Je me sens cruellement mal ces temps-ci, à en avoir des pensées suicidaires, comment faire pour que ça aille mieux? :(

avatar contributeur anonyme
Anonyme
07/06/2022 à 23:54

Salut. Excusez moi pour la forme, c'est vraiment la première fois que j'expérimente ce genre de forums.

Ça va être un peu long, mais j'en ai gros sur le cœur et j'ai un peu besoin d'extérioriser ces temps ci. Je vous écris ce message un peu les larmes aux yeux, désolé si ça paraît un peu confus (je suis un peu à fleur de peau pour tout et rien ces derniers jours).

Voilà, j'ai 20 ans et je suis étudiant. Et ma relation avec mes parents est assez compliquée.

Honnêtement, je pense sincèrement que mon adolescence a été l'une des pires périodes de ma vie parce que je ne comprenais pas et je n'avais personne à qui parler des choses que je ressentais et de ma sexualité (je pensais être gay à la base puis je me suis "re-découvert" comme étant bi un peu plus tard). C'est quelque chose qui m'a fait beaucoup perdre confiance en moi (encore aujourd'hui je manque de confiance en moi vu que je suis une personne assez anxieuse en général on va dire) et cela a pu développer, petit à petit, ce doux sentiment d'illégitimité que j'arrive à ressentir sur des choses qui m'arrivent dans la vie en général. Aujourd'hui, j'en arrive, par moments, à penser que mon existence entière est illégitime.

Mes parents sont homophobes, ils ne le cachent pas. Et j'en souffre énormément. Chaque soir quand je rentre, j'arrive la boule au ventre chez moi, comme si cela me bouffait de l'intérieur. Le seul refuge que j'ai réussi à trouver, c'est le fait de me renfermer sur moi-même, et de tout garder à l'intérieur. Mais parfois je craque, et ça m'arrive de pleurer la nuit. Beaucoup. Mais ça me fait du bien putain.

J'ai l'impression que les relations que j'ai avec les gens s'en retrouvent faussées, parce qu'en n'étant pas la personne que je veux être réellement, c'est comme si je tenais un masque toute la journée, qui ne tombait que le soir, dans ma chambre. Je fais semblant que tout va bien et ça m'arrive de rire souvent. Mais c'est juste faux.

J'ai l'impression que c'est quelque chose qui m'épuise beaucoup, le fait d'être une fausse personne. Je dors beaucoup et même en me couchant tôt, j'en arrive à avoir du mal à me réveiller le matin et à être démotivé. Mais j'aime dormir, je pense que c'est le seul moment de quiétude & de tranquillité émotionnelle que j'arrive à avoir. Ça m'aide à recharger mes batteries lors des coups de mou.

Je ne parle plus à beaucoup de monde actuellement, il n'y a que ma meilleure amie. Je pense que sans elle, je me serais senti encore plus vide que je ne le suis actuellement. C'est vraiment une personne pétillante et incroyable.

Mais vous allez me demander: pourquoi à 20 ans, malgré tout ce qui m'oppose à mes parents, j'ai décidé de rester sous leur toit? C'est simple : parce que je suis une personne qu'est tout le temps à la recherche de l'affection/approbation des autres. Je suis dépendant affectivement des autres. À m'en oublier moi-même. C'est l'une de mes plus grandes faiblesses.

J'ai toujours essayé de les rendre fiers, par tous les moyens possibles, mais je n'ai jamais eu le droit à un "Je suis fier de toi mon fils". S'ils savaient...

Le pire, c'est qu'en tant que parent, tu devrais te rendre compte si quelque chose ne va pas dans la vie de ton gosse. Là, j'ai juste l'impression d'être invisible, j'ai très rarement pu avoir des "Ça va?" de leur part. Et ça me prend aux tripes.

J'ai malheureusement, récemment, décidé de me mettre à Grindr, pensant qu'un coup d'un soir allait peut-être m'aider à mieux me sentir. ERREUR. Cette application n'a fait qu'accentuer le mal-être profond que je ressentais déjà. Et je m'en veux d'avoir été aussi naïf. Enfin bref, je me suis senti super débile après ça. Je m'en suis voulu à mort.

Tout ça pour dire que j'ai tout de même pu rencontrer un garçon via cette appli qui m'a beaucoup aidé, à qui je me suis confié. Totalement. Et ça m'a fait du bien.

Mais voilà, il fallait que la vie vienne gâcher tout ça (remarque, je commence à avoir l'habitude maintenant) puisque j'ai commencé à développer des sentiments. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas développer des sentiments juste par besoin/manque ou juste parce que quelqu'un a réussi à me soulager de toute la peine que je ressentais. Ça serait juste égoïste de ma part. Du coup, actuellement on ne se parle plus (à ma demande [et puis, je pense que lui-même n'est pas intéressé]) parce que je veux me protéger. J'ai l'impression d'overthink beaucoup trop par moments. Mais ce qu'il me manque cruellement actuellement, c'est surtout, surtout, surtout, le fait d'avoir un entourage sain autour de moi. Je veux juste pouvoir parler à des gens, partager, échanger sans crainte d'être jugé pour ce que je suis, sans ressentir ce putain sentiment d'illégitimité qui me fait tout le temps croire que je fous tout en l'air, que je rate tout, que je ne suis rien.

Bref, après ce retour à la case départ, je me suis senti plus mal que jamais. Parce que, ça me donne encore moins envie d'extérioriser ce que je ressens, de parler de ce que je traverse, de m'ouvrir. Je pense que ce dont j'ai le plus peur, c'est juste d'être invisible aux yeux des autres, d'être oublié, de n'être personne. Foutu dépendance affective qui revient.

J'ai très récemment obtenu mon diplôme de licence et je n'arrive même pas à m'en réjouir...

Je pense sincèrement avoir touché le fond, si fond il existe : je pense que les chutes, ça n'a pas de fin. On ne fait que se sentir mal, jour après jour, dans l'espoir que ça ira mieux.

Le seul truc qui me donne un tout petit espoir actuellement, c'est mes vœux de master. J'espère vraiment pouvoir être pris ailleurs que là où je suis actuellement, parce que ça me détruirait sinon. J'ai besoin de changer d'environnement, j'ai besoin de changer d'air, j'ai besoin de respirer. VRAIMENT. Et j'espère que ça le fera, même si je préfère partir pessimiste, pour éviter de me faire souffrir inutilement si je n'étais pas accepté ailleurs. Au cas où...

