Les Abus dans l'enfance, comment s'en sortir une fois adulte

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Ancien membre
28/12/2018 à 12:29

Hey,

Bon...Je ne sais pas trop pourquoi je fais ça, je ne sais pas vraiment si je devrais faire ça. Je ne sais pas si c'est le lieu pour dire ça. Bref, j'ai beaucoup hésité!

En fait, j'ai besoin de parler. J'ai une psy, ne vous inquiétez pas. Non, en fait, j'ai besoin d'écrire ce que je ressens.

Bon, il faut bien que je me lance.

J'ai été abusé (donc sexuellement) par mon frère quand j'étais jeune. Cela a duré de mes 10 ans à mes 17 ans( il avait 6 ans de plus que moi). Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais je n'avais pas de couteau sous la gorge(c'est plus de l'abus psychologique), et il m'est meme arrivé d'aimer ça. Aujourd'hui j'ai encore honte de ça (j'ai l'impression que je l'ai mérité, parce que je n'ai pas su l'arreter) et je n'arrive pas à avoir une relation sexuelle normale sans ressentir du dégout à la fin envers moi meme. J'ai vraiment cette impression d'avoir été détruit à l'intérieur de moi meme, meme si je sais que d'autres personnes ont connu pire que moi ( ma psy me dit ce que j'ai vécu ce n'est pas de l'abus mais du touche-pipi, or il n'y pas eu de pénétration mais il y a eu des fellations, et toutes autres choses que des frères ne devraient pas faire. Pour moi, ce n'est pas du touche pipi quand il y a des conséquences psychologiques)

Aussi, cela rend difficile d'accepter ma sexualité. Pourquoi suis je homo? Est ce à cause de lui? Je ne sais plus trop quoi penser par rapport à ça.

En fait, je souffre beaucoup, mais personne semble s'en rendre compte. Les gens cherchent à minimiser ce que j'ai vécu ( meme si je sais , je le répète, que d'autres ont vécu pire). Je ne me sens pas construit normalement, j'ai l'impression qu'on m'a empecher de grandir normalement, qu'on m'a volé mon enfance, mon adolescence et que tout ça est perdu à jamais.

J'ai peur des autres, je me sens tout le temps en danger quand quelqu'un me touche. J'ai peur de vivre, et j'ai l'impression qu'il faut que je me laisse me détruire. Je n'ai plus de pensées suicidaires, mais j'ai l'impression que je veux me venger de moi meme de ne pas avoir dit non, de m'etre laissé faire ( mais en meme temps c'est débile de penser ça, comment faire à un aussi jeune age).

Bref, pourquoi je parle de ça. Déjà, ça fait du bien de l'écrire, plus que d'en parler. Et puis, j'aimerais parler à des gens qui ont connu la meme chose, comment ils ont fait pour s'en sortir, s'ils éprouvent les memes difficultés pour s'en sortir.

Désolé, si j'aurais pas du écrire ça, là.

Ps: oui, j'ai porté plainte. Il a avoué une première fois, mais il a ensuite retiré ses aveux ( ce qui m'a fait extremement mal, parce que pour moi, il reconnaissait pas ma souffrance en faisant cela). Je sais pas s'il s'en rend compte du mal qu'il a fait. En fait, la pire des choses, c'est empecher les gens de s'aimer, et aujourd'hui, à cause de lui, je n'arrive pas à aimer, à m'aimer, je ne sais que me faire du mal ( et encore heureusement, que je fais pas de mal aux autres. Une autre psy, m'avait dit, de toute façon vous reproduirez la meme chose, vous ferez du mal à un enfant. Génial comme perspective d'avenir. Le problème c'est que les psys ne t'aident pas beaucoup, en général, et meme dans mon cas, aggrave la situation. Je n'ai pas d'attirances pour les enfants mais j'ai peur pour l'avenir quand meme, j'ai pas envie d'etre une mauvaise personne comme lui)

Bref, merci de m'avoir lu.

