Le psyché, le surmoi, le moi et le ça.

avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 01:06

De la psychologie, ouahahahah, ça va nous changer de débattre sur ce sujet. La personnalité, le sujet du jour. Comme tout le monde le sait, ou presque, notre personnalité est divisée en 3 composantes distinctes mais intimement reliées entre elle : le Surmoi, le Moi et le ça. Le surmoi porte les jugements, et je me le représente comme la figure parentale. C'est celui qui agit en tant que notre conscience et son fonctionnement, inconscient lui, se base sur les codes moraux parentaux et sociétaux. Le moi, qui représente la partie rationnelle et consciente. Et enfin le ça, plus instinctif et cherchant la gratification immédiate, le plaisir. Le moi sert d'intermédiaire, c'est le pilier en quelque sorte, maintenant l'équilibre et qui permet d'avoir une personnalité stable et construite. Alors bien évidemment, après avoir posé ces bases, je vais aborder le sujet direct, ou plutôt la (ou les) question(s) qui m'interpelle(nt). - Pourquoi 2 personnes ayant subit le même traumatisme, le même choc émotionnel en même temps ont-elles des comportements, réactions totalement différents ? - Est-ce que notre personnalité est uniquement influencée par ces composantes, ou bien pensez vous que la lune, les planètes, ou même un simple prénom, une date de naissance peuvent changer la base primaire de notre personnalité ? - La surreprésentation de l'une des composantes peut-elle nuire à notre stabilité mentale et émotionnelle ? Autant de questions que je me pose et dont j'aimerais avoir quelques avis. Merci d'avance à tous pour votre participation.
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 01:21

Freud part de l'observation de phénomènes inexplicables du simple fait de la conscience, comme les rêves, les actes manqués (les actes où l'on accomplit autre chose que ce que nous avions l'intention de faire – les lapsus par exemple). En effet, du point de vue de la conscience, ces phénomènes sont incohérents et incompréhensibles. Les rêves ne semblent avoir aucun sens, et les actes manqués ne se réalisent certes pas consciemment. Freud fait donc l'hypothèse d'un inconscient qui tiendrait une place importante, à côté de la conscience. Inconscient dans lequel demeurerait en état de latence des phénomènes qui doivent être cachés, refoulés et qui permettrait l'équilibre psychique. Si le sujet refoule en effet des représentations – et c'est bien ce qui se passe avec la censure que nous imposent quotidiennement les autres quand nous vivons en société, c'est que l'inconscient possède une grande force de résistance qui s'oppose à ce que les contenus psychiques « immoraux » fassent surface au niveau conscient. Ainsi on peut expliquer les actes manqués par des processus qui sont loin d'être dû au hasard. Freud y voit l'expression de pulsions et d'un ensemble d'intentions que chacun veut se cacher à sa propre conscience, et qui ont la source la plus profonde dans des désirs intimes, qui peinent ainsi à demeurer secrets ! Quant aux rêves, ce sont encore ces mêmes désirs qui avancent masqués. Ainsi le sens des rêves demeure toujours indéchiffrable puisque même dans le sommeil, quand la conscience offre moins de résistance à l'inconscient, le refoulement joue encore son rôle en défigurant les désirs intimes de façon à ne pas les reconnaître. Si l'interdit est utile pour vivre en société, Freud fait remarquer que cela peut causer chez certains sujets, qu'il nomme « névrotiques », un affaiblissement de la personnalité. Par exemple quand le surmoi – qui représente l'interdit (souvent d'origine parentale) – entrave toutes actions en maintenant le sujet dans une perpétuelle angoisse qui l'empêche d'accomplir le moindre désir de peur de faire resurgir des pulsions trop violentes. L'utilité de la psychanalyse est alors de participer à un travail intellectuel d'interprétation visant à un rééquilibrage du psychisme. Le psychanalyste, en jouant le rôle de l'autorité parentale, pousse le sujet dans ses retranchements afin de faire surgir ses pulsions, tout en donnant amenant le sujet à légitimer ses pulsions, quand elles peuvent être acceptées par l'autorité d'un surmoi plus nuancé.
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 08:08

