STOP à la fétichisation des personnes transgenres. betolerant est le seul site de rencontre trans à ne pas considérer la transidentité comme un vulgaire fantasme fétichisé.
Bonjour à toutes et tous !
Merci de m'accueillir sur le forum :)
J'ai 36 ans, né homme, actuellement en difficultés quant au genre ressenti (utilise "il" et "elle")
Pour une première question sur le forum, je ne suis pas certain que ce soit la plus simple ^^'
Avez-vous déjà eu connaissance de personnes dont la transidentité était purement réactionnelle, symptomatique d'un passé compliqué ?
La personne concernée choisirait alors d'exprimer et de résoudre/fuir ses difficultés à travers un conflit avec son genre.
Je vous demande pardon, mais évidement je ne peux que difficilement m'empêcher de partager mon cas .... puisque je me sens directement concernée !
Pour faire simple :
J'ai l'impression que si mes parents m'appelaient demain pour me dire :
"On en a discuté avec ton père et c'est ok : on te prend comme tu es et désormais nous utiliseront le prénom et le pronom de ton choix"
... et bien que d'un seul coup je me sentirais pleinement acceptée et que ce trouble de mon identité de genre disparaitrait instantanément pour me laisser revenir vers la personne Cis que j'ai été jusque vers mes 29 ans.
Mon """problème""" trouverais donc sa source dans un conflit inconscient* lié à un défaut d'acceptation de mon entourage, un manque de reconnaissance.
Autre exemple : j'ai plusieurs fois fondu en larme/eu besoin de pleurer jusque parce que la personne en face m'avait validée (utilisation du bon pronom, félicitations pour le prénom, valorisation "tu est belle, pétillante, grande" ... au delà d'être genrée comme je le souhaite, ce serait peut-être davantage le fait que je suis "validée", "acceptée", "comprise", inconditionnellement ; ce qui ne m'est jamais trop arrivée de façon directe, ayant eu le droit à pas mal de rejet/harcèlement entre 5 et 22 ans pour des raisons que je n'ai jamais vraiment comprises ...
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Mon histoire pour celles et ceux qui sont curieuses :
Jusque l’âge de 25 ans, j’étais donc un mec classique, quoique bisexuel (attiré physiquement par les hommes, mais pas amoureusement).
Jamais eu de questionnement sur mon genre, j'étais parfaitement Cis-genre (tout au plus, j'avais une sensibilité et une curiosité au dessus de la moyenne).
Seulement voilà … au début de mes 25 ans, j’ai participé à un anniversaire dont le thème était ?
Vous avez deviné ! L’inversion des genres …
Ma copine de l’époque s’est faite un malin plaisir à me travestir : robe noire, coiffée, maquillage fin, féminin et équilibré …
Lorsque je me suis vue dans le miroir … le choc.
J’étais magnifique !
Je le lui ais dit texto « tu me duplique, je me fais l’amour ! »
Je me suis sentie extrêmement belle, à l’aise toute la soirée, jamais ridicule.
Suite à cette soirée, je n’ai plus repensé à mon féminin.
Tout au plus évoquait-on cette soirée au détour d’une blague.
Durant 4 ans, tout cela est resté enterré, profondément mais paisiblement … Je suis restée parfaitement Cis-genre.
4 ans plus tard, à l'age de 29 ans, je me sépare de ma compagne et rencontre, immédiatement et ce n’était pas prévu, ma nouvelle petite amie.
Très rapidement - pourquoi je ne sais pas – j’en viens à lui parler de cet anniversaire … j’ai envie de retrouver ce moi féminin.
Achat de maquillage premier prix … quelques vêtements féminins …
On « joue » avec mon genre quelques fois par mois … puis quelque sorties nocturnes à deux de temps en temps, dans des lieux appropriés et entre adultes …
Tout cela semble alors plutôt tenir du travestissement et de la sexualité ; je n'éprouve pas le besoin d'être "Elle" en dehors de ces rares moments.
Cela dure ainsi environ 4 ans … entre temps nous nous sommes séparés mais restons « dans les pattes l’un de l’autre ».
Sans que je ne sache trop pourquoi – peut être suite à des séances d’EMDR (TRES important ce "détail") qui m’ont peut-être aidée à débloquer certaines choses – c’est à l’âge de 33 ans que j’ai le souvenir exact de m’être physiquement perçue comme une femme.
Je me voyais comme ayant un physique féminin.
Pas tout le temps, par moment seulement … quelques minutes, quelques heures … souvent, un mouvement/geste involontaire un peu féminin de ma part me faisait "basculer" du coté féminin et me percevoir comme une femme.
Pas d’excitation là derrière, pas de sexualité, juste un feeling et mon miroir qui me ramenait brutalement à la réalité : je suis un homme, avec trop de barbe, des mains trop grandes, une mâchoire trop carrée .... pas de réelle souffrance liée à mon image, mais une vraie déception.
Un bel homme aux trait fins, j’ai eu de la chance à la loterie génétique, mais un homme quand même.
Ces premières sensations dates de 2020 ; hiver 2020/2021, le covid m’a permis de commencer – les masques aidant – à me maquiller les yeux en public.
Puis les masques sont tombés, le maquillage est resté et a évolué rapidement vers quelque chose de très assumé, même auprès de ma famille (pas encore au travail).
Cet été sera particulier, avec une « crise » très aiguë concernant l’incertitude liée à mon genre réel.
J’envisage même l’hormonothérapie et me renseigne à son sujet … avant de laisser tomber : apparemment ce n’est pas pour moi : je ne ressens pas de dysphorie de genre réelle, je suis plutôt à l’aise avec mon corps masculin ; je ne suis donc pas trans ???????
C'est ce même été que je commence à me faire une garde robe féminine (je n'avais rien avant que je pouvais mettre tout les jours) : jean, jupes, top, chemise, sac à main, manteau ....
Ce même été encore, j’assume mon maquillage jusqu’au sein du travail, ainsi que mes vêtements qui sont tous tirés du vestiaire féminin (j'étais en CDD pour quelques mois).
Seule la jupe n’apparait pas encore au travail.
J’ai fait mon entretien d’embauche maquillée, avec barbe de trois jours courte et vêtements féminins soft.
Je viens au travail comme il me plait et parfois même en jupe lorsque la nature du travail à effectuer me le permet ; fun fact : le short est interdit pour les hommes dans l’entreprise, mais rien n’avait été prévu pour la jupe ! Je suis donc dans un vide juridique !
Évidemment, ça a jasé, mais globalement je n’ai pas eu d’attaques frontales.
Cependant, je ressens une certaine défiance ; j’ai l’impression que l’on ne me fait pas totalement confiance et mon contrat ne sera sans doute pas renouvelé … à voir.
Étant donné que je débarque parfois "en mec", parfois "en nana", les gens de comprennent pas trop ce que je suis ...
Paradoxalement, je me sent aussi plus "forte" en femme : je m'impose face au "qu'en dira-t-on" et n'en tiens pas compte ; je suis "moi envers et contre tous".
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Dans la rue, les regards sont souvent insistant ; les propos parfois déplacés, voir blessants (vous connaissez ...).
Trouver une âme sœur, féminine ou masculine – car oui, désormais je sais que je peut tomber amoureuse d’un homme –, est difficile : qui assumerait un « homme » qui se balade habillé/maquillé en femme, mais avec sa barbe et un comportement pas toujours très féminin ? Et qui semble à ce point perdu ...
Niveau famille, j'ai eu la chance d'être acceptée. Beaucoup d'incompréhension malgré tout. Pas rejetée, mais incomprise.
Ils acceptent de me voir en couple avec un homme, acceptent le maquillage, acceptent les vêtement féminin ... mais très clairement, jamais ils ne m’appelleront par mon prénom féminin ni ne me genreront correctement ... et ça ça me fait réellement mal.
Coté Psy :
J'ai un très grand besoin de reconnaissance, un égo assez important, assez narcissique et un besoin de m'affirmer. Une confiance en moi qui - je trouve - a augmenté.
Un truc perturbant aussi : cette légère excitation - sexualité - lorsque je me projette dans des vêtements féminin un peu sexy/courts (une forme exhibitionnisme ??) ; pourtant, lorsque je circule en ville dans les vêtements en question, je ne ressent rien de vraiment particulier (sauf à me sentir belle/sexy) ... c'est seulement "l'idée future" et éventuellement de me voir en photo qui peut me "chatouiller" ...
Les nanas Cis peuvent-elles être émoustillées à l'idée de se vêtir courts/sexy ?? Où est-ce purement une projection masculine ?
