Cherche témoignages sur la bisexualité.

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Ancien membre
04/05/2019 à 09:46

Bonjour à tous.

Je remarque sur les profils qu'énormément de gens sur beto se qualifient de bi en cochant "je l'assume bien". ( et je remarque aussi que la plupart cherchent à rencontrer des gens du meme sexe !)

Je serais donc intrigué de recevoir des témoignages de bi qui le vivent réellement et sereinement.

Pour ma part, je le suis depuis toujours et cela a été trés anxiogène ( c'est plus apaisé maintenant mais je ressens encore le souhait de me caser d'un coté ou de l'autre, simplement pour pouvoir me poser avec quelqu'un durablement). Je ne me sens pas etre tout à fait la meme personne avec les hommes et avec les femmes. Ce fut donc trés perturbant et déstabilisant de ressentir cette dualité et ces changements incessants dans mon psychisme et ma construction identitaire (je vous laisse imaginer les dégats que ça a pu faire durant mon adolescence et dans ma vie en général).

Pour vous situer ma sexualité, je me suis casé avec des femmes plus ou moins longtemps (que je ne trompais pas avec l'autre sexe) et j'ai cumulé les coucheries avec les hommes surtout entre 25 et 30 ans, (la première ayant eu lieu à mes 17 ans) puis aprés mes 40 ans. je n'ai encore jamais envisagé de me poser avec un homme.

Mon cas est évidement singulier et propre à un cheminement éducatif et émotionnel qui est le mien. Je suis donc curieux de savoir si certains arrivent à le vivre différement et surtout à le vivre sereinement.

Merci d'avance pour ceux ou celles qui oseront se permettre de témoigner en toute sincérité.

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Ancien membre
05/05/2019 à 19:05

on n'a pas des relations intimes avec une autre personne que pour procréer n'en déplaisent à certain(e)s. Du coup je dirais que tout est possible (entre adultes consentants) le plus difficile étant de l'assumer (d'être serein avec). Perso j'ai toujours été attiré par des personnes (avec qui je n'ai pas nécessairement eu de relation intime) pour ce qu'elles dégageaient plus que pour leur genre. Après une vie "hétéro" j'aspire à une deuxième avec un garçon

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Dididoune
05/05/2019 à 22:44

Sujet très intéressant et qui m'amène beaucoup de réflexion en vrac :).

Je pense depuis quelques années que tout le monde à un potentiel bisexuel mais que chaque personne a un curseur propre allant 99,99999% hétérosexuel à 99,99999% homosexuel. Pour ma part, je remarque que statistiquement je suis plus attirée par les hommes que par les femmes à hauteur de 80% pour les premiers et 20% pour les secondes.

Toutes mes relations jusqu'à présent ont été avec des hommes dont un en particulier qui est dans ma vie depuis 14 ans, lui-même étant bisexuel et polyamoureux . Il est sans doute l'homme de ma vie et il comble tout à fait cette partie là.

A ce stade de ma vie, j'ai plutôt envie de découvrir l'autre partie de moi... bien que très maladroitement et avec l'innocence, presque, d'une adolescente^^. C'est évidemment plus facile au vue de l'ouverture que me procure la relation par ailleurs.

En m'inscrivant, j'ai donc mis à la base que je ne recherchais que des femmes mais j'ai justement changé mon profil ce soir. Il me semble en effet plus juste de mettre que les deux m'intéressent bien que je sois davantage attirée par les profils féminins à l'heure actuelle.

Peut-être vient-on ici car c'est "facile" de rencontrer des partenaires de sexe opposé autrement (peut-être même plus facile!) et que lorsqu'on vient ici, c'est parce qu'on recherche autre chose.

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Ancien membre
06/05/2019 à 10:30

Bonjour,

Je ne sais pas trop si mon témoignage sera pertinent ou pas sachant que j'ai découverts ma bisexualité que très recemment.