Tout d'abord une petite remarque : tu dis que le surmoi est inconscient, en réalité il y a aussi une petite partie consciente ^^ Un exemple tout bête : je pense que tu es au courant que l'inceste, le viol et le meurtre sont interdits :) Pour tes questions, je vais tenter d'apporter mon raisonnement, en sachant que j'ai peut être tord ^^' Pourquoi 2 personnes ayant subit le même traumatisme, le même choc émotionnel en même temps ont-elles des comportements, réactions totalement différents ? D'une part, le coté psychanalytique : le surmoi se développe de manière personnelle au cours de la vie, son importance et sa place sont donc propres à chaque individu. D'autre part, le coté purement psychologique rentre en jeu. Même si des schémas existent, au final le système cognitif de la personne dépend de son entourage, ses désirs, ses craintes, son milieu social, professionnel, familiale ... C'est pour cela que chacun adoptera une attitude différente. Est-ce que notre personnalité est uniquement influencée par ces composantes, ou bien pensez vous que la lune, les planètes, ou même un simple prénom, une date de naissance peuvent changer la base primaire de notre personnalité ? Bon ça tu te doutes bien que je ne peux pas y répondre ... Je ne juge que par les sciences alors évidement je vais te répondre non ! Ce n'est pas parce que tu t'appelles Jean-Michel et que tu es poisson que je vais pouvoir décrire ta personnalité, c'est complétement con ... Mais bon, il y aura toujours quelques personnes pour y croire alors faut laisser couler :D La surreprésentation de l'une des composantes peut-elle nuire à notre stabilité mentale et émotionnelle ? Bien sur, ça peut mener à des tas de pathologies mentales, troubles psychiques... Même je ne pense pas que le ça puisse être sous ou surreprésenté ! Il est inné, et donc pour moi constant. Par contre, si le surmoi est sous-représenté (manque d'éducation), ça ne va pas du tout ! Si on parle de manière imagée, le surmoi est trop faible pour laisse pénétrer les pulsions du ça dans le moi, et ces pulsions destructrices et sexuelles atteignent ainsi le moi (conscient). C'est donc impossible à gérer dans une société ... A l'inverse, si le surmoi est surreprésenté, il y a une souffrance interne à la personne. Le moindre de ses désirs est refoulé ... Enfin voilà voilà, mes quelques restes psychanalytiques du lycée :D
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 11:18

