On le dit souvent, ici et ailleurs: "il faut savoir s'aimer".
Je sais ce que c'est que l'amour envers les autres... les différentes formes d'amour: eros (l'émoi amoureux), le philia (l'amour fraternel), l'agape (l'amour global, des autres, du monde).
Mais l'amour de soi ? Qu'est ce que ça veut dire au juste ?
Narcisse, es-tu la plus jolie ?
Elon, as-tu la plus grosse fusée du monde ?
Ah, je suis pas peu fier de cette promotion ! Les collègues vont en être verts de jalousie !
Bref, l'amour de soi, qu'est-ce que ça recouvre, pour vous ?
Bref, l'amour de soi, qu'est-ce que ça recouvre, pour vous ?
Je ne dis jamais "il faut savoir s'aimer" parce que cela me semble étrange.
Je dirais qu'on se doit de la compassion, ne pas être trop sévère envers nous-même et dans les jugements qu'on porte à sa propre personne.
Plus facile à dire qu'à faire évidemment.
S'aimer c'est aimer sa propre compagnie, prendre du plaisir à faire des choses rien que pour soi, prendre soin de son corps sans faire trop de sacrifices. Ne pas recourir aux drogues et alcool par auto destruction.
Et moins le évident dans mon cas, accepter sinon aimer son image.
Tout ça est très personnel.
Le petit livre de Pema Chodron, "entrer en amitié avec soi-même" reste, pour moi, une source d'inspiration sur ce thème.
https://www.babelio.com/livres/Chdrn-Entrer-en-amitie-avec-soi-meme/169543
If I only could, I'd make a deal with God
S’aimer c’est savoir s’accepter dans tout son entièreté, c’est à dire avec ses défauts et qualités, ses faiblesses et ses forces, ses erreurs et maladresses, ses victoires, ses convictions et ses doutes.
C’est arrêter de chercher une idéologique perfection en soi qui n’existe pas.
C’est aussi et surtout se pardonner, se féliciter et comprendre qu’on a une valeur
Le "jour" ou j'ai appris à m'aimer, c'est peu de temps après ma prise de conscience.
J'ai compris que j'etais transgenre et que malgré toute ma bonne volonté, je ne pouvais pas m'inserer dans la société car je ne prenais pas le problème par le bon bout.
Il m'a fallu me re-découvrir. Apprendre à me connaitre. Pendant quelques années, j'ai litterallement couper les liens avec les autres. J'ai appris à apprecier la solitude.
Je ne saus pas si ça repondra à la question du sujet mais comprendre et m'isoler pour me mettre à l'abrit, ça a été comme une bouffer d'oxygène.
J'ai appris à être bienvaillant avec moi. Je me suis mis à me considérer comme ces autres pour qui je donnais tout sans restriction et sans retour.
Le truc super cool c'est que cet autre pour lequel je m'investissait, n'abusait pas ; ne me depouillait pas ; etait réèllement amical et bien vaillant et surtout ne m'embringuait pas dans des histoires extraordinaire. Mieux encore : cet autre acceptait mes pètes au casque ; toutes mes infirmitées et mes limitations sans essayer de les retourner à son avantage pour obtenir des choses ... ou contre moi.
S'aimer, ça s'apprend. La difficulter c'est de ne pas tomber dans l'excès ou de se chercher dans le regard des autres mais s'aimer est un apprentissage.
Ce qui est difficile dans la société c'est que comme nous sommes dans une logique de production et de consomation de masse, on nous brosse dans le sens du poil pour capter notre attention. Il ne se passe pas 5 mn sans que sur les resaux sociaux (entre autre) sans qu'on ne croise des vidéos de pub ou des performeurs qui veullent nous faire croire qu'ils nous connaissent mieux que nous.
TOUTE LA JOURNÉE NOUS SOMMES SOUMIS À UN BROUHAHA QUI S'ADRESSE À NOUS NON STOP !
Aujourd'hui, sur des chaines (pretenduement) d'informations tu trouve même des emissions qui t'expliquent quoi penser !
Comment tu veux t'aimer, si tu vis constament deconnecter de toi ?
Connaitre ses besoins ; garder non pas comme une option mais comme un objectif, nos rêves ; prendre soin de soi (physiquement, emotionnellement, psychologiquement ) ; prendre le temps de vivre l'instant present ; Chercher le meilleur au lieu de ruminer le pire comme un chewing-gum ; se liberer des emotions negatives .....
