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Citation de Ran Mouri #497306
Bien dit.
Citation de Alma08 #497337
euh ouais mais rassure-moi t'es pas en train de dire qu'une femme qui n'a jamais ressenti d'attirance pour un homme, ça n'existe pas vraiment ? Parce que ça nie un peu l'homosexualité quand même. 😅
On se définit dans le respect des autres sans nier, invisibiliser et décrédibiliser la sexualité des autres, englober les hommes dans une sexualité qui n'en comporte pas est une violence réel à prendre en compte.
Citation de RedRose #497342
en tant que goldstard, c'est ce que je me suis demandée vis-vis à vis des femmes lesbiennes qui ont eu des relations sexuelles avec des hommes, je me suis demandée comment c'était possible de ne pas se rendre compte au bout d'un moment que tu n'éprouves rien (et même le fait de passer à l'acte en sachant qu'il n'y aucun désir me choque).
Je pense que ça doit être lié à une forme de misogynies, les femmes ne pensent pas du tout à leur propre désir (même hétéros d'ailleurs), récemment encore, j'entendais une fille hétéro dire qu'elle n'a jamais pris plaisir dans l'acte avec un gars, elle était limite resignée quand elle en parlait, à croire qu'il n'y a que le désir du mec qui compte, ça doit donc venir de là je pense...
Comme je considère que rien n’est figé dans la vie je te dirais oui l’attirance sexuelle et romantique peuvent varier au cours d’une vie , surtout quand on a l’esprit ouvert sur ce sujet ou du moins pas conditionné par une société et/ règle religieuse. mais il y a toujours des exceptions à la règle: tu aura toujours des personnes qui ne seront qu’attirer par les personne de même genre ou de genre différents , d’autres qui seront curieux mais qui après essaie seront conforté dans leur hétérosexualité ou homosexualité.
"Rares sont les lesbiennes qui n'ont eu quelque chose avec un homme".
C'est très simple. La question à se poser c'est "cette "lesbienne" qui a eu une histoire avec un homme, a-t-elle eu cette histoire parce qu'elle avait envie de cet homme ou était amoureuse de cet homme ou les deux ? "
Si tu peux répondre oui à une seule de ces questions alors cette femme n'est pas lesbienne.
Si tu réponds non à chacune de ces questions alors elle est lesbienne malgré qu'elle a vécu une histoire avec un homme. Parce que beaucoup de facteurs (notamment le fait de se chercher pour certaines, ou de refouler une homophobie contre soi même ou la peur d'assumer ce qu'on est à cause de la société) font qu'une lesbienne peut avoir une histoire avec un homme.
Citation de Alma08 #497337
On parle d'orientation sexuelle. Le fait de coucher avec une personne ou d'avoir "quelque chose" avec une personne ne détermine pas son orientation sexuelle.
Il faut chercher dans la capacité à tomber amoureuse et dans l'attirance sexuelle. "J'ai envie de cette personne" / "je suis amoureuse de cette personne" pour connaître l'orientation sexuelle de quelqu'un.
Je veux bien qu'on m'explique comment une personne qui est attiré physiquement et amoureusement par le sexe opposé est homosexuelle.
Citation de Némésis Inu #497365
je comprends ton idée d'ouverture d'esprit mais j'avoue avoir un peu du mal avec le raccourci = si on est capable de coucher avec les deux sexes, on est forcément plus ouvert que les autres qui sont fermés à un seul sexe alors qu'on ne décide pas de ça en soit. Si on n'en éprouves pas l'envie, on ne va pas se forcer non-plus juste pour dire "je suis ouvert à tous".
Chez les hétéros, peut-être que dans le lot, y en a qui pourrait être bi mais dont la sexualité ne se révèlera jamais à eux pour multiples raisons, est-ce bien ? est-ce mal ? Je ne sais pas si c'est vraiment à nous d'en décider.
pour la majorité des gens, la sexualité n'est pas fluide justement.
Citation de Alma08 #497355
oui je sais bien mais malheureusement pas mal d'hommes le pensent (et parfois même des femmes)
Citation de Ran Mouri #497471
"Je veux bien qu'on m'explique comment une personne qui est attiré physiquement et amoureusement par le sexe opposé est homosexuelle."
Pour certaines personnes l'orientation change avec le temps. Je connais "des pures lesbiennes" qui peuvent dire qu'elles ont été même amoureuse des hommes mais Au bout d'un Temps elles sont plus eu d'attirance, désir ou sentiments amoureux pour eux.
Même des femmes qu'à l'åge adulte, après avoir creer une famille avec un homme se rendent compte qu'elles n'ont pas eu les relations qui leur correspondaient car jamais du plaisir ou simplement plus de désir du tout.
Cettes femmes qui ont du mal à se dire lesbiennes même si elles ont bien leur place dans cette orientation.
Je trouve un peu soulante cette réivindication du lesbiannisme. Car le choix ou la vie des autres ne dévalorise point la notre.
On est dans le même cas dans l'appelation de "famille " où les familles hétérosexuelles sentent qui on enlève de la valeur à ce mot si on inclut les familles homosexualles dedans.
La valeur des autres n'enlève pas notre valeur. Ça sera bien d'arreter avec cette hiérarchisation, car toute excuse est bonne pour se sentir supérieur aux autres, chères "étoiles d'or"
Citation de Alma08 #497489
La dernière partie de ton message est horrible à lire et d'une grossièreté incroyable, je me demande comment tu as fais pour avoir eu le culot de sortir des propos pareils sur un forum qui se dit "lgbt" (évidemment qui n'en a d'apparence que le nom !).
