Arf... Faut essayer le mode "enfants perdus".
Comme quand tu as des vieilles nouilles sans beurre devant toi. Tu te concentres. Tu imagines des supers bolo' au parmesan, et d'un coup tes nouilles sont les meilleures du monde !
(je dis ça en rigolant, mais en vrai ça marche super bien. Pour plein de trucs.)
Bonjour,
@Ran Mouri:
Tu dis:
Pour répondre à ta question, même après une >opération, je ne vais pas "changer d'avis" comme >tu dis, car je suis lesbienne et non pansexuelle. >Quand on est lesbienne le sexe est important et le >seul qu'on aime c'est le même sexe.
Maintenant supposons que tu me rencontres aujourd'hui. Tu ne sais pas que j'ai fait une vaginoplastie, je ne te dis rien. Dans cette expérience purement fictive🙂, nous avons une relation. On tombe super amoureuses, on forme un couple, etc.
Dans les faits, c'est une relation lesbienne dans le plein sens du terme: je me sens femme, mon état civil le confirme, et mon anatomie aussi.
Un jour, je te révèle mon passé. Que se passe t'il ?
Cesse tu de m aimer a cause de mon passé ?
( C était le sujet d une piece de théâtre fort drôle par ailleurs que j ai vu en 2023).
Citation de Ran Mouri #536113 Je vais parler uniquement pour moi et pas pour toutes les lesbiennes. "Pour répondre à ta question, même après une opération, je ne vais pas "changer d'avis" comme tu dis, car je suis lesbienne et non pansexuelle."
Ce qui perso me gêne dans ce que tu dis , c'est qu'Indirectement tu parles un peu à la place des autres dans ce qu'elles sont ou ce qu'elles ne sont pas avec tes étiquettes et tes propres définitions. Autant ta 1ere phrase c'est ok , la seconde...
Citation de Occamj #536205
Ca me semble être une expérience purement théorique, in vitro, où toutes les variables sont maîtrisées et où l'on peut pointer un seul facteur de changement : la révélation d'un passé lointain dans un présent idyllique.
Dans la vraie vie, il y a multiplication des facteurs et interférences presents et futurs : la confiance, l'honnêteté, les relations familiales, la prise de médicaments, la vieillesse, les changements hormonaux, l'évolution physique, la psychologie,...
Pour un partenaire, decouvrir un changement de sexe n'est pas qu'une correction d'un passé, c'est un ensemble d'implications qui n'étaient pas attendues. Ca peut effectivement demarrer un questionnement profond.
Bien sûr, je l ai présenté comme une expérience théorique pour le cadre de discussion. Comment faire autrement ?
Mais je parle en connaissance de cause, cela m est arrivé...
Bien sûr, il en est de de ceci comme de plein d'autres "révélations" au sein d un couple: ça dépend.
Je sollicitais ici l avis de lesbiennes sur le sujet pour ouvrir mes propres perspectives.
Tu parles d implications...justement, qu elles sont-elles ?
Car au niveau de la réalité de la relation, des faits , de l ici et maintenant, des identités , rien n'a changé, selon moi.
Citation de Occamj #536233 Tu parles d implications...justement, qu elles sont-elles ?
J'ai essayé de brosser des idées sur un eventail assez large. Chacun évidemment son ressenti. Les implications qui me questionneraient peut-être plus personnellement :
le changement de sexe est une réparation physique d'une blessure psychologique. Quelle était l'étendue du mal être ? Est il complètement dépassé ? Comment peut il évoluer à l'avenir ? Quelles nouvelles souffrances peuvent émerger ?
Quelles autres interventions chirurgicales seront faites ? Quelle limite entre changer et s'accepter ? Quelle limite entre chirurgie reparatrice et esthetique ?
Y a t il une part de fluidité de genre qui causerait un retour en arrière ? L'arrêt du traitement ?
quelles relations entretient la personne avec sa famille, ses amis qui l'ont connu avant la transition ? Y a t il un rappel constant au passé ?
A mon avis les questions et les réponses ne peuvent se faire qu'entre les deux personnes concernées.
