La réforme de la langue française - Page n°2

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Ancien membre
06/02/2016 à 14:30

Oyodoo a écrit : Oyodoo , garçon de 23 ans de Nancy Quand on ajoute ou déplace des trémas sur certains mots, c'est une facilité pour l'écriture ? Non, c'est juste rendre l'orthographe plus cohérente avec sa prononciation.
La cohérence n'excuse pas tout surtout quand on regarde la langue comme un patrimoine historique et non pas seulement comme un simple usage de communication. Préserver la langue et ses incohérences, c'est préserver l'origine elle-même de la langue et a priori (!), je n'y vois pas le mal, sauf peut-être un poil plus d'efforts de notre part pour comprendre le pourquoi du comment de, par exemple château, castel, castle.. ! Tiens... Maîtrise, Master, Maestro... Là ça devient intéressant ! Mais j'entends parfaitement que de corriger des incohérences (au nom de la prononciation) peuvent justifier une certaine forme d'évolution. Mais ce n'est pas celle que j'estime être la bonne. Ce n'est qu'un simple avis d'un néophyte maîtrisant qu'humblement cette langue française bourrée d'incohérences et de règles (avec les exceptions). Excusez du peu ! :p
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Ancien membre
06/02/2016 à 15:40

L'Académie française réforme régulièrement notre orthographe (j'ai donné les liens des réformes plus haut). Donc, si on rejette la réforme de 1990, on retombe sur la réforme de 1935. Qu'est-ce qu'elle a de si bien la réforme de 1935 ? L'orthographe de 1878 n'était pas bien ? Ou est-ce une opposition au changement ? Pourquoi être opposé à une réforme plutôt qu'à une autre, alors ? Autant toutes les rejeter et revenir à l'orthographe de Montaigne et Rabelais alors, non ?
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Ancien membre
06/02/2016 à 16:13

Ajabtar a écrit : Ajabtar , garçon de 42 ans de Paris L'Académie française réforme régulièrement notre orthographe (j'ai donné les liens des réformes plus haut). Donc, si on rejette la réforme de 1990, on retombe sur la réforme de 1935. Qu'est-ce qu'elle a de si bien la réforme de 1935 ? L'orthographe de 1878 n'était pas bien ? Ou est-ce une opposition au changement ? Pourquoi être opposé à une réforme plutôt qu'à une autre, alors ? Autant toutes les rejeter et revenir à l'orthographe de Montaigne et Rabelais alors, non ?
Pourquoi pas ? Je suis le premier à utiliser des termes qui n'ont plus lieu d'être et je suis regardé (certaines fois bien-sûr) comme un monstre. Après, ça ne me dérange pas, ça me permet souvent d'ouvrir un débat intéressant sur cette notion d'évolution de la langue ! :p
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Ancien membre
06/02/2016 à 16:39

Aerrow dit tout :3 J'ai plus rien à ajouter sur le sujet pour ma part :) *aime bien se prendre la tête sur des débats* Par contre je savais pas que la réforme était déjà en place (si j'ai bien compris "appliquée" ) depuis longtemps... J'ai pas compris ce point ^^' Mon "ils" désignait tout ce qui travaillait sur cette réforme en générale ainsi que nous tous présents ici pour faire polémique haha (la discussion est intéressante hein, mais je sens que ça va encore se finir en cacahuète vu le nombre d'avis différents.) :) Et pour moi ça reste un problème de niveau qui s'est abaissé, je sais je suis têtu mais c'est mon point de vue..
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Ancien membre
06/02/2016 à 17:14

Helmor a écrit : Modérateur Pourquoi pas ? Je suis le premier à utiliser des termes qui n'ont plus lieu d'être et je suis regardé (certaines fois bien-sûr) comme un monstre. Après, ça ne me dérange pas, ça me permet souvent d'ouvrir un débat intéressant sur cette notion d'évolution de la langue ! :p
Ah, les termes, le vocabulaire, c'est autre chose. Mais nous parlions de l'orthographe. ;-) Tiens, une citation des Essais de Montaigne dans l'orthographe d'origine (malheureusement le forum n'est pas en Unicode, je ne peux pas la citer avec des s longs comme il se doit — les s qui ressemblent à des f, si vous avez déjà vu des imprimés anciens —, je mets tout en s courts) : « Si on me presse de dire pourquoy ie l’aymois, ie sens que cela ne se peut exprimer, qu’en respondant : Par ce que c’estoit luy ; par ce que c’estoit moy. » C'est d'une part une très belle citation (je trouve), et elle permet de mesurer les effets des réformes successives de l'Académie française.
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Ancien membre
06/02/2016 à 18:45

