Quels sont les ressorts psychologiques et sociaux de la bisexualité ?

avatar contributeur de Narikya
Narikya
24/02/2024 à 14:01

Bonjour à tous et à toutes,

Je ne suis a priori pas bisexuel pour le moment (qui sait de quoi mon avenir sera fait ?) et je n'ai pas de légitimité particulière à poster par ici.

J'aimerais cependant interroger celles et ceux qui réunissent parfois par ici sur ce qu'ils comprennent des ressorts psychologiques et sociaux qui façonnent l'expérience et l'orientation bisexuelles.

Avez-vous lu des ouvrages sur la question ? des études (du genre de celle qui est juste résumée ici : https://www.eurekalert.org/news-releases/707731) ?

Votre expérience et votre analyse de vous même vous ont-elles permis de mieux comprendre comment cela fonctionne ? comment vous avez fini par vivre cette vie-là, malgré la pression de la société, les préjugés hétérosexuels ou homosexuels à votre encontre ?

Il s'agit là d'une véritable curiosité intellectuelle, pas de fantasmes ou autres. J'aime tenter de comprendre le monde, les autres et par des chemins détournés, moi-même.

A titre personnel, une femme bisexuelle a eu un rôle important dans ma vie. Pas en tant qu'amoureuse, mais plutôt en tant qu'amie, confidente, soutien. Son regard particulier de femme capable d'aimer des hommes ou des femmes a su voir dans l'étrange créature que je suis quelque chose qui l'a touchée profondément. Cette anomalie de genre, cette hybridation, cette non-binarité était pour elle adorable, touchante, lumineuse. Et elle m'a fait comprendre qu'il existait des femmes qui pouvaient me comprendre, m'apprécier, qui auraient pu tomber amoureuse de moi si nos situations respectives avaient été autres. Que cette blessure dysphorique en moi n'était pas totalement une fatalité et qu'aux yeux de personnes qui sortaient du cadre classique, j'avais une place et je pouvais même être reconnu, aimé, accepté.

En vérité, votre regard m'intéresse par sa singularité, sa capacité à sortir de l'hétéronormativité ET d'une appréciation monolithique de ce qu'on attend de soi et de l'autre en terme de genre. Et votre évolution m'intéresse aussi parce que certains chemins que vous avez empruntés, certaines influences qui vous ont amené là où vous êtes pourraient aussi présenter des certaines similitudes avec ceux qui voyagent dans la non-binarité comme moi.

C'est une curiosité adelphique en quelque sorte. Et respectueuse.

Merci d'avance à qui aura la patience de prendre sa plume de pixels pour me répondre et discuter.

Envie d'un plan à 3 ? 🔞
avatar contributeur de Narikya
Narikya
29/02/2024 à 22:31 - 01/03/2024 à 11:09

Merci, vermillonne demoiselle !

J'esquive tes mots gentils pour cacher la rougeur qu'ils provoquent sur mes joues.

Comme, je suis avant tout un rat de bibliothèque, j'ai commencé à fureter en attendant d'éventuelles réponses.

Je suis ainsi tombé sur ce document pdf (https://oro.open.ac.uk/52881/ ) qui semble le produit d'une réflexion de la communauté bi grand-bretonne.

J'imagine que cela n'apportera pas grand éclairage aux personnes bisexuelles qui rôdent en ces lieux, mais pour les extérieurs en mon genre, c'était un premier regard.

L'ignorant que je suis a été intéressé d'abord par les définitions proposées (p. 11).

Le document propose d'inclure sous le terme-parapluie "bi" des personnes qui se définissent comme :

a) attirés aussi bien par des hommes ou des femmes ;

b) principalement attirées par un genre, mais sans exclusive ;

c) des personnes qui ont une identité sexuelle fluide et changeante au cours du temps ;

d) des personnes dont l'attirance romantique et/ou sexuelle est déterminée d'abord par d'autres facteurs que le genre ;

e) des personnes qui ne pensent pas qu'il existe seulement deux genres et que les gens sont seulement attirés par l'un, l'autre ou les deux.

Intéressant parce que cela m'a ouvert une petite fenêtre sur la variété de votre communauté que je ne connais guère.

Un schéma (p. 12) tente d'illustrer le fait qu'il existe un certain nombre de personnes qui ont des sentiments bisexuels, et que parmi celles-ci une partie ont un comportement bisexuel et que parmi ces dernières une partie se définissent comme bisexuelles (en terme d'identité).

Simple, mais intéressant pour penser les choses comme un continuum et s'interroger sur les différences entre les fantasmes, rêves, envies ou pensées, les comportements et finalement la revendication d'une identité propre.

La partie sur l'invisibilisation et l'exclusion des bi (pp. 13-17) fut aussi pour moi une révélation. Et fait sens : effectivement, l'identité sexuelle bi remet en cause par essence la vision binaire hétéro et homosexuelle dans laquelle on est soit attiré par l'autre sexe soit par le même. Ce qui fait beaucoup d'ennemis, en-dehors et au sein même de la communauté LGBTQIA+. Je ne l'avais pas perçu avec autant de clarté.

La partie sur la biphobie (pp. 18-25) est assez déprimante, mais très éclairante pour des personnes comme moi.

Avec ce passage qui a marqué le genderqueer/non-binaire que je suis de plus en plus :

"This is because bisexuality, in itself, is seen by some as a gender transgression, in that it is not conforming to conventions of femininity (for women) and masculinity (for men) which involve being attracted to ‘the other gender’. In addition (and more so

than lesbian and gay sexuality) attraction to more than one gender can be seen as challenging the gender binary for those bisexual people who do not distinguish people on the basis of gender."

Traduction approximative : "C'est parce que la bisexualité est, en elle-même, considérée par certains comme une transgression de genre, dans la mesure où elle n'est pas conforme aux stéréotypes de la féminité (pour les femmes) et de la masculinité (pour les hommes) qui impliquent d'être attiré par "l'autre sexe".

Sans compter que (plus encore que la sexualité lesbienne et gay), l'attirance pour plus d'un genre peut être considérée comme un défi à la binarité du genre de la part des personnes bisexuelles qui ne font pas de distinction entre les gens sur la base du sexe."