J'ai beaucoup de mal à me motiver dans la vie en général. J'ai délaissé beaucoup de passions que j'avais auparavant (la lecture & l'écriture entre autres) par manque de volonté. La musique me permet de tenir dans les moments assez compliqués. Et de mettre des mots sur les choses que je ressens. Je dirais que je suis une personne très émotive.

Pour en revenir au sujet de mon topic, je pense que l'une des choses qui me retient le plus actuellement, c'est que l'idée de la mort m'effraie énormément. Je vais être très honnête, je pense déjà avoir réfléchi plus ou moins à la manière dont je mettrais fin à mes jours.

Mais je ne sais pas, je suis perdu, je ne sais pas ce que je veux. J'avais même songé à commencer une sorte de "mini-journal sur la Mort" pour travailler sur mon rapport à la mort, tous les jours, jusqu'à ce que je me sente prêt. Mais je ne sais pas, je ne sais plus.

C'est un peu une sorte de cri de détresse que je lance ici, parce qu'au fond, rien ne va dans ma vie. Rien ne va...

Voilà, j'ai essayé de condenser un maximum pour vous épargner les détails inutiles mais merci à ceux qui liront/répondront <3.

avatar contributeur de Sam1963
Sam1963
08/06/2022 à 00:53 - 08/06/2022 à 00:55

Bonsoir, ton texte et très touchant et ton parcours n'est pas unique et je pense que beaucoup ici peuvent te comprendre. je pense que tu as besoin surtout de parler à quelqu'un qui ne te jugera pas et qui te comprendra bien plus que tu ne le croîs...On peut en parler si tu veux quand tu veux

avatar contributeur Tyalgis
Tyalgis
08/06/2022 à 01:00 - 08/06/2022 à 01:01

Coucou p'tit loup,

Ton message me trouble et j'espère que tu pourras trouver un peu d'aide ici.

Tu sais, je pense qu'il y a des choses positives dans ta vie. Des choses dont tu peux être fier. Je ne te connais pas du tout mais pour reprendre ce que tu dis par exemple tu as une amie qui t'es chère et qui ne t'apprécie pas pour rien, tu as validé ta licence et tu es visiblement quelqu'un de sensible et attentif aux autres. Ce sont déjà des choses positives.

Je pense aussi que tu es trop sévère envers toi même. Ne fais pas pire que ton entourage qui ne te dit pas qu'il est fier, ne te rabaisse pas plus bas que terre. Tu n'es pas nul, tu ne fous pas tout en l'air, tu ne rates pas tout, tu n'es pas illégitime, tu n'es pas débile non plus, ni faible. Moi je te trouve fort, de réussir à nous dire tout ce que tu as pu nous dire.

Tu es un jeune homme de 20 ans qui se cherche et qui lutte pour qu'on le voit et pour se voir lui même. Une personne qui vit dans un entourage intolérant et qui essaie de s'en sortir tout de même. Une personne, un être humain, qui a nécessairement des qualités et des défauts. Tu n'as pas besoin des autres pour exister. C'est mieux, d'avoir les autres, mais si tu acceptes de briller au moins en toi même, pour toi même, les autre finiront bien par ne pas avoir le choix que de se rendre compte que toi aussi tu brilles.

Pourquoi serais-tu plus illégitime que tes parents qui sont homophobes ? Ça veut dire quoi de toute façon être illégitime ? Illégitime de quoi ? Une existence illégitime c'est une existence injustifiée ? Qui donc peut se targuer d'avoir une existence justifiée ? On vit parce qu'on vit, c'est tout, il n'y a pas de justification à chercher. Tu peux juste apprendre, grandir, changer, te développer, et puis si tu crois suffisamment en ta valeur, en ta personne, t'épanouir.

Oh, et au passage, tu n'es pas la seule personne que je connais qui a vécu chez ses parents au moins jusqu'à 20 ans, loin de moi l'idée de te dire que tu ne devrais pas encore y être et te trouver nouille pour ça. En revanche, oui, cela t'aiderait peut-être de prendre une bouffée d'air frais et de prendre ton indépendance.

Est-ce que tu ne pourrais pas essayer de reprendre un peu l'écriture et la lecture ? Pour extérioriser et t'échapper autrement ? Sans chercher à ce que ton écriture soit parfaite, juste pour coucher des choses sur papier.

Si tu veux venir discuter en privé, n'hésite pas.

Aussi, je ne sais pas si tu as déjà pensé à essayer de discuter avec un psychologue ? Parfois ça aide, en tout cas moi ça m'a déjà aidé, de pouvoir parler à une personne neutre, qui ne juge pas, qui est juste là pour aider et dont c'est quand même le métier. Ça n'a jamais été LA résolution dans mon cas mais ça m'a quand même aidé. Peut-être qu'il y a des ressources dans ta fac, sinon tu peux jeter un coup d'oeil ici https://santepsy.etudiant.gouv.fr/etudiant?from=cnous (je prends le parti que tu es en France, comme ce sont les français qui sont majoritaires ici)

Essaie de prendre soin de toi, et surtout essaie d'être bienveillant envers toi même, autant que tu peux être bienveillant avec les autres.

avatar contributeur de Arena
Arena
08/06/2022 à 01:14

Salut jeune anonyme,

Tu as bien fait d'écrire, ce n'est pas long, ce sont les mots justes dont tu as eu besoin pour décrire tes ressentis actuels. il y a beaucoup de courage dans ton écrit et beaucoup de silences qui te font du mal, les mettre en mots c'est déjà un pas et tu es au bon endroit pour te livrer, un peu.

Tu as donc 20 ans, je suis impressionnée par ta maturité, les constats que tu poses sont douloureux mais tu es très au clair avec tes besoins, tes attentes. S'adresser à nos parents (moi j'ai 50) reste difficile à tout âge pour certaines personnes. Tu les sais homophobes et ils ont engendré et élevé ce qu'ils "détestent" ou plutôt "disent détester". Je pense que beaucoup d'entre nous sont passés par là et il faut que tu saches quelque chose de très important, tout le temps que tu as mis pour te découvrir en tant que bisex, eux, il leur en faudra peut être autant, voire plus, pour l'accepter. Peut être qu'ils ne l'accepteront jamais, mais ça ce sera leur problème et c'est très difficile à assumer aussi ce truc là. Moi quand mes parents l'ont appris, l'un des deux s'est chargé de répandre mon homosexualité à tout va, finalement ça m'a rendu service, ca fait une paire d'années maintenant, mais c'est moyennement accepté, je le ressens, mais je m'en fiche, je ne laisse pas de place à la mauvaiserie homophobe qui m'environne parfois.