Alex85 a écrit : Et pour moi ça reste un problème de niveau qui s'est abaissé, je sais je suis têtu mais c'est mon point de vue..
Moi je pense que le niveau a augmenté, de plus en plus de gens ont accès à la lecture et à l'écriture.
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Ancien membre
06/02/2016 à 22:42

On modifie la langue pour des choses qui ne posent pas de soucis... Tout n'est pas idiot à mon sens dans cette réforme, comme l'accent circonflexe sur le -i, mais je ne vois pas l'intérêt de supprimer le trait d'union, ou encore le "ph". Si on veut changer quelque chose, autant simplifier tous les cas particuliers de la conjugaison et de la grammaire. Pourquoi ne pas simplifier la langue sur des choses dont mêmes les personnes qui écrivent plutôt correctement français se trompent? On dit aussi que la langue évolue, certes. Mais d'une part le français est basée sur le latin (cohésion de la phonétique?), et j'aimerais connaître la différence de prononciation entre "nénuphar" et "nénufar" ! Une partie de cette réforme se rapproche d'un nivellement vers le bas qu'une cohérence entre la prononciation et de l'écriture. Mais bon, les puristes continueront à écrire "oignon", preuve non d'une simplification de la langue mais d'une modification. Libre à chacun d'écrire comme il veut ! Les mots qui font débats aujourd'hui le seront encore longtemps, au risque de faire l'effet inverse, complexifier la langue française...
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Ancien membre
07/02/2016 à 01:28

Salut, En fait, . Le texte émane du Conseil supérieur de la langue française. Il s'agit de forcer les professeurs à enseigner la nouvelle orthographe, ce qui risque fort d'accroître les inégalités entre les élèves (un élève connaissant l'orthographe tout court sera favorisé sur le marché du travail). Sinon, ce qui fait évoluer une langue, ce sont les usages, et non les rapports du Conseil supérieur (ou de l'Académie). L'orthographe actuelle n'est pas du tout le fruit des décisions de l'Académie française, mais d'un mélange de réformes au bilan mitigé, de résistances diverses et variées, de prises d'opposition d'écrivain faisant autorité, de propositions émises par des salons, des cercles divers et variés... Il serait excessivement naïf de croire que nous assistons là à l'évolution naturelle de la langue. Il n'y a rien de plus artificiel qu'un papier institutionnel, et bon nombre des propositions dont on parle ne correspondent en rien aux tendances actuelles.
Skinny59 a écrit : On modifie la langue pour des choses qui ne posent pas de soucis... 
C'est tout à fait vrai. 
Skinny59Pourquoi ne pas simplifier la langue sur des choses dont mêmes les personnes qui écrivent plutôt correctement français se trompent?
Pourquoi ne pas restaurer l'enseignement de la grammaire et les volumes horaires qui permettaient il n'y a pas si longtemps à l'immense majorité des élèves de maîtriser leur langue à la fin du CM2 ? 
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Ancien membre
07/02/2016 à 02:04

o bas, c'est comme l'écriture française, faudrai que ça évolue un peu, d ailleur je suis pour l'écriture en sms
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Ancien membre
07/02/2016 à 05:52

