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@Benzo je te trouve un peu injuste sur le fait que la tolérance serait indépendante de l explication scientifique. Socialement ce qui est flou amène le conflit. Si l être humain sait clairement les choses, il est déjà beaucoup moins dans le conflit. Et c est ça le problème avec l homophobie contrairement à d autres formes de phobies, c est que les homophobes ne comprennent pas l origine de l homosexualité, alors que sur d autres phobies c est plus simple d expliquer car elles sont mieux définies: - Le racisme: les gènes - La xénophobie: la nationalité - Le sexisme: le sexe, a fortiori les chromosomes - L anti-cléricalisme: les religions et plus exactement les livres sacrés - Sidaphobie: peur du virus VIH et des sidaïques contaminés - Pédophobie: l âge de la personne avec une frontière déterminée par le phobique, ...Pas sûr. Les homophobes continueront à l'être même s'ils savent que l'homosexualité n'est pas un choix ou qu'il y a une origine biologique (ce qui est contestable à ce stade et l'affirmer au risque de l'infirmer à la faveur d'une autre étude dans 5 ans ne sert pas ce propos). Le fait que l'on sache qu'il peut y avoir une plus grande distance génétique entre un Blanc pris au hasard et un autre Blanc plutôt qu'entre un Blanc et un asiatique/Noir/arabe/etc., a détruit l'idée de race biologique et n'empêche en rien le racisme de prospérer. C'est l'éducation au sens large, la culture, l'entraide, les valeurs de fraternité, la discussion entre groupes sociaux et l'état de droit qui nous sauvera. Démystifier par la science est important, mais c'est loin d'être le seul angle nécessaire. S'il suffisait de mettre une équation devant les yeux des gens pour régler leur problème d'intolérance, le racisme serait éradiqué depuis 30 ans. Il existe d'autres forces à l'oeuvre. De mon point de vue, dans une société pacifiée on n'a pas besoin de motif scientifique pour accepter les moeurs et comportements d'autrui. Si autrui m'accorde ma liberté, je la lui accorde. Un principe de réciprocité devrait suffire. C'est une réponse sociale. Le recours aux modèles scientifiques a quelque chose de déshumanisant que je n'apprécie pas. La description mécaniste, la nécessité encore et toujours de justifier l'impensable, fût-ce scientifiquement, me dégoûte. Ça a quelque chose de malsain, car on se laisse croire que c'est le passage nécessaire pour se faire accepter, je ne le crois pas. La science peut avoir un rôle social positif mais il faut la laisser à une place qui n'empiète pas sur les singularités de chaque existence. Je trouve qu'il est important de se définir comme on l'entend sans avoir à recourir au réductionnisme scientifique pour fustiger les comportements / sociétés homophobes. Je n'ai pas besoin d'un "dépistage" de mon homosexualité pour pouvoir me revendiquer comme tel et être accepté. C'est le sens de la lutte sociale qui pour moi a plus de sens que ce discours scientiste en cravatte verte qui d'ailleurs nous traite de pédé à la première minute... bref.
