L'homosexualité expliquée scientifiquement

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Ancien membre
21/05/2017 à 22:16


https://www.youtube.com/watch?v=Ad5Lxf_kKRU Depuis quelques jours il y a cette vidéo qui tourne sur le net. Ma première impression a été de la trouver vraiment bien, et je le pense toujours. Mais c'est la premiere fois que j'entends cette explication à l'homosexualité, et elle me laisse un peu perplexe. Je ne sais pas si il faut s'en réjouir, ou non. Pas que je pense que l'homosexualité soit contre-nature ou je ne sais quoi, mais je ne me suis jamais attendu à ce genre d'explication et j'en suis assez déroutée. Ca me semble d'un côté très positif - il y a une explication scientifique, physique, même "chimique", de quoi fermer le clapet à bon nombre de personnes - mais d'un autre je ne sais pas, l'explication en elle-même, me donne l'impression que ca pourrait mener à d'autres manières de nous dénigrer. Genre " anomalie génétique ". Donc, j'aimerai savoir ce que vous, vous en pensez ? Je précise que j'ai pas du tout vérifier la véracité de ces propos, la source du gars peut tout à fait être de la merde.
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Ancien membre
21/05/2017 à 23:30

Minrine tu es trop pessimiste! Figure toi que j'ai lu des commentaires de la vidéo et il y a un mec qui le remercie de l'avoir faite car justement il explique que ça lui ouvert les yeux. Et qu'ils ne considérait plus l'homosexualité comme mauvaise. Cette vidéo est sympathique. Mais il présente l'homosexualité comme quelque chose d'immuable alors qu'on sait bien que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Puis comme tu l'as dit il y a cette notion de spectre avec toutes les nuances que ça inclu. Mais bon. C'est déjà bien qu'il ait fait cette vidéo. Perso, mon frère suit sa chaîne, moi je ne connaissais pas du tout. Il était tout fier de m'envoyer le lien pour que je la regarde. Comme quoi certains hétéros peuvent être plus enthousiastes que des homos même quand ça nous concerne directement.
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Ancien membre
21/05/2017 à 23:57

Yggdrasil : tu te poses les bonnes questions... Comme dit Ovniscient, l'important c'est que cette vidéo ait fait son impression positive. On passera sur les nombreux sophismes et contre-vérités (propos de Balthazar mal rapportés, généralisations abusives, arguments d'autorité, etc.)...Je n'en dis pas plus, mdr. L'important, c'est de se dire que, anomalie ou pas, l'homosexualité est une variation normale de la sexualité humaine et qu'elle a un sens personnel, spirituel et social. Les avantages évolutifs sont encore étudiés par les scientifiques, mais plusieurs pistes se dégagent déjà (liens sociaux par homo-érotisme, hypothèse d'affiliation, régulations diverses, etc.). En outre, l'homosexualité est en réalité multifactorielle (inné & acquis) et sur ce point, à la décharge de Max Bird, Balthazar est ambigüe. [url]] [url]]
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Ancien membre
22/05/2017 à 01:14

Sur un plan purement sexuel je pense qu'on ne peut pas contredire ça si des études sérieuses ont pu prouver cette immuabilité de l'attirance, mais ce qui me dérange c'est que les effets du vécu, du social et du psychologique ne semblent pas être pris en compte dans une relation d'amour, de sentiments qui peuvent naître à mon sens indépendamment de l'attirance sexuelle (par rapport à nos attentes, le hasard des rencontres etc.) Pour le côté positif, ça peut faire réfléchir plein de monde qui a besoin d'explications scientifiques (c'est un peu dommage mais c'est comme ça), après sur le plan négatif ça gomme la notion de sentiments et d'amour dans l'homosexualité j'ai l'impression, comme si on était réduit à nos pulsions hormonales à vie, réduisant une personne à un comportement purement animal, non ? Il y a sûrement plein d'autres "raisons" non explicables physiologiquement qui poussent à se tourner vers une personne du même sexe, du moins je l'espère car je trouve cette explication un peu réductrice pour les LGBT...Et comme une magie un peu cassée de vouloir expliquer ce qui ne l'est pas forcément...
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Ancien membre
22/05/2017 à 01:44