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Ancien membre
28/12/2018 à 14:11

Bonjour,

Tu n'est pas seul. Tu peux être sur. Nous sommes beaucoup plus nombreux à avoir vécu ça de ce que l'on pense. Et, effectivement, c'est bien d'en parler. Il faut en parler!

Moi, j'en ai vécu aussi. J'ai été aussi abusée sexuellement par mon frère ainé quand j'avais six ans. Lui, il en a dix de plus que moi. Avec moi, ce n'était que quelques fois, 3 ou 4 maximun, mais avec de la violence physique. Je essaiais de m'en sortir et il me retenait en coinçant mes bras et en me retennant sur ses genoux. Il ne me lachait que quand il voyait que j'allais crier. Il n'y a pas eu de viol. Mais de l'abus. De l'utilisation du corps d'un enfant pour le plasir d'un adulte/adolescent. C'est ça qui quallifie un abus en fait.

Cela m'a tourmenté toute la vie. Après, suite à ça, j'ai eu aussi une relation incestueuse avec mon autre frère un an plus âgé que moi, relation qui a duré quelques années. Je savais que ce n'était pas correct mais j'étais paralisée, déjà à cause de ce que j'ai vécu avec l'autre. Et tu décris bien ce que ça fait : perte d'estime de soi, perte de confiance dans le monde, peur de tout, pendant mon adolescence j'ai failli devenir annorexique. J'ai eu des depressions à répétition et je ne comprennais pas d'où venait ce mal-être.

Voilà, que quand ma fille a atteint l'âge que j'avais lors de l'abus, tout m'est venu à la surface. J'ai suivait déjà une thérapie (j'en suis en fait depuis mes 16 ans...) et c'était un moment très difficile la prise de conscience que j'ai été abusé sexuellement dans ma propre maison, par mon frère ainé.

J'ai beaucoup cherché sur le sujet depuis. J'ai beaucoup lu. Et je peux te conseiller deux livres que j'ai lu et qu'ont beaucoup aidé à me comprendre. Tout ce mal-être, à comprendre que je n'était pas seule. Et à chercher l'aide adéquate.

Le premier est "J'aimerais tant tourner la page", de François Loubof. Un medecin (si je ne me trompes pas) qui décrit en détail ce qu'un abus sexuel peut fair dans la vie d'une personne, à court, moyen et longterme. Il est dur à lire, douloureux même je dirais. Mais c'est le premier qui m'a aidé vraiment à comprendre que ma souffrance était réelle et pas pour rien.

Dans ce livre, il dit que l'homossexualité ce n'est pas une conséquence de l'abus (on ne devient pas hommossexuel parcequ'on a été abusé). Selon ses recherches, il dit que les hommossexuels sont plutôt des cibles plus faciles à des abuseurs. Dans mon cas, je commence à assumer mon hommossexualité seulement maintenant et, au contraire, l'abus m'a fait me taire et reffuler ça encore plus dans moi-même, ce qui m'a fait encore plus souffrir.

Il conseille quelques technques thérpeutiques les plus indiqués dans le cas d'abus. La plus est l'EMDR. Je ne sais pas si ton psy la connaît et la pratique. En tout cas, elle m'aide vraiment beaucoup (oui, je suis toujours dans le processus).

L'autre livre qui explique bien la téchinque est de Francine Shapiro et s'appelle: "Dépasser le passé. Se libérer des souvenirs traumatisants avec l'EMDR". Il est intéressant car te permet de faire quelques exercices chez soi pour soulager quelques moments de souffrance. J'ai en fait pas mal et ils aident vraiment. Mais pour la térapie avec l'EMDR il faut trouver un psychologue agréé, bien formé. Elle explique tout dans le livre.

Et, crois-moi : le plus important c'est d'en parler, de ne pas croire qu'on a mérité ça. Personne mérite ça. Et notre société doit beaucoup évoluer pour protéger les enfants et les laisser grandir sans ce genre de violence (qui même sans violence est quand même une violence au développement naturel).

Seules les personnes qui vivent, savent ce que c'est.

