Combien d'entre nous sont rentréEs dans le "modèle" cis-hétéro par ignorance de l'existence d'autres possibilités, par difficultés, voire impossibilit - Page n°2

Par où commencer ? 😂

J'ai 44 ans, 2 enfants.

Enfant ma famille était très disfonctonctionnelle et j'ai passé le plus clair de mon temps de mes 9 à mes 23 ans à m'occuper de mes sœurs plus jeunes.

A l'adolescence, je ne ressentais juste rien pour personne, le contact physique m'était soit neutre, soit plutôt désagréable ( à savoir que je suis peut-être autiste).

Jeune j'ai eu quelques copains, y en a eut des sympas mais pour autant, j'aurais embrassé une plante verte c'était pareil.

Mon meilleur ami est gay, longtemps j'ai fréquenté ce milieux, j'étais la première femme à rentrer en boîte gay à Bruxelles, tout les dimanches, nous allions devant la porte du " Cabaret " et tout les dimanches, nous nous faisions refoulés. À l'époque, il n'y avait aucun lieu où les gens " se mélangeaient ". C'était les gouines au " Garage ", les pd dans le quartier du commissariat et les hétéros, partout ailleurs 😂😂😂Puis un jour on m'a laissé rentrer et je suis rentrée partout. Mon ami et moi sommes devenus connus, on recevait des invits, des bouteilles de champagne, je dansais sur les bars, d'autres femmes sont rentrées. Au Fuze sont nées les soirées " Mad Club ", où tout le monde avait sa place. Je prenais des trucs, je roulais des pelles à tout le monde et dans cet effervescence pour la première fois, je ressentais des choses.

Jusque là mes fantasmes n'avaient jamais mis en scène que des personnages fictifs, héros et héroïnes de comics, de bd, de films,...

Il y avait quelque chose de " rassurant " dans le fait que c'était irréel.

A 21 ans, j'ai eu mon premier vrai job, je suis partie de la maison et j'ai emménagé avec un pote gay, avec qui on jouait au parfait petit couple la journée et sortions dans le milieux la nuit😂😂😂

Ma mère est décédée et mon équilibre mentale déjà fragile, c'est écroulé. J'ai tout perdu, mon job, mon appart, cet ami et bien d'autres. J'étais plus en état de sortir et je devais une fois encore m'occuper de mes sœurs plus jeunes.

J'ai commencé à aller sur internet et à 23 ans, je suis tombée amoureuse pour la première fois, c'était un mec et bien que j'éprouvais du désir pour lui, j'ai jamais réussi à faire l'amour avec. On a fini par rompre, ça a été le grand drame de ma vie 😂😂😂 On s'aimait mal, mais on s'aimait, j'ai encore aujourd'hui plein de regrets et de questions par rapport à cette relation.

A 27 ans, je rencontre un mec, bien décidée à ne enfin ne plus être vierge, je couche avec, j'ai l'impression qu'il me lit une notice Ikéa mais qu'importe. Je reste avec lui plusieurs mois et ça oscille entre jeux sympas et abus sexuels répétés ( choses que j'ai intégré qu'il y a quelques moi quand il est revenu me parler après plus de 15 ans. )

Après lui j'enchaîne les sexfriends, les coups d'un soir. Dans la foulée je couche avec une femme, je la trouve belle, tout ça, tout ça, mais le lendemain, elle me dit qu'elle m'aime. Méga warning et je me jure de plus jamais recoucher avec une femme 😂😂😂

Puis j'ai rencontré le père de mon fils, il était alcoolique et j'ai du le quitter. Je sais pas si on s'aimait, on avait ce fantasme commun de jolie maison avec une clôture blanche, d'enfants qui courent dans le jardin, de bbq en famille.

Après y a eut le père de ma fille avec qui j'avais pas vraiment une relation sérieuse et qui voulait que j'avorte.

Après j'avais déjà 40 ans, un mec me demande en mariage, je dis oui, le mariage tien pas un mois, il dépense toutes mes économies pour des putes en ligne 😂😂😂

Je décide de laisser tomber, je me referme complètement et accepte que mes enfants seront désormais toute ma vie, je m'éteind doucement mais je veux plus de toutes ces merdes.

En septembre je commence à parler à la maman du p'tit copain de ma fille de 5 ans.

Tout les matins, on se parle après avoir emmené les enfants, tout les soirs, on les laisse un peu jouer devant l'école. On commence à faire des activités avec les gosses les weekends etc.

Puis elle commence à travailler, on se voit beaucoup moins et je suis particulièrement de mauvaise humeur quand elle n'est pas là le matin 😂

Alors je rentre chez moi et je dors et un matin je rêve d'elle.

C'est grisant, mais elle a 24 ans, j'en ai 44, elle a un mec.

Je me dis, " c'est la crise de la quarantaine, ça te passera ".

A Noël, je suis partie en Bretagne et on a échangé les Snap pour que les gosses puissent se parler.

Les gosses n'ont jamais parlés mais nous on a pas arrêtés. Je sais pas trop, comment c'est venu, c'est pas banale, on a parlé de trucs très perso, on a bcp, bcp rigolé. Je me suis rendue compte que je tombais vraiment amoureuse d'elle.

Et depuis je remets toute ma vie à plat, je revois certaines de mes amitiés sous un jour différent.

Je m'autorise à fantasmer sur qui j'ai envie, même si le plus souvent c'est elle.😂😂😂

On se voit 4-5 fois semaine, y a jamais rien eu, même si on sait l'une, l'autre que l'autre en a envie.