@Nevermind, c'est clairement ultra simplifié, même si (jusqu'à preuve du contraire) je n'ai pas connaissance de scientifiques remettant radicalement en cause ces travaux qui sont une pierre à l'édifice. J'ai déjà eu l'occasion de discuter de ce sujet maintes fois sur d'autres topics. A mon avis, l'approche "barycentrique" de l'homosexualité est la plus probable : répartition pondérée des facteurs d'influence innés et acquis (génétique, biologique, épigénétique, structure de la personnalité et interprétation individuelle, relations aux parents, à la famille étendue, aux amis, à la société). Certains homos étant davantage marqués par l'influence biologique, d'autres par l'influence du schéma familial dans les premières années, etc. mais chaque facteur pouvant avoir été présent dans la genèse de l'homosexualité, dans une proportion ou une autre. Idem pour l'hétérosexualité, la bisexualité, etc.
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Ancien membre
22/05/2017 à 02:12

Oui on est d'accord, c'est ultra simplifié et je trouve que ça peut être dangereux, ça peut donner une image simpliste et irréaliste du parcours ressentis de certains LGBT. C'est aussi selon moi entrer en quelque sorte dans le jeu de l'homophobie que d'essayer à tout prix de trouver des arguments scientifiques à l'homosexualité, je trouve cette idée assez glauque en fait. On a une fâcheuse tendance à vouloir expliquer scientifiquement tout le temps tout et n'importe quoi dans notre société, mais attention à l'éthique aussi....
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Ancien membre
22/05/2017 à 02:40

@Nevermind : oui, on veut tout expliquer et ce faisant on tombe dans la dualité et la hiérarchisation des vécus, mais cette façon de penser peut avoir aussi son utilité. Surtout pour des jeunes ou des personnes qui ont besoin d'être rassurées dans leur normalité. On a d'ailleurs tous cette part en nous qui veut être rassurée, surtout si on est aux prises avec un conflit intérieur. Donc, sur le plan scientifique l'essentiel est : anomalie, déviance ou pas, l'homosexualité est une variation normale de la sexualité humaine, qui a un sens pour chacun d'entre nous et pour la société elle-même. Ne serait-ce que de pousser tous les hommes à réfléchir sur leur équilibre masculin/féminin intérieur pour en faire des individus plus complets et plus sages, capables de prendre des décisions mieux équilibrées pour la survie de notre espèce. Vu à quel point la virilité conquérante, qui pille les ressources naturelles sans se soucier de préserver les générations futures, nous amène au bord de la catastrophe, il est urgent de changer l'homme lui-même. Les homos peuvent contribuer à ce changement d'état d'esprit, de paradigme qui permettra de sauver l'espèce...s'il n'est pas trop tard.
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Ancien membre
22/05/2017 à 02:46

On est des super-héros en fait, je le savais :) Nan plus sérieusement cette conclusion me va bien, ça peut avoir une utilité si cela tombe entre de bonnes mains !
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Ancien membre
22/05/2017 à 07:28

Merci d'avoir partagé cette vidéo, je l'ai trouvé très instructive. Contrairement à certains, je trouve ça très bien, de donner une explication scientifique. Certaines personnes sont persuadé que nous avons choisi d'être homo et n'arrivent pas à comprendre que ce n'est pas le cas, je pense qu'en visionnant cette vidéo, ils pourraient changer leur façon de penser et accepter notre différence.
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Ancien membre
22/05/2017 à 20:04

Wahouh, merci pour toutes vos reponses. C'est super intéressant de lire tous vos ressentis bien différents ! Je pense qu'effectivement, comme plusieurs personnes l'ont dit, il y a ce cotés simplifié un peu gênant. Apres si ca peut aider certains a être plus ouverts, c'est que du bénef. Mais comme dit, surement que cet arguments sera detourné par quelques irréductibles.. Mais beaucoup de positif dans l'ensemble, c'est pas mal !
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Ancien membre
22/05/2017 à 21:30