Bonjour !  Je vais peut-être faire mon psy un peu relou, mais il y a quelques erreurs dans ta description, ou du moins, des erreurs de références :) "Comme tout le monde le sait, ou presque, notre personnalité est divisée en 3 composantes distinctes mais intimement reliées entre elle : le Surmoi, le Moi et le ça." --> Ce n'est pas la personnalité qui est divisée, du moins en psychanalyse. Le Moi, le Ca et le Surmoi sont les trois composantes du PSYCHISME, d'après Freud. Ce sont en fait "notre appareil à percevoir et de feed-back sur le monde". Sur le Surmoi, je n'ai pas grand chose à dire. Si on écoute Lacan, son apparition se fait juste après "la fin du complexe d'Oedipe". Grosso Modo, c'est lorsque la personne qui joue le rôle de père dit à l'enfant "tu n'es pas le seule objet de désir de ta mère" et à la mère "tu ne réintrojecteras pas ton enfant". Le surmoi ne peut pas être ce qu'on appelle "conscient" ou "inconscient", il se situe un peu entre les deux puisque ce sont toutes les règles que nous avons intégrés pour vivre correctement en société. Le moi, est à la fois conscient ET inconscient. C'est la phase visible et invisible de l'iceberg. Mais je ne vais pas m'épancher là-dessus, Freud le fait très bien dans "le moi et le ça" :) Et le ça, c'est un peu ce que tu as décris. Après, il y a tout une notion sur les perceptions du monde récupéré dans le ça, qui doivent devenir acceptable pour le Moi pour accéder à la conscience (notion de refoulement etc... Tous nos mécanismes de défenses). Après, je ne suis pas du tout d’obédience psychanalytique, mais je pense avoir été assez clair ^^. Par rapport à la personnalité, en psychologie, on parle surtout des travaux sur le Big Five de Goldberg (1990) et ensuite de Mcrae & Costa (modèle OCEAN--> Ouverure, Conscience, Extraversion, Agréabilité, Névrosisme) --> ce sont des traits sables et durables dans le temps, mesurable en fonction des attitudes et des comportements que la personne met en place dans sa vie de tous les jours dans des situations diverses. On ne parle donc pas de la même chose !  Pourquoi 2 personnes ayant subit le même traumatisme, le même choc émotionnel en même temps ont-elles des comportements, réactions totalement différents ? C'est parce que chaque événement est potentiellement traumatogène, même si certains ont un potentiel traumatique statistiquement plus important que d'autres, et que les personnes ne réagissent pas de la même manière puisqu'ils n'ont pas perçu l'événement forcément de la même façon. Pour qu'un événement soit traumatique, il faut que la personne se sente en situation d'anxiété extrême, d'un sentiment de mort imminente, avec un sentiment de perte de contrôle total, comme s'ils n'étaient plus maître de ce qu'ils leur arrivent, ils perdent leur sentiment d'immortalité qui nous régit tous --> ce sentiment qui nous permet de faire des projets pour la semaine prochaine, alors que des millions de choses dramatiques peuvent nous arriver en une semaine... Parfois, le simple fait d'être témoin d'un événement, ou que quelqu'un nous le raconte peut faire naître le traumatisme.  Mais je suis assez d'accord avec Azertyhg (sauf sur la partie psychanalytique ;) ), nous nous sommes construits selon des schémas, nous avons tous en mémoire un certain nombre de solutions pour un certain nombre d'événements que nous avons anticipé --> Dans ce cas là, on sait comment réagir, on sait s'ADAPTER. Parfois, un événement non-anticipé survient, et parfois on s'adapte et d'autres fois non --> et là, le trauma surgit. Est-ce que notre personnalité est uniquement influencée par ces composantes, ou bien pensez vous que la lune, les planètes, ou même un simple prénom, une date de naissance peuvent changer la base primaire de notre personnalité ? Comme je l'ai dit tout à l'heure, les traits sont plutôt stables et durables dans le temps. Il faut vraiment un événement traumatique complexe pour que la structure de notre personnalité change. Donc non, tout ça ne peut pas en théorie changer notre personnalité. En revanche, le prénom, la date de naissance etc, peuvent donner des chemins différents dans notre construction de notre personnalité --> connaître la raison de pourquoi on a se prénom, à qui cela fait référence, quelle était l'histoire sous-jacente au choix de ce prénom, est-ce que je veux suivre l'histoire que l'on a commencé à écrire pour moi ?  Pour la date de naissance, il me semble avoir lu une étude qui cherchait à montrer une corrélation entre le moment de l'année où l'enfant naît, et les traits de personnalité qu'ils développent. Mais j'ai des doutes sur la validité scientifique de cette étude, si je la retrouve je la posterai !  J'adore parler psycho ! Peut-être parce que c'est mon presque-métier ? (encore un an ;) )  Au plaisir de vous lire tous :P
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 12:56

Pour les prénoms, dates et autres éléments pseudo-astrologique j'y crois pas une seconde, en dehors du cas où la personne est très au courant de ses origines et qu'on lui inculque les codes/valeur qui vont avec, comme il a été dit plus haut. Pour l'équilibre entre ces trois éléments, je pense qu'une disproportion pourrait en effet expliquer des défauts de personnalité : être irresponsable ou immoral (seul le Ça est aux commandes), ou au contraire trop cérébral, ou trop anticiper et ne pas profiter des plaisirs «terrestres», ne pas se lâcher... ou l'anxiété constante si l'on a tout le temps des pressentiments. Je mélange peut-être un peu les choses, mais ça me paraît une hypothèse plausible. En revanche je ne pense pas que la personnalité soit constituée uniquement de ces 3 sphères. Habituellement je vois plutôt les choses comme ça : on pense et agis selon nos émotions et/ou nos raisonnements. Rien de plus que des neurones pour réfléchir et un peu de chimie pour ressentir (bon ok cest un peu simplounet mais j'ai pas fait science nat). Selon la répartition de tout ce matos dans notre cerveau et selon le «calibrage» des émotions chimiques, je pense souvent que la personnalité n'est qu'une observation tirée de ce que l'on en voit, mais serait complètement illusoire. Qu'en fait on agit pas, mais on réagit, selon la condition même de notre cerveau... peut-être même qu'on a pas d'âme du coup, mais je m'égare. Pour avoir envie de vivre, pour que nos neurones/réactions chimiques aient une raison de vibrer, il faut avoir un but, un pretexte pour vivre...que ce soit des choses à long terme ou dans l'immédiat. Et je pense que ces «pretextes» sont à la clé de ce qu'on appelle personnalité. Ensuite, si le surmoi et le moi existent, ce serait eux qui donneraient des directives en conséquence pour avoir une démarche cohérente et un comportement approprié... des sortes de garde-fou, de pilote automatique qui font ce que l'on est dans la banalité du quotidien, la trame de notre existence dans sa plus basique expression.
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 14:22