J'ai essayé de parler avec ma famille aussi. Ils sont toujours dans le déni. En essaiant de minimiser aussi (c'est du passé, ne laisse pas ça t'influencer aujourd'hui). Mon frère, comme le tien, a nié. La première fois que j'ai essayé de parler avec lui de ces souvenirs, il m'a dit qu'il ne se rappellait pas (on sait bien que ce n'est pas vrai). Ca m'a fait mal aussi. Après la conscience, quand j'en ai parlé à ma famille, il ne s'est pas manifesté. J'ai passé longtemps sans parler avec eux. Avec mes frères je n'arrive toujours pas encore à parler.

Je me concentre aujourd'hui vraiment sur ma guérison. Et je veux pouvoir aider les gens par rapport à mon vécu. Les informer. Informer les enfants et les parents. Informer surtout les adolescents sur le danger et les conséquences de ces actes dans la vie d'un enfant.

C'est ce qui me motive aujourd'hui. Je me dis que cette souffrance va me servir à quelque chose. Au moins à éviter que d'autres enfants la vivent.

Voilà. J'espère avoir aidé.

Nous pouvons continuer à en parler si tu veux. Ici ou en MP.

Il faut en parler.

Si tu as encore des questions, n'hésites pas.

Courage à nous et à tous qui l'ont vécu!

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Jade 54
28/12/2018 à 16:52

Oups, grand merci pour ta force et ton courage d'en parler Graciele.

Moi cela date de près de 50 ans et j'arrive à en parler en thérapie et à quelques proches.

Je n'oserais pas entrer dans les détails sur le forum, il y a encore de la colère à l'intérieur.

Par contre, les deux livres cités vont être vite commandés .

Jade

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Ancien membre
28/12/2018 à 22:25

Je peux tout à fait comprendre, Jade.

Au départ j'avais également beaucoup de mal d'en parler. J'avais surtout honte et je me sentais très culpable aussi. Mais c'est parceque nous pensons avec la tête d'un adulte et non avec celle d'un enfant qui ne comprends pas vraiment ce qui se passe.

Écrire tout le message n'a pas été si simple que ça non plus. Mais ça va beaucoup mieux après avoir commencé le travail avec la technique.

L'objectif ce n'est pas d'oublier l'evenement (c'est impossible, d'ailleurs). Mais d'arreter de soufrir avec.

L'objectif est de transformer le mauvais souvenir en souvenir simplement.

Et c'est là où la technique est éfficace.

Je suis contente que ça a pû t'aider aussi.

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Ancien membre
29/12/2018 à 00:30

Merci à vous trois . Oui , il faut en parler . Pour ne plus se sentir coupable , pour cicatriser . J'ai en commun avec vous ce genre d'histoire , ou à peu près . Je n'ai aucune difficulté à en parler sauf que le temps me manque en ce moment . Je reviendrais donc par ici dans quelques jours et , tout pareil ma porte est ouverte .

@Lebrindherbe . Il n'y a pas de "petites souffrances" et tu as bien fait de changer de psy^^

Jeanne .

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Ancien membre
29/12/2018 à 07:20

Salut,

Très courageux d'en parler. Et les réponses sont aussi très porteuses.

Cela montre un très fort engagement à combattre le mal.

L'EMDR cité dans le livre est une très bonne technique. Je l'ai testé à mes 23 ans et j'ai enfin pu mettre un mot sur ce que j'avais vécu avec mon beau-père.

Cela aide à prendre en pleine face que nous sommes une victime et que l'autre est responsable, pas nous.

Par contre, cela est brutal psychologiquement. Pour ma part, cela a consisté à revivre les scènes en les décrivant avec précision comme pour replonger mon inconscient dans ce moment que mon conscient avait comme effacé. Je me souviendrai toujours des mots de cette femme :

"Notre cerveau traite des informations la nuit. Parfois, surtout celui d'un enfant, n'arrive pas à traiter certaines informations car il y en a trop ou elles sont trop vives. Alors le cerveau les met de côté. On se retrouve alors à tirer une valise, un bulet ou avoir un petit nuage de pluie sur sa tête... et celui-ci grandira tant que l'on arrivera pas à traiter l'information. Aujourd'hui, on va traiter ces informations."

