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Oyodoo a écrit : Oyodoo , garçon de 23 ans de Nancy Quand on ajoute ou déplace des trémas sur certains mots, c'est une facilité pour l'écriture ? Non, c'est juste rendre l'orthographe plus cohérente avec sa prononciation.La cohérence n'excuse pas tout surtout quand on regarde la langue comme un patrimoine historique et non pas seulement comme un simple usage de communication. Préserver la langue et ses incohérences, c'est préserver l'origine elle-même de la langue et a priori (!), je n'y vois pas le mal, sauf peut-être un poil plus d'efforts de notre part pour comprendre le pourquoi du comment de, par exemple château, castel, castle.. ! Tiens... Maîtrise, Master, Maestro... Là ça devient intéressant ! Mais j'entends parfaitement que de corriger des incohérences (au nom de la prononciation) peuvent justifier une certaine forme d'évolution. Mais ce n'est pas celle que j'estime être la bonne. Ce n'est qu'un simple avis d'un néophyte maîtrisant qu'humblement cette langue française bourrée d'incohérences et de règles (avec les exceptions). Excusez du peu ! :p
Ajabtar a écrit : Ajabtar , garçon de 42 ans de Paris L'Académie française réforme régulièrement notre orthographe (j'ai donné les liens des réformes plus haut). Donc, si on rejette la réforme de 1990, on retombe sur la réforme de 1935. Qu'est-ce qu'elle a de si bien la réforme de 1935 ? L'orthographe de 1878 n'était pas bien ? Ou est-ce une opposition au changement ? Pourquoi être opposé à une réforme plutôt qu'à une autre, alors ? Autant toutes les rejeter et revenir à l'orthographe de Montaigne et Rabelais alors, non ?Pourquoi pas ? Je suis le premier à utiliser des termes qui n'ont plus lieu d'être et je suis regardé (certaines fois bien-sûr) comme un monstre. Après, ça ne me dérange pas, ça me permet souvent d'ouvrir un débat intéressant sur cette notion d'évolution de la langue ! :p
Helmor a écrit : Modérateur Pourquoi pas ? Je suis le premier à utiliser des termes qui n'ont plus lieu d'être et je suis regardé (certaines fois bien-sûr) comme un monstre. Après, ça ne me dérange pas, ça me permet souvent d'ouvrir un débat intéressant sur cette notion d'évolution de la langue ! :pAh, les termes, le vocabulaire, c'est autre chose. Mais nous parlions de l'orthographe. ;-) Tiens, une citation des Essais de Montaigne dans l'orthographe d'origine (malheureusement le forum n'est pas en Unicode, je ne peux pas la citer avec des s longs comme il se doit — les s qui ressemblent à des f, si vous avez déjà vu des imprimés anciens —, je mets tout en s courts) : « Si on me presse de dire pourquoy ie l’aymois, ie sens que cela ne se peut exprimer, qu’en respondant : Par ce que c’estoit luy ; par ce que c’estoit moy. » C'est d'une part une très belle citation (je trouve), et elle permet de mesurer les effets des réformes successives de l'Académie française.
Alex85 a écrit : Et pour moi ça reste un problème de niveau qui s'est abaissé, je sais je suis têtu mais c'est mon point de vue..Moi je pense que le niveau a augmenté, de plus en plus de gens ont accès à la lecture et à l'écriture.
Skinny59 a écrit : On modifie la langue pour des choses qui ne posent pas de soucis...C'est tout à fait vrai.
Skinny59Pourquoi ne pas simplifier la langue sur des choses dont mêmes les personnes qui écrivent plutôt correctement français se trompent?Pourquoi ne pas restaurer l'enseignement de la grammaire et les volumes horaires qui permettaient il n'y a pas si longtemps à l'immense majorité des élèves de maîtriser leur langue à la fin du CM2 ?