Je comprends que tu aies besoin de t'éloigner d'eux pour tes études en master, c'est super d'avoir des projets, mais l'impression de jouer un rôle, d'être faux, ne va pas te quitter pour autant, seulement cet éloignement te permettra surement, grâce à d'autres rencontres, de coller à celui que tu es, alors fonce et si c'est pas cette filière là, tu en trouveras une autre, tu es jeune et plein d'avenir.

Tu parles de mettre fin à tes jours, je peux comprendre que de telles idées te traversent parfois, mais attends, tu as trouvé une très bon amie qui est de bonne écoute pour toi, tu as tenté une incursion sur Grindr, pas top les sites de rencontres, on est tous d'accord, tu as des projets, et même l'idée d'écrire un mini-journal sur la mort, qui veux tu tuer :

le jeune homme de 20 ans qui est plein d'avenir et en devenir sur tous les plans (amoureux, amicaux, familiaux, etc...),

le jeune homme invisible aux yeux de ses proches (sommes nous proches de nos parents, sur les papiers d'état civil oui, mais en réalité, certains amis, ou inconnus sont bien plus proches parfois, parce que simplement ils nous comprennent et sont là)

le jeune homme qui a les couilles (excuse moi du terme) de venir écrire son histoire ici, un grand saut vers l'inconnu parce qu'écrire est toujours un risque face à des inconnus

eh ben non, tu ne vas tuer aucun des trois, parce que chacun d'entre eux est valeureux, tu as de la valeur, alors peut être que tu ne le perçois pas, parce que tes parents ne sont pas très expansifs, voire pas du tout, mais crois moi, un enfant qui ne va pas bien, les parents finissent pas le savoir, et je t'interdis, tu m'entends, de leur faire savoir à travers ce geste là. Tu as l'intelligence et tu vas trouver les ressources, que ce soit à travers nos écrits de simples répondantes, ou des rencontres que tu feras dans un avenir proche, alors tu restes sur terre et tu avances VERS LA VIE QUI T'ATTENDS.

Je ne le fais pas souvent, mais je t'embrasse bien fort jeune anonyme.

avatar contributeur de Furyo
Furyo
08/06/2022 à 08:49 - 08/06/2022 à 08:53

On dit souvent qu'on doit à nos parents une reconnaissance limite éternelle pour nous avoir mis au monde (alors qu'en soit on n'a rien demandé) mais si de leur côté ils ne nous prennent pas réellement en considération il serait peut être temps de réfléchir à ce concept de "devoir" à tout prix les rendre fière... L'amour peut s'étioler même avec les membres de sa propre famille si ils ne prennent pas soin de nous 😉

Je pense que tu attends un minimum de reconnaissance de leur part mais qu'elle ne vient pas malgré tes efforts, est ce que tu es responsable? Non, ce sont des insatisfaits chroniques (probablement) donc même si tu leur décrochais la lune ce ne serait pas suffisant... Après corrige moi si je me trompe. De ton côté tu es jeune et avec les années tu apprendras à te construire sans avoir besoin de leur regard/encouragements et tu vivras beaucoup plus pour toi même en tant qu'adulte.

Et cette culpabilité que tu ressens d'avoir installer cette application... Me fait de la peine on ressent une profonde détresse, tu regrettes de t'être écouté alors qu'au fond tu as besoin de contacts, de parler, et aujourd'hui plus que jamais. Ce qui est intéressant c'est que tu as déjà commencé à analyser tes propres mécanismes tout seul, tu ne te voiles pas la face dessus 🙂

Peut être que le fait de dormir te permet d'échapper à la réalité, quand on dort il n'y a aucun problème, aucune contrainte, on flotte, mais le réveil est douloureux parce qu'il nous rappelle à quel point il est épuisant de vivre et de faire semblant. C'est une personne très proche qui m'avait dit ça une fois car elle souffrait de dépression chronique et était constamment dans son lit, parce que trop fatigué, épuisé.

Et pour ton diplôme permets moi de me réjouir pour et de te dire, félicitations ❤️

avatar contributeur de Karambole
Karambole
08/06/2022 à 10:35

Bonjour à toi,

  ton message est vraiment très troublant, je crois que nous passons tous des moments comme ça surtout en période d'incertitudes comme tu le vis. Tu es en train de tendre les ailes vers quelque chose de nouveau, si si, tu ne le vois pas mais il est clair que tu es en pleine transformation. 

   C'est très courageux de confier ton histoire ici, cependant il me semble (et ce n'est que mon avis) que tu nécessites un accompagnements qui ne peux pas être assumer que par le forum et tes amis. Ton université a peut être une assistante sociale et un psychologue qui pourront t'aider, ils sont formés pour ça. Personnellement j 'ai vécu de nombreux passages à vide pendant mes études, et je suis allé voir un psychologue (gratuit) dans ma fac. Je crois aussi que les Crous seront à même de t'aiguiller vers des services ou des associations qui pourront t'aider. Il y a aussi certainement des associations lgbt, il me semble que tu ne dois pas rester seul. Le 3114 est le numero de prévention des suicides il fonctionne 24/24 7/7, au cas où tu es une grosse urgence. 

 Je crois que tu as tendance à te dévaloriser et à croire que tu dois mérité les attentions et l'aides dont tu as besoins. Je sais que ça te semblera facile à dire ( moi même je le pensais), mais nos vie ne sont pas sur une balance, aucune personne ne peut statuer sur le fait que tu es méritant ou non de recevoir un soin nécessaire. Si tu as peur de déranger, si tu as peur d'aller demander de l'aide, ta meilleure amie pourra certainement t'accompagner. Tu n'es pas un poids, ni une erreur, ni immeritant, ni imposteur, chacun son rythme, chacun son histoire.

 Tout le monde te le diras, il ne faut pas rester avec des idées noires et une situation toxique comme celle là qui ne fera que faire renaitre les mêmes situations. Ici tu trouveras des gens qui ont vécu les même choses que toi et avec qui j'espère tu pourras discuter. 