En te lisant, j’ai vraiment eu l’impression que tu t'es sentie mieux placé que nous pour savoir comment on doit juger ou non de la lesbophobie, la ressentir et la combattre. Ce n'est pas parce que tu ne souffres pas de l'invisibilisation lesbophobe que tu peux te permettre de dire aux autres comment ils doivent réagir en fonction de leur discrimination. Le fait que tu ne le prennes pas en comptes, c’est déjà une chose, le fait que tu décides de ce qu’on doit ressentir et juger de ces ressentis en est une autre.
Est-ce que tu te rend compte de l’impact de tes propos ? Ils sont profondément immatures, irrespectueux et insensibles. Tu t'es permise de balayer d’un revers de main la violence que l'on ressent en considérant que ça n'a "aucune valeur", pour reprendre tes mots. Mais saches que que nous avons de la valeur et que notre sexualité ainsi que nos sentiments ont de la valeur, ils n'ont pas à être piétinée par les lesbophobes qui ne supportent pas notre indépendance vis-à-vis des hommes.
Et puis cette horreur franchement : "Je trouve un peu soulante cette réivindication du lesbiannisme. "ça va pas d’écrire un truc pareil sur un forum lgbt ? les lesbiennes sont soûlantes ? on devrait se cacher ? ne surtout pas revendiquer notre homosexualité ? Laissez de la place aux femmes qui aiment les hommes se réapproprier votre sexualité et puis vous, eh bah rester bien à l’écart. À ce stade, les mots ne sont pas assez puissant pour décrire la débilité hallucinante de cette phrase.
et puis ta conclusion qui n’a aucune logique, qui a parlé de hiérarchisation ici ? qui a parlé de supériorité ? Et envers qui ? Quel est le rapport avec ce qui a été dit précédemment ? Tu as un souci avec les lesbiennes goldstars ? ça te fais à ce point chier qu'il existe des femmes qui ont échappé aux conditionnement hétérosexuel ? Parce que quand je te lis, je sens que notre existence même a l'air de vraiment te soûler.
Chaque fois que j’interagis avec autant d'ignorance et d'insensibilité, je me rappelle à quel point les espaces non-mixtes sont tellement importants…
Citation de Marquise_fem #497488
Alors je vais préciser mon propos :
Je fais une différence entre quelqu’un qui conçoit totalement que l’on peu librement aimer et désirer qqn des 2genres/ 2 sexes et avoir au final une flexibilité dans sa vie sexuelle au fil du temps qu’il ou elle soit hetero, bi , homo etc mais sans pour autant elle même ou lui même être dans cette optique
ET
Une personne totalement hermétique à la l’idée que l’on puisse avoir une sexualité qui évolue avec le temps et désirer / aimer qqn de même genre/ sexe … que cette personne soit concernée ou non .
Le premier cas est une personne pour moi ouverte d’esprit car même si cela ne la concerne pas directement, elle conçoit que c’est tout à fait envisageable pour d’autres
La seconde est fermée d’esprit pas parce qu’elle ne l’envisage pas pour elle même mais parce qu’elle nie cet état de fait même quand celui ci est exprimé chez les autres .
Est ce plus claire la ?
Citation de Marquise_fem #497596
Coucou Marquise, je ne pensais pas que mes propos allaient être aussi mal comprissent.
Je ne mets pas en doute le lesbiannisme ni sa définition. Ma critique est vers la non acceptation des femmes qui se sentent lesbiennes mais qui n'ont pas cette considération aux yeux des autres pour le simple fait d'avoir eu des relations avec des hommes.
Relis après explication pour voir si tu continue d'avoir la même interpretation, s'il te plaît
Citation de Pasgamine #497661
La problématique c'est que certaines femmes à un moment donné ne se reconnaissent plus dans la bisexualité parce qu'elle n'éprouve plus rien émotionnellement, amoureusement, sexuellement envers les hommes et n'y retourneront jamais. Et donc se considère plutot comme lesbienne après des années aimant que les femmes. D'où la fluctuation dont on parle. L'étiquette bisexuelle n'est pas aussi simple à porter non plus quand t'es une femme qui aime que les femmes. Puis de tte façon, pour le commun des mortels cad la société, personne se pose ces questions là. Si t'es avec une femme dans la tête des gens t'es une lesbienne ou t'es devenu lesbienne. Ce que je trouve dommage c'est qu'il devrait y avoir plus de sororité même si une femme qui a aimé les hommes, ne te convient pas pour toi même parce qu'il y a un sentiment de dégoût ou juste parce que dans le vécu ca differe du tien et qu'il peut y avoir des incompréhensions du fait de perceptions differentes. Mais c'est pas ce que j'ai constaté en arrivant sur beto, au début c'est très violent le rejet, j'avais l'impression qu'on me considérait comme une pique assiette ^^, ce fut une reelle incompréhension pour moi, tout comme nous dire qu'on est lesbophobe pour telle ou telle raison, c'est encore plus incompréhensible pour nous.
Maintenant avec le recul, je pense qu'il est plus simple d'etre avec une femme qui a le même vécu que moi, parce que je n'ai pas besoin de me battre ou de rassurer constamment ma moitié sur le fait que j'ai aimé des hommes, et il y a la partie aussi mam's que je suis et qu'elle est aussi. On connait certaines priorités. Et toute les lesbiennes "goldstar" n'ont pas forcément la meme perception sur les femmes qui ont eu des hommes dans leurs vies et les acceptent tel quel dans leur vie aussi et ce ne sont pas des "traîtresse" non plus.