Voila !
Merci de m'avoir lue et Félicitations à celles et ceux qui sont parvenus à tout lire ^^'
Belle journée à toutes et tous ;)
Citation de Hélix #466243
Salut il y a des choses assez troublante dans ce que tu dis qui me renvoie à du vécu mais moi sur une courte période. J'ai hâte que tu fasses valider ton profil pour en discuter sérieusement.
Je rejoins Lys pour te souhaiter la bienvenue.
Monique 💋 👠🎼❤️
Citation de Hélix #466243
Bienvenue Hélix.
Tu es bien plus avancée que moi, puisque tu assumes tes vêtements.
Cependant, un point me parle particulièrement, c'est lorsque tu parles de ta déception face au miroir et du "trop" de tout :
"Pas d’excitation là derrière, pas de sexualité, juste un feeling et mon miroir qui me ramenait brutalement à la réalité : je suis un homme, avec trop de barbe, des mains trop grandes, une mâchoire trop carrée .... pas de réelle souffrance liée à mon image, mais une vraie déception."
Après, l'excitation que tu ressens est peut-être un trop plein de bien être, si c'est possible, une sorte d'euphorie.
Merci pour votre accueil, vraiment agréable !! :D
Merci pour ta critique :)
j'ai envie de me définir comme personne Trans, mais ça reste compliqué du fait - justement - du fait que je suspecte fortement mon instabilité de genre de prendre (en partie au moins) ses racines dans un passé traumatique ou/et un présent en souffrance de certaines choses ...
Mon actuel contrat me fait côtoyer le monde du BTP ... choc des cultures ... mais je suis bien persuadée que certains aimerais en faire autant ; peut-être, un jour, chacun sera-t-il réellement libre ...
Dans quel sens, ce vécu ? :)
J'ai du mal à identifier ce que je ressent.
A un moment donné, je pensai ressentir de l'excitation (sexualité) : en fait, il s'agirait plutôt de stress, lié au fait d'assumer publiquement mes choix et ce qu'à priori je serais.
Concernant l'euphorie de genre, je n'ai pas non plus l'impression de la ressentir réellement.
J'ai aussi tendance rechercher le regard des autres, autant que je le redoute d'ailleurs ... mais quand une personne se montre ouvertement alliée (compliment, sourire ...), je dois dire que là, oui, je me sent joyeuse et le moral remonte immédiatement ! Ça me fait du bien !
Je ne comprend pas comment tout cela m'est "tombé dessus".
Je n'ai pas le schéma classique de la personne trans en souffrance depuis l'enfance : j'ai été "Cis et inconsciente de l'être" jusqu'à presque 30 ans !!! L'inverse aurait été plus clair et simple ... car en l’occurrence, personne ne croit vraiment à ma transidentité parmi mes proches.
Même moi ai du mal à y croire réellement ... j’obéis à un ressenti, aveuglément ; je pousse l'expérience aussi loin que possible, escaladant la parois du genre et espérant - chemin faisant - trouver la réponse, la solution à mon trouble :/
PS :
Concernant le fait de s'habiller comme on le souhaite au travail : j'ai 36 ans et ai réalisé qu'il me restais environ 43 ans à vivre ... ensuite je vais sombrer dans l'oubli pour l'éternité ; les critiques acerbes et décérébrées de certains de nos contemporains mortels et oubliables ne devraient pas nous empêcher de vivre une vie qui sera unique et courte.
Cependant : il faut aussi admettre que s'offrir une telle liberté se paye socialement, professionnellement, familialement, sentimentalement ... mais mer**, je n'ai de compte à rendre à personne !
Citation de Hélix #466297 Concernant le fait de s'habiller comme on le souhaite au travail : j'ai 36 ans et ai réalisé qu'il me restais environ 43 ans à vivre ... ensuite je vais sombrer dans l'oubli pour l'éternité ; les critiques acerbes et décérébrées de certains de nos contemporains mortels et oubliables ne devraient pas nous empêcher de vivre une vie qui sera unique et courte.
Normale que je suis méfiante car tellement de similitude avec moi que cela me pause question. J'ai parfois l'impression de me lire alors c'est troublant. Ce paragraphe j'aurais pu l'écrire en changeant les nombres. J'ai sinon les mêmes calculs que toi. C'est troublant car je parle beaucoup ici sur Betolerant et il ne me semble pas en avoir parler.
Citation de Hélix #466297 Je n'ai pas le schéma classique de la personne trans en souffrance depuis l'enfance : j'ai été "Cis et inconsciente de l'être" jusqu'à presque 30 ans !!! L'inverse aurait été plus clair et simple ... car en l’occurrence, personne ne croit vraiment à ma transidentité parmi mes proches.
Personnellement j'en ai eu conscience il y a un an et demi j'avais alors 61 ans. J'étais une personne qui faisait tout les efforts du monde à être un homme de façon inconsciente. Monique existe depuis plus de 10 ans c'était comme un jeu au départ qui me faisait du bien, je n'aurais sans doute pas choisi ce prénom si j'avais imaginé ce qui allait se passer.
J'ai en décembre 2021 pris conscience que je pouvais avoir des sentiments amoureux pour un homme et cela a été un cataclysme. J'ai été alors très malade psychologiquement. Je me suis épiler je me suis travesti et ma partie féminine c'est libéré.
Quand je suis arrivée sur Betolerant j'étais dans un état lamentable. C'est ma femme qui à l'époque m'a sorti de là.
Je me suis comme tu le dit par le regard, le témoignage des autres refait une santé. J'ai senti l'appel de la transidentité et j'ai recherché le contact de femmes Trans mais j'estimais ne pas avoir la légitimité pas de dysphorie depuis l'enfance, pas de long chemin tortueux. Puis avec le temps j'ai compris que mon chemin avait commencé depuis longtemps et que mes douleurs j'étais en train de les vivre. Aujourd'hui je ne laisse personne le droit de contester ma transidentité.
Citation de Hélix #466297 il faut aussi admettre que s'offrir une telle liberté se paye socialement, professionnellement, familialement, sentimentalement ... mais mer**, je n'ai de compte à rendre à personne !
Avons-nous le choix ?
Je suis non binaire, ainsi il y a eu jusqu'à janvier de cette année un conflit entre mes genres. Mon colocataire comme je l'appelle me disait "Ma pauvre fille tu es en train de briser ton couple, t'éloigner de tes enfants, ruiner tout ce que tu matériellement construit". Il fallut passer par l'étape psy pour m'en sortir. En accordant mes genres cela m'a donné plus de force. Mon ménage a frisé la rupture et aujourd'hui je ne sais pas si la fêlure va passer l'épreuve du temps. J'ai eu ma dose de souffrance mais je savais que c’était ou cela ou vivre comme une zombie jusqu'à la fin de mes jours.
Citation de Hélix #466297 mais quand une personne se montre ouvertement alliée (compliment, sourire ...), je dois dire que là, oui, je me sent joyeuse et le moral remonte immédiatement ! Ça me fait du bien !
Oh oui cela fait du bien. Mon meilleur souvenir c'est une SDF qui m'a interpelé dans une rue piétonne en criant vous êtes trop belle madame. Pour moi qui ne peut vivre ma féminité dans mon foyer, la rue devient un échappatoire et je me lance continuellement des défis. Avant je me baladais dans la rue, aujourd'hui je rentre dans les magasins et bientôt je passerais à la caisse. Je parle bien sûr en étant seule car accompagnée tout devient facile.
Citation de Hélix #466243 je ne ressens pas de dysphorie de genre réelle, je suis plutôt à l’aise avec mon corps masculin ; je ne suis donc pas trans ???????
C'est un des points déterminant qui m'a orienté vers la non binarité. Je supporte mon corps. J'ai des complexes vis à vis de ma calvitie que je n'avais pas avant. Je trouve mon visage trop masculin. En revanche j'aime ma petite poitrine naturelle maintenant et le petit zizi qui me complexait tant dans le mauvais rôle masculin que je jouais je lui trouve son charme sur mon corps fragile.
Citation de Hélix #466243 un mouvement/geste involontaire un peu féminin de ma part me faisait "basculer" du coté féminin et me percevoir comme une femme.
Justement en tout cas pour moi ce n'est pas ces moments là où tu es totalement une femme. Ce n'est pas les moments où tu te sens femme que tu l'es. On est réellement une femme quand on s'oublie. Pas quand on se sent mais quand on EST une femme. Cela m'arrive sur l'ordinateur lorsque je discute et quand je suis accompagné dans la rue, les transports, resto etc. Je n'y arrive pas en étant seule dans la rue. Je pense à mes gestes, ma démarche et je ne devrais pas.