  Prend soin de toi, et si jamais tu as encore besoin de parler n'hésite pas. 

PS: J'espère ne pas avoir été moralisateur, ou inconfortable à lire. Si tel est le cas je te présentes mes plus plates excuses.

Envoyé depuis l'application android
avatar contributeur de Skyquiver
Skyquiver
08/06/2022 à 11:44 - 08/06/2022 à 11:44

Le suicide chez les jeunes LGBT est 13 fois plus important, il me semble, et ce n'est pas pour rien. Beaucoup d'entre nous sont passés par là et beaucoup n'en sont pas revenus.

Ce que tu ressens et ce que tu vis, cette solitude, ce désespoir, ces faux-semblants sont bel et bien le quotidien d'une grande partie des minorités que nous sommes, et cela à tout âge en réalité. Quand on est jeune, on est juste beaucoup plus fragile par rapport à notre situation, mais aussi notre manque de confiance en soi, parce qu'on n'a pas encore vraiment d'objectif sur lequel se focaliser pour se réaliser autrement malgré tout. Je rajouterai aussi que tu n'as vraiment pas de chance d'avoir des parents homophobes et que tes envies d'ailleurs ne sont donc pas surprenantes face à un environnement aussi anxiogène.

Comment faire alors ?

En premier lieu, je te dirais qu'il faut que tu parviennes justement à convertir cette souffrance et cette solitude en force à travers la conscience qu'elles t'unissent finalement à tous ces autres qui sont comme toi. Ce sont des cœurs et des esprits oppressés, à la dérive, qui attendent tout comme toi une main tendue vers de nouveaux horizons plus radieux.

Ensuite, n'hésite pas à essayer de trouver une association de jeunes LGBT, si tu trouves dans ton coin.

Tout le monde est sur Grindr parce qu'en terme de proximité, c'est très pratique. Mais il faut être vraiment chanceux pour y trouver quelqu'un d'intéressant parmi la pléiade de profils que l'on y trouve et qui nous contacte pour baiser un bout de viande comme au supermarché du coin, difficile de s'y sentir estimé, aimé et reconnu pour ce que l'on est vraiment.

Tu peux aussi essayer de te faire quelques connaissances et amis ici, de créer du lien à travers tes passions par exemple, ce que tu aimes, tu trouveras forcément des personnes qui te ressemblent, ici ou ailleurs, à qui tu pourras te confier facilement et idéalement plus.

Et puis, comme tous les intervenants ou presque l'ont si bien dit, n'hésite surtout pas à nous contacter (les intervenants), si tu as vraiment besoin de parler de toutes ces choses que tu gardes sans cesse pour toi, je suis sûr que tu trouveras rapidement plein de personnes avec lesquelles te lier et d'oreilles prêtes à t'écouter et à qui te confier. Interdit de faire une bêtise en tout cas, tu verras que ça ira beaucoup mieux plus tard quand tu auras remonté la pente ! 😉

avatar ancien membre
Ancien membre
08/06/2022 à 12:24

Citation de Anonyme #402743

Bonjour Anonyme...

Oufff comme ton témoignage me touche !!! Je me sens et me suis sentie pareil que toi à certaines différences ( mes parents ont toujours été très ouverts et tolérants ) !!! Je n'ai pas le courage ni la force positive mentale en ce moment pour essayer de t' apporter des solutions ...Les autres le feront bcp mieux que moi...mais sache que je te soutien avec tout mes petits neurones épuisés qu'il me reste encore😅

avatar ancien membre
Ancien membre
08/06/2022 à 12:47

Salut Anonyme,

Je pense que se projeter dans un éventuel suicide est à prendre un peu comme une sonnette d'alarme. Parfois quand on ne sent pas vivre en accord avec ce que l'on est et notre éthique intérieure, la dissonance qu'on ressent nous fait "bugger" (pbs de sommeils, angoisses, blessures physiques, dépression etc etc).

Pour moi il y a deux aspects pour lesquels il faut être vigilant.e dans ce cas :

  • les symptômes que tu ressens ou maladies associées

  • la dissonnance intérieure ou comment faire bouger sa vie pour s'y sentir mieux

Il est difficile de s'intéresser à ses dissonances intérieures quand les symptômes autour sont trop envahissants. Dans ce cas, il peut être utile de se faire accompagner (par un thérapeute et/ou un traitement par exemple).

Pour la dissonnance, cela peut faire du bien de se retrouver et de discuter avec des personnes qui traversent ou ont traversé des difficultés similaires. Ca ouvre des possibles sur sa propre vie.

Je me garderais bien de te conseiller quoique ce soit mais je te laisse réfléchir a ces différents points pour peut être y voir quelques pistes pour aller mieux..

Bon courage en tout cas

avatar ancien membre
Ancien membre
08/06/2022 à 13:20

Bonjour à toi,

La société nous renvoie cette vision idéalisée de la vingtaine, le meilleur moment de la vie, mais perso je préfère être maintenant, à 37 ans, qu'à la vingtaine et pour rien au monde je n'y reviendrai. C'est un moment charnière, et franchement ce n'est pas simple, d'avoir vingt ans. La pression qu'on ressent à vingt ans s'estompe au fil des ans, car on finit par comprendre qu'on a vraiment le temps pour faire des tas de choses alors qu'à vingt ans, on croit qu'il faut être tout de suite arrivé sur les bons rails sinon c'est raté. Meuh non !

C'est humain, de vouloir se faire aimer de ses parents. Mais je suis d'avis que lorsque ce n'est pas possible, le mieux est de se fabriquer une famille d'adoption, avec des gens que l'on collecte au fil du temps et qui nous apprécient fondamentalement pour ce que nous sommes, et avec qui les relations deviennent plus familiales qu'amicales : grands-parents, soeurs, frère, père, mère, tout cela peut se trouver ailleurs, avec des gens qui espèrent précisément avoir dans leur vie quelqu'un comme toi dis-donc ! Ma mère a fait ça en son temps. Et j'ai fait ça dans le mien. J'ai tout recréé, sauf pour ma mère avec qui je m'entendais bien. Quand à mon père, je n'ai pas trouvé de figure paternelle de remplacement, mais en faisant des recherches généalogiques j'ai trouvé un arrière-grand-oncle à qui m'identifier (pour diverses raisons un peu longues à expliquer) et je me sens incroyablement équilibrée depuis. Le plus dur est d'arriver à accepter que l'on ne peut pas se faire aimer de certaines personnes. Acceptons et passons à autre chose de vraiment plus chouette.