Chacun à sa recette, je pense, pour s'aimer mais je crois que le point commun de toute les recettes, c'est de se fixer comme objectif le bonheur et de prendre plaisir à construir ce bonheur, même s'il s'agit d'un jeu de pacience ...
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Citation de Ice Cube #465122Le "jour" ou j'ai appris à m'aimer, c'est peu de temps après ma prise de conscience. J'ai compris que j'etais transgenre et que malgré toute ma bonne volonté, je ne pouvais pas m'inserer dans la société car je ne prenais pas le problème par le bon bout.Il m'a fallu me re-découvrir. Apprendre à me connaitre. Pendant quelques années, j'ai litterallement couper les liens avec les autres. J'ai appris à apprecier la solitude
La même chose, ça fait bizarre de lire quelque-chose que j'aurais pu écrire mot pour mot... ça me retourne le bide et remue diverses émotions.
Citation de Ice Cube #465122
Le "jour" ou j'ai appris à m'aimer, c'est peu de temps après ma prise de conscience. J'ai compris que j'etais transgenre et que malgré toute ma bonne volonté, je ne pouvais pas m'inserer dans la société car je ne prenais pas le problème par le bon bout.
Ça me parle aussi ce passage. S’aimer c’est se connaître suffisamment soit même pour pouvoir s’accepter c’est aussi s’accepter pour se connaître soit même (ne pas se donner un fausse image de soi même, être dans le vrai) , l’un ne va pas sans l’autre.
Et accepter ses imperfections. Accepter aussi de ne pas se connaître entièrement (ça semble contradictoire mais c’est mon esprit logique illogique…).
Avoir conscience et accepter ses propres qualités et ses défauts. C’est faire les choses pour soi et non pour les autres, acceptez de décevoir et de ne pas toujours plaire, pour être bien en place dans ses baskets. Être bienveillant avec soi même quand tout ne marche pas comme il faut, quand on fait des erreurs…
Le "jour" ou j'ai appris à m'aimer, c'est peu de temps après ma prise de conscience. J'ai compris que j’étais transgenre et que malgré toute ma >bonne volonté, je ne pouvais pas m’insérer dans la société car je ne prenais pas le problème par le bon bout.Il m'a fallu me re-découvrir. Apprendre >à me connaitre. Pendant quelques années, j'ai littéralement coupé les liens avec les autres. J'ai appris à apprécier la solitude
Hum... tu remues quelque chose pour moi aussi. Je suis passé par cette phase de repli, qui a opportunément coïncidé avec la période de Covid "dur". Une fois cette reconquête entamée, je me suis "redéployée" vers les autres avec une estime de moi-même encore fragile par moment (comme une nouvelle peau pas encore durcie) mais bien réelle.
C’est aussi et surtout se pardonner, se féliciter et comprendre qu’on a une valeur
Je ne pourrais pas dire mieux, me concernant. Me pardonner d'exister d'abord. Puis me féliciter d'être encore là, à travers le cercle de feu que fut ma transition. Comprendre enfin qu'on vaut la peine, puisqu'on vous le dit, et qu'on ne peut plus nier l'évidence.
Bande d'amours... 😌💙
Citation de Farf #465128
Toi même !
S Aimer, c est dire aux autres qu il faut m Aimer quand je m aime et quand je ne m aime pas 😍😂
S Aimer, c est de semer de petits mots réconfortant pour soi 😍
S Aimer, c est de se trimballer avec des bosses sur l Âme et dire aux autres , que ce sont des cadeaux que je peux leurs offrir 😍
S Aimer, c est savoir se Rêver mieux que l on se présente aux autres pour avoir l air d être une Amouuuuuuur , même, quand on est une Canaille 😍😅
S Aimer, c est savoir mettre les pieds au Mur, la tête en bas et se dire , que je suis bien plus jolie a l envers qu à l endroit 😍😂
S Aimer , c est de réclamer aux autres de céder à ses milles et un caprices de Branleuse 😍😂
S Aimer, c est de re fourguer tous ses défauts aux autres, D abord, c est celui qui dit, qui y est 😂😇
S Aimer, c est demander la Main aux Bourgeoises et lorsqu elles disent Nannnn Nannnnn Nannnnn pas la Branleuse 😂 c est de leur dire, qu elles vont le regretter en tombant sur bien pire qu une Branleuse 😍
Citation de Némésis InuC’est arrêter de chercher une idéologique perfection en soi qui n’existe pas.
