Citation de HappinessLes armes miraculeuses(Aimé Cesaire)#524576
❣️
(...)
A moins que ce peuple un jour s’y refuse,
Aussi désirant que du feu de bois,
Et troue la paroi vers dehors,
Pour vivre.
Edouard Glissant
CHOSES QUI FONT BATTRE LE COEUR
"Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
Passer devant un endroit où l'on fait jouer de petits enfants.
Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d'encens.
S'apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
(...)
Une nuit où l'on attend quelqu'un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l'averse que le vent jette contre la maison."
Sei Shônagon
"Ne tombe pas amoureux d’une femme qui lit, d’une femme qui ressent trop, d’une femme qui écrit…
Ne tombe pas amoureux d’une femme cultivée, magicienne, délirante, folle.
Ne tombe pas amoureux d’une femme qui pense, qui sait ce qu’elle sait et qui, en plus, sait voler ; une femme sûre d’elle-même.
Ne tombe pas amoureux d’une femme qui rit ou qui pleure en faisant l’amour, qui sait convertir sa chair en esprit ; et encore moins d’une qui aime la poésie (celles-là sont les plus dangereuses), ou qui s’attarde une demie heure en fixant un tableau, ou qui ne sait pas comment vivre sans musique.
Ne tombe pas amoureux d’une femme qui s’intéresse à la politique, qui soit rebelle et qui a le vertige devant l'immense horreur des injustices. Une qui aime les jeux de foot et de baseball et qui n’aime absolument pas regarder la télévision. Ni d’une femme qui est belle peu importe les traits de son visage ou les caractéristiques de son corps.
Ne tombe pas amoureux d’une femme intense, ludique, lucide et irrévérencieuse.
Tu ne veux pas tomber amoureux d’une femme de la sorte.
Car, si d’aventure tu tombes amoureux d’une femme pareille, qu’elle reste ou pas avec toi, qu’elle t’aime ou pas, d’elle, d’une telle femme, JAMAIS on n’en revient."
Martha Rivera-Garrido
Citation de Rebelle32 #525499
😍 merci
If I only could, I'd make a deal with God
Nous avons dansé, dansé,
Secoué nos misères pour faire briller nos rêves,
frappé le sol de toutes nos forces
pour en faire jaillir le flot de chansons.
Le vent, en nos mains repartait
en poussière.
-- Nos joies en feu d'artifice
ont illuminé notre ciel.
Et les pieds endoloris, soufflant au repos
s'interrogent sur l'étape de demain.
Nous avons dansé, dansé, dansé "jusqu'à fatigué".
(...)
Bernard Binlin Dadié
Le ver du temps s égare
Tendre
dans les draps froissés
du réveil
Reflets maritimes
de la douceur nocturne cachée
sous le lit
Le piano me prend dans ses bras
tentacules de bonheur
Le reste....s achève sur mon soupir
entre la musique et la vie
me souvient l amour d une nuit.
Petit haïku du soir :
Jeu de la foudre -
C'était hier à l'Est
C'est à l'ouest aujourd'hui.
Koi Nagata
Tu peux m’écrire dans l’Histoire
Avec tes mensonges amers et tordus,
Tu peux me piétiner dans la boue,
Mais comme la poussière, je m’élève.
Est-ce que ma fierté te dérange ?
Pourquoi es-tu si sombre ?
Parce que je marche comme si j'avais des puits de pétrole
Qui coulent dans mon salon.
Tu peux me fusiller de tes mots,
Tu peux me découper avec tes yeux,
Tu peux me tuer de ta haine,
Mais comme l’air, je m’élève.
Still i rise(Maya Angelou)
Tel y a mûri ses aubaines
La rivière était froide et pure
Amour d'été est feu d'enfant.
(...)
Et cueillez à l'orgue l'orage
En vous il mue et n'a de cesse
Que ne soit plus nuit ce murmure.