On sent la portée hétérodoxe, et pour certain(e)s, presque hérétique de la bisexualité à travers cette idée. Un point qui ne doit pas être facile à vivre, mais qui, je dois en convenir, m'intéresse dans votre parcours et votre vécu.

Le document finit par des réflexions sur le caractère positif de l'expérience bisexuelle et notamment un point qui me semble assez convaincant : l'idée que l'expérience bisexuelle participe à une indéniable ouverture d'esprits sur l'altérité et une compréhension de nombre d'enjeux de discrimination et de privilège à travers le fait de pouvoir observer les choses de différents points de vue.

Tout ceci me renforce dans l'idée que l'expérience bisexuelle doit être porteuse d'éléments de compréhension de nombreux enjeux dont certains qui m'intéressent personnellement.

Au plaisir de vous lire peut-être.

avatar contributeur de Phoenix73
Phoenix73
29/02/2024 à 22:43

Merci pour ce post que je n'avais pas vu, j'y reviendrai plus tard.

avatar ancien membre
Ancien membre
29/02/2024 à 23:08 - 01/03/2024 à 18:06

Citation de Narikya #499320

J'aime la façon de t'exprimer.

Bizarre, je n'avais pas vu ton poste datant du 24.

Je viendrai aussi, pour avoir le plaisir de te relire et peut-etre intervenir ( n'étions pas moi meme sûre de vouloir me mettre dans l'etiquette bi, ni une autre d'ailleurs)

Je ne peux pas ouvrir le 2ème líen

Quels sont les ressorts psychologiques et

Personnelement, pendant Mon enfance, ayant reçu une éducation religieuse, le sexe était quelque chose du mal. Malgre cela, je me Suis toujours guidée par mes envies, ma curiosité, et depuis toute jeune je me faisais la réflexion de pourquoi mal? Ça fait du mal a qui? Et comment choisir une fruit à manger pour la vie sans l'avoir goûté et comparé? Car, selon Mon éducation, il fallait arriver vierge au mariage.

Sur le genre je ne me posais Pas des questions et je n'avais pas la considération de que être avec une personne du même genre était pire que d'être avec une personne du genre différent.

Comme la question ne se posait pas, j'ai commencé la découverte avec la seule idée de que ce n'était pas bien aux yeux des autres et puis, qu'il fallait le garder pour soi. Sans remords mais avec une certains contradiction en moi, car croyante, et je percevais une posture dans l'église contraire à mes actes.

Avec le temps et les expériences j'ai fait des choix.

Je ne Suis pas une personne qui tombe amoureuse facilement. Peu des personnes reveillent en moi ce je ne sais pas quoi qui fait la différence avec les autres.

Ce sentiment envers les personnes du même genre, peut être souvent camouflé dans la croyance d'une bonne amitié, quand ça déchire ce n'est plus de l'amitié. Quand les pensées envers cette personne occupent une grande partie des pensées journalières, ce n'est plus de l'amitié qu'on ressent. Les relations entre filles, selon Mon expérience, ne sont pas aussi évidantes que les relations hétéro. Rarement m'ont arrivée sans être dans le cercle homo. Si on a que des amis hétéro, ça va être compliqué d'avoir une relation, dans ce cas, il faut vraiment aller la chercher.

Aimer la personne sans tenir compte de son genre, n'est pas la définition de bi, ça sera plutôt pan, car dans la bisexuallité la binarité est importante.

Les définitions que tu nous a transmis.... peut-être que je rentre dans la majorité ou toutes, mais Pas que.... 🤷🏻‍♀️ Il y a des exceptions à toute règle.

Du coup, Mon témoignage n'est pas le témoignage d'une personne bi, sinon d'une personne ayant eu que des relations avec des personnes binaires, homo ou hétéro.

avatar contributeur de Phoenix73
Phoenix73
01/03/2024 à 10:14 - 04/03/2024 à 06:51

Il y a quatre ans, j'ai fait une découverte qui a profondément marqué ma vie : J'ai désiré sexuellement une femme de tout mon être. Ce jour-là, tout a changé, et je me suis ouvert à un monde que j'avais longtemps ignoré.

Auparavant, j'étais éloignée de la communauté LGBT et de toutes ses nuances. Pour moi, il y avait les lesbiennes, les gays, les bi (sens tres primaire celles et ceux qui ont des relations sexuelles avec les deux genres), et les personnes trans(sexuel.les). Je n'avais aucune intention péjorative en utilisant ces termes, mais j'étais une "noob" dans le domaine.

Puis, j'ai ouvert la boîte de Pandore. J'ai commencé à lire, à m'informer sur la bisexualité, et j'ai découvert qu'elle ne se résumait pas simplement à des relations sexuelles. Elle englobait aussi le caractère émotionnel, la complexité des sentiments. Aimer un genre et désirer sexuellement un autre genre, voilà ce que cela signifiait pour moi et je m'y retrouvais complètement.

Mon introspection m'a ramené à mon enfance. Petite, j'étais un garçon manqué. Les trucs de filles ne m'intéressaient pas, et je me souviens très clairement avoir voulu être un garçon, rêvant de faire pipi debout. Les attentes étaient différentes pour les garçons : moins de contraintes sur ce qu'ils devaient porter ou comment ils devaient se comporter.

Mais plus je grandissais, plus cela me pesait d'être  pris pour un garçon et ma coupe courte n'a rien arrangé. J'acceptais moins mon physique androgyne.

En ce qui concerne, ma sexualité/émotion, de la période collège à la fac mes relations étaient avec des hommes que j'ai aimé, mais ponctuellement certaines femmes pouvaient me faire tourner la tête.

Période universitaire jusqu'à ce que je rencontre le père de mon fils à 26 ans, ca a commencé à etre le dawa.

On va direee que j'en ai profité pour tester des trucs.

Et beaucoup de choses ne me convenaient pas.

Je suis tombée amoureuse d'une femme, (aujourd'hui je sais que ca n'était pas qu'une forte amitié), eu ma 1ere experience sexuelle avec (on était alcoolisée). Et au final ca m'a conforté dans mon héterosexualité.