👍
Ma Senpai et ses messages déculpabilisant (je ne trouve pas de smiley assez câlin à mon goût...)
Citation de Ice CubeS'aimer, ça s'apprend. La difficulter c'est de ne pas tomber dans l'excès ou de se chercher dans le regard des autres mais s'aimer est un apprentissage.
👍
J'aspire beaucoup à cela mais ça reste difficile dans la pratique. Surtout lorsque tes vieux démons reviennent te piquer avec leur foutue fourche. Autant il y a des jours où je me dis : "Tu fais de ton mieux, tu vaux tellement plus" autant il y a des fois... je me sens dépourvue de toute consistance par rapport à d'autres. Vraiment petite.
Citation de Ice Cubeprendre le temps de vivre l'instant présent ; Chercher le meilleur au lieu de ruminer le pire comme un chewing-gum ; se liberer des emotions negatives .....
Je suis partagée à ce sujet. Le souci n'est pas tant de ruminer la "négativité". Le pire d'ailleurs serait de ne pas l'écouter quand elle se pointe. Le "tout positif" entretient une influence délétère sur les individus et fait office de cache misère par la même occasion. Les émotions négatives sont des indices précieux, parsemés ici et là. Comme des panneaux de signalisation. Si ils sont absents, tu ne peux pas discerner le danger. Les émotions négatives ne sont jamais agréables à vivre c'est vrai. Cependant croire qu'elles nous mènent à notre perte n'est pas la bonne façon d'aborder les choses selon moi. Et si la négativité était juste le catalyseur pour un retour à la vitalité ?
Ressasser des pensées parasites est en effet complètement inutile. Là je suis ok. Et encore, si elles sont compulsives il n'est pas évident de s'en défaire. Je ne dis pas qu'il est facile de vivre avec ce petit bout de soi qui broie du noir. Mais associer la "négativité" à un genre de mécanique défectueuse est proscrit pour moi.
Parvenir à s'aimer c'est aussi passé par des chemins tortueux. Accepter que les ténèbres nous habitent. Ce qui avec le temps peut nous aider à avoir des déclics. De cette façon j'ai pu mieux comprendre certains "phénomènes" me concernant et j'ai également mieux cerné la souffrance des autres.
C'est un peu comme avec les marécages de la mélancolie dans "L'histoire sans fin". Pour celles et ceux qui se souviennent de cette scène déchirante dans laquelle Artax le cheval Atreyu se laisse engloutir par les marais sombres... À la fin du film il réapparait tout blanc et immaculé.
Se perdre soi-même pour mieux se trouver ou se retrouver après.
Comme vous l'avez toutes et tous bien exprimer on fait avec les moyens du bord pour y parvenir 🤷♀️
Je suis d'accord avec ça. Rien n'est jamais tout moche ou tout beau, tout blanc ni tout noir.
Pour qu'il y ait de bonnes sensations dans la vie, il faut qu'il y en ait des mauvaises, de la souffrance, ne dts on pas d'ailleurs "il faut avoir cassé du bois" ? Tout procède d'un équilibre moyen entre ces deux pôles.
Et arriver à finalement s'accepter dans son intégralité, c'est je pense être plus capable d'accepter les autres dans leur complexité, leurs nuances, et leur diversité.
D'ailleurs je viens de tomber sur l'article de Willo sur le selfkisme. Intéressant. A méditer pour les gens dont l'identité/orientation/personnalité profonde ne coche aucune case connue.
Je ne sais pas pourquoi, il y a quelque-chose qui m'agace un peu quand j'entends "qu'il faut savoir s'aimer". Ça ressemble à une drôle d'injonction, comme une déclinaison de l'injonction au bonheur. On dit parfois aussi qu'on ne peut aimer les autres que lorsqu'on s'aime soi-même, phrase qui me semble assez fallacieuse et tendrait à priver les personnes avec une faible estime d'elles-mêmes du droit le plus élémentaire d'aimer.
Les mots ont un sens. Le terme "amour" ne me paraît pas approprié. C'est un terme tourné vers autrui. Appliqué à soi-même, il a un sens curieux, comme si une personne pouvait avoir une inclination pour elle-même (hormis chez Narcisse, dont on sait tous les soucis). Parler d'estime de soi, d'acceptation de soi, je veux bien mais "d'amour de soi", cela ne me semble pas correspondre aux différentes définitions de l'amour. Néanmoins, cette expression traduit pour moi une évolution indéniable de notre société.