Je crois que ce que voulait souligner alma , c'est cette violence du rejet et de la formation de clan entre femmes qui aiment les femmes sincèrement, alors qu'au fond , je ne crois pas que toutes ses femmes font du mal à l'image des lesbiennes, qu'on ne sort pas dans la rue avec notre cv de partenaires de vie sous le bras. Le tout c'est d'etre bien avec soi et le regard des autres ma foi m'empecheront pas de vivre ce que je vis. Arretons de nous opposer et vivons
Citation de Phoenix73 #497664
Je suis bien d’accord avec toi. Je comprends pas pourquoi on est jugé comme limite « fausse lesbienne » « bisexuelle » alors qu’on se considère lesbienne, qu’on vit avec une femme depuis des années et que certaines sont même mariées avec. Je pensais que les lesbiennes étaient ouvertes d’esprit, je vois qu’il y a encore du travail à faire.
Il n’y a pas qu’un type de lesbienne.
Citation de Anha.loula #497674
J'ai envie de te dire que la France en général a encore du travail à faire sur l'ouverture d'esprit
Citation de Cerises #497675
Je suis bien d’accord avec toi. Pour celle que ça intéresse le compte @amicalement_gouine sur insta parle bien de se sujet notamment avec son post « tu peux être lesbienne et … » « tu peux être lesbienne et l’avoir compris plus tard que les autres. (Le timing de ton coming on ne change rien à ton lesbianisme)
Ça ouvrira peut-être les esprits :)
https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2002-1-page-168.htm je pose ca ici parce que ca reprend les perceptions des unes et des autres et c'est plutôt intéressant. Et non je ne me considère pas comme lesbienne^^ mais je peux comprendre à minima la fluctuation.
belle journée à tous
Citation de Alma #497679
Si je reprends avec les explications que tu viens de me donner, nous ne sommes donc pas en désaccord, en revanche, je n'ai toujours pas compris pourquoi tu évoques cette situation puisque ni moi ni Mouri avons déclaré un truc pareil ? Pour moi, tu était en train de nous dire qu'éprouver de l'attirance hétérosexuelle envers des hommes n'était pas incompatible avec notre sexualité, ce qui est très problématique.
S'ils existent des femmes lesbiennes qui considèrent qu'un seul rapport même non-désiré avec un homme suffit pour penser qu'il s'agir forcément d'une hétéro ou bi, je n'en ai jamais croisé personnellement mais je peux comprendre ce qui va les amener à penser ça, c'est malheureusement les conséquences de la lesbophobie elle-même. Et je ne pense pas que nous devrions pointer du doigt et condamner ces femmes parce que c'est oublié le pourquoi elles agissent ainsi, c'est dû à une forme de surprotection et de survigiliance, c'est triste d'en arriver là mais bon, si la lesbophobie n'existait pas, évidemment que ce type de comportement n'existerait pas non-plus... Si on veut condamner, il serait donc bien de le prendre en compte et de condamner tout aussi fermement les causes qui amènent à ce genre de comportement.
Inu : Ok, je vois où tu veux en venir. D'ailleurs, on pourrait même appliquer ton raisonnement dans l'autre sens, les personnes qui affirment que toutes les sexualités sont fluides sont tout aussi problématiques. Elles nient finalement ce à quoi adhérent la majorité des personnes qui est que leur sexualité sera toujours la même. Je dirais même que c'est encore plus irrespectueux pour les homosexuels qui ont eu du mal à accepter leur sexualité et qui ont encore gardé des séquelles.
phoenix : Rien avoir avec de l'opposition, tu me respectes, je te respectes, on est bon. En revanche, on ne respecte pas ce que je suis, faut pas se plaindre après que ça est des répercussions et que le problème ne vient que de "ceux qui nous rejettent" comme tu dis car la vraie question, c'est pourquoi ce rejet ? Et la réponse est la lesbophobie, voilà pourquoi.
Il faut arrêter de faire croire qu'il n'existe pas de lesbophobie et qu'il ne s'agit que d'inventions totale et pure de notre esprit, la lesbophobie existe bel et bien, si certains hommes sont lesbophobes, il n'y aucune raison pour que ça ne puisse pas concerner les femmes aussi. Et parfois, chercher à se protéger est bien plus important que d'entamer une relation avec quelqu'un où on sait d'avance qu'on ne sentira pas en sécurité.
Mais quand on a baigné dans une norme, on ne s'en rend pas compte et on le comprend difficilement voire pas du tout, la preuve ici même... Et ce n'est pas parce que certaines personnes considèrent que la bisexualité n'existent pas que ça légitime la lesbophobie qui peut en découler, ce n'est pas un argument.
Alors j'ai pas compris pourquoi tu utilises le terme traitresse ici, mais tu sais quoi ? Je vais te donner une exemple de lesbophobie concret qui va concerner "votre camp" (car non les lesbiennes ne sont pas les seuls à se comporter de façon excluante) parce qu'on aime bien pointer du doigt ce qui nous arrange et beaucoup moins lorsqu'il s'agit de condamner les agissements des gens de notre "communauté".