"L'explication en elle-même, me donne l'impression que ca pourrait mener à d'autres manières de nous dénigrer. Genre " anomalie génétique "." Le visionnage de cette vidéo ne m'a pas fait penser à cela. Au départ, j'ai trouvé intéressant que soit exposé une explication biochimique de l'homosexualité (comme on peut le faire avec l'origine des sentiments amoureux, des attirances, etc.). Je n'ai pas peur que cela incite des gens à penser que nous sommes une anomalie, au contraire. Ce qui me fait peur, mais peut-être que cela n'arrivera pas, c'est que certains gouvernements se basent sur cette explication scientifique pour contrôler la sexualité des générations futures (dans un sens comme dans l'autre). J'imagine assez facilement des sociétés conservatrices où on donnerait une dose d'hormone au moment précis du développement embryonnaire de manière à ce que tous les enfants d'une génération soient hétérosexuels. A l'inverse, j'imagine tout aussi aisément une société occidentale qui fasse ce genre de manipulations de manière à contrôler son évolution démographique (un peu plus d'homosexuels de temps en temps, pour ne pas croître trop vite, et hop). C'est assez extrême, certes, mais c'est quelque chose qui ne me semble pas impossible. Si j'ai pu y penser. D'autres, peut-être avec davantage de pouvoirs et de responsabilités, pourraient aussi y penser.
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Ancien membre
22/05/2017 à 21:40

Imsocoollike tu n'est pas le seul à avoir imaginé ce scenario, je l'ai vu a plusieurs reprises dans les commentaires FB. Et également, ca me semble tout à fait envisageable..
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Ancien membre
22/05/2017 à 21:43

Ça coûterait beaucoup d’argent, parce qu’il faudrait détecter précisément la fenêtre temporelle de l’état embryonnaire des garçons pour toutes les femmes enceintes du pays en question. Il faut rappeler aussi qu’un excès de testostérone est impliqué dans les cas d’autisme et même dans le fait d’être gaucher. Sans compter les conséquences qu’on ne voit pas forcément au premier abord. Il faudrait vraiment être précis, avec la bonne dose de testostérone au bon moment. Ce qui est loin d'être gagné. Reste que tout est possible, bien sûr, suivant le degré de folie des dirigeants. L’Eugénisme est dans l’imaginaire idéal des régimes fascistes.
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Ancien membre
31/05/2017 à 22:06

Je reviens sur ce sujet car Max Bird à posté une nouvelle vidéo en complément, qui peut-être peut vous intéresser !
https://www.youtube.com/watch?v=nWxhqsa_aL0
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Anamorphose
31/05/2017 à 22:28

Une remarque : quid de la bisexualité ? Lui-même l'admet, on n'a pas de données. Et puis on peut également parler des pansexuels et des asexuels. Autrement, ces deux vidéos sont vraiment intéressantes effectivement '-'
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Ancien membre
01/06/2017 à 00:27