Bon il est l'heure d'aller me coucher je serais heureuse de savoir ce que tu en pense.
Monique 💋 👠🎼❤️
Citation de Harmonique #466302>la rue devient un échappatoire
La rue est l'espace le moins safe qui puisse être (après la citée de banlieue xD) : les gens s'y lâchent plus facilement et c'est là que j'ai eu le plus d'interactions négatives ... (des positives aussi hein !)
Les magasins sont - étrangement - plus safe, les gens s'y tienne davantage ... les caissiers/caissières ne te diront jamais rien (leur job en dépend ...).
Tu as donc fait le plus dur :)
J'espère que tu réussira, le plus tôt sera le mieux, à pouvoir t'exprimer librement dans toutes les facettes de ta vie :)
Citation de Harmonique #466302>J'ai des complexes vis à vis de ma calvitie que je n'avais pas avant.
Mon père a perdu ses cheveux, ainsi que ses deux frères : c'est un truc qui me fait réellement peur, que de les perdre à mon tour ... j'ai déjà l'impression que la ligne de cheveux à reculée ... en plaisantant, je me suis déjà fait la réflexion que j'allais démarrer une hormonothérapie juste pour conserver mes cheveux xD
J'assumerais mieux une poitrine plutôt qu'une calvitie ^^'
Citation de Harmonique #466302>Ce n'est pas les moments où tu te sens femme que tu l'es. On est réellement une femme quand on s'oublie.
La question à 100 sesterces.
J'ai questionné mon frère : "comment sais-tu que tu es un homme ?"
Il m'a répondu : "je le sais car je ne me pose pas la question !"
CQFD
Sauf que moi je remets en question mon masculin.
Parce que je réfléchi trop ? Ou pour d'autre raisons ?
Le fait que j'ai cette vision extérieure de moi en femme est déterminante ; sans elle, pas de remise en question.
On a toutes et tous une image extérieure de soit, dans notre quotidien ; sauf que la mienne se déphase parfois de la réalité du miroir.
Ce matin, en me levant, je ne me "sentait rien" : j'étais moi.
Ce "moi" à peu près déconnecté du questionnement de genre a enfilé naturellement une jupe jean et une chemise légère qui se noue sur le ventre. J'aurais aussi pu enfiler un jean masculin et un teeshirt ample, mais ce n'était pas ce dont j'avais envie (les teeshirts masculin amples et informes, bof). J'aurai aussi pu me maquiller un peu, mais la flemme, surtout que je vais aller me balader cet aprem donc pas franchement approprié ...
Cependant, est-ce qu'enfiler naturellement des vêtements féminins et me maquiller pour ma journée fait de moi une femme ? Je ne pense pas.
Le genre est pour beaucoup culturel ; si on efface ce genre culturel, il ne reste que de la biologie et de l’inné, non ?
Or, qu’est ce que l’inné féminin ?
Comment pourrais-je me revendiquer femme alors même qu’il n’y a pas de désaccord sérieux avec mon propre corps ? Pas de dysphorie ?
Transidentité = Transgenre = « qui traverse les frontière du genre » / fait d'avoir une identité de genre différente du genre assigné à la naissance.
Identité de genre = qui renvoie à une construction sociale et qui s'exprime à travers l'expression de genre = pure construction culturelle ???????????????
Ainsi, on peut-être trans sans dysphorie ? Simplement parce que l’on aime la mode féminine et le make-up ? (et que l’on traverse ainsi les frontières du genre, lequel n’est que culturel)
Partant de là, il y a plein de mec dans ce cas là : ils ne se définissent pas trans. D’autres si ?
Donc, il s’agirait simplement d’une case dans laquelle on décide ou non de se mettre ? Rien de plus ?
Ainsi donc :
Je serais effectivement une personne trans car je franchi les barrières du genre dans mon quotidien.
Franchir cette frontière ne fait pas pour autant de moi une femme.
Mais surtout : Pourquoi un tel choc lorsque je me suis vue la première fois en femme et pourquoi l’évocation de ce souvenir me fait-il souvent remonter des émotion assez forte ? (voir pleurer) Pourquoi avoir eu ce besoin de revenir vers ce moi féminin après 4 ans de calme cis-genre … ?
D’où mon questionnement initial : la transidentité peut-elle parfois être un symptôme (et non le problème lui-même), une réaction à un problème, voir même finir en une auto-persuasion ?
Hélix
(qui a tendance à couper les cheveux en quatre et ça ne simplifie pas les choses …)
Edit : Phrases incomplète et construction du texte.
Citation de Hélix #466378 J'assumerais mieux une poitrine plutôt qu'une calvitie ^^'
Actuellement moi aussi mais malheureusement je n'ai pas eu le choix. Aller fonces
😆
Citation de Hélix #466297 D’où mon questionnement initial : la transidentité peut-elle parfois être un symptôme (et non le problème lui-même), une réaction à un problème, voir même finir en une auto-persuasion ?
Je ne suis pas en capacité intellectuel de te répondre. Je comprends Est-ce que la transidentité est le symptômes d'une maladie plus profonde. Cela serait un grand retour en arrière, un terrain plus que glissant.
Pour ma part mon questionnement était plus terre à terre.
https://betolerant.fr/forum/22259/travestissement-et-transidentite-ou-est-la-frontiere
Aujourd'hui j'ai pu enfin me situer. Je me suis rapprocher du monde du travestissement pour encore mieux me connaître et affirmer qui je suis une trans non binaire.
Mes questions existentielles sont comment être mois seule dans mes sorties, comment trouver une alternative à la perruque, comment choisir un épilateur à lumière pulsée efficace et plus sérieusement comment sauver mon couple.
Citation de Hélix #466378 Tu as donc fait le plus dur :) J'espère que tu réussira, le plus tôt sera le mieux, à pouvoir t'exprimer librement dans toutes les facettes de ta vie :)
Je te remercie. Parfois je ne sais pas si je suis courageuse ou inconsciente.
Monique
💋 👠 💓 🎼
Citation de Harmonique #466877Actuellement moi aussi mais malheureusement je n'ai pas eu le choix. Aller fonces
Diantre, si les hormones ne portaient en elles rien de définitif, je m'y essaierais direct ! Et je pense que le résultat pourrait vraiment me plaire ... mais ce n'est pas un truc que l'on fait juste histoire de garder ses cheveux xD
Citation de Harmonique #466877Je comprends Est-ce que la transidentité est le symptômes d'une maladie plus profonde. Cela serait un grand retour en arrière, un terrain plus que glissant.
Je ne connais de près que mon cas personnel, il me semble percevoir qu'il se pourrait bien que ma transidentité soit - au moins partiellement - basée sur un besoin de reconnaissance très profond ; besoin lié à une enfance/adolescence un peu compliquée (beaucoup de rejet de la part des autres). Notamment de la part de mes parents : une acceptation totale et sans concession de qui je suis pourrait avoir l'effet d'une bombe, dans un sens ou un autre ; fondamental.
Le terrain est glissant, mais je ne généralise pas et me concentre sur mon seul cas ; lequel n'est certainement pas unique !
Je ne remet pas en cause les transidentités, je souhaite comprendre la mienne à la lumière d'autres.
Citation de Harmonique #466877Je te remercie. Parfois je ne sais pas si je suis courageuse ou inconsciente.
Je ne crois pas au courage : on fait les choses par besoin, nécessité, le tout sur le socle de nos expériences de vie.
Je crois davantage en l'inconscience : sans doute le sommes nous toutes et tous un peu pour nous protéger :) ... et avancer !!
Cela fait environ deux semaine que je songe à nouveau à l'hormonothérapie ... le besoin d'avoir une poitrine, un corps et surtout un visage plus féminin.
J'ai fait une fixette sur les soutient-gorge, alors même qu'ils ne m'avaient jamais "manqué" plus que ça jusque ici.
Tout au plus avais-je été gentiment jalouse d'une amie trans qui en portait (trop beau sur un dos) ; les seuls que je possédais jusqu'ici était plutôt des harnais en dentelle sans fonction de soutien (pourquoi faire dans mon cas ???)
J'ai donc essayé, à l'occasion des soldes, des soutifs pour la première fois de ma vie la semaine dernière ...
J'ai enfilé un 95B à coque rigide, puis ais remis ma chemise par dessus ...
Et ...
Wow !
Ça me va très très bien !!! xD Je me suis clairement plu !