Quelques mois auparavant, je suivais une personne sur les réseaux (qui avait un compte parlant de l'autisme), elle avait aussi évoquée sa bisexualité mais c'était pas le sujet principal de ce compte. Le temps a passé et comme beaucoup de lesbiennes, elle est passée par une phase bisexuelle avant de faire son véritable coming out de lesbienne, elle a donc expliqué qu'elle souffrait de lesbophobie et que c'est ce qui l'a amené à se cacher derrière une forme de bisexualité de façade, jusque là, ok, rien de choquant.
Dans son témoignage, elle explique avoir vécu de la lesbophobie envers ses amies qui s'identifiaient bisexuelles, elles ont rompues le contact avec elle car elles ont été déçue d'apprendre son homosexualité. Et quand je vois ce genre d'expérience, ça me choque, à quel moment tu rejettes une femme parce qu'elle vient de t'annoncer quelle a découvert qui elle était réellement? à quel moment on peut se sentir outrée qu'une femme qui n'aime pas les hommes et qui se libère du conditionnement qu'elle a subit et en être dégoutée ? "oh mince elles n'aiment pas les hommes comme nous, bouhou, c'est pas comme ci on était une majorité quoi...", ces femmes existent et elles sont lesbophobes, ce sont des femmes qui aiment les femmes mais qui ne supportent pas les lesbiennes, qui supportent encore moins les goldstars. Ces femmes sont excluantes, Voyez ? Qu'on ne vienne pas reprocher aux lesbiennes de se protéger de ces comportements.
Là à l'instant où je vous parle, j'étais sur Youtube et je vois une vidéo "j'ai chuté dans l'homosexualité mais Dieu m'a sauvé...", cette vidéo a obtenu un nombre de vue assez conséquent et j'en ai trouvé une similaire qui était en anglais dans mes recommandations (une femme soit disant lesbienne qui serait redevenu hétéro grâce à sa foi), ces femmes correspondent bien à votre modèle de fluidité, et voyez le souci que c'est de tolérer un modèle pareil ? Pas très ouf ouf, n'est-ce pas ? Voilà pourquoi j'ai un gros problème avec le modèle de fluidité qui en faite peut être repris à toutes les sauces.
Ce sont des témoignages qui me choquent parce que je suis croyante et que vous n'imaginez pas à quel point je serai ravie de pouvoir passer de l'autre côté de la balance, si je pouvais changer ma sexualité, je l'aurais fait depuis longtemps, si je valide le principe de fluidité, je l'appliquerai sur moi en faite, voilà en quoi c'est une violence et voilà pourquoi certaines lesbienne pensent à tord que si on a eu un passé hétéro, c'est qu'on ne peut être lesbienne. Prenez le en compte avant de juger et mépriser ces femmes.
Tout comme il ne faut pas nier son homosexualité, il ne faut pas nier son lien à la norme hétérosexuelle et à quel point celle-ci a forgé vos identités, vos perceptions, le fait même que vous soyez dans cette norme va conditionner votre manière de pensée et juger de ce que vous considérer avoir de la valeur ou non dans les discriminations des uns et des autres. Ce qu'on n'a pas subit personnellement, on y sera forcément moins sensible.
Mettez-vous donc à la place de celui qui n'est pas vous pour comprendre et vous comprendrez.
Citation de e timing de ton coming on ne change rien à ton lesbianisme)
mais personne ici n'a dit le contraire ? Vas-y, cite donc une phrase qui a affirmé ce propos MOT POUR MOT. Dis-nous donc ! Tu es le genre de personne à venir se plaindre que certaines lesbiennes ne reconnaissent pas ton homosexualité et pourtant, tu dénigres toi-même ce que peut ressentir une lesbienne face à la lesbophobie, bravo, tu critiques donc ce que tu incarnes, belle intelligence d'esprit ! Tu critiques le fait qu'elle ne soient pas capable de te comprendre mais tu fais pareil en les jugeant.
à noter que l'ouverture d'esprit est décrite comme la capacité à ne pas imposer son point de vue, débattre et accepter le point de vue de ceux qui ne pensent pas comme nous, revois donc ta définition et commence à travailler dessus parce que tu n'es clairement pas au point.
Merci à toutes celles qui ont quand même répondu avec bienveillance sur le sujet malgré que je me sois emportée sur Alma. C'est un sujet qui me touche beaucoup, voilà pourquoi je suis quand même reconnaissante que le sujet ne finisse pas en bain de sang parce que c'est fatiguant d'être attaqué indirectement et devoir répondre avec la même énergie, bref et merci d'avoir lu ce très très long message !
J'ai commencé ma vie hétéro (de 6 ans à 14ans). Je l'ai continué bisexuelle (14 ans à 28 ans) puis j'ai terminé lesbienne. Je n'ai plus de désir à offrir à un homme. Il n'y a pas que l'aspect psychologique qui entre en jeu. Leur anatomie ne me fait ni chaud ni froid. De plus, les hommes m'ont réellement déçus. Ils m'ont fait tomber de haut.
Adolescente, j'avais un idéal masculin mais ils m'ont humiliée de différentes manières. Quand j'ai eu enfin des relations charnelles avec des hommes, ça s'est très mal passé. Je ne lubrifiais pas, je reportais le koït à plus tard, j'avais peur d'avoir mal, ne me sentais pas prête. Il couchaient avec moi car au préalable "ils m'avaient eux à l'usure", ils avaient lourdement insisté. J'ai cédé par faiblesse. Au final, je ne voulais pas faire l'amour avec eux.
Un jour, j'ai eu la chance de connaître une romance avec une femme. J'avais 32 ans. J'ai enfin pu vivre des instants d'îvresse. Même si je n'ai connu qu'un seul amour réciproque dans ma vie, je peux mourir en paix car j'ai connu le bonheur de partager des moments intenses avec une femme, même si ce fut de très courte durée : 7mois..