Il semble absolument indispensable de changer de ville, non pas pour ne plus voir tes parents, mais pour t'épanouir, toi, personnellement. A 18 ans, j'ai déménagé à Perpignan, où j'ai été étonnée de voir à quel point il y avait des gens de toute la France qui venaient là pour vivre une vie qu'il ne pouvait pas vivre dans leur région d'origine. Cela m'a fait le plus grand bien, toute cette liberté, ça m'a aidée à m'accepter et à ce que les autres m'acceptent. A présent je suis à Nancy, une ville à l'ambiance plus froide mais plus sécuritaire, et cela me va très bien. L'important est de trouver la bonne ambiance pour soi... et pour cela, il faut vivre dans divers endroits jusqu'à ce qu'on trouve le bon. J'ai une amie polonaise qui ne s'est jamais sentie chez elle en Pologne où tout est trop conservateur pour elle, et elle a vécu en Allemagne, en Autriche, en Ecosse, au Chili, pour finalement arriver au Canada, où elle se plaît vraiment et d'où elle ne veut plus partir.

On sent à te lire que tu est complètement coincé dans un carcan de choses qui ne te conviennent pas. Mais cela n'est pas une fatalité, l'action entrainant l'action, en commençant à changer quelques petites choses dans ta vie, en te demandant ce que tu ferais si tu avais une baguette magique, en découvrant des assoc', en faisant du théâtre d'impro, en renouant au moins avec la fibre artistique que l'on sent en lisant ton post, en faisant une liste de choses que tu veux vraiment faire une fois dans ta vie....et donc, en commençant à changer quelques petites choses, d'autres choses vont bouger. Tu peux aussi faire un break dans tes études, commencer à travailler, quitte à reprendre en master dans quelques années. Pour ma part j'ai passé un master à distance à 32 ans, en même temps qu'un CAP de cuisinier, alors...

Courage, et n'hésite pas si tu souhaites écrire

avatar contributeur de Sibemol
Sibemol
08/06/2022 à 17:21

Bonjour anonyme, j'ai été touché par ton message et je veux aussi participer pour que tu saches que tu n'es pas seul :)

Beaucoup de choses ont été dites, et je vais tenter de ne pas les répéter, mais je ne promet rien !

D'abord, félicitation pour ta licence ! je te souhaite sincèrement de trouver un Master qui te plaise :3 Comme toi-même et plusieurs autres, je pense que prendre tes distances vis à vis de tes parents pourrait être bénéfique. Tu as conscience de ton besoin de reconnaissance, et c'est un premier pas important que tu as fait dans la bonne direction. Maintenant, il s'agit d'apprendre à faire les choses pour soi-même plutôt que pour les autres. C'est aussi ce qui te permettra de faire tomber ce masque que tu portes en permanence. Malheureusement, ce changement ne se fera pas du jour au lendemain, et il va falloir que tu apprennes non seulement à écouter tes propres besoins, mais aussi à ignorer le regard des autres, ce qui est incroyablement difficile à faire... Personnellement, j'ai eu besoin de l'aide de professionnels de santé pour faire des progrès dans ce domaine.

Pour ce qui est de ton idée de journal et tes pensées suicidaires, sache qu'il existe des numéros de téléphone disponibles h24 pour se confier si jamais on sent qu'on pourrait passer à l'acte (le 3114 pour le numéro national. Il y a aussi SOS amitié au 09 72 39 40 50). Personnellement, je les ai enregistré dans mon téléphone... Par ailleurs, écrire ne t'aidera pas à "te sentir prêt" : écrire te permettra d'extérioriser ces idées noires et de produire quelque chose quand tu n'as plus envie de rien faire... En tout cas, pour moi, c'est ce que ça a eu comme effet, ce qui a été bénéfique, parce que même si je ne faisais rien de ma journée, je me disais qu'au moins, j'avais écrit dans mon journal. On ne pense pas au suicide, ce sont les idées suicidaires qui s'imposent à nous, et les gens qui veulent mourir sont ridiculement rares. Le plus souvent, il s'agit de vouloir "ne plus souffrir", et la mort semble être une solution, mais ce n'en est pas une. C'est juste la fin de tout, bon comme mauvais, ce qui n'est pas la même chose.

Pour répondre à la question principale "comment faire pour que ça aille mieux", il n'y a pas de réponse universelle, donc je te propose ce qui m'a aidé.

Je sais qu'il y a des lectures qui m'ont fait du bien et qui m'ont réconforté. D'un côté, la philosophie :

  • Le Mythe de Sysyphe de Camus

  • Le Gai Savoir de Nietzsche

  • L'Art d'être heureux de Schopenhauer (Essai sur le libre arbitre est sympa aussi)

De l'autre, la fiction "feel good" : Heartstopper d'Alice Oseman (dispo en anglais en ligne sur le site Tapas) et Radio Silence de la même auteure (j'ai le pdf si ça t'intéresse)

Passer du temps à faire les choses pour moi et personne d'autre m'a aussi aidé, notamment tout ce qui est loisir créatif. Du coup, j'y ai consacré le peu d'énergie que j'avais, ce qui fait que, je l'avoue, le travail et le ménage sont "un peu" passés au second plan pendant quelques temps. Pourtant, avec le recul, ce n'est pas grave, parce que c'est de ça que j'avais besoin.

Je ne sais pas si ça t'aidera, mais on est de tout coeur avec toi, et je suis moi aussi disponible en privé si tu as besoin... Bonne chance !

avatar contributeur anonyme
Anonyme
08/06/2022 à 21:13

Salut. J'ai pu un peu lire toutes vos réponses et ça m'a beaucoup réconforté.

Merci. Merci. Merci. Je crois que j'en avais besoin. Ça m'a mis du baume au cœur, clairement.

Je vous promets de vous répondre dès que possible!

Je vous embrasse très fort

avatar contributeur de Sam1963
Sam1963
08/06/2022 à 21:18

quand tu veux...

avatar contributeur de Furyo
Furyo
08/06/2022 à 21:20

Citation de Anonyme #402878

On reste fidèle au poste! 🤗

avatar contributeur de François76
François76
08/06/2022 à 23:04

Citation de Anonyme #402743

Bonsoir Anonyme,

Tu as des points d'autosatisfactions, ta licence, tes volons d'Ingres, lectures, écriture....

des projets, ton Master....autant d'atouts en mains.