Pas mal de questions que tu te poses je me les suis posées.

"Est-ce de ma faute ?" : il est reconnu qu'un enfant quand il veut, il te charme pour obtenir une bonne action de la part de l'autre. Mais certainement pas pour recevoir entre les lèvres une saucisse molle.

"Est-ce à cause de ça que je suis attiré par les hommes?" : Graciele y a apporté une réponse mais je t'avoue qu'étant bisexuel, cela a été vite zappé de la liste des réponses absolues à avoir.

"Ai-je mérité cela?" : personne ne mérite ça, personne.

Il n'y a donc qu'une solution : trouver la paix avec soi-même. Et ce n'est pas facile. Certains auront de la colère, voudront se venger, oublier, partir, se construire pour leur prouver qu'ils ont réussi... Autant de voies que d'individus.

J'ai décidé il y a dix ans, que je voulais plus de nuage de pluie sur ma tête. Je ne dis pas qu'aujourd'hui tout est rose mais je vais mieux. Ma famille l'a entendu, nous n'en parlons pas souvent mais il n'y a pas eu de rejet ou de haine. Mon demi-frère (le fils du responsable) a eu du mal pendant un moment car son père n'a jamais agi avec lui comme avec moi. Il a fini par accepter la part sombre de son père et aujourd'hui il est limite à culpabiliser pour moi.

Les psy (hormis celle de l'EMDR) je n'en ai plus besoin. Leurs conseils qui te paralysent plus que ce qu'ils ne t'aident, j'en ai eu marre. Oui, les victimes d'abus, de viols ou de violence ont tendance à reproduire ce qu'ils ont connu. Ben oui mais au même titre qu'un enfant élevé à la dure ou à la bobo. Quand enfin j'ai trouvé plusieurs articles sur l'éducation en général, il y a deux types de construction :

  • l'imitation : tu reproduis ce que tu as connu car tu as aimé ou cela est plus simple, plus conforatble de refaire comme un autre, ce n'est pas de ta faute mais de la sienne si ça merde (psychologquement parlant hein)

  • l'opposition : tu agis de façon inverse à ce que tu as vécu car tu n'as pas aimé et que tu affirmes vouloir changer les choses car tu penses y trouver un mieux (un peu comme les gosses de riches qui veulent vivre comme des anarchistes... oui c'est cliché mais ça parle mdr)

Tu as donc le choix! Oui! Toi! Et ce n'est pas une psy qui va te dire : "Hum vous avez été violé.... vous violerez c'est sûr".... Tu as envie de lui répondre "Alors (connasse) fais-moi enfermer avant que je viole quelqu'un au lieu de me prescrire dix ans de psychanalyse... et créer de nouvelles victimes." Non?

Bref tout ça pour dire que : des peurs tu en auras, des faiblesses tu en auras mais comme tout le monde. Tu as cette fragilité car tu as eu ce vécu. D'autres seront plus fragiles alors qu'on pensera qu'ils ont eu la belle vie (parents non séparés, etc...) et pourtant leur souffrance est légitime. J'ai une amie (mariée, belle baraque avec piscine, deux beaux gamins, mari sympa) qui a craqué dans sa vie. Pourtant, elle culpabilisait à cause de sa soeur (célibataire, locataire, sans enfant), elle pensait ne pas avoir le droit d'être mal vis-à-vis d'elle. Et bien non!

Nous sommes uniques et chaque situation est particulière.

Mon conseil (et après j'arrête d'écrire lol) : Affronte la vie et accepte ton passé! Ne fais pas de toi l'éternelle victime.

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Ancien membre
29/12/2018 à 10:40

Tu as bien raison, Romangel.

Merci pour ton partage aussi. Ca me rassure que tu as également vécu la thérapie avec la thecnique et que ça peut renforcer ce que j'ai dit. Dans mon entourage, malgré mes efforts, les personnes qui l'ont vécu ne veulent pas trop me croire que ça peut vraiment aider. J'ai décidé donc de montrer petit à petit avec mon attitude.

