous tes biais ?
As-tu sombré dans l’alcool
Y comprit à la sauvette
Naufragé en ras-le-bol
Du radeau de l’anisette ?
As-tu encore l’illusion
Avec ton âge de plaire
ton corps dans son érosion
Ne doit-il pas complaire ?
As-tu cru tenir longtemps
Sans boire à la carafe
Espérant de ton amant-e
Un verre d’eau quand tu as soif ?
J'ai pour te bâtir un tombeau
des mots du soleil et des rêves,
rien qui appartienne au poids du monde
rien qui t'impose une mort enchaînée,
rien qui ralentisse ta course plus haut
que tous les sommets.
Tu vois je t'invente
un tombeau sans dorure,
sans marbre ni couronne, je t'élève
moins qu'une stèle perdue dans le désert,
je t'offre un souffle de sable et de vent,
tombeau d'oiseau migrateur,
tombeau de papillon bleu,
tombeau de cerf-volant.
Alors depuis les ténèbres où je suis,
moi le quasi-mécréant je te crie
que s'il est une autre Jérusalem,
tu es ma femme céleste..
André Velter
Au seuil de ton corps
Il y aura bien un jour de pur bonheur
L’effacement des années de l’errance,
On se disait comme Rimbaud « trop de chance ! »
Mais l’on dormait sur notre tas d’erreurs;
L’erreur de croire dans un amour gratuit
Faisait rater les petits compliments,
On ne construit ni après, ni avant
Le vrai présent se découvre fortuit;
Fortuit aussi le piège sous le pied
Aux pas qui nous menaient vers le plaisir,
Nous confondîmes l’envie et le désir
Sans pouvoir fuir l’étreinte du guêpier;
Et lorsqu’un oui appellera la mort
D’avoir uni le meilleur de nos âmes,
En fin de vie, pour être au bord des larmes
Je me tiendrais au seuil de ton corps…
27/10/2025 11h25
Changer les choses
Illlusion ou réalité
Comme un bébé, roi du monde
Qui ordonne aux objets
Et qui crie à se sentir
Impuissant.
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Plus tard, bébé devient grand
Bébé est adulte
Adulte, oui.
Vous, vous ne savez pas ce que c'est
D'être adulte.
Mais eux le savent
Et c'est pas vous, c'est pas moi,
C'est eux qui savent
Mieux que nous.
------—---_---—------------------
L'adulte, il a des responsabilités
Il sait où doit aller le monde
Lui il le sait.
Mais toi, moi, on le sait pas.
Pourtant faudrait qu'on se bouge
Pour "changer les choses"
Parce que c'est pas juste
Parce que c'est pas normal
Parce que c'est pas tolérable.
Mais toi, moi, on n'est pas adultes.
Être adulte, c'est plus complexe que ça.
-----—---—--__------____----
Y a l'économie.
Et puis les chômeurs.
La concurrence.
Et y a les guerres.
Et puis la mondialisation.
Y a la dette.
Et puis y a l'impôt.
Et les hôpitaux.
Et les écoles.
Et nos vieux.
Et nos jeunes.
Y a des responsabilités.
Y a des devoirs.
Y a les impondérables.
Et puis, y a les russes.
Et y a aussi les ukrainiens.
Et les allemands.
Et les américains.
Et les chinois.
Et les européenns.
Et les arabes.
Et les juifs.
Et les blancs.
Et les noirs.
Et les cathos.
Et les musulmans.
Et puis, y a la nature.
Et les arbres.
Et les forêts.
Qui n'ont plus d'envergure.
Y a la pollution.
Et puis les glyphosates.
Et puis l'eau.
Et puis l'air.
----------------____----—----------
Mais toi, moi, on sait pas comment faire.
Eux ils savent.
Parce que eux, c'est leur métier.
Tu comprends.
Eux ils ont appris tout ça.
Eux, ils inventent des machines
Qui vont nous sauver
Pendant qu'ils creusent sous la terre
Ou qu'ils cherchent sur mars
Un coin où se planquer
Quand tout s'arrêtera.
------------------__-------__--—--
Encore quelques semaines
Peut-être quelques mois
À moins qu'ils nous fassent
Le répit de quelques années
De leur connerie sans nom
Sans patrie
Sans signe distinctif
Ils portent juste des cravates
Qu'il utilisent pour nous pendre.
----------____-_-----------------
Alors parfois on se prend à rêver,
Une folie collective,
À un monde de pouvoir d'achat
Parce qu'y a le loyer.
Et puis l'essence.
Et puis les gosses.
Et puis les courses.
Et puis le sport.
Et puis l'apéro.
Y a les taxes.
Y a la télé.
Y a les téléphones.
Y a le réseau.
Y a la 18 G.
Y a la fibre.
Et puis le chauffage.
Les vacances.
Les concerts.
Les festivals.
La culture, comme ils appellent ça.
Parce que c'est important,
La culture.
Y a les 5 fruits et légumes par jour.
Et les produits laitiers.
Tellement qu'on est trop cons
À plus savoir quoi manger.