Tout dépend du point de vue adopté. Si l'on adopte un point de vue normatif sur la langue et que l'on prend pour acquis que nénuphar doit forcément s'orthographier avec le digramme ph, nous restons prisonniers des normes et des valeurs établies. Nous avons intériorisé l'habitus. Nénuphar ne s'écrit pas nénufar parce que c'est moche, parce que ça ne se dit pas. Comme si cette substitution était sacrilège. C'est ce que montre la vidéo de la chaîne osons causer proposée par Ajabtar.  ;) Par contre, si l'on prend du recul, que nous observons la langue sous l'angle diachronique et que nous la considérons du point de vue descriptif (ce que font les linguistes et socio-linguistes), nous la voyons alors comme un système en perpétuelle évolution : il n'y a ni bon français ni mauvais français, il y a une langue et ce qu'en font ceux qui la pratiquent. La langue évolue, nous ne prononçons plus les diphtongues codées par le digramme au ou le trigramme eau, diphtongues qui elles-mêmes résultent de l'évolution de la langue latine (diphtongues de coalescences). Si l'on se fixait pour norme l'orthographe qui apparaît dans la séquence de Sainte Eulalie (premier texte littéraire écrit dans une langue romane différenciée du latin), notre orthographe  non réformée nous apparaîtraient comme une bouillie infâme et complètement fantaisiste. De même, avec la citation des Essais de Montaigne en moyen français proposée par Ajabtar, il est possible de mesurer l'écart entre la langue et le code écrit employé à la fin du XVIe siècle et celle et celui d'aujourd'hui. Pourquoi la langue devrait-elle soudain cesser d'évoluer dans les années à venir ? La réforme orthographique a pour but de débarrasser la langue de difficultés qui ne font que compliquer la transcription du code écrit. Ajouter plus de régularité aux paradigmes existants et réduire les exceptions, les irrégularités. Pour un élève de primaire ou de collège, le code écrit français est loin d'être transparent. Cela ne va pas de soi de coder les phonèmes  \wa\ et \o\ par les digrammes oi et eau (comme dans oiseau) et a fortiori dans le cas où d'enfants élevés dans un contexte de bilinguisme soustractif (où la cohabitation entre les deux langues engendrent de l'insécurité linguistique). Si l'on peut supprimer autant que faire se peut certaines irrégularités que l'étymologie n'explique pas, celles qui alourdissent inutilement le code écrit, alors je pense que c'est une bonne décision. Si ces simplifications peuvent valoriser l'estime de soi des élèves et faire de la dictée ce qu'on attend d'elle, c'est-à-dire "[url= exercice motivant et stimulant[/color][/url]" (BO spécial n° 6 du 28 août 2008, p. 2), si l'on peut redonner à nos élèves - peu importe leurs origines - l'envie de lire et d'apprécier les cours de français, alors oui, mille fois oui, adoptons cette réforme ou, pour les plus sceptiques, donnons-lui au moins sa chance. Pour être en contact quotidien avec des élèves en grande difficulté et en décrochage scolaire, je pense que cette réforme est bienvenue. C'était tout ce que j'avais à dire. :) Bonne journée à tout le monde !
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Ancien membre
07/02/2016 à 12:44

Oyodoo a écrit : Oyodoo , garçon de 23 ans de Nancy Alex85 a écrit : Et pour moi ça reste un problème de niveau qui s'est abaissé, je sais je suis têtu mais c'est mon point de vue.. Moi je pense que le niveau a augmenté, de plus en plus de gens ont accès à la lecture et à l'écriture.
Nop, je conteste et je contesterais toujours haaaa :D xD Un exemple sur les mots comme "hôpital" ou "hôtel", l'accent circonflexe servait à remplacer le "os" (hospital et hostel), et maintenant on le retire mais on ne remet pas non plus le "s" derrière le "o" donc le mot perd tout son sens, la langue française perd de son sens même si on ne touche qu'à peu de mots, c'est de la perdition pour moi >< Je pense que y a aussi une part de l'enseignement qui est du à ça (après m'être renseigné, j'ai vu que le redoublement était interdit en primaire et je crois mais suis moins sûr au collège, donc même avec un niveau pourri on passe, je suis choqué *se réveille tard de sa grotte* ^^'), et non, ce n'est pas rejeter la faute sur les autres :p
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Ancien membre
07/02/2016 à 12:58

