Quand j'étais petite... Petite petite

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Jessica69
16/11/2020 à 16:00 - 21/11/2021 à 13:50

Je vous invite à raconter comment vous avez su que votre corps n'était pas le bon, celui correspondant dans notre société aveugle et simpliste, à celui "correspondant" à ce que l'on a entre les jambes. Comme si nous n'étions que de la viande alors que nous sommes avant tout une âme.

Je vous invite à raconter votre façon d'accepter ou refuser ce moule à gaufres.

Je vous invite enfin, à raconter le basculement, qu'il fut précoce ou tardif.

 


Préambule

Pour ma part, toute petite j'avais la grâce féminine. Mes poignets se pliaient avec grâce, mes gestes étaient chargés de douceur, j'étais toujours avec les filles à l'école, les garçons jouaient au foot et moi je parlais cheveux... [Note 1]

Un jour je jouais avec ma sœur au Roi et à la Princesse. Ma sœur voulait ce dernier rôle. Moi aussi. Nous fumes alors deux Princesses orphelines.

Mon père m'a surprise. J'étais coiffée d'une couronne, d'une étole et d'un longue jupe.

Je ne sais le temps qu'il m'a fallut pour sortir de l'evanouissemt dû à la claque magistrale qu'il m'assena.

J'ai pensé que j'avais mal fait...mais quoi ?? Être moi c'est mal ? Alors je devais voir ce que font les garçons. En quoi étaient-ils différents ?

Amnésie traumatique

J'ai dû alors passer 15 ans de ma vie à forger cette personnalité fictive mais virile. Tout y a été passé en revue. J'ai du me battre, forcée en cela, j'ai battu quelques records sur circuit moto et en tir sportif... J'ai vraiment réussi cet apprentissage mais j'étais morte. J'étais même devenu macho et presque homophobe. Une belle gaufre !

Résurrection

Quelque chose de nécessaire me manquait sans savoir quoi. L'Homme n'était pas complet. En faisant des achats avec ma compagne de l'époque, alors qu'elle mettait plusieurs sous vêtements feminins dans notre chargement, j'ai profité pour en inclure un qui serait à mon usage. Je n'ai rien dévoilé.

J'ai compris instantanément à l'essayage que j'avais trouvé ce qui manquait.

Au fil du temps, mon enfance refaisait surface. Ce que j'avais tué.

J'ai honteusement collectionné et enfilé de nouveaux trophées. Qu'était-je ?? Un travelo pathétique et absurde, comme notre société n'arrêtait pas de marteler dans les esprits faibles ? Je l'ai cru longtemps, malheureux. J'avouais tout à ma future épouse. Moi, ce besoin impérieux... Tout.

Les années passaient, ma réflexion progressait, les médias s'ouvraient, les enfants naissaient.

Divorce,...quelques belles histoires d'amour mais toujours dans la franchise... Bien que mes inclinations sexuelles aient préférentiellement été vers la gente féminine, je n'avais aucune aversion pour les hommes. Je suis demi-sexuelle alors je ne pouvais mener d'expérience que dans le cadre d'un couple amoureux. L'occasion masculine ne s'est présentée que tardivement.

Je vie en mode fille. Mes enfants toujours protégés de cela devinrent suffisamment grands et matures pour comprendre et accepter. Ma sœur qui est une femme très belle, m'a trouvée belle et m'a conseillé les hormones (Whaouuu!!! Sont "ses" mots).

Mes engagements professionnels ne me permettraient pas facilement un changement de sexe. Je serai donc une femme qui se déguise en homme occasionnellement car je puis travailler à distance.

Ma transition est engagée... Mon Psychiatre a très vite compris et m'a accordé mon Cezam. Le désert médical en général mais en particulier connexe à la transidentité est IMMENSE... Toujours en retard de 15 métro...

Je suis presque moi. Je ne suis plus très jeune. Je suis heureuse et je n'aime toujours pas le foot 😊.

 

 

[Note 1] Le refoulement psychologique

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Jessica69
16/11/2020 à 18:53

Les frontières c'est pour mieux mettre dans des cases rassurantes.