Testé les relations sans lendemain avec des hommes, franchement pas mon truc non plus. Puis eu de vraies relations avec 2 hommes. Le 1er j'étais très amoureuse de lui mais nos chemins de vie ont pris des pistes différentes. Le second je n'avais pas les sentiments nécessaires et j'ai stoppé vite.

J'ai rencontré le père de mon fils. Nos débuts ont été passionnés, passionnant mais...on avait de gros pb de communications au fil du temps, on ne se comprenait pas.

Mais sexuellement c'était très très chouette, on s'est découvert, je me suis découverte.

Puis une "vie rangée" de mam's, de femme à concilier vie pro et familiale. Plus le temps pour se poser la moindre question, ni voir quoi que ce soit. Mode robot, à ne plus savoir qui j'étais.

Jusqu'ici, je n'avais pas de fantasmes pour les femmes, ni de désirs réelles pour elles, émotionnellement oui, mais ca s'arretait là.

Puis quand j'ai eu ce desir pour cette femme. Ca m'a envahit telle une vague qui m'a complètement submergée.

Je fantasmais, je regardais les femmes différemments et je suis arrivée ici pour échanger avec des femmes bi.

Puis...

je me suis intéressée à ce monde multicolore par curiosité.

Ma libido quant à elle ...était plutôt envahissante durant cette période, ma capacité de réflexions et de concentrations étaient moindre.

Je suis partie en vadrouille pour poser mon esprit avec mon fils. Et paf la rose est entrée dans ma vie très rapidement, avec son lot de questions comme:

Vais je pouvoir me passer du côté hétéro ? Est ce que ca va me manquer? Je doutais un peu de moi au tout début, j'avais des sentiments pour elle, comme vous ne pouvez pas imaginer et pour le coup tout était alignée en moi les désirs, les émotions, une évidence.

Et j'ai su treeeeessss vite que ca ne me manquerait pas le moins du monde. 🤣

Aujourd'hui je ne me pose plus de questions, je suis apaisée avec ce que je suis, avec elle, avec mon entourage qui a su se montrer bienveillant à mon égard, je le vis très très très bien.

Il y a une harmonie , une alchimie, entre elle et moi sur différents aspects qui me comble totalement.

L'étiquette bi n'a plus autant d'importance pour ma part. Je suis moi et j'accepte toutes mes nuances passées, présentes et futur.... on verra ça.

Edit: et peut-être que pour certain.e.s bi les aiguilles sont bloquées n'importe comment aussi.

avatar contributeur de Happiness
Happiness
01/03/2024 à 17:39

Depuis ma naissance, j'ai été élevée dans une famille profondément religieuse, où j'ai reçu une éducation stricte basée sur des principes moraux stricts. Dans cet environnement, j'ai été enseignée que les relations entre personnes du même sexe étaient condamnables, qualifiées d'abomination et contraires à la nature. Ces croyances étaient ancrées en moi dès mon plus jeune âge, et j'ai grandi entourée de ces préjugés et de ces idées préconçues.

Un événement particulier de mon adolescence a illustré l'impact de ces enseignements. Lorsqu'une rumeur a circulé à l'école selon laquelle une camarade de classe aurait eu des relations intimes avec une autre fille, j'ai immédiatement ressenti un profond malaise. Cette situation m'a confrontée de manière tangible à mes propres préjugés et à la façon dont ils influençaient mes interactions avec les autres.

Cependant, ma perspective a commencé à changer lorsque j'ai atteint l'âge adulte et que j'ai accédé à l'université. À ce moment-là, j'ai entrepris des recherches approfondies sur le sujet et j'ai commencé à remettre en question les croyances auxquelles j'avais été exposée pendant mon enfance. J'ai réalisé que toute ma vie, j'avais été exposée à des mensonges et à des distorsions de la vérité sur les relations entre personnes du même sexe.

Cette période de recherche et de découverte m'a permis de mieux comprendre le monde LGBTQ+ et de remettre en question mes propres convictions. Je me suis rendue compte que je ne devais pas nécessairement me conformer aux normes et aux étiquettes imposées par la société, et que je pouvais vivre ma vie selon mes propres valeurs et convictions.

Actuellement, je m'identifie toujours comme hétérosexuelle, mais je refuse de me limiter avec des étiquettes rigides. Je crois fermement que l'amour et les relations ne devraient pas être définis par des catégories préétablies, mais plutôt par les sentiments et les connexions que l'on ressent envers une autre personne. Je suis ouverte à l'idée d'explorer mes sentiments et mes attractions sans me sentir contrainte par les attentes ou les normes de la société.

avatar contributeur de Pasgamine
Pasgamine
02/03/2024 à 00:08 - 02/03/2024 à 00:16

Pour ma part ayant était en couple avec des hommes puis des femmes (toujours fidèle et monogame exclusive) je me sent plus épanouie en étant en couple avec une femme, je suis même plus excitée par une femme que par un homme. J'ai voulu tester et voir si c'était parce que je n'avais pas trouver le bon.

Je ne peux pas dire que je suis lesbienne car ça serait mentir, ayant eu des rapports sexuels avec des hommes et en étant attirée aussi physiquement et mentalement par eux. Sexuellement j'aime les deux mais sur du long terme je vais préférer une femme, les hommes me lassent très vite... Dans une relation amoureuse je vais préférer une femme. J'ai toujours dit que peut importe le sex, on tombe amoureuse de la personne mais bon j'ai quand même ma préférence, je regarde plus les femmes que les hommes même dans la rue.

Pour garder mes amis et ne pas être juger par ma famille j'ai longtemps fait l'hetero plus jeune... mais je n'étais pas épanouie. J'assume qui je suis désormais.


La vie ressemble beaucoup au surf.Quand vous êtes pris dans la zone d'impact, vous devez simplement vous relever. Parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer sur la prochaine vague!

avatar contributeur de Narikya
Narikya
02/03/2024 à 18:56

D'abord un grand merci à vous toutes pour vos réponses. Ces petits instants d'intimité et de vécu généreusement offerts à notre compréhension.

Et merci pour vos paroles chaleureuses.

Réponses en guide prélude

Citation de Alma08 #500058

Merci pour le récit de cette lente éclosion.

