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Concernant le concept d'islamophobie, cette vidéo explique bien le vide et la dangerosité de ce concept: https://www.youtube.com/watch?v=ut2Na2hqSqo&t=61sCette vidéo est savoureuse en particulier la fin avec "l'universitaire" américaine qui résume toute l'incohérence et le côté hors-sol de l'autoproclamé "antiracisme politique". Comme l'a si bien dit Thomas Guénolé, une partie des autoproclamé antiracistes politiques sont racistes. Le CCIF part du principe que dès qu'une musulmane voilée ou un musulman barbu est victime de quelque chose, c'est du racisme. La partie sur un banal accident de voiture récupéré par cette organisation islamiste est saisissant. Comme l'auteur le dit, le seul but de tout ça est de foutre la merde. Comme Lindos l'a dit, le danger du sentiment de revanche est très important. Pour parler de la colonisation, je suis pas fan de condamner des personnes pour des crimes commis par leurs ancêtres. La culpabilité ou la qualité de victime ne se transmet pas de génération en génération.
Je pense même que les thérories concernant le racisme d état sont dangereuses. Elles sont liées à des revendications identitaires d extrème-gauche qui n est que le parallèle des identitaires d extrème-droite.Il s'agit surtout de bon sens et d'observation, c'est pas propre à la gauche ou à l'extrême-gauche. Citation de Yotuel
Le principal danger de l islam est l islamisme comme le principal danger de la France est le FN.Ou plutôt les politiques successives qui ont amené le FN aux portes du pouvoir. Citation de Yotuel
PS: tous les palois ne sont pas partisans de Bayrou, désolé.Et inversement !
Ce que j appelle haine de la France, c est tous les discours et comportements qui salissent notre beau pays, divisent les français entre blancs et de souche ,Bon, on reprend : stop aux abstractions, on ne peut pas " salir " un pays, notre pays n'est pas " beau ", et " les Français " ne sont pas une masse homogène.
en somme: -d un côté l extrème-droite qui divise les français entre de souche et immigrés , qui essentialisent les gens selon leur couleur de peau ou origineOui c'est vrai, cette division est essentialisante. Remarque qu'elle n'est pas employée par exemple par le FN (du moins pas à voix haute), mais par une extrême droite moins officielle, sans parti, comme justement le site Fdesouche et les " identitaires ". En revanche " immigré " n'est pas un terme essentialisant, il est descriptif ; on peut l'employer en histoire ou en géographie, cela désigne simplement le fait pour quelqu'un·e d'être venu·e d'un autre pays.
- de l autre côté, cceux qui crient au racisme d étatNon, ce n'est pas pareil. Ce ne sont pas les deux " côtés " d'un même problème. Le racisme d’État est un fait social qui se traduit dans de nombreuses institutions, dans de nombreuses situations (entretien d'embauche, contrôle par un agent de police, façon dont un fonctionnaire te parle, etc.), et le nommer, ce n'est certainement pas la même chose que faire la politique des identitaires.
qui fait passer les noirs et arabes pour d éternels victimes,Je pense que le terme de " victimes " est essentialisant, vu la façon dont tu l'emploies. Victimes d'oppressions spécifiques et du racisme d’État, oui. Victimes " éternelles ", non : le racisme d’État a des origines historiques (pour les personnes noires et de type physique jugé arabe, il date des années 1970 environ : , Le Monde et BFMTV -, va voir la série " Mon premier contrôle d'identité " sur Youtube. Tu entendras de première main - plutôt que par les médias plus ou moins alignés sur le gouvernement - " comment ça se passe en banlieue ".
On n est pas dans le Missipi ou dans l alabama ou là, effectivement une bonne partie de la police est raciste.Noooon, du tout. D'ailleurs, c'est pour ça que moins de 50 pour cent des agent·e·s de police et des militaires ne vote pas FN. C'est parce qu'iels ne sont pas racistes :) Mais la majorité absolue restante, peut-être un peu.
On est pas dans un pays ou les noirs ou arabes se font descendre en masse.Le nombre de mort·e·s sous les coups de la police en 2013 : onze. Un·e par mois. Parmi lesquel·le·s - surprise - une très large majorité d'habitant·e·s... racisé·e·s... des quartiers populaires. Ok, " les médias " (cf. ci-dessus : les médias dominants) n'en ont pas parlé. Alors peut-être : Zyed et Bouna ? Adama Traoré ? Urgence, notre police assassine !, ce n'est pas qu'on slogan de " casseurs " !
Tu es aussi dans l essentialisation: tu pars du principe que parce que quelqu un est blanc, il va forcément être racisteNon. On peut être blanc·he et antiraciste. Par contre, la socialisation primaire (= famille, école, pair·e·s) des Français·es blanc·he·s est aujourd'hui largement imprégnées de stéréotypes racistes et d'explications mystificatrices naturalisant les inégalités de race (dans la façon dont un·e prof·e te parle ou te conseille (sur ton orientation, par exemple et au hasard), dans les explications naturalisantes sur " les communautés ", sur " le bilan de la colonisation ", sur " les inégalités dans l'accès au marché de l'emploi ", dans la façon dont un·e fonctionnaire s'adresse à toi...)
et s en délaisser l electorat des banlieues.Oh nooon, penses-tu ! Il y avait des politicien·ne·s PS (il n'y en a plus trop) qui se sont adressé·e·s aux personnes racisées des quartiers populaires : par exemple, en récupérant la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983 pour fonder SOS Racisme. Comme on voit, l'intégration fut un succès. J'ajoute la promesse du candidat Hollande d'obliger à rédiger un récépissé lors des contrôles d'identité, pour lutter contre les contrôles au faciès. Promesse non tenue.
