Travestissement et transidentité où est la frontière ? - Page n°2

« Il y avait une toute petite fille qui ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas le droit de jour à la dinette à la maternelle. Un autre moi lui disait cela ne se fait pas, ce n'est pas ta place. Elle souffrait en silence.

D'un autre côté il y avait un petit garçon qui ne comprenait pas pourquoi il était si mauvais dans les sports collectifs s'il avait été une fille cela aurait été si simple pas ce souci de la performance. Dans la cours de l'école j'étais le seule garçon sur la touche car trop mauvais et je ne jouais pas avec les filles. Les garçons cela ne jouent pas avec les filles, on se moque des garçons qui jouent avec les filles. Je me moquais des garçons qui jouent avec les filles. La fille était totalement prisonnière impossible à elle de s'exprimer. »

@Harmonique: c’est justement ça sur je pointais : la sexualisation des jeux/ jouets, couleurs, caractères… combien d’enfants ont été détruits ? Alors oui rien ne garantie que tu ne vivrais pas une dysphorie de genre maintenant mais tu n’aurai pas autant souffert!

Tu le dis toi même : la petite fille qui aime jouer à la poupée, le garçon qui se force à joué à la voiture, tu étais nulle en sport collectif ce qui est anormal pour un garçon…. 😥😥😥

Mais d’ ou est ce que il faut être une fille pour aimer les poupées garçon pour kiffer les voitures ? Et je peux te dire que pour les sports collectif y’avait de tout en meilleur et en mauvais 🤣

Ma Harmo, juste envie de te faire un énorme câlin! Tu es une guerrière pour avoir survécu à tout cela ! Pourvu que la société fasse des efforts pour éviter d’autres traumatismes à la nouvelle génération

Citation de Némésis Inu #428232

Et encore j'ai éviter le côté sexuel dans mon récit. Tout est lié le fait que je suis demisexuelle.

Je ne mérite pas le côté guerrière et je te remercie car le fait de parler avec moi, de me genrer au féminin participe à libérer la fille de sa prison.

Maintenant je suis prête à mettre en péril ma vie de couple de papa pour libérer la fille, c'est te dire la puissance de mon désir de me sentir femme. Ce n'est pas un choix je ne peux pas lutter.

Citation de François76 #428235

Merci cher François

Joëlle plus connue sous le nom de

Monique

💋 👠 💓 🎼

Citation de Némésis Inu #428181Bcp de vos témoignages reflète un mal être car ne se reconnaissant pas dans le genre ( ici masculin) assigné à la naissance notamment par le fait que vous étiez plutôt : doux, sensible, altruiste, romantique, non violent etcMais un homme ( Cis ou non binaire ou non) ne peut il pas prétendre à toutes ces qualités également ? Pensez-vous que si on avait dans votre enfance pas sexualiser ces qualificatifs de féminin auriez-vous mieux vécu votre genre ou il y a un quelque chose de plus ?

Les deux psychologues que j'ai rencontrées m'ont répondu que des hommes pouvaient très bien être doux et sensibles, et j'en conviens, mais elles m'ont dit ça comme pour mettre en doute ma transidentité.

Il y a donc quelquechose de plus qui n'est pas facile à expliquer, c'est quelquechose qu'on ressent très fort, je ne suis pas un homme même si j'ai essayé de l'être pendant une partie de ma vie.

Tout petit ma différence sautait aux yeux des adultes et certains se permettaient de dire à mes parents que je serais gay plus tard.

Au collège on me "traitait" de gay et rarement de fille mais à la limite je préférais.

J'etais plus doux, sensible, maniéré peut-être, je n'aimais pas le sport, me battre... J'etais hors de tous les clichés de genre. Ça ne fait pas de nous automatiquement une personne trans mais j'ai l'impression que nous avons touste ce point commun.

Quelqu'un disait plus haut qu'il peut y avoir un gros décalage entre notre genre ressenti et l'image qu'on renvoie aux autres, c'est la façon dont les gens se comportent avec moi qui me ramène constamment à mon genre de naissance. Et c'est très désagréable mais en même temps ce n'est pas marqué sur mon front que je suis trans ou nb. J'aimerais parfois qu'on fasse preuve de galanterie avec moi ou d'indulgence. Moi-même j'ai des réflexes que font un homme envers une femme, mécaniquement, et ça me fait mal car ça me ramène à ces clichés et à mon apparence car au fond je me sens tout pareil qu'elles.

.