Et sur cette prise de conscience que certaines amitiés étaient plus que des amitiés. "Quand ça déchire, ce n'est plus de l'amitié" : la formule est frappante, bien trouvée, comme le voile de l'illusion qui se déchire. Isis dévoilée.

Citation de Alma08 #500058 Bizarre, je n'avais pas vu ton poste datant du 24.

Effectivement, l'algorithme de beto est assez... capricieux et il m'arrive souvent moi aussi de voir apparaître subitement un thread ancien ou à l'inverse de voir disparaître un thread pendant un certain temps.

Citation de Alma08 #500058 Je ne peux pas ouvrir le 2ème líen

C'est normalement corrigé.

Citation de Alma08 #500058 Les définitions que tu nous a transmis.... peut-être que je rentre dans la majorité ou toutes, mais Pas que.... 🤷🏻‍♀️ Il y a des exceptions à toute règle.

D'après ce que je comprends du document dont j'ai tiré cela, les auteurs ont souhaité démultiplier les définitions pour permettre à la majorité de la communauté qui se définit comme bisexuelle de se retrouver dans au moins une des 5 proposées.

Elles n'ont pas donc vocation à toutes correspondre à un individu, mais plutôt à dresser une sorte de portrait des différentes postures possibles au sein du large groupe de la bisexualité.

Après, ce n'est pas moi qui viendrais discuter de la validité de ces définitions. Je n'en ai ni la légitimité ni la volonté.

Citation de Alma08 #500058 Aimer la personne sans tenir compte de son genre, n'est pas la définition de bi, ça sera plutôt pan, car dans la bisexuallité la binarité est importante.

J'avoue que la fin de ta phrase retient particulièrement mon attention : "dans la bisexuallité la binarité est importante".

Saurais-tu (et voudrais-tu) tenter d'expliquer ce dernier point ?

En quoi la binarité est-elle importante ? Qu'est-ce qu'elle t'apporte, cette capacité à voyager d'un continent à l'autre ?

Est-ce que tu y trouves ton compte parce que tu peux aimer pleinement un homme ou pleinement une femme ?

Cela me paraît une question intéressante pour savoir comment se construisent nos sentiments.

Citation de Phoenix73 #500087

Ton récit est extrêmement touchant, dense, franc.

Et il entre en résonance avec une chose que je crois fortement sans être en capacité de prouver sa validité : que c'est la vie, les rencontres, les événements qui font de nous des bisexuels ou non, des non-binaires ou non, etc.

Je sais que l'idée divise et le propos n'est pas d'imposer une vision des choses sans avoir d'éléments concrets et scientifiques pour poser les bases du débat.

Mais j'ai l'impression que si je puis me définir pour le moment comme "seulement attiré sensuellement par des femmes", c'est aussi parce que je n'ai rencontré aucun homme qui sème le trouble dans mon cœur et m'oblige à interroger ce postulat.

Ton histoire d'amour semble très lumineuse. Longue vie à cette dernière !

Citation de Happiness #500120

Décidément, ce thread est aussi celui du témoignage des demoiselles issues de familles religieuses.^^

Et je suis assez épaté de vos parcours, mesdemoiselles, moi qui suis né dans une famille relativement ouverte et qui ai eu donc moins de chemin à faire contre mon éducation. Et pourtant j'ai mis plus de temps que vous avant de commencer à faire face à l'évidence.

Il semble y avoir une forte prise de position éthique et philosophique dans ta revendication à une certaine bisexualité, Happiness, avec cette idée que si tu te vis présentement comme hétérosexuelle, cela pourrait changer dans le futur si tu rencontrais une demoiselle qui touchait ton cœur.

Comme si tu t'appuyais sur une certaine vision de la justice et de la vérité pour tordre au sein de ton être le poids des normes sociales et des préjugés.

Il y a quelque chose de très lumineux en cela. De fort.

Citation de Pasgamine #500266

Tu évoques la question librement depuis longtemps, j'avais déjà lu certains de tes posts à ce sujet.

Et tu viens une fois de plus tordre le préjugé habituelle frappant les bisexuel(le)s, celui d'une incapacité consubstantielle à la monogamie ou la fidélité.

Et puis tu sembles rejoindre ces personnes qui assument une bisexualité teintée d'une préférence pour un genre plutôt que l'autre.

C'est très cash, très assumé, quand souvent chez toi.

Merci de ton témoignage.

Une lecture

En me promenant sur le net, je suis tombé sur cet article (https://www.taylorfrancis.com/chapters/edit/10.4324/9781315697215-29/beyond-bi-april-callis) qui est parfois disponible via google books.

L'autrice a interviewé 80 personnes bisexuelles et a discuté avec elles de leur identité sexuelle.

Au regard de leurs réponses, elle les a classées en "binaires" et "non-binaires".

Cependant, à travers les réponses, on sent toute la complexité de la chose :

  • l'un d'eux se définit comme hétéro mais a des aventures sexuelles anonymes avec des hommes rencontrés en ligne ;

  • une autre se définit comme "lesbienne mariée de manière accidentelle à un homme".

Une minorité de ces personnes se sont définies comme bisexuelles, soit parce que pour elles leur bisexualité qualifiait plus leur passé, leur parcours que leur situation actuelle (utilisant parfois "post-bisexuelles"), soit parce que nombre d'entre elles trouvaient le terme trop chargé en connotations négatives dans la société.

Seules 5 personnes assumaient pleinement ce qualificatif.

Le terme le plus utilisé pour se définir était "queer", notamment du fait de sa plasticité, parce qu'il peut recouvrir nombre de situations de personnes qui ne se définissent pas comme simplement homo ou hétéro-sexuelles.

Seules deux d'entre elles se sont définies comme pansexuelles.

Certaines personnes se sont définies comme hétéroflexibles ou "plutôt hétérosexuelles" ou "avec une sexualité se situant sur le spectre séparant l'hétérosexualité de la bisexualité", réponses qui démontrent la complexité des situations possibles.

Certaines refusaient le qualificatif de "bisexuelle" parce qu'il excluait le spectre transgenre.