Son copain veut rien savoir et à l'heure actuelle, elle veut ni le quitter, ni le tromper ( bon je dis pas que ce serait bien ou que je comprend pas, j'aime le fait qu'humainement ce soir une meilleure personne que moi, mais ça n'arrange juste pas mes affaires 😂😂😂)

On a appris qu'on est pas forcément monogame, qu'on a plein de trucs dans la tête et on essaie d'apprendre, qu'on a le droit de tout ça mais déjà rien que le fait qu'on ai des gosses, ça facilite pas les choses.

Bref, 44 ans, toujours un peu en vrac mais avec un peu de chance, le meilleur reste à venir 😂

Citation de Hystorie #469768 Je me sens bien mieux aujourd'hui 😁 avec ma bisexualité à tendance fortement lesbienne.

Tout pareil, et je te rejoins sur le manque ( a l’époque) de représentation, surtout sur la relation romantique LGBHTQIA+. Des contes de fées queer y’en a pas ( ce qui me fait penser que j’en ai laisser un en plan).

Heureusement la série Xena est passée par là 😍( mais j’étais déjà grande - debut lycée)

Je suis de 78 et je ne sais pas si aujourd'hui les clichés sont toujours aussi présents.

Mais quand j'étais jeune, bi c'était pas vraiment une orientation et c'était souvent associé au libertinage et avoir plusieurs partenaires, c'est mal 😂😂😂😂

Et y a cette phrase bateau que j'ai entendu des milliers de fois " si tu penses aimer plusieurs personnes, c'est que tu n'en aime aucune ".

Un homme gay pouvait pas être virile, une lesbienne, c'était une camioneuse.

Je suis jamais entrée dans aucune case 😂

J'ai jamais eu de soucis avec mon identité de genre.

J'ai toujours été très féminine, je jouait pas avec les mecs dans la cours de l'école.

Donc dans la logique des choses, je me suis identifiée en tant que femme cis hétéro.

Il y a encore beaucoup à faire en terme de représentation et de modèles. Ça ne me semble toujours pas évident.

On créé de plus en plus de petites cases, mais nous sommes tous unique, qui peut prétendre savoir comment quelqu'un d'autre ressent les choses, qui il est, comment il veut vivre les choses ?

Il faudrait apprendre aux enfants " vous pouvez ! ", tant que vous ne faites pas de mal aux autres, soyez qui vous voulez, comme vous voulez.

Citation de Lilith2711 #469915 y a encore beaucoup à faire en terme de représentation et de modèles. Ça ne me semble toujours pas évident.

Comme quoi? Parce que je trouve que la commu LGBT est présente dans l’audiovisuelle, la politique, il n’y a pas une série ou film avec son perso queer ( des fois c’est même assez too much), les sportifs et @ stars «  n’hésitent plus à faire leurs CO…

Que voudrais tu faire comme représentation ?

Bonjour,

Il y a une certaine ambivalence à une "normalité queer": d'un côté rendre cela normal, banal ("oui et alors ? "), d'un autre, reconnaître que pour l'instant, on est encore loin de deux filles qui peuvent se faire un bisou dans la rue sans attirer un regard "des passants honnêtes".

Nous sommes représenté. es, mais parce que nous sommes queer. Et que même si on voulait qu'on ne nous définisse pas sur ce critère, cela reste nécessaire.

Citation de Occamj #469956

Je rejoins cet avis. Avant d'arriver à une normalisation, il y a cet entre-deux.

Citation de Occamj #469956 , on est encore loin de deux filles qui peuvent se faire un bisou dans la rue sans attirer un regard "des passants honnêtes".

Je suis pas si sure en vrai, je vois peu ma moitié et donc si j'ai envie de l'embrasser et peu importe le où (enfin presque) je m'en branle la cacahuète de le faire. Alors je me fout éperdument du regard des autres, donc je n'y prete pas attention, mais je n'ai jamais ressenti de comportement négatif autour de nous. Il arrive qu'il y ai de petits regards curieux (plus les hommes d'ailleurs) mais rien de "mechant".

Citation de Némésis Inu #469795

Je ne dis pas qu'il faut plus de visibilité de la communauté LGBTQIA+, au contraire, les gens crient au wokisme, s'agacent, ça ne sert personne.

Je dis qu'il faut une représentation, plus saine, moins marginalisée.

Plein de gens font leur coming out, c'est vrai, mais ce sont des personnalités fortes, souvent des gens qui dérangent et qui mettent mal à l'aise la plupart des hétéros.

Puis y a ce grand souci pour nous les femmes du " fantasme " masculin, quand deux nanas sexy, se roulent des pelles par exemple Madonna et Britney Spears, ça pose aucun souci mais quand Hoshi fait un smack à sa compagne, elle se fait démonter.

On vit dans une société bizarre, le sexe devrait toujours être une affaire privée et l'amour devrait pouvoir toujours être public, mais on assiste presque à l'inverse.

Il s'agit justement du fait d'être dans un processus de normalisation.

Je perçois ça comme une lente assimilation qui commence par une surexposition.

Perso, j'aurai bien aimé savoir, avant d'être empêtrée dans le tapis collection Cis de la maison Normal Life, que des femmes pouvaient s'aimer. Juste ça.

Je rejoins assez Lilith2711 sur "On vit dans une société bizarre, le sexe devrait toujours être une affaire privée et l'amour devrait pouvoir toujours être public, mais on assiste presque à l'inverse."