Citation de Ran Mouri #536113
mdr tu sais que même dans la vraie vie, on me dit que je suis "cash", j'aime l'honnêteté ! Et puis quel intérêt de parler si c'est pas pour dire ce qu'on pense finalement ? 😆
Mais parfois, je me rends pas compte quand je suis trop directe, par ex, la phrase que t'as cité, pour moi, il n'y a rien de "directe" en soit, (ça me semble pas "cash" quoi). Bref, c'est rigolo de voir qu'on a pas tous la même perception sur nos écrits et sur ce qu'on renvoie aux autres aussi :)
Citation de Ran Mouri (notamment le côté radical du "lesbianisme"
tu parles du fait de ne sortir qu'avec des lesbiennes ? :p je le vois pas du tout comme être radical mais plus comme un non-choix à la base.
Moi je trouve qu'on se rejoint sur plus de points que d'opposé, en tout cas de ce que j'ai lu de tes diverses interventions (après évidement on ne peut pas être alignées sur tous mais c'est la diversité des points de vues qui veut ça).
Citation de Occamj #536233
C'est une question que je ne m'étais pas posée puisque ça ne m'est jamais arrivé, en tout cas pas de ce sens là.
Mais puisque tu la poses, en tant que lesbienne j'imagine que ça ne me poserait pas de souci puisqu'on est tombé toutes les deux amoureuses l'une de l'autre.
En revanche, ce qui me pose souci c'est qu'on me définisse autrement que lesbienne. Genre parce que je sors avec quelqu'un qui est trans alors je deviendrais pansexuelle ou autre chose.
Y a deux cas différents, un dans mon entourage et un qui m'a concerné, qui expliquent mon positionnement :
fût un temps où j'étais en couple avec une femme qui, pendant notre relation, a voulu faire une transition vers homme. Je n'étais pas au courant de ça avant qu'il m'en parle, c'est un peu sorti du chapeau du jour au lendemain. On s'est séparés pour d'autres raisons que pour sa transition, mais en tout cas je n'ai pas pour autant remis en question ma sexualité, je ne me suis pas demandé si j'étais en train de devenir hétéro ou quoi ou caisse. On va dire que par la force des choses, il est devenu l'exception, mais pas la règle.
T'as l'impression qu'on te colle des étiquettes que t'as pas demandé alors que ce qu'il se passe dans ta tête ou dans ton lit, ca te regarde. Même si par la force des choses, les gens sont au courant que ton mec ou ta nana ont changé de sexe, pourquoi tu changerais d'orientation sexuelle pour autant.
Citation de Némésis Inu #536292
Il ne me semble pas non plus que la transition soit un genre en soit puisque par définition la transition est censée être le laps de temps pour passer d'un genre à un autre. Mais je peux me tromper 🤚
Citation de Caro Lina #536296
Pour moi quand on me dit que je suis pan en le justifiant par l’attirance de personne trans c’est limite de la transphobie car c’est ignorer le genre de la dite personne et en ne retenant que la transition et je ne te dis même pas quand pour toi le fait que la personne a garder par choix son appareil génital de naissance !
On peu selon moi s’affirmer haut et fier -é d’être trans ET d’être une femme et un homme ( ou bigenre etc)
Citation de Némésis Inu #536297
J'suis d'accord avec toi sur le fait que j'trouve aussi violent qu'on te dise lesbienne quand tu es avec un trans homme comme gay quand tu es avec une trans femme. À la fois pour toi mais aussi pour la personne trans qui justement, s'est tapée tout un parcours pour être considérée comme homme ou femme.
Mais en même temps des fois on te dit que c'est effacer la catégorie trans pour des trans qui en ont fait leur cheval de bataille. Donc je t'avoue des fois être paumée dans comment considérer la transidentité sans froisser personne. Parce que j'ai l'impression qu'y a des trans qui ne veulent pas être considérés comme trans mais comme homme ou femme et des trans qui veulent être considérés comme trans au delà d'être devenus homme ou femme. Ça doit dépendre de chaque personne et de comment elle se définit dans l'espace public.
Citation de Caro Lina #536299
De toute façon y’a QUE MOI qui ai le droit de me coller une étiquette du coup quand on me dit « si tu sors avec une femme trans ou un homme trans, tu n’es pas bi, mais pansexuelle »
Je réponds :
« mais tu es qui toi pour décider de qui je suis ?»
Citation de Caro Lina #536299 Parce que j'ai l'impression qu'y a des trans qui ne veulent pas être considérés comme trans mais comme homme ou femme et des trans qui veulent être considérés comme trans au delà d'être devenus homme ou femme
C’est vrai oui, mais je ne vois pas pourquoi ça devrait être en opposition Tu peux tout à fait t’affirmer en tant que homme ou femme, ayant passé par une transition et en être d’ailleurs très fier.e.