Et commeje l ai dit, ben toutes nos campagnes et les friches industrielles sont tout autant délaissés par les gouvernements.Eh oui, comme tu le dis bien, c'est un autre problème. Encore que : " tout autant ", ah bon ? On voit la police taper sur les agriculteurices qui bloquent les autoroutes ? Quant aux friches industrielles, c'est louable de t'en inquiéter : mais, outre la stigmatisation dont sont également victimes les chômeureuses ancien·ne·s ouvrier·e·s, on peut vivre dans une friche industrielle et être racisé·e ! Tu as bien raison, il faut penser à toutes les discriminations. Être victime de plusieurs oppressions ne les annule malheureusement pas, c'est juste un phénomène qu'on appelle l'intersectionnalité (" découvert " par des femmes noires aux États-Unis).
Puis, encore une fois, de quelles mesures discriminatoires concrètement parles tu ?Cf. la série Youtube sur les contrôles au faciès ci-dessus. Cf. les statistiques sur le pourcentage de racisé·e·s aux postes d'encadrement et de direction dans les administrations et les entreprises. Oh - non, pardon... Il n'y en a pas, puisque nous sommes tous égaux aux yeux de la loi et que les races n'existent pas. Du coup, je te conseillerais plutôt des travaux de sociologues, par exemple Immigration, antisémitisme et racisme en France. Discours publics, humiliations privées (XIXe-XXe siècle) de Gérard Noiriel. Autrement, je t'invite aussi à te promener dans les transports en commun avec et sans un·e ami·e racisé·e, et à voir la différence au passage de tourniquets, par exemple, ou dans la façon dont un·e contrôleureuse s'adressera à vous. " C'est aussi ça, le racisme : un partenaire dans votre expérience au quotidien " 😊
Il est clair que les gens de couleurs sont observés avec plus de méfiance par les représentants de l autoritéOui. Merci. Donc le racisme d’État, ça existe. Et ce n'est pas seulement le fait d' " observer " avec " méfiance " : c'est le fait de parler avec mépris, de tutoyer lors des contrôles d'identité, de rudoyer lors des interactions de tout type, de faire des blagues visant à ramener aux " origines " (ou supposées) de la personne...
c est dramatique pour les gens qui ont un comportement exemplaireParce que pour les autres, non ? Au risque de me répéter : quand on dit " racisme/homophobie d’État ", on ne parle pas des " gentils individus qui veulent bien s'intégrer " par opposition aux " méchants racisés/personnes non hétéros qui ont mérité les violences racistes/LGBT-phobes dont ils/elles sont victimes ".
qui savent qu ils doivent être encore plus exemplaires que la moyenne des françaisLa " moyenne " des " Français ", c'est-à-dire les Français·es blanc·he·s non immigré·e·s ? En moyenne, tu es plutôt blanc, toi ? Tu donnes " l'exemple " ? Si l'exemple, c'est de ne pas se faire rudoyer par les policier·e·s, alors, rassure-toi, les racisé·e·s des quartiers populaires savent parfaitement qu'iels se portent d'autant mieux qu'iels les évitent davantage.
pour obtenir une reconnaissance équivalente.Une reconnaissance, tu veux dire, la fin du racisme d’État ? On en est loin. Après, si c'est une reconnaissance comme tu sembles l'entendre - dire aux gens qu'iels sont bien gentil·le·s et ont fait un bel effort pour s'intégrer à la nation française...
Un peu comme les fonctionnaires à qui on demande d être plus exemplaires que les autres, même s ils sont moins payés que les autres, parce qu ils représentent l étatOu plutôt " un peu comme " une minorité systématiquement dominée et opprimée, qui n'a pas accès aux droits qui lui sont formellement garantis. À ma connaissance, ce n'est pas le cas des fonctionnaires en tant que fonctionnaires * (même si le fonctionnaire-bashing est un sport prisé par les hommes et femmes politiques de droite). * vu qu'on peut être fonctionnaire et racisé·e
(je ne vais pas m’appesantir sur le vocabulaire et le comportement humiliants vis-à-vis des migrants de couleurs la liste serait longue)Oh si, vas-y ! J'ai l'impression qu'un rappel (ou plutôt en l'occurrence un " appel ") ne fait jamais de mal.
j ai le sentiment qu on s oriente plutôt vers le clientélisme. Les policiers savent que 80 pour cent de leur clientèle a tel ou tel profil, ils s y préparent lorsqu ils interviennent, ils ne perdent pas leur temps à en cibler d autres lorsqu ils surveillent.La " clientèle " des policier·e·s, hein ? Voilà une idée intéressante. - Les policier·e·s ne sont pas des vendeureuses de coups de matraque et de maintien de l'ordre établi ! Et ce qu'iels " savent " des citoyen·ne·s, iels le " savent " parce qu'on le leur a appris, lors de leurs formations. Or quand on te dit que les Roms volent, tu vas sur le terrain, tu observes des Roms, tu en vois un·e qui vole, et tu constates alors que, oui, " les Roms " " sont " des voleurs. Ça s'appelle : tout le monde a tendance à ne chercher à observer que les éléments qui confirment sa théorie préalable à l'expérience/l'observation. C'est la raison pour laquelle on a l'impression que les horoscopes disent quand même un peu la vérité : on ne " cherche que les signes " - c'est-à-dire on ne relève que les faits - qui vont dans leur sens.