Je ne sais pas si cela vous apportera grand chose, mais cela m'a permis de saisir de petits éléments trahissant la multiplicité des parcours et des identités bisexuelles.

avatar ancien membre
Ancien membre
02/03/2024 à 19:05 - 02/03/2024 à 19:05

Citation de Narikya #500303

"Saurais-tu (et voudrais-tu) tenter d'expliquer ce dernier point ?" Pour certains personnes est important de savoir si on est avec un homme ou avec une femme.

Ou savoir clairement le genre.

Ce n'est pas Mon cas, c'est une des raisons pour lesquelles je ne peux pas me mettre une etiquette. Car j'ai aimé une personne sans être sûre de son genre. Pas amoureuse, a première vue c'est chaud ça, mais j'aimais bien Avant de savoir son genre et Avant de commencer une relation avec 'elle", finalement

avatar contributeur de Cerises
Cerises
02/03/2024 à 19:18

Tout d'abord merci pour le respect dont tu fais preuve à l'égard des bisexuels dont je fais partie, ensuite je pense qu'on ne devient pas bisexuel(le) mais on nait bi je m'explique : j'ai été élevée par un père pudique pour tout ce qui est sexualité mais très ouvert et surtout dans le respect de tous et étant enfant j'ai eu une copine de jeux ( j'avais 10 ans) qui quand elle jouait avec d'autres filles j'étais jalouse mais j'étais amoureuse d'un garçon de ma classe puis en grandissant je les ai perdus de vue et à l'adolescence je ne m'intéressais ni au garçons ni aux filles et jemecroyaishétérosexuelle, ce n'est qu'à 28 ans que j'ai commencé à me poser des questions car je commençais à avoir des sentiments pour une amie à qui je n'ai jamais rien dit. Je me suis rendue compte qu'il y avait beaucoup de clichés sur la bisexualité tant chez les hétéro que chez les LGBT et que je me suis dit que je vivais d'abord pour moi et que je n'avais pas de compte à rendre car sinon on se fait bouffer aujourd'hui je suis en couple et la seule chose que je demande à ma compagne lesbienne c'est la fidélité car je suis très fidèle moi-même contrairement aux clichés absurde que peuvent avoir les homo sur mon orientation.

Envie d'un plan coquin ? 🔞
avatar contributeur de Cerises
Cerises
03/03/2024 à 14:12

Citation de Pasgamine #500379

Je suis d'accord avec toi pour ma part je suis attirée autant par les hommes que par les femmes mais ne le suis pas par les personnes transgenre que ce amoureusement ou sexuellement mais je pourrais envisager une amitié le problème c'est que les personnes transgenres voient cela comme de la transphobie alors que ce sont seulement mes préférences ou plutôt attirance c'est dommage.

En revanche je ne supporte pas l'infidélité et n'ai jamais été infidèle et ne le serais jamais

avatar contributeur de Pasgamine
Pasgamine
03/03/2024 à 14:17 - 04/03/2024 à 07:02

Citation de Cerises #500433

Ah ba moi tu voies j'ai eu des rapports sexuels avec des personnes transgenres en étant en couple. Donc ça ne me dérange pas, en plus il y a de très jolie femme. Mais voilà j'aime les traits féminins, donc une personne transgenre qui ne prend pas son traitement hormonal... je ne vais pas être attirée si les traits masculins ressortent... et pour ce qui est du bas ... ça par Par contre sa ne me dérange pas. Les travesti... c'est non pour moi si tu n'est pas transgenre... j'ai du mal.


La vie ressemble beaucoup au surf.Quand vous êtes pris dans la zone d'impact, vous devez simplement vous relever. Parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer sur la prochaine vague!

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
03/03/2024 à 16:10

Bonjour,

je crois que beaucoup de choses ont été dite donc je ne vais pas m’éterniser sur la question, mais juste rajouter des petits points (désolé si ceci ont déjà été cité et expliqué)

J’ai compris depuis petite, que j’étais attirée par les deux genres, mais pas de la même façon :

J’étais attirée par les garçons, par romantisme, et sûrement par l absence d’images positives de l’homme dans mon entourage familial.

Et en parallèle, une attirance physique pour les femmes, et là j’insiste sur le terme femme et non fille car c’était physiquement un corps de femme plus âgées qui m’attirais et non les filles de mon âge pour qui je n’ai ressenti que de l’amitié et aucune attirance physique. Ça ne m’a jamais tourmenté dans ma jeunesse, parce que je ne réalisais même pas que cette attirance envers les femmes était une attirance sexuelle, et je rêvais depuis toujours du conte de fées à la Walt Disney .

À l’adolescence, je ne suis sorti avec personne. Ma première expérience était avec un garçon et j’avais 22 ans. cette attirance physique pour les femmes ne m’avait pourtant jamais quitté mais déni quand tu nous tien !

A mes 19 ans j’ai eu une amitié aussi forte qu’ambiguë avec une fille (platonique) et quand celle ci s’est finie j’étais effondrée, inconsolable c’est là où j’ai commencé à me dire que mon attirance envers les filles pouvait aussi être sentimentale ou disons que je me le suis autorisé.

A mes 31 ans, Après un divorce ( avec un homme), j’ai eu une première relation sexuelle avec une femme, et ce fut la révélation : Tout était naturel, mon corps répondait, naturellement, à celui de l’autre, sans forcing un véritable désir et partage et à partir de là, je suis sorti avec des femmes que j’ai autant aimé que désirer physiquement.

  • il n’y a pas une, mais des bisexualités

  • je ne suis Pas pansexuelle mais bel et bien bisexuelle : Le genre a de l’importance pour moi, surtout du point de vue physique, autant je peux tomber amoureuse d’un homme ou d’une femme autant mon désir physique , est clairement prononcé envers les femmes, un pansexuel ne ferait pas de distinction entre les 2 genres.

  • je serais donc bi-romantique et homosexuelle si j’allais dans les détailles .
avatar contributeur de Narikya
Narikya
03/03/2024 à 22:41

Il est chouette ce fil de récits de vie, merci pour vos nouveaux témoignages.

Citation de Alma08 #500311

J'avais tout compris de travers, visiblement.