Par contre, un autre phénomène parallèle a fait son apparition, et lui il me plait BEAUCOUP moins : l'autogynéphilie ... clairement ça m'a carrément "allumée" de me voir dans le miroir.
L'autogynéphilie ne me semblait pas trop présente jusqu'ici (disons vaguement, mais sans plus : clairement je me plais bien maquillée ou en tenues sexy, mais sans que ce soit "chaud" plus que ça ; les tenues féminines classiques me laissent froide).
Là par contre, ça m'a vraiment fait un truc ... et je n'aime pas ça : je veux aller vers quelque chose d'authentique, qui soit "Moi". Pas aller vers un truc qui serait juste un "Kink".
De coup je ne suis pas plus avancée ...
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Je laisse un texte écrit pour une réponse à un MP, mais trop long et détaillé par rapport à la discussion.
Une bouteille à la mer, des fois que quelqu'un d'autre s'y retrouverais :
Il reste très difficile d'être soi-même lorsque l'on se cherche : c'est comme vouloir trouver une stabilité, mais sans avoir de base ... une maison sans fondations ...
Plus exactement : certes je sais d'où je viens ... mais un vent d'origine inconnue me pousse dans un banc de brouillard.
Je suis incapable de repérer la direction de ce vent, du coup impossible de louvoyer/manœuvrer ... et je ne sais pas ce qu'il y a derrière ce banc de brouillard ni s'il aura une fin.
Le pire c'est que répond déjà positivement à TOUTES mes envies avec une totale liberté : je m'habille exactement comme je le veux, quand je le veux, où je le veux, idem pour le maquillage, je me laisse la liberté de me genrer oralement au féminin, j'ai changé de prénom publiquement et - il y a quelques jours - ais annoncé publiquement ma transidentité via les plateforme de réseaux sociaux à mes amis/famille ...
Je ne peux plus aller tellement plus loin ... je réponds à tout, mais ce "tout" ne m'apporte que plus d'interrogations.
Je pourrais tenter l'hormonothérapie, j'en ai envie, vraiment. Mon conscient l’aimerait.
Au moins tenter, voir si cela déclenche quelque chose.
Mais une petite voix, au fond de moi, me dit "non, ce n'est pas ce qu'il te faut".
Cette petite voix est-elle sincère ?
Ou est-ce une menteuse ?
Je me laisse une liberté folle que beaucoup n'oseront - très malheureusement - jamais s'offrir, mais cela ne semble pas suffire.
Je SENS qu'il y a en moi un "interrupteur" enfoui, un truc, un déclic qui attend son heure : et le jour où la bonne situation ou que la ou les bonnes personnes appuierons dessus ... tout se mettra en place ... mais en attendant, cette liberté que je m'offre ne semble pas constituer la passerelle qui me permettra d'atteindre le dit interrupteur ...
Et j’ai cette profonde impression que mon passé et mes parents constituent le corps de cet interrupteur ... mais toujours sans certitudes …
Bref, peut-être tout cela parlera-t-il à quelqu’un …
Il va de soit que, le jour où cet interrupteur sera tourné, je reviendrai ici donner des nouvelles !!
De très belles, j’espère ^^
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J'ajoute un commentaire que j'ai fait sur une discussion parallèle, mais qui est en rapport direct avec le présent sujet :
J'ai une trajectoire proche de la sienne (note : une personne dont l'homosexualité avait été violemment mise à mal et qui, pour se légitimer, s'était tourné vers la transidentité avant de réaliser la vraie source du problème et de revenir en arrière) : sauf que ce n'est pas mon homosexualité qui a été attaquée (ou très peu), mais plutôt mon intégrité sociale (dévalorisation globale et rejet constant/régulier durant des années par mes camarades de classe, entre le CE1 et jusqu'en BTS ... ça fait pas mal de temps passé à se considérer comme valeur négligeable ...).
D'où - peut-être - mon désir absolu d'acceptation par les autres, quel que soit mes excentricités ...
Aurais-je amplifié et transmuté inconsciemment mon coté féminin en Transidentité afin de répondre à ce besoin ... ?
What is the question ... wait, read, search and see 😅 😀
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Edit du 26 juillet :
Autre phénomène très frustrant : ce matin je me suis réveillée .... cis !
J'étais allongée dans mon lit et clairement je me sentais très apaisée, en phase avec moi-même.
Je pouvais utiliser mon ancien prénom, me genrer au masculin, enfiler mes fringues de mec ... sans souci.
Je me suis alors levée, ai quand même enfilé un jean gris clair nana (plus confort par temps chaud car plus fin et au boulot les shorts/jupes sont interdites sur le terrain) et un teeshirt marinière femme (parce que je l'aime bien). Pas de maquillage ni de boucles d'oreilles (pas le temps ni franche envie).
Et je suis partie.
Mais très rapidement (en arrivant au travail), ce "coté nana" - comme je l'appelle - est revenu, avec ce besoin de parler en "-ée", de marquer la gestuelle, plus de douceur ... rapidement mis sous le tapis face aux collègues.
Mais c'est resté présent toute la journée, sauf en fin d'aprèm au contact d'une très jolie cliente de mon âge : là j'ai perdu cette féminité, sans trop savoir pourquoi et suis revenue vers une neutralité ...
Au moment où j'écris ces lignes, je ne me sent "pas grand chose" : je suis bien dans mes habits femme (dans le miroir ils me vont bien), à l'aise avec le parlé au féminin "-ée", mais d'un autre coté parler au masculin "-é" ne me gêne pas non plus ... Très déstabilisant ...
Je réalise aussi que j'envie sincèrement les femmes transgenres "qui ont toujours su" ... quitte à être dans l'incertitude, j'aimerais tomber dans un escalier et me réveiller en mode " Ok, je DOIS transitionner, car je serai enfin Moi " ... avoir une certitude absolue ...
Et en même temps, à choisir entre me réveiller cis ou trans et sans regrets, je choisi Cis, car parcours de vie plus simple. Mais dans mon actuelle instabilité, je regrette réellement - et je crois sincèrement - de ne pas être "franchement" trans afin de pouvoir pousser plus loin ma transition 😳
Hélix 🌞
Merci beaucoup Occamj pour tes remarques et experiences, c'est très intéressant et plutôt rassurant ...
Ce n'est pas la première fois que j'entends témoigner du fait que cette "autogynephilie" s'évapore avec la THS.
Du reste tu as raison pour le psy : j'ai déjà tenté, sans grand succès ; je remet toujours tout en question et je décortique chaque avancée, chaque remarque : le psy se retrouve vite blasé xD
Je me tâte à essayer l'hypnose ... J'aimerai bien me "débrancher" de moi-même, pour pouvoir m'examiner de l'extérieur ^^'
Ou parvenir à revenir à l'essence de qui je suis, sans artifices ... Je vais repartir faire un pèlerinage en Islande xD
Oui, le questionnement est envahissant ... Je poste tout ici en vrac, en me disant que quelqu'un aura peut-être eu des questionnement similaires (ou bien trouver des témoignages importants, comme le tiens).
Je me dis aussi que je finirai par trouver une réponse et que je pourrais venir la poster ici : les futurs lectrices et lecteurs se reconnaîtront peut-être à travers mon histoire et auront au moins le mot de la fin ! Bien que chaque histoire soit unique, certaines résonnent plus que d'autres ...
Merci ;)
Hélix
Citation de Hélix #468856
Pour le psychologue je te conseillerais d’orienter tes recherches sur un professionnel spécialisé sur le thème de la transidentité 🙂
Citation de Hélix #468789
Salut Hélix, cela semble te perturber d'avoir eu un "réveil cis" avec des ressentis plutôt masculins sur le moment.
Je ne pense pas que tu te sois réveillée cis cela m'évoque une fluidité de genre.
Tu n'as jamais pensé que tu pouvais être non binaire?
Cette idée te déplaît peut être?
Citation de Hélix #466378 dans mon actuelle instabilité, je regrette réellement - et je crois sincèrement - de ne pas être "franchement" trans afin de pouvoir pousser plus loin ma transition
Pour moi il n'y a pas de personnes "franchement" trans et d'autres qui le sont moins. Certaines auront besoin de faire une transition hormonale et d'autres non.
Tu peux être Transgenre sans vouloir faire une transition hormonal, la question serait plutôt et toi comment tu te sens ?? (Genderfluide, non-binaire ou ce cherche encore ?)
Je l'ai déjà dit et je le répète: j'ai une grande admiration pour les personnes trans non-binaire, car cette "fluidité", cet "entre-deux" est de toute évidence difficile à nommer, difficile à introspecter, et sûrement difficile à vivre, au moins au début. A côté de ça, une transition binaire, c'est du gâteau, au moins je savais quoi faire et où je voulais arriver...