Edouard Glissant
Oh, c'est la nuit du carnaval
Et les lumières s'enroulent autour de toi
Ils accrochent des anges en papier
Ils peignent des petits diables sur le toit
Oh le vent de la fournaise
Est un scintillement d'ailes autour de ton visage
Dans un nuage d'encens
Oui, ça sent le paradis dans cet endroit
Je ne peux pas manger, je ne peux pas dormir
J'ai toujours faim de toi quand tu me regardes
Ce visage, ces yeux
Tous les plaisirs pécheurs au fond de moi
Dis-moi comment, tu sais maintenant, les voies et moyens d'entrer
Sous ma peau,
Oh tu as toujours été mon péché originel
Et dis-moi pourquoi, je frissonne à l'intérieur, chaque fois que nous commençons
Ce jeu dangereux
Oh tu as toujours été mon péché originel
Un rêve s'envolera
Le moment où tu ouvriras les yeux
Un rêve n'est qu'une énigme
Les fantômes de tous les coins de ta vie
Au balcon
Tous les Roméo saignent pour ta main
Soufflant des baisers de théâtre
Récitant des lignes qu'ils ne comprennent pas
Ton Souvenir est comme un livre bien aimé,
Qu'on lit sans cesse, et qui jamais n'est refermé,
Un livre où l'on vit mieux sa vie, et qui vous hante
D'un rêve nostalgique, où l'âme se tourmente.
Je voudrais, convoitant l'impossible en mes voeux,
Enfermer dans un vers l'odeur de tes cheveux ;
Ciseler avec l'art patient des orfèvres
Une phrase infléchie au contour de tes lèvres ;
Emprisonner ce trouble et ces ondes d'émoi
Qu'en tombant de ton âme, un mot propage en moi ;
Dire quelle mer chante en vagues d'élégie
Au golfe de tes seins où je me réfugie ;
Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tièdes parfois
Comme une après-midi d'automne dans les bois ;
De l'heure la plus chère enchâsser la relique,
Et, sur le piano, tel soir mélancolique,
Ressusciter l'écho presque religieux
D'un ancien baiser attardé sur tes yeux.
Albert SAMAIN
Dans le calme des jours, je me trouve à rêver.
D une vie tranquille, loin des cœurs à aimer.
Les doux murmures Des amours envolés.
Ne sont que des ombres, des souvenirs voilés.
Les regards passionnés, les serments volubiles,
Sont des chaines d or que je ne veux, je fuis.
Dans la douceur du soir, je choisis mon recueil,
Une plume, un livre et je savoure sans écueil.
La solitude est douce, elle chante à mon âme,
Sans promesses fragiles, sans larmes , sans drame.
Je danse avec le vent, je flâne sous les étoiles.
Chaque instant est mien, je me sens sans voile.
Ainsi je m éloigne, des cœurs à rencontrer,
Cherchant l horizon où , l amour ne peut blesser.
Dites aux romantiques que je préfère ergoter ,
Dans le silence puissant, librement exister.
Peut-être que la lumière
t’induira en erreur
si cela arrive
ne crains rien, la faute est au soleil.
Ali Ahmed Saïd (Adonis)
Les passantes d'Antoine Pol, ici chanté par Brassens.
Quelques vers magnifiques, d'autres un peu plus désuets (1911). J'aurais bien aimé lire ce poème au masculin...
poison perdu
§
Des nuits du blond et de la brune
Pas un souvenir n’est resté
Pas une dentelle d’été,
Pas une cravate commune ;
§
Et sur le balcon où le thé
Se prend aux heures de la lune
Il n’est resté de trace, aucune,
Pas un souvenir n’est resté.
§
Seule au coin d’un rideau piquée,
Brille une épingle à tête d’or
Comme un gros insecte qui dort.
§
Pointe d’un fin poison trempée,
Je te prends, sois-moi préparée
Aux heures des désirs de mort.
attribué à A. Rimbaud, à Germain Nouveau, à Octave Mirebeau ou à J.L Forain
LES BIENFAITS DE LA LUNE
La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit : « Cette enfant me plaît. »
Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s’étendit sur toi avec la tendresse souple d’une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C’est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis ; et elle t’a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l’envie de pleurer.