Comme tout à chacun, nous avons tous besoin d'une certaine reconnaissance.

Pour ce qui de ta famille, comme l'a dit un beto, ABCD54 par exemple,, peut-être as-tu un ou des membres de ta famille plus proche et enthousiaste. Mais tu as aussi la possibilité de chercher des personnes choisies par toi !...sur le web avec les Beto (en forum et/ou en MP), ou ailleurs et dans la vraie vie.

Le cadre de la vie étudiante peut être un environnement favorable pour se tisser un réseau de connaissance, dans sa filière universitaire, mais dans les autres filières également.

Constate également que ton post, en moins de 24 heures, a déjà suscité une page de réactions, riches de conseils, d'expériences, de suggestions.

Donc Bel été ! Bon parcours-Sup; Bonne continuation.

Belle soirée

François

avatar contributeur de Boulanger44
Boulanger44
09/06/2022 à 17:10

Bonjour ton message est très touchant, tu soulèves aussi beaucoup de problèmes, je comprend que la relation avec toi-même dépend pour l'instant entierrement de la relation avec tes parents.

Tu ne vas pas trouver toutes les solutions tout de suite mais dans un premier temps, éloigne toi de tes parents, va dans une autre ville change totalement de milieu. Ca fait peur c'est sûr mais là tant que tu restes chez eux tu ne peux pas avancer. Quand j'avais ton age malgré que mes parents n'étaient pas homophobes je suis parti vivre en Angleterre et Australie pendant 3 ans. C'était comme une seconde naissance, des nouveaux amis, un nouveau milieu, je te cache pas que souvent je me suis retrouvé une bierre à la main en chiallant de tout mon corps le soir dans les rues d'Oxford, ce sont juste des passages de la vie. Mais comme tu dis ça fait du bien, la vie c'est une bataille, tu verras plus tard pour tes parents si ils ont l'intelligence d'aimer leur gosse comme il est. Mais pour l'instant aime toi toi même et essaie de faire des rencontres par exemple avec des groupes Whatsapp ou Facebook. Mais rassures toi tu n'es pas tout seul.

Bon courage et bons choix pour ton futur !

avatar contributeur LeGaymer2
LeGaymer2
10/06/2022 à 23:39 - 10/06/2022 à 23:43

Citation de Calimerotte #402792

Et bien un copié-collé du message de Calimerotte ! Je n'ai pas assez d'énergie pour t'écrire un long message, je vis la même situation mais mes parents sont également plus tolérants, je n'ai pas assez d'énergie pour te faire un long message mais je suis de tout cœur avec toi et tu es loin d'être seul à vivre cela, n'hésite pas à venir parler PV si tu veux parler avec quelqu'un de ton âge et même à tout ceux des commentaires du dessus peu importe, on a tous quelque chose à apporter aux autres. 😁

avatar contributeur de Furyo
Furyo
10/06/2022 à 23:41

Citation de LeGaymer2 #403126

Un vrai soutien vaut bien mille mots 😉

avatar contributeur LeGaymer2
LeGaymer2
10/06/2022 à 23:43

Citation de Furyo #403127

Oui tu as raison 😁

avatar contributeur de Gautiste
Gautiste
13/06/2022 à 21:06 - 15/06/2022 à 18:04

Bonjour a toi anonyme, je comprends ce que tu ressens, je suis autiste j'ai grandi dans un pensionnat j'ai eu une enfance difficile et ce n'est pas facile pour moi d'en parler.

j'ai moi même eu une vie difficile et pensé au suicide

j'ai compris que pour toi le contacte des autres c'est important, mais...

fait un tris dans toute les personnes que tu fréquente et qui t’apprécie pas cela vas t'aider

ce que je peux dire concernant tes parent, ta 20 ans t'es majeur, ils sont pas bon pour toi ce son pas de bon parent ni de bonne personne, si

tu décide de couper les ponds avec eux ce sera pour toi que bénéfique, rien ne t'interdit de le faire

moi je vie plus en pensionnat je vie seul et depuis je vais mieux, je comprend que sa te fasse peur de vivre seul, mais rien ne t’interdit de le faire ou accompagné, ami ou coloc...

et as tu déjà consulté un psy ? car ça aide aussi et a trouvé un style de vie qui te conviendrai, et a trouvé de bonne personne, car si tu vas mal au point de pensé à en finir c'est que ta besoin d'un autre style de vie, quand je parle de style de vie, c'est une autre façon de vivre, je parle pas de médicament, je le comprend car je les vécu

je te parle en tant qu'être humains que dans la vie y a des solutions, et on peut presque rien faire seul, tout le monde a besoin d'aide de temps en temps, et ta eu le courage d'en parler sur un forum

et c'est importent que tu phases des choses que t'aime faire

mais aucun mots ne remplace un vrais câlin de quelqu’un, si je le pouvais je t'en ferais un 👐

tes pas seul y a des gens qui te soutient, je suis autiste, mais j'ai de l’empathie

alors continu a lire nos raiponces

je te souhaite bonne continuation

avatar contributeur de Boulanger44
Boulanger44
13/06/2022 à 22:36

Gautiste merci pour ton témoignage, tu sais je me pose la question de partager quelques semaines avec des personnes....Qu'on considère handicapées (qui en fait n'est qu'un jugement par rapport à ce que l'on est) si on réfléchi un peu on est un peu tous l'handicapé d'un autre). Tu sais je vais faire le tour du monde, dans tour du monde il y a tour des autres humains et ton message m'a rendu encore plus fort d'aller vers les autres merci :-)

avatar ancien membre
Ancien membre
13/06/2022 à 23:39

Salut Anonyme !