Et c est vrai pour beaucoup de guichets de l état, à la façon des vendeurs qui optimisent leur baratin en fonction du profil des clients. Idem chez les DRH qui chassent les grosses têtes et ne peuvent pas se permettre de faire prendre un risque inhabituel à leur société.Cette comparaison n'a aucun sens. Les policier·e·s détiennent et exercent le monopole de la violence physique légitime qui est le monopole de l’État ! Leur raison d'être, c'est de maintenir en place l'ordre établi par la dissuasion (d'où le fait qu'iels sont visiblement fort·e·s, entraînées - et armé·e·s), et sinon par la force. (Et le fait que de temps en temps, iels aident à remplir une procuration de vote au commissariat n'y change rien.) Ce ne sont pas des vendeureuses ni des pourvoyeureuses de services, qui différencient leur action en fonction du type physique de leurs client·e·s !!
les migrants italiens qui ont importé leurs combines de population pauvre du nord de l ItalieTu as oublié qu'ils ont aussi importé leur crasse et leur pauvreté. Malheureusement, avec le capitalisme, ce genre de biens s'exporte aussi 😕
Pour les français de soucheLes Français de souche ? Sérieusement ? Après la discussion qui précède ?!
qui en l’occurrence étaient principalement une souche paysanneOuiii, une bonne souche paysanne, une bonne grosse souche d'arbre plantée dans la terre (qui, comme on sait, ne ment pas). Les mots que tu emploies ont un sens ! Fais-y un peu attention ! Si tu veux dire qu'iels étaient en majorité paysan·ne·s, ou encore " actif·ve·s dans le secteur primaire ", dis-le.
en travaillant jour et nuit ils ont largement rattrapé leur retardTu peux développer cette idée de retard d'un groupe social sur un autre, d'un groupe ethnique sur un autre, d'une nation sur une autre ? Je croyais qu'on avait arrêté avec ça depuis qu'on ne parle plus de " Tiers Monde ".
et partagent aujourd hui le pouvoir comme tous les français ordinaireLes " Français ordinaires " pour désigner les blanc·he·s non immigré·e·s - je relève ou pas ?
Tous n ont pas renoncé aux petites combinesEh non, il y a encore des immigrés voleurs *soupir*
(mais à peu près dans les limites de la légalité)Ouf, nous voilà rassuré·e·s. Tu peux préciser ce que c'est que ces " petites combines légales " ? Je trouve qu'on n'en parle pas assez en sociologie.
Ils sont mêmes devenus très critiques vis-à-vis des migrants ultérieurs issus des pays du sud, bien plus critiques que les français de souche.Ne t'inquiète pas, les " pauvres Italiens du nord voleurs et mafieux " comme les " Français blancs de souche " sont aussi capables les uns que les autres d'être racistes. Je suis sûr que tes catégories essentialisantes les y aident beaucoup.
Leur raisonnement est en gros : ils ont qu à faire comme nous, en baver pour réussir.Je serais curieux de savoir sur quelles études tu t'appuies pour prêter un raisonnement aussi simple à des franges de la population aussi larges. Bref : pour généraliser comme tu le fais.
Il serait injuste de ne pas reconnaitre l objectif de notre pays de protéger les minorités, il y a même des lois pour protéger les plus exposées" Notre pays " n'a pas " d'objectif " : il y a des droits, effectivement, conquis grâce aux luttes de certains mouvements, menées via diverses formes de contestation (merci le MLF ! (mouvement de libération des femmes) merci le FHAR ! (front homosexuel d'action révolutionnaire) merci Mai 68 !). Mais ça ne veut certainement pas dire que les gouvernements globalement ont pour horizon la défense des opprimé·e·s. J'attends encore de voir Macron défendre la PMA pour toutes les femmes (pourtant " les minorités ont des droits ", non ?). C'est la différence entre libertés formelles (formellement accordées, sur le mode : " tous les citoyens sont égaux ") et libertés réelles (celles dont on bénéficie réellement dans un système social et économique historiquement donné). " Le riche comme le pauvre ont droit à ce qu'on ne touche pas à leur propriété, et le droit de crever dans la rue sans qu'on ne vienne les importuner - les droits de l'homme sont les mêmes pour tous ! " - Ça, ce sont les libertés formelles.
mais avec l intention de les intégrer à la masseTu l'as dit. La politique d'assimilation et la " francophonie " *, ça date de l'empire colonial. * Terme inventé par le géographe colonialiste Onésime Reclus en 1880. L'idée ? " Toutes ces populations dominées vont parler français, comme ça elles se sentiront attachées à la métropole coloniale et n'iront pas se révolter. "
pas de leur donner un pourvoir communautaire.Tu veux dire des droits ?
Des pays très décriés comme la Chine ou d autresDes pays critiqués par certains médias et par certains gouvernements aujourd'hui
ayant des dizaines de minorités différentes ayant leur langue et leur culture peuvent préférer leur donner une représentation à leur assemblée, par contre pas question qu ils veuillent être calife à la place du calife ils risqueraient leur liberté pour le moins.Ah oui alors ! Viens, allons dans une région de l'ouest de la Chine qui s'appelle le Xinjiang. Il y vit une " minorité " musulmane (dix millions de personnes quand même), les Ouïg(h)ours. Le gouvernement (de l'ethnie) han ne les traite pas comme un calife son ministre ; plutôt comme une minorité à réprimer et à intégrer de force dans le territoire national, histoire d'éviter qu'iels ne fassent sécession. Oh, et - on parle du Tibet ? Ou peut-être de la " liberté " qu'un autre pays " décrié " accorde à ses " minorités ", comme la Russie aux Géorgien·ne·s ? C'est vrai qu'au bout de deux guerres, maintenant, tout le monde il est beau, tout le monde il est intégré...
Personnellement je m’accommoderais de l un ou de l autreOuais, moi moyen, quand même.
mais finalement je m’accommode bien de ma liberté française.Tu as bien raison, notre Liberté Française, on ne la fait plus. Et surtout, nulle part ailleurs.