La [url= de la réforme[/color][/url] est instructive :
3.3. L’accent circonflexe L’accent circonflexe représente une importante difficulté de l’orthographe du français, et même l’usage des personnes instruites est loin d’être satisfaisant à cet égard. L’emploi incohérent et arbitraire de cet accent empêche tout enseignement systématique ou historique. Les justifications étymologiques ou historiques ne s’appliquent pas toujours : par exemple, la disparition d’un s n’empêche pas que l’on écrive votre, notre, mouche, molte, chaque, coteau, moutarde, coutume, mépris, etc., et à l’inverse, dans extrême par exemple, on ne peut lui trouver aucune justification. Il n’est pas constant à l’intérieur d’une même famille : jeûner, déjeuner ; côte, coteau ; grâce, gracieux ; mêler, mélange ; icône, iconoclaste, ni même dans la conjugaison de certains verbes (être, êtes, était, étant). De sorte que des mots dont l’histoire est tout à fait parallèle sont traités différemment : , mais su, tu, vu, etc. ; plaît, mais tait. L’usage du circonflexe pour noter une prononciation est loin d’être cohérent : bateau, château ; noirâtre, pédiatre ; zone, clone, aumône ; atome, monôme. Sur la voyelle e, le circonflexe n’indique pas, dans une élocution normale, une valeur différente de celle de l’accent grave (ou aigu dans quelques cas) : comparer il mêle, il harcèle ; même, thème ; chrême, crème ; trêve, grève ; prêt, secret ; vêtir, vétille. Si certains locuteurs ont le sentiment d’une différence phonétique entre a et â, o et ô, é ou é et ê, ces oppositions n’ont pas de réalité sur les voyelles i et u (comparer cime, abîme ; haine, chaîne ; voûte, route, croûte ; huche, bûche ; bout, moût, etc.) L’accent circonflexe, enfin, ne marque le timbre ou la durée des voyelles que dans une minorité des mots où il apparaît, et seulement en syllabe accentuée (tonique) ; les distinctions concernées sont elles-mêmes en voie de disparition rapide. Certes, le circonflexe paraît à certains inséparable de l’image visuelle de quelques mots et suscite même des investissements affectifs (mais aucun adulte, rappelons-le, ne sera tenu de renoncer à l’utiliser). Dès lors, si le maintien du circonflexe peut se justifier dans certains cas, il ne convient pas d’en rester à la situation actuelle : l’amélioration de la graphie à ce sujet passe donc par une réduction du nombre de cas où le circonflexe est utilisé. (Voir Régle 4 ; Recommandation 4.)
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Ancien membre
07/02/2016 à 13:19

Oui, j'ai pu lire aussi ce point dans le rapport, mais je conteste leur regard sur le côté (costé ?! :p) historique de la chose. Ce que je reproche à certains points de ce rapport, c'est cette volonté de ne plus rendre obligatoire la présence de cet accent (dans certains cas) pour des raisons "d'absence de cohérence" ou des justifications qui ne se trouvent pas (ou plutôt qui ne se trouvent PLUS, et on se demande bien pourquoi...!). En quoi l'absence de cohérence et l'impossibilité de justifier la présence du circonflexe pour tel ou tel mot devrait signer définitivement l'arrêt de son obligation d'utilisation ? Le jour où nous ne serons plus capable de donner l'étymologie du moindre mot du fait "du relâchement" dans l'obligation de l'utilisation de certaines orthographes, il sera trop tard pour avoir des remords ! Que nenni, je pense qu'il faut plutôt se casser la tête avec une orthographique plus incohérente et plus mystérieuse, que de se retrouver avec des facilités d'écriture pour un soit-disant "Apprentissage ou lecture plus cohérent". Depuis quand l'Histoire de toute chose se doit d'être cohérente et non-obligatoire de connaissance ?! HA ! Oui, j'aime exagérer, c'est voulu ;)
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Ancien membre
07/02/2016 à 15:03

Alex85 a écrit : Nop, je conteste et je contesterais toujours haaaa :D xD Un exemple sur les mots comme "hôpital" ou "hôtel", l'accent circonflexe servait à remplacer le "os" (hospital et hostel), et maintenant on le retire mais on ne remet pas non plus le "s" derrière le "o" donc le mot perd tout son sens, la langue française perd de son sens même si on ne touche qu'à peu de mots, c'est de la perdition pour moi ><
Maintenant stop. Il a déjà été rappelé de nombreuses fois que la suppression de l'accent circonflexe ne concernait que les lettres "i" et "u", pour les mots ne comportant aucune ambiguïté. Donc prenez le temps de vous intéresser à ce que comprend cette réforme, ou au minimum arrêtez de fabuler sur des mesures qui n'en font pas partie. Maintenant, comme l'exprime le texte cité par Ajabtar, des mots qui s'écrivaient autrefois avec un "s" l'ont perdu sans qu'il ne soit remplacé par un accent, on n'en fait pas tout un foin.
Helmor a écrit : Que nenni, je pense qu'il faut plutôt se casser la tête avec une orthographique plus incohérente et plus mystérieuse, que de se retrouver avec des facilités d'écriture pour un soit-disant "Apprentissage ou lecture plus cohérent". Depuis quand l'Histoire de toute chose se doit d'être cohérente et non-obligatoire de connaissance ?! HA !
Dans ce cas on peut aussi arrêter de naturaliser des mots, supprimer le français, et s'en remettre à un vocabulaire latin/grec/arabe.
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Ancien membre
07/02/2016 à 15:08