Je n'ai aucune réponse à apporter, d'ailleurs je n'ai que des questions. Je suis un homme de 34 ans avec un enfant et une femme exceptionnelle qui partage ma vie. Cette femme n'ai pas la mère de mon fils, je ne la connais que depuis 2 ans et ces deux années m'ont fait évoluer beaucoup plus que les 32 précédentes. Je suis un homme qui cherche en permanence ses limites et cette femme m'accompagne dans cette quète, elle est à l'écoute et ne me juge jamais. Elle m'a fait découvrir le plaisir avec les hommes et quelle découverte fantastique!! Je ne sais plus comment me positionner, je m'interdit toutes pensées érotique avec une femme par respect et par fidelité, j'imagine, mais du coup mon esprit s'engouffre dans des fantasmes de plus en plus orienté vers des relations bi avec ma chérie bien entendu.

Je ne comprends pas ce qui se passe en moi, j'étais un hétéro de base, du genre à dénigrer toutes relations homosexuelles hors la bisexuealité intègre les deux. Je ne sais si je suis un hétéro avec un interet pour les hommes ou un homo avec un interet pour les femmes. Bref, je me sens completement largué et cherche à me comprendre. Je suis très cartesien comme garçon, je doit comprendre les choses pour les accepter et je me retrouve face à un dileme. Il est vrai qu'une relation amoreuse avec un homme me semble impossible pour moi du coup je me dis que je suis un hétéro qui aime les relations avec les hommes. Mais si on imagine qu'étant donné que je n'ai découvert cette partie de moi que très recement je suis comme un enfant dans le domaine de la bisexualité peut être que je vais encore évoluer. J'ai conscience que mes intérogations sont innutiles et ne font pas avancer le sujet lancé mais elles sont belle et bien présentent en moi chaque jour.

En fait, pour être totalement honnète avec vous j'espère que quelqu'un pourra m'aider à comprendre ce qui se passe en moi, pourquoi je ne m'accepte pas comme je suis? pourquoi est ce que la sexualité qui est une chose si naturelle peut amener tant de question? est-ce que vivre avec une femme et fantasmer sur des hommes est compatible? J'usqu'à présent nous avons fait des plans à trois avec ma femme et d'autres hommes mais elle se demande si je pourrais le faire seul avec un homme et je suis incapable de lui apporter une réponse claire, certain jour je lui réponds avec un aplomb certain NON et d'autre jour PEUT-ETRE. bref, j'ai découvert quelque chose qui m'effraie car je l'aime et ne veux pas la faire souffrir. Je suis pommé.

Désolé en tout cas de venir pertuber vos échanges qui sont ceux de personnes déjà appaisées

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Ancien membre
06/05/2019 à 10:46

C´est vrai qu´on voit souvent des sujets sur les bi tourmentés. Dieu merci je ne suis pas né bi.

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Ancien membre
06/05/2019 à 19:21

Merci pour vos retours.

Je vois qu'ils ne sont pas trés nombreux, ce qui me conforte dans l'idée que les bi ne sont pas si nombreux qu'il n'y parait en lisant les profils.

Choupin : Je pense que lorsque tu es liée avec quelqu"un, tu mets dans la peau d'une homo ou d'une hétero ( selon la personne avec qui tu es). Et tu ne ressens donc plus de désirs bisexués. Enfin pour ma part, c'est comme ça que je fonctionne et c'est trés reposant par rapport au statut de célibataire.

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Calinette123
07/05/2019 à 03:22

Bonjour tout le monde

Bon alors ma petite contribution à ce débat qui je l'espère, pour une fois, ne se soldera pas par un pugilat entre homos et bis...pitié !!!

Je suis bisexuelle et je m'accepte totalement comme je suis. En bref quand je dis haut et fort que " je le vis bien" ce n'est pas juste pour frimer.

Je n'ai jamais souffert ni même n'ai été juste inquiétée par cette espèce de dualité qui existe en moi depuis l'enfance.

Je n'ai jamais eu honte de l'attirance que j'ai pu ressentir pour un genre plus que l'autre.

