Je débute ma transition, et c’est un cauchemar actuellement

Bonsoir tout le monde, je vais essayer d'expliquer ma situation. Toute aide sera la bienvenue, je suis un peu au fond du gouffre...

J'ai 23 ans, et ça doit faire 6 ans que je suis au courant de ma dysphorie de genre. Mais pour plein de raisons j'ai abandonné l'idée de faire une transition, je me suis dit que je pouvais vivre avec ça sur la conscience.

Evidemment c'était d'une stupidité affligeante. Plus le temps passait et plus je souffrais, et en même temps je me disais "il est trop tard de toutes façons laisse tomber". Dans une grosse phase de dépression récente qui allait sûrement aboutir sur un suicide j'ai décidé de me lancer il y a deux mois.

Je suis sous ALD et j'ai vu deux fois mon endochrinologue, il est loin de chez moi donc bon...

Il m'a prescrit deux choses, et vu que je ne m'y connaissait pas je n'ai rien dit. J'ai donc de l'estreva à appliquer tous les jours, sans trop d'informations sur comment bien le faire au début et de l'Androcure, or il me semble que l'androcure est une bonne saloperie 😕

Depuis le début de mon traitement je n'ose plus me regarder dans un miroir, toutes les parties masculines de mon corps me dégoutent. Je ne sors plus de chez moi, je veux changer et ne plus être cette horrible chose que je suis actuellement. En plus de tout ça, j'ai une honte infini d'en parler à qui que ce soit, donc c'est dur à vivre.

Je voulais savoir plusieurs choses qui pourraient m'aider :

est ce que je peux changer facilement d'endochrinologue ou alors demander à mon médecin traitant de changer mes médicaments ?

est ce qu'il y a un traitement plus efficace, j'ai entendu parler d'injections nottament ça m'intéresse de savoir

j'ai cherché sur internet mais ça reste flou, quelles sont les opérations esthétiques/épilation que je peux me faire rembourser même en partie ?

merci beaucoup pour celles et ceux qui auront lu jusqu'au bout, moi je retourne chouiner sous ma couette 🙄

Salut,

je vais me permettre d'exprimer mon point de vue très subjectif suite à ton expression, ce n'est donc bien sur que mon avis et ma vision des choses à l'heure actuelle ;)

Pour ce qui est de ton expression de ne plus te supporter quand tu te regardes dans un mirroir je te repondrai que si cela te fais ressentir ce genre de choses évite peut-être de te l'imposer pour le moment ;) Sa propre image peut-être très compliquée à supporter et donc inutile de se l'infliger quand non nécessaire, c'est une chose qui passe avec le temps et l'avancement personnel (et qui à mon sens et de par expérience personnelle ne dépend pas que du physique mais aussi de l'avancement sur une sorte d'acceptation de l'image que l'on se renvoit), du coup un aménagement de la position de ceux-ci pour t'evitert de t'y croiser de manière forcée peut-être un plus ;) Les choses changeront par la suite mais il faut aussi laisser le temps que celles-ci se mettent en place ;)

Pour ce qui est des traitements et endocrino en rapport: il peut-etre complqiué de trouver un-e autre endocrino, surtout qui ne prescrit pas d'anti-androgènes (le fameux andorocur), le suivi est important et malheureusement pour ces spécialistes le choix du praticien est souvent une non réalité.

Les injectiosn dont tu parles ne sont pas prises en charge par la CPAM, d'ou le fait que personne ne les prescrit, et on aussi pas mal d'effets secondaires bien présents.

L'androcur provoque un état bien dépressif chez certaines personnes (ce fut mon cas), toujours bon à savoir quand on le subit de savoir que cela vient en partie ou totalement de cela, et est décrié pour des raisons sociétales dont je ne rentrerai pas dans le débat que je trouve non pertinent face au besoin mais aussi pour des raisons de santé effectivement, une prise continue trop longue (plusieurs années) augmente considérablement certains risques et des examens sont necessaires dans ces cas pour vérifier que tout va bien.