Est-ce qu'on peut me donner une définition de la non-binarité s'il vous plaît ? Une définition que je n'ai pas envie d'aller chercher sur internet pour ne pas tomber sur un truc trop factuel... Parce que depuis un long moment j'ai quelque chose qui me démange à propos de la non-binarité et j'aimerais savoir si je dois m'en "soucier" ?
Citation de Deelinph #468916
Ça peut se manifester, pas obligatoirement, par ressentir un inconfort dans son genre de naissance sans forcément vouloir adopter tous les codes du genre opposé.
Ressentir un décalage avec les personnes de son genre de naissance.
Ressentir un inconfort pendant les rapports sexuels car on pense avoir un rôle défini à jouer et attendu par son partenaire.
Ça peut être dur à cerner quand sa non binarité n'est pas très marquée (physiquement, vestimentairement) et qu'on ne ressent pas le besoin de changer de pronoms et de prénom.
Citation de Occamj #468908 Je l'ai déjà dit et je le répète: j'ai une grande admiration pour les personnes trans non-binaire, car cette "fluidité", cet "entre-deux" est de toute évidence difficile à nommer, difficile à introspecter, et sûrement difficile à vivre, au moins au début. A côté de ça, une transition binaire, c'est du gâteau, au moins je savais quoi faire et où je voulais arriver...
Cela fait énormément de bien d'entendre ce genre de propos surtout d'une femme comme toi. Cette harmonie est à inventer. On navigue par des expérimentations, des bouts d'essais on coche les cases au fur et à mesure pour se sentir mieux. Merci.
Citation de Hélix #468856
Citation de Lyys #468871 Tu n'as jamais pensé que tu pouvais être non binaire? Cette idée te déplaît peut être?
J'espère que tu vas répondre à Lys.
A chacune de tes interventions, je trouve des points communs avec moi assez hallucinant. Jusqu'à la description de ta sortie en jean et T-shirt marinière fille que j'avais adopté lors de ma dernière sortie où l'intégralité en fille ne mettait pas possible.
Sinon comme tu t'en rappelles peut-être, j'explore beaucoup les frontières du travestissement et de la transidentité. Il existe des travestis fière de l'être ne considérant pas cela comme une perversion mais un moyen de se sentir bien au féminin sans considération de changement de genres.
Julien est un exemple https://xxy.fr/appelez-moi-julien/
Je fais la distinctions entre celles-ci et les machos en robe uniquement porter sur l'excitation sexuelle.
Monique 💋👠🎼❤️
Coucou ! 😊
Pardon pour ce temps de réaction un peu long ...
Alors effectivement, la non-binarité est ce qui me correspond actuellement le mieux ... mais pas cela ne correspond pas à ce que je souhaiterais vivre.
Je trouve cette incertitude, ces changements, cette instabilité de genre très inconfortable ; notamment socialement : les gens ne suivent pas et finissent par ne plus comprendre ce que l'on est .... un homme ? une femme ? une personne trans ? Quoi ?????
J'aime cette féminité et je préférerai ne plus la lâcher ... mais un "truc" fait que régulièrement j'ai des ratés, des passages plus masculins ...
Monique
Tu as fais une remarque qui m'a interpellée :
On ne serait pas réellement du genre ressenti lorsqu'on se ressent justement comme appartenant au genre en question
Si je me "sent femme", alors je n'en suis "pas vraiment une".
Ainsi donc
Que dire lorsque je suis habillée de façon féminine, maquillée, que je me genre au féminin, mais que je ne me sens rien, si ce n'est moi-même ?
Comment interprètes-tu ceci ?
Dernière évolution perso en date : j'ai finalement craqué et acheté un soutif en 95B ... et l'ai porté à la journée, en extérieur !
Funfact : j'ai croisé une collègue du boulot ainsi vêtue, en plein centre commercial 😆
Après tout les hommes trans cachent leur poitrine, pourquoi les femmes trans non-hormonées ne feraient-elles pas l'inverse ? (sauf que je ne parviens pas à me définir femme trans ...)
Niveau sensations : c'est extrêmement plaisant/agréable de voir sa silhouette ainsi transformée ; un bonnet B donne quelque chose de discret et très naturel ... c'est surprenant que de baisser les yeux et d'avoir ces deux arrondis inhabituels ... surprenant et satisfaisant, comme s'ils avaient toujours été là ... rien d'étranger, presque "normal".
Quant à la sensation du soutif lui-même lorsque porté en extérieur, c'est indéfinissable : ressentir les bretelles, l’agrafe et se dire que oui, on en porte un et on l'assume .... enfin ! C'est génial !
L'effet kiss-cool négatif, c'est une certaine tristesse liée au fait que je suis un homme, biologiquement parlant, et, qu'en me voyant avec ce soutif, j'ai aussi l'image du mec travesti un peu paumé ❗ regardé avec pitié par ses contemporains ... Je ne suis pas légitime à porter ce genre d'accessoires (pas de poitrine) et quelque part je me sent aussi passablement ridicule/risible ... vue de l'extérieur par les gens qui me connaissent, ce doit être l’incompréhension totale ... ❗attention, cette réflexion négative ne concerne que moi, c'est mon feeling et ce n'est qu'une image !
En définitive, un drôle de mélange de joie et de tristesse. Mais bon, ça me passera xD
Citation de Harmonique #469916 Julien est un exemple https://xxy.fr/appelez-moi-julien/
De mon point de vue Julien n'est pas un travesti : c'est un homme qui s'habille comme il l'entend
🙂
Hélix
Bonsoir,
J'ai une amie qui a vécu une situation similaire, elle a totalement assumé comme toi. Certaines femmes cisgenres peuvent se sentir émoustillées par l'idée de porter des vêtements courts ou sexy, tandis que d'autres peuvent ne pas être intéressées par cela. Dans tous les cas, je dirai que c'est normal.
Merci CharisBignel pour ton témoignage :)
Cette amie était donc assignée homme à la naissance, comme moi ?
Où en est elle aujourd'hui ?
Un témoignage passionnant sur une détransition partielle, ici : https://cestmongenre.wordpress.com/2012/02/03/ma-detransition-13/
Comme cette personne, je crois que je n'ai pas envie de devoir "performer" dans un genre, mais plutôt d'acquérir une totale liberté dans l'expression de "mes" genres ...
Citation de Hélix #473624
Coucou Hélix
Tout d'abord je m'excuse de ne pas t'avoir répondu. Ton post tombe au moment où j'ai pris un retrait salvateur avec Betolerant. Mon ami Lyys m'a dissuadé de partir quelques jours après c'est lui qui a tiré sa révérence.
Je réitère le fais que j'ai souvent l'effet miroir quand je lis tes propos tes comportements, tes réflexions.
Citation de Hélix #473624 Que dire lorsque je suis habillée de façon féminine, maquillée, que je me genre au féminin, mais que je ne me sens rien, si ce n'est moi-même ? Comment interprètes-tu ceci ?
Je pense que tu atteins ces moments délicieux où la pensée se libère de l'image que l'on veut donner. Ces moments délicieux tu ne peux que les analyser à posteriori car justement sur l'instant T tu les vis et par définition ils sont dépourvus de réflexion.
Où tu es plus forte que moi c'est que tu y arrive en étant seule dans la rue si je te suis bien, alors que moi je les vis lorsque je suis accompagnée, le regard des autres, leur conversations, leur empathie me transportent dans ces instant de bonheur total. Ce j'appelle mes bulles de bonheur et que je distingue du simple plaisir d'être dans des vêtements féminins de prendre le tram, de marché dans la rue et de faire mes achats en magasin en solo.
Citation de Hélix #470058 Après tout les hommes trans cachent leur poitrine, pourquoi les femmes trans non-hormonées ne feraient-elles pas l'inverse ? (sauf que je ne parviens pas à me définir femme trans ...)
Je ne reprendrai pas ta comparaison car chez nos frères Trans cette poitrine est une douleur permanente et un cauchemar qu'ils vivent surtout avec les yeux ouverts.
Sinon je te comprend parfaitement dans ce désir de porter des soutiens gorges. Rien que de les acheter pour moi est un plaisir incroyable ce bonheur de pouvoir rester dans les rayons et de choisir. J'ai la chance d'avoir une petite poitrine naturelle et psychologiquement j'avoue que c'est plus facile pour moi car même si je respecte nos cousines travestis je refuse en tant que trans d'être assimilée à celles-ci. Ma poitrine m'aide beaucoup psychologiquement à parler sous tif avec mes sœurs.