Si j ai fait allusion à d anciens migrants qui ont alimenté à la marge le banditisme, c était pour dire qu inévitablement des communautés, des clans, des familles ont intéressé la police.Inévitablement, oui. Comme le disait Charles Bovary, " c'est la faute à la fatalité " 😒
Et elle y a investi plus de temps sur eux.Plus de coups, aussi.
Pire, si le banditisme ou terrorisme entraine des morts, il faut plus de temps pour que les choses rentrent dans l ordre, et il existe à long terme le risque d une vendetta, les hommes ont toujours fonctionné comme cela et les démocraties peuvent en souffrir.De quelle vendetta parles-tu ? Quant aux généralités du type " les hommes ont toujours fonctionné comme cela ", elles n'éclairent pas beaucoup les phénomènes sociaux et historiques. Au moins tu as écrit " les démocraties " au pluriel - mais c'est juste pour faire une nouvelle personnalisation... (pauvres démocraties qui ont mal !)
La situation actuelle est améliorable mais il n y a rien à attendre de positif de violences, verbales et à fortiori physiques, qui ne pourraient que la dégrader.Lol. CQFD, la violence physique, c'est pas bien. Peut-être aussi que la stratégie de jouer le jeu des institutions racistes et d'y faire entendre officiellement ses revendications (car " la démocratie, ce n'est pas la rue ", comme le disait notre président) - a échoué, et que les seules annonces des gouvernements surviennent quand il y a des " troubles " - les fameux " incidents en banlieue ". Mais peut-être que tu as raison, et qu'il vaut mieux attendre les bras croisés que la " politique de la ville " réintègre les quartiers populaires et leurs habitant·e·s racisé·e·s à notre communauté nationale républicaine.
Je suis d accord pour dire qu il y a des comportements racistes dans la police ou qu il existe des discriminations au logement ou à l embauche.Ouiii ! 😄 La discrimination systémique par des institutions publiques et leurs agent·e·s : c'est ce qu'on appelle le racisme d’État. Je suis heureux de te l'entendre dire 🙂
Mais concernant l embauche, je répète ce que j ai dit: l accès à l emploi est aussi difficile pour ceux qui vivent dans les zones rurales ou déshéritées,Il faudrait faire une analyse plus fine. Ça dépend des postes visés, du mode d'obtention (concours écrit, examen oral, entretien d'embauche...), du lieu (ville/campagne), etc., etc.
je ne pense qu il y a une domination évidente en termes de classes sociales et un mépris de classe pour les plus pauvres par les classes dominantes.Ouiiii 😄 Et en fait, ça existe aussi à l'encontre des racisé·e·s. On peut être dominant·e (culturellement, symboliquement), riche ET blanc·he. Voir ce que j'ai dit sur l'intersectionnalité (il me semble que c'est sur ce topic, sinon c'est sur " les homosexuels votent-ils forcément à gauche ? ").
Je pense donc que les difficultés que vivent les jeunes racisés viennent surtout de leur situation socio-économique.Pas que, mais aussi. Les immigré·e·s et descendant·e·s d'immigré·e·s africain·e·s sont en moyenne plus pauvres que les autres, et stigmatisé·e·s pour cela. Cf. l'article du Monde diplomatique sur l'islamophobie et la prolophobie (que je t'ai mis en lien dans ma précédente réponse/mon avant-dernier post), qui fait le lien entre les deux formes de discriminations.
De manière générale, les pauvres doivent essayer 2 fois plus que les autres:Ouais, et ce n'est pas qu'une question de quantité (temps de travail, de travail sur les cours, de devoirs à la maison ou à l'étude, de révision des examens, de préparation d'un entretien d'embauche) ; ce sont aussi des pratiques à valeur symbolique qu'il leur faut assimiler (comment l'on s'adresse à un·e recruteureuse, par exemple - c'est peut-être évident·e pour quelqu'un·e dont la famille maîtrise ces codes, ça l'est moins pour une personne racisée issue d'une famille populaire).
je vois difficilement en quoi un jeune fils d immigrés du 93 est moins avantagé qu un fils d agriculteurs ruinés des Ardennes.Il ne s'agit pas tellement de dire " qui est le/la plus opprimé·e ", c'est juste différent. Après, actuellement, la stigmatisation des immigré·e·s et descendant·e·s d'immigré·e·s, particulièrement celleux qui habitent dans les quartiers populaires à la périphérie des métropoles, est bien plus importante dans le discours public que la stigmatisation d'agriculteurices. Un·e politique qui se moquerait des agriculteurices et de leurs problèmes, ça ne passerait jamais. Un·e politique qui dit que " l'islam ne peut être intégré à la République ", c'est banal.
C est là ou je fais un parallèle entre le fn et les identitaires type PIR: le FN ira expliquer au jeune des Ardennes que c est à cause de l immigré qu il s en sort pas et pendant ce temps là, les autres identitaires iront dire au jeune du 93 que l ensemble des blancs est privilégié par rapport à lui.Parallèle globalement valable, cf. mon avant-dernier post. Les arguments ne seront pas tout à fait les mêmes, mais bon, ça reste essentialisant.
Pendant ce temps là, les vrais dominants se marrent bien, alors que l intêret de classe entre les 2 jeunes est commun.Hmm, bof bof. Si par " intérêt " tu entends l'abolition du salariat et du système d'exploitation capitaliste, alors oui, tout le monde a le même 😛 Mais si par " intérêt " tu entends la réussite sociale dans la perpétuation de ce système d'exploitation, alors je dirais que les stratégies de légitimation ne sont pas du tout les mêmes, parce que le contexte de socialisation est complètement différent. Le " fils d'agriculteur " peut parfaitement faire son beurre en discriminant ses futur·e·s employé·e·s racisé·e·s. La " discrimination d'un·e agriculteurice " par un·e racisé·e (si une telle chose existe) passerait en revanche beaucoup plus mal...