Oyodoo a écrit : Oyodoo , garçon de 23 ans de Nancy Alex85 a écrit : Et pour moi ça reste un problème de niveau qui s'est abaissé, je sais je suis têtu mais c'est mon point de vue.. Moi je pense que le niveau a augmenté, de plus en plus de gens ont accès à la lecture et à l'écriture.Nop, je conteste et je contesterais toujours haaaa :D xD Un exemple sur les mots comme "hôpital" ou "hôtel", l'accent circonflexe servait à remplacer le "os" (hospital et hostel), et maintenant on le retire mais on ne remet pas non plus le "s" derrière le "o" donc le mot perd tout son sens, la langue française perd de son sens même si on ne touche qu'à peu de mots, c'est de la perdition pour moi >< Je pense que y a aussi une part de l'enseignement qui est du à ça (après m'être renseigné, j'ai vu que le redoublement était interdit en primaire et je crois mais suis moins sûr au collège, donc même avec un niveau pourri on passe, je suis choqué *se réveille tard de sa grotte* ^^'), et non, ce n'est pas rejeter la faute sur les autres :p
3.3. L’accent circonflexe L’accent circonflexe représente une importante difficulté de l’orthographe du français, et même l’usage des personnes instruites est loin d’être satisfaisant à cet égard. L’emploi incohérent et arbitraire de cet accent empêche tout enseignement systématique ou historique. Les justifications étymologiques ou historiques ne s’appliquent pas toujours : par exemple, la disparition d’un s n’empêche pas que l’on écrive votre, notre, mouche, molte, chaque, coteau, moutarde, coutume, mépris, etc., et à l’inverse, dans extrême par exemple, on ne peut lui trouver aucune justification. Il n’est pas constant à l’intérieur d’une même famille : jeûner, déjeuner ; côte, coteau ; grâce, gracieux ; mêler, mélange ; icône, iconoclaste, ni même dans la conjugaison de certains verbes (être, êtes, était, étant). De sorte que des mots dont l’histoire est tout à fait parallèle sont traités différemment : mû, mais su, tu, vu, etc. ; plaît, mais tait. L’usage du circonflexe pour noter une prononciation est loin d’être cohérent : bateau, château ; noirâtre, pédiatre ; zone, clone, aumône ; atome, monôme. Sur la voyelle e, le circonflexe n’indique pas, dans une élocution normale, une valeur différente de celle de l’accent grave (ou aigu dans quelques cas) : comparer il mêle, il harcèle ; même, thème ; chrême, crème ; trêve, grève ; prêt, secret ; vêtir, vétille. Si certains locuteurs ont le sentiment d’une différence phonétique entre a et â, o et ô, é ou é et ê, ces oppositions n’ont pas de réalité sur les voyelles i et u (comparer cime, abîme ; haine, chaîne ; voûte, route, croûte ; huche, bûche ; bout, moût, etc.) L’accent circonflexe, enfin, ne marque le timbre ou la durée des voyelles que dans une minorité des mots où il apparaît, et seulement en syllabe accentuée (tonique) ; les distinctions concernées sont elles-mêmes en voie de disparition rapide. Certes, le circonflexe paraît à certains inséparable de l’image visuelle de quelques mots et suscite même des investissements affectifs (mais aucun adulte, rappelons-le, ne sera tenu de renoncer à l’utiliser). Dès lors, si le maintien du circonflexe peut se justifier dans certains cas, il ne convient pas d’en rester à la situation actuelle : l’amélioration de la graphie à ce sujet passe donc par une réduction du nombre de cas où le circonflexe est utilisé. (Voir Régle 4 ; Recommandation 4.)
Alex85 a écrit : Nop, je conteste et je contesterais toujours haaaa :D xD Un exemple sur les mots comme "hôpital" ou "hôtel", l'accent circonflexe servait à remplacer le "os" (hospital et hostel), et maintenant on le retire mais on ne remet pas non plus le "s" derrière le "o" donc le mot perd tout son sens, la langue française perd de son sens même si on ne touche qu'à peu de mots, c'est de la perdition pour moi ><Maintenant stop. Il a déjà été rappelé de nombreuses fois que la suppression de l'accent circonflexe ne concernait que les lettres "i" et "u", pour les mots ne comportant aucune ambiguïté. Donc prenez le temps de vous intéresser à ce que comprend cette réforme, ou au minimum arrêtez de fabuler sur des mesures qui n'en font pas partie. Maintenant, comme l'exprime le texte cité par Ajabtar, des mots qui s'écrivaient autrefois avec un "s" l'ont perdu sans qu'il ne soit remplacé par un accent, on n'en fait pas tout un foin.