Ensuite sous le bonnet entre toi et moi, il n'y a aucune différence vis à vis des personnes que l'on croise. La différence est dans notre tête.
Monique 💋👠🎼❤️
Citation de Harmonique #490201 tu y arrive en étant seule dans la rue si je te suis bien, alors que moi je les vis lorsque je suis accompagnée, le regard des autres
Coucou Harmonique :)
Mince, je n'avais pas vue non plus ta réponse !
Alors, je ne suis pas sûre que nous ressentions/parlions de la même chose :
Si je m'habille en mec - outre le fait que je ne me plais pas plus que ça habillée comme ça - et que je vaque à mes occupations publiques ou privées, j'oublie comment je suis habillée et fonctionne normalement (normal, j'ai un corps de mec et ais passé 35 ans habillé ainsi ...).
Bref, pour moi, être maquillée, en jupe/croptop, ben c'est normal ... c'est les autres qui ne trouvent pas ça normal ...
Citation de Harmonique #490201Ensuite sous le bonnet entre toi et moi, il n'y a aucune différence vis à vis des personnes que l'on croise. La différence est dans notre tête.
Oui, seules nous savons ce qu'il y a ou pas ... et justement ... j'aimerais parfois tellement pouvoir enfiler un chemisier ou un teeshirt SANS soutien gorge et voir MA poitrine dessiner son propre relief ... :/
Concernant l'absence de poitrine chez les femme trans : si c'est une source de dysphorie sévère, ce doit également être une douleur récurante ...
Je n'ai aucune dysphorie : c'est bien ce qui me pose "problème", car en ce moment j'ai une envie +++ d'HRT, laquelle me donnerait accès à un corps bien plus androgyne et qui passerait un poil mieux ...
MAIS, il me semble qu'on ne fait pas une HRT par "envie", mais par "besoin absolu" ..............
Mise au point sur l'évolution de ma situation :
Il m'est arrivée un truc surprenant dernièrement :
Sur les mois de novembre/décembre, je suis graduellement revenue vers une expression de genre très non-binaire à dominante masculine, avec une identité de genre relativement masculine.
J'ai délaissé les soutiens gorge, ne ressentant plus le besoin d'en porter.
Puis je suis arrivée chez mes parents ... durant quelques jours mes frères ont été présents et m'appelait par mon prénom choisi ; mes parents n'y parviennent pas et continuent d'utiliser mon ancien prénom.
Sur cette période, je suis légèrement revenue vers un peu plus de féminin, mais rien d'important.
Par contre, une fois mes frère partis, je me suis retrouvée seule avec mes parents pour qui je suis un homme "et puis c'est tout" (ils acceptent mon féminin mais, ma mère considère que c'est du déguisement ...).
Là par contre, j'ai fait une embardée soudaine et TRÈS forte vers le féminin avec, la journée passant, une sensation de malaise/oppression/douleur dans la poitrine qui allait grandissante ; au maximum, j'avais en général besoin de pleurer pour évacuer une partie de cette tension interne.
Sur cette période compliquée, j'ai fais une expérience : j'ai volontairement passé trois jours en mode mec à tous les niveaux.
C'est sur ces journées que ça a été le plus compliqué* niveau "malaise interne" : le matin au levé ça allait, mais plus la journée passait et plus cette tension interne augmentait.
Au troisième, au soir, j'ai lâché l'affaire et suis montée me mettre devant le miroir : l'image, moi au masculin habillé en mec m'a laissée de marbre ; j'avais devant moi la personne que j'ai toujours vue depuis 35 ans.
Puis je suis allée enfiler une belle robe noire dos nu, un soutif bonnet B et me suis parée d'une une paire de boucles d'oreilles pendantes ... puis je me suis, de la même manière que précédemment, remise devant le miroir ...
Il s'est passé un phénomène amusant : je me suis mise à sourire seule et malgré moi ! Punaise, j'étais belle !!!!!!!!!!!
Juste de me voir ainsi, ces courbes et ce féminin qui ressort, ça m'a immédiatement rendu un sourire qui s’était fait de plus en plus rare sur les trois derniers jours ! J'ai, ainsi habillée, rejoins mes parents et, chose amusante, eux même ont noté une différence d'humeur positive après que je me sois changée (dixit mon père avec qui j'ai eu une discussion quelques jours après sur le sujet).
*en fait, la journée la plus tendu a paradoxalement été une où j'étais pourtant habillée/maquillée très féminine ; la malaise s'est malgré tout installé et, le soir venue je me suis regardée dans le miroir : j'ai fini roulée en boule à pleurer sous la couette, sans savoir trop pourquoi ... bref.
Cette solitudes avec mes parents, pour presque trois semaines, est à l'origine d'une demande forte de ma part pour une transition hormonale : clairement, là tout de suite j'en ai toujours très fortement envie ! Ça va peut-être passer, avec le retour chez moi et le fait de fréquenter à nouveau des gens qui comprennent qui je suis ...
Ce malaise m'a amenée à une expérimentation intéressante : si je transitionne hormonalement, il me faudra assumer mon corps dans tout mon quotidien ... ainsi qu'à la piscine où je me rend deux fois par semaine !
J'ai donc fini par faire le test : j'ai acheté un maillot de bain deux pièces :
Ce bas-ci : https://www.decathlon.fr/p/boxer-de-bain-natation-homme-yoko/_/R-p-333239?mc=8788570&c=noir (il est assez gainant et aplati pas mal ce qui se trouve devant)
... et direction la piscine ! (une piscine où je ne vais jamais)
Le stress !
La première fois, je me suis enfermée quelques minutes dans les toilettes pour faire le point : est-ce normal de faire un truc pareil ? --> Oui ; si je transitionne, oui, donc ... go.
Bizarrement, ça ne m'a pas trop perturbée ; ok, j'ai évité le regard du maitre nageur qui m'a envoyé un sonnant "bonjour" : juché sur sa chaise il m'avait prise pour une nana ! Son regard est devenu perplexe quand je lui ai répondu, visage tourné vers lui ... et moyennent amical quand je lui ai dit "au revoir" en repartant.
Une fois dans l'eau, zéro appréhensions et pas même de regards (ou amicaux de la part d'une jeune femme).
La deuxième fois, j'allais devoir sortir de la cabine dans laquelle je m'étais changée en maillot alors que l'espace grouillait d'ados bas de plafonds : j'allais clairement me ramasser des remarques de bof, avec un certain potentiel de "départ en cacahuète" si je ne me maitrisais pas ...
Étonnement, le destin a voulu que j'ai oublié mon bonnet de bain chez moi ce jour là : j'ai du me rhabiller et faire l'aller-retour ... à mon retour à la piscine, les taux ambiants de testostérone avaient largement diminués et j'ai pu vivre ma vie tranquillement.
Bon sang, mais pourquoi une femme voudrait-elle devenir un homme !!!?? xD
Je me suis, les deux fois, rendue dans les vestiaires hommes : mon passing étant très faible (en maillot c'est pas pire, mais il y a quand même l'ombre de la barbe, un truc entre les jambes et plus d'1m83), je n'ai pas voulu mettre mal à l'aise le vestiaire féminin (mais du coup, je risque ma santé mentale chez les hommes ...).
Par contre, si j'en viens à transitionner partiellement un jour, ce sera dès lors chez les femmes que je me changerai ...
Dernière anecdote, pas des moindre !
Ce même jour, alors que je patientais devant le guichet de la piscine, mon tour est venu.
Une petite fille s'est précipitée et, son papa qui était juste à coté de moi depuis plusieurs minutes et qui avait largement eu le temps de me dévisager, l'a retenue avec un magnifique "A non, tu laisses d'abord passer la dame".
What ... The ... Fuck ???????
Ca m'a laissé tellement perplexe/incrédule que je n'ai même pas pu vraiment y penser le temps que j'échange avec la guichetière ... en partant, le monsieur m'a lancé un regard ouvert et souriant : il avait compris.
"La dame" ... en y repensant après, ça m'a clairement fait rire, d'un rire joyeux et incrédule !
Juste un très très beau moment !!!
Dans la suite des évènements : rdv avec deux psy sensibilisés à la transidentité et avec mon thérapeute emdr pour une piqure de rappel ... là clairement il faut que les choses bougent d'un coté ou d'un autre, j'en peux plus d'être coincée dans ce genre "changeant" ...
Salut Helix,
Connais-tu la transidentité switch ? Ce sont des personnes qui ont un genre pouvant varier dans le spectre du genre. Il peut y avoir de ça en toi, éventuellement.