A savoir dans mon cas un besoin reel d'osmose emotionnelle ( souvent tres forte) avec des hommes, de complicité, d'humour commun et une irrépressible envie de passion, de moments intenses et d'echanges charnels avec des femmes. Et il y a bien longtemps que j'ai completement exclut les histoires d'une nuit seulement avec elles. Je n'en ai plus mais alors plus du tout envie ( même par grande période de disette sexuelle !)

J'ajoute que sexuellement je suis attirée par les femmes, (voir presque exclusivement par les femmes) bien qu'il ait pu m'arriver de trouver ça plaisant, mais jamais formidable, avec des hommes.

Je vis avec mon meilleur ami depuis de longues annees. Et j'ai même fini par me marier avec lui par commodité administrative (expatriation en commun). J'aime cette présence masculine dans ma vie. J'en ai besoin. Non pas parce que c'est un homme mais parce qu'il est l'etre qu'il est avec sa grande intelligence de coeur, son calme, sa tolérance XXL et son humanité. Il aurait aussi bien pu être une femme, un non binaire, un trans ou un Ovni.

Nous ne vivons pas ensemble pour créer un simulacre de couple hétéro cadrant bien avec les normes de la bienséance, mais parce que cela nous rend heureux tout simplement.

Je ne me suis jamais imposée l'obligation de faire un choix entre mes 2 orientations qui cohabitent très bien ensembles. Je les accepte pleinement parce qu'elles sont en moi de toutes façons. Et je n'ai pas choisis de les avoir.

Par ailleurs les mecs qui m'ont sollicité pour assouvir leurs fantasmes de couple à 3 en ont encore le brushing qui tremble.

Jamais pratique l'echangisme, frequente les lieux libertins non plus.

Et comme note sur mon profil, en amour comme en amitié je suis plus fidèle qu'une tique à chien.

En résumé je crois que je suis une bisexuelle épanouie et bien dans ses baskets.

De gros bisous à tous.

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Ancien membre
07/05/2019 à 09:14

Merci pour ton post la calinette.

Il m'apaise car on y voit que c'est possible de vivre avec quelqu'un qui comprends et qui aime. C'est surtout ça qui me semblait délicat, de trouver chaussure à son pied en étant un peu décalé des normes, tout en restant dans la transparence et dans l'honneteté. Bisou à toi.

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Ancien membre
07/05/2019 à 12:39

Depuis l'invention de la reproduction sexuelle, elle ne pose que des problèmes aux humains ^^

Plus sérieusement, quoi que, la situation de la bisexualité a été variable, y compris ces dernières décennies où il y a même eu une mode bisexuelle chez les plus jeunes, avant de suivre la mode commerciale actuelle de segmentation des désirs et de l'offre où il faut choisir son camps.

Faut dire aussi que cette bisexualité est aussi un peu prévue par défaut par la nature quand les plus jeunes explorent la sexualité, et que la société excelle dans l'art d'instruire les interdits et construire les frustrations qui seront les fondations des désirs ultérieurs.

Et que toutes les soupapes de décharge ont été démontées ou presque par une société désireuse d'éthique : sexisme, lupanards, sexualité initiatique, etc, sauf peut-être le porno mais c'est en bonne voie.

Bref, à mon avis, actuellement sale temps pour les bisexuels : à part parvenir à instaurer des règles de libertinage ou de polyamour bousculant les règles de la fidélité et de la solidarité familale, ou encore prévoir de se réincarner dans l'autre sexe mdr, ils risquent fort d'avoir toujours les fesses assises entre deux chaises.

Bon après on voit bien aussi que les traditions n'ont pas dit leur dernier mot, notamment les religions, et que tout n'est sans doute pas définitif... A quand la polygamie bisexuelle ?

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Laurent06
07/05/2019 à 20:12

Bonjour à tous,

merci pour vos témoignages à tous, ça fait chaud au coeur d'entendre d'autres parcours de vie !