Serait-il déplacé de te demander ce qui te plaisait dans le fait d'aimer une personne sans vraiment connaître son genre ? En quoi ce mystère ajoutait quelque chose ? (Si tu as envie de nous en faire part évidemment.)

Citation de Cerises #500319

J'aurais surtout tendance à dire que je ne vois pas pourquoi les bisexuel.les seraient plus enclin.e.s à tel ou tel travers ou défaut que les Auvergnat.e.s ou les comptables... ^^

Citation de Némésis Inu #500443

Intéressant ce distinguo que tu fais entre biromantique et bisexuelle.

Biromantique serait la capacité à tomber amoureuse de personnes des deux sexes dans l'absolu ? ou au-delà d'une relation charnelle ?

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
03/03/2024 à 23:42 - 03/03/2024 à 23:45

Citation de Narikya #500509

Biromantique est le fait d’être attirer sentimentalement par les deux genre ( on parle de sentiment et non d’attraction sexuelle) ce qui est mon cas : j’ai aimé les hommes et femmes ayant partagés ma vie. Par contre si je devais avoir un plan Q par exemple, impossible pour moi de l’envisager avec un homme ! je suis sexuellement plus attirée par les femmes .

Et tout cela défini ma bisexualité.

avatar contributeur de Phoenix73
Phoenix73
04/03/2024 à 00:04

Citation de Narikya #500303" Et il entre en résonance avec une chose que je crois fortement sans être en capacité de prouver sa validité : que c'est la vie, les rencontres, les événements qui font de nous des bisexuels ou non, des non-binaires ou non, etc."

Je ne pense pas que ca fonctionne ainsi.

Et on en revient à ce que dit nemesis.

Il faut imaginer 2 compteurs comme celui ci :

Quels sont les ressorts psychologiques et

Un serait pour le côté émotionnel/romantique

Et

Le second serait pour le côté sexuel/désir

Voilà comment je vois les choses personnellement,  les aiguilles de chaque compteur bougent dans notre cycle de vie de bisexuel.le (théorie perso : les aiguilles bougent du fait d'influences psychologiques et/ou societales, avec des "va et vient" entre les 2).

-Chez les gays, les aiguilles sont au taquet homme pour les 2 compteurs

  • chez les lesbiennes idem mais côté femme.

Heteros idem selon le genre.

-Les bis pour nous les aiguilles fluctuent au cours de nos vies, rencontres etc... facteurs internes et externes.

Les personnes éprouvant le besoin d'avoir un homme et une femme , c'est peut être parce que les aiguilles sont en opposition et qu'il y a la sensation qu'il manque un truc.

Je ne crois pas à la théorie du "on est tous bi".

Je n'ai pas tout dit dans mon histoire, mais ce que je peux dire, c'est qu'il y a des facteurs psychologiques qui ont permis des déblocages et qui ont fait que mes aiguilles se sont mises à bouger , un peu comme l'effet papillon.

J'ai eu la sensation de me mentir à moi même, à me convaincre que j'étais une simple hétéro pour x raisons et que je n'avais pas envie ou que je n'étais pas prête à me poser plus de questions, mais je sentais que c'était autre chose...au fond je l'avais tjrs su , sauf qu'on explique pas ce que peut-être la bisexualité surtout à mon époque dans un monde très binaire.

Voilaaaaa dodo 😁

avatar ancien membre
Ancien membre
04/03/2024 à 00:36

Citation de Narikya #500509

Ce n'etait pas le mystere qui me plaisait, c'etait sa personne, sa singularité, sa sincerité dans d'échange. Ce genre de personne sur laquelle toute de suite tu sais qu'il n'y a pas des arrières pensées ni de mauvaises intentions.

La personne en soi, independamment de son physique

avatar contributeur de Narikya
Narikya
04/03/2024 à 09:05 - 04/03/2024 à 09:05

Merci pour vos réponses à toutes les trois. 😃

Citation de Phoenix73 #500517

J'avoue qu'il y a une chose chez moi qui résiste fortement à cette idée que l'orientation sexuelle ou de genre est innée/construite dès la naissance/très tôt, c'est la question de son origine.

En effet, si l'orientation sexuelle ou de genre n'est pas une construction sociale et psychologique qui se construit au long de notre parcours de vie en fonction des traumas, des rencontres, des discussions, de notre éducation, de nos lectures, de nos ruptures, etc. : alors d'où vient-elle ?

La réponse génétique m'effraie un peu dans la mesure où s'il existe des gènes LGBTQ, il est clair qu'une société hétéronormativité monosexuelle et monogenrée finira par tenter de les supprimer via des programmes d'eugénisme.

Et au-delà de cette crainte, le peu que je sais des problématiques génétiques m'indiquent que nombre de gènes ne s'expriment que dans un environnement particulier, ce qui suppose pour des questions aussi liées au psychisme que les questions d'orientation malgré tout un poids important du parcours de vie.

Et puis ce que je comprends des recherches en psychologie pointent aussi vers un poids important des parcours de vie dans la construction de notre identité, de notre personnalité, etc.

Quant à la réponse spirituelle du type, je suis née avec deux âmes (ce qui explique ma bisexualité parce que j'ai en moi une âme de femme et une âme d'homme, comme les two-spirits : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bispiritualité ) ou je suis né dans le mauvais corps d'où mon identité trans, et autres concepts liés au surnaturel : j'ai du mal. Je reste un vieux rationaliste athée. Et a priori, je n'ai pas d'âme : ma conscience est seulement un équilibre électrochimique de mon cerveau qui s'arrêtera avec la mort de ce dernier.

Alors il est possible que j'ai tort, que ce soit posé très tôt, mais j'ai du mal à y croire parce que je ne comprends alors vraiment pas comment ça marche.

Autant en examinant ma vie, je peux construire une explication partielle et imparfaite de comment s'est construite mon identité de genre, autant si c'est spirituel ou génétique...

Mais peut-être suis-je le seul à voir les choses sous cet angle.

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
04/03/2024 à 09:53 - 04/03/2024 à 10:03

Citation de Narikya #500526 J'avoue qu'il y a une chose chez moi qui résiste fortement à cette idée que l'orientation sexuelle ou de genre est innée/construite dès la naissance/très tôt, c'est la question de son origine.