J'ai l'impression qu'on est passé d'une société dans laquelle le "moi est haïssable", une société de la culpabilité et de la faute très inspirée du catholicisme, à une société dans laquelle il faudrait nécessairement s'accepter pour atteindre une sorte de zénitude, placer sa personne au centre de sa vie. Aujourd'hui, le manque d'estime de soi est perçu comme un défaut. Le "culte de soi" impliquerait de s'accorder du temps, d'être à l'écoute de ses attentes, d'avoir une hygiène de vie (oui parce qu'il faut se respecter, même si on promeut la pensée "body positive" "venez comme vous êtes"), apprécier sa propre compagnie, nourrir un sain égoïsme. La société dans laquelle nous vivons concourt à cela : elle glorifie le culte du corps, du bien-être, du "moi je", avec un arrière-fond consumériste.
Le collectif, les structures sociales, la famille et le "devoir" passent après. Les personnes qui consacrent leur vie aux autres seraient presque soupçonnées de le faire pour combler un vide intérieur. Cette inversion des valeurs sociales me chiffonne face à un être humain qui est avant tout caractérisé par sa dimension sociale. Je ne m'y retrouve pas.
Si j'ai pu avoir un manque de confiance en moi dans ma jeunesse, qui s'est progressivement atténué avec les années, mon but dans la vie n'est pas de m'aimer. Je vis avec moi-même, je m'accepte avec mes qualités et mes défauts mais ma vie ne tourne pas autour de moi-même. Tout au plus apprécié-je de pouvoir me regarder dans la glace sans honte. Ce qui me motive dans la vie, c'est de partager de la joie avec mes proches, d'aider des personnes en difficulté, de réaliser des choses qui me plaisent (mais pas que : c'est sympa aussi de faire des choses qui plaisent à ses proches juste parce qu'on les aime), d'apprendre, de chanter, d'être ému et émerveillé, de découvrir sans me poser sans arrêt des questions par rapport à moi-même et si ce que je fais renforce ou réduit mon estime de moi.
Après, je comprends que l'on puisse chercher à accroître son estime de soi lorsqu'on a vécu dans un contexte dévalorisant. Cependant, il me semble que ça n'est qu'une étape dans un processus de reconstruction de l'égo. La dimension sociale et affective de l'être humain m'intéresse davantage que l'amour qu'il se porte à lui-même.
PS : pardonnez cette remarque inconvenante, mais je me demande si le sujet tel qu'il est posé n'est pas très "genré" et s'il ne pourrait être interrogé aussi sous cet angle.
Citation de Nancéien #465191
Tout est interprétation de toute façon, tu pense que l’amour ne peu se donner qu’à l’autre moi je pense qu’on peu aussi se le donner soi même, c’est ( pour moi) prioritaire pour être capable de donner de l’amour aux autres.
L’acceptation de soi est une des nombreuses forme d’amour.
Tu cites Narcisse lui était justement dans cette amour de lui-même a l’extrême au point d’en oublier tout autres existences, l’un des côtés pervers de l’amour… mais ça montre que l’amour donner à soi existe.
Peut-être est ce aussi l’image trop positif que l’on donne a l’amour qui nous trompe: il est violence, égoïsme, possessif, jaloux, déprimant, mélancolique , destructeur… c’est ce qu’il nous fait ressentir, comme les papillons dans le ventre ( bon ça j’ai jamais eu).
Je passe mes journées avec des gens qui ne s’aime pas ( du à leurs parcours de vie douloureux voir tortueux ) c’est tout un boulot de ( faire) retrouver une belle image de soi qu’elle soit physique ou mentale.
En faite dès notre naissance ( pas pour tout le monde malheureusement) l’amour transmis par nos parents nous fait nous aimer et c’est dès nos 1 ère socialisation que ça s’écroule, on découvre que l’on peu ne pas nous aimer et c’est dévastateur. Apprendre à se donner de l’amour sans attendre que l’on nous en donne, nous affranchis d’une grande dépendance affective
Mais c’est intéressant de voir les point de vue divergents
Citation de Nancéien #465191 Je ne sais pas pourquoi, il y a quelque-chose qui m'agace un peu quand j'entends "qu'il faut savoir s'aimer". Ça ressemble à une drôle d'injonction, comme une déclinaison de l'injonction au bonheur. On dit parfois aussi qu'on ne peut aimer les autres que lorsqu'on s'aime soi-même, phrase qui me semble assez fallacieuse et tendrait à priver les personnes avec une faible estime d'elles-mêmes du droit le plus élémentaire d'aimer.