Je crois qu'il y a de tout dans la nature. Chaque personne change, n'est jamais la même ni hier ni aujourd'hui ni demain. Et selon moi, c'est bien pour ça qu'il peut être souvent très difficile de rester à longue durée (10 ans ou plus) dans un couple, quel qu'il soit.

Je suis aussi persuadé que chaque personne est sur un curseur de bisexualité (j'ai aimé les pourcentages de Dididoune !), qui évolue avec le temps, comme le reste de sa personnalité.

Le travail (parfois de toute une vie), c'est de savoir s'accepter soi-même, et d'accepter les autres, surtout ceux qui comptent pour nous (c'est avec eux que c'est le plus difficile !). Se libérer de ses regrets, de ses remords, de ses rancunes. S'accepter soi-même, quand on y arrive, c'est une sacrée libération !

Selon moi il n'y a pas de différence profonde d'amour ou de désir entre chaque sexe, chaque humain a ses propres réflexes en amour (l'idéalisation, la projection, la volonté de réparer, de compenser, ...), l'amour ou même le désir sexuel, ce sont 2 inconscients qui se rencontrent et qui sont attirés pour des raisons dont nous n'avons justement pas conscience. Et de plus, chaque humain a ses parts de masculin et de féminin, qui évoluent elles aussi avec le temps et avec les expériences.

Au final, se mettre soi-même ou quelqu'un d'autre dans une case, c'est bien par simplicité, pour en parler, mais l'idéal serait d'accepter tout le monde comme ils sont, sans se poser trop de questions, à part une belle curiosité de connaître l'autre comme il est.

Il peut y avoir des bisexuels qui à une époque vont avoir plutôt tendance à être amoureux d'un genre et plutôt dans le désir pour un autre. Il peut jouer aussi un désir d'enfants, et donc une certaine pression sociale que l'on aura intériorisé (se forcer à une médicalisation de la grossesse, pour n'importe quel genre, c'est quand même difficile...).

Il peut jouer une tendance plus ou moins forte à l'infidélité, qui dépend de beaucoup de ressorts inconscients. Les humains sont naturellement tiraillés entre la fusion amoureuse (l'utérus bébé) et la volonté de se détacher (leur autonomie durant acquise dans l'enfance et jusqu'à l'âge adulte).

Je ne peux que conseiller de démarrer un parcours psychothérapeutique pour ceux pour qui leurs valises sont trop lourdes à porter, qu'ils soient hétéro, homo, bi ou autre.

Dans aucun cas, il ne devrait y avoir à se forcer à "choisir un camp" (comme la chanson de Jean-Jacques Goldman !), et se laisser la liberté de se laisser guider par son instinct et ses envies, l'amour vrai et profond est assez difficile à trouver comme ça, quand il est là c'est une belle chose pour tout le monde, pour le couple comme pour ceux qui savent reconnaître la beauté de la vie. Les autres qui n'acceptent rien et ne savent qu'être des grincheux ou des jaloux, s'ils ne veulent pas être heureux, c'est leur problème. Comme le dit si bien Fatal Bazooka, "je t'ai invité à mon mariage pour t'éclabousser avec tout mon bonheur", quelqu'un d'intelligent ou de bon verra toujours le bonheur pour ce qu'il est, ce qui est difficile mais nécessaire, c'est de ne pas se laisser influencer par le regard des autres, et encore plus de ne pas se descendre soi-même moralement... 🙂

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Ancien membre
07/05/2019 à 21:18

Cher Mimoza,

Merci de ce fil de discussion, qui nous fait nous rendre compte qu'outre les cases dans lesquelles on tente de nous mettre, les parcours restent uniques et les individualités fortes. Je me premets donc d'ajouter mon grain de sable à cette plage de confidences, au cas où cela pourrait servir.

