STOP à la fétichisation des personnes transgenres. betolerant est le seul site de rencontre trans à ne pas considérer la transidentité comme un vulgaire fantasme fétichisé.
Salut à toutes et tous,
Je m'appelle Clem, et ma vie est une sorte de chaos assez violent depuis bien trop longtemps maintenant. Aujourd'hui je sais que je ne m'en sortirai pas sans une aide extérieure. J'espère en trouver ici. Je vais réellement me livrer sans tabou ici et c'est extrêmement dur pour d'en parler à tel point que j'ai été obligé de boire plusieurs verres afin de me donner la force de le faire alors j'espère que vous serez bienveillant, malgré le sujet qui je sais peu prêter à des tensions... Comme dit précédemment je m'appelle Clem, j'ai 29 an à, suis "un homme" et comme d'autres deja sur ce forum, je me pose réellement aujourd'hui comment sera ma vie d'ici 10ans, 1an, 1 mois. Je m'explique. Je suis, et c'est bien une des seules chose dont je suis sûr me concernant, attiré seulement par les femmes. Fonder une famille, avec une femme que j'aime et des enfants me comblerait de joie. C'est réellement un de mes objectifs de vie. Cependant, j'ai sans que je ne puisse me l'expliquer, depuis aussi longtemps que je me souvienne (4,5 ans ?) , eu une admiration pour les femmes, eu envie de passer du temps parmi elles, et eux une attirance pour les tissus féminin. Cette attirance pour les tissus c'est rapidement transformé en attirance pour la lingerie féminine. Au début le simple fait de toucher les sous vêtements de ma mère me satisfesai, jusqu'àu jour et j'ai commencé à les mettre. Vers mes 9 ans, je me rappelle un soir à la tele être tombé sur un reportage avec ma mère, "cette belle femme aux formes pulpeuse, c'est un homme" pas très subtiles les reportages à l'époque... Je me rappelle avoir pris deux grosses claques ce jour là. Déjà, je comprend clairement ce que je ressent, pour la 1ere fois, je veux devenir une femme et surtout, c'est possible bordel. C'est possible pour de vrai, dans la vraie vie la, je peux en parler à mes parents et le faire. La deuxième claque, "ça doit être tellement pour un parent de vivre ça" dur. Ca passera, je me suis dit, ce n'est qui fantasme
J'ai continué à garder ça en mois, avec des moments de travestissement assez réguliers mais espacé, tout les mois environs mais à avec de long moment de crise intense parfois. Je pensais que cela passerai avec le temps et que le fait d'avoir une copine le ferai disparaître. Jusque là en vrai pas trop de soucis avec le recul, c'est pas grave du tout de se travestir et en vrai je le sais très bien, devenir une femme n'ai qu'un rêve fou, une envie folle, pas un besoin. Je ne suis pas comme certaines personnes qui ne sont pas née dans un corp qui leur correspond, je suis un homme qui aimerait être une femme. Sauf que avec l'a rrivé d'internet, cela a commencé à réellement faire à me faire du mal au quotidien, aussi bien psychologiquement que dans ma vie sociale. J'ai commencé à me renseigner sur la transidentitée, le parcours de changement de genre, et regarder beaucoup de vidéos sur le sujet. Dans ces moments là (qui était quasi journalier) je pouvais passer des heures (littéralement) comme hypnotisé devant mon écran. Cela me procurait comme à chaque fois une grande excitation, qui finissait toujours par retomber après la masturbation, laissant place toujours à la honte (celle non justifié d'être attiré et d'avoir envie de faire parti du "monde du féminin" et celle plus justifié de m'être masturber devant des vidéos de personnes qui assument magnifiquement leur parcours de vie, ça me fait vraiment chier avec le recul, c'est réellement un manque de respect pour elles...) l'énervement d'être comme ça, d'avoir ça. J'ai commencé à être vers mes 18ans à être déprimé au quotidien. J'ai commencé à me droguer très souvent à partir de cette période, cela n'arrangent rien bien évidemment. Depuis, la récurrence et la force des crises n'a fait qu'augmenter à tel point que ma vie se résume aujourd'hui presque à passer mon temps des que j'en ai l'occasion complètement "transformé", à juste apprécier le moment (cela ne m'excite plus aujourd'hui, cela me procure juste une satisfaction immense) à être certain de vouloir franchir le pas, puis à déprimer d'être dans cette situation, à ne pas réussir à en parler. Je sais que cela ne passera jamais au contraire, que cela de plus en plus fort, alors pourquoi ne pas le faire le plus tôt possible...? Puis je me rappelle que ce n'est qu'une envie, je ne suis pas une femme, je veux le devenir. Je me rappelle de la difficulté de ce parcours, imagine les plus que probable "galère" que cela impliquera à vivre tout les jours, au mal que cela fera à mes proches. Et surtout je sais ce serait extrêmement dur pour moi même. Voir un nouveau visage dans le miroir chaque matin, l'idée me terrifie autant qu'elle ne me donne envie... Tout mon problème est dans cette enchaînement de sentiment contradictoire permanent.