Perso, la première fois que je l'ai vue, je me suis arrêté à 1'05 à "faisons les pédés". Il s'était grillé direct pour moi. Là, j'ai fait un effort. ^^ Jusqu'à 4:30 c'est plutôt pas mal sur la déconstruction des stéréotypes les plus fréquents par l'utilisation de données historiques et statistiques. Je trouve le premier hic sur la psychanalyse. Les concepts freudiens sont à manipuler avec prudence et la psychanalyse est un cadre, point. C'est surtout rejeter le seul cadre d'explication auquel il fait référence (car il y en a d'autres) qui fait intervenir l'influence environnementale. Or pour moi, l'environnement joue nécessairement un rôle qui ne retire rien au fait que "ce n'est pas un choix" (dans la plupart des cas) que "c'est naturel" et "pas contagieux". Je me réfère à l'épigénétique qui a besoin de l'environnement pour fonctionner dans, par exemple, la transmission de caractères acquis tels que le stress chez la souris, de la mère à l'enfant. N'y a-t-il pas des mâles qui ne connaissent pas le pic de testostérone et qui sont hétéro ? A voir avec les liens pour la transposition des résultats des souris aux humains (qui n'est jamais garantie sauf à faire les tests en réel sur l'Homme). + Quid des cas limites ? Comment sont décrits les bisexuels, pansexuels etc. dans ce modèle réductionniste purement hormonal ? Dans la deuxième vidéo, je trouve certaines explications dangereuses. Si un homme a été dans le déni d'une prétendue homosexualité (mesurée donc par l'absence du pic de testostérone dans la zone du cerveau concernée) toute sa vie, il est impossible de ne pas dire de lui qu'il était hétérosexuel. Les causes sont souvent multifactorielles et les comportements ne sont pas que des comportements. Ils peuvent être aussi l'expression d'une limitation des modèles réductionnistes.
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Ancien membre
01/06/2017 à 01:26

Comme bon nombre d'entre nous j'ai vu cette vidéo qui me semble porter une vulgarisation tout à fait intéressante d'une théorie. Si elle a permis à certaines personnes de se sentir mieux, de moins culpabiliser alors c'est tant mieux. Toutefois il faut quand même poser une limite. 1) Il ne s'agit que d'une théorie et non d'une loi. C'est à dire qu'il ne s'agit pas nécessaire de la vérité, ou qu'il ne s'agit pas nécessaire de la SEULE explication. D'ailleurs sur ce point là, Jacques Balthazar le concède lui même, il est confronté à des limites de procédure : ce ne sont que des corrélations avec une certaine marge d'interprétation. Je trouve que dans les deux vidéos de Max Bird, cette nuance n'est pas assez mise en avant et c'est dommage. On peut très bien faire de la vulgarisation tout en allument le panneau "Attention lacunes, c'est pas non plus sûr sûr". Sur les animaux notamment je trouve qu'il fait un gros raccourci en supposant des orientations homosexuelles généralisées à toutes les espèces. Or Jacques Balthazar ne parle à aucun moment d'orientation homosexuelle généralisée tout simplement parce qu'on a pas fait des études sur tous les animaux ET il parle bien de comportements homosexuels généralisés. On attend donc maintenant avec impatience que les travaux de ces études compilées soient discutées par la communauté scientifique. Des biais, des contradictions ou des sur-interprétations peuvent très bien être soulevés par ses pairs. Dans tous les cas cette étude et cette vulgarisation constituent une contribution à l'expansion des connaissances humaines et à la déconstruction des préjugés. Pour ceux qui voudraient aller plus loin en écoutant Jacques Balthazar en discussion avec un autre biologiste, voici le lien d'une vidéo d'une demie heure d'Universcience. C'est un peu plus pointu mais ça reste compréhensible (je ne suis pas biologiste et pourtant j'ai assez bien compris) et plus nuancé. [url]]
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Ancien membre
01/06/2017 à 07:45

@Gaeyeregard > Trompé de lien? Car cela renvoie sur ce topic.
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Ancien membre
01/06/2017 à 09:27

Même si je trouve qu'opposer des arguments rationnels à l'homophobie ou le racisme qui s'appuient sur l'ignorance est indispensable, j'ai quand même un peu de mal avec ce traitement des fondements de l'homosexualité, qui revient sur le devant de la scène à date régulière, souvent d'ailleurs par des hétérosexuels en mal d'explications. D'une manière générale quand vous êtes homosexuel vous créez un certain trouble dans la société a commencer dans votre famille ou la tentation d'en revenir aux origines pour expliquer votre homosexualité est forte. A date régulière je m'entends devoir parler de mon enfance et des conditions de mon existence à cette époque alors que le sujet de départ est mon homosexualité, dans le but de répondre à la curiosité de personnes qui ont besoin de ces réponses pour rendre cette homosexualité logique et supportable. A l'échelle de la société dans son ensemble, il ne devrait pas être nécessaire de prouver que l'homosexualité est déterminée à la naissance pour de se faire accepter et tolérer. Ras-le-bol des justifications.
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Ancien membre
01/06/2017 à 09:44