Si je suis né bisexuel, je n'en ai pas été informé. Jusqu'à 20 ans, je suis tombé amoureux et ai joui uniquement avec des filles, pas forcément simultanément. Puis j'ai rencontré un garçon, et il m'a fallu un an avant de me rendre compte que j'en étais fou amoureux. Certes, pour ce long moment à connecter mes 2 neurones, je ne sais qui blâmer entre La Grande Méchante Société Patriarcale et ma propre incommensurable connerie. Tant mieux, car tous deux finiraient en boucs émissaires, et c'est un concept culturel que je rejette.

Alors, pour paraphraser la romancière, le monde s'écroulait devant moi et tout ce que je trouvai à dire fut "oh".

Quelques heures plus tard, je passais un excellent moment avec deux jeunes charmantes filles du Midwest. Le lendemain, je goûtais pour la première fois à un corps masculin autre que le mien. Et c'est à ce moment-là que j'ai décidé de me foutre des cases.

Le monde ne s'était finalement pas écroulé.

Depuis, je suis tombé amoureux et ai joui avec des filles, des garçons et autres, pas forcément simultanément. Bref, tout a changé pour que rien ne change.

J'ai eu des histoires intenses et durables avec des personnes passionnantes des deux sexes. Et mon entourage a l'air d'assez peu se soucier du genre ou du sexe des personnes que je leur présente.

J'ai partagé ma vie ou des moments avec toutes sortes de gens. Des femmes bis ravies de pouvoir se dégager d'un carcan. Des hommes homos qui ne reconnaissaient pas pour des questions sociales le manque de plaisir qu'ils trouvaient dans le corps féminin. Des femmes hétéros, dans l'acceptation ou le rejet de qui j'étais. Des hommes bis qui ont choisi ensuite de se mettre en couple avec des femmes hétéros par commodité sociale. Des hommes hétéros en plein questionnement. Des personnes en transition. Et à chaque fois, je me suis dis que j'avais eu de la chance de permettre en moi ce questionnement. Et à chaque fois, je me suis dis que j'avais eu raison, à un moment, de décider de m'en foutre.

Berf, qui ne doute pas acquiert peu ; mais doutons même du doute !

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Ancien membre
07/05/2019 à 21:23

Citation de Dididoune #298796

"Je pense depuis quelques années que tout le monde à un potentiel bisexuel mais que chaque personne a un curseur propre allant 99,99999% hétérosexuel à 99,99999% homosexuel. Pour ma part, je remarque que statistiquement je suis plus attirée par les hommes que par les femmes à hauteur de 80% pour les premiers et 20% pour les secondes."

Citation de Lau19 #298917

"Je suis aussi persuadé que chaque personne est sur un curseur de bisexualité (j'ai aimé les pourcentages de Dididoune !), qui évolue avec le temps, comme le reste de sa personnalité."

Il faut arrêter le délire du type "au fond, est tous un peu bi". Les hétéros 100% comme les homos 100% existent.

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Dididoune
07/05/2019 à 21:44

Citation de Dimancche

"Il faut arrêter le délire du type "au fond, est tous un peu bi". Les hétéros 100% comme les homos 100% existent."

En toute sincérité, une fois toutes les barrières (que la société nous met et que l'on se met à soi-même) retirées, je ne sais pas si cela existe. Je suis d'accord que l'on puisse s'approcher tellement près de ces 100% que ça nous parait blanc bonnet et bonnet blanc. Mais, je ne sais pas vraiment si à la fin de sa vie, une personne puisse vraiment dire (sans aucune barrière de pensée) qu'aucune personne sur terre du sexe opposé à celui qui l'a attiré toute sa vie ne lui a provoqué aucun désir ou aucun sentiment amoureux ou qu'il aurait pu rencontrer une telle personne.

Peut-être cela existe-t-il, peut-être sont-ils plus minoritaires qu'ils le pensent... ou pas. C'est juste une pensée de ma part, tirée de mon expérience et de ceux qui m'entourent, pas une affirmation absolue :).

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Ancien membre
07/05/2019 à 22:13

je m'étais aussi conçus une histoire d'échelle. je vais vous en faire part. C'est fonction du dosage de masculinité et de féminité de chaque personnes.