Pour l'hommossexualité, bien sur que je n'ai pas voulu dire (ni l'auteur du livre d'ailleurs), que toutes les personnes abusées étaient à la base hommossexuelles. Il y en a des bi comme toi et des hétero.

C'était aussi soulageant de lire que ta famille l'a entendu. Et qu'il n'y a pas eu de rejet ou de haine. Je n'ai pas trop d'espoir là-dessus mais je pense que je vais toujours attendre au moins une vraie reconnaissance de ma famille par rapport à cela. Principalement de mon frère.

Mais je suis consciente que ma guérison ne dépend pas de cela. Elle ne dépend que de moi.

Et, comme tu dis, vivre en paix avec moi-même est mon objectif de vie maintenant.

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Jade 54
29/12/2018 à 10:47

Quelques poèmes qui sont la synthèse de mon histoire, ils me parlent et m'aident

Quadrature du cercle

Mettre des mots sur 

Viol

Je veux lutter contre ce sentiment

Faire semblant

Montrer que mon chagrin est loin

Que tout va bien

Je fais des sourires

En espérant que partira cette envie de mourir

J'essaye de ne plus y penser

Pour espérer oublié mon passé

Qui me fait si mal

Qui me rend si détestable

La réalité

J'ai si peur de l'affronter

Ce sentiment de honte je voudrais encore le repousser

Ce moment de ma vie tant détesté

Ce moment ou quelques secondes

A brisé mon monde

De ma naïveté, il a profité pour me mettre nu

Et puis ce viol

Cette douleur

Cette peur

Qui remonte malgré tout à la surface

Sans que je sache vraiment comment faire face

Comme si dans mon cœur

C'était perdu à tout jamais mon bonheur

Il y a cette peur

A tout le reste, elle est supérieure

De souffrir

Sans arrivé à faire sortir

Mes sentiments intérieurs

Peur de ne plus jamais connaître le bonheur

Peur de mourir vivant

Dans ma peine constante

Anonyme

Révolte

Au moindre faux pas

 

Toi manipulateur

Toi chose sans cœur

Tu n’as que trop manipulé

Ceux qui t’ont accordé leur amitié

Maintenant, paye pour tes méfaits

A présent derrière toi je serai

Et au moindre faux pas

Crois-moi je serais là

Tu n’as fait que trop souffrir

Derrière tes beaux sourires

De moi tu ne peux plus te cacher

Face à moi ton masque est tombé

Me manipuler tu as su

Mais cela ne prend plus

Je serai là, crois-moi

Au moindre faux pas

Que tes fourberies soient dirigées

Vers ceux qui t’ont accordé amitié

Ou qui que ce soit

Moi je serai là

Tu n’auras le droit qu’à ma vengeance

Pour toi pas de clémence

Tu aimes détruire

Tu prends plaisir à faire souffrir

Sous ton masque de martyr

Moi je vois tes rires

Le jour viendra où tu payeras

Lorsque tu feras le faux pas

Le sourire tu n’auras pas

Car tu me verras devant toi

 

 MrTimmy

Accepter

Farandole de boîtes

Ranger sa vie dans des centaines de petits tiroirs

Par fragments , les compartimenter dans sa mémoire

Les sortir de temps en temps pour les faire respirer

Secouer la poussière de leurs parfums surannés ...

Empiler toutes ces jolies petites boites

Les unes sur les autres , en pile bien droite

Boites à rimes , à secrets , boites à remplir

En instants à venir , en moments de plaisirs ...

Boites gigognes , en surprises délicates

Milliers de couleurs qui éclatent , écarlates

Secrets camouflés avec doux petits billets

Cadeaux emballés , en cartons ou métallisées …

Partout des boites , de toutes formes parfois

Sur les étagères elles se montrent du doigt

Reçoivent des lettres , quelques fois des bijoux

Boites à rêves , boites de nuit et boites à sous …

Mais une que j’affectionne particulièrement

C’est une petite boite décorée d’ornements

Dans laquelle se glisse ce que l’on peut croire

Une boite à souvenirs qui héberge notre histoire …

Manu & Win

Se reconstruire

QUE FAIRE MAINTENANT

NOTRE HISTOIRE RÉVÉLÉE ?