Une femme ou homme trans est différent d’une femme ou homme Cis car l’appropriation de nos corps de notre genre se sont fait de façon différentes et à des moments différents de notre vie, que les regards sur ce que l’on est sûrement différent (mais parfois très difficile pour les deux) mais ce sont ces différences qui nous rapprochent en tant qu’hommes et femmes.
Ce que je dis dois paraître bien utopique…
T'as l'impression qu'on te colle des étiquettes que t'as pas demandé alors que ce qu'il se passe dans ta tête ou >dans ton lit, ca te regarde.
Les étiquettes, je les coupe avant de porter les vêtements, ça gratte sinon :)
Ce que les autres disent... idéalement on dit ce qu'on est, et les autres opinent , et voilà on passe à la suite.
Ce que je dis dois paraître bien utopique…
Et moi donc !
Citation de Némésis Inu #536303Une femme ou homme trans est différent d’une femme ou homme Cis car l’appropriation de nos corps de notre genre se sont fait de façon différentes et à des moments différents de notre vie, que les regards sur ce que l’on est sûrement différent (mais parfois très difficile pour les deux) mais ce sont ces différences qui nous rapprochent en tant qu’hommes et femmes.
J'apprécie beaucoup ta façon de le dire.
If I only could, I'd make a deal with God
Citation de Némésis Inu #536303
Ben c'est surtout que tu te poses la question comme ça dans ton fort intérieur, pourquoi pas. Mais de là à être sûr de toi au point de faire la remarque, j'vois pas l'intérêt, je trouve ça déplacé.
C'est une opposition dans le sens où quand tu as affaire à une personne trans qui est dans une logique de "une fois que j'ai fait ma transition, je ne veux pas que ça se sache" et une autre dans la logique de "je suis trans et je veux partager mon expérience dans des assos pour aider d'autres personnes dans mon cas", c'est le jour et la nuit. Mais en général tu sais assez rapidement le souhait de la personne à ce sujet.
Citation de Occamj #536306
Depuis que j'vis à poil, ça gratte pu du tout 🤣🤣
Citation de Caro Lina #536308Depuis que j'vis à poil, ça gratte pu du tout
Bon, beh, c'est pas tout ça, mais j'enfile (pas de blague, hein) quelque chose et je vais relever mon courrier 🤣
If I only could, I'd make a deal with God
Citation de Victoria Mai #536309
Si j'peux m'faire mettre, ton facteur passe tard🤣
Mais pourquoi vous partez toujours en vrille ?🤣🤣🤣
Citation de Némésis Inu #536311
Quand j'teuuuu dis qu'le monde tourne autour du cul ! Du cul et du fric. Et encore y en a qu'ont de la chance ! Parce qu'il met plus de temps à faire le tour 😜🤣
Merci pour ce topic.
Je vais être un peu cru sur les termes, donc si ça vous choque n'hésitez pas à me le dire. J'essaye de partager mon ressenti avec fidélité.
Je suis un homme trans et je me suis longtemps considéré comme gay à cause de cette histoire de vulves qui me rebutent.
Mais depuis que j'ai changé de sexe, je ne vois plus les choses de la même manière...
Je me sens attiré par les hommes, mais je serais capable d'avoir des rapports avec des hommes ou femmes trans opérés du bas ou non, peu importe (mais si c'est un autre homme trans, il faut qu'il ait assez de testostérone pour que son sexe soit différent de celui d'une femme cis).
Par contre avec les femmes cis, je ne sais pas du tout.
L'idée de pénétrer une femme cis avec mon nouveau sexe ne me répugne pas et attise ma curiosité.
Mais certaines choses comme faire un cunni m'effraient totalement, je ne sais pas pourquoi.
En fait, les femmes en général me font un peu peur. Les femmes trans me rassurent un peu plus, car on a en commun d'avoir fait une transition, même si c'est dans l'autre sens, mais elles sont des femmes aussi et elles ont une psychologie feminine. J'ai énormément de mal à comprendre les femmes dans l'ensemble, ce depuis tout petit. Peut-être que ce blocage vient de là, une peur de l'inconnu ?
En fin de compte, je suis très perplexe vis-à-vis de mon orientation sexuelle.
