Hyperphagie et relation amoureuse possible ?

Bonsoir a tous depuis que j'ai 11 ans je fais de lhyperphagie mais à l'époque je pensais simplement être "un peu trop gourmande" comparée aux autres .

En tant qu'hyperphage je me sens comme un ovni... Triste , désespérée face a mesprises de poids, pertes de poids et tous ces régimes ratés aux effets yoyo désastreux.

Toutes ces années de tristesses à se demander "pourquoi est ce que je ne peux pas me contrôler?" "C'est mon corps je ne comprends pas pourquoi je ne peux rien faire" "aujourd'hui c'est régime!" "bon, tant pis je m'en fiche je recommencerai demain" "... pourquoi j'ai fais ça je suis horrible, je suis dégueulasse, c'est pas normal de manger autant" "pourquoi les autres peuvent se contrôler mais pas moi?" "pourquoi suis-je comme ça" et j'en passe.

c'est un cycle infernal qu'on ne contrôle pas:

Je voulais comprendre si parmi vous qui ont cette problématique vous vous en êtes sortis et es ce que que relation amoureuse vous êtes épanouie sans jugement ?

.

Coucou,

Je suis aussi hyperphage boulimique.

Je comprends ce dont tu parles, et je suis de tout cœur avec toi 💖💖💖

Ces réflexions que tu te fais, ton sentiment d'impuissance, l'impression que tout le monde y arrive sauf toi, je les connais bien aussi.

Mon copain est au courant, et il ne m'a jamais jugé. Au contraire. Il est désolé pour moi, il est toujours prêt à m'écouter si j'ai besoin ou envie d'en parler, il essaie de me rassurer, de me soutenir, si j'en ai besoin.

Parce que c'est ça une relation épanouissante.

Si ton Autre ne t'offre pas le minimum de respect et de compassion dans votre relation, alors ce n'est pas une relation épanouissante, tout simplement.

Mais je t'assure qu'on peut être heureux en ménage en étant hyperphage boulimique 💖

Citation de Anonyme #461339

Je ne connaissais pas ce trouble. C'est un trouble alimentaire ou c'est maladif ? Quelle est la fréquence de l'ingurgitation des aliments ? La quantité est si importante que ça ?

Citation de Deeph #461366

Le terme trouble dans le domaine du médical est assez proche de maladie, c'est une altération du fonctionnement.

Personnellement cela me choque de voir quelqu'un demander les détails pratiques des symptômes des troubles psychiques de quelqu'un que tu connais pas. C'est quelque chose de personnel et dépendant de l'individu. Pour les informations complémentaires sur le sujet il y a internet.

Citation de Kadakuy #461377

Je pense qu elle demandait parce que le sujet lui était inconnu et qu'elle voulait mieux comprendre.

Libre à la personne de lui en parler si iel le désire

Citation de Kadakuy #461377

Mes interrogations n'ont pas pour but d'être intrusives mais de mieux comprendre l'auteure du sujet. Les informations sur internet sont factuelles. Je préfère aller à l'essentiel en m'adressant directement à la personne concernée. Et si cela est trop pénible d'en parler elle me le dira elle-même et je respecterai son choix. Il y a des gens qui ont l'outrage facile décidément.

Citation de Fierdre #461378

Tout simplement...

Merci pour la petite pique, c'est toujours agréable.

Citation de Kadakuy #461383

Tu ne t'es pas gêné non plus. À bon entendeur.

Elle a dit un truc un peu frontal.

Il a trouvé ça maladroit.

Ok. Ça arrive.

C'est pas si grave.

On peut peut-être se rappeler que le sujet c'est l'hyperphagie et le mal-être de la personne qui en parle?

Justement. Plutôt malvenu de me sermonner quand je tente naturellement de comprendre le problème de quelqu’un en lui demandant des "détails pratiques" sur sa souffrance. Non seulement ça sous-entend que mes intentions sont mauvaises (merci pour le jugement de valeur) mais qui plus est ça déforme la raison de mon intervention.

Je vais m'abstenir d'essayer de comprendre les autres à l'avenir. Ça évitera que quelqu’un me "rappelle à l'ordre". Sachant qu’elle a eu le choix et le courage d’exposer son mal être ici.

J'espère qu'elle pourra revenir en reparler...

Bien le bonjour !

L'Hyperphagie, je l'ai depuis l'âge de 8ans. On m'a affamé. J'ai donc sauté sur toutes la "bouffe" que je voyais à ma disposition et je me sens surhumaine lorsque je réussis à résister !

Autant je suis fière mais frustrée de devoir ressentir mes émotions à vif lorsque je ne craque pas pour "bouffer". Autant j'ai mal physiquement (douleurs au ventre) et suis anéantie mentalement en plus d'être soulagée d'avoir cédé à mes pulsions. C'est assez contradictoire. Un trouble 😅

Ce ne sont pas des aliments, ce sont des gestionnaires d'impulsivité émotionnelles.

Quand je consomme pendant mes crises d'hyperphagie, ça ne résulte pas de la faim, mais de la frustration.

"Que ton alimentation soit ta première médecine" disait Hippocrate.