 

 

Déposer des mots sur le silence sans le blesser

Exhiber le sublime ? infiniment du dedans

? infiniment du dehors

Parcourir le monde habillé d’une vie à vivre

Poursuivre le travail par le poème armé

des espérances inaliénables

Dévoiler sa liberté cachée affranchie de son ombre

S’arrimer au souffle éperdu du verbe

Puis s’adjoindre les hautes figures du feu

Croire à la lumière des fonds noirs

Entendre le tout de toutes langues

Et se reposer une musique à la main

sûr de ses amours volées aux drames

aux meurtriers des corps ardents

aux paroles assassines

cœur souverain

Est ainsi toujours vivant

celui qui est à aimer

Jade

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Ancien membre
29/12/2018 à 11:21

bonjour

je comprend se que tu resent, j'ai vecu pareil met moi c'ete plus dur j'ete abuser et battu par des gens de mon quartier , j'avait 12 ans , depui 12 ans je suis suivi par un psy qui m'aide beaucoup , sa ete dur j'ai jusqu'a ete faire des tentative de suicide, j'ai areter l'ecole pour honte se que voulais que je fasse, etre abuser et dur et quand on te frappe a mort avec une ceinture c'est encore plus dur a vivre car dans toimeme y a persone qui peut comprendre, je me suis trouver diferent des autres, j'ai eu des tique beaucoup meme j'ete plus moi meme, j'ai 39 ans met je repense toujour a ca , c'est graver dans ma tete, je fait des fois des cauchemar et j'ai peur des gens, peur de me refaire frapper dessus, je suis papa et je suis toujour en train de proteger mon fils par peur qui lui arrive la meme chose, met je suis dit on aiplus dans la meme epoque met voila j'ai peur,maintenant depuis 27 ans je suis suivi par le meme psy et je parle se que je resent, des dur moment de ma vie ou tout a basculer , met il faut garder espoir meme si c'est vrement dur

courage a toi et si tu veut en parler , je suis la

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Ancien membre
29/12/2018 à 11:42

Bonjour Babas76. Merci pour ton témognage.

Dur, dur ce que tu as vécu aussi...

Et quand on a des enfants, la peur qu'il leur arrive la même chose nous paralise... Et le danger est de les surprotéger. Ou bien qu'ils sentent notre peur sans avoir vécu ce que nous avons vécu.

J'ai également une fille qui a maintenant 7 ans. C'est grâce à elle que la conscience de mon abus est venue. Je me suis dit que je voulais être bien pour moi mais surtout pour elle. Que je voudrais être une maman qui allait bien das sa peau et dans sa tête pour elle. Pour l'aider dans son développement. Et pour éviter que ça lui arrive aussi. C'est ce qui m'a poussé aussi à maintenir mon traitement et à ne pas me rendre à ma souffrance.

Tu as dit que tu fais encore une thérapie. Parles-en à ton psy de la technique dont nous avons parlé ici (je ne sais pas si tu as lu plus haut). Peut-être qu'il connaît ou bien il peut t'indiquer quelqu'un qui travaille avec. Elle est vraiment efficace.

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Ancien membre
29/12/2018 à 11:49

Je crois qu'il ne faut plus que ces évènements soient ce qui nous caractérisent...

Il faut reprendre le pouvoir sur nos vies, ce pouvoir qui nous a été enelvé par celui/ceux qui ont abusé de nous. Surtout qu'eux vivent sereins avec ce qu'ils nous ont fait.

Nous sommes finalement notre propre mal.

L'EMDR m'a appris à ne plus m'appitoyer sur moi, à traiter mes problèmes et ne plus les garder pour moi.

Affronter ma vie... Attention, j'ai toujours une zone d'ombre, de doutes, etc... Mais je ne suis plus l'esclave absolu de mes peurs.