Soit on accepte ce que ressent la personne et on parle d'une âme fille dans un corps d'homme, soit on accepte pas et on a un homme efféminé (sans évoquer les hommes efféminés (c'est très subjectif)) qui se sentent hommes).

Qu'est-ce qui permet à une personne tierse de savoir mieux que la personne concernée ??? Le niveau d'études ?

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16/11/2020 à 21:14

Citation de Jessica69 #345724

Bon. Le debat risque d´etre difficile...

Mon propos est precisement de comprendre la transidentité. Je pensais que c´etait aussi le tien. Il ne s´agit nullement de jugements et de cases ( mots qui sont tres à la mode et permettent de couper court au debat).

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Jessica69
16/11/2020 à 22:14

Pardon il manquait des smiley 🙂

Comprendre alors qu'on est né avec ?

Expliquer n'est pas le but ici. Il s'agit de raconter son histoire. 😉

Certains et certaines ont passé des années chez des Psy "à la con" qui les mégenraient et les prenaient pour des malades sans même se rendre compte qu'ils rendent malade plus qu'il ne soulagent. Avoir fait des études c'est bien. Avoir l'intelligence en plus c'est mieux. Trahison de l'esprit du serment d'Hyppocrate en prime.

Les cases sont à la mode depuis déjà très longtemps et j'avoue que l'interprétation de la frontière qui te permettrais de nous expliquer pourquoi il n'est pas question de mauvais corps mais juste qu'on est efféminé m'a supprimé l'envie d'insérer des sourires.

Bonne idée d'essayer de comprendre ce qu'est l'âme. Pourquoi ne pas créer un nouveau sujet ? Cette recherche m'intéresse mais j'avoue ne pas être de niveau. 🤭

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17/11/2020 à 09:25

A 4 ans, j'enlaçais fièrement les cartons géant de Tomb Raider en criant "c'est ma femme" au Micromania vers chez moi. J'ai très vite rejeté le féminin, je suis devenu "Une lesbienne matcho".

Mes parents avaient un peu de mal mais j'ai très vite arrêté d'écouter leurs états d'âmes tant ça me blessais. Puis j'ai été en couple avec une fille, je revendiquais clairement que aucun mec au monde me toucherai mais intérieurement j'étais dans le doute,pas vraiment à ma place. c'est mon ex belle mère qui m'a dit un jour "'ne serais tu pas trans? " J'ai eu un déclic , ça me semblait impossible avant mais j'ai su. Un mois après j'étais hormoné. Quand j'ai eu l'apparence qui me convenait j'ai pu assumer d'aimer autant les filles que les garçons, d'aimer autant les jupes que les pantalons... Et j'ai continué à ne pas entendre mes parents. Je vis ma vrai vie.

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Jessica69
17/11/2020 à 10:43

J'ai adoré le passage Croft 🙂

Très mignon 💋

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Ancien membre
17/11/2020 à 11:13

Petite je comprenais pas vraiment pourquoi je pouvais pas avoir des jupes, des robes ou autre mais sans jamais l'exprimer car chez moi on parlait peu de ses sentiments intérieurs

Jusqu'à mes 12 ans ça allait relativement bien

A partir de cet âge là je me disais chouette je vais avoir des seins, des hanches, des fesses, je vais être belle

Amère désillusion, cruelle déception.

A partir de cette année là j'essaierai au moins 1 fois par an de me suicider pour ne plus vivre dans ce corps qui m'est étranger, visage figé et caché par un masque.

Je regarde sur l'internet que je commence à avoir mais mes recherches me remontent uniquement le travestissement, la transexualité sous le prisme du porno, je m'estime pas normale, je me dis que je mourrais avant 30ans.

Le collège et le lycée passent, profitant parfois des absences de ma famille, je suis moi quelques heures avec les affaires de ma mère.

J'entre en école d'ingénieur et comme je suis toujours chez mes géniteurs c'est toujours compliqué. Je fais la connaissance du milieu métalleux, un monde acceptant et ouvert (je vais maintenant en concerta sans aucune crainte, personne n'a jamais rien tenté), un monde que j'explore tranquillement.

