STOP à la fétichisation des personnes transgenres. betolerant est le seul site de rencontre trans à ne pas considérer la transidentité comme un vulgaire fantasme fétichisé.
Bonsoir
Je me suis inscrite sous le pseudo de Marion, je suis actuellement en pleins questionnement.
Née petit garçon dans les années 80, je me rappelle avoir demandé à ma mère pourquoi je ne pouvais me réveiller fille, mais la seule réponse que j'avais alors et j'étais un garçon !
Plus tard, j'adorais aller piquer dans la garde robe de ma mère pour m'habiller lorsque j'étais seule, et cela, jusqu'à ce que ma morphologie ne me le permette plus. Cette envie, toujours cachée à ma famille était toujours accompagnée d'un sentiment de culpabilité, de honte... L'envie de maquiller également mais ne pas savoir comment le retirer m'empêchait de sauter le pas à l'époque.
Dans ma jeunesse, les seules images que j'avais des Trans, c'était les drag queen et la prostitution, image que ne pouvais accepter, je me suis donc construite en tant que garçon, avec le masque d'une personne heureuse, mais qui pouvais avoir des idées de defenestration ou je tentais d'enfoncer un couteau dans ma poitrine, seule la douleur de la pointe entre mes cotes arrêtant mon geste.
Je me suis enfoncée dans cette vie de garçon, addicts au sport, avec un mal être silencieux que je ne partageais pas, parce que je n'avais pas de mot à mettre sur ce mal être.
Il y a quelques années, j'ai voulu commencer à porter des jupes remettant en cause les dictates de stéréotypes de cette société. Mais à force de chercher, de lire, je me demande de plus en plus si je ne suis pas une femme.
Mon problème, ce sont les peurs qui sont liées à cette prise de conscience. Ma compagne accepte que, dans l'intimée, je porte des vêtements de femme. Il y a quelques jours, je lui ai demandé si elle pouvait me genrer au feminin et m'appeler Marion mais elle bloque.
Nous avons prévus aller dans l'association LGBT en janvier prochain, pour faire des rencontres.
Mes peurs, concernant une futur transition me font vraiment douter, peur de perdre ma compagne, peur de l'impact pro...
Si je suis sûr ce Forum, c'est pour chercher des personnes pouvant avoir des expériences de vie similaires.
Comment, vous qui avez fait ou êtes en cours de transition, vivez la chose, faites face aux différentes difficultés...
Bonjour Marion,
Je pense que beaucoup d'entre nous peuvent se reconnaitre dans ta description et dans ton passé.
Je dirais que tu as fait les 3/4 du chemin en ce qui te concerne, car tu as su t'accepter aujourd'hui comme tu es et tu as l'air plutôt équilibrée dans ta vie.
Je te comprends tout à fait dans ta peur du quand-dira-t-on dans l'espace professionnel. Tu as certainement pas mal d'expérience pro et tu ne souhaites probablement pas tout remettre en question.
C'est un peu la double identité laquelle beaucoup d'entre nous (dont moi, je suis dans le même cas) devons faire face.
Avec les années, je m'en suis accommodée. J'ai une vie publique de garçon, et une vie privée de fille. C'est frustrant car en croisant les fille de mon boulot, je me dis que j'aimerais bien m'habiller comme elle, sans avoir de regard bizarre.
Au moins, ta compagne te connait comme tu es vraiment, et c'est déjà un énorme pas (ce n'est pas mon cas).
Je suis contente que tu prennes les devant et te rende dans une asso, c'est un bon point, cela va beaucoup t'aider je pense.
Continue à être celle que tu es, c'est bon pour toi !
A bientôt !
Merci pour vos retour, même si ma compagne accepte cette situation, ce n'est pas facile pour elle. La peur du quand dira t on si ça se savait! Et je ne lui donne pas tord lorsque j'apprends que ma voisine d'en face à été la nounou des enfants d'une femme avec qui j'ai bossée ces 13 derniers mois et grâce à qui j'ai pu vivre cette expérience pro très enrichissante.
Je ne sais pas si c'est lié à la prise de conscience mais je le pense, c'est que je passe par des phases de rejets de mon corps que je n'ai jamais connecté avant. Comme me réveillant en pleine nuit me rendant compte qu'une de mes mains touchait mon service 3 pièces et ressentir un profond dégout de cette situation non volontaire.
Est il judicieux de parler de dysphorie?
J'ai d'autres exemples de ce rejet comme le fait de porter un gaff initialement pour des questions de contraception masculine par méthode thermique ne supportant pas le port de l'anneau en silicone. Maintenant, je rends compte que le visuel beaucoup plus plat de mon entre jambe m'est agréable au contraire des volumes apportés par les sous vêtements historiques... Ces pensées prennent de plus en plus de place.
Mais comment traiter le problème de calvitie lié à ma condition actuelle.
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