Citation de Marquise_fem #497761
Je pense qu'on se rejoint sur bien des points, mon message s'adressait à tte ces femmes qui "rejettent" parce que c'est ce qui produit la "haine de l'autre" .
Et le comportement des bisexuelles qui rejettent une fille qui se sent lesbienne pour moi, c'est de la bêtise humaine tout autant que l'inverse. Si je t'apprécie @Marquise_fem ce n'est pas parce que tu es une lesbienne goldstar, tu pourrais etre hétéro, bi, asex bref tout ce que tu veux , je t'apprécie parce que tu es toi, tu as des capacités de réflexions et d'analyses, tu as de l'humour , tu défends tes idées avec brio, on peut papoter de tout , sans être d'accord et ce qui fait aussi ce que tu es ,c'est ton parcours individuel qui reste unique toute goldstar que tu es, mais ca fait partie de ton parcours. Y'aura pas 2 Marquise_fem.
A partir du moment où on rejette l'autre pour une caractéristique de sa vie, ca peut aller de l'orientation aux origines , sans faire l'effort de connaître la personne, le qui elle est .... ca va directement dans le sac des imbéciles et on peut etre bi comme moi, mais rien à battre,ca ne correspond pas à mes valeurs.
On ne peut pas nier "les clans" dans le milieu lesbien (lis cairn qui montre bien les différents courants, meme si je sais que certains truc vont t'enerver) et il peut y avoir des distensions entre et pas que dans le milieu lesbien mais même lgbtqi. Y'a des choses qui me gonflent au plus haut point . Chacun.e veut être accepté pour ce qu'il est , son vecu , pour leurs orientations, genre etc et certain.e.s qui veulent etre accepté, sont eux même incapables d'accepter l'autre tel qu'il est , juste la personne qu'elle est en tant qu'individu.
Tout ce que je sais, c'est qu'à force de rejet d'un clan par plusieurs personnes du même clan, font qu'à force cette même personne va etre en rejet de ce clan et c'est le poisson qui se mort la queue et y'a rien qui avance parce que l'energie n'est pas mise dans la bonne direction.
L'important c'est ce qu'on vit , quand j'embrasse ma cherie dans la rue , et bien tout va bien et on voit que ca a évolué et c'est chouette et on connait pas notre vécu...on voit 2 femmes qui s'embrassent, qui s'aiment et ca participe à la visibilité "lesbienne" au fond .
Vous êtes tous unique et c'est la seule chose à cultiver!
Et même si on n'est pas d'accord ...bah c'est pas grave, je t'apprécie quand même , mais ca ne veut pas dire que je ne comprends pas ton identité, le fait que t'es pas le choix et peut-être sûrement, probablement la souffrance qui en a découlé.
La vie c'est soit on voit le verre à moitié vide, soit le verre à moitié plein... aimez votre vie avec ce que vous êtes ! (Oui c bisounours mais sur ma planète chamallow, c'est tout ce que je souhaite pour tous)
Citation de Coeurdefée #497841
J’espère que tu revivra une très belle histoire d’amour
Citation de Alma08 #497489
"Pour certaines personnes l'orientation change avec le temps. Je connais "des pures lesbiennes" qui peuvent dire qu'elles ont été même amoureuse des hommes mais Au bout d'un Temps elles sont plus eu d'attirance, désir ou sentiments amoureux pour eux."
Premièrement l'orientation sexuelle ne change pas avec le temps malgré ce que beaucoup semblent dire ici. Il y a une confusion entre préférences sexuelles et orientation sexuelle.
Les préférences peuvent changer mais pas l'orientation sexuelle.
Deuxièmement si l'orientation sexuelle pouvait changer rendez-vous compte qu'il n'y aurait pas une majorité d'heteros depuis la nuit des temps sur terre. Et ne me dites pas "oui mais beaucoup d'heteros se cachent et sont bisexuelles ou lesbiennes etc" parce que même avec ceux qui ne s'assument pas ou ne savent pas bref peu importe la raison, même avec eux la majorité reste hétérosexuelle, même si on les coupe en deux. Ce ne serait pas possible de garder une telle majorité sur plusieurs millénaires si l'orientation sexuelle pouvait changer avec le temps.
Pour revenir aux préférences et la confusion. L'orientation sexuelle des personnes heteros et homosexuelles ne change jamais. On est pas concernés par "l'orientation peut varier" que je lis ici. La préférence entre un homme ou une femme peut varier chez les personnes bisexuelles, pansexuelles etc. Et depuis le début de cette discussion, certaines disent que parce qu'on a aimé un homme avant et que maintenant on aime plus et qu'on aime une femme on est lesbienne. Ben non. A partir du moment où on est capable d'aimer un homme, peu importe si ça s'est passé en 1987 et que maintenant on est en 2024 et qu'on préfère les femmes, on n'est pas lesbienne pour autant. On ne devient pas lesbienne. Tout comme on ne devient pas hétéro, tout comme on ne devient pas bisexuelle.
Dans tout ce que je lis ici en fait on ne parle que de la bisexualité et ou la pansexualité. Et de leurs préférences qui changent. Cela ne s'applique en aucun cas pour des heteros ou des homosexuels. Ni l'orientation des personnes bisexuelles, ni l'orientation des lesbiennes, ni l'orientation des hétérosexuelles ne change jamais.