Pour mon orientation romantique, j'aurais tendance à dire que je suis homoromantique, j'ai plus facilement des sentiments amoureux envers les hommes.
Mais du coup côté sexualité, je suis paumé 😭.
Citation de Caro Lina #536315
🤣🤣🤣🤣🤣
Citation de SirPanther #536321
Moi je trouve que tu te connais bien et que tu continue à apprendre de toi et rassures toi y’a rien de bizarre dans ce que tu as décrit du moins pas pour moi
Citation de Occamj #Maintenant supposons que tu me rencontres aujourd'hui. Tu ne sais pas que j'ai fait une vaginoplastie, je ne te dis rien. Un jour, je te révèle mon passé. Que se passe t'il ? Cesse tu de m aimer a cause de mon passé ?
Salut Occamj !
Voilà les interrogations que j'attendais :)
Quand tu parles de "changer d'avis" j'imagine que tu parlais de "changeriez-vous d'avis et sortiriez-vous avec moi" ? En gros est-ce que les femmes transgenres qui ont fait l'opération sont potentiellement des personnes avec qui je pourrais me mettre en couple. À cela ma réponse est toujours non.
Maintenant si ta question est "pourrais-tu être attirée par une femme transgenre" la réponse est oui. Parce que même si beaucoup ne sont pas d'accord avec cette notion l'attirance n'a rien à avoir avec une relation de couple et les raisons pour lesquelles on se met en couple. Être en couple avec quelqu'un est un choix conscient contrairement à l'attirance (j'y reviendrai c'est pour ça que j'ai fait remonter ce sujet mais j'ai vu ta question irrésistible en route :p).
Je me suis uniquement contentée de répondre à la question posée sans aller plus loin exprès pour attendre les interrogations que tu aurais. Mais maintenant je vais développer. Je précise aussi que je n'ai pas lu les interventions qui suivent la tienne.
Ta question pour moi suggère qu'une femme n'est qu'un vagin (je sais que ce n'est pas ce que tu dis mais parler de changer d'avis à cause d'une opération suggère un peu qu'une femme n'est qu'un vagin, quid des femmes transgenres qui n'ont pas fait d'opération ?). Je connais ta réponse sur le sujet. Je sais que tu considères qu'une femme qui n'a pas fait d'opération est aussi une femme du coup je me suis demandé (sans le dire pour ne pas orienter la discussion sur autre chose que ta question de "changer d'avis") pourquoi demander cela, c'est censé changer quoi si on considère qu'une femme qui n'a pas fait d'opération est une femme.
Pour moi une femme n'est pas qu'un physique, un vagin, c'est aussi un esprit, une âme, une personnalité. Je pourrais me mettre en couple avec une femme asexuelle et peut-être ne jamais avoir à voir son vagin :p Si je décide (donc le choix) de me mettre en couple avec une personne ce sera uniquement parce que je pense que c'est une femme cisgenre avec les qualités que j'attends chez une femme pour me mettre en couple avec elle.
La notion de vagin n'a donc pas d'importance (et ne peut pas être une raison de changer d'avis) étant donné qu'une relation peut n'être basée que sur l'amour.
Merci de parler de la notion de "tu ne sais pas". L'attirance suggère pour moi qu'on ne sait pas, sauf qu'on ne tombe pas amoureuse d'une personne qu'on ne connaît pas vraiment.
Un jour je suis tombée amoureuse d'une femme. On s'est mises en couple comme tu dis, on a été en couple pendant un an. J'étais super amoureuse de cette femme, on me disait qu'elle allait me faire souffrir, qu'elle mentait etc évidemment on n'écoute jamais quand on est amoureuse :p moi je pensais connaître cette personne mieux que les gens qui la jugeaient en dehors de notre relation. Cependant j'ai fini par apprendre qu'elle avait une double vie et n'était pas la personne qu'elle disait être. Elle mentait sur tout.
Bien qu'on était déjà séparées quand j'ai appris la vérité, avant de l'apprendre j'étais encore amoureuse d'elle et je souffrais de la séparation. Mais crois moi, le jour où j'ai appris la vérité cet amour a disparu automatiquement. D'ailleurs j'étais même contente, voire soulagée car j'étais libérée de cet état amoureux.