Oyodoo a écrit : Oyodoo , garçon de 23 ans de Nancy Dans ce cas on peut aussi arrêter de naturaliser des mots, supprimer le français, et s'en remettre à un vocabulaire latin/grec/arabe.
Drôle que tu dises cela, car j'aurais été, à cette époque, le premier à être contre une langue comme le français, favorisant latin, grec et arabe ! :) Mais je suis arrivé un peu tard. Ça ne m'empêche  pas de vouloir toujours protéger un patrimoine historique qui se perd trop facilement, la langue (ici l'orthographe) étant un témoin direct de cette Histoire. Bref, j'ai volontairement poussé les traits, mais certaines libertés orthographiques sont de plus en plus maîtresses dans la langue et je crois que cela n'est pas assez dit. Il faut bien-sûr relativiser la chose, ce n'est que l'orthographe. Mais c'est bien le sujet d'ici ! :p
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Ancien membre
07/02/2016 à 18:17

Je trouve que certaines modifications sont ridicules, comme pour "oignon" qui devient "ognon" ; quitte à simplifier autant le remplacer par "onion" parce qu'il existe une règle qui dit que le "i" avant le "gn" indique le son "nieu" ! Donc techniquement, comme pour "agnostique", le nouveau mot "ognon" devrait se prononcer og-nion (bravo à ceux qui m'ont suivi), ce qui rajoute une énième exception à la langue française... Pour ce qui est des accents circonflexes, les mal informés me font doucement rire... Il a bien été précisé qu'il serai conservé dans les cas où il indique une différence primordiale entre deux mots (mur/mûr), mais supprimé pour les mots dont il n'a aucune utilité comme "hôpital".  Enfin, heureusement que ce genre de réforme existe, vous faites les puristes, mais l'accent circonflexe d'hôpital ne sert qu'à remplacer de façon symbolique le "s" qui était là avant (eh oui, c'était hospital, pareil pour hôtel/hostel...) ! Ce qui montre que vous-même utilisez des mots qui ont déjà été modifiés, et pourtant cela vous convient. Vous reprochez aux futures générations de choisir la facilité, mais sachez que vous l'avez choisi aussi, sans vous en rendre compte, en suivant tout simplement l'évolution de la langue, sinon nous parlerions encore tous latin. La langue française (comme toute les autres langues) ne cesse d'évoluer, c'est ce qui fait d'elle une langue vivante !
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Ancien membre
07/02/2016 à 18:27

Woops, j'avoue que je m'étais mal renseigné Oyodoo, je m'en excuse je m'en suis tenu au "on dit" et avait oublié que la règle des accents n'était pas valable pour tout les mots (vous pouvez me jeter des pierres et me mépriser, j'ai une mémoire de poisson rouge) :)
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Ancien membre
07/02/2016 à 18:38

Ayrxiu a écrit : mais supprimé pour les mots dont il n'a aucune utilité comme "hôpital". 
La lettre "o" n'est pas concernée par la suppression de l'accent circonflexe :'(
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Ancien membre
07/02/2016 à 18:40

Alex85 a écrit : Nop, je conteste et je contesterais toujours haaaa :D xD Un exemple sur les mots comme "hôpital" ou "hôtel", l'accent circonflexe servait à remplacer le "os" (hospital et hostel), et maintenant on le retire mais on ne remet pas non plus le "s" derrière le "o" donc le mot perd tout son sens, la langue française perd de son sens même si on ne touche qu'à peu de mots, c'est de la perdition pour moi >< Je pense que y a aussi une part de l'enseignement qui est du à ça (après m'être renseigné, j'ai vu que le redoublement était interdit en primaire et je crois mais suis moins sûr au collège, donc même avec un niveau pourri on passe, je suis choqué *se réveille tard de sa grotte* ^^'), et non, ce n'est pas rejeter la faute sur les autres :p
L's se retrouve d'ailleurs dans hospitaliser.  Sur l'école : il devient très difficile aujourd'hui de défendre que le niveau n'a pas baissé. Un bon révélateur de cette chute est la dictée Fénelon (un même passage de Fénelon qu'on dicte chaque année à différentes classes). Entre 1987 et 2005, le nombre de fautes a doublé.  Comment l'expliquer ? Par la diminution des volumes horaires, par exemple : [img]] Mais c'est aussi l'enseignement de la grammaire qui a été très attaqué au cours des dernières décennies.
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Ancien membre
07/02/2016 à 18:41

