Tout est dans le titre.
https://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl23-435.html
Petition :
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Citation de Bidule #505183
Merci Kitsune pour cette info,
C'est évidemment un sujet à suivre de très très près ! On ferait mieux d'interdire les opérations d'assignation sexuelles sur les mineur.e.s intersexué.e.s qui nont rien demandé / que d'interdire celles sur les mineur.e.s en souffrance durable liée à leur ressenti de genre et qui elleux en ont infiniment besoin dès lors qu'iels le demandent !!!
En revanche, dans le texte de loi qui doit être étudié le 28 mai prochain, je n'ai absolument rien trouvé qui remette en question, de près ou de loin, la loi du 31 janvier 2022 interdisant toute thérapie de conversion liée au genre ou à l'orientation, fût-ce pour les mineur.e.s !
https://www.vie-publique.fr/loi/281790-loi-interdisant-les-therapies-de-conversion-lgbt
Aurais-je zappé quelque chose ?
Citation de DodoRéMi #505217
"tout enfant ou adolescent bénéficie, dans les meilleurs délais, des moyens lui permettant de retrouver un état de bien-être psychique"
C'est juste une jolie phrase pour dire qu'ils vont essayer de convaincre les gamins que ce qu'ils vivent n'existe pas. Le but est évidemment de ne pas se heurter à la loi contre les thérapies de conversion, mais je doute que ça passe, c'est à peine déguisé...
Citation de Al&Al #505218
Un ersatz de thérapie de conversion dans des cabinet de psychologues (qu'il faudrait recruter transphobes) ? Ça me semble déontologiquement très discutable et peu probable : ne s'agirait-il pas plutôt d'une simple indication à consulter un.e spécialiste des questions de genre ?
Mais vous avez raison sur ce point : restons ultra-vigilant.e.s face à toute montée de la transphobie institutionnalisée...
Citation de DodoRéMi #505221
Qu'est ce qui determinerai qu'une personne est specialiste des questions liées au genre ?
Ce que je veux dire c'est que même s'il s'agissait comme tu le supposes d'un encadrement basic et serein, comment pourrions nous determiné de ce qui fait d'une personne un/e specialiste.
Parce qu'au fond accompagner les mineurs dans leurs questionnement est tout à fait légitime et ça relève même du bon sens mais qu'est ce qui determinera le qui et le comment ?
Je pose la quedtion indépendament de la motion qui sera présenter au débat parce que cette question nous concerne directement et reste une realité sur laquelle il nous faudra nous pencher à un moment ou à un autre. Sous peine de quoi, ce sont les transphobe et les complotistes qui risque de s'en emparer
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Citation de Bidule #505227
Oui, tu as raison, une extrême vigilance est de mise !
Pour l'heure, des psy spécialisés dans les questions liées au genre, il y en a déjà beaucoup, comme par exemple ici : https://www.psychologytoday.com/fr/psychologues/idf/paris?category=transgenre
Merci pour le partage de cette pétition, c'est signé !
Effectivement je lis pareil, la jolie phrase sur l'accompagnement psychologique pourrait être une dérive vers une tentative de reconversion déguisée. Enfin comme tout, si la loi passe, ça dépendra des praticiens et de la famille. Peut-être que certains de ces accompagnements psychologiques seront vraiment une préparation à la transition dès que les 18 ans seront atteints, une façon de réaliser la partie "psy" obligatoire en début de transition pour s'assurer que la personne est vraiment dysphorique et que la transition est le meilleur moyen d'avancer.
Ce principe là ne me choque pas, même pour une transition de personnes majeures c'est un passage obligé, et avant une chirurgie de ce type cela ne me paraît pas inutile.
Mais encore faut-il que ce soit ce qui motive cette volonté d'accompagnement psychologique, et les dérives sont tout à fait possibles, donc c'est à surveiller.