Classons les hommes de 0 à 10 et les femmes de 0 à -10. ( a 10 le bucheron super viril, à -10, une marylin monroe super féminine, à 0, androgyne ou intersexe)

De 10 à 4 : hétéro

De 4 à 3 : bi

De 3 à 1 :homo

De 1 à 0 : androgynes, intersexe ou transgenre

Idem pour les femmes.

Cela pourrait avoir du sens, ceci dit on trouve maintenant des gens trés virils ou des femmes trés féminines chez les homos. Il y a donc d'autres paramètres qui entrent en jeu. Vous me direz ce que vous en pensez.

Quoi qu'il en soit, c'est juste une réflexion personnelle et je m'aprette à recevoir des commentaires acides concernant cette échelle. (Elle n'a bien sur rien de scientifique).

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Ancien membre
07/05/2019 à 22:15

Désolé Mimoza mais je pense que ton échelle n´a aucune valeur (comme le Diagramme d´Estelle)

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Laurent06
07/05/2019 à 22:31

Bonsoir,

si je parlais de l'échelle, c'était pour dire qu'en fait on peut vraiment s'en foutre de l'échelle. Tout change autour de nous, et nous-mêmes changeons.

Pour ceux qui aiment les échelles, il y en a plein.

Mais le fond du problème qu'a abordé Mimoza au tout départ, c'est l'angoisse de ne plus savoir qui on est. Je trouve que c'est un sentiment proche du deuil de soi, d'une certaine façon.

Tout change constamment, le monde et la vie sont ainsi faits. Nous, en tant qu'humains, avec notre psychologie, sommes obligés à des deuils et des pertes.

Et le deuil passe par le choc et le déni, la douleur et la culpabilité, la colère, le marchandage, etc. Beaucoup d'émotions !

Peut-être que Mimoza tu as besoin de faire le deuil d'une partie de toi-même, d'une identité et/ou d'une orientation qui te paraissait gravée dans le marbre.

Et à l'issue de ce deuil, il y aura un nouveau toi.

Le jeu, c'est peut-être de se raccrocher à des repères fixes "autres" pendant ce temps de travail de deuil, pour ne pas perdre pied.

Mais l'ivresse, c'est aussi toutes les nouvelles perspectives qui s'ouvrent devant nous, à l'issue du deuil.

La vie est ainsi faite :)

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Ancien membre
07/05/2019 à 22:33

J'accepte ton avis. Mais je dirais quand meme qu'elle est vérifiable pour une certain poucentage de la population. Quel pourcentage? ça je ne saurais le dire.

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Ancien membre
07/05/2019 à 22:41

Je suis assez d'accord avec toi Lau. C'est une belle façon de voir les choses. Faire des deuils pour renaitre different. C'est un fait que j'ai été pétri avec un tas concepts,et dans lequels je devais finalement etre en souffrance, car incapable d'y adherer et de m'y retrouver . Merci pour ta reflexion.

avatar contributeur de Laurent06
Laurent06
07/05/2019 à 22:46

Je te remercie de m'écouter :)

Je suis en plein travail d'acceptation de moi-même, je crois qu'on l'est un peu tous...

Mais il y a toujours des gens pour nous aimer (des fois on les oublie, ou ça fait longtemps qu'ils sont là et on ne les voit plus). Et plus on s'accepte soi-même, plus on est en conformité entre notre ressenti intérieur et notre personne à l'extérieur, et plus c'est naturel pour les personnes qui nous correspondent, de venir vers nous.

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Ancien membre
07/05/2019 à 22:55

C'est trés vrai. Je m'évertue à etre le plus limpide possible en moi meme, afin que les gens le ressentent. ( C'est comme une certaine eau minérale. Les bien-faits qu'elle fait à l'interieur se voient à l'exterieur). Lorsque l'on a un tas de choses à cacher, on a beaucoup de diffucultés socialement parlant.