Citation de Lyys #428261

Je ne remets absolument pas en doute ta transidentité ni celle des autres Beto ayant répondu à ma question , mais il faudrait pas non plus que chaque petit garçons adorant le rose et les poupées doux et non violent et que les petites filles garçons manqués adorant le foot, les bagnoles,grandes gueule et portent des pantalons baskets plutôt que robe et escarpins, ne se disent que ça remet en cause leur genre mais aussi leur orientation sexuelle. Là ça donnerait raison à ces clichés que l’on déteste tant.

Je me souviens du tapage médiatique sur le fait que l’on parle du (non)genre dans les écoles, j’arrive à comprendre la peur des parents d’une certaine façon mais vos témoignages me démontre à quel point c’est hyper important d’arrêter de genrer tout et n’importe quoi et ce, dès la petite enfance.

Je crois que c’est en Norvège ou dans le coin, des écoles et des parents on arrêter de genrer les objets, laisse tous les enfants s’habiller comme ils veulent, jouer à ce qu’ils veulent. Au début je trouvais cela un peu poussé, mais maintenant j’en comprends mieux l’importance et c’est grâce à vous.

@Harmonique: tu es prêtes à mettre en jeu une vie de confort et ta vie de famille durement construite, pour te révéler au monde… oui madame, vous êtes une guerrière !!!!👍

Citation de Némésis Inu #428264

À aucun moment je ne t'ai prêté ces intentions ne t'en fais pas, ta question est intéressante et je sais que tu ne remets rien en cause nous concernant 😉

Citation de Lyys #428261

Mon cher Lys

Quand tu a débarqué sur Beto en mec maladroit dans ces propos (mais tout s'explique maintenant) j'ai eu un véritable coup de cœur instantanément. J'ai tout de suite répondu à ton message pour dire à la communauté attention si vous touchez à Lys vous allez voir que Monique peut mordre également.

J'ai tout de suite compris qui tu étais et ensuite tu as volé de tes propres ailes en séduisant Betoland.

Je ne sais pas si tu es trans ou non binaire cela dépend de ta relation avec celui que j'appelle le colocataire. Ce qui est sûr c'est que je ne t'ai jamais vu comme un homme ordinaire même si tu m'as envoyé baladé quand j'ai fait un test de te genrer au féminin.

J'ai eu des amies très proches en qui je croyais beaucoup et qui sont partis. Heureusement tu es là avec ma petite sœur Hélèna car à ton tour tu as volés plus d'une fois à mon secours quand j'étais au fond du caniveau.

Je peux te dire sincèrement merci car je suis un peu chez moi sur ce topic.

Citation de Némésis Inu #428264

Je n'ai pas un quota d'ami(e.) J'ai beaucoup de place dans mon cœur. Merci Némé

Monique

💋 👠 💓 🎼

Citation de Harmonique #428279

Balladé tu crois? Je n'ai aucun problème à ce qu'on me genre au féminin au contraire, et c'est souvent arrivé ici par des personnes qui me connaissent peu. Et j'aime bien! Par contre quand on me demande quels pronoms je souhaite pour s'adresser à moi je réponds masculin, car c'est celui que j'utilise.

Merci ma Harmo pour ton message qui me va droit au cœur, et merci d'avoir été là pour moi depuis mes débuts sur Beto et encore aujourd'hui 😘😘😘

C'est exactement ce que je m'étais dit. Mais tous mes amies savent à

quel point je galère. Je me demande même si mes amies trans ne coupent

pas plus rapidement les ponts avec leur passé alors que moi je ne fais

que retarder l'échéance en ménageant la chèvre et le choux. Je trouve

que c'est très injuste car mon colocataire masculin tient encore la

baraque mais rien que d'être non binaire on me regarde déjà comme une

anomalie de la nature.

C'est ce que je fais mais couper les ponts (du moins une partie) avec mon moi passé est nécessaire.

j'ai eu la chance de tomber sur hypno thérapeute qui m'a beaucoup aidé à réconcilier mes parts masculines et féminines et à accepter mes émotions.

Je conçois que l'exercice est compliqué, d'autant qu'on a rarement envie de parler d'un passé qu'on a pas bien vécu.

Prends le temps monique, on est tou.s.tes.x différent.s.es.x là-dessus.

Citation de Harmonique #428248

nous sommes plusieurs dans cette situation, mais vivre malheureuse est trop dur, quelle égoïste je fais de m'abandonner à ma féminité, en même temps que cela est bon. de se sentir revivre et libérée de toute hypocrisie en étant enfin soi même (lorsque cela arrive).