Concernant la police, il y a certes une droitisation, mais qui s explique aussi par le fait que les choix de politiques économiques des gouvernements de droite et de gauche se sont orientés vers une austérité plus grande et donc les flics se sentent abandonnés par les gouvernements et se tournent vers le FN par un certain désespoir.Je ne te le fais pas dire ! Encore une fois, le racisme n'est pas un invariant anhistorique. Il se développe dans certaines parties de certaines sociétés sous certaines formes, dans un contexte économique et social historiquement donné.
Ils sont aussi les premières cibles des délinquants et ne peuvent plus aller dans certains quartiers sous peine de se faire caillasser,Euh, oui bon, on ne va pas jouer à " qui a commencé ? ", mais quand tu vois une bande de flic·que·s, tu te dis quand même qu'iels savent se défendre. Sans oublier que les cas d'agressions de policier·e·s sont beaucoup, beaucoup plus médiatisés que les cas de violences policières, qui sont banalisés comme des " dérapages " (alors que la violence policière est - actuellement, et en France - structurelle). Le vidéaste Usul a fait en 2005 qui disait qu'il fallait enseigner ces aspects à l'école (l'éternel triptyque routes-écoles-hôpitaux : " vous avez vu que l'Algérie française, ce n'était pas si mal ? ") Et accessoirement, cette " histoire de France ", si elle n'est " l'héritage " de personne, parce qu'elle est inventée de A à Z (info choquante du jour : " nos ancêtres les Gaulois " sont un mythe ! - mais un mythe national), elle l'est encore certainement bien moins pour les ancien·ne·s colonisé·e·s (qui n'étaient pour la plupart pas présent·e·s sur le territoire métropolitain encore au moment des décolonisations) et donc pour leurs descendant·e·s. [quote]Donc leur transmettre nos valeurs et notre histoire aurait été une solution pour les intégrer, plutôt que de les poser en victime du colonialisme. (plus généralement, cf cette interview avec laquelle je suis d accord: ] Horreur ! (bis) Je vois " Élisabeth Lévy " dans ton lien ! Que dire ?... Pour résumer, c'est du bullshit. De deux choses l'une : ou bien tu dis que tu es dans un projet " d'assimilation " ou du moins " d'intégration ", comme Élisabeth Lévy et de nos jours toute une clique qui se réclame de la " laïcité " - ou du moins de son interprétation " républicaine ". On en a eu une belle brochette ce dimanche 7 janvier avec les " hommages " (et autres discours de récupération...) pour les trois ans de la tuerie à Charlie Hebdo. Si tu dis que ton truc à toi, c'est ça, alors okay, fais ton grand récit national auxquels tou·te·s les patriotes/citoyens/républicains/... doivent adhérer sous peine d'excommunication nationale. C'est un projet politique. Globalement cette lecture, déjà dominante, tend à se renforcer. État d'urgence, déchéance de nationalité, burkini, " Laïcité ", djihadistes exécutés sommairement à Raqqa, etc., etc. Sur le mode : " vous êtes avec nous ou contre nous ". Ce qu'Emmanuel Todd appelle le " néo-républicanisme " (je trouve l'expression bien trouvée, même si je ne suis pas d'accord - loin de là - avec toutes les analyses de Todd). Ou bien tu cherches à comprendre le monde social, et tu étudies ces mythes pour ce qu'ils sont : de grands récits unificateurs. Ces grands récits visent aujourd'hui à ne pas avoir à parler trop fort ni trop officiellement ni de manière trop nuancée, de la période de la colonisation et de ses héritages actuels dans le gouvernement, la police, l'armée, les mentalités, la production culturelle, et - ne les oublions pas - les anciens États colonisés. (Vous avez dit Françafrique ?) Si tu étudies les choses, les gens, les groupes sociaux, les institutions, les structures... - comme ça, alors tu vois que, oui, il y a des discriminations institutionnalisées - et ça fait partie de leur institutionnalisation de ne pas les nommer telles quelles. Et comme avec ce regard sociologique objectivant, tu as quand même un " idéal de justice " derrière (je te fais du Durkheim), tu te dis que ça pourrait être pas mal de voir comment tu peux aider ces opprimé·e·s, alors même que leurs problèmes et sans doute leur vision du monde ne sont pas les tiens. Je ne dis pas que c'est facile, surtout quand comme moi tu es un homme blanc n'ayant pas grandi dans un quartier populaire.
Non je ne parle pas de discrimination systémique, je parle de certains comportements racistes par certains agents, donc pour moi le racisme est avant tout moral, un problème de certains individus. Ces comportements sont certes répandus plus dans certains corps de métier, mais halte à la généralisation..Il ne s'agit pas de généraliser à tout le corps de métier mais de noter qu'une personne racisée sera toujours, à un moment ou un autre, confrontée à du racisme de la part des corps de l'État. C'est en cela que c'est systémique, par l'impossibilité d'y échapper.