Sur le fond, je ne m'y connais pas bien en médecine (j'ai juste fait SVT au lycée), donc je n'ai toujours pas d'avis sur les bloqueurs de puberté, et tout ce qui peut toucher au développement de l'enfant avant que le corps ne soit "fini". Mais pour moi ce n'est pas à la loi de cadrer ça, et surtout pas maintenant. Cela doit rester de la responsabilité des médecins, des familles et surtout de la personne concernée. Les justifications dans le texte de loi parlent de consentement éclairé impossible, c'est faux ! On peut consentir à prendre des risques, ne connaissant pas encore toute la portée du traitement que l'on s'apprête à faire. C'est une réflexion personnelle, sachant qu'il y a de plus en plus d'exemple dans le monde de gens qui ont reçu ces traitements enfants et qui se portent très bien (enfin je crois, sources à vérifier, à savoir de vagues croyances en ce qui me concerne, mais bon... ca peut se vérifier !).
Bon, en plus, la loi commence très mal, enfin surtout la façon dont elle est présentée à l'Assemblée (au Sénat ils sont plus soft ^^). C'est littéralement un discours "les wokes ils cassent nos valeurs gna gna gna", c'est fou, ça commence littéralement avec le mot wokisme. Ils pourraient écrire plus clairement : "on vous aime pas et vous allez rentrer dans le rang, bande de déviants ! Arrêtez de pervertir notre jeunesse !". Enfin c'est comme ça que je le lis, et j'avoue que ça m'énerve un peu.
Si la loi était réellement faite dans le but de protéger la jeunesse (et il y a un réel débat à avoir sur le sujet, comme pour tous les sujets qui touchent à des actes chirurgicaux ou médicaux surtout en phase de développement, rien à voir spécifiquement avec la transition), alors déjà on pourrait être plus ouverts au débat, mais la façon dont c'est tourné ne va pas du tout, et on peut légitimement douter de la bienveillance derrière celle-ci.
Donc copie à revoir ! Et de base, proposons d'abord des solutions d'accompagnement, avant de balancer des interdictions comme ça.
Il y a certainement des choses à faire et à ne pas faire dans les prescriptions pour les pré-adolescents, avant la puberté. Mais sur le principe, quelque chose comme bloquer la puberté le temps de bien réfléchir et autoriser un processus définitif à partir de 16 ans par exemple, est quelque chose qui me paraîtrait bien. Encore une fois je ne sais pas si c'est néfaste ou pas, les bloqueurs de puberté, j'ai pas d'avis car pas d'info là maintenant. Mais l'interdiction pure et simple de tout ça va limiter tous les progrès qu'on pourrait faire dans la prise en charge des enfants dysphoriques.
Ca ne va pas dans le bon sens. Il faudrait une loi qui exige plutôt une étude rapide et complète sur les bienfaits et les méfaits de chaque solution, pour éventuellement proscrire certaines d'entre elles, plutôt que de demander un plan revu tous les cinq ans sur l'efficacité des thérapies psy qu'ils envisagent. Tout est fait dans le désordre.
J'ai écrit au fil de l'eau, un peu énervée hihi ^^ je vais me faire un autre café (ah bah non 🤔 )
Citation de Vyna #505238
De ce que j'en sais, les seules craintes sur les bloqueurs de puberté sont les effets à vraiment très long terme où on n'a pas vraiment de données (faute de temps écoulé). Il n'y a rien de réellement préoccupant sur le court/moyen terme. Il n'y a pas de traitement sans risque de toute façon (s'il n'y a pas d'effet secondaire, c'est qu'il n'y a pas d'effet primaire), mais là ça semble pour le moment négligeable. Les bénéfices sur la santé mentale du patient l'emporte largement.
C'est plus une question politique que médicale là. De toute façon, il est absurde de l'interdire quand le voisin l'autorise déjà, les personnes en ayant besoin changeront de pays, ça ne fait que compliquer inutilement les procédures déjà chiantes.