Bisous Monique

Citation de Carmen2203 #428372

Oh jolie Carmen quel bonheur ton petit coucou, j'apprends avec mes amies, maintenant je leur ais promis de ne plus culpabiliser alors j'avance malgré les difficultés.

Monique

💋 👠 💓 🎼

Monique,

si tu culpabilise, c'est que tu es une bonne personne et ta sensibilité est au premier plan de ta personnalité. il faut avoir peur pour avoir du courage, sinon c'est de l’inconscience et cela ne rime à rien, hors tu es tout sauf inconsciente, vivons nos peurs avec courage

Hé bien quel beau topic, que de belles personnes !

Je suis nouvelle sur Beto et je peux vous raconter mon histoire.

J'ai moi aussi été touchée par le travestissement durant mon enfance mais particulièrement durant mon adolescence où je me suis sentie différente, mais dans le mauvais sens du terme : détraquée, ça va pas.

Une satisfaction et un plaisir singulier à être habillée avec des vêtements féminins. Ayant deux sœurs, je trouvais facilement de quoi faire. Forcément le côté fétichiste qui accompagne la consommation massive de mouchoirs qui n'aide pas à ce sentir bien. Une fois l'affaire finie je me disais "bon allez c'est fini, ça me dégoute quand même ce plaisir."

Puis vient forcément le jour où on se fait griller par sa famille. Mon père m'a conseillé d'en faire le moins possible, que lui aussi est touché par ce besoin de travestissement, mes sœurs ont trouvé cela rigolo et ont toujours été bienveillantes. Les années passent et je continue ma vie de travesti du placard, je ne sors jamais de ma chambre, ma porte est toujours fermée à clé, la communication dans la famille est au minimum.

Puis j'arrive vers les 18-20, il m'en faut plus. Je souhaite sortir de ma chambre, je souhaite aller dehors. Quand on habite en banlieue parisienne ça peut être risqué. Je commence par sortir environ une fois par an pour la Japan Expo, un lieu où on peut se permettre des folies. J'arborais alors la robe de Ciel Phantomhive de Black Buttler en rouge et noir.

Quelques années plus tard, je découvre l'hypnothérapie et y ai recourt pour essayer de résoudre ma timidité et mon manque de confiance en moi. Comme vous, j'étais un garçon sensible, nul en sport, etc. En introspection je découvre enfouie sous une couche de boue bitumineuse une entité qui ne demande qu'à être aimée. Cette entité, ma féminité, a grandit en moi, a pu s'exprimer plus directement et est côte à côte avec mon subconscient masculin.

J'ai senti alors le besoin d'avoir un prénom féminin, déjà pour des raison de commodité quand je sors et qu'on veut m'appeler, mais aussi pour donner un nom à cette entité en moi : Alice.

Depuis 8 ans environ ma quête avance petit à petit, plutôt par à-coup, avec des pauses plus ou moins longues pour assimiler ma dernière version de moi-même et comprendre ce qu'est Alice pour moi.

Il y a eu de nombreuses théories, j'ai suivi des thérapies variées : hypnothérapie, guérison chrétienne, kinésiologie, reiki. Aujourd'hui je ne sais pas plus d'où vient cette part de féminité en nous ni pourquoi elle est là.

Mais je suis convaincue qu'elle n'est pas là par hasard et qu'il faut lui accorder son importance. De toute façon, je n'ai jamais vu de témoignage d'un ancien travesti disant s'en être débarrassé et être pleinement heureux. Alors autant que ça soit fun !

Pour autant, je n'ai jamais repoussé ma masculinité et vis très bien en tant qu'homme au quotidien. Mais je ne suis pas simplement travesti, il y a quelque chose de plus profond, un genre féminin.

Je suis passée un temps sur la petite communauté de https://xxy.fr/ , malheureusement morte faute d'activité, qui m'a

pas mal aidé dans ma quête. Les fers de lance sur ce site ont repris leur noms masculins pour s'identifier car purs travestis et non transgenres.

Aujourd'hui je sais ce que je veux être. Et je veux être un homme ou une femme selon mes envies, sans mélanger les deux. C'est pourquoi je m'identifie comme bigenre (ou demi-trans ?), aux USA on parle de "two spirits". Je crois que personne sur Beto ne s'est identifié comme tel encore. Vu le peu de témoignages que je trouve, je pense que c'est plutôt rare comme situation. Je changerai peut être dans le futur, ou pas, qui sait. Je consacre beaucoup d'énergie à perfectionner ma féminité pour avoir un passing tip top.