Dernière année d'école, que je passe en alternance. Avec mes salaires je me permet de m'acheter des choses : lingerie, vêtements, jouets,...

Ma génitrice se rend compte que je dépense de l'argent car elle a accès à mon compte mais ne sais pas dans quoi. Je lui enlève l'accès et continue mes achats. Jusqu'au 10 juillet 2017.

Ce jour là ma famille part une journée complète à la mer, c'est le premier jour de mes congés et la semaine prochaine mon grand-père vient et on ira aux endroits repérés. Je ne veux pas aller en repérage, je veux rester à la maison seule, être moi.

Je le suis. De 7h du matin à 23h. Sauf qu'ils m'appellement pour me dire qu'ils rentreront vers 1h du matin. Le temps passe, je regarde l'horloge, je suis de plus en plus mal. Enlever chaque pièce de moi et remettre le masque...

Je vais chercher 2 flacons d'huile essentielle de 200mL, les poses à côté de moi. Je commence à écrire une lettre.

Mon idée : boire les 2 flacons, dormir et ne jamais me réveiller avec la lettre posée à côté.

Pourquoi? parce qu'ainsi je me dis que ça sera moins douloureux. Je ne perdrais pas ma famille, je ne souffrirais plus, je n'aurais pas le regard des autres à supporter.

Je me suis inscrite sur un sitre d'annonces et une fille me contacte. A force de discuter j'en oublie l'heure et n'englouti pas l'huile essentielle. Tentative avortée.

Mais ça a été l'electrochoc. A partir de ce moment là je commence à regarder pour les psys et tout. En septembre, le jour de la rentrée, j'en parle à ma génitrice. Elle pleure, je pleure, elle me dit qu'elle m'aime et que ça va aller.

Jusqu'en décembre 2017 ça va je suis dans mon coin, elle essaye de me pousser mais en essayant de contrôler les choses et je refuse : je veux faire les étapes sans contrôle, selon mes propres choix. Mon anniversaire et Noël.... 2 dates qui seront horribles pour moi.

On m'offre des vêtements masculins. Je souris mais intérieurement je meurs. Elle me dit que les cadeaux sont achetés depuis un moment mais je sais qu'elle ment : elle a fait ça pour me faire mal. Parce que va démarrer dès ce moment un harcèlement quotidien.

Tous les jours une pique ("Arrêtes de bouffer tu vas grossir", "Fais des efforts t'es moche", "On peut pas faire des miracles", "Tu sais pas faire grand chose de tes mains à part jouer tu risques pas de trouver quelqu'un pour t'épouser"), avec mon géniteur qui ne comprends pas ce déferlement à mon encontre. Mais il ne dit rien, dans la famille on se tait.

En janvier 2018 je rencontre un jeune homme. Handicapé certes mais qui m'accepte, mieux encore on a un coup de foudre au premier regard. Ses parents sont ravis et m'accepte. Je passe tous mes weekends chez eux pour ne rentrer que la semaine pour travailler et vivre avec ma famille. Mais les piques m'épuisent. Jusqu'à celle de trop un vendredi soir : "Va rejoindre ton handicapé inutile de la société plutôt que ta famille qui t'a mis au monde et qui t'aime". Ce jour là j'ai crue la tuer. Je me suis retenue, ai préparée mes affaires et suis partie pour mon weekend. Weekend pourri, recherche d'appart. Le lundi j'allais en visiter un, la semaine d'après je le signais. Le 13 mars j'emménageais seule. Mais c'était la liberté. Enfin au boulot pas encore mais en privé, mes weekends j'étais enfin libre.