Vos exemples de femme qui aimait un homme puis n'aime plus c'est juste la préférence d'une bisexuelle qui a changé et qui restera sans doute ainsi. Mais l'orientation sexuelle de personne n'a changé dans l'exemple.
Coucher avec un homme et aimer ça et tomber amoureux d'un homme, puis ne coucher qu'avec des femmes et n'aimer que des femmes ne fait pas d'une personne une lesbienne. Ce n'est pas un changement de hétéro à lesbienne ou de bisexuelle à lesbienne. Le fait qu'on ait aimé dans le passé très lointain et qu'on aimera plus n'empêche pas qu'on a aimé.
Une lesbienne ne peut pas tomber amoureuse d'un homme ni avoir envie d'un homme.
Il n'y a rien de mal à être bisexuelle. Ça ne sert à rien de nier l'homosexualité. Peu importe si ça "saoule" les gens. On ne choisit pas son orientation sexuelle, on ne peut donc pas la revendiquer. Mais on peut dire qu'on existe et faire en sorte que les autres ne nient pas cette existence.
"Même des femmes qu'à l'åge adulte, après avoir creer une famille avec un homme se rendent compte qu'elles n'ont pas eu les relations qui leur correspondaient car jamais du plaisir ou simplement plus de désir du tout."
J'ai déjà assez parlé des personnes qui se cherchent et ne savent pas qui elles sont. On ne devient pas une orientation sexuelle le jour où on se trouve. On a toujours été quelque chose sans le savoir cela ne veut pas dire que le jour où on l'a su notre orientation sexuelle a changé.
Citation de Ran Mouri #498011
Moi je dis personne ne sait vraiment, qu'on met des règles pour se rassurer soi même. On est tous différents et le fonctionnement de tout ca c'est une nebuleuse, j'en ai lu des trucs même scientifique...la reponse est peut etre bien que oui peut etre bien que non...parce qu'il n'y a pas de modeles uniques et qu'il y a trop de paramètres à prendre en compte...acceptons d'etre différents les uns des autres...
C'est un peu comme si on me disait, une personne qui mange comme 4 et qui ne grossit pas c'est pas possible ... parce qu'en dehors de la norme...pourtant ca existe...
Citation de Ran Mouri #498011
Bonjour fan de détective Conan 😁
Absolument tout évolue dans l’existence et se modifie: de cellule à être de chaire, os et de sang, notre mode de pensée, le climat , les paysages et mêmes toutes espèces vivantes changent pour s adapter à l’environnement qui les entoure.
Je ne vois pas pourquoi il n’en serait pas de même pour l’orientation sexuelle, sans compter que l’Homme est un être sous influence social et ne tient pas ou peu compte de son propre instinct.
Je reste persuadé par contre qu’il y a des exceptions à ce que je viens de dire et ce, peut importe la dite orientation.
Le plus important est de se respecter et respecter les autres dans leurs identités, dans ce qu’ils sont et ce en quoi ils se définissent et ne pas s’autoriser à penser que l’on sait mieux qu'eux au sujet de qui ils sont et de se qu’ils ressentent /désire .
Si une femme me dit "je suis lesbienne, j'ai vécu une relation avec un homme, je ne peux pas dire que ça s'est mal passé, mais je suis lesbienne, je me sens lesbienne et non pas bissexuelle"
Si un homme me dit "je suis gay, j'ai vécu avec une femme, j'ai même des enfants, j'ai aimé cette femme à ma façon, mais je suis gay, non pas bissexuel", et je pense à plusieurs Betonniens qui ont été dans ce cas..
Hé bien, ce sont eux qui ont raison, qui d'autre que soi-même peut définir sa propre orientation sexuelle ?
Qui sommes-nous pour dire "ah bah non, toi t'as couché avec un homme, tu l'as même aimé il y a 30 ans, donc non non, t'es pas lesbienne !"
C'est un club ? Ou il faut montrer pattes blanches ?
Ou si on a eu le malheur de s'approcher du sexe opposé, on est banni du club ?
Je pense que plutôt que de s'occuper de définir les orientations sexuelles, ou préférences ou ce qu'on veut des autres, on peut aussi juste les écouter, accepter ce que ces personnes ressentent et de quelle façon elles le vivent.
Le monde ne s'en portera pas plus mal.
Du love sur tous..🌹
La vie est trop courte pour se prendre la tête
Citation de RedRose #498018
🙏🌹
Citation de Phoenix73 #498013
Citation de Némésis Inu #498017
Citation de RedRose #498018
🌸🌼🌸
J’aime vos visions ouvertes du sujet. La vérité est en chacun, dans son ressenti intime. On peut ne pas être d’accord mais faire confiance à ce que ressent l’autre est la clé. Il ne devrait pas y avoir de guerre à se faire sur ce sujet.
Nous sommes tous uniques et complexes.
Mais du coup, vraie question, pour le modèle de fluidité, vous considérez que la conversion peut marcher ? Je parle des témoignages des personnes religieuses qui affirment être redevenu hétéro, vous y croyez ? Vous pensez que c'est possible ? C'est une vraie question parce que vu que pour moi, bah ces personnes n'ont jamais été homosexuels, probablement bisexuels donc mais pas homo, leur parcours ne prouve pas grand chose mais du coup comment vous vous le percevez en tant que personne qui valide le modèle fluide, vous considérez que par notre propre volonté (ici ce serait leur foi) on peut changer notre sexualité ?