Pour conclure sur le sujet du topic, mon avis est qu'un travesti reste au fond de lui un homme et cherche le côté artistique, esthétique ou fétichiste des codes de la féminité pour s'exprimer. Qu'une trans en devenir se sent femme au fond d'elle et voudra plus qu'une façade féminine, mais passera forcément par la case travestissement avant que ça devienne son habillement du quotidien.

Je serai ravie de poursuivre la discussion avec vous !

Bienvenue Alice

J'aime bien cette expression "dernière version de moi-même"

Citation de Simalice #434233

Merci de ton témoignage je le trouve fort et positif!

Pour la prochaine Japan Expo si tu souhaites être accompagnée, fais moi signe!😊

Citation de Némésis Inu #434243

Merci, ça fait un paquet d'années que je n'y suis pas allé ! J'ai tellement d'idées de cosplay ! Ce printemps je devrais avoir le temps de m'y mettre, ça serait avec plaisir d'y aller avec d'autres Beto !

Citation de Simalice #434265

Oooh tu fais du cosplay!😍

J’ai fais une page sur les mangas, animes etc:

https://betolerant.fr/forum/22614/le-coin-des-otaku-pour-fan-de-mangas-animes-manwha-webtoon

N’hésites pas à nous partager des photos et tes idées cosplay 😊

Citation de Simalice #434233

Je te remercie Alice pour avoir bien voulu participer à ce sujet. Je te remercie aussi pour la qualité de ton témoignage qui vient enrichir ce topic qui devient j'espère une référence sur la relation travestissement/transidentité.

En me relisant je vois à quel point j'étais confuse ce qui contraste avec le déroulement fluide de ton parcours. Il faut dire que j'avais le moral dans les chaussettes de ne pas trouver quelqu'un qui me ressemble. Au contraire on sent une gaieté dans ta façon de t'exprimer qui fait du bien dans la sphère Betolerant.

Je cherchais quelqu'un qui trouvait plaisir non pas à se déguiser mais à pouvoir offrir une enveloppe en adéquation avec ce sentiment de vouloir vivre dans un autre genre que celui que la nature lui a donné.

Je cherchais quelqu'un qui se sentait proche des femmes trans sans avoir le besoin de transitionner.

Je cherchais quelqu'un qui supportait son genre masculin et tout les attributs biologiques qui vont avec.

J'ai l'impression que tu coches toutes les cases. Tu es Bigenre je me qualifie comme genderfluid mais où est la différence selon toi ? Pour moi ce qui nous ressemble est plus important que ce qui nous différencie.

Est-ce que la différence est la maîtrise de tes genres ?

J'ai eu peur pour ma part que les personnes qui se sont attachées à moi virtuellement se retrouvent face à face avec mon colocataire lors d'une rencontre. La semaine passée j'ai fait un grand pas j'ai rencontré des personnes Trans j'étais vraiment Monique j'étais fragile, timide, sensible sans avoir besoin de jouer un rôle de garçon, j'ai ressenti comme jamais ce besoin de protection que je m'interdisais auparavant. Quelle bonheur d'être une fille !

Autre point satisfaisant de cette soirée le fait d'entendre continuellement Monique m'a plongé dans un bien-être considérable.

Je rebondis sur https://xxy.fr/ où Julien a regretté d'avoir pris le pseudo d'Emilie sur les réseaux sociaux car avec le passage dans le réel cela le faisait tiquer il avait l'impression que l'on parlait à quelqu'un d'autres (Julien est vraiment un travesti il n'est pas trans mais entre parenthèse il est vraiment drôle).

En résumé, bienvenue Alice c'est un bonheur de te connaître et de t'écouter. J'espère que tu vas apporter cette joie sur Beto qui m'a quitté ces derniers temps.

Merci aussi pour la confiance que tu m'a accordé dès le début.

Monique

💋 👠 💓 🎼

Citation de Harmonique #434281 Tu es Bigenre je me qualifie comme genderfluid mais où est la différence selon toi ?

Depuis les quelques jours que je suis ici, je me questionne sur le terme le plus familier pour la communauté que je pourrais utiliser, bigenre étant excessivement peu utilisé.