Je comprend ce que tu veux dire par rapport à cette injection au bonheur, cela ne doit/ ne peut pas être imposé. Cependant je pense que tout est une question de nuance. On peut aimer les autres sans s’aimer soi même, c’est évident, et on ne peut pas faire de généralités, mais je reste convaincue qu’en se connaissant mieux soi même on évite de rejeter sur ses proches ses propres blessures et que si chacun avançait ne serait-ce qu’un peu dans la connaissance de soi même, le monde se porterait mieux. Il n’est pas si rare de croiser des personnes très investies dans le milieu associatif, toujours aidantes, avec le coeur sur la main et dont les qualités sont reconnues de tous, mêmes personnes qui, dans la sphère privée sont incapable d’apporter cet amour à leurs proches.
Dans ma vision des choses, apprendre à s’aimer, à se comprendre permet de petit à petit mieux aimer son noyau de proches et, par un effet papillon cela a un impact fort à plus large échelle.
Citation de Pom2reinette #465203
Je me permet d'émettre un doute sur e fait qu'on puisse aimer les autres sans s'aimer soi en premier.
Je doute pour la bonne et simple raison que souvent, cet amour de soi qui nous fait defaut, on va le chercher chez l'autre sans en avoir forcément confiance. Et ce qui fait la difference c'est toute ces choses qu'on met en place (toujours inconsciemment) pour que l'autre nous aime. Ça fini par se jouer en jeu de pouvoir.
Un exemple : tu pense aimer l'autre. Pour lui demontrer ton affection, tu vas lui faire un cadeau (et peu importe que le cadeau soit materiel ou sous forme d'un acte) ce cadeau engendre une dête. Quand tu fais le cadeau, tu est à des années lumière de penser que tu offres en réalité une obligation et pourtant c'est ce qui se joue. Et le jeu de pouvoir sui s'instale (à l'insu de ton plein grés) est d'autant plus pernicieux que si tu creuse bien, ce n'est pas à l'autre que tu fais un cadeau mais à toi-même.
Tu t'offres (en tout innocence et c'est le comble du manque d'amour de soi ) une amitié. Parce qu'au fond, comme tu ne t'aimes pas, dans la logique des choses, ton amitié n'a pas assez de valeur pour compter.
Cette logique du cadeau est la plus rependu mais pas le seul subterfuge existant.
C'etait la minute du docteur cynock. Merci de votre attention, vous pouvez reprendre vos activitées
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Je suis dans le pays qui a inspiré J.J. Rousseau, il disait une chose qui me parait tellement évidente (pas recherché ce qu'il a dit exactement flemingite aiguë) que l'amour de soi faisait partie de notre instinct de survie. Je ne crois pas qu'il est question dans l'amour de soi, d'une injonction au bonheur comme tu dis @nancéien.
C'est plutot une préservation de soi.
Si quelqu'un t'attaque ne voudrais tu pas te protéger ?
Mais pour se préserver que ce soit physiquement comme moralement, ca passe aussi par la case se connaitre soi même, dans les 2 catégories. Si tu as une intolérance au lactose, tu vas éviter un petit dej céréales/lait.
Du côté du soi, si tu supportes tres mal d'être dans un magasin un samedi matin, tu vas éviter, pour te préserver. (Ok j'aurais pu trouver mieux mea culpa)
Ce qui est plutôt sympa c'est que les différents moments de notre vie font bouger nos propres limites, on appelle ca évoluer ....mais est ce nos propres limites qui bougent ou plutot la connaissance de soi qu'on acquiert avec le tps? Vous avez 4h00.
Se connaître est important pour ma part, comme connaître les raisons de nos agissements, ca nous en dit beaucoup sur nous même et permet d'attraper parfois un fil pour decouvrir tout ce qui s'y cache.
Pourquoi est-ce important ? Parce que notre conscient et notre inconscient peuvent se faire la guerre mais si les deux sont en accord sur pas mal de points (j'ai pas dit "tout les points" faut pas abuser!), ce n'est pas le "bonheur" qui prend place, mais une sensation d'apaisement pour mieux accueillir tout ce qui nous traverse.
En préambule, je précise que je me suis exprimé avec un zeste d'exagération parce que j'aime bien avoir le rôle du poil à gratter.