J'ai prise rendez vous chez le psy, au bout de 2 il m'a fait la lettre. J'ai lancée la procédure de changements de prénoms à l'état civil fin septembre 2018, l'obtenant courant octobre. Profitant d'un entretien de carrière j'en ai parlée à mon supérieur qui m'a dit pas de soucis juste tu dois en parler au client (je bosse dans une boite de prestation). J'en parle le lendemain midi à mon supérieur direct chez le client et on définit qu'il vaut mieux que j'attende les vacances de Noël pour 'disparaître" et casser le masque, mais que je dois l'annoncer à tout le monde avant.

Pour ne pas avoir trop de rumeurs je choisis le lundi 17 décembre 2018 (2 jours avant mes congés), je l'annonce, les réactions sont neutres pour la plupart. Je pars en vacances et ça y est. Le masque est tombé dans tous les cercles. Ma famille? A part ma tante, mon cousin et mon grand-père maternel je n'ai plus personne. Mes amis? Il sont 4 d'avant à être restés le reste j'ai fais le ménage. Professionnellement nickel. En plus j'emménage avec mon chéri en début 2019, la vie semble me sourire. Le PACS en février. Mais sa santé se dégrade et mon rendez vous endocrinologue je le repousse sans cesse, lui donnant la priorité. Au mois d'août 2019 il me dit que c'est pas juste que je me retienne pour lui et on me prend rendez vous pour fin novembre. On est heureux. Il décède le 18 octobre 2019 et j'hésite à partir aussi. Sa famille est là pour moi mais c'est pas ma famille. Je suis seule. Je reporte un masque : celui du faux bonheur. Je vais chez l'endo fin novembre après avoir hésitée à supprimer le rendez vous. Il me fait une ordonnance, je fais les tests sanguins et doit attendre 3 semaines pour l'échigraphie testiculaire. Moment humiliant au possible avec un médecin qui n'a rien fait pour être doux ou quoi, j'étais un bout de viande duquel on regardait une partie qui me fait honte.

Je commence mes hormones le 20 décembre 2019, jour de mon anniversaire. Je me noie dans l'alcool durant des mois, seule chose me permettant de dormir quelques heures par nuit sans rêver ou plutôt cauchemarder. Car sinon je revois chaque nuit son décès dans mes bras. J'arrête l'alcool quand je constate que l'effet sommeil n'agit plus. Je dois aller au boulot en voiture, c'est les grèves SNCF et le matin avec la pluie, le vent, la vitesse souvent la voiture commence à partir vers le fossé et seul un réflexe m'empêche d'y aller pour mourir.

Je suis un zombie, je vois février approcher avec la St Valentin. Sans savoir pourquoi je m'inscirs sur un site d'annonce. Je fais des photos sales de moi même, je les postes et me fait traiter plus bas que terre mais tout est virtuel. J'efface tout. Je m'inscris sur Badoo mais c'est nul. Je cherche un autre et tombe sur OK Cupid que je trouve mieux. Je trouve aussi BeTolerant à ce moment là en cherchant une application sérieuse pour personnes LGBT.

J'envoie des messages à des personnes. Pas de réponses ou alors pour me dire que je suis trans et que les lesbiennes ça en veux pas. Le 16 février un miracle : une fille me répond sur OKCupid, je discute, on s'appelle et le lendemain soir sans savoir pourquoi je lui propose de venir chez moi le weekend. Elle accepte. Le surlendemain (le mardi donc), une des femmes de BeTolerant que j'avais contactée me répond. Je suis embêtée mais bon : je donne priorité dans l'ordre des réponses. Je finis donc avec la première mais rencontre une fois la seconde à l'occasion d'un rendez vous médical sur Paris. Je me rends compte que je suis complètement attirée par la seconde, elle aussi mais j'ai déjà une copine et je me vois pas casser. Le confinement.... Je le passe seule, dans un appart quasi vide car il a été acté 4 jours avant mon déménagement et j'avais déjà transferée une partie de ma vie dans le nouveau. La douleur. A 2 jours de la fin du confinement je me fais larguer. Par message.