Cependant, dans l’expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux ; et toute cette lumière vivante pensait et disait : « Tu subiras éternellement l’influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j’aime et ce qui m’aime : l’eau, les nuages, le silence et la nuit ; la mer immense et verte ; l’eau informe et multiforme ; le lieu où tu ne seras pas ; l’amant que tu ne connaîtras pas ; les fleurs monstrueuses ; les parfums qui font délirer ; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d’une voix rauque et douce !
« Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j’ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes ; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l’eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu’ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d’une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie. »
Et c’est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.
Baudelaire
(L'odeur du vent)
Fonçant tête baissée
dans un silence nouveau
ton visage
répand sur mon horizon
le nom
d'un rêve précieux
qui chevauche mon ancre
c'est une douce saison
pour larguer les amarres
se lancer vers un autre voyage
Pas de place pour régler des comptes
sauf dans une merveilleuse arithmétique
de la distance
(Audre Lorde)
Vésuve
.
Les cendres pleuraient de son œil,
avec d'incandescentes laves,
couvrant d'inconscience, de deuil
tous les habitants, esclaves,
.
du sommeil saisi dans l'instant
reste au sol des corps éparses,
et si jamais plus aucun printemps
ne venait reverdir en Mars?
.
si trop épaissie de poussière
la pluie refusait de tomber,
des réserves de blés, la misère
en viendrait à bout dès l'été,
.
on entendrait, plaintes de bêtes
et pleurs d'enfants dès le matin,
aux dieux une seule requête,
qu'un autre malheur se survint !
.
alors figés de cet espoir,
continuent couchés ensembles
ces deux témoins de l'histoire
blottis sans un mot, ils semblent
.
témoigner encore de l'étuve,
où leur amour d'hommes nous dit,
qu'ils sont les amants du Vésuve
Quand on avait rien interdit…
Tu es le meilleur mon bébé
Je suis tout à toi tout entier
Je serai toujours tes pieds
Avec tes mains comme collier.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un profil aux jolis mots et c'est arrivé aujourd'hui par hasard alors j'ai pensé à ce texte de Tarmac:
https://youtu.be/3xAG9esOajY?si=OvUZ78TjIlTMBJaa
Tordu tour du monde
Tout au long, la question
Drôle d'idée de n'avoir en chemin
Qu'un point de chute incertain
Qui es-tu?
Tournes-tu autour d'un monde étendu?
Je nous vois moribonds
Il n'est pas exclu
Autour d'un monde tordu
Que le soleil n'existe plus
Je m'ennuie
Je ne voyage ni ne partage plus
Nous voilà dépourvus
Solitaires, comme nus
Tour du monde
Reviendrais-tu?
Nous serons à l'étroit
La pièce est exiguë
Mais il n'est pas de place
Qui ne soit sans issue
Autour du monde
Je le vois qui se sonde
Serait-il entendu que ce monde
A besoin de mince et de ventru?
Tordu tour du monde
Toute de soie la vision
Quelle belle idée que de savoir être en voisin
Un pont de suites, un chemin
Serait-il entendu que ce monde
A besoin de mince et de ventru?
Tordu tour du monde
Toute de soie la vision
Quelle belle idée que de savoir être en voisin
Un pont de suites, un chemin
Un pont de suites, un chemin
Au creux des lits
.
La fatigue provoque la nuit
Les corps s’étendent le soir,
Et les esprits plein d’ennuis
Couchent leur paresse notoire;
.
La blessure fait l’ennemi
Les corps attendent l’espoir,
Et les esprits compromis
Patientent pour décevoir;
.
Les plaisirs s’offrent ravis
Les corps se donnent dans le noir
Et les esprits par envies
Se plient à ces défouloirs;
.
La naissance est un merci
Les corps vont sans le pouvoir
Et les esprits obscurcis
Compte si la vie peut valoir
.