2 personnes qui ont subit la même chose au même moment vont avoir une réaction différente, car comme tu le dis, l'inconscient fait partie intégrante de nous. Le choc, le traumatisme va faire resurgir des choses de notre inconscient, qui est personnel à chacun car il est composé de valeurs, de données que l'on a intégré lors de notre enfance et plus largement dans notre vie. La raison des réactions variées est simple: nous sommes différents, donc nos réactions sont nécessairement différentes. Pour moi, notre personnalité est majoritairement influencé par cela. Après, je me dis que la Lune à un effet sur la nature, alors pourquoi pas sur nous non plus ?  Oui, je pense que si l'une des composantes est trop dominante sur les autres, cela joue nécessairement sur notre santé mentale. Je m'explique: si le Surmoi, qui fait obstacle à l'inconscient est trop présent, ou à l'inverse, s'il est trop effacé, cela provoquera un sentiment de folie chez la personne. L'inconscient a besoin de s'exprimer, mais il doit être correctement contrôlé. 
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 19:22

Jasperoful, cher collègue psychologue, tu as tout dit.  On peut souligné que l'instance Surmoïque est issue de la résolution du complexe d’œdipe, il dira que le surmoi est l'hériter du complexe d’œdipe !  Pourquoi 2 personnes ayant subit le même traumatisme, le même choc émotionnel en même temps ont-elles des comportements, réactions totalement différents ? Freud prenait l'exemple pour parler du psychisme d'un crane de cristal qui se brise : tu en prends deux, tu les laisses tomber, ils se cassent. => Mais chacun des crânes se casse selon des lignes de fragilité pré-existence. C'est ce qui fait la différence.  Pour la "surreprésentation" de l'une ou l'autre des instances, on peut se référer à la notion (et pas concept) d'économie psychique... Y'a pas mal d'articles la dessus.  N'oublions pas que l'inconscient est une hypothèse, elle l'est encore à l'heure actuelle.  Bisous les loveurs de la psycho. 
avatar ancien membre
Ancien membre
14/11/2014 à 21:52

Monsieur, on a combien de temps pour rendre la copie ? D'après moi, les 3 éléments de personnalité dont tu parles ne définissent pas ce que tu va penser de manière pré-établie. Ils définissent juste comment tu va construire ton raisonnement pour aboutir à l'action. Ensuite, ce sont les occurrences extérieures au moment où tu penses (donc le contexte) qui influent sur l'issue de ta pensée. Pour ta question concernant tous les aspects de l'astrologie, je n'y crois pas, ou alors c'est vraiment trop trop loin de mon raisonnement pour que je puisse comprendre comment ça marcherait. Je ne pense pas que toute notre vie puisse être dictée par la position des astres au moment de la naissance ou par la numérologie, tout comme la pensée est dissociée de la génétique par exemple.
avatar ancien membre
Ancien membre
01/02/2015 à 00:20

Oulala ..... Quelle prise de tête ! :)  J'ai appris ça en cours de psy et franchement, vous voulez savoir ? L'Expérience est la seule Maîtresse du Temps qui incombe à l' Humain qui cherche ce pourquoi il est "là" ! Trouvera ? Trouvera pas ? Héhéhé ..... That is the Question !  Notre Chemin de vie est tracé ........ ;-) Only Love !


Suivez-nous
Téléchargez l'application
Application android
conçu avec par Carbonell Wilfried
© Copyright 2024, betolerant.fr