Non je ne parle pas de discrimination systémique, je parle de certains comportements racistes par certains agents, donc pour moi le racisme est avant tout moral, un problème de certains individus. Ces comportements sont certes répandus plus dans certains corps de métier, mais halte à la généralisation..Non mais pour être clair : si dans un " corps de métier " (en admettant que par exemple la police en est un, c'est-à-dire qu'elle possède un ensemble contraignant de règles auquel elle se plie avec derrière une vision d'un idéal + d'autres structures d'intégration - BREF - admettons), si donc dans un corps de métier, un nombre très important de personnes est raciste, beaucoup plus que dans d'autres corps de métiers, c'est que probablement ce corps de métier produit du racisme (une autre explication pourrait tenir au milieu dans lequel ce corps recrute ses membres), et que ce racisme ne relève pas que d'individus non représentatifs statistiquement de leur corps. Donc le racisme est systémique. Si outre les comportements dont nous avons parlé dans cette discussion, le fait que plus de 50?s policier·e·s et des militaires (il faudrait voir la part de chaque ensemble il est vrai) vote Front national est pour toi un indice de racisme, alors je pense qu'on peut conclure que dans l'armée et la police, il y a un racisme systémique. Or, la police et l'armée sont des corps de l’État, les policier·e·s et les " militaires " sont des fonctionnaires et appartiennent donc à des institutions étatiques. Donc il existe un racisme d’État dans l’État français. Je ne peux vraiment pas te faire de démonstration plus claire.
Oui mais moi ce que j essaie de te montrer, c est que le jeune des Ardennes qui vient d une famille fauchée, je vois mal en quoi il est privilégié par rapport aux jeunes des banlieues.Mais encore une fois, ça n'est pas la question. Dans certains contextes, le dominant, ça sera lui. S'il s'égare dans une cité, ça pourra être l'autre. Après, te dire si un·e employeureuse qui aurait face à lui deux hypothétiques candidats masculins, l'un blanc et d'origine ouvrière, l'autre racisé ayant grandi dans un quartier populaire, choisirait, à compétences égales, l'un ou l'autre... c'est une expérience de pensée abstraite qui n'a aucun intérêt pour l'étude des faits sociaux.
Il est exactement victime des même systèmes de domination économique et social et a le même niveau de difficultés..Encore une fois, si tu parles vaguement du capitalisme et du salariat en général, oui ; après, être un·e jeune racisé·e originaire d'un quartier populaire te confronte, à mon pas si humble avis que ça, à des formes de domination économique que tu as moins de chances de rencontrer si tu es d'origine rurale et que tu es employé dans une petite ville ; voire à des formes de domination économique qui n'existent que dans certains environnements. Quant à la " domination sociale ", c'est une expression qui n'a pas beaucoup de sens. Si tu penses que le sentiment de distinction d'un·e hypothétique dominant·e blanc·he vis-à-vis de l'un et de l'autre serait le même, honnêtement, j'en doute, parce que le ou la dominant·e est séparé du ou de la racisé·e non seulement par le capital économique et éventuellement par le capital culturel - tout comme iel l'est du ou de la personne issu·e d'un milieu populaire -, mais aussi par la race, si l'on admet que la personne à laquelle tu compares (mais encore une fois, ces comparaisons n'ont pas beaucoup de sens en dehors d'un cas concret de " cohabitation ") est blanche. Les " difficultés " : lesquelles ? où ? quand ? Encore une fois, parler de " dominé·e " dans l'absolu n'a pas de sens, on est toujours dominé·e par quelqu'un·e, dans un contexte historique et social et économique donné.
De la même façon, je vois mal en quoi un homme riche et blanc domine un homme riche et noir... D ailleurs, au passage les 2 se marrent bien quand on essaie de diviser les plus pauvres entre blancs et racisés , car justement ça divise les gens !Mpf, tu me rappelles un peu les arguments de Lutte ouvrière pour ne pas prendre en compte les inégalités de genre, de race, de religion(s), etc. dans leur programme, au nom du primat non seulement historique (la tradition marxiste) mais aussi selon elleux objectif de l'économie : en gros, l'idée que, comme les capitalistes ont des intérêts objectifs en commun, iels s'allient par-delà les frontières telles que race, genre, etc., et qu'il faut seulement s'efforcer de changer les structures de dépendance et de domination économiques. Je te répondrai d'une part, que quelqu'un·e de riche pourra quand même être raciste vis-à-vis d'un·e autre riche ; ça n'empêchera pas que, quand on touchera au portefeuille, il se formera entre elleux une alliance de classe ; mais selon la violence de l'opposition de race, peut-être que non, ou peut-être moins efficacement. D'autre part, " les pauvres " (qui est-ce ?) sont objectivement divisé·e·s (racisme, et autres formes de méfiance-défiance) ou rassemblé·e·s (convergence des luttes ! on se rend aux manifs des frères et sœurs racisé·e·s même si leur problème " n'est pas " le nôtre) par la race, puisqu'iels mènent leurs luttes en fonction. C'est purement de l'aveuglement d'en rester à dire que leurs intérêts objectifs sont les mêmes et donc qu'il faut tout bonnement ne pas parler de race(s) puisqu'au fond, ça n'existe pas vraiment, c'est de l'idéologie, et seule l'infrastructure économique détermine le mouvement réel de l'histoire. (L'autarcie de l'Allemagne nazie dans ses échanges économiques avec d'autres pays, dans les années 1930 : politique motivée par des considérations nationalistes et racistes. Aberration économique ? Oui. Influence sur le mouvement réel de l'histoire : plutôt, oui !) Si tu veux les termes du débat : d'un côté .
ce sont aussi des pratiques à valeur symbolique qu il leur faut assimiler (comment l on s adresse à un·e recruteureuse, par exemple - c est peut-être évident·e pour quelqu un·e dont la famille maîtrise ces codes, ça l est moins pour une personne racisée issue d une famille populaire).Oui, bien sûr. Encore une fois, contexte, contexte, contexte. Historique, économique et social. Ou social, économique et historique. Au choix. Mais le contexte historico-culturel est encore une fois beaucoup plus à l'islamophobie qu'à la " ruralophobie " (à l'ouvriérophobie un peu plus, cf. " la meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler ", du ministre de l'économie Macron à des grévistes opposants à la loi Travail, le 27 mai 2016).
