C'est difficile de parler de ça car au fond, ma transition achevée, (ou presque) je tente de dompter mon passing pour être entierement reconnu pour ce que je suis :
Un homme dans toute sa gloire.
Oui mais ...
Mais il y a moi, comme je me sent, ce que je suis et ... cette empreinte particulière qui fait que certaine personne ressente avec plus ou moins d'intensité cette part de feminité qui reside en moi.
Pour un cis la question ne se pose pas. Dans le sens ou ça ne les remet en rien en question et oû la plupart du temps, c'est même une qualité.comme si cet aspect faisait dielles des être universelles.
Mais pour le trans que je suis, ça me trouble et me questionne. Autant avec mes amies intimes je suis un Fomme et je jouie de pouvoir exprimer toute la palette de mon être sans me sentir remis en question, autant j'ai bien conscience que cet aspect de moi en trouble d' autres.
Quand je dis trouble, je ne parle pas de transphobie, hein mais de cette conscience diffuse que j'existe en dehors des limite sociétal et que c'est quelque chose de special.
Comme je suis binaire dans mon apprehention des choses, jais du mal avec l'idée d'être "universelle" à ma façon
J'aimerais savoir comment vous vivez cette empreinte que je pense indélébile ; cette part de vous, ou comment vous la vivez quand vous la percevez chez les autres.
J'ai conscience que c'est un sujet delicat et que ça ne va pas être simple de se livrer ou de réagir.
Je compte sur vous pour être délicat
Merci à toute les personnes qui participerons
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Bonsoir Kitsune,
Ne sois pas inquiet,. N'éprouve aucun trouble.
Il me semble que l'important ce sont tes amis, amies, et leur attitude et le fait qu'ils te voient homme.
Le petit plus, c'est dans les commerces. Si on te dit : "Monsieur"....et bien tu as tout gagné !
Le mois dernier, j'étais avec une amie (Mtf), pas au mieux de sa forme, nous entrons dans une boutique, et le commerçant nous dit, Bonjour monsieur (pour moi) et bonjour madame (pour mon amie). J'étais super content pour elle, d'autant que le commerçant n'a pas hésité un seul instant !
Il me semble que c'est là l'important :
La perception des tiers ;
N'en doute pas !
Et si de temps à autres, ce type de questionnement te rechatouille !!!
et bien, Bombe le torse, redresse-toi, surjoue le mec (sans jouer les machos) et ne t'inquiète pas...de toutes façons, tes épaules reprendront leur place, quelle qu'elle soit....
Mais au travers de ce tu auras dégagé, tu auras chasser cette interrogation et les tiers continueront à te dire "monsieur". ....Et tu auras tout gagné - la paix intérieure 😀
Citation de Kitsune #442660
Je pense que ce que tu ressens vient peut-être simplement du fait que tu as passé la majeure partie de ta vie de l'autre côté du patriarcat (le mauvais, oui).
Tu as eu une autre expérience du monde et de ses mécanismes.
Tu t'es construit autrement par rapport à ton identité (de façon générale), et de fait, ton identité d'homme n'est peut être pas exactement la même que celle des hommes cis.
Et entre nous, c'est bien mieux comme ça 🤭🤭🤭💖💖💖
Cette empreinte, c'est peut être ce qui te rend si spécial 💖💖💖
Qu'en penses tu?
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA, ARRETEZ D'ETRE DES GROS CONS
J'avoue que j'étais très curieuse de ta réflexion et de ce que tu allais nous partager à ce sujet 🤔
Citation de Kitsune #442660 Pour un cis la question ne se pose pas. Dans le sens ou ça ne les remet en rien en question et oû la plupart du temps, c'est même une qualité.comme si cet aspec t faisait dielles des être universelles.
Je n'en suis pas si sûre. Vraiment, pour l'avoir constaté à plusieurs reprises autour de moi et évidemment pour l'avoir vécu, les cis sont constamment remis en question lorsqu'elles-ils ne correspondent pas à l'image qu'on attend d'elles-eux. Un homme cis efféminé... ça ne plaît pas à tout le monde. Une femme cis plus masculine non plus. Et lorsque tu es plus neutre, pas certaine que ça passe non plus. Parce qu'il y aura toujours matière à nous critiquer.
Citation de Kitsune #442660J'aimerais savoir comment vous vivez cette empreinte que je pense indélébile ; cette part de vous, ou comment vous la vivez quand vous la percevez chez les autres.