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Ancien membre
08/05/2019 à 21:33

Merci Mimoza pour ce sujet plein de questionnements et où chacun(e) a pu répondre de façon nuancée et très personnelle . Se dire soi-même apporte bien plus aux discussions . Quand on n'a que l'écriture pour dire ou se dire , l'écoute est primordiale . A la lecture , sur la difficulté (ou pas) à se définir dans une bisexualité je constate qu'encore on parle d'étiquetage à proscrire . C'est un peu simpliste comme raisonnement . C'est nier une difficulté à être , dans tel ou tel état . Il me vient une comparaison avec la couleur de peau (pour mieux faire comprendre mon raisonnement) . Rien n'est tout noir ou tout blanc . On peut être métis et n'être reconnu ni en tant que blanc ni en tant que noir , culturellement . Les métis se retrouvent aussi le Q entre deux chaises . Comme les bis . On peut aussi avoir pleinement conscience de l'homophobie sans pour autant considérer tous les hétéros comme des homophobes . Le vécu de chacun est prédominant dans les échanges . Eviter les interprétations , confusions , participe à mieux s'entendre se comprendre . En ne pointant pas spontanément ni nommément du doigt quelqu'un(e) , le dialogue ne peut qu'être bénéfique pour tous . Suis pas sûre d'avoir tout dit , les idées principales sont là^^

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Ancien membre
08/05/2019 à 21:40

Ah si , l'hyper légèreté dans le conseil n'est pas forcément une bonne chose . Vivre très bien sa sexualité (bi/homo/hétéro) n'empêche en rien la délicatesse nécessaire pour des ressentis autres que les siens propres . Les nuances se doivent d'être . (avis tout personnel)

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Ancien membre
08/05/2019 à 22:03

Dernière précision :

Bien que pas fan d'étiquettes , je revendique celle de lesbienne à 100% . Au même titre que celle de Française , même si mon faciès et le nom que je porte peuvent encore en faire douter beaucoup ^^. Quand les cases sont choisies et assumées , on les revendique^^

avatar contributeur de Calinette123
Calinette123
09/05/2019 à 03:02

Intéressant Jeanne ton point de vue.

On peut aussi tout simplement s'accepter sans aucun besoin de revendiquer quoi que ce soit en rapport avec ce qu'on est.

Autant d'êtres humains que de façon d'être et de besoins.

Amitiés à ta belle Bretagne.

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Ancien membre
10/05/2019 à 20:21

Ah mais bien sûr que oui^^ Les étiquettes sont souvent attribuées lors d'attaques . S'en saisir pour les prendre à contre-pied et s'en revendiquer est souvent une risposte à la bêtise .

La Bretagne te remercie :))))

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Ancien membre
14/05/2019 à 13:22

"Je serais donc intrigué de recevoir des témoignages de bi qui le vivent réellement et sereinement. "

tout dépend de ce que l'on entend par sereinement...

en tout cas je le vis discrètement ^^

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Ancien membre
14/05/2019 à 18:35

Coucou (timide).

Je ne suis pas bisexuel et à la base je ne lisais le sujet que parce qu'il m'interesse et n'avais pas prévu de participé parce que ça ne me concernait pas à priori. Cela étant beaucoup on fait remarqué le fait de se sentir partagé entre leur attirances homo et hétero, et l'impression de devoir constament choisir en se privant par ailleurs. Ca m'a beaucoup touché et je me suis reconnu là-dedans.

Je suis non-binaire, et androsexuel, et aussi étonnant que ça puisse paraitre, je ressens la même division bizarrement; à toujours devoir choisir dans mes relations si je dois être une femme ou un homme (quand on choisit pas pour moi en fonction de mon physique) et du coup si je suis homo ou hétéro. Et c'est... frustrant.

Donc je voulais vraiment vous remercié pour vos témoignages parce que même si le problème n'est pas tout à fait le même au niveau de mon sentiment je me sens moins seul. (et si c'était malvenu je suis vraiment désolé d'être aussi maladroit)

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