ben c est loin d être évident pour une famille qui vient de la campagne aussi hein d assimiler ces codes là, ça vaut pour les pauvres en généralIl y a aussi " des pauvres " qui sont fil·le·s de parents avec un capital culturel élevé (enfants de prof·e·s, d'artistes...), et d'autres qui sont envoyé·e·s dans des écoles privées dans l'espoir justement qu'iels acquièrent le capital culturel nécessaire pour s'extraire de leur milieu social d'origine (et qui ressentent parfois un sentiment de trahison vis-à-vis de leurs parent·e·s : voir par exemple le roman autobiographique La place de la profe de lettres agrégée Annie Ernaux, dont les parent·e·s étaient ouvrier·e·s puis petit·e·s commerçant·e·s).
Au niveau du discours politique peut-être mais certainement pas au niveau des actes, c est quand même les politiques français qui sont d une part responsable de la désindustrialisation de notre paysOui, enfin, à ce compte-là, ce sont " les politiques " et " leurs politiques " qui sont responsables de tout. Ça me rappelle les thèses défendues dans les bouquins " d'économie " qui figurent sur la ) : au sens où cette marge est parfaitement intégrée au système, qui lui fait une place. Pas au sens où cette marge n'est pas significative, pas représentative, et n'est due qu'à un hasard qui ne souffre aucune explication plus large (càd systémique, structurelle).
On ne connait pas toujours le contexte exactement de ces interventions en plusAh bon ? C'est parce que les médias n'en rendent pas compte ? Pourtant, pour les voitures brûlées, et les attentats terroristes, les détails ne manquent pas ! Tu penses que " les " médias couvrent systématiquement la police ?...
malheureusment il y a un pbm de moyens et sûrement de formation au sein de la police, un jeune policier ne va pas nécessairement savoir réagir en cas de situation chaude. Donc j en reviens avec la façon dont l état maltraite la police et leur met la pression avec des politiques d austérité.Tu penses qu'on peut appeler ça des problèmes systémiques ? Propres à toute l'institution policière ? En tout cas le manque de formation, les politiques " d'austérité ", me semblent bien être des facteurs auxquels est soumise toute l'institution " police ".
tu peux pratiquer un autre type d assimilation, choisir quelles parties de l histoire de France tu veux mettre en avant.D'accord, mais alors tu es dans mon alternative 1 exposée ci-dessus : dans le projet politique. C'est un choix.
ce que tu proposes en quelque sorte, c est que la France devienne un pays multiculturel, ce qu elle n est pas actuellement (on est un pays multiethnique à visée universaliste). Je suis contre le fait qu on devienne un pays multiculturel ou chacun vit dans son coin, ou chaque quartier a sa culture et vit séparément des autres, à l image de ce qu il se passe aux etats-unis ou au Royaume-UniJ'ai envie de dire : et c'est ton problème. Enfin, et celui de tou·te·s celleux dont on empêche l'empowerment au nom de ce projet politique-là.
Oui, bien sûr qu il y a une part de mythe et de récit, mais c est un moyen justement de transmettre les valeurs et un héritage commun. et cela n empèche pas de rester lucide sur des pans de notre histoire. Et tu peux choisir de glorifier telle période ou tel personnage historique.Si, ça empêche : la " transmission des valeurs " et la " glorification ", en général, ça n'est pas compatible avec la " lucidité " a.k.a. l'objectivité. Bon, c'est un peu dur, ce que je dis là. Disons que ça ne relève pas du même geste. Et moi je trouve quand même que plus les " grands récits " s'affaiblissent, moins y'a de raisons de haïr son ou sa voisin·e.
Certains à droite vont plutôt vouloir mettre l accent sur les traditions judéos-chrétiennes , sur des figures comme les rois de France ou Napoléon. Moi je serai plutôt favorable (comme JL Mélenchon) à mettre en avant ce qu a accompli la France au cours de la révolution, transmettre l esprit français des Lumières, dire que certes la France c était Vichy mais c était aussi Londres, mettre en avant la résistance de notre peuple, dire que la France c est un pays qui est resté longtemps avec un des meilleurs Etat-providence au Monde, etc.. enfin mettre en avant des faits historiques tels que ceux-là" La résistance de notre peuple ", mais oui... Tu nages en plein dans le grand récit ! (avec ses définis - " la " - et ses possessifs - " notre ") Dire qu'il y a eu un gouvernement français (proclamé à Brazzaville puis à Alger, d'ailleurs, pas à Londres) distinct de celui de Vichy pendant la Deuxième Guerre mondiale, c'est juste factuel. À ton avis, pourquoi la Révolution et ses principes universalistes ont-ils débouché sur Napoléon et ses principes universalistes ? Pourquoi de larges couches des sociétés européennes se sont-elles vécues comme libérées de la tyrannie et éclairées par la Grande Armée qui les envahissait ? Tu penses vraiment qu'on peut séparer les moments historiques comme tu le fais, faire son marché et choisir ce qui fait """La France""" ? Eh bien tu as raison ! - Si tu es en train de faire le Tri Sélectif avant ton Grand Récit.