@Gaeyeregard > Trompé de lien? Car cela renvoie sur ce topic.Ah oui en effet il y a eu un bug avec le lien, j'ai modifié et ça marche maintenant, je le remets ici aussi aussi. [url]]
Le recours aux modèles scientifiques a quelque chose de déshumanisant que je n'apprécie pas. La description mécaniste, la nécessité encore et toujours de justifier l'impensable, fût-ce scientifiquement, me dégoûte. Ça a quelque chose de malsain, car on se laisse croire que c'est la passage nécessaire pour se faire accepter, je ne le crois pas. La science peut avoir un rôle social positif mais il faut la laisser à une place qui n'empiète pas sur les singularités de chaque existence. Je trouve qu'il est important de se définir comme on l'entend sans avoir à recourir au réductionnisme scientifique pour fustiger les comportements / sociétés homophobes. Je n'ai pas besoin d'un "dépistage" de mon homosexualité pour pouvoir me revendiquer comme tel et être accepté. C'est le sens de la lutte sociale qui pour moi a plus de sens que ce discours scientiste en cravate verte qui d'ailleurs nous traite de pédé à la première minute... bref.Oui je crois que c'est une réaction assez courante et même assez peu défendue. D'ailleurs dans la vidéo que j'ai posté, les deux scientifiques soulignent très nettement que la biologie n'a pas vocation à régler des problèmes moraux (Attention ce qu'ils entendent par là ce n'est pas que l'homosexualité est une tare morale mais bien qu'il existe socialement un débat sur la moralité de l'homosexualité). En tant que scientifique ils ne font qu'essayer de répondre à des interrogations de notre espèce avec une démarche scientifique. Sans tomber dans le positivisme, les arguments d'ordre scientifiques ont un véritable impact dans le débat, dans la mesure où on assume toujours la limite et la critique de ses sources/résultats. On ne va pas arrêter de faire de la science parce qu'il y a un risque de récupération politique ou d'eugénisme... Quand à l'interrogation abordée à la fin de ma vidéo sur la morale "Les scientifiques ne devraient-ils pas se poser des questions sur les questions qu'ils se posent ?", je trouve l'ouverture passionnante mais j'ai quand même envie de répondre qu'en ce qui concerne l'homosexualité : Qui ne se l'est jamais posée ? [@]Au lieu de publier deux réponses, il faut éditer la première ;)[/@]
En résumé, il me paraît difficile de nier qu’il existe une incidence hormonale, mais elle ne suffit pas à expliquer l’orientation sexuelle. C’est habituel. Dans toute étude liant le biologique au comportemental, on observe une variance importante, montrant que le facteur étudié n’est pas seul en cause. Il contribue seulement à expliquer une partie du phénomène. C’est une notion difficile à faire passer auprès d’un large public, qui préfère que ce soit blanc ou noir. De fait, aucune maladie chez l’homme n’inverse totalement l’orientation sexuelle. [note : pour ce dernier point, il parlait d'une maladie des surrénales]»Quant à Max Bird, il dit à 3mn05 de sa seconde vidéo :
Il y a plein plein de facteur qui […] influent sur le comportement sexuel, mais des facteurs qui influent sur l’orientation sexuelle après la naissance, a priori, il y en a pas beaucoup.Tout est dans le « a priori », en fait, il n’en sait rien…Il a raison de distinguer sexualité et orientation sexuelle, mais il ne sait pas à quel moment l’orientation sexuelle est définitivement fixée. De son côté, Balthazar écarte un peu vite, dans l’interview écrite, l’explication psychanalytique et il est assez ambigu globalement sur l’influence environnementale, mais il reste plus nuancé que Max. Je pense personnellement que l’orientation sexuelle est pré-programmée au niveau biologique (pic hormonal) voire génétique, mais qu’elle peut encore être cristallisée dans un sens ou dans un autre dans la petite enfance, puis confirmée, renforcée ou bien encore modifiée à l’adolescence. Plus la personne est jeune et plus son orientation sexuelle est malléable, avec une variance sur le type de personnalité de l’individu (structure psychique plus ou moins perméable à l’environnement, interprétation des comportements parentaux). En d’autres termes, le pic hormonal peut très bien pré-programmer un individu à l’hétérosexualité, avec plus ou moins de poids/probabilité selon le pic, mais des facteurs environnementaux, tels que le rapport au schéma familial dès la petite enfance, ou des rencontres dans l’enfance ou l’adolescence, peuvent cristalliser la dominance d’une autre orientation sexuelle. Bien sûr, le mot « hétérosexuel » peut être ici remplacé par « homosexuel », « bisexuel » et ses nuances Kinseyennes, etc. Le poids de l’influence biologique peut varier d’une personne à l’autre, de même que le poids des autres facteurs environnementaux. On ne peut pas savoir à l’avance si une zone pré-optique développée (« un gros noyau ») va entraîner une