Quoi qu'il en soit, ce que tu vis arrive à des personnes transgenres. J'ai personnellement, porté la barbe surtout parce que j'avais la flemme de me raser alors que je transitionnais socialement. Avoir une barbe ne veux en aucun cas dire que tu n'es pas une femme, mais tu peux tout aussi bien considérer cela comme une expression de ta part masculine si c'est ce qui a du sens pour toi et te permet d'être bien dans ton identité. souffrir de dysphorie n'est pas obligatoire pour être transgenre. Tu es légitime dans ton vécu et ton identité.
Sinon, il y a l'épilation définitive au laser. J'ai fais mes 9 ou 10 séances pour la barbe et je suis maintenant tranquille de ce côté là 🙂
Bonjour tout le monde, et Hélix en particulier 🙂 ,
On sent bien dans tes compte-rendus ce tiraillement quasi-continuel que tu ressens: plutôt féminine, mais ne franchissant pas complètement la "frontière", avec des allers-retours très fréquents, qui te plongent bien naturellement dans des interrogations et des perplexités sans fin... et dont tu dis toi-même vouloir sortir parce que ça doit être épuisant de vivre ainsi dans une société genrée.
Et c'est bien là le souci: dans une société non-binaire, tu ferais plus facilement tes choix, car alors tu n'aurais "qu'une" introspection à faire pour prendre LA décision: prendre le traitement hormonal (ou pas !). Pour le reste, tu t'habillerais bien comme ça te chante, on te genrerait au féminin, et roule ma poule.
Mais nous vivons dans une société binaire, et c'est cela que tes parents te rappellent. En conséquence, tu as besoin de davantage exprimer ta féminité, car eux ont tendance à la nier. Si ça peut te rassurer j'aime bien me sourire dans le miroir aussi de temps en temps ! Avec le temps et la fin de ma transition, tout est en train de se normaliser, je ne ressens plus que le bonheur diffus et tranquille d'être alignée au niveau du genre. Les dernières traces de masculinité en moi sont en train de s'effacer. Pour toi, cette non-binarité va présenter des difficultés bien plus grandes qu'une "bête" transition.
C'est amusant, tes aventures à la piscine me rappellent beaucoup mes premières sorties en maillot féminin... tout ça me parait si loin maintenant que j'enfile mon deux pièces sans même y penser ! Me changer chez les hommes me parait rétrospectivement comme une espèce d'auto-fiction, c'est étrange... pardon pour cette digression.
Je crois que tu es sur la bonne voie avec ton travail psy, je suis vraiment de tout cœur avec toi. Courage, tu vas avancer vers le meilleur en 2024.
😘
Citation de Hélix #473624
Coucou Hélix,
Je me reconnais dans ce besoin de me surpasser de me lancer des défis.
Pour moi cela ne sera pas la piscine mais plutôt le tram.
Le coup de la glace où on se surprend à sourire je les vécu également.
Pour les hormones, je n'ai pas changé d'un iota ma conception selon laquelle cela doit être quelque chose de mûrement réfléchi voir une évidence. Prendre des hormones c'est changer son apparence, sa sexualité et son caractère.
Toutes mes copines prennent des hormones sauf une et j'ai beaucoup plus vu leur changement de caractère que de physique.
On n'en parle pas assez. Toute celles que j'ai connu avant et après on changé parfois considérablement. Pour ma part je suis déjà tellement émotive, sensible sans en prendre que cela me fait peur si j'en prenais.
Une transition peut revêtir autant de forme qu'il y a d'individu et selon moi les bonnes décisions sont celles que l'on prend quand on est bien dans sa tête, quand on y voit clairement. Il faut se donner le temps pour cela.
Cette semaine à l'association il y a un garçon qui est revenu en arrière il/elle a dit "ce n'est pas pour moi les hormones est-ce que je pourrais continuer à vous voir". Il va falloir que je dise plus fort encore que l'on est plusieurs filles Trans non binaire comme moi ou binaire pour des raisons médicales à ne pas prendre d'hormones dans l'association.
Monique 💋👠🎼❤️
Hellooooooo :)
Quelques nouvelles et un lien (surtout un lien).
Voici donc le lien :
https://stainedglasswoman.substack.com/p/beneath-the-surface
Je serai immeeeeeensément curieuse d'avoir vos retour sur celui-ci.
A coté de ça :
J'ai vu mon médecin traitant hier ... pour lancer une demande d'ALD ... il a été adorable - j'ai de la chance avec mon généraliste - et il a été tout à fait partant !
Le but n'est pas de sauter à pied joint dans la suite des opérations, mais plutôt de rendre plus tangible, d'un point de vue psychologique, ma situation toujours très floue.
J'avoue que ça a concrétisé un peu les choses et m'a laissée dans un état mi-heureuse - mi-stressée/inquiète en mode "qu'est ce que je trafique là ?".
D'ailleurs la nuit a été compliquée : je me suis réveillée en situation de stress et la seule chose qui m'ai calmée, ça a été de me dire "ok, tu t'appelle Anciennom, tu peux toujours te genrer au masculin, tu n'a rien fait d'irréversible, tout va bien"
Ca m'a finalement calmée et j'ai pu me rendormir.
Ce matin, j'étais dans un mood plutôt très masculin, mais aussi très stressée ; j'ai quand même enfilé un soutif "pour voir".
Les formes étaient toujours aussi plaisantes à voir.
Je l'ai retiré après une dizaines de minutes et là j'ai eu une montée de stress/larmes : je l'ai remis ... ça m'a réconfortée (un peu comme un câlin ...).
Bref, n'importe quoi, rien de cohérent (mood masculin mais besoin d'un soutif ???????).
Je me suis habillée de façon masculine pour la journée avec un jean et une chemise fluide rentrée dans le pantalon ... et ...
Oh mon Dieu ! ... une poitrine, sur un corps masculin, habillé au masculin ... mais c'est juste magnifique !!!!! :D :D :D
J'ai découvert un truc xD
Je me suis genré au masculin pour le reste de la journée (à l'exception de la fin de soirée ou un besoin de féminin se fait sentir à nouveau).
J'ai finalement retiré le-dit soutif en début d'aprem - sans problème cette fois - pour partir en balade.
Trois heures après, sur le chemin du retour, je l'ai remis le temps d'aller faire des courses : je voulais voir si j'étais capable d'assumer une poitrine en étant en "mode mec".
Ben voui, ça passe d'autant mieux qu'il n'y a pas de contraste entre les vêtements, la taille (1m83) et le visage masculin.
Juste la forme de la poitrine sous la chemise qui peut éventuellement attirer l’œil, mais à priori moins que si j'avais été en vêtements féminins.
Dans l'absolu c'est rassurant, car je m'étais déjà faite la réflexion que je serais certainement plus facilement en capacité de me "fondre" dans la société en "mode mec" si mon corps lui-même était féminin.
A creuser via d'autres sorties ...
Toujours est-il que faire cette demande d'ALD semble m'avoir remuée.
Aucune idée de s'il s'agit d'un réflexe d'auto-défense inconscient de mon masculin pour tenter d'endiguer la nana qui prend de plus en plus de place ... ou s'il s'agit réellement d'une remontée d'une vérité ayant trait au fait que "ben en fait je suis un mec, pas une nana".
A oui, et aussi :
J'ai vu mon thérapeute pour une troisième séance d'EMDR autour du genre : choux blanc,à priori ... il semblerait que l'on ait ratissé tout ce qu'il y avait à ratisser sur et autour du sujet ...
Les deux autres psy que j'ai vu (une séance chaque), habituées aux personnes trans, ne m’ont guère avancée (réponses très consensuelles et qui allaient dans mon sens ... j'ai eu la bénédiction des deux pour une THS ... pas vraiment ce qui m'intéresse, à la base je cherche le débat contradictoire constructif ...).
Bref, rien de neuf.
J'ai rendez-vous le mois prochain avec un psychiatre ... là clairement je risque d'être davantage mise face à mes contradictions : en espérant que ça fasse avancer le schmilblick ...
Pour terminer : J'ai percuté un truc via une discussion sur un sub Reddit.
Je suis née dans le bon corps ; par contre, dans le mauvais genre culturel !
Si la société avait été davantage acceptante vis-à-vis des "transgressions vis-à-vis du genre culturel", je pense j'aurais énormément économisé en psy et n'en serais peut-être même pas arrivée à faire une demande d'ALD ...