Je suis complètement perdu... J'aimerai échanger avec des personnes qui ont été (ou sont encore) plus ou moins dans mon cas... J'aimerai savoir si certaines personnes ont réussi à trouver un équilibre en faisant "taire" cela. Et si d'autres qui on franchi le pas, peuvent m'aider et m'éclairer... Je me sent tellement déchirer.
Voilà j'espère n'avoir offensé personne en employé des thèmes inadaptée au cours de ce texte.
Merci à ceux qui prendront le temps de me lire et peut être m'aider.
Grosses bises
Clem
Bonjour cher Anonyme .
Merci déjà d'avoir eu le courage de dire toutes ces choses si fortes.
Je suis moi-même un homme transgenre. J'ai su que je le suis vers mes 10 ans et j'ai tout gardé pour moi jusqu'à mes 25 ans. Ce qui, bien sûr, à été destructeur. Puis un jour je me suis dit qu' il fallait que je vive pour moi, sans penser à ce que les autres pourraient penser de moi. J'avais besoin d'enfin vivre et ne plus me sentir comme une ombre. Alors j'en ai parlé à des personne de confiance, une amie et ma maman. Ca m'a beaucoup libérer de pouvoir parler de tout ce mal-être que j'avais vécu pendant toutes ces années. Puis je suis allé voir un psychiatre connaissant le sujet, et là aussi ça a été réellement libérateur, un gros poids c'est soudainement enlevé de mes épaules. Ce psychiatre m'a tout de suite compris et m'a, par la suite, redirigé vers un endocrinologue. Ce dernier m'a donc prescrit les hormones nécessaires à ma transition et j'étais l'homme le plus heureux de la terre et le le suis toujours 😁. Et entre la première séance du psy et le jour où j'ai obtenu les hormones , il c'est écoulé 5 mois . Donce tu vois , ce n'est pas si long et pénible que tu avais l'air de le penser 😊.
Le truc le plus ""penible"" c'est de refaire les papiers officiels. Pour moi, faire changer le prénom, ça a duré 1 mois . Et pour le changement de genre officiellement, ça a duré 5 mois.
Voila mon petit parcours. Si tu as envie de discuter d'autres choses, tu peux me parler en messages privés :)
Merci pour ton courage.
Il n'y a pas forcément de deuil à prévoir. C'est au coup par coup et au fil du temps. Tu perdras de personnes certes et tu en trouveras d'autres.
Il n'y a pas de date de péremption. Une transition peut être commencé jusqu à assez tard. Il vaut mieux qu'elle soit entamée avant puberté mais après...
Puis-je te suggérer la lecture du topic "Quand j'étais petite..."?
hello cher anonyme, etant femme transgenre je comprend ce que tu nous decrit la, si tu veux parler un peut plus vient avec plaisir.
moi entre mon premier rendez vous chez le psy (4 janvier) et l´andocrinologue (5 mars) il c´est ecouler 2 mois donc tu vois pas si long !!
bon courage a toi...