Après les oestrogenes sont aussi une source de problématiques de santé, la difference dans le fait qu'elles ne soient pas décriées c'est car elles ne sont pas remplaçables mais pour autant elles ne sont pas sans conséquences non plus...

Je rejoins Pluton sur les associations qui pourraient t'accueillir afin de te permettre un espace de parole que tu exprime être difficile à créer ;)

Pour ce qui est des opérations esthétiques tu en as certaines qui sont prises en charge par ton ALD, sous reserve de trouver des praticiens qui le font au tarif conventionné et que ce soit un moment qui soit cohérent dans le parcours de soin, comme par exemple l'épilation laser (et attention pas lumière pulsée inneficace en comparaison et non prise ne charge) faite par un dermato, ces derniers demandent souvent (varie donc) un temps sous anti-androgene assez important (1 an par exemple) pour que ce soit efficace et que cela evite de faire des scéances douloureuses qui seront plus inéfficaces.

Quelques opérations chirurgicales sont prise en charge après accord CPAM avec chirurgien.

Voila pour cette première réponse, bon courage pour ces moments difficiles.

J'ai rencontré ma femme j'avais 22 ans et j'avais conscience d'être une fille j'avais 5 ans.

Mais dans les années 80, l'homosexualité était déjà tabou, je ne te parle donc pas de la transidentité dont je n'ai entendu parlé... que lorsque j'étais... marié...

C'est quand j'ai voulu me foutre sous un train, malgré mes Filles et ma vie sociale "assumée"... que je suis allée voir une endocrino.

J'ai commencé avec les oestrogènes et l'androcur. Bien que décrié, il m'a bien aidée, même si certains moments furent violents.

(Mais ils le furent plus quand je me suis retrouvée seule après avoir perdu mes Filles, ma famille et mes "ami-e-s".)

J'ai pris de l'androcur de février 2016 à avril 2019 date de mon opération et je n'ai rien, IRM de contrôle à l'appui.

J'ai commencé ma transition à 45 ans....

Mais j'ai tout perdu.

L'épilation laser du visage peut être prise en ALD si ton dermato ne te la fait pas à l'envers.

La mienne est une c** asse !

Quant à l'opération, j'ai écrit un témoignage sur le site de transparis.fr

Mon prénom est presque mon pseudo...

Mon endocrino est à Paris, moi à Tours, mais mon médecin traitant s'est mis en relation avec elle pour m'éviter d'aller à Paris.

Mes papiers et carte vitales sont changés.

Si quelqu'un-e a des questions particulières, je suis dispo en MP.

Citation de IcedLemon #340141

Bonjours

Comme te le témoigne plusieurs personnes ici il n'y a pas d'âge pour débuter sa transition et à 23 ans tu as toute ta vie devant toi !!! 😉

Ton ressentit envers ton corp est d'après mon avis tout à fait normal en début de transition !!! Mais il faut laisser le temps faire son travail , une transition est un long parcours qui te méneras vers le bonheur d'être toi même !! 🙂 Après l'aide d'un-une psychologue spécialisé est souvent bénéfique aussi.

Je ne sais pas de quelle région tu es , mais il y a aussi pleins d'associations trans ou tu peut rencontrer et discutée avec des personnes qui partagent les mêmes soucis !! 😉

Pour ton THS il y a pleins d'avis différents et les traitements sont différents d'une personne à une autre ont ne réagis pas toute et tous de la même façon face aux tratements !! 😉

C'est à toi de te faire ton avis et pour t'aider il y as un groupe dont je fait partit que je trouve super , il y a un-une docteur entre autres qui fait partie de la modération qui est géniale et qui est toujours très accéssible !!! 😉 Groupe facebook : THS-Féminisants MTF Tu peut y trouver de l'aide et des adresses très utile !! 😉

Voilà j'espère avoir pu t'aider et t'éclairée , bon courage à toi et ça vas aller !!!! 🙂

Comme dit plus haut, il n'y a pas d'age pour commencer le traitement, j'ai commencé le traitement hormonal il y a 1 an environ et j'avais 35 ans. L'endocrinologue que j'ai vu m'a proposé 2 choix en anti-androgène, l'androcur et le decapeptyl.