Pourquoi ? Parce si je tombe amoureuse d'une femme cisgenre c'est que j'ai trouvé, en partie, que c'était quelqu'un de bien et qui était honnête. Je ne pourrais jamais tomber amoureuse de quelqu'un que je sais (selon mon jugement personnel donc subjectif) n'est pas quelqu'un de bien.
J'ai donc vécu dans un mensonge c'est pour ça que je l'aimais, j'aimais ce que je pensais qu'elle était :)
Je ne vais donc pas cesser de t'aimer à cause de "ton passé" mais simplement parce que je t'aimais en premier lieu en pensant que tu étais une femme cisgenre (le sexe). C'est ça l'orientation "sexuel". Pour moi il n'y a pas de différence entre ton exemple et ce que j'ai vécu avec la femme avec qui j'étais pendant un an.
Vous êtes toutes les deux des femmes, mais je ne serai pas tombée amoureuse de vous si je savais tout de vous (malgré que les raisons soient différentes). D'ailleurs je préfère ta pièce de théâtre que ce que j'ai vécu réellement :).
Citation de Ran Mouri #536582
Dans un certain sens, je vois tout à fait ce que tu veux dire, car au final on tombe amoureuse d’une image que l’on projette sur la personne en face de soi, et c’est quand on se met en couple quand on commence à voir le quotidien et de voir la personne telle qu’elle est et non pas comment on l’a fantasmer qu’il peut y avoir Des premiers conflits parce que en fait ce qui rentre en réel conflit, c’était l’image que l’on s’était créé et la véritable personne qui se trouve en face de soi.
En cela je comprends ce que tu veux dire, tu pars du principe que la femme que tu as en face de toi qui te plaît est une femme Cis, don dans ton image, fantasme, tout correspond es océan en partageant son quotidien, si tu te rends compte que ce n’est pas une femme cis , alors ça rentre dans un conflit en toi, car finalement une partie de ce que tu avais projeté pour elle n’existe pas et remets en cause la relation que tu as commencé à établir avec elle… Est-ce que j’ai beau ?😁(si ce n’est pas le cas désolée🙏🏼)
Citation de Némésis Inu #536583
C'est tout à fait ça ! 😊
Je me demandais, pourquoi la pièce de théâtre ne pose de questions qu'à une seule personne alors qu'un couple c'est deux personnes. Pourquoi ne demander qu'à une des femmes (moi dans l'exemple) si elle cessera d'aimer l'autre femme parce qu'elle apprend "son passé" ?
Si je regardais cette pièce de théâtre, je me tournerais plutôt vers celle à qui on n'a pas posé de questions. Pour moi le plus important dans un couple c'est le bien être de chacune. Or si je me mets à la place de l'autre, en quoi c'est bien qu'elle soit avec quelqu'un comme moi? Si moi je ne la connais pas totalement puisque j'ignore ce passé, eh bien elle non plus elle ne me connaît pas! Elle pense m'aimer alors qu'on a pas discuté de certaines choses, elle pourrait découvrir des choses horribles sur moi. Puisque théoriquement elle ne sait pas ce que je pense de la transidentité. Et si à la fin de la pièce de théâtre il s'avère que mon personnage est transphobe ? Repassez vous la pièce depuis le début en sachant ça.
On mérite d'être aimé pour ce que nous sommes et si un passé fait partie de ce qu'une personne est, et que quelqu'un ne peut pas l'accepter alors on ne mérite pas cette personne et elle trouvera quelqu'un qui l'aimera sincèrement en "sachant". Le bien être et ne pas faire souffrir celles et ceux qu'on aime est ce qu'il y a de plus important à mes yeux. Si je sais que je n'aime pas quelqu'un comme elle mérite d'être aimée alors je préfère ne pas être avec elle et ne pas la faire souffrir (car ça me fera souffrir également).
En ce sens pour moi, même si je comprends pourquoi ne pas en parler, il est important pour les deux parties de savoir parce que les blessures seront mutuelles et ça je ne sais pas si la pièce de théâtre y fait référence.
Citation de Ran Mouri #536815
Je pars du principe qu’il faut être honnête dès le départ et pour le bien des 2, car il est plus sécurisant je suppose pour une personne trans de se savoir désiré dans toute son entièreté par l’autre, le fait de cacher induit l’autre en erreur ( l’omission est un mensonge) et mais le couple a mal.
Citation de Ran Mouri #536815 Cependant j'ai fini par apprendre qu'elle avait une double vie et n'était pas la personne qu'elle disait être. Elle mentait sur tout.