À 20 ans aussi j'avais des pensées suicidaires. Je pensais vraiment qu'il fallait en finir le plus vite possible, que la vie n'était que de la souffrance ou que ce n'était pas fait pour moi. Je m'en rappelle maintenant, j'avais fait une modélisation physique pour déterminer comment mourir efficacement. À ce moment-là, j'ai eu envie d'améliorer mes connaissances sur la physique ce qui m'a donné plus envie de vivre, c'est ironique. J'ai vraiment baigné dans un océan de merde et je sais que j'en souffrirai toute ma vie. J'ai trouvé la volonté de vivre dans la pauvreté, la maladie, le handicap et la solitude par la vengeance, la haine et la volonté d'être toujours plus puissant. Aujourd'hui, je suis devenu beaucoup plus libre et je suis beaucoup plus heureux. Je n'ai plus de pensés suicidaire depuis des années. Je ne suis plus handicapé alors que j'étais censé l'être toute ma vie. Je ne suis plus malade. Je suis toujours pauvre et seul mais il est possible que je ne sois plus aussi pauvre qu'avant en finissant mes études d'informatique.

C'est possible de vivre des choses qui nous marquent à vie et pourtant trouver du bonheur dans la vie. N'abandonne pas et bat-toi.

C'est vrai que c'est très commun parmi nous ici, d'expérimenter des périodes suicidaires, un sentiment de ne pas pouvoir s'exprimer, de devoir jouer un rôle pour survivre, de se sentir maudit, monstrueux. Personnellement, ça me donne envie d'être encore plus monstrueux.

Je suis sûr Anonyme, que tu as du bonheur qui t'attend donc n'arrête pas de vivre.

avatar contributeur de Stephanie 38
Stephanie 38
14/06/2022 à 09:03 - 14/06/2022 à 09:08

Tu sais, Anonyme, un de mes amis tres proches s'est suicidé quand j'avais 20 ans

Un véritable gachis, il avait un avenir fabuleux et tout pour etre heureux mais il n'en avait pas conscience, et beaucoup plus d'amis véritables qu'il ne l'imaginait, s'il a pu voir combien on s'est retrouvé-e-s à son enterrement, et dans quel état de tristesse nous étions, je suis sure qu'il a bien plus pleuré et regretté son geste que nous . . .

Courage, essaie de faire le tri entre le bon et le mauvais en toute objectivité, te faire aider par un professionnel ne peut bien sur que t'aider . . . et un conseil que je te donne, si je suis aujourd'hui épanouie dans ma vie de trans (contrairement à beaucoup de travs qui végétent et en souffrent énormément), c'est justement parce que j'ai compris qu'il ne fallait pas me replier sur moi même et mes difficultés, c'est au contraire en rendant mon environnement heureux qu'il me l'a rendu au centuple . . . une magnifique découverte que je te souhaite aussi . . . le bonheur ne vient pas tout seul, mais il ne dépend que de nous . . .

Bises, je te souhaite de faire le bon choix, donne toi un bon coup de pied au cul pour commencer, ça peut aider à remettre les idées en place, je t'assure

avatar ancien membre
Ancien membre
14/06/2022 à 10:46

Salut Anonyme,

J'ai bien entendu ton cri de détresse, comment ne pas l'entendre?

Tu décris précisément ta souffrance, et tu pointes exactement ce qui ne va pas.

Je ne pense pas avoir quelque chose à rajouter à tout ce qui a été dit plus haut, peut-être relever ce qui me semble important.

Toujours garder espoir?

Dépendance affective c'est désigner par le nom d'une pathologie un comportement tout à fait naturel, celui de reconnaissance sociale, nous en avons besoin.

Et pour garder un lien sain (dans la mesure du possible) avec ses parents, mettre de la distance, même si tu vis avec eux, vis ta vie de ton côté, fais tes expériences.

Pour l'avoir vécu, je ne pense pas que nous soyons faits pour vivre avec nos parents.

J'ai vu que tu avais retrouvé un peu le moral, c'est bien.

Continue comme ça, et n'hésite pas à reposter si le besoin s'en fait sentir.

Des doux bisous et gros câlins💖

avatar contributeur anonyme
Anonyme
15/06/2022 à 21:48

Salut!

Tout d'abord, merci énormément pour tous vos messages. ?

Ça me touche beaucoup, vraiment.

Je m'étais promis de tous vous répondre un à un, mais comment vous dire que je suis assez épuisé psychologiquement/mentalement ces temps-ci (bon je pense que vous vous en doutiez) entre le travail, mon rapport de stage, la préparation des vacances avec ma famille (même si je ne pars pas avec eux, je leur donne quand même un coup de main), etc.

Je vous promets de vous répondre dès que je serai un peu plus libre, parce que j'aime les choses bien faites et que je déteste répondre sans prendre le temps de bien poser les choses, surtout à des personnes comme vous qui avez tout de même pris le temps de me répondre, alors que vous ne me connaissiez absolument pas (je vais lâcher une larme).

Enfin bref, tout ça pour vous dire que vos messages m'ont déjà bien aidés, j'ai pris le temps de tous les lire, relire, re-relire. J'ai pu reparler au garçon dont je vous avais parlé aussi (à mon initiative mdr, chose que je fais très rarement). Ça m'a fait du bien. On a beaucoup parlé.

J'ai même (Tyalgis je pense que tu seras content) commencé à extérioriser de nouveau, ce que je ressens, à l'écrit (depuis hier soir). Je bloque beaucoup par rapport à avant, mais je compte travailler dessus. Je suis confiant. J'étais très content en tout cas :D.

N'empêche, ça me donne carrément envie de rester un peu sur ce forum et de m'installer ici, quand je vois tant de bienveillance ? (il faudrait que je pense à vérifier mon compte, étant tout nouveau). Je n'hésiterai pas à vous envoyer un message à tous, en tout cas, dès que ça sera ok ? (je n'oublie jamais rien).

Prenez soin de vous en attendant ?.

avatar ancien membre
Ancien membre
04/07/2022 à 05:06 - 04/07/2022 à 05:32

Ton texte est touchant quand tu as dit ''mes parents sont homophobe'' ! Oh ba ça alors !! Les miens aussi et pourtant je leur en ai ramener des copines à la maison ! Tu sais ça reste tes parents et ils t'aiment !

À 17 ans je leur ai dit que j'aimais les filles. Ils m'ont dit d'accord. Ils pensaient que ça allait être une passade.

J'avais fuguer à 19 ans pour Paris, j'avais besoin de changer d'air mais je suis revenue et pour info je suis rester chez mes parents jusqu'à l'âge de 24 ans. J'en ai 27.

Je ne sais pas si ils sont homophobe mais en tout cas ils préfèrent me voir avec un homme.