Mais la société actuelle étant très conservatrice, j'en viens peut-être, plus ou moins consciemment, à vouloir changer mon corps pour tenter de correspondre aux attentes d'inconnus en terme de présentation et me sentir plus légitime, plus "présentable" ...
☀️ Edit du 04/09/24 : ☀️
Hello ...
Quelques nouvelles et surtout le besoin d'écrire.
Il y a eu des évolutions notables depuis mon dernier post.
Le psychiatre ne m'a pas vraiment aidé ... d'ailleurs, je n'ai pas l'impression que le travail psy en général m'aide tant que ça (est-ce que je verrouille tout ?).
Toujours est-il : le besoin de démarrer un ths étant devenu trop important, j'y ai cédé.
Le 16 juillet dernier, la personne qui assure désormais mon suivi (la pauvre ^^') m'a délivré ma première ordonnance : deux doses/jour d'oestrodose (1x matin/soir sur les avant-bras).
J'ai suivi ce régime durant un mois, avant de refaire une série de photos afin de comparer l'avancée avec celles que j'avais pris le soin de faire au premier jour.
Rien.
Rien, or j'ai BESOIN de voir qu'il se passe un truc, de ressentir quelque chose.
Après un certain nombre de lectures sur le sujet et constatant que sur une période courte le risque semble absent, j'ai pris la liberté de changer le site d'application : des bras, je passe en scrotal.
Là, les taux d'absorption sont drastiquement plus élevés : entre x3 et x8 selon les personnes (moyenne à x5).
Toujours 1x matin et soir.
Résultats :
Du 16 juillet au 16 août : premier mois, aucun changement.
Au 17, passage en scrotal.
Du 17 au 25 : rien de trop notable à priori.
A partir du 25 : mamelons plus sensibles, plus réactifs.
A partir du 27 environ : douleurs au touché.
Depuis, ça bouge rapidement ... trop ! Rien qu'entre le 1er septembre et le 3 j'ai pu voir une nette différence !
En fait, la vitesse d'évolution est telle qu'hier, pour la première fois, quelques hommes ont commencés à zieuter du coté de ma poitrine ! Non qu'elle ressemble à une poitrine féminine, mais par rapport à mon gabarit on voit bien qu'il y a "un truc qui cloche".
... et cette rapidité d'évolution m'a fait paniquer, douter fortement.
Avant hier soir j'étais déjà pas très sereine - et même inquiète - mais ça a été encore pire hier (limite franchement angoissée).
J'ai donc décidé de stopper le ths, au moins temporairement.
Le temps de m'adapter à ce nouveau corps, le temps d'analyser ce qui me traverse, le temps de faire le point.
Peut-être le reprendrai-je ... peut-être pas ... peut-être suis-je arrivée au bout des expériences possibles ...
J'ai rendez-vous demain avec mon psychiatre et le 12 avec ma psy ... je n'en attends pas grand chose : je crains que je ne sois la seule à pouvoir donner des réponses, mais je crains également de ne pas être très douée à ce petit jeu.
................
Par ailleurs, j'attendais aussi de ce ths un changement au niveau psy : renforcer la connexion avec moi-même, être plus sensible/émotive, plus zen aussi ... et également une suppression totale de la libido.
ben c'est deux fois raté : libido toujours présente (pas de changements) et pas non plus de différence au niveau psy (en fait j'ai l'impression de toujours être exactement la même personne qu'il y a deux mois).
J'ai une explication pour le coté psy : je pense que les changements ressenti par beaucoup (caractère/sensibilité ...) au début du ths, sont probablement simplement le fait d'une autorisation que l'on se fait à soi-même d'être enfin SOI ; le ths légitimise et on ose enfin être qui l'on à besoin d'être. Ce ne serait donc pas nécessairement due aux hormones elles-même.
Or, je n'ai pas eu cette phase ... car je pense l'avoir déjà passée !
Via ces fameuses séances d'EMDR : suite à celles-ci, je me suis mise à pleurer fréquemment, à être plus en phase avec mes ressentis, mes émotions ; je ne planquais plus rien.
De même, je me suis tout permise du point de vu du genre : j'évolue déjà comme une femme trans au quotidien (travail, famille ...) depuis plus d'un an. Il n'y avait donc pas là non plus de barrière à faire tomber : tout était déjà tombé.
Ce que je ne comprend pas, c'est cette panique due au fait de voir ma poitrine pousser ...
Je veux dire : cela fait un ans que je porte fréquemment des soutifs à coque rigide qui me font une poitrine B/C : j'ai l'habitude de me voir avec ces formes ... et pourtant, panique à bord dès que ça devient corporel.
Serait-ce parce qu'un soutif est amovible ? Le coté définitif qui me mettrais en panique ? (j'ai toujours eu des craintes vis-à-vis des transformation corporelles définitives ; par exemple, je ne ferai vraisemblablement jamais de tatouages).
Belle journée à toutes et tous !
Hélix ☀️
Bonjour Hélix merci pour ce témoignage très détaillé.
J'ai des questions et pas de réponses à celles que tu te poses!
Je me demandais pour quelle raison tu prends les œstrogènes seuls et pas de bloqueurs?
Qu'es ce qui t'a finalement poussée à prendre un ths en terme de résultats attendus? Je sais que le fait d'avoir une poitrine ou non était au cœur de tes hésitations et que ça te fait maintenant un peu peur.
J'espère que mes questions ne sont pas trop indiscrètes et je te souhaite de trouver les réponses au fond de toi
Coucou :)
Alors c'est en mono, donc pas de bloqueurs !
L'endo n'a pas du trouvé ça utile ... ou bien, plus probable, voyant que j'étais une patiente avec pas mal de questionnement, peut-être/sans doute a-t-elle préféré faire un démarrage en douceur ... (mea-culpa, j'ai un peu saboté le plan)
Et sinon : pourquoi ?
Bonne question ...
Je crois que j'envie quand même leurs poitrines aux femmes ... et surtout le fait d'être une femme. À choisir j'aurais clairement préféré faire une puberté féminine.
Je crois aussi que j'ai totalement intégré le genre. Résultat, je n'arrive pas à me départir de l'idée qu'une robe m'ira mieux si j'ai un corps plus féminin. Il y a aussi le fait qu'un bon passing me protégerait davantage dans la rue (parce que pour le moment, en robe c'est plus compliqué ...).
Bizarrement j'admire et envie également beaucoup les autres femmes trans ...
L'autre problème dans cette transition est que j'ai toujours apprécié mon corps masculin. Je le trouvais beau. Du coup, vouloir le modifier n'est pas franchement un critère initial.
Ainsi donc, je l'aimais bien ce corps masculin : sauf qu'il ne me permet pas d'évoluer en société comme je le voudrais. Il me met en danger et trahit mes actes ...
Dans une société ouverte, j'aurais eu bien moins de difficultés et peut-être même n'aurais-je jamais approché le ths.
Coucou Hélix,
Par ailleurs, j'attendais aussi de ce ths un changement au niveau psy : renforcer la connexion avec moi-même, être plus sensible/émotive, >plus zen aussi ... et également une suppression totale de la libido.
Deux choses:
1) le THS provoque beaucoup de changements émotionnels, et il faut du TEMPS avant que les choses se calment, se stabilisent, deviennent plus claires. Plusieurs mois. Jouer au yoyo avec un THS (je prends / j'arrête) avec des constantes de temps plus courtes n'est donc tout simplement pas pertinent vis a vis de tes états émotionnels. ça c'est l'expérience de nombreuses personnes trans
2) Il ne faut pas attendre d'un THS autre chose que ce qu'il apporte objectivement: un changement hormonal, accompagné de changements dans tes caractéristiques sexuelles secondaires. Les états émotionnels sus-cités sont, eux, la résultante de plein de choses: biologie, vie sociale, état psychique... tout ça combiné ! Bien entendu, l'objectif d'un THS est d'aller dans le sens d'un confort accru, mais cela ne peut se faire que dans le cadre d'un ensemble. Je vais bien mieux psychiquement qu'il y a 1 an, or je prends un TH depuis 5 ans ! Le fait d'avoir un environnement émotionnel et un cadre de vie favorables a surement fait autant pour moi que le TH. Pour moi, la chirurgie a aussi bouleversé ma vie. Donc, il faut considérer le package.
Ainsi donc, je l'aimais bien ce corps masculin
Il y a une chose fondamentale: le corps humain fonctionne soit en régime hormonal féminin, soit en masculin. Osciller entre les deux, ou espérer être dans un état "neutre" hormonalement est un non-sens physiologique. Ceci n'est pas mon opinion mais le fruit des réflexions de médecins endocrinologues spécialistes.
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