Une personne est là pour me soutenir : la fille de BeTolerant. J'hésite à me remettre une annonce. J'ai plus l'envie. Je me dis que j'ai épuisée ma chance, que j'ai plus qu'à vivre seule et puis c'est tout. Elle me dit qu'elle est toujours célibataire, qu'elle est toujours amoureuse de moi et que si j'ai toujours les mêmes sentiments on pourrait essayer. On met du temps à pouvoir se voir mais ça se fait fin juin. Notre histoire d'amour continue de suivre son cours. Entre temps j'ai lancée mi septembre ma demande de changement de genre à l'état civil. J'attends la suite de la part de l'état. On est confinés et c'est dur d'être seule avec son chat. Mais bon je tiens comme je peux, malgré les coups de blues, malgré les effets des hormones sur le moral. Je l'aime et elle m'aime je me raccroche à ça.

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Jessica69
17/11/2020 à 11:42

Jolie histoire. Dure comme beaucoup. Courage à toi et beaucoup de bonheur. Merci💋

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Jessica69
17/11/2020 à 12:33

Magnifique 🥂

Merci d'avoir parlé 💋

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17/11/2020 à 12:36

Oh! moi et mes problèmes philosophiques... J'ai vraiment rien vécu en fait... Du coup j'aimerais souhaiter à tous·tes beaucoup de forces pour passer toutes ces épreuves que vous avez eu avec votre entourage, votre famille et vos chers·chères et tendres, et même vos enfants!

Câlins si consentis!!!

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Jessica69
17/11/2020 à 12:43

Gros câlin très touchant et très accepté 😊💋

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Ancien membre
17/11/2020 à 17:34

je vais recopier ici le rapport explicatif qui était demandé pour expliquer ma demande de transition, mais je l'effacerai probablement


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Ancien membre
17/11/2020 à 18:04

Merci à tous et toutes pour ces témoignages.

Ils sont éclairants pour une meilleure compréhension de la transidentité.

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Jessica69
17/11/2020 à 18:50

Merci Kim, belle histoire. 💋

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Samurai
17/11/2020 à 18:58

A l'école vers mes 6 ans, je jouais à des jeux de garçons, m'habillait comme un garçons et surtout me comportait comme un garçon.

On me disait " mais t'es pas un garçon t'es une fille !" Mon coeur saignait à chaque fois.

Je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas m'habillait en garçon car pour moi c'était évident.

J'ai compris vers mes 9 ans que j'étais un homme, et que je devais vivre dans un corps qui n'était pas le mien.

Quand j'étais en couple je le sentais masculin, j'avais tous les habitus, les comportements d'un homme un couple (sans jamais aller dans le matchisme). Ma sexualité a été désastreuse car je faisais de la dysphorie sur mon sexe .

J'ai été mal dans ma peau et à 29 ans j'ai décidé de changer ça. Et depuis je suis heureux.

Il me reste juste le changement de sexe sur ma carte d'identité. Pour officialiser cela.

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Jessica69
17/11/2020 à 20:31

Heureuse de lire une histoire sans trop de souffrance. Merci senseï 😉

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Ancien membre
17/11/2020 à 23:05

bonjour.

voila je suis un homme en apparence a une période de ma vie j etait distant avec tous le monde au point de ne avoir d amis (et c est en oreille le cas de vrai amis a qui parler de tout du beau temps comme le cul ou autres.....) bref j ais fais 4 ans d internat ou la je ne me sentait pas a ma place et il fallais que je soit en internat pour ses foutus études qui ne mon servaient à rien car durant ses études je discutais avec des camarades de classe et une fois j ais entendu une phrase avec une intonation qui me hante encore que j etait un homo refoulé !!

c est a partir de cette phrase placé une fois puis deux puis par d autres que je me suis vraiment posé la question les filles me fuyaient et j etait triste d etres seul alors que il y avait du monde garçons et filles.

Un week-end où mes parents partaient pour faire leurs course la phrase met revenu en-tête moi homophobe refoulé alors OK je vais essayer les talon aiguille de ma mère et la le déclic j adorais cette sensation puis je testa des soutiens-gorge chemisier des décolleté et la j etait excité comme un fou ..... au bout d un moment où je savais que mes parents allaient arriver je redevenais le petit garçon que j etait.

mais voilà je n etait pas attirée par les garçons.