Citation de Némésis Inu #465198 Peut-être est ce aussi l’image trop positif que l’on donne a l’amour qui nous trompe: il est violence, égoïsme, possessif, jaloux, déprimant, mélancolique , destructeur…
Là, tu décris ce qui pour moi relève de l'amour-passion, avec son cortège d'effets destructeurs. L'amour sain, celui que j'apprécie, c'est ce lien particulier avec une personne qui permet de respecter celle-ci, d'apprécier chacune de ses facettes et de vouloir le meilleur pour elle sans pour autant rentrer dans une forme de contrainte.
De mon point de vue, l'amour suppose un engagement individuel (qui peut ne pas être réciproque) et qui comporte une forme de générosité, de gratuité, de don de soi, ce qui ne veut pas dire que l'on s'oublie ou que l'on ne s'estime pas mais qu'on fait parfois passer l'autre avant soi et parce que c'est un élan naturel qui apporte aussi du bien-être à celui qui est amoureux.
Il est vrai que cette vision de l'amour est influencée par le fait que je suis père et que j'ai tendance à voir dans l'amour que l'on porte à ses enfants la forme la plus accomplie de ce que peut être l'amour inconditionnel. Dans l'idéal, on aime ses enfants dès la naissance comme une évidence. On est là pour les faire grandir, les protéger et les mener vers une vie d'adulte. L'amour implique de souhaiter leur réussite et leur indépendance, ce qui impose aussi de savoir couper le cordon par amour pour ses propres enfants. Cet amour reste, quoi qu'ils fassent et quels que soient leurs choix. Je sais que ça ne se passe pas toujours ainsi, que l'attachement ne se crée pas toujours ou encore que le lien peut se déliter, mais l'amour parental constitue un bon exemple de ce que peut être ce sentiment complexe.
J'ai du mal à considérer que je devrais me porter de tels sentiments.
Citation de Pom2reinette #465203 mais je reste convaincue qu’en se connaissant mieux soi même on évite de rejeter sur ses proches ses propres blessures et que si chacun avançait ne serait-ce qu’un peu dans la connaissance de soi même, le monde se porterait mieux
Je suis totalement d'accord avec toi Pom2reinette et avec le "connais-toi toi-même". Je pense important de savoir qui l'on est, de connaître ses qualités et ses défauts, de savoir définir ses limites, de se fier à soi sans pour autant manquer d'humilité. Cependant, se connaître (sauf au sens biblique) et se porter de l'amour, c'est assez différent.
Citation de Phoenix73 #465232 J.J. Rousseau, il disait une chose qui me parait tellement évidente que l'amour de soi faisait partie de notre instinct de survie
L'amour de soi chez Rousseau (https://www.philolog.fr/innocence-de-lamour-de-soi-rousseau/) relève d'une conception singulière qui l'apparente davantage à l'instinct de survie. Il oppose d'ailleurs l'amour de soi, naturel et positif, présent chez tout être vivant, à l'amour propre, artificiel et excessif. L'amour de soi se résume alors a l'attachement que tout être a pour la préservation de sa propre vie.
Tous les exemples que tu donnes Phoenix relèvent de cette définition. Préserver sa vie n'implique nullement de s'aimer soi-même, d'apprécier sa propre compagnie, comme cela a pu être évoqué précédemment.
On pourrait opposer Kant à Rousseau en rappelant que pour le célèbre philosophe, "l'amour de soi, pris comme principe de toutes nos maximes, est la source de tout mal".
Au fond, cela dépend des valeurs que l'on fait passer en priorité. Pour des textes assez enrichissants sur le sujet, on peut aller ici :
https://www.philolog.fr/textes-en-vue-de-la-dissertation-faut-il-condamner-lamour-de-soi/
Et pour une dissertation philosophique sur "Faut-il condamner l'amour de soi", une vision intéressante (dont je ne partage pas les conclusions mais peu importe) peut être consultée là :
La definition de S'aimer est pour moi est la meme que ce qui a été évoquer plus haut.
On peut s'aimer mais aux prix de ne pas être aimé en restant soit même.
Par exemple je suis très contente d'être née femme avec beaucoup de testosterone pour avoir assez de caractère masculin. Cependant je me sents triste de ne pas savoir si un homme peut aimer quelqu'un comme moi avec ce développement sexuel qui par conséquent, peut aimer quelqu'un sans faire l'amour.
Citation de Ingrid1991 #465349
C'est peut-être hors sujet, mais fais-tu du sport ? Car ça peut constituer un sacré avantage d'avoir un taux de testo élevé naturellement, sans avoir recours au dopage. Il y a beaucoup d'exemple de femmes dans ce cas, d'abord écrouées pour dopage, puis réhabilitées après analyse médicales poussées.