Helmor a écrit : Que nenni, je pense qu'il faut plutôt se casser la tête avec une orthographique plus incohérente et plus mystérieuse, que de se retrouver avec des facilités d'écriture pour un soit-disant "Apprentissage ou lecture plus cohérent". Depuis quand l'Histoire de toute chose se doit d'être cohérente et non-obligatoire de connaissance ?! HA !Dans ce cas on peut aussi arrêter de naturaliser des mots, supprimer le français, et s'en remettre à un vocabulaire latin/grec/arabe.
Oyodoo a écrit : Oyodoo , garçon de 23 ans de Nancy Dans ce cas on peut aussi arrêter de naturaliser des mots, supprimer le français, et s'en remettre à un vocabulaire latin/grec/arabe.Drôle que tu dises cela, car j'aurais été, à cette époque, le premier à être contre une langue comme le français, favorisant latin, grec et arabe ! :) Mais je suis arrivé un peu tard. Ça ne m'empêche pas de vouloir toujours protéger un patrimoine historique qui se perd trop facilement, la langue (ici l'orthographe) étant un témoin direct de cette Histoire. Bref, j'ai volontairement poussé les traits, mais certaines libertés orthographiques sont de plus en plus maîtresses dans la langue et je crois que cela n'est pas assez dit. Il faut bien-sûr relativiser la chose, ce n'est que l'orthographe. Mais c'est bien le sujet d'ici ! :p
Ayrxiu a écrit : mais supprimé pour les mots dont il n'a aucune utilité comme "hôpital".La lettre "o" n'est pas concernée par la suppression de l'accent circonflexe :'(
Alex85 a écrit : Nop, je conteste et je contesterais toujours haaaa :D xD Un exemple sur les mots comme "hôpital" ou "hôtel", l'accent circonflexe servait à remplacer le "os" (hospital et hostel), et maintenant on le retire mais on ne remet pas non plus le "s" derrière le "o" donc le mot perd tout son sens, la langue française perd de son sens même si on ne touche qu'à peu de mots, c'est de la perdition pour moi >< Je pense que y a aussi une part de l'enseignement qui est du à ça (après m'être renseigné, j'ai vu que le redoublement était interdit en primaire et je crois mais suis moins sûr au collège, donc même avec un niveau pourri on passe, je suis choqué *se réveille tard de sa grotte* ^^'), et non, ce n'est pas rejeter la faute sur les autres :pL's se retrouve d'ailleurs dans hospitaliser. Sur l'école : il devient très difficile aujourd'hui de défendre que le niveau n'a pas baissé. Un bon révélateur de cette chute est la dictée Fénelon (un même passage de Fénelon qu'on dicte chaque année à différentes classes). Entre 1987 et 2005, le nombre de fautes a doublé. Comment l'expliquer ? Par la diminution des volumes horaires, par exemple : [img]] Mais c'est aussi l'enseignement de la grammaire qui a été très attaqué au cours des dernières décennies.
Ayrxiu a écrit : Enfin, heureusement que ce genre de réforme existe, vous faites les puristes, mais l'accent circonflexe d'hôpital ne sert qu'à remplacer de façon symbolique le "s" qui était là avant (eh oui, c'était hospital, pareil pour hôtel/hostel...) ! Ce qui montre que vous-même utilisez des mots qui ont déjà été modifiés, et pourtant cela vous convient.En effet, cela me convient. Je sais pourtant que les mots que j'emploie ne sont plus du latin (pourquoi chercher midi à quatorze heures pour illustrer l'évolution de la langue ? "Cheval" n'est pas "Caballus" : voilà qui parle immédiatement...). Il faudrait que ça ne me convienne pas ?...
Ayrxiu a écrit : Vous reprochez aux futures générations de choisir la facilité, mais sachez que vous l'avez choisi aussi, sans vous en rendre compte, en suivant tout simplement l'évolution de la langue, sinon nous parlerions encore tous latin.Les générations futures n'étant pas à l'origine de cette réformette et n'ayant pas pris parti, je ne vois pas bien ce qu'on pourrait leur reprocher. A part ça : l'orthographe était plus facile avant le XIXe siècle parce que libre, et le latin est une langue beaucoup plus simple que le français. Donc bon...