Mea culpa, oui c'est un mauvais exemple, j'aurai dû utiliser paraître par exemple, mais c'est un exemple efficace pour montrer que la langue évolue sans cesse puisu'il témoigne du remplacement du "s" par le fameux accent circonflexe
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Ancien membre
07/02/2016 à 19:46

Ayrxiu a écrit : Enfin, heureusement que ce genre de réforme existe, vous faites les puristes, mais l'accent circonflexe d'hôpital ne sert qu'à remplacer de façon symbolique le "s" qui était là avant (eh oui, c'était hospital, pareil pour hôtel/hostel...) ! Ce qui montre que vous-même utilisez des mots qui ont déjà été modifiés, et pourtant cela vous convient.
En effet, cela me convient. Je sais pourtant que les mots que j'emploie ne sont plus du latin (pourquoi chercher midi à quatorze heures pour illustrer l'évolution de la langue ? "Cheval" n'est pas "Caballus" : voilà qui parle immédiatement...). Il faudrait que ça ne me convienne pas ?...
Ayrxiu a écrit : Vous reprochez aux futures générations de choisir la facilité, mais sachez que vous l'avez choisi aussi, sans vous en rendre compte, en suivant tout simplement l'évolution de la langue, sinon nous parlerions encore tous latin.
Les générations futures n'étant pas à l'origine de cette réformette et n'ayant pas pris parti, je ne vois pas bien ce qu'on pourrait leur reprocher. A part ça : l'orthographe était plus facile avant le XIXe siècle parce que libre, et le latin est une langue beaucoup plus simple que le français. Donc bon...
Ayrxiu a écrit : La langue française (comme toute les autres langues) ne cesse d'évoluer, c'est ce qui fait d'elle une langue vivante !
Oui, la langue française évolue. Par contre, il suffit qu'elle soit parlée pour être vivante. Mais, je n'ai pas compris pourquoi il fallait que l'orthographe actuelle ne me convienne pas, ni même ce que cette réformette avait d'heureux ? 
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Ancien membre
07/02/2016 à 20:19

TheLifewired a écrit : TheLifewired , garçon de 27 ans de Paris Je ne ferais pas de long speech mais je trouve ça assez pitoyable.   Plutôt que de persévérer et de faire en sorte que les gosse aprennent leur leçon. On choisit la facilité et on leur mâche le travail. L'accent circonflexe est un héritage du vieux français quI signifie un s disparu.   Hôte,  hôpital, hospitalier Fête, festival,  festivité.  C'est une aide pour orthographier les mots de la même famille. C'est une perte, moi je me suis pété le cul a apprendre ces règles cest pas pour les jeter comme ça.   Et puis certains mot ont une orthographe qui est emplie de sens etymologique.  Philosophie. Philo - qui aime -sophia la sagesse. Comment ça rends "filosofie" ? Ça me ressemble plus à rien.  Le déclin c'est maintenant. 
Tu as raison ! MERCI 
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Ancien membre
17/02/2016 à 22:48