Je tenais à noter que vu qu'on a faire à des gens homophobes, ils considèrent que tout le monde est hétéro à la base et de leur pdv, ils sont "devenus" homosexuels et redevenu à nouveau hétéro (qui est la sexualité qu'on est censé avoir à l'origine).
On a cette catégorie et on a une autre catégorie qui est celles des croyants homosexuels qui reconnaissent que leur homosexualité est bien un péché (il valide l'homophobie de base) mais ils ne peuvent pas la changer, ils peuvent rien faire dessus donc ils sont obligés de vivre avec tout en condamnant leur homosexualité.
Quelle est la différence que vous faites entre ces deux catégories ?
Dans les deux cas, nous avons à faire des personnes qui jugent l'homosexualité comme un péché et sont toutes deux croyantes/religieuses.
Dans mon mode de pensée qui ne valide donc pas la fluidité, dans le premier cas, on a à faire des personnes bisexuelles et dans le deuxième cas, des personnes homosexuels, ce qui expliquent pourquoi dans l'un, ces personnes ont accès à l'hétérosexualité et vont l'interpréter comme "la grace de Dieu" et de l'autre, une attirance homosexuelle qui reste intacte malgré la volonté de devenir "meilleur" et hétéro.
Et vous ?
Inu :
Quels sont les limites de ce schéma ? C’est bien beau de dire « oui tout le monde peut s’identifier à tout » mais dans les faits, une personne blanche ne peut pas se revendiquer noir, ça ne serait pas correct, une personne myope ne peut pas se revendiquer aveugle, une personne anorexique ne peut pas s’identifier comme grosse alors que son IMC prouve qu’elle est en sous-poids, on ne peut donc pas brandir à chaque fois « peu importe finalement ce qui est, si la personne s’identifie à cette réalité, on doit toujours lui donner raison », ce raisonnement ne tient pas debout.
Et je sais que même toi, dans les exemples que je t’ai donné, ça m’étonnerait que tu dises « oui bien sûr, je respecte votre identité » tu ne le feras pas à chaque fois, autrement dit, tu considères qu’il y a des situations où ce n’est pas ok et des situations où c’est ok.
Tu établis toi-même une hiérarchie entre ce qui n’est pas correct et ce qui l’est en fonction de tes propres ressentis subjectifs. Si une personne vote Zemmour et affirme qu’elle s’identifie à l’extrême gauche, absolument personne ne dira « bien sur vous êtes de gauches ! Je respecte ton identité, c’est le plus important, vous savez mieux que n’importe qui ce que vous êtes, la vérité est en vous », bien sur que non, tu ne le feras pas (et encore heureux franchement !).
Le comble du comble, c'est le fameux "je ne suis pas raciste mais je pense que les personnes noirs sont inférieurs à nous", j'ose espérer que tu lui diras qu'il est bien raciste quand même.
Donc le fameux « le plus important, c’est l’identification peu importe si c’est vrai ou faux », ça ne marche pas. Enfin, si ça marche mais dans la limite du raisonnable. Et qui va fixer cette limite ? Comment la fixer ?C'est la vraie question finalement et la réponse ne sera pas "en faite y a les gentils bonne perssonn ouver despri et y a les méchants pas contan".
Citation de Coeurdefée #497841
Merci pour ton témoignage ☺️
@Marquise_fem je suis absolument convaincue, comme tous je pense ici que les thérapies de conversion sont une aberration et qu’elles ne peuvent pas fonctionner. On ne change pas le ressenti profond d’une personne ni contre son gré ni même si cette personne elle même le souhaite. On peut éventuellement enfermer son ressenti dans une boîte étanche fermée à double tour mais ça ne le fera pas disparaître. D’où d’ailleurs la situation des femmes ou hommes vivant une vie 100% hétéro « découvrant » sur le tard leur homosexualité. On n’est pas tout à fait dans ce cas sur le spectre de la bisexualité mais plus sur la découverte de son homosexualité. On est par contre sur le spectre de la bisexualité ou pansexualité si la personne a aimé et été attirée sincèrement par des personnes du sexe opposé pendant un temps avant de découvrir son attirance pour une personne du même sexe.
Et encore là, si la personne dit « oui j’ai aimé sincèrement et été réellement attiré par des personnes du sexe opposé MAiS aujourd’hui je me sens lesbienne ou gay car cette attirance pour le sexe opposé a complètement disparue »… on peut argumenter « non, tu es bi /pan… » mais pourquoi ? Si la personne se sent lesbienne ou gay quel est le problème? Chacun a un parcours différent et ça ne nie pas le tiens pour autant ni les difficultés que tu as pu rencontrer. Entre deux lesbiennes goldstar tu auras aussi des ressentis et des parcours très différents.
Pour la question sur la différence entre l’homophobe qui accepte de vivre dans ce qu’il considère comme le péché et celui qui « réussit » une thérapie de conversion… je pense juste que les deux vont être dans tous les cas malheureux…
Le premier ne vivra pas centré sur lui-même, en accord avec son ressenti. Cela pourra ressortir par un mal être, l’impression de ne pas vivre sa vie, ou bien de manière plus indirecte par des maladies ou des maux du corps.
Le deuxième vivra une discordance entre ses valeurs et sa vie. Ils n’auront pas une vie faite que de malheurs bien sur ! Ils pourront même avoir une vie plutôt d’apparence heureuse, mais avec ce mal être profond qui s’exprimera je pense d’une façon ou d’une autre.
Et toi tu en penses quoi ?