Ça me fait mal au cœur d'écrire ce que je m'apprête à partager ici : je sais que je suis une femme et je fais avec. Pourtant j'admets que ça ne me plaît pas tous les jours. Il m'arrive d'envier la gente masculine. Beaucoup. Non pas pour leurs soi-disant privilèges mais pour une part d'eux-mêmes qui me semble inintelligible. J'ai du mal à m'exprimer là-dessus. C'est très profond et comme tu l'as dis : diffus. C'est comme un parfum dans l'air que tu humes sans savoir d'où cela provient.
J'ai du mal à composer avec moi-même parfois. Souvent... Parce que j'ai l'impression que la femme que je suis ne suffit pas aux autres. Là aussi c'est difficile à expliquer. Me sentant assez neutre dans mon être, j'ai comme mal en dedans. Mon spectre me hante. Donc je ne le vis pas toujours super bien.
Quant aux autres et de cette empreinte indélébile dont tu parles, celle qui te trouble, je trouve que c'est l'une des meilleures part de quelqu'un. Justement parce qu'elle est troublante.
Bonsoir,
Merci Kitsune d'aborder le sujet. Je pense que l'immense majorité des personnes trans, même après transition (et oui, on va laisser de côté le topic: c'est quand l'après), ressent un trouble similaire.
Je le rapproche du syndrome général de l'imposteur: on n'est jamais "assez bien" et ce sentiment tend à perdurer quelques soient les efforts consenties.
Déjà, le reconnaître, et prendre cela avec un peu de recul, d'humour, d'ironie, en évitant de s'auto apitoyer.
Pas facile, déjà.
Je suis née avec ce corps masculin, on m'a élevé comme un garçon, comme un homme, et je suis le père de mes 3 enfants. Et j'aurai beau dire et beau faire, cela ne changera jamais.
Mon passé s'incruste dans mon présent, il lui HURLE parfois qu'il ne veut pas mourir.
Je me bouche les oreilles, mais le cri vient de l'intérieur.
Je suis belle et bien (belle? Bien?) une femme. Et je fais avec ce murmure intérieur, ce chuchotement à 200 décibels.
Je le vois malgré moi dans le regard de mes proches, qui savent, et qui ne peuvent l'oublier. Pure parano, sans doute, mais je pense ce que je pense, et c'est comme ça.
Je dis: je vivrai avec. Et un jour, peut-être...
Kitsune, Je pense que tu te prends trop la tête. Tu es un homme, après si tu as une part de féminité c'est normal mais ça ne remet pas en question ton identité.
Pour les personnes trans, l'invalidation émotionnelle (tu te prends trop la tête, c'est normal de..., ) est totalement inopérante, voire plutôt malaisante.
Merci d'éviter.
Une empreinte est unique, les pensées à son sujet le sont aussi.
Je comprends ton désir (partagé par un grand nombre) d'être reconnu dans le regard d'autrui (chacun pour des raisons différentes), n'oublie pas cependant que quoi que chacun en pense, ça ne change rien à qui tu es vraiment.
Citation de Occamj #442686
Je suis désolé.
Citation de Occamj #442686Pour les personnes trans, l'invalidation émotionnelle (tu te prends trop la tête, c'est normal de..., ) est totalement inopérante, voire plutôt malaisante.
Idée que j'applique également au reste de la population. Quand je vais mal je n'aime pas qu'on minimise non plus.
Citation de Kitsune #442660
Salut Maître Renard,
Qu’entends-tu tu part le terme « universelle » dans ce contexte ?
Je ne vois pas trop quoi te répondre là tout de suite ça demande réflexion… Par contre certes une personne Cis ne se poserait pas cette question en terme de genre mais peut-être sur une autre partie d’elle même ?
Peut-être que seule toi a la réponse, n’est ce pas un questionnement propre à toi même ?
Universelle dans le sens homme, avec une comprehention de l'homme dans son expretion la plus intime et en même temps la même chose avec le côté feminin
(Je dis homme parce que moi j'en suis un mais j'aurai tout aussi bien pu donner mon explication en disant femme (... etc...)
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
J’ai un peu l’impression que tu as toi même répondu à la question : une trace indélébile. Du coup à part vivre avec avec ses moment ou tu l’acceptes mieux et des jours où t’as juste envie d’envoyer valser certain-e-s.
Bonjour,
Oui on vit "avec", ça me parait aller de soi. Mais en parler, le dire, c'est aussi important!
Ça fait partie du processus.