L'androcur était sous conditions, je devais passer une IRM avant la prise, et normalement en faire ensuite régulièrement, car il est (était?) sous surveillance du aufait qu'il augmenterait le risque d'avoir des tumeurs (bégnigne) au cerveau.

J'ai choisis le decapeptyl et le prend depuis 1 an, je n'ai vu et ressenti aucun effet secondaire, et cela a bien les effets escomptés, baisse de la testosterone (je suis passé de 5.05 à 0.25ng/ml), baisse de la libido, arrêt des érections spontannées, arrêt de la production du sperme, etc... De plus, c'est une injection qui se fait tout les 28 jours, ce qui est assez pratique aussi.

Pour le reste du traitement, est-ce qu'il y a plus efficace? en france (pour les oestrogènes) on a soit le gel, soit les patchs, soit les comprimés (qui sont normalement moins prescrite, surtout suivant l'age a cause de problème que cela causerait au foie), je suis personnellement avec les patchs, je les change tout les 3 jours et je n'ai rien d'autres à faire. Mais plus que le type de traitement ce sera plus le dosage qui sera a regarder, car celui-ci dépend de chaque personne.

Le traitement a en général pour base les oestrogènes, ensuite on peut y ajouter l'anti androgène (certaines n'en prennent pas) et on peut y rajouter de la progesterone (pas prescrit par tout les endrocrino).

Oui tu peut changé facilement d'endocrinologue, personnellement je l'ai fait au bout d'un an, car le premier (protocole grettis) n'était pas, disons très causant, et me paraissait moins professionnel (consultation de 5min et encore...), la nouvelle a pris le temps de parler, de m'ausculter, de m'écouter aussi.

Pour les opérations et épilation remboursées, complètement et partiellement, cela dépend ou tu les fait (privé ou public), et il te faudra souvent faire un demande d'entente préalable. L'épilation de la barbre/moustache est normalement remboursé partiellement, même si certaines semble avoir réussi a la faire rembourser complètement, cela dépend du dermato. Dans le privé, les opérations peuvent être prises partiellement en charge, les dépassements d'honoraires restant à ta charge (une mutuelle pourrait les couvrir?), dans le public, certains opérations du visage, l'augmentation mammaire, la vaginoplastie sont prises en charge, mais certains (tous?) chirurgien demande un certificat psychiatrique (je ne sais pas si c'est le cas dans le privé). Pour la vaginoplastie (à confirmer) dans le public, il semblerait qu'il faut même être sous protocole grettis pour que la demande soit accepté.

Ensuite je rejoint ce qui a été écrit plus haut, utilise bddtrans pour avoir des avis sur des praticiens dans ta région et en trouver un qui saura t'écouter et bien te conseiller.

Et si tu le peut, trouve une association qui pourra t'aider et te soutenir dans tout cela.

Les informations peuvent être compliqué à avoir, il faut chercher un peu partout quand on est seule, c'est pour cela qu'une association pourrait aussi t'aider dans ses démarches là.

Bon courage à toi :)

Citation de IcedLemon #340141

Pour essayer de te rassurer je dirais que ce que tu ressens est tout-à-fait normal et qu'il faut simplement se dire que les 1-2-3 ... premières années de la transition peuvent être stressantes et qu'on peut passer par le doute, l'incertitude, la remise en question.. etc... transitionner est un gros travail d'investigation, qui demande patiente, persévérance... à un moment ou à un autre tu vas trouver la sérénité... Courage à toi 🌈