Ayrxiu a écrit : La langue française (comme toute les autres langues) ne cesse d'évoluer, c'est ce qui fait d'elle une langue vivante !Oui, la langue française évolue. Par contre, il suffit qu'elle soit parlée pour être vivante. Mais, je n'ai pas compris pourquoi il fallait que l'orthographe actuelle ne me convienne pas, ni même ce que cette réformette avait d'heureux ?
TheLifewired a écrit : TheLifewired , garçon de 27 ans de Paris Je ne ferais pas de long speech mais je trouve ça assez pitoyable. Plutôt que de persévérer et de faire en sorte que les gosse aprennent leur leçon. On choisit la facilité et on leur mâche le travail. L'accent circonflexe est un héritage du vieux français quI signifie un s disparu. Hôte, hôpital, hospitalier Fête, festival, festivité. C'est une aide pour orthographier les mots de la même famille. C'est une perte, moi je me suis pété le cul a apprendre ces règles cest pas pour les jeter comme ça. Et puis certains mot ont une orthographe qui est emplie de sens etymologique. Philosophie. Philo - qui aime -sophia la sagesse. Comment ça rends "filosofie" ? Ça me ressemble plus à rien. Le déclin c'est maintenant.Tu as raison ! MERCI
[...] Une grammaire descriptive se propose de rendre compte des régularités sous-jacentes au comportement langagier effectif des sujets parlants. Les seules données qu'elle peut valablement enregistrer sont celles qui se dégagent des productions des locuteurs, ce qui revient à adopter un point de vue non normatif. Il appartient donc au linguiste non pas de trancher entre des formes et des usages concurrents [...], mais de les rapporter aux situations de communication où ils les rencontre habituellement ou aux groupes de locuteurs dont ils constituent l'usage ordinaire. Telle n'est ni l'attitude ni l'objet des grammaires dites normatives ou prescriptives, qui se proposent d'enseigner le bon usage de la langue et qui édictent à cet effet des règles privilégiant un usage particulier au détriment d'un autre, fût-il le plus répandu [...]. En voici trois exemples : - Une grammaire scolaire de 3e (A. Souché, J. Grunewald : 1966) conclut sa présentation des "subordonnées conjonctives complément d'objet" par l'avertissement : " Attention ! La lourde construction à ce que doit être évitée chaque fois qu'il est possible" [...]. - Les auteurs d'un ouvrage grammatical récent citent alunir et avénusir comme exemples pour illustrer "la formation parasynthétique de verbes du deuxième groupe" Mais l'éditeur ( !) condamne ces deux formes dans une note péremptoire en bas de page : "Verbes à éviter : on préférera atterrir sur la lune, atterrir sur Vénus". - Ailleurs se trouvent stigmatisés : après que suivi du subjonctif ; les constructions indirectes du verbe pronominal se rappeler et du verbe pallier; la réduction de la négation à son deuxième élément : Elle boit pas, elle fûme pas, elle drague pas, mais elle cause [...]. La majorité des formes et tours ainsi proscrits ne constituent pas des "fautes" contre le système immanent de la langue française, qui est en fait un polysystème adapté à différents types de styles et de situations de communication [...]. Au contraire, utilisées à bon escient, ce sont généralement des façons de parler tout à fait normales, donc adaptées aux usages qui peuvent en être faits, mais parfois encore condamnées au nom d'une échelle de valeurs implicitement idéologique. Sous sa forme la plus extrême, le parti pris normatif débouche sur le purisme, attitude esthétique visant à figer la langue à un certain stade de son évolution censé représenter un idéal intangible (p. ex. le français des grands auteurs "classiques"). [...]Riegel Martin, Pellat Jean-Christophe, Rioul René, Grammaire méthodique du français, Paris, PUF (Quadrige), 1994, pp. 25-26. Note : par formation parasynthétique l'ouvrage désigne le fait que le préfixe a- et le suffixe -ir doivent s'employer simultanément dans a- lun -ir et a- vénus -ir.