Un peu comme la Litanie contre la peur dans "Dune", pour ceux qui connaissent.
Citation de Occamj #442721 Oui on vit "avec", ça me parait aller de soi. Mais en parler, le dire, c'est aussi important!
Ai-je dis le contraire?
Et pas sûr pour le « aller de soi » pour tous le monde, peut-être que pour d’autre justement ça ne va pas de soi de vivre avec? Peut-être pensais t’ilels qu’après transition, le passé serait invisible à leurs yeux et au yeux des autres?´
Faire avec ce qui est (mal) dit avec les yeux uniquement, c'est très compliqué je trouve.
Difficile d'en parler avec des mots.
Difficile de faire reconnaitre la souffrance que ça peut générer.
C'est un peu la double peine.
Un changement à grande échelle est possible à mon avis. Inviter les gens à se contrôler, à avoir plus de retenue, face à la différence qui les interpelle.
Et inviter les gens à SE parler, aussi, si quelque chose dérange ou interroge, plutôt que de faire comme si ça n'existait pas et ne pouvoir s'empecher de passer le relai à la communication non verbale, bien à l'abri de toute critique.
Ai-je dis le contraire?
Je ne l'ai pas dit que tu l'avais dit :)
Oui, effectivement, il est toujours possible théoriquement de penser qu'on peut éradiquer le passé. Naïf, mais possible.
"Toi qui rentre ici, abandonne tout espoir" (l'enfer de Dante).
(C'était pour le plaisir de la citation - en fait, je reste plutôt optimiste de nature).
Citation de Occamj #442761 Toi qui rentre ici, abandonne tout espoir" (l'enfer de Dante).
Aaaah! J’avais la rèf ! (bon grâce au chevalier du zodiaque - partie Hadès mais que voulez vous on se cultive comme on peut 😁)
Je ne peux pas m'avancer et dire que toutes les personnes trans ressentent la même chose, mais je crois que beaucoup d'entre elles le vivent. Cependant, c'est une question que je ne me suis jamais posée. Si je devais y réfléchir, je dirais que je suis très bien comme je suis. Même si j'avais eu un côté féminin, je l'aurais assumé. J'ai même l'impression que c'est ce que l'on attend des transmecs : qu'ils aient leur part de féminité.
Bon,
J'avais fais une réponse que j'ai finalement enlevé, de peur d'etre à coté de la plaque. Pas facile de comprendre tout ça lorsque l'on est cis.
Si j'ai bien compris certaines personnes trans ( peut-être pas toutes) ressentent un certain trouble par rapport à leurs 2 genres ( de naissance et de transition) et j'ai une petite question pour vous : ne pensez vous pas que les personnes qui ne sont pas trans ( j'ai pas très bien compris comment vous les appelez, désolée) peuvent être troublées par à cela aussi puisqu'elle ne le vivent pas, et ainsi pourraient ne pas avoir envie d'une histoire d'amour pour cette raison ? Attention je ne parle d'absolument aucun racisme, soyons clair.
Citation de Cerises #442838
Sur ce point, je pense qu'il y a assez de cis eux-meme ambivalents dans leur orientation ou leur etre pour comprendre les éventuelles problématiques des trans. Certains cis peuvent etre aussi en proie à ces interrogations sur leur dosage de féminité ou masculinité en eux-meme et le positionnement sociétal qui en découle.
Bonjour,
Je crois en la très grande variabilité des psychés et des expériences de vie. Et je crois, profondément, viscéralement, dans notre capacité d'empathie. C'est, certes, un peu difficile pour les personnes cis de comprendre les personnes trans, comme il m'est difficile de me mettre dans les souliers d'une personne paraplégique, ou d'une personne dont la foi dicte les pas. Cela n'a, cependant, jamais empêché les gens de s'aimer d'amour. La condition sine qua non pour cela, est la capacité à, justement, sortir de son propre cadre, à se décaler, et avant tout à se laisser aller à vouloir comprendre, à vouloir ressentir, à vouloir aimer l'autre. Bien sûr, cette envie doit être aussi instinctive, l'élan amoureux ne se commande pas. Mais de mon point de vue la "différence" cis/trans est beaucoup plus facile à dépasser que, par exemple, la différence inter-culturelle.
Pour certaines personnes, le genre semble présenter une sorte de mur indépassable, un concept indicible, générateur de peur et de violence, d'un rejet instinctif. Je le regrette, car cela génère beaucoup de solitude autour de moi.