Pour appuyer les propos de mon précédent post, je me permets de citer un ouvrage très connu des (aspirants) professeurs de lettres et professeurs des écoles, je parle évidemment de la Grammaire méthodique du français :
[...] Une grammaire descriptive se propose de rendre compte des régularités sous-jacentes au comportement langagier effectif des sujets parlants. Les seules données qu'elle peut valablement enregistrer sont celles qui se dégagent des productions des locuteurs, ce qui revient à adopter un point de vue non normatif. Il appartient donc au linguiste non pas de trancher entre des formes et des usages concurrents [...], mais de les rapporter aux situations de communication où ils les rencontre habituellement ou aux groupes de locuteurs dont ils constituent l'usage ordinaire. Telle n'est ni l'attitude ni l'objet des grammaires dites normatives ou prescriptives, qui se proposent d'enseigner le bon usage de la langue et qui édictent à cet effet des règles privilégiant un usage particulier au détriment d'un autre, fût-il le plus répandu [...]. En voici trois exemples : - Une grammaire scolaire de 3e (A. Souché, J. Grunewald : 1966) conclut sa présentation des "subordonnées conjonctives complément d'objet" par l'avertissement : " Attention ! La lourde construction à ce que doit être évitée chaque fois qu'il est possible" [...]. - Les auteurs d'un ouvrage grammatical récent citent alunir et avénusir comme exemples pour illustrer "la formation parasynthétique de verbes du deuxième groupe" Mais l'éditeur ( !) condamne ces deux formes dans une note péremptoire en bas de page : "Verbes à éviter : on préférera atterrir sur la lune, atterrir sur Vénus". - Ailleurs se trouvent stigmatisés : après que suivi du subjonctif ; les constructions indirectes du verbe pronominal se rappeler et du verbe pallier; la réduction de la négation à son deuxième élément : Elle boit pas, elle fûme pas, elle drague pas, mais elle cause [...]. La majorité des formes et tours ainsi proscrits ne constituent pas des "fautes" contre le système immanent de la langue française, qui est en fait un polysystème adapté à différents types de styles et de situations de communication [...]. Au contraire, utilisées à bon escient, ce sont généralement des façons de parler tout à fait normales, donc adaptées aux usages qui peuvent en être faits, mais parfois encore condamnées au nom d'une échelle de valeurs implicitement idéologique. Sous sa forme la plus extrême, le parti pris normatif débouche sur le purisme, attitude esthétique visant à figer la langue à un certain stade de son évolution censé représenter un idéal intangible (p. ex. le français des grands auteurs "classiques"). [...]
Riegel Martin, Pellat Jean-Christophe, Rioul René, Grammaire méthodique du français, Paris, PUF (Quadrige), 1994, pp. 25-26. Note : par formation parasynthétique l'ouvrage désigne le fait que le préfixe a- et le suffixe -ir doivent s'employer simultanément dans a- lun -ir et a- vénus -ir.
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Ancien membre
17/02/2016 à 22:57

Partisan de la réhabilitation de l'imparfait du subjonctif, il m'est donc difficile de soutenir cette réforme inepte faite par des bouffons inaptes :)
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Ancien membre
18/02/2016 à 01:39

c'est toi le bouffon draconis x)
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Ancien membre
18/02/2016 à 11:33

Citation de Varseny : Comment l'expliquer ? Par la diminution des volumes horaires, par exemple : Mais c'est aussi l'enseignement de la grammaire qui a été très attaqué au cours des dernières décennies.
Plus d'heures pour travailler la langue, si seulement ce n'était que ça... Le problème, c'est aussi... quand tu vois débarquer au collège en début d'année des élèves qui n'ont jamais suivi un seul cours de français de leur vie. Alors, oui, ça dépend du collège où on atterrit. ;) On leur a certes fait suivre un "stage de mise à niveau en langue" mais apprendre à parler et écrire français en deux semaines, c'est cautère sur jambe en bois... Et même si l'élève arrive en CP dans la même situation, pas sûr qu'il apprenne à lire normalement... L'enseignement du français langue maternelle considère pour acquis ce qu'on nomme une grammaire intériorisée de la langue (qui se manifeste par exemple par la capacité à évaluer si un énoncé est grammaticalement correct ou non). Apprendre aux élèves à distinguer les différentes parties du discours dans un contexte comme celui-ci ne demande pas seulement plus de temps, mais aussi de changer de façon d'enseigner. On ne peut plus enseigner comme on pouvait le faire en 1923. Concernant l'enseignement de la grammaire, je pense que les attaques font surtout référence au décloisonnement de l'enseignement de la grammaire. J'enseigne au collège mais je pense, pour avoir travaillé très souvent avec les professeurs des écoles, que l'enjeu n'est pas radicalement différent concernant l'étude de la langue au primaire. Même si elle se justifie tout à fait d'un point de vue didactique, cette pratique du décloisonnement est souvent dénoncée comme étant du saupoudrage (ce qui est parfois le cas dans les faits) : on dégage une notion de grammaire en partant de l'observation (entre autres) de ses manifestations dans un texte : logique inductive. L'idée était de montrer le lien crucial qui existe entre l'étude de la langue et la littérature en cours de français. Dans les faits, on se limite souvent à du repérage par manque de temps, à la mise à l'oral puis à l'écrit parfois longue d'une leçon (qui doit venir des élèves sinon ça ne sert pas à grand-chose) mal comprise qui est perdue dans les résumés de lecture, les questions de compréhension... Le problème venait surtout du fait que l'on avait subordonné l'enseignement de la langue à l'étude des textes. L'apprentissage d'un point de grammaire devenait dès lors partiel et souvent décousu (plusieurs leçons éparpillées à chaque texte, le cauchemar pour un élève qui n'est pas épaulé par la famille !) car un texte ne peut pas présenter toutes les occurrences nécessaires pour saisir le système dans son ensemble. Cloisonner la grammaire, c'était le mal, ça faisait vieux-jeu. À l'écrit, stigmatisation des exercices systématiques jugés abêtissants... contre des activités parfois (trop) ambitieuses qui pénalisaient les élèves n'ayant pas les compétences suffisantes. (par exemple, en quatrième, après l'étude d'un texte fantastique et le relevé de quelques compléments circonstanciels y figurant, on demande à un élève d'inventer un incipit de nouvelle fantastique en usant à bon escient des circonstancielles de plusieurs types absents) Bien sûr, dans le meilleur des cas, les élèves de quatrième savent faire les exercices car ils ont bien appris leurs leçons de grammaire depuis le cycle 2. Dans le meilleur des cas. Depuis, les pratiques ont évolué, du moins chez les néo-titulaires. On recommande aujourd'hui une approche tantôt cloisonnée, tantôt décloisonnée, ce qui me semble être un bon compromis. Faire de la grammaire et voir en quoi elle peut être utile pour mieux lire et mieux écrire. On ne cherche pas à révolutionner l'enseignement de la langue, seulement à pouvoir gérer l'hétérogénéité des profils avec lesquels nous travaillons. Quand j'étais à Paris, j'ai comparé à l'ESPE les anciens manuels et ceux récents du primaire... ces derniers s'en sortent plutôt bien à mon goût et proposent des techniques qui rendent l'apprentissage moins pesant sans forcément en faire une bouillie simpliste. Les manuels se veulent plus clairs dans leurs explications et moins prescriptifs. (comme je l'ai montré dans la citation de mon post) Il y a un effort pour proposer des "exercices de grammaire" qui ont le mérite de mettre parfois l'élève dans une situation de production écrite modeste plutôt que de lui asséner des exercices systématiques.
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Ancien membre
18/02/2016 à 18:08