Coucou Clem,
Je pense que le problème pour toi c'est que tu ne vois que deux issues à cette situation : soit sautée le pas, changer de sexe (donc modifications corporelles ce qui à de quoi impressionner), soit "faire taire" tout ce que tu ressens en "gérant " tout ça, c'est à dire faire un déni de ce que tu es. Le problème c'est que le monde émotionnel étant ainsi fait, plus on cherche à étouffer une pulsion et plus elle devient forte, nous submerge, nous obsède.
J'ai la sensation que dans les deux cas tu sens que tu y perdrais.
Je crois qu'il faut que tu essayes de regarder ce sujet qui t'habites sous un angle différent. J'ai l'impression que ce qui te fascine c'est la subversion. Le fait de pouvoir transcender des frontières qui semblaient hermétiques. Le fait que le masculin puisse devenir féminin.
Ton désir sexuel est en tout cas poser la dessus et ça n'a rien d'honteux. Nous sommes tous habiter par des fantasmes qui nous sont propres sur lesquelles nous avons aucune emprise.
Ce que tu pourrais faire que c'est regarder ce qui pourrait t'amener à penser qu'il est incorrect pour le masculin de s'emparer d'attributs féminins. ( qui renvoie à la vision négative du féminin qui est qqch de prépondérant dans notre monde)
Et aussi si tu ne serais pas, non pas transexuel toi même, mais tout simplement attiré sexuellement et amoureusement par des personnes transsexuels ou transgenres, ou par le concept d'androgynie chez une personne, c'est à dire - sans passer par une modification corporelle- qqn qui place son côté féminin et masculin à la même place, et assume les deux chez lui.
Et t'autoriser à mettre plus d'éléments féminins dans ton quotidien, même discrets , pour alleger la charge émotionnel trop intense que tu poses sur ce sujet.
Bonjour Clem,
Je suis une femme trans qui à fait sa transition à 40 ans. J'ai traversé des moments qui ressemble par certains aspects à ce que tu as vécu-e.
Si se travestir et être trans sont deux choses différentes, la frontière n'est pas aussi étanche qu'on pourrais le croire. Et malheureusement, il n'y a pas de méthode magique/facile pour savoir si on est trans ou pas. Certaines personne trans les savent très tôt et de manière très sûre. Pour d'autres, c'est un cheminement assez long. En fait, il y a autant de manière d'être trans que de personne trans et toutes sont légitimes. Par exemple, on peut très bien être trans et ne pas faire de transition médical (ni traitement hormonal, ni chirurgie), comme lea vidéaste Alistair de la chaîne H-Paradoxae, par exemple. Pour rendre homage à Tonton David qui nous a malheureusement quité réçament, "chacun sa route, chacun son chemin".
Ce que tu décrit pourrait (j'insiste sur le conditionnel) ressembler à de la dysphorie de genre. Mais il n'y a que toi qui puisse savoir si tu es trans ou pas. On peu t'aider à trouver TA réponse, mais on ne peut pas répondre à ta place. Discuter avec des parsonne trans peut être une aide précieuse pour trouver cette réponse. Cela peut se faire sur Discord, par exemple là.
Merci beaucoup pour toutes vos réponses pleine de gentillesse, ca fait du bien de se sentir soutenu. je suis vraiment désolé de ne répondre que maintenant. Les derniers mois ont été assez dur pour moi. J'ai en janvier avouez à mes 3 ami(e) s à peu près tout sur ma situation et la détresse que j'en tire. Ils ont été adorable et je sais qu'il me soutiendront toujours quelque soit mes choix dans ma vie. Après quelques jours de bien-être d'avoir pu enfln partager mon secret, je suis vie depuis très mal le fait d'en avoir parlé, sans savoir pourquoi. Je sais qu'ils sont là pour moi sans me juger , que des personnes qui pourraient m'aider me proposent adorablement sur ce site, que je dois aller en parler à un psychologue, mais je ne réussi pas encore à le faire. Je vous remercie encore mille fois et espère arriver, si vous êtes bien encore disposé à le faire, à bientôt vous contacter pour en discuter...
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