Sur la colonisation, je suis d accord, elle n a pas été positive, mais si on suit ta logique, on doit enfermer les fils et filles d immigrés dans leur catégorie de colonisés alors qu ils n ont jamais connu la colonisation ?!?!Nope. Mais reconnaître qu'iels ont un vécu et des conditions de vie distinctes (j'emploie l'accord de proximité) vu leur situation raciale, économique, territoriale, etc. Encore une fois (encore une fois), le nier au nom de leur intégration dans la communauté nationale, c'est un projet politique. Et un mensonge.
et donc, en suivant ta logique, moi je dois en vouloir aux allemands parce que mon grand-père a été envoyer faire un Service de Travail Obligatoire en Allemagne ?? Je dois en vouloir aux descendants de Nobles parce que ma famille était membre du tiers-état ???Non. (Facile.)
il se trouve que je suis d accord avec Levy sur ce point précis, même si sur la question de l éducation je trouve Natacha Polony plus synthétique et son explication est plus clair.Toi qui aimes tant Mélenchon, à ton avis, pourquoi Le Figaro s'accommode-t-il si bien de Lévy et de Polony ? Et si mal de Mélenchon dans sa version " Lénine du XXIe siècle " (sic) et lutte des classes ?
État d'urgence, déchéance de nationalité, burkini, " Laïcité ", djihadistes exécutés sommairement à Raqqa, etc., etc.
je suis désolé mais tu mélanges tout: tu mélanges ceux qui veulent justement défendre la laïcité et sont des lanceurs d alerte sur le fondamentalisme islamiste avec ceux qui sont pour la déchéance de nationalité ou veulent renforcer les mesures sécuritaires. Or, je suis d accord, ça précisément c est dangereux ces lois de sécurité et surtout, ça ne résout rien des problèmes d intégration et ça ne fait rien pour défendre la laïcité. Après, que certaines personnalités à droite ou extrème-droite récupèrent le jesuischarlie ça on y peut rien..Ah oui, tu crois ? Mais ce n'est pas moi qui mélange tout : pourquoi le candidat PS Hollande a-t-il été à la fois le président dont les gouvernements ont fait voter l'entrée dans l'état d'urgence puis les multiples prolongements de cet état d'urgence ; celui qui a convoqué un congrès parlementaire dont l'une des principales mesures devait être de voter une loi prévoyant la déchéance de nationalité pour les coupables d'actes terroristes ; et celui dont le deuxième premier ministre, Manuel Valls, a eu tellement à cœur de défendre la RRRépublique contre " l'islamisation " ? Tu refuses de voir qu'il y a une cohérence de programme derrière tout ça. Enfin, non (parce que si je dis ça, on pourrait comprendre que c'était voulu depuis le départ, que " c'était prévu ") ; disons plutôt, que cela relève d'une même " vision du monde " ; laquelle est partie au départ du FN, et va maintenant jusqu'à... eh bien, jusqu'à une large partie de la France insoumise, dont les député·e·s ne manquent pas une occasion de se réclamer de la Nation et de la République. Voici cette vision du monde : nous (la République indivisible, la Nation française unie, la Langue Française une, l'Un-iversalisme, la Laïcité, la Liberté d'[removed]exceptée pour " l'extrémisme " et " le complotisme "), l'Etat-qui-nous-protège, l'Etat-qui-agit, les Policiers Français, les Villes de France, les Quartiers quand ils participent au Vivre-Ensemble ; le Progrès) ; et eux (les islamistes ; les terroristes ; les radicalisé·e·s ; le Coran ; le monde arabo-musulman ; le communautarisme ; les identités locales/régionales/territoriales/de certains quartiers ; les particularismes ; l'obscurantisme ; les dogmes ; être-bas-de-front, ne-pas-comprendre ; - tout ceci entre guillemets évidemment). Un grand principe de progrès-unité, versus un grand principe de réaction-fractionnement : voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale (comme disait l'autre).
Ps: Désolé pour le post d avant, les mots étaient plus rudes et désolé si tu as pris ça personelement, le but c est qu on débate dans le respect donc désolé si des fois je m emporte, ça n est pas personnel.Oh non, pas du tout. J'ai même l'impression que je suis plus sec que toi ! Je n'ai rien pris personnellement. Cela dit, j'ai l'impression que tu ne comprends pas bien mon point de vue ; si ce post ne t'avance toujours pas, tu peux m'écrire un message et on peut en parler par téléphone. Je crois qu'on comprend mieux son interlocuteurice quand la parole n'est pas figée par l'écriture...
Ou plutôt les politiques successives qui ont amené le FN aux portes du pouvoir.A ce moment là on peut dire que le principal danger de la France, c'est les français qui ont voté pour des gens qui ont mis en place ces politiques. En suivant ton raisonnement, on peut dire aussi que le principal danger de l'islam c'est les musulmans qui ont rien fait pour lutter contre l'islamisme. Bref, avec ce raisonnement on peut aller loin dans la recherche de dangers ou de responsables. C'est sans fin. Citations de Thales
Bon, on reprendSur la forme du débat, tu donnes l'impression d'utiliser un ton assez professoral dans tes posts comme s'il fallait éduquer les gens qui ne sont pas d'accord avec toi. C'est une impression. Après, je n'ai rien absolument contre toi personnellement. Sur le fond, le point sur la police m'a interloqué. Je crois que se baser sur un sondage sur le vote des policiers pour démontrer le racisme d'Etat n'est pas très révélateur. De plus vote FN est différent de raciste. Il y a des racistes dans les autres partis et il y a des électeurs FN pas forcément raciste. Enfin, j'ai du mal à croire que les nombreux policiers LGBT, noirs ou arabes puissent exercer une oppression contre les autres LGBT,noirs ou arabes. Ils seraient donc des "oppresseurs". Mais la thèse de la police raciste rentre dans le vieux fantasme que les policiers seraient tous des hommes blancs hétéros. Sinon, je suis globalement d'accord avec Lindos et Akudo.