On peut le comprendre comme médecine chimique pour les fonctionnements vitaux du corps. Mais également comme médecine pour l'esprit. Les deux vont de paires. "Un esprit sain dans un corps sain" comme l'a écrit Pierre de Coubertin.

Un morceau de chocolat ça fait toujours du bien au moral. (je mange la tablette ! Faut pas rêver !)

Mais pendant une crise c'est (depuis mon expérience) voir la quantité de nourriture, l'ingurgiter en un temps record et avoir mal au ventre qui me fait me stopper autrement je continuerai. La faim et la satiété n'ont aucune place dans le déroulement des choses.

Je n'en suis pas sortie et ne suis pas forcément retombée sur des relations saines. Certaines relations ont même aggravées mon trouble et déclenchées des crises à cause de leurs toxicités. Donc c'est toujours une dure besogne pour moi. Et bien souvent je craque encore. Je souhaite beaucoup de courage au personnes souffrant d'hyperphagie. Que vous luttiez ou cédiez, vous méritez de vivre épanouies

💪 Force et honneur à vous 💪

Citation de Deltalice #461389

Ho chouchou... Je comprends tellement 💖💖💖

Citation de Deltalice #461389

Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Du coup c'est psychologique et physique en même temps ? Ce n'est donc pas neurologique ou une sorte de dérèglement physio ?

Citation de Fierdre #461391

On fait ce qu'on peut avec notre Sims 👍😄

C'est super d'avoir ton exemple, ça motive 😘

Citation de Deeph #461393

De mon point de vue, il s'agit d'un trouble alimentaire. C'est donc psychologique. Mais n'étant pas pro, ni diplômée en médecine. Je ne fais part que de mon expérience 😄

Quand je fais une crise, je mange mes émotions.

Citation de Deltalice #461394

Ok je cerne un peu mieux je crois. Donc l'intensité des émotions devenant insupportable, ravaler ses émotions avec de la nourriture (en quantité) est un genre de "calmant" pour les faire taire et cela devient compulsif ? Un besoin de contrôle...?

Merci pour le partage ;)

Es ce que c'est comparable à une consommation excessive d'alcool dans le cheminement?

Manger pour oublier?

Citation de Deltalice #461394

je mange mes émotions

C'est ça, littéralement. Une émotion un peu forte et on mange pour se calmer.

On essaie de se remplir, pour combler un vide intérieur. Vide qui bien sûr ne vient pas de l'estomac...

Pour les concerné.e.s, je partage ce groupe de parole.

Je vous préviens, c'est très difficile d'entendre les témoignages des autres, justement parce qu'on SAIT ce qu'ils ressentent...

https://oainfos.org/

Ils font beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de réunions en ligne.

J'en sortais toujours lessivé et en larmes. Pourtant je partageais pas vraiment.

C'est dur...

Édit, oui c'est compulsif. On appelle parfois ça '' compulser '' justement

Édit, oui c'est compulsif. On appelle parfois ça '' compulser '' justement

Bonjour,

A la base, je crois que les gens qui n'ont jamais eu de compulsions (répétitives et systématiques) ont du mal à saisir ce que ça veut dire. Ils vous parlent d'efforts, de volonté... pffff. Si c'était si simple. De la volonté et des efforts, croyez-moi j'en ai à revendre, et ce n'est pas le problème.

Pour ma part, à certaines périodes de ma vie, j'ai eu des compulsions de rangement obsessif (ranger mon bureau = ranger ma vie), et des compulsions masturbatoires (me donner du "plaisir", très relatif, pour oublier que je suis une fille). quand ça vous prend, c'est juste impossible de résister, ou alors vous êtes plongé dans une profonde détresse. C'est très éprouvant et culpabilisant, à la longue.

Mes compulsions de rangement se sont dissipées à l'âge adulte (disons que je supporte une dose normal de bordel sans criser, mais je n'aime pas ça) . Les compulsions masturbatoires ont fluctué au cours du temps, pour atteindre un point culminant et invalidant juste avant ma transition (crise de dysphorie paroxystique), et se dissiper totalement lors de ma transition (logique, vu la cause).

Force et courage à vous pour dominer votre hyperphagie. De ce que je comprends c'est ultra difficile. Ne pas désespérer.

Citation de Occamjj'ai eu des compulsions de rangement obsessif (ranger mon bureau = ranger ma vie)

Comme je comprends... j'en suis encore l'esclave à l'heure actuelle.

Ce topic m'a piquée parce que ce besoin de "ravaler" je l'ai connu avec des objets matériels. Je me suis mise en danger plus d'une fois et ça m'a plongée dans des états de trances terrifiantes.

Les compulsions vous collent à la peau.

Je ne suis pas à l'abri de recommencer. Mais je gère pour le moment. En fait ça donne juste envie de chialer.

Citation de Deeph #461405

Courage à toi ❤️

Merci beaucoup pour votre soutien et toutes vos réponses ! Je me sens si mal avec le temps mon cas s'empire et j'arrive pas à me sortir de cette boucle infernal. Les gens sont méchants et fermer aux différences jusqu'à prèsent j'ai jamais trouvé une âme qui m'accepterais.