Citation de Marquise_fem #498032
"vous considérez que la conversion peut marcher ? "
On ne peut pas Aller à l'encontre de ce qu'on désire, de ce qu'on ressent.
Cela peut marcher un temps, tout comme d'autres travaux sur soi. Au fond de nous on sera en train de gâcher notre vie.
Je crois aussi que s'il existe un dieu, il nous aimera, entre autres car on est sa création et que l'amour est bien dans toutes ses formes,. C'est la base des religions monothéistes
Bonjour,
Pour moi à partir du moment où le socle duquel on part est différent, tous les raisonnements qui en découleront s’opposeront sans être faux pour autant.
La première question que je me pose, c’est de quelle représentation du monde on part.
Dans l’idéal de société que je me fais, évidemment qu’il n’y a aucun problème à s’identifier à telle ou telle communauté ou catégorie sociale. A l’extrême, les communautés ou les catégories n’existeraient même pas.
Si une personne revendique une appartenance ou se considère de telle orientation sexuelle, de tel genre, de telle religion, de tel sexe, de telle origine (…), personne n’a à remettre en cause sa légitimité.
Dans le monde tel qu'il est, la réalité c’est qu’il y a un bagage et des problématiques indissociables de chaque terme. Être lesbienne, noire, arabe, juif, musulman, être une femme, être trans, être gay(…) ce n’est pas seulement être, c’est également devoir se battre pour faire valider son existence, c’est donc éminemment politique. Ces termes sont politiques. Dans une société où ces termes n’emporteraient ni oppression, ni discrimination, ni exclusion, aucune question ne se poserait sur leur définition et ce qu’ils englobent.
Donc partant, mon raisonnement prendra comme base de départ le monde actuel et non pas le monde tel que j’aimerais qu’il soit.
Selon moi, parce que ces termes sont politisés (et qu’ils doivent l’être car ils sont objets de luttes), il est dangereux de laisser la porte totalement ouverte à l’auto-identification. S’identifier à quelque chose ce n’est pas le faire seulement sur certains points, c’est s’identifier aussi aux problématiques qui existent.
A titre d’exemples :
Dans un monde idéal, j’ai aucun problème avec une personne blanche qui se considère noire parce qu’elle a vécu 30 ans au Sénégal.
Dans le monde actuel, ça me pose problème parce qu’elle se considère noire tout en étant parfaitement protégée des problématiques inhérentes au fait d’être noir en France.
Dans un monde idéal, je n’ai aucun problème si une femme qui a aimé les hommes pendant 30 ans, se considère aujourd’hui lesbienne.
Par contre, dans le monde actuel, je vais avoir un problème si elle laisse supposer que l’orientation sexuelle peut évoluer, parce que d’après ce raisonnement, être et se découvrir lesbienne aujourd’hui c’est possiblement être ou redevenir hétérosexuelle ou bisexuelle à l’avenir, c’est laisser supposer qu’être lesbienne n’est pas un élément d’identité à part entière, qu’il n’y a finalement pas de rupture ferme, réelle et indiscutable avec l’hétéronormativité et les violences qui en découlent.
Actuellement, être lesbienne ce n’est pas juste être une femme qui aime les femmes. On peut arguer des heures qu’il ne devrait pas l’être dans l’idéal, mais ce terme est aujourd’hui hautement politisé : parce qu’il est indissociable des oppressions, des revendications pour sa reconnaissance et des luttes pour faire exister les lesbiennes en tant qu’identité sexuelle pleine et entière.
En d’autres termes, j’ai -vraiment- aucun problème avec toutes femmes qui me disent être lesbiennes, dans ces moments l’idéal se superpose au monde réel et je n’ai aucune légitimité à remettre leur ressenti en cause. Dernièrement j’ai entendu le terme « lesbienne politique » ou encore « bisexuelle misandre donc lesbienne » (oui j’ai un entourage parfois surprenant…). Pour autant, je réagirai automatiquement si ces femmes remettent en cause la légitimité d’autres lesbiennes (notamment celles qui militent), la nécessité d’espaces en non-mixité, ou encore si elles affirment qu’être lesbienne n’est pas un état de fait et que ça peut évoluer, tout en faisant de leur expérience personnelle un argument d’autorité...
Donc je dirais que les risques aujourd’hui à décréter que l’orientation sexuelle peut évoluer avec le temps :
c’est laisser entendre qu’elle peut être modifiée tant par soi-même ou par un tiers = ce qui revient à accréditer les thèses homophobes et lesbophobes selon lesquelles on peut avoir un quelconque impact sur notre orientation et dans l’absolu, ça revient à donner du poids aux aficionados des thérapies de conversion
c’est nier (même sans le vouloir) qu’être lesbienne est une identité sexuelle à part entière, c’est à dire sans pont, en total autonomie des autres orientations et notamment de l'hétérosexualité
Je précise que les femmes qui se considèrent lesbiennes après des années dans des relations hétérosexuelles, c’est à mon sens un sujet totalement différent. Le poids de la norme conditionne et écrase. Pour moi il faut toujours féliciter l’arrivée de ces femmes dans ce qu’il reste de la communauté.
Citation de Nujabes #498045
" il est dangereux de laisser la porte totalement ouverte à l’auto-identification""
J'apprécie que les personnes se sentent noires, juives, árabes, grosses, en état de hándicap... C'est qu'avec cette capacité "d'être" aussi l'autre que l'amour coule, et qu'on peut être vraiment dans la tolérance, le respet..., car les différences ne nous séparent pas
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