@Benzo je te trouve un peu injuste sur le fait que la tolérance serait indépendante de l'explication scientifique. Socialement ce qui est flou amène le conflit. Si l'être humain sait clairement les choses, il est déjà beaucoup moins dans le conflit. Et c'est ça le problème avec l'homophobie contrairement à d'autres formes de phobies, c'est que les homophobes ne comprennent pas l'origine de l'homosexualité, alors que sur d'autres phobies c'est plus simple d'expliquer car elles sont mieux définies: - Le racisme: les gènes - La xénophobie: la nationalité - Le sexisme: le sexe, a fortiori les chromosomes - L'anti-cléricalisme: les religions et plus exactement les livres sacrés - Sidaphobie: peur du virus VIH et des sidaïques contaminés - Pédophobie: l'âge de la personne avec une frontière déterminée par le phobique, ...
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Ancien membre
01/06/2017 à 11:44

Citation de Toul50
@Benzo je te trouve un peu injuste sur le fait que la tolérance serait indépendante de l explication scientifique. Socialement ce qui est flou amène le conflit. Si l être humain sait clairement les choses, il est déjà beaucoup moins dans le conflit. Et c est ça le problème avec l homophobie contrairement à d autres formes de phobies, c est que les homophobes ne comprennent pas l origine de l homosexualité, alors que sur d autres phobies c est plus simple d expliquer car elles sont mieux définies: - Le racisme: les gènes - La xénophobie: la nationalité - Le sexisme: le sexe, a fortiori les chromosomes - L anti-cléricalisme: les religions et plus exactement les livres sacrés - Sidaphobie: peur du virus VIH et des sidaïques contaminés - Pédophobie: l âge de la personne avec une frontière déterminée par le phobique, ...
Pas sûr. Les homophobes continueront à l'être même s'ils savent que l'homosexualité n'est pas un choix ou qu'il y a une origine biologique (ce qui est contestable à ce stade et l'affirmer au risque de l'infirmer à la faveur d'une autre étude dans 5 ans ne sert pas ce propos). Le fait que l'on sache qu'il peut y avoir une plus grande distance génétique entre un Blanc pris au hasard et un autre Blanc plutôt qu'entre un Blanc et un asiatique/Noir/arabe/etc., a détruit l'idée de race biologique et n'empêche en rien le racisme de prospérer. C'est l'éducation au sens large, la culture, l'entraide, les valeurs de fraternité, la discussion entre groupes sociaux et l'état de droit qui nous sauvera. Démystifier par la science est important, mais c'est loin d'être le seul angle nécessaire. S'il suffisait de mettre une équation devant les yeux des gens pour régler leur problème d'intolérance, le racisme serait éradiqué depuis 30 ans. Il existe d'autres forces à l'oeuvre. De mon point de vue, dans une société pacifiée on n'a pas besoin de motif scientifique pour accepter les moeurs et comportements d'autrui. Si autrui m'accorde ma liberté, je la lui accorde. Un principe de réciprocité devrait suffire. C'est une réponse sociale. Le recours aux modèles scientifiques a quelque chose de déshumanisant que je n'apprécie pas. La description mécaniste, la nécessité encore et toujours de justifier l'impensable, fût-ce scientifiquement, me dégoûte. Ça a quelque chose de malsain, car on se laisse croire que c'est le passage nécessaire pour se faire accepter, je ne le crois pas. La science peut avoir un rôle social positif mais il faut la laisser à une place qui n'empiète pas sur les singularités de chaque existence. Je trouve qu'il est important de se définir comme on l'entend sans avoir à recourir au réductionnisme scientifique pour fustiger les comportements / sociétés homophobes. Je n'ai pas besoin d'un "dépistage" de mon homosexualité pour pouvoir me revendiquer comme tel et être accepté. C'est le sens de la lutte sociale qui pour moi a plus de sens que ce discours scientiste en cravatte verte qui d'ailleurs nous traite de pédé à la première minute... bref.
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Ancien membre
01/06/2017 à 12:17