Citation de Dime #442840
Oui je suis d'accord mais je pense qu'on s'est tous posé la question:est-ce que je suis un garçon ou une fille dans l'enfance ou l'adolescence moi par exemple je jouais parfois aux petites voitures avec mon frère et parfois c'est lui qui venait jouer à la poupée, à l'adolescence je cherchais à cacher mes formes alors je portais des sweat-shirt et pantalons trop grands et ne me maquillais pas alors mes camarades me disait que j'étais une garçon alors que je me sentais fille.
Donc oui on a tous cette dualité mais tout le monde ne transitionne pas.
Moi par exemple amoureusement je ne pourrais pas attirée par une personne trans et les gens pensent que parce que je suis bi je devrais être comblée avec une personne qui a les 2 genres mais non je serais troublée car je ne saurais pas comment me positionner car j'ai une façon d'agir avec un homme et j'en ai une autre avec une femme car sans parler de sexualité je ne recherche pas les mêmes choses chez un homme que chez une femme par exemple avec un homme je chercherais plutôt la protection tandis qu'avec une femme j'ai plutôt tendance à vouloir protéger mais avec une personne trans je ne saurais pas où me positionner.
Et voilà c'est reparti.
Une personne transgenre n'a pas "les deux genres".
JE SUIS UNE FEMME ET PAS UN HOMME HOU HOU C'EST QUOI QUI N EST PAS CLAIR DANS CETTE PHRASE????
Mais c'est très fatiguant cette histoire!
Tu le fais exprès ou quoi?
Citation de Cerises #443191
Je pense que tu fais une confusion entre sexe et genre.
Une femme trans dotée d'un pénis reste une femme.
Cela dit on peut parfaitement entendre que tu serais perturbée devant une telle personne.
Juste, essaye de dissocier genre et sexe, pour une meilleure compréhension 😉
Citation de Cerises #443191
Je vais essayer de t'expliquer simplement.
Le SEXE, c'est ton corps physique, les mâles ont un pénis et des testicules, les femelles ont un vagin et des ovaires. Jusque là tu me suis?
Ensuite, tu as la façon dont qqnn se perçoit, se ressens. Ça, c'est le GENRE, pas le sexe. Homme, femme, ou autre.
Une personne cisgenre ( non trans ) à un corps et des organes femelles, et se sent femme. Ou un corps et des organes mâles, et se sent homme.
Les personnes trans ont un corps mâle sans se sentir homme, ou un corps femelle sans se sentir femme.
Quand les deux ne s'accordent pas, la personne se sent mal, et il y a transidentité et tout ce que ça implique.
Dans (presque) tous les cas, une personne trans n'a qu'un sexe, qu'il soit mâle ou femelle, que la personne soit née avec ou non.
Et peu importe ses organes génitaux, mâle ou femelle, c'est le genre ressenti qui prime.
Une femme trans est une femme, même si elle a un pénis.
Un homme trans est un homme, même si il a un vagin.
Tu as parfaitement le droit de ne pas être attirée par les personnes trans.
Le soucis, c'est que la façon dont tu le communique renvoie directement à leur organes génitaux. À leur corps, leur sexe d'origine, et c'est extrêmement blessant pour certaines personnes trans. C'est très violent pour elles d'entendre des phrases qui invalident leur transition.
Je pense que tu ne fais pas la différence entre les deux, et sans le vouloir, tu fais du mal aux gens en fait :(
Édit: Cerise vient voir ici=> https://betolerant.fr/forum/23276/positionnement-cis-par-rapport-aux-trans
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA, ARRETEZ D'ETRE DES GROS CONS
Citation de Cerises #443191
Déjà tout le monde ne se pose pas la question à savoor si ce sont des filles ou des garçons. Pour certains comme moi, cis et non cis, c'était déjà une évidence enfant.
Tout le monde n'a pas cette dualité, moi je ne l'ai pas^^. Les personnes cis de mon entourage non plus. Pourtant enfants, mon frère et moi on se mettait du vernis à ongle à 6 ans et parfois on jouet aux poupées et alors c'est réservé aux filles ?
Pour les deux genres comme dit Fierdre, tu confonds. J'ai qu'un seul genre jusqu'à preuve du contraire.
A mon avis tu es bourrée de préjugés et t'as certainement jamais côtoyé une personne trans de ta vie. Puis ne pas être attirée par nous, ben ça nous fait une belle jambe tiens.^^ On est peut être des personnes trans, mais nous aussi on est sélectif.