Hello. Alors j'ai du mal à comprendre le parallèle.
D'un côté, une expérience personnelle qui montre les ravages d'une double vie, de mensonges sur toute son identité. De l'autre un cas théorique d'un mensonge sur une caractéristique de genre et sexuelle passée, modifiée qui n'est plus du tout decelable et n'a pas d'impact pour la suite
D'un côté, une attitude de manipulation qui continue, de l'autre une nouvelle vie qui a rompu completement avec le passé et qui est partie sur de nouvelles bases. En quoi ces cas sont semblables ?
Je precisais plus haut que j'ai vraiment du mal à croire avec cette rupture du passé, mais c'est l'hypothèse theorique retenue par la question. Soit. Dans cette hypothèse RIEN ne permet de connaitre le genre et le sexe précédent de la personne. J'y crois peu, mais soit.
Aussi qu'est ce qui empêcherait de se mettre avec une personne trans ? L'honnêteté de départ non respectée ? En quoi ne pas divulguer cette information est problématique pour la suite de la relation, si la personne reprend toutes les caracteristiques physiques et psychologiques d'une personne CIS ?
Citation de Ran Mouri #536815 Et si à la fin de la pièce de théâtre il s'avère que mon personnage est transphobe
Je pense que c'est ce que veut montrer occamj. Il y aurait peut être un ressort transphobe dans le rejet de l'autre.
Sauf que pour moi, une transition invisible physiquement, socialement ou psychologiquement me parait difficile et que le passé ne s'efface pas complètement.
Bonjour,
Ce débat "le dire où pas, et quand", est un débat éthique intéressant, sur lequel j'ai d'ailleurs changé plusieurs fois de position ces dernières années, et étant concernée au premier chef ce n est pas qu un débat théorique pour moi🙂
Bon d abord, d'un point de vue strictement logique, une omission n est pas un mensonge. Un couple pourrait par exemple vivre 50 ans ensemble sans connaître certains détails biographiques de l un ou l'autre (en fait c'est monnaie courante). Est ce bien ou mal? Désirable ou non ? Ben je dirais, si ça n affecté en rien la relation, ou est le mal ?
D'où vient le souci ici ? C est que le fait d'être trans constitue un fait important, voire crucial dans une relation de couple. Que l on réponde oui ou non, on peut alors se demander : pourquoi ?
@ran Mouri: tu parles de découvrir "un truc horrible" dans le passé de l autre ! Est ce a dire que la transition est obligatoirement une tragédie ? J ai rencontré des personnes (cis) pour qui cela ne constituait pas autre chose qu un moment de vie, certes compliqué, mais finalement très naturel...
Je ne prêche pas ici pour le silence ou l omission. Car en effet, la transidentité est suffisamment inhabituelle pour qu a un moment, plutôt tôt dans la relation, on en parle et on se fasse pas souffrir mutuellement si on découvre qu'on ne se convient pas "a cause de ça".
Ce qui évidemment m amène a te poser la question, @ran: si comme tu dis, le vagin ne fait pas la femme, pourquoi cela te paraît il impossible de te mettre en couple avec une femme trans?
Car tu cites l exemple d une personne qui t a mené en bateau en te mentant sur toute la ligne ...
Une personne qui t avouerait sa transidentité plus tardivement est donc pour toi une personne fausse, manipulatrice, qui mène "une double vie"?
Si tu as vécu 10 ans en couple avec elle, et alors que rien ne change dans votre vie (socialement, sexuellement), alors d un coup tu le vis comme ...une trahison ?
C est une question sincère, non une accusation 🙂
Le débat n'est pas théorique.
L'hypothèse "toute chose étant égale par ailleurs, est ce que révéler une "omission" du passé change quelque chose" serait théorique.
Toute chose dans la vraie vie est rarement égale.
Edit : Distinguer d'un point de vue strictement logique omission et mensonge renforce d'ailleurs le caractère théorique/conceptuel de la situation, car même s'ils different sur leur modalité, les deux ont pour objectif de masquer la vérité. Que pourra ressentir la personne concernée ?
Est ce qu'une personne dont on a longtemps trompé la perception est capable de faire la différence entre les deux une fois la réalité connue ? Une omission systematiquement répétée pendant un temps long (le temps d'être amoureux), est elle si différente du mensonge ?