Citation de Toul50
@Gaeyeregard > Trompé de lien? Car cela renvoie sur ce topic.
Ah oui en effet il y a eu un bug avec le lien, j'ai modifié et ça marche maintenant, je le remets ici aussi aussi. [url]]
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Ancien membre
01/06/2017 à 12:34

Le recours aux modèles scientifiques a quelque chose de déshumanisant que je n'apprécie pas. La description mécaniste, la nécessité encore et toujours de justifier l'impensable, fût-ce scientifiquement, me dégoûte. Ça a quelque chose de malsain, car on se laisse croire que c'est la passage nécessaire pour se faire accepter, je ne le crois pas. La science peut avoir un rôle social positif mais il faut la laisser à une place qui n'empiète pas sur les singularités de chaque existence. Je trouve qu'il est important de se définir comme on l'entend sans avoir à recourir au réductionnisme scientifique pour fustiger les comportements / sociétés homophobes. Je n'ai pas besoin d'un "dépistage" de mon homosexualité pour pouvoir me revendiquer comme tel et être accepté. C'est le sens de la lutte sociale qui pour moi a plus de sens que ce discours scientiste en cravate verte qui d'ailleurs nous traite de pédé à la première minute... bref.
Oui je crois que c'est une réaction assez courante et même assez peu défendue. D'ailleurs dans la vidéo que j'ai posté, les deux scientifiques soulignent très nettement que la biologie n'a pas vocation à régler des problèmes moraux (Attention ce qu'ils entendent par là ce n'est pas que l'homosexualité est une tare morale mais bien qu'il existe socialement un débat sur la moralité de l'homosexualité). En tant que scientifique ils ne font qu'essayer de répondre à des interrogations de notre espèce avec une démarche scientifique. Sans tomber dans le positivisme, les arguments d'ordre scientifiques ont un véritable impact dans le débat, dans la mesure où on assume toujours la limite et la critique de ses sources/résultats. On ne va pas arrêter de faire de la science parce qu'il y a un risque de récupération politique ou d'eugénisme... Quand à l'interrogation abordée à la fin de ma vidéo sur la morale "Les scientifiques ne devraient-ils pas se poser des questions sur les questions qu'ils se posent ?", je trouve l'ouverture passionnante mais j'ai quand même envie de répondre qu'en ce qui concerne l'homosexualité : Qui ne se l'est jamais posée ? [@]Au lieu de publier deux réponses, il faut éditer la première ;)[/@]
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Ancien membre
01/06/2017 à 13:33