Je pense qu'au fond de nous, on a un mélange féminin et masculin, une espèce de soupe rose et bleu dans un même contenant. Pour autant, et c'est là que la couche d'expression de genre intervient, on va appliquer un filtre sur notre personne pour apparaitre homme ou femme, aux yeux de tous, dans le monde visible. Cela ne remet pas en question ce que nous sommes à l'intérieur.

Au niveau de l'identité de genre, nous sommes non-binaire assurément, dans la mesure où nous ne sommes pas l'un OU l'autre mais l'un ET l'autre.

Genderfluid est pour moi une expression de genre où le masculin et le féminin sont mélangés au point où on fait ce qu'on aime en piochant dans les deux codes de genre et donne une apparence qui sort de l'ordinaire.

Mon expression de genre à moi "bigenre" est tranchée, je ne mélange pas. Je ne m'afficherai pas en femme à barbe ou en homme en talons parce que mon choix est d'être fondu.e dans la masse, de passer incognito et de respecter les codes de genre que la société a établi.

Mon choix est ainsi parce que j'aime être très fidèle a un modèle et que créer quelque chose de nouveau n'est pas mon fort, c'est ainsi que je fonctionne dans énormément d'aspects de ma vie, j'en prends de plus en plus conscience.

Citation de Simalice #434299

Alice c'est ce que je pensais, on est exactement pareil lorsque je lis ta description. La seule différence est notre acceptation des termes bigenre et genderfluid.

J'adhère à cent pour cent à ce que tu dis (petite info au passage il ne faut jamais utiliser le signe pourcentage dans tes interventions c'est un bug sur béto tes messages s'effacent quand tu veux les modifier). Je ne me vois pas dans les bras d'un garçon en garçon. En revanche je peux m'imaginer en lesbienne car fondamentalement je préfère les filles.

Je suis ancrée aussi dans les codes traditionnelles mais contrairement à toi j'essaie, peut être en vain, d'en sortir.

Monique 💋👠🎼❤️

Coucou je voulais réagir au mot travesti qui pour moi a été inventé pour pointer du doigt une anomalie, un écart ou une faute. Et même une déviance.

Je n'aime pas ce mot. Je le trouve péjoratif.

Quand je vois des personnes du site habillées en robe ou porter des perruques et se maquiller je ne vois pas des travestis. Quand je porte du vernis ou une robe je n'ai pas l'impression de me travestir.

Mais les personnes qui se définissent elles même travesti c'est autre chose, si cela leur convient tant mieux.

Citation de Lyys #434319 Mais les personnes qui se définissent elles même travesti c'est autre chose, si cela leur convient tant mieux.

Je suis comme toi je ne me vois pas comme une travestie je dirais que c'est plus dans ma tête que la différence est visible, pas sur un photo. Je pense que certaines personnes contrairement à toi me verrons comme une travestie. Peu importe car ces personnes peuvent me voir ainsi avec bienveillance.

Le travestissement peut être un jeu occasionnelle un plaisir solitaire, le plaisir de faire comme... mais cela peut être pour d'autres personnes le moyen de mettre un bout de sparadrap sur un plaie béante nous avons beaucoup de témoignages qui le confirment.

Pour ma part très souvent j'aurais préféré que cela soit simplement un jeu. Je dormirai beaucoup mieux.

Monique 💋👠🎼❤️

Citation de Lyys Coucou je voulais réagir au mot travesti qui pour moi a été inventé pour pointer du doigt une anomalie, un écart ou une faute. Et même une déviance. Je n'aime pas ce mot. Je le trouve péjoratif.

Coucou Lyys, j'ai eu le même sentiment vis à vis de ce mot. Je trouve aussi qu'il transporte toute une imagerie péjorative qui s'est construite le siècle dernier.

Aujourd'hui je le prends plus dans sa définition : trans - vestir qui vient du grec pour dire qu'on prend les vêtements de l'autre. C'était utilisé du temps où seul les hommes pratiquaient le théâtre et devaient jouer des femmes. Plus un terme technique donc.

Dans notre ressenti, étants non-binaires ou transgenres, le terme est mal adapté puisqu'on s'approprie ces vêtements, on ne les emprunte pas. Par contre pour le commun des gens qui peuvent nous croiser, le réflexe est souvent rapide : "je reconnais un physique masculin" + "je reconnais des vêtements de femme" = travesti ==> après ça sera péjoratif ou pas en fonction de la culture de chacun.

De parfait exemples de travestis sont Julien et Kevin de XXY qui son genrés hommes et empruntent les codes du genre féminin (parce qu'aujourd'hui on va plus loin que juste les vêtements).