Quelques années plus tard je décidais de voir de films X mais toujours d attirance masculine.

Les années passèrent et la j ais eu une femme qui me suçais tout les soirs et je me suis fait largué pour un gars de 15 ans plus jeunes que moi.

Donc je me suis dis moi homo refoulé je vais voir alors si c est vrai et je vais voir se qu il y a de bon sur une fellation et je ne vous dis pas se qu il c est passé durant cette expérience homosexuelle j ais pris un pied de fou et encore a se jour j aime les femme mais plus les homme au point de regarder chez eux se qu il va je entre les jambes.

Mais je vie se drame car au jour d aujourd'hui je vie avec une femme que j aime mais je n arrive rien a lui faire car j ais besoin plus d un homme et toute cette histoire fais surface et je ne veux plus être un homme mais j aime porter des talons aiguilles car j adore être une femme avec des décolleté.

Aidez moi car je ne sais plus quoi faire.

j'y aimerais prendre des hormones pour êtres féminine mais à 46 ans. je ne sais plus quoi faire.

AIDEZ MOI.

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Jessica69
18/11/2020 à 00:10

Bonjour,

je ne saurais t'aider car même si j'ai quelques idées, je ne suis pas qualifiée pour cela. Le mieux est de consulter un psychologue.

Sauf erreur, cependant, aucune des histoires de ce fil, cette discussion, ne relate de motivation sexuelle. Elles sont basées sur des ressentis profond, une personnalité ne correspondant pas au corps.

L'excitation que tu as ressenti est probablement dûe à l'autoerotisme.

Je gagerais que tu es un homme bisexuel.

Merci pour ton histoire. 🙂

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Ancien membre
18/11/2020 à 00:12

merci a toi de cette explication

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Jessica69
18/11/2020 à 00:16

De rien 😉

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Ancien membre
18/11/2020 à 09:43

Citation de Jessica69 #345804

merci Jessica, j'ai effacé je ne voulais pas que ça traîne trop longtemps, mais l'important c'est que j'ai pu participer à ton sujet

avatar contributeur de Jessica69
Jessica69
18/11/2020 à 09:56

Oui. Dommage mais Merci Kim 💋

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avatar contributeur de Deyura
Deyura
18/11/2020 à 12:42

Coucou !

Moi c'est Audrey, j'ai 21 ans et je suis de plus en plus heureuse :D

Pour ma part je dirais que je souffre davantage d'une dysphorie sociale que d'une dysphorie par rapport à mon corps directement, celle-ci passe plutôt au second plan pour moi ^^

Bon je vais essayer d'expliquer comment je me suis rendue compte que je suis trans. Gardez juste en tête que je vais expliquer beaucoup d'évenements qui se sont déroulés de manière parrallèle. Et que le processus global a été assez long (environ 4 ans, ce qui correspond à toute ma période du collège).

Avant d'arriver au collège j'étais déjà très peu confiante, et je n'avais pas une bonne image de moi, en partie parce que j'avais déjà subit du harcèlement en primaire. En plus de ça je n'avais pas beaucoup d'amis et je ne m'entendais pas particulièrement bien avec les gens de ma classe. Ce qui fait qu'en entrant au collège j'ai totalement été rejetée par ceux que je connaissais, et grande timide que je suis, je n'ai pas osé aller vers les autres donc je restais seule dans mon coin. Donc, pendant ma première année au collège, je me sentais vraiment mal. J'ai détesté l'école. Et je faisais souvent semblant d'être malade, juste pour rester à la maison et éviter tout ce foutoir. Ma mère savait que j'étais triste, parce qu'elle pouvait le voir, mais elle n'a jamais vraiment rien fait à ce sujet. Elle n'arrêtait pas de me dire d'être fort. Alors oui, je retournais à l'école tous les jours, prête à endurer la douleur, et à lutter contre mon propre esprit, pour éviter de tomber dans la dépression.