Je pense que cette nouvelle réforme, est importante, utile à plus d'un titre, et sera bien accepter par tous, surtout pas les nouvelles générations, car elle facilitera notre quotidien et puis nous n'auront plus le choix hihihihi !!! Alors pourquoi, est-ce une réforme si attendu et nécessaire ?, rien que par l'aspect pratique d'une écriture phonétique ( à l'image de la langue anglaise, qui n'est pas la plus belle, certes, mais la plus nécessaire et surtout tellement simple d'apprentissage,( entre autre raison)  qu'elle est devenu la langue "mondiale". Il ne faut pas oublier que notre magnifique langue est tout de même assez complexe et à tendance à être prise en défaut par les "non-initié" du reste du monde, entraînant les inconvénients que l'on peut aisément imaginer .Sur le plan national, au vu des catastrophiques, résultat du niveau d'alphabétisation, toute génération confondu, il était nécessaire d'agir pour endiguer le phénomène. Cependant et pour conclure, cette réforme n'entachera en aucun cas, la beauté de notre langue, elle rendra juste sa "mise en pratique écrite " plus aisé. Ps: n'étant pas dispensé des bienfaits que pourrait apporter à mes "semblables", cette réforme, je vous serai extrêmement reconnaissant de ne pas vous appesantir sur  mes fautes d'orthographe HAHAHAHA!!! Voilà une raison supplémentaire pour la cause de cette réforme HAHAHA !!!
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Ancien membre
18/02/2016 à 19:51

A en juger par le niveau pitoyable des jeunes diplômés, tant en français que dans d'autres disciplines, à en juger par l'enseignement au rabais dispensé dans nos écoles, à en juger par des taux de réussite décrétés avant les examens qui comme par enchantement se confirment après, à en juger par la dévalorisation continue des diplômes, cette réforme est une hérésie. Nous savions que l'Education Nationale ne pratiquait pas le culte de l'excellence, si les ministres et autres académiciens s'y mettent... Je leur recommanderais l'emploi du SMS pour tous, poussons la simplification jusqu'au bout. Si la logique est de niveler par le bas la qualité de l'éducation / de la langue afin de l'adapter aux moins doués, ce n'est pas ce que j'appellerais un ... progrès.
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Ancien membre
19/02/2016 à 14:34

Bon toi on a capté pour qui tu votais le calaisien... J'attends avec impatience ton avis sur les sujets politiques x)
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Ancien membre
19/02/2016 à 14:37

Bon toi on a capté pour qui tu votais le calaisien...
Trop fort mon petit FAUV :) En effet, les sujets ... politiques devraient être ... savoureux ^_^


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