🌸 Sujet intéressant
Bonjour,
@Ingrid:
Cependant je me sens triste de ne pas savoir si un homme peut aimer quelqu'un comme moi avec ce développement sexuel
Désolée de savoir que tes caractéristiques hormonales te rendent triste. J'ai bien connu ça aussi ! Cependant, je peux te rassurer, au moins théoriquement: il y a des tas de gens (et donc d'hommes) qui "peuvent" aimer "quelqu'un comme toi". L'amour ne se limite pas à des histoires de taux de testostérone. J'ai été aimée, avec et sans hormones mâles !
Aucune raison que ton amour de toi-même rentre a priori en contradiction essentielle avec le fait que d'autres personnes t'aiment.
Pour moi, s'aimer c'est aimer ce que l'on est, que ça soit sur le plan physique ou mental
Pour mon cas, je commence à m'aimer, mentalement, depuis que j'ai dis à ma soeur que je suis intersexe (dossier médical à l'appui) puis la discussion ou elle a compris que voir des médecins qui connaissent les intersexuations était pour mon bien, et physiquement car mon corps reprend doucement ses droits féminin (on me dis que j'ai grossi (mais quand je demande, on me montre souvent le haut, bah oui, les seins se développent, j'ai déjà remarqué que je suis plus serrée dans les t-shirt) et les cheveux qui poussent !!!
Citation de Ingrid1991 #465349
J'avais sufisament de testo, mais j'ai été assignée garçon, et j'ai donc eu encore plus de testo...
Ça m'a pas masculinisé dans ma tête bien que la pilosité et les palmes sont apparus
Je suis aussi asexuelle (sans doute dit à ce que les médecins m'ont fait quand j'étais petite)
pour l'amour, en voyant les quelques personnes intersexe, c'est faisable (faut juste trouver la bonne personne)
Je comprends ce que veut signifier Nancéen. Néanmoins nous nous adressons à une population LGBT qui, je pense, a eu plus de difficultés à s'aimer que la population lambda.
Il m'a fallu bien des décennies pour arriver simplement à m'accepter , sans poser un regard critique et dévalorisant sur moi-meme. Et comme le dit Icecube, on est fragilisé d'entrée de jeu dans nos relation lorsqu'on cherche l'amour de soi-meme dans le regard de l'autre.
Citation de Dime #465594Je comprends ce que veut signifier Nancéen. Néanmoins nous nous adressons à une population LGBT qui, je pense, a eu plus de difficultés à s'aimer que la population lambda.
Heu non.
La population "lambda" est tout aussi encline aux complexes. D'ailleurs comment tu fais le distinguo entre lgbt et population lambda lorsque tout ce beau monde se mêle les un-e aux autres au quotidien ? Lorsque tu les observes, y' en pas une ou un qui ne se désestime pas. Certaines personnes hétéros (puisque qu'il s'agit de ça visiblement) ne possèdent peut-être même pas ce pouvoir de résilience présent chez les lgbt.
Je te rejoins Dime sur le fait que nous sommes tous passés par la case du déni de notre genre ou orientation et que nous avons dû nous accepter tel que nous sommes et nous affirmer en tant que tels, ce qui, quand on y parvient, contribue à l'amélioration de l'estime de soi.
En fait, je pense que je me fixe sur une question de vocabulaire mais sur le fond, il est bien évident qu'on vit mal lorsqu'on a une piètre image de soi et que l'on est en attente d'une validation par des tiers. Simplement, je trouve que parler "d'amour" de soi n'est pas adapté. Il me paraît plus approprié de parler d'acceptation de soi et d'estime de soi. Et il me semble aussi que cette question est parfois trop centrale dans le discours ambiant et peut justifier des comportements égoïstes / nombrilistes qui ne sont pas non plus la panacée. Il faut de l'égo, mais pas trop 😉
Ma façon dissonante de voir les choses est sans doute liée au fait que je suis depuis trois ans seul à m'occuper de mes deux grands enfants, leur mère ayant totalement lâché ses responsabilités parentales précisément parce qu'elle avait "besoin de se retrouver", de "s'aimer" ce qui, en soi, n'était pas dérangeant, mais dans les faits a causé de grandes souffrances à nos enfants. Elle leur a régulièrement dit que sa propre personne passait avant la leur ou encore qu'elle n'avait pas envie de maintenir à tout prix un lien avec eux précisément en raison du fait que, dorénavant, elle ne faisait que ce qui lui plaisait. Sa nouvelle devise, c'est "Qui m'aime me suive". Je me souviens d'une discussion qui m'avait glacé le sang. Nous étions tous les 4 et mon ex demande à nos enfants : si nous étions sur un radeau et que nous ne pouvions sauver la vie que d'une seule personne, qui sauveriez-vous ? Au nom de l'instinct de conservation, sa réponse a été : "moi, évidemment" (et ça n'était pas du second degré).