Ce n’est pas parce que l’idée vous effraie que ce n’est pas une possibilité 😃

comment expliquer vous alors que certains savent depuis tout petits leurs attirances pour qqn de même sexe ? Et pour le genre il y a le genre défini par les organes génitaux ( Mâle /femelle) mais aussi le genre ressenti( fille-femme/garçon-homme) et pareil: pour la plupart des le très jeune âge, illeux savent que leurs sexes pas en adéquation avec leurs genres. Et ça ne date pas d’hier tout ça , c’est juste qu’on en parle aujourd’hui. Avant tous rentraient dans le moule hétérosexuel binaire normés.

L l’eugénisme n’a pas attendu malheureusement les LGBT pour exister et maintenant les bébés sur mesures ( choix du sexe, critère physique et potentiel intellectuel ) est déjà d’actualité b pour les plus riches. Vos propos me rappellent un épisode de la série NY police judiciaire ou un médecin avait été tuer car il disait avoir trouver le gène gay 😅

Et comme vous à cette pensée ( d’une fiction ) je me suis dit OMG si y’a vraiment un gène LGBTQIA+ c’est le début de la fin…

mais pas plus au final que le gène qui caractérise la couleur de la peau, la forme du nez etc… le problème vient de notre obsession d’un humain «  parfait » et supérieur ( les nazis n’ont rien inventé par contre on bien développé l’idée )

On pourrait aussi avoir cette peur pour l’handicap par exemple ( la aussi les nazi ne se sont pas contenté d’hypothèses) voir le métissage / brassage ethnique dont on disait qu’ils développait les maladies et certains handicap

Après tout nous ne sommes qu’un amas de cellules renfermant différents codes qui en se développant nous donne vie.

Si c’était prouvé scientifiquement que l’orientation sexuelle est génétique on pourra ENFIN faire taire ceux qui continuent de croire que c’est un choix et espérer totalement arrêter les centre clandestins de thérapie de reconversion ( on peut toujours rêver )

En résumé ce n’est pas l’information qui est dangereuse mais ce qu’on en fera

avatar contributeur de Narikya
Narikya
04/03/2024 à 11:35

Citation de Némésis Inu #500530 Ce n’est pas parce que l’idée vous effraie que ce n’est pas une possibilité 😃

C'est bien pour cela que j'ai accès mon propos sur "mes craintes" (donc sur mes limites et ma subjectivité) plutôt que sur "j'ai raison". Parce que j'en ai bien conscience. Et que mes domaines de compétence sont la pédagogie, la littérature et la linguistique... Donc, la psychologie, pas trop. ^^

Citation de Némésis Inu #500530 comment expliquer vous alors que certains savent depuis tout petits leurs attirances pour qqn de même sexe ?

Je ne sais l'expliquer. C'est pourquoi la possibilité reste ouverte.

Même si on pourrait aussi, à ce sujet, s'interroger sur :

  • le biais du survivant qui réinterprète son destin, son parcours au regard du point d'arrivée pour négliger la part de hasard (pour expliquer que la méritocratie existe et qu'il ne doit sa réussite qu'à ses efforts mais on peut transposer cette manière de penser à d'autres domaines) ;

  • cette notion de "tout petit", de quel âge parle-t-on ? Qu'en était-il avant ces premiers souvenirs ? Ne pourrait-il pas y avoir une évolution, une construction psychologique et sociale avant ce premier souvenir d'incongruence, de décalage à la norme ?

  • sur la portée de ce souvenir : n'existe-t-il pas des personnes qui ont de tels souvenirs et ont fini hétérosexuelles, monogenrées et monosexuelles ? Les études et les témoignages portent plutôt sur les personnes qui sortent d ela norme, ce quoi doit constituer un biais, non ?

Citation de Némésis Inu #500530 Si c’était prouvé scientifiquement que l’orientation sexuelle est génétique on pourra ENFIN faire taire ceux qui continuent de croire que c’est un choix et espérer totalement arrêter les centre clandestins de thérapie de reconversion ( on peut toujours rêver )

Je comprends cet argument et j'en perçois la force.

Effectivement, s'il s'agit d'une construction sociale, cela pousse plus facilement les personnes qui veulent en finir avec nous d'essayer. Thérapies de conversion, pression sociale, pression familiale, etc.

C'est indéniable.

Après, je n'ai pas l'impression que ces thérapies fonctionnent. C'est juste de la brutalité gratuite. Et je vois mal comment tu peux construire un programme de reconversion aussi complexe que la somme des stimuli et expériences de toute une vie pour remodifier les personnes à l'inverse en tenant compte des bases spécifiques de sa culture, de son identité, de son mode de pensée... Cela me paraît, en plus d'être abject, être complètement débile par son hybris, par la complexité immense de la tâche que l'intégriste ou le facho moyen va balayer d'un revers de main avec sa vision naturaliste et eugéniste des choses.

Enfin, si on part du postulat c'est génétique, qu'est-ce qu'on fait des études sur la construction sociologique ou psychologique du genre ? On jette ?

Cette vidéo tend à postuler une explication biologique, sociologique et psychologique pour le genre : https://www.youtube.com/watch?v=FX5iSGa0524 (et j'imagine qu'il en est de même pour l'orientation sexuelle).

Bref... bonne journée, Inu. 😃

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
04/03/2024 à 12:03 - 04/03/2024 à 12:06

Citation de Narikya #500537 C'est bien pour cela que j'ai accès mon propos sur "mes craintes" (donc sur mes limites et ma subjectivité) plutôt que sur "j'ai raison". Parce que j'en ai bien conscience.

Ah mais biensur c’est pour ça que je vous ai parler de cette série et l’épisode sur cette même thématique a savoir le gène gay et ma première réaction qui a été identique à la vôtre : la peur.

Citation de Narikya #500537 cette notion de "tout petit", de quel âge parle-t-on ? Qu'en était-il avant ces premiers souvenirs ? Ne pourrait-il pas y avoir une évolution,

Ah ben ça c’est propre à chacun… pour moi je dirai entre 5/ 7 ans peut-être

Citation de Narikya #500537 Après, je n'ai pas l'impression que ces thérapies fonctionnent.