Citation de Varseny : Comment l'expliquer ? Par la diminution des volumes horaires, par exemple : Mais c'est aussi l'enseignement de la grammaire qui a été très attaqué au cours des dernières décennies.Plus d'heures pour travailler la langue, si seulement ce n'était que ça... Le problème, c'est aussi... quand tu vois débarquer au collège en début d'année des élèves qui n'ont jamais suivi un seul cours de français de leur vie. Alors, oui, ça dépend du collège où on atterrit. ;) On leur a certes fait suivre un "stage de mise à niveau en langue" mais apprendre à parler et écrire français en deux semaines, c'est cautère sur jambe en bois... Et même si l'élève arrive en CP dans la même situation, pas sûr qu'il apprenne à lire normalement... L'enseignement du français langue maternelle considère pour acquis ce qu'on nomme une grammaire intériorisée de la langue (qui se manifeste par exemple par la capacité à évaluer si un énoncé est grammaticalement correct ou non). Apprendre aux élèves à distinguer les différentes parties du discours dans un contexte comme celui-ci ne demande pas seulement plus de temps, mais aussi de changer de façon d'enseigner. On ne peut plus enseigner comme on pouvait le faire en 1923. Concernant l'enseignement de la grammaire, je pense que les attaques font surtout référence au décloisonnement de l'enseignement de la grammaire. J'enseigne au collège mais je pense, pour avoir travaillé très souvent avec les professeurs des écoles, que l'enjeu n'est pas radicalement différent concernant l'étude de la langue au primaire. Même si elle se justifie tout à fait d'un point de vue didactique, cette pratique du décloisonnement est souvent dénoncée comme étant du saupoudrage (ce qui est parfois le cas dans les faits) : on dégage une notion de grammaire en partant de l'observation (entre autres) de ses manifestations dans un texte : logique inductive. L'idée était de montrer le lien crucial qui existe entre l'étude de la langue et la littérature en cours de français. Dans les faits, on se limite souvent à du repérage par manque de temps, à la mise à l'oral puis à l'écrit parfois longue d'une leçon (qui doit venir des élèves sinon ça ne sert pas à grand-chose) mal comprise qui est perdue dans les résumés de lecture, les questions de compréhension... Le problème venait surtout du fait que l'on avait subordonné l'enseignement de la langue à l'étude des textes. L'apprentissage d'un point de grammaire devenait dès lors partiel et souvent décousu (plusieurs leçons éparpillées à chaque texte, le cauchemar pour un élève qui n'est pas épaulé par la famille !) car un texte ne peut pas présenter toutes les occurrences nécessaires pour saisir le système dans son ensemble. Cloisonner la grammaire, c'était le mal, ça faisait vieux-jeu. À l'écrit, stigmatisation des exercices systématiques jugés abêtissants... contre des activités parfois (trop) ambitieuses qui pénalisaient les élèves n'ayant pas les compétences suffisantes. (par exemple, en quatrième, après l'étude d'un texte fantastique et le relevé de quelques compléments circonstanciels y figurant, on demande à un élève d'inventer un incipit de nouvelle fantastique en usant à bon escient des circonstancielles de plusieurs types absents) Bien sûr, dans le meilleur des cas, les élèves de quatrième savent faire les exercices car ils ont bien appris leurs leçons de grammaire depuis le cycle 2. Dans le meilleur des cas. Depuis, les pratiques ont évolué, du moins chez les néo-titulaires. On recommande aujourd'hui une approche tantôt cloisonnée, tantôt décloisonnée, ce qui me semble être un bon compromis. Faire de la grammaire et voir en quoi elle peut être utile pour mieux lire et mieux écrire. On ne cherche pas à révolutionner l'enseignement de la langue, seulement à pouvoir gérer l'hétérogénéité des profils avec lesquels nous travaillons. Quand j'étais à Paris, j'ai comparé à l'ESPE les anciens manuels et ceux récents du primaire... ces derniers s'en sortent plutôt bien à mon goût et proposent des techniques qui rendent l'apprentissage moins pesant sans forcément en faire une bouillie simpliste. Les manuels se veulent plus clairs dans leurs explications et moins prescriptifs. (comme je l'ai montré dans la citation de mon post) Il y a un effort pour proposer des "exercices de grammaire" qui ont le mérite de mettre parfois l'élève dans une situation de production écrite modeste plutôt que de lui asséner des exercices systématiques.
Bon toi on a capté pour qui tu votais le calaisien...Trop fort mon petit FAUV :) En effet, les sujets ... politiques devraient être ... savoureux ^_^