Benzo et Gaeyeregard ont bien pointé les limites du « tout biologique » pour la détermination de l’orientation sexuelle, telle que Max l’a présentée. De même que l’aspect réductionniste de l’approche scientifique, qui conserve tout de même un intérêt dans le débat. Je vais poursuivre tout de même un peu sur le débat scientifique et sans être exhaustif, je me contenterai de faire deux citations : Balthazar, interviewé dans un article que j’ai cité plus haut, disait :
En résumé, il me paraît difficile de nier qu’il existe une incidence hormonale, mais elle ne suffit pas à expliquer l’orientation sexuelle. C’est habituel. Dans toute étude liant le biologique au comportemental, on observe une variance importante, montrant que le facteur étudié n’est pas seul en cause. Il contribue seulement à expliquer une partie du phénomène. C’est une notion difficile à faire passer auprès d’un large public, qui préfère que ce soit blanc ou noir. De fait, aucune maladie chez l’homme n’inverse totalement l’orientation sexuelle. [note : pour ce dernier point, il parlait d'une maladie des surrénales]»
Quant à Max Bird, il dit à 3mn05 de sa seconde vidéo :
Il y a plein plein de facteur qui […] influent sur le comportement sexuel, mais des facteurs qui influent sur l’orientation sexuelle après la naissance, a priori, il y en a pas beaucoup.
Tout est dans le « a priori », en fait, il n’en sait rien…Il a raison de distinguer sexualité et orientation sexuelle, mais il ne sait pas à quel moment l’orientation sexuelle est définitivement fixée. De son côté, Balthazar écarte un peu vite, dans l’interview écrite, l’explication psychanalytique et il est assez ambigu globalement sur l’influence environnementale, mais il reste plus nuancé que Max. Je pense personnellement que l’orientation sexuelle est pré-programmée au niveau biologique (pic hormonal) voire génétique, mais qu’elle peut encore être cristallisée dans un sens ou dans un autre dans la petite enfance, puis confirmée, renforcée ou bien encore modifiée à l’adolescence. Plus la personne est jeune et plus son orientation sexuelle est malléable, avec une variance sur le type de personnalité de l’individu (structure psychique plus ou moins perméable à l’environnement, interprétation des comportements parentaux). En d’autres termes, le pic hormonal peut très bien pré-programmer un individu à l’hétérosexualité, avec plus ou moins de poids/probabilité selon le pic, mais des facteurs environnementaux, tels que le rapport au schéma familial dès la petite enfance, ou des rencontres dans l’enfance ou l’adolescence, peuvent cristalliser la dominance d’une autre orientation sexuelle. Bien sûr, le mot « hétérosexuel » peut être ici remplacé par « homosexuel », « bisexuel » et ses nuances Kinseyennes, etc. Le poids de l’influence biologique peut varier d’une personne à l’autre, de même que le poids des autres facteurs environnementaux. On ne peut pas savoir à l’avance si une zone pré-optique développée (« un gros noyau ») va entraîner une hétérosexualité. Statistiquement oui, mais pas forcément. Inversement, une zone pré-optique sous-développée (« un petit noyau ») n’entraînera pas forcément une homosexualité, même si statistiquement elle sera probablement prédominante. Les hommes ne sont pas des souris de laboratoire. Ils sont « légèrement » plus complexes ;) Comme le suggère une précédente intervenante, l’orientation amoureuse, dont les ressorts complexes plongent surtout dans l’enfance et l’adolescence, n’est pas forcément corrélée à l’orientation sexuelle, mais elle influe grandement sur cette dernière. Ainsi, on peut être programmé biologiquement pour être un homme à dominante hétéro (pic hormonal suffisant), mais affectivement, on peut avoir développé une attirance pour le masculin et les hommes, en raison de l’environnement relationnel et devenir homosexuel ou bisexuel. On ne peut pas connaître scientifiquement à l’avance l’orientation sexuelle, il y a trop de facteurs à prendre en compte, dont le poids d’influence varie d’une personne à l’autre, selon sa biologie embryonnaire, sa structure psychique et son histoire personnelle. Donc, à mon avis, toute tentative de contrôle du phénomène est vouée à l’échec. La réalité est toujours plus subtile que nos tentatives pour la décrire. PS : parenthèse affective...je trouve Max Bird très attachant, il a un grand cœur, il est très positif et sa bonne humeur est communicative 😘
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Ancien membre
01/06/2017 à 14:22

Nous surfons ensembles sur un terrain très glissant avec ce topic 🏄 Ce genre de question nous nous la somme tous posé, moi j'ai arreté. Comme le dit Ana, et toutes les autres sexualités, les autres attirances, on va tout décripter dans notre cerveau ? Moi personnellement je sais que je suis homo depuis mes trois quatre ans, entre les pissotières et deviner ce qu'il y avait sous les jupes des filles j'ai toujours opté pour les premières ! De parents agriculteurs éleveur de moutons allant à la messe tous les dimanches (mes parents pas les moutons) je n'ai pas grandi dans un environnement qui aurait pu influencer ma sexualité. Par contre, j'en ai passé des heures à regarder les agneaux males dans la bergerie faire des choses ensembles, un mouton c'est vraiment très gay... Maintenant je pense que la vie est si courte, il est parfois bénéfique d'accepter les choses à défaud de les comprendre ou essayer des les expliquer. Moi je suis gay à cause des moutons des mes parents un point c'est tout 🐑 🐏
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Ancien membre
01/06/2017 à 14:43