Évidemment que non ça ne marche pas, c’est purement et simplement de la torture mentale ( voir aussi physique dans certains pays) et on en revient au sujet du choix: ce n’en n’est pas un je pense que si on pouvais choisir, on prendrait blé parcours de vie de la norme, la tranquillité 🙂

Et il y a encore ces centre en France ne l’oublions pas

Citation de Narikya #500537 , si on part du postulat c'est génétique, qu'est-ce qu'on fait des études sur la construction sociologique ou psychologique du genre ? On jette ?

mais ces études ont été créer pourquoi si on y réfléchit ? Pour la plus part pour la quantification, l’acceptation et l’adaptation d’un public en dehors de la norme établi dans une société imposant une hétéronormalité et binarité.

Du moins c’est comme cela que je le vois.

Par exemple ses données sur les famille homo parentales ont été faite pour déjà informer les français que ces familles n’ont pas attendus le mariage pour tous pour exister ET pour aussi montrer que les enfants de ces mêmes familles grandissent de la même façon qu’une famille française lambda hétérosexuelles

Bonne journée à toi aussi☺️☀️

avatar contributeur de Cerises
Cerises
04/03/2024 à 13:02

Citation de Némésis Inu #500443

Ah tu vois je suis bi romantique et bisexuelle et je sépare les 2 genres car je ne recherche pas les mêmes choses chez les hommes que chez les femmes

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
04/03/2024 à 13:59

Citation de Cerises #500539

Oui c’est pour ça qu’au dessus j’ai parler de ma bisexualité et ai bien expliqué ( enfin j’espère!) qu’il n’y avait pas qu’une mais plusieurs bisexualités 🙂

avatar contributeur de Phoenix73
Phoenix73
04/03/2024 à 14:00 - 04/03/2024 à 18:27

Je vous lis avec intérêt, mais au fond notre cerveau et ses fonctions ont évolué à travers le temps.

A partir du moment où l'être humain a pris conscience du sexe plaisir et non qu'à des fins de reproductions, peut être que le cerveau humain pour certains s'est transformé (oui je sais je pars loin dans mes théories). L'humain est une machine à s'adapter aux conditions de vies.

Dans ma famille on est 3 enfants du même père et de la même mère , résultat : 1 hétéro, 1 gay, 1 bi

En ce qui concerne mon frère, on a toujours su qu'il était "différent" de la norme et (à mon sens encore une fois) que le facteur sociale qui a pu peut être influencer inconsciemment mon frère, c'est que pour aimer un gars, il fallait être une fille, et oui il avait une tendance très efféminée et jouait avec mes jouets genrés à max à l'époque. Mais pour autant il se sent très bien dans son corps d'homme et aujourd'hui il n'a pas besoin de "jouer" un rôle pour aimer les gars.

Il a fait une tentative de suicide parce qu'il aurait voulu correspondre à ce que la société hétéronormative lui imposait à ses yeux en tant qu'homme, mais impossible pour lui d'aller vers les filles bien qu'il ai tenté en vain.

Lorsqu'on en vient à vouloir en finir parce qu'on ne PEUT PAS répondre favorablement au poids social , c'est qu'il y a autre chose, sinon on ne se poserait pas toutes ses questions, ca serait plus "simple" pour les personnes qui le vivent.

L'humain est pour moi comme le Ying et yang, avec un mélange différent chez chacun d'entre nous, une part homme et femme, une part bonne et moins bonne, une part lumineuse et sombre. Accepter nos différences, accepter ce que l'on est individuellement, accepté "nos dons" comme l'oreille absolue que tout le monde n'a pas, nos sensations, notre perception fait qu'on est "unique" et qu'on EST . C'est pour cette raison qu'il nous est nécessaire de vivre en société, parce que le super humain n'existe pas et n'existera pas, même à travers l'eugénisme, puisque nous ne savons pas objectivement ce qu'est un être humain parfait. Nous nous apportons tous les uns et les autres comme ici dans nos réflexions, quoi demander de plus? Vivons et apprenons le sens de ce mot, ca sera déjà pas mal.

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
04/03/2024 à 14:04

Citation de Phoenix73 #500543 A partir du moment où l'être humain a pris conscience du sexe plaisir et non qu'à des fins de reproductions, peut être que le cerveau humain pour certains s'est transformé (oui je sais je pars loin dans mes théories). L'humain est une machine à s'adapter aux conditions de vies.

Je pense pareille, une fois que pour X raisons on s’autorise à être soi, il y a comme un déblocage de quelque chose un accès à un sentiment / désire qui était tjrs la mais dont on avait (in)volontairement caché.

avatar contributeur de Cerises
Cerises
04/03/2024 à 18:23

Citation de Némésis Inu #500542

Je suis entièrement d'accord avec toi

avatar contributeur de Pasgamine
Pasgamine
04/03/2024 à 18:25

Chapitre 3 épisode 4


La vie ressemble beaucoup au surf.Quand vous êtes pris dans la zone d'impact, vous devez simplement vous relever. Parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer sur la prochaine vague!

avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
04/03/2024 à 19:42

Citation de Narikya #500526 Cette vidéo tend à postuler une explication biologique, sociologique et psychologique pour le genre : https://www.youtube.com/watch?v=FX5iSGa0524 (et j'imagine qu'il en est de même pour l'orientation sexuelle).

Pourquoi associer le genre à l’orientation sexuelle ? Pour te taquiner je dirai que c’est une réaction très binaire 😁

Ça voudrait dire qu’un genre aurait plus tendance à entrer dans telle orientation sexuelle hors les témoignage ici pour la bisexualité montre pourtant le contraire.

Envie d'un plan à 3 ? 🔞
Communauté Bi

betolerant est fier de sa communauté bisexuelle. Notre plateforme en ligne est un véritable site de rencontre bi pour célibataires bis (hommes ou femmes).

Parlons Coming-out

Le coming-out pour une femme ou un homme bisexuel est une étape difficile. Échangez votre expérience sur l'espace coming-out.



Suivez-nous
Téléchargez l'application
Application android
conçu avec par Carbonell Wilfried
© Copyright 2024, betolerant.fr