Ils nous ont domestiqués.
Ils nous ont ôté
Nos moyens d'auto-subsistance.
Ils nous ont retiré la liberté
Pour un semblant de sécurité.
C'est ce qu'on a voulu
Ou ce qu'on a suivi, abrutis que nous sommes
Par des discours de généraux armés.
Harnachés comme des bêtes de somme
Et happés dans leurs filets.
Nous ne leur échapperons pas.
—-—------------------—_____------
Et les rêveurs là-dedans
Qu'est-ce qu'il reste des rêveurs
Bouclés à double tour
À l'asile ou en prison.
Parce qu'on ne laisse pas les enfants penser
Non
On les mutile.
On les dresse.
On les empoisonne.
On les utilise.
On les punit.
On leur ordonne.
On leur fait croire.
On les endort.
Des enfants d'argile qui quand on les cuit
Deviennent plus durs que de la pierre.
Toujours cuits plus tôt
Parce que le monstre
Gorgone géante
N'en a jamais assez
De s'empiffrer comme un gros tas
Sans même s'en délecter
De nos âmes souillées, fébriles
Et devenues cupides à souhait.
—-------____----------¯—------_
On pourrait faire autrement
On pourrait ensemble
Créer un monde épanouissant.
On pourrait, en s'bougeant le cul
Faire la nique à tous ces puissants.
On pourrait regarder nos billets pour ce qu'ils sont
Du papier.
Et se torcher avec.
On pourrait sortir d'une matrice crétinisante
En reprenant nos inventions,
Celles de nos aînés.
On pourrait les regarder de haut avec notre bonheur et leur dire
À ces vampires assoiffés
Que leur monde ne nous intéresse pas.
Que maintenant, nous sommes en santé.
Que nos gosses jouent
À ne plus se tabasser.
Que nos vieux ont leur place dans notre société
Qu'il n'y a pas de chômeurs parce qu'ils n'ont plus besoin d'être employés
Ils travaillent au bien commun
Et c'est là toute la beauté du geste.
Celui qu'ils ne connaitront jamais.
Puisque quand je parle amour
Ils me répondent rentabilité.
----_-—-------__-----—--____----
Mais la loi du plus fort est toujours la meilleure
Et la vérité se trouve au bout du fusil
David contre Goliath, on sait qui sera vainqueur
Et nos petits rêves se perdent dans la nuit
—-----------------—--—-------_-
Au grand soir qu'on n'aura jamais fait
À nos rêves qu'on n'aura jamais réalisés
À nos amours toujours plus éphémères
À nos passions si vite remplacées
À nos envies devenues misérables
À nos désirs toujours plus étriqués
À nos pensées qui tournent en boucle
À nos corps dont on n'sait que faire
À nos sentiments qu'on a enterrés
Mais qu'on s'rappelle plus où
À notre jeunesse qui n'existe plus
À notre vieillesse qui n'existe bientôt plus
À nos gosses perdus dans un monde de tarés
À nos amitiés lobotomisées
À notre fric qui ne nous sauvera pas
Et à notre bonne santé surtout
—--------¯—----_---------_---
Amen
--—_--¯—----------—--–----__---
pour écouter mise en musique par l'IA :
https://aisonggenerator.io/create
Xénocristal*
Pour mémoire les insultes retiennent
La peur d’être en défaut ou dans l’erreur,
Ne pouvant tenir sa main dans la mienne
Combien de fois le rire, finit en pleurs ;
On ne se plaignait pas de notre sort
L’histoire interstitielle de ce « penchant »
Entre honte public et mise à mort
Ne laissa ni place, ni espoir, ni chant ;
En cachette exhibée au coin des rues
On faisait l’expérience d’être des chiens,
Nos gestes se contentaient d’un lieu perdu
Pour trouver un peu d’impossibles liens ;
La liberté s’acquiert ou bien périe !
Quand arriva la maladie virale,
Un coup de projecteur sur notre vie
Fut la mise en vitrine, xénocristal…
Cristal étranger à la roche dans laquelle il se trouve !
analogiquement comme les personnes homosexuelles dans un monde hétérosexuel !
Passer des nuits entières à refaire le monde et mille lieues à la ronde se languir de sa voix
Perdue dans l'univers l'étoile polaire abonde d'une lumière si blonde qu'elle éclaire les toits
Soleil de la nuit en plein jour à minuit peut-être que le nord a perdu la raison
Une étoile qui fuit dont la trace se suit à l'œil nu me donne la bonne direction
Au centre de la Terre le noyau dense prospère attiré par une force qui lui est invisible
S'il est une autre ère que les dieux exaucèrent c'est bien celle des amours qui sont imprévisibles
Les énergies se lient et par une alchimie étrange mais soudaine partent le glaive à la main
Combattre en appétit les démons en marquis déguisés qui se jouent des peurs du lendemain
Et s'il est une chose qui rend la vie si belle c'est bien ce que le cœur partage avec entrain
Et lorsque deux âmes se reconnaissent entre elles c'est leurs bouches qui s'inondent de ce souffle divin