Ainsi, on peut être programmé biologiquement pour être un homme à dominante hétéro (pic hormonal suffisant), mais affectivement, on peut avoir développé une attirance pour le masculin et les hommes, en raison de l’environnement relationnel et devenir homosexuel ou bisexuel.
Un point intéressant! Il existe donc des mâles dominants hétéronormés avec une affection homosexuelle. Je peux vous dire que ce type est mal accepté dans le milieu gay sauf pour ses aspects physiques.
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Ancien membre
01/06/2017 à 15:28

Maintenant je pense que la vie est si courte, il est parfois bénéfique d'accepter les choses à défaud de les comprendre ou essayer des les expliquer.
Complètement d’accord : accepter les choses telles qu’elles sont. Quant à cette part en nous qui veut être normale, nous pouvons lui dire à juste titre que l’homosexualité est une variation normale de la sexualité humaine, quelle qu’en soit la genèse personnalisée. Ce constat peut être profondément curatif pour l’estime de soi, chez certains d’entre nous. De façon analogue, les gauchers (et les ambidextres) sont une variation normale de la latéralité humaine. Certaines études estiment qu’elle est liée à un décalage hormonal (testostérone) durant la phase embryonnaire, ce qui nous rappellera sûrement une autre étude…Mais peu importe l’origine de la gaucherie, personne ne la considère plus comme anormale, contrairement à autrefois. La normalité est une notion bien relative, d’autant qu’il est bien prétentieux de croire que nous savons mieux que la nature à quoi sert une variation biologique. @Toul50 : je voulais surtout dire que la programmation biologique de l’orientation sexuelle est à nuancer avec l’orientation amoureuse, qui ne lui est pas toujours corrélée. C'est ce qui fait la complexité proprement humaine du sujet.
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Ancien membre
02/06/2017 à 21:12

Maintenant je pense que la vie est si courte, il est parfois bénéfique d'accepter les choses à défaud de les comprendre ou essayer des les expliquer. Moi je suis gay à cause des moutons des mes parents un point c'est tout ???? ????
Sauf qu'aujourd'hui on a besoin de donner aux gens des raisons d'être tolérant, et ces raisons ne se créerons que part l'analyse puis l'explication scientifique. Et puis, au délà de ça, c'est toujours intéressant de savoir ce qui influence la préférence sentimentale et sexuelle, ça permettra peut-être à certain de mieux s'accepter. Le principal reproche que je ferrai à la vidéo de Max Bird, c'est qu'il se concentre uniquement sur l'aspect biologique, en mettant de côté les facteurs environnementaux qui sont à mon sens tout aussi importants. Là il sous-entend clairement que tout est joué dès la naissance, alors qu'il y un bon paquets de raisons de se dire qu'au final, on ne naît pas homosexuel, mais on le devient, à travers la construction de sa propre identité, elle-même influencé par différents stimulis sociaux. Ou alors on peut poser comme hypothèse le fait qu'il y ait des prédispositions génétiques/biologiques, qui vont être déclenchées par le contexte environnemental dans lequel l'individu va évoluer tout au long de sa vie. Mais bon, de ce que j'en sais, la recherche à ce niveau n'en est qu'à ces débuts, donc on en saura certainement plus dans les années à venir. Mais je ne pense pas que ces recherches soit vaines, au contraire elles ne peuvent être que bénéfique. Le seul risque de telles découvertes serait la mise en place d'une forme d'eugénisme, mais j'ose espérer que l'humanité n'est pas si stupide pour en arriver à de telles extrémités.. (quoique)
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