La vieillesse un jour supplie
Les corps cassent de désespoir
Et l’esprit au creux des lits
S’envole loin, sans le savoir…
Poème pour J.M***
Titre: les larmes invisibles
Je nous pleure mais aucune larme ne tombent.
Je t'aime d'un amour trop platonique à mon goût.
Tu incarnes à la fois la femme que je rêvais d'aimer
Et l'homme que je redoutais tant.
En adoration devant ton corps,
Écorchée par ton coeur que j'indiffère.
Et amoureuse de ton bel esprit,
Je nous pleure mais aucune larme ne tombent.
J'aurais tant aimé embrasser tes quatre lèvres,
Éléments générateurs d'une joie palpable.
Ta voix si excitante, ton regard d'une douceur inconditionnée et ta coupe de garçonne bien léchée,
Me dopent la tête autant qu'elles me font perdre pieds.
J'ai jouie en silence par le simple fait de te contempler.
Ce jour-là, une étoile mouillée mais chaude est née...
Adnah09
Il ose
.
Un long moment où l’esprit est ailleurs
Son devoir oublié le libère,
Tout en lui vit pour devenir meilleur
Mais à la mesure, de tout l’univers;
.
Plus aucun compte à rendre à personne
Ses vertus n’ont plus cours, ni ses défauts,
Là seul il se connaît sans que raisonnent
Les débris de sa culture vrais ou faux;
.
Il se trouve purifié des sentiments
Inscris par l’habitude de ressentir,
Mais une autre lumière en lui dément
L’avantage qu’il avait de se mentir;
.
D’un équilibre incompris de lui-même
Reposant sur l’être de chaque chose,
Plus un nom, plus de formes pour qu’il aime
Et pourtant d’un pur désir, il ose…
Devant la porte de l usine
Le travailleur soudain s arrete
Le beau temps l a tiré par la veste
Et comme il se retourne
Et regarde le soleil
Tout rouge
Tout rond
Souriant dans son ciel de plomb
Il cligne de l œil
Familièrement
Dis donc camarade soleil
Tu ne trouves pas
Que c est plutôt con
De donner une journée pareille
à un PATRON.....
Un jour tu as finalement su ce que tu avais à faire, et tu t’y es mise,
alors que les voix autour de toi hurlaient sans cesse leurs funestes conseils –
Alors que la maison entière s’était mise à trembler et que tu sentais les vieux fers à tes chevilles. « Répare ta vie ! » criait chaque voix.
Mais tu ne t’es pas arrêtée.
Tu savais ce que tu avais à faire,
alors que le vent, de ses doigts raides, fouillaient les fondations mêmes –
alors que leur mélancolie était atroce.
Il était déjà assez tard, la nuit tempêtait, et la route était jonchée de branches tombées et de pierres.
Mais petit à petit, comme tu laissais les voix derrière toi, les étoiles se sont mises à briller à travers le manteau de nuages,
et une voix nouvelle, que tu as lentement reconnu comme la tienne, t’as tenu compagnie
tandis qu’à grand pas tu pénétrais de plus en plus profondément le monde,
déterminée à faire la seule chose que tu pouvais faire
déterminée à sauver la seule vie que tu pouvais sauver.
très belle prose et grand regard sur sa destination !
🌹 Jessica, plume et libertine 🌹
Jessica danse au vent des envies,
Un clin d’œil, un sourire, et la nuit s’épanouit.
Libre comme l’air, sans chaînes ni bagages,
Elle vogue en douceur sur le doux libertinage.
Un brin de malice au creux du regard,
Des mots comme du miel, un charme un peu barbare.
Elle rit, elle flirte, elle joue avec l’instant,
Cueille les plaisirs comme on vole le temps.
“Pourquoi s’enfermer dans des règles si ternes ?
Quand l’amour est vaste, fluide, moderne !”
Déesses et faunes croisent son chemin,
Chacun repart avec un rêve dans la main.
C’est l’art d’aimer libre, sans cage ni contrat,
Un art que maîtrise très bien Jessica.
Mais derrière la fête, la peau et le velours,
Elle sait que le respect est le vrai grand amour.