Citation de Harmonique Le travestissement peut être un jeu occasionnelle un plaisir solitaire, le plaisir de faire comme... mais cela peut être pour d'autres personnes le moyen de mettre un bout de sparadrap sur un plaie béante nous avons beaucoup de témoignages qui le confirment.

De mon expérience et des échos que j'ai, le travestissement est avant tout un besoin, une nécessité pour se sentir bien. Si l'origine de ce besoin reste un mystère aujourd'hui, je pense que ça peut se mettre au même niveau qu'un besoin de courir, chanter, danser, faire de la musique. C'est une activité dont on a besoin et limite d'où ça vient a peu d'importance.

De mon point de vue, je suis convaincue que ce n'est pas "soignable" (allez soigner Mozart de la musique, bonne chance), on vivra avec ce besoin toute notre vie. Et un besoin qui n'est pas satisfait fait des blessures psychiques et corporelles (eczéma, pelade).

Maintenant, on peut voir ce besoin d'être féminine de plusieurs façons, qui sont bien évidemment des biais de notre société et culture : malédiction, bénédiction, erreur, non conforme, jeu, art...

Personnellement, j'ai commencé par me sentir détraquée, maudite puis quand j'y réfléchissait, en fait je ne fais de mal à personne, c'est mon besoin, j'aime ça, je peux m'en amuser, divertir mon entourage et avec du perfectionnement je pourrais même atteindre un niveau artistique. Je suis juste curieuse de savoir pourquoi je suis ainsi parce que j'aime comprendre mais ça n'a pas tant d'importance pour la suite de ma vie.

Chacun écrit son histoire, le passé définit le présent, le futur se choisi.

Nos objectifs et nos projets définissent nos actions de demains.

Citation de Simalice #434452

Finalement je crois que ce n'est pas le mot travesti qui me déplait mais juste la binarité, les cases. Et le fait qu'il y ait des vêtements faits pour certaines personnes et seulement pour elles.

Citation de Simalice #434452

Finalement je crois que je vais prendre un abonnement car tu l'écris très bien ton histoire. 😉 😉 😉 😉 😉 😉

Monique

💋 👠 💓 🎼

Bonsoir,

Je ne peux que concourir: le travestissement est un acte, le travesti est donc juste quelqu'un qui... fait quelque chose, et quelque chose de si anodin, si inoffensif qu'on se demande comment cet acte peut devenir si subversif, si contreversé, si sujet à fascination!

Comment j'ai pu charger le simple fait de mettre une robe et des collants de tant de symboles, de doutes, de honte, alors qu'il fait maintenant partie de ma routine quotidienne pour aller travailler, sans autre préoccupation que de me sentir bien et juste moi!

Finalement, se savoir transgenre, cela soulage de la "charge" du travestissement, en gardant juste le plaisir de se faire belle (hum... disons d'essayer).

J'espère ne pas donner à penser qu'il existe une hiérarchie entre les personnes aimant s'habiller de façon féminine, ce n'est en rien le cas.

Ah ça Lyys on ne peut pas déconstruire rapidement une société fondée sur des millénaires de patriarcat qui impose des règles de "chacun reste à sa place".

Mais les mœurs évoluent, il y a un ras le bol de ces règles et surtout, surtout, il y a un échange culturel inédit depuis peu.

Un site comme Betolerant il y a 15 ans ça aurait été de l'avant-gardisme, il y a 30 ans ça ne pouvait même pas exister !

Mais nous sommes là à échanger. Bon ok on est entre nous et c'est plus envers les personnes hétéro-cis qu'il faut propager notre culture pour faire évoluer la société. Au moins on ne se cache plus. L'homosexualité n'est plus reconnue comme une maladie mentale depuis seulement 1992 en France ! Forcément entre se cacher ou subir l'asile et les électrodes le choix était vite fait. Il fallait être sacrément courageux pour revendiquer sa transidentité au XXè siècle.

Tout ça pour dire que je pense quand même qu'on va dans le bon sens et que ça va s'accélérer : plus on sera visibles, plus les gens se questionneront et moins les gens se cacheront et plus on sera visibles et moins la société sera binaire et plus les gens seront libres d'être eux mêmes.

Regarde, Monique s'est découverte à 60 ans à sa grande surprise !

Citation de Simalice #434484 Regarde, Monique s'est découverte à 60 ans à sa grande surprise !

Je n'en reviens pas peut-être qu'on ma drogué à l'insu de mon plein gré 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣

Monique

💋 👠 💓 🎼