La musique et les rêves m'ont permis de rester à la surface. Je m'en rends compte maintenant mais j'ai passé la majorité de mon adolescence complètement déconnectée de la réalité, simplement parce que la réalité me faisait mal, quelque chose clochait chez moi mais je ne pouvais pas mettre de mots dessus.

Pendant les moments où je me retrouvais seule dans ma chambre et que je commençais à rêver, il m'arrivait parfois de me poser des questions simples ou bêtes. Je ne cherchais pas forcément à y répondre, je me demandais juste, puis j'oubliais la question, avant de me la reposer quelques semaines plus tard. L'une des questions qui revenait le plus fréquement était "Comment serait ma vie si les autres me traitaient différemment ?"

Puis au fil des mois cette question a commencé à se transformer petit à petit "Qui est traité d'une manière que j'aimerais pouvoir être traitée ?"

Avec cette question en tête, j'ai commencé à observer toute ma classe. Je sais que ça peut sembler un peu creepy mais ça ne l'était pas croyez moi ! J'ai donc observé la façon dont ils interagissent les uns avec les autres pendant quelques semaines, histoire de comprendre comment fonctionne la sociabilité, et aussi de trouver "un modèle à copier".

Parce que je pensais que si j'imitais le comportement de quelqu'un d'autre, alors je serai capable de me sortir de la solitude. Mais je n'ai été capable d'une telle chose, je n'ai pas pu me débarrasser de ma timidité. J'ai donc abandonné cette idée, mais pas complètement.

Puis est arrivée la 4e, quelques mois après la rentrée, quelqu'un est venu me voir et a voulu être mon ami. C'était la première fois depuis des années que j'étais vraiment heureuse.

Tout commençait à aller de mieux en mieux. Les gens ont arrêté de chuchoter dans mon dos, je ne me sentais plus seule, j'ai recommencé à avoir confiance en moi ! Même si les autres continuaient à me rejeter, à se moquer et à me juger. Mais ce n'était pas grave, j'étais heureuse !

Jusqu'à ce que les questions que j'avais laissées derrière moi ne me reviennent comme un boomerang en pleine figure. "Comment serait ma vie si les autres me traitaient différemment ?"

Je me suis interrogée sur mon image. Comment est-ce que les autres me voyaient ? Comment est-ce que moi-même je me voyais ?

Puis j'ai juste pensé sans réfléchir : "De toute façon, je n'ai pas de style vestimentaire, les vêtements pour garçons sont tellement moche, si seulement je pouvais porter de jolies choses comme des vêtements de filles"

Une nouvelle question m'est venue à l'esprit : "Les filles sont-elles traitées d'une manière dont j'aimerais pouvoir être traitée ?" et il m'a fallu quelques semaines pour réaliser que la réponse à cette question était oui. Mais je ne savais pas encore que le mot "transgenre" existait, alors j'ai cherché sur internet si d'autres personnes avaient le même ressenti que moi !

Et pendant des mois, j'ai cherché toutes les histoires de transgenres que je pouvais trouver. Étant de plus en plus convaincue de ce que je ressentais. Mais encore une fois, je l'ai enterré à l'intérieur de moi, j'avais trop peur de le dire à quelqu'un.

Enfin c'était la dernière année du collège. J'avais toujours mon ami, j'étais toujours heureuse et soulagée d'avoir trouvé qui j'étais. Mais une seule idée me rongeait l'esprit : "Comment ça fait d'être traitée comme une fille ?"

J'ai donc commencé à chercher de nouveaux endroits de discussion en ligne, puis je me suis créée une nouvelle identité, une version féminine de moi. Et si vous enlevez tous les garçons en chaleur qui voulaient juste "sortir avec moi" (pour rester polie), ce fut une expérience vraiment formidable. Mais pour moi, l'idée d'avoir un jour un corps qui correspondrai à ce que je ressentais n'était qu'un rêve.

Mais cette fois, au lieu de l'enterrer à l'intérieur de moi, j'ai commencé à apprécier mes deux identités. Le jour où j'étais un garçon, et la nuit j'étais une fille. Et parce que je rêvais, je ne suis pas tombée dans la dépression, je pense même que c'est ce qui m'a gardé en vie. Mais j'ai continué à garder tout ça secret, car j'avais toujours peur de la réaction des autres.