Ma sœur préfère me voir avec une femme. XD

Après on est pas tous tolérant malheureusement, ils peuvent être homophobe et accepté comme pas du tout !

Il faudrait que tu t'entoure de personnes qui ne jugent pas et à l'écoute, qui t'aide. J'avoue ne pas savoir quoi dire et bien te conseiller car c'est dure ton histoire. Ce que tu peux faire c'est de demander à tes parents une scéance chez un psy ou le faire tout seul de ton côté, je pense que ça permettra de t'aider et de répondre à ton aide.

Il ne faut pas vivre pour faire plaisir aux autres mais il faut vivre pour toi, c'est ta vie. Ton couple! Ton attirance!! Ne refuse jamais qui tu es pour le bonheur des autres ! Pourquoi tu ne serais pas toi même ?? Les autres autour de toi ? Change pour ton bonheur ? Bin non ... Donc fait pareil qu'eux! Pense à toi et fais ta vie pour toi!

avatar ancien membre
Ancien membre
04/07/2022 à 06:26

T'es trop jeune pour te flinguer. Donc déjà, tu le fais pas, et si il faut on est tous là pour te parler, en tout cas plein de gens.

Mes vieux sont des pourritures aussi dans leur genre.

J'ai lu ton texte.

Tu as besoin de personnes bienveillantes qui t'aideront à te recentrer.

J'ai énormément galéré, à ta place. Je sais que c'est facile à dire.

Crois-moi quand je te dis simplement que tu as une place, et qu'un jour tu découvriras sûrement qu'elle est chaleureuse et pleine de sens pour toi.

Ne cours pas après l'amour surtout. Si il doit te trouver il te trouvera, et il te trouvera.

Force et honneur.

avatar ancien membre
Ancien membre
07/07/2022 à 06:32

Citation de Anonyme #402743

Salut. Tout d'abord bravo pour avoir demandé de l'aide, ça montre que tu es déjà sur la bonne voie pour t'en sortir. Je sais dans une certaine mesure ce que tu endures ma mère et tout mon entourage m'ayant enseigner à me détester sans le savoir. Ça m'a gâché la vie très longtemps avec des pensées suicidaires sur une longue période car je n'ai pas demandé d'aide. Ce qui ma aidé c'est de changer d'environnement, de repartir à zéro. Mais au-delà de ça je pense qu'il faudrait que tu te rapproches d'un psy lgbt friendly. Ce serait bien aussi que tu te rapproches d'une asso Lgbt, elles sont là pour ça. Et puis un truc tout bête, je ne sais pas si tu as une passion genre sport, peinture ou musique mais vas y à fond et surtout fait le avec d'autres personnes. Là il faut absolument que tu t'ouvres aux autres même si tu ne leur raconte pas ta vie. Ça va te faire du bien. Bon courage Ano.

avatar contributeur anonyme
Anonyme
09/07/2022 à 20:36

Hello.

J'ai pu lire vos dernières réponses et encore merci! Ça va faire un moment que je suis pas repassé sur le site...

De ce que j'ai pu comprendre, vous vous rejoignez tous sur le fait que j'ai besoin de m'entourer de gens tolérants et bienveillants envers moi. Le souci c'est que j'ai pas ce don d'aller vers les autres, dans ma tête c'est toujours "je veux pas être un poids pour les autres, je ne veux déranger personne" (et c'est quelque chose qui tourne en boucle).

Là je vous avoue que depuis la fin de mon stage je fais que de rester dans mon lit (super été), je suis fatigué mais genre tout le temps. J'ai l'impression de vivre ma vie en mode spectateur ces temps ci. J'ai fait l'effort d'aller prendre quelques bouquins pour me forcer à reprendre la lecture (quelque chose que j'aime bien), au final j'ai dû n'en ouvrir qu'un seul...

Sinon en soit j'ai pas vraiment l'impression d'avoir de "passion" en tant que tel, niveau sport j'ai dû délaisser la natation depuis bientôt 4 ans et sinon j'aimerais bien apprendre à jouer d'un instrument de musique mais j'ai jamais fait le premier pas par manque de temps/énergie/volonté malheureusement.

Concernant le fait de changer d'environnement, j'ai pu recevoir une proposition de master ailleurs en France (que j'ai acceptée bien évidemment) mais je suis en train de me triturer la tête actuellement parce que je me retrouve bloqué, n'ayant toujours pas trouvé de logement. Je ne sais pas comment je vais faire si j'arrive pas à bouger, j'ai l'impression d'être au pied du mur (ça explique un peu mon état actuel de fatigue, à force de me torturer l'esprit). Bref, j'espère sincèrement que ça se résoudra très vite. :/

Bel été à tous en tout cas! (il peut pas être pire que le mien, ça c'est sûr en tout cas) 💙

avatar contributeur de Karambole
Karambole
09/07/2022 à 22:14

Citation de Anonyme #407534

Coucou,

Oulala, ce n'est pas du tout bon signe de dormir tout le temps, ne plus avoir de passions, avoir peur d'etre un fardeau et SURTOUT vivre sa vie en mode spectateur. Je vais faire mon psy de comptoir mais a mon avis ca ressemble beaucoup a une depression bien installée. Prend soin de temps

Quand a ton probleme de logement, peut être que le CROUS peut t'aider, contact celui de ton académie explique leurs ton cas. Ensuite, il y a aussi des associations ou tu vis avec des seniors. Je suppose que l'autre grand problème c'est de pouvoir payer le logement. Tu les APL, les ALS, et je suppose d'autre fond. Une assistante sociale, ta future université, peut etre le responsable de ton master et meme le groupe des etudiants de ton master pourraient aidé a réglé tes problèmes.

N'hésites pas, durant mon master plusieurs fois on a loger temporairement des gens (alors qu'on ne se connaissait quasi pas) le temps de trouver des solutions, les gens sont plus solidaires qu'on ne pense je crois.

Bon je vais quand mele finir mon message en te disant de t'accrocher, tu as bientit conquis ta liberté, tu es dans les dernirrs mètres de la lignes d'arrivée se sont les plus dur.

La commu Beto est là pour toi. Courage tu vas reussir, tu as déjà réussi a trouver et accepter un master loin de chez toi, tu aura donc les ressources necessaires pour trouver un logement.



Suivez-nous
Téléchargez l'application
Application android
conçu avec par Carbonell Wilfried
© Copyright 2024, betolerant.fr