Ma fille aînée, qui a été diagnostiquée bipolaire, a vu ses troubles de santé niés ou s'est entendu dire "mais comment veux-tu que je t'aime vu que tu ne t'aimes pas toi-même". On peut sans difficulté imaginer les conséquences de ce genre de propos sur une jeune femme avec des humeurs fluctuantes et des pulsions suicidaires. Depuis, j'ai un peu de mal avec le discours sur "l'amour de soi" parce que, dans ma propre vie, il a abouti à blesser mes enfants. J'ai beau savoir que mon ex avait des traits autistiques et des fragilités au niveau de l'estime de soi, dans un contexte familial abandonnique, et comprendre son besoin d'assise narcissique, je trouve que son égoïsme est dur à vivre pour ses proches.
On me répondra qu'elle a basculé d'un excès à l'autre mais en attendant, c'est au nom de l'idéologie véhiculée par le concept "d'amour de soi" que nos enfants en ont pris tellement dans la tête qu'ils ont arrêté de la voir.
En fait, je pense que je me fixe sur une question de vocabulaire mais sur le fond, il est bien évident qu'on vit mal lorsqu'on a une piètre image de soi >et que l'on est en attente d'une validation par des tiers. Simplement, je trouve que parler "d'amour" de soi n'est pas adapté. Il me paraît plus >approprié de parler d'acceptation de soi et d'estime de soi. Et il me semble aussi que cette question est parfois trop centrale dans le discours ambiant >et peut justifier des comportements égoïstes / nombrilistes qui ne sont pas non plus la panacée. Il faut de l'égo, mais pas trop 😉
Alors imagine dans le milieu scientifique, où par construction, nous sommes sans cesse "validés par nos pairs" ! Pas étonnant qu'on trouve beaucoup d'egos fragiles et d'ego surdimensionnés dans la recherche: on nous teste sans arrêt sur ce terrain-là.
Ma façon dissonante de voir les choses est sans doute liée au fait que je suis depuis trois ans seul à m'occuper de mes deux grands enfants, leur >mère ayant totalement lâché ses responsabilités parentales précisément parce qu'elle avait "besoin de se retrouver", de "s'aimer" ce qui, en soi, >n'était pas dérangeant, mais dans les faits a causé de grandes souffrances à nos enfants
Lors de ma transition, j'ai fait en effet le "choix" de m'occuper de moi, mais JAMAIS, AU GRAND JAMAIS, je n'aurais osé faire ça au détriment de mes enfants. Faut pas déconner: s'aimer, c'est aussi se forger une éthique digne de ce nom, et pas envoyer tout le monde (et surtout ses gosses) se faire foutre. Cette attitude est non seulement révoltante humainement, elle est aussi d'une hypocrisie sans nom. On ne fait pas des enfants pour les larguer ensuite au nom de l'amour de soi, c'est une excuse à la con. En tout cas dans mon livre.
Alors en cas de maladie mentale, ou de maladie tout court, il est normal de se recentrer sur soi (car sinon on ne rend service à personne en essayant de "tenir" coute que coute), mais venir à une table expliquer posément à ses enfants qu'on s'en va parce que, décidément, ma pomme vaut bien mieux que la leur, argl, ça c'est fort de café !
Citation de Occamj #465605
je ne suis pas tout à fait d’accord.
Parfois il est des situations ou si le parent pensait à lui cela aurait des répercussions positives et saines pour les enfants.
Citation de Occamj #465605Cette attitude est non seulement révoltante humainement, elle est aussi d'une hypocrisie sans nom. On ne fait pas des enfants pour les larguer ensuite
Il y a une énorme culpabilité auprès des parents qui s’accrochent à leurs enfants et restent dans une situation dangereuse pour tous. Des femmes battues, violetées et humiliées restent en n’ose pas quitter leurs enfants momentanément à cause de cette culpabilité citée ci dessus . Ce qu’elles ignorent c’est que ces mêmes enfants le ressent et porteront à leurs tours cette culpabilité