J'ai donc continué à vivre comme ça pendant quatre ans. Cela correspond à mes trois années au lycée et à ma première année d'études supérieures. Pendant tout ce temps, je ne me sentais pas vraiment dysphorique à propos de mon corps ou de mon genre, car comme je vous l'ai déjà dit : j'ai continué à rêver.

Aujourd'hui je vis encore plus ou moins avec mon identité masculine et mon identité féminine, mais ce n'est plus aussi séparré qu'avant. Ce n'est plus "garçon dans la vraie vie" et "fille sur internet" les limites de mes deux identités sont plus floues. Et à mesure que j'avance dans ma transition mon identité féminine prends de plus en plus de place dans ma vie, pendant que je laisse petit à petit mon identité masculine derrière moi.

Actuellement je ne l'utilise plus que pour l'école, car même quand je sors en public j'essaies d'avoir un look féminin, ce qui me vaut beaucoup de "Bonjour Madame, ah non monsieur pardon" xD

Mais ça me fait plus rire qu'autre chose, et ça me réconforte sur un point : Je n'ai plus que ma voix à travailler pour avoir un bon passing et embrasser pleinement ma féminité ! ^^

Bref, je suis heureuse. Et j'espère que tout le monde pourra aussi trouver le bonheur malgré les difficultés que nous "offre" la vie ;)

Bye !

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Jessica69
18/11/2020 à 13:29

Merci pour ton joli témoignage Audtey💋

C'est très cougeux tout ça. Tu devrais adopter le deuxième prénom de Prudence tout de même 😉. En me comportant comme cela, il y a plus de 10 ans, j'ai subis un très fort traumatisme et plus vulnérables encore que les femmes dites "bio", j'ai du porter ce fardeau secret sur mes seules épaules.

🌹

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Deyura
18/11/2020 à 14:07

J'ai déjà lancé la procédure de changement de prénom, je devais avoir ma réponse cette semaine mais avec le reconfinement et tout je pense que je vais devoir attendre encore un peu x)

Après je ne me sens pas spécialement mal par rapport à mes deux identités, parce que dans ma tête je me dis que c'est temporaire (depuis 8 ans mais temporaire quand même ! ^^)

Il n'y a que ma famille et dans mes études qu'on continue de m'appeler par mon deadname (tous mes amis m'appellent Audrey en revanche), mais je ne concidère pas vraiment ça comme du mégenrage ou autre, étant donné que mon identité masculine fait aussi partie de qui je suis aujourd'hui.

Je dirais même que parfois je joue de cette binarité et c'est assez satisfaisant ^^

Dès que mes études seront finies je comptes passer en FullTime et s'il y a besoin de faire un coming out général je le ferais, mais dans certains endroits comme au travail je ne penses pas en faire si je n'en ressent pas le besoin ;)

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Jessica69
18/11/2020 à 15:53

L'image du deuxième prénom illustra it le fait que tu devrais être prudente ("Prudence"). 😉

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Ancien membre
18/11/2020 à 18:12

à 6 ans je me suis rendu compte qu'un truc clochait, je me sentait fille et n'avais surtout pas envie de l'extérioriser.

j'ai mis comme la plupart d'entre nous plusieurs décennies avant de m'accepter , m'extérioriser enfin , surtout avant internet nous étions chacune isolée, je ne suis pas hormonée

je suis heureuse qu'aujourd'hui des jeunes comme Audrey et même des moins jeunes, refusent de rester dans le moule du "mâle", et puissent faire une démarche qui peut aller jusqu'a l'opération.

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Jessica69
18/11/2020 à 18:23

Merci Sophie.

Il y a une des "personnalités" sur les deux qu'on a du mal à accepter souvent. Perso c'était le masculin sur moi...jamais pu m'y faire Mais l'ai utilisé en conformité, efficacement et à bon escient. Vantarde va 😁

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