hétérosexualité. Statistiquement oui, mais pas forcément. Inversement, une zone pré-optique sous-développée (« un petit noyau ») n’entraînera pas forcément une homosexualité, même si statistiquement elle sera probablement prédominante. Les hommes ne sont pas des souris de laboratoire. Ils sont « légèrement » plus complexes ;) Comme le suggère une précédente intervenante, l’orientation amoureuse, dont les ressorts complexes plongent surtout dans l’enfance et l’adolescence, n’est pas forcément corrélée à l’orientation sexuelle, mais elle influe grandement sur cette dernière. Ainsi, on peut être programmé biologiquement pour être un homme à dominante hétéro (pic hormonal suffisant), mais affectivement, on peut avoir développé une attirance pour le masculin et les hommes, en raison de l’environnement relationnel et devenir homosexuel ou bisexuel. On ne peut pas connaître scientifiquement à l’avance l’orientation sexuelle, il y a trop de facteurs à prendre en compte, dont le poids d’influence varie d’une personne à l’autre, selon sa biologie embryonnaire, sa structure psychique et son histoire personnelle. Donc, à mon avis, toute tentative de contrôle du phénomène est vouée à l’échec. La réalité est toujours plus subtile que nos tentatives pour la décrire. PS : parenthèse affective...je trouve Max Bird très attachant, il a un grand cœur, il est très positif et sa bonne humeur est communicative 😘
Ainsi, on peut être programmé biologiquement pour être un homme à dominante hétéro (pic hormonal suffisant), mais affectivement, on peut avoir développé une attirance pour le masculin et les hommes, en raison de l’environnement relationnel et devenir homosexuel ou bisexuel.Un point intéressant! Il existe donc des mâles dominants hétéronormés avec une affection homosexuelle. Je peux vous dire que ce type est mal accepté dans le milieu gay sauf pour ses aspects physiques.
Maintenant je pense que la vie est si courte, il est parfois bénéfique d'accepter les choses à défaud de les comprendre ou essayer des les expliquer.Complètement d’accord : accepter les choses telles qu’elles sont. Quant à cette part en nous qui veut être normale, nous pouvons lui dire à juste titre que l’homosexualité est une variation normale de la sexualité humaine, quelle qu’en soit la genèse personnalisée. Ce constat peut être profondément curatif pour l’estime de soi, chez certains d’entre nous. De façon analogue, les gauchers (et les ambidextres) sont une variation normale de la latéralité humaine. Certaines études estiment qu’elle est liée à un décalage hormonal (testostérone) durant la phase embryonnaire, ce qui nous rappellera sûrement une autre étude…Mais peu importe l’origine de la gaucherie, personne ne la considère plus comme anormale, contrairement à autrefois. La normalité est une notion bien relative, d’autant qu’il est bien prétentieux de croire que nous savons mieux que la nature à quoi sert une variation biologique. @Toul50 : je voulais surtout dire que la programmation biologique de l’orientation sexuelle est à nuancer avec l’orientation amoureuse, qui ne lui est pas toujours corrélée. C'est ce qui fait la complexité proprement humaine du sujet.
Maintenant je pense que la vie est si courte, il est parfois bénéfique d'accepter les choses à défaud de les comprendre ou essayer des les expliquer. Moi je suis gay à cause des moutons des mes parents un point c'est tout ???? ????Sauf qu'aujourd'hui on a besoin de donner aux gens des raisons d'être tolérant, et ces raisons ne se créerons que part l'analyse puis l'explication scientifique. Et puis, au délà de ça, c'est toujours intéressant de savoir ce qui influence la préférence sentimentale et sexuelle, ça permettra peut-être à certain de mieux s'accepter. Le principal reproche que je ferrai à la vidéo de Max Bird, c'est qu'il se concentre uniquement sur l'aspect biologique, en mettant de côté les facteurs environnementaux qui sont à mon sens tout aussi importants. Là il sous-entend clairement que tout est joué dès la naissance, alors qu'il y un bon paquets de raisons de se dire qu'au final, on ne naît pas homosexuel, mais on le devient, à travers la construction de sa propre identité, elle-même influencé par différents stimulis sociaux. Ou alors on peut poser comme hypothèse le fait qu'il y ait des prédispositions génétiques/biologiques, qui vont être déclenchées par le contexte environnemental dans lequel l'individu va évoluer tout au long de sa vie. Mais bon, de ce que j'en sais, la recherche à ce niveau n'en est qu'à ces débuts, donc on en saura certainement plus dans les années à venir. Mais je ne pense pas que ces recherches soit vaines, au contraire elles ne peuvent être que bénéfique. Le seul risque de telles découvertes serait la mise en place d'une forme d'eugénisme, mais j'ose espérer que l'humanité n'est pas si stupide pour en arriver à de telles extrémités.. (quoique)