On ne peut pas attendre 1 siècle à chaque nouveau traitement pour nous assurer des effets à très long terme, et c'est le cas pour tous les traitements. Aucun loi n'est réellement envisageable sur ce point, c'est pas au gouvernement de décider d'une question scientifique (et heureusement). On surveille les effets apparaissant éventuellement, on corrige et améliore les traitements au fil du temps. Il vaut mieux traiter un problème bien réel, présent et éventuellement se planter, que de ne rien faire et être sûr des dégâts (surtout sur des délais aussi longs).
Alors oui, dans un sens, il y a des gens qui vont jouer les beta-testeurs, mais du moment qu'ils sont au courant de l'état actuel des connaissances (et non-connaissances), je ne vois pas vraiment le problème. Quand la seule autre option, c'est une destruction de la santé mentale, y'a pas vraiment beaucoup d'effet secondaire (toujours potentiel et à très long terme) qui serait inacceptable à risquer.
Citation de Al&Al #505248
Je suis bien d'accord.
Ce que je voulais dire c'est qu'il est injustifié de cibler spécifiquement ce cas là, et que si la raison de la loi c'est qu'on ne connaît pas les effets longs termes, il faudrait y réfléchir de manière globale, et alors on arriverait dans une logique où on n'avancerait plus du tout en médecine, car pour avoir des retours sur le long terme... eh bien il faut essayer d'abord.
Cette loi n'est pas justifiée, et elle bloquerait toute avancée sur la recherche de la meilleure façon de gérer la dysphorie au plus jeune âge.
Et effectivement, il est bien plus destructeur de forcer les gens à ne pas faire de transition. La seule chose que cela peut conduire à faire, c'est de repousser encore et encore la décision de le faire, et de vivre mal dans son corps, voire plus du tout.
Le cas spécifique d'attendre ou non la majorité est légitime, mais c'est une décision que chacun doit prendre, pas la loi. Et on pourrait plutôt penser à une limite liée à la puberté et non à l'âge légal de la majorité (car ça n'a rien à voir avec des considérations médicales, cet âge là).
Sans parler des aspects proprement médicaux, il y a quand même la question de la gestion sociale de sa transition.
Dans mon cas, je suis contente d'avoir fait ma transition à 23 ans, car mes études étaient finies, le premier boulot trouvé, et mon indépendance était acquise. Peut-être qu'il est vrai que faire une transition plus tôt peut fermer des portes, rendre tout beaucoup plus compliqué. Mais tout dépend de la vie de chacun, de l'entourage de chacun, et ce n'est pas à la loi de le décider.
Le sujet du débat est intéressant (transitionner à quel âge) mais la loi clos le débat : ce n'est plus possible avant 18 ans, point ! C'est contre-productif pour la gestion de la dysphorie dans la population, c'est un retour en arrière.
Citation de DodoRéMi #505217_On ferait mieux d'interdire les opérations d'assignation sexuelles sur les mineur.e.s intersexué.e.s qui nont rien demandé / que d'interdire celles sur les mineur.e.s en souffrance durable liée à leur ressenti de genre et qui elleux en ont infiniment besoin dès lors qu'iels le demandent !!!
je suis tout à fait d’accord !!!
j’ai lu l’exposé de motif et j’ai vu ça:
Cette proposition de loi vise à temporiser l'initiation de parcours médicaux irréversibles, longs et difficiles pour les jeunes, souvent en souffrance, sans leur laisser le temps de mûrir une telle décision.
Qu'ils fassent une loi pour condamner les mutilations et les actes non consentis contre les inters et que l'on arrête de voter des lois liberticides.
Signé 😉
"Oh, my stars ! If it isn't Steven Universe ! We finally meet !"
Citation de The Blob #505321
Bonjour,
Le problème de la motivation des propositions/projets de lois, c’est qu’elle est toujours drapée de belles intentions. C’est le propre du politique : provoquer l’adhésion du plus grand nombre au texte à venir en créant le sentiment qu'il est urgent ou nécessaire. M’est d’avis que l’une des missions citoyennes est justement de ne jamais prendre pour argent comptant l’exposé des motifs, aussi séduisants soient-ils, mais de sonder les dérives, les carences et les détournements possibles de chaque loi.