Aujourd'hui j'avance alors qu'hier j'essayais au moins de stagner.

La réponse, la force, est en nous! (C'est con mais c'est vrai!)...

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Ancien membre
29/12/2018 à 12:02

Tout à fait!

En tout cas, je vous remercie tous pour tous les partages!

Et principalement à Lebrindherbe d'avoir lancé le sujet!

C'est vraiment bien d'en parler!

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Ancien membre
29/12/2018 à 12:17

graciele c'est vrai sa ete dur pour moi, et ca va y a mon psy que je voit 1 fois tout les 2 mois car on aipas dans la meme ville ,met quand on a des enfant faut les proteger c'st sur le fait t'en parler sans etre juger sa fait du bien vrement

merci a lebrindherbe t'avoir lacer se juger

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Ancien membre
29/12/2018 à 12:58

Parler brise le silence et l'omerta que l'on s'est infligé nous-même.

Ce mal nous ronge, on le laisse nous ronger car on pense le mériter ou ne pas être assez fort ou alors on l'ignore sans le traiter... du coup il grandit sournoisement en nous.

Il faut se libérer, être plus léger ^_^

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Ancien membre
29/12/2018 à 19:35

hey,

Tout d'abord merci à tous pour vos conseils, de lecture notamment. Ca m'a fait plaisir de vous lire, et malheureusement de ne pas se sentir seul ( on aurait etre le seuls à avoir subi ça).

Je vais tout faire pour aller bien, je vais faire tout mon possible

En tout cas merci encore

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Ancien membre
29/12/2018 à 20:11

Bonne nouvelle ^_^

N'hésite-pas à donner des nouvelles hein ^^

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Ancien membre
29/12/2018 à 22:04

Je fais les miens les mots de Romangel!

Merci encore d'avoir lancé le sujet et de nous permettre d'en parler!

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Ancien membre
30/12/2018 à 03:32

ouimerci t'avoir lancer se sujet sa fait du bien t'en parler

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Ancien membre
31/12/2018 à 18:48

Une autre lecture qui , à son époque (18/20 ans) , m'a apporté beaucoup .

De Scott Peck "Le chemin le moins fréquenté - ou apprendre à vivre avec la vie"

Un lien comme aperçu :

http://auriol.free.fr/psychanalyse/PeckScott.htm

Je me souviens avoir un peu bloqué sur le chapître religion . A relire , après tout ce temps de recul ^^

Les victimes de pédophilie sont constamment sur le qui-vive quand elles deviennent parents . On développe un sur-instinct de protection . Ce n'est jamais simple quand on ne veut pas devenir étouffant , intrusif . Les enfants ayant grandi , on peut se relâcher . Mais très vite on "remet le couvert" avec ses petits-enfants . C'est un peu comme une peur indélébile : ça n'arrive pas qu'aux autres . C'est pour celà qu'en parler est important . Il devrait y avoir plus de prévention dans les écoles et ce , dès la petite enfance . Premier public concerné . Briser l'Omerta sur ce sujet est (pour moi) une responsabilité , un devoir . La seule façon de protéger de potentielles futures victimes .

S'affirmer aussi comme n'étant plus victime .

Comme dit plus haut , il faut cesser de se poser en éternelle victime . C'est dur , c'est lourd , c'est un long travail sur soi . Un chemin de croix pas si impossible pourtant . On y arrive . Vraiment .

J'ai lu avec attention toutes les interventions , merci .

Etonnamment ce qui m'a le plus aidée n'a pas été l'énumération successive des faits mais de retrouver le ressenti premier de cette terreur infinie qui ne m'a plus lachée pendant des années .

Me permettant de comprendre l'absence de confiance envers ceux sensés me protéger , m'obligeant à grandir en donnant le change (capacité énorme chez les enfants) , créant des failles (sentiment d'abandon , absence de confiance , vulnérabilité , etc)

La vie est devant nous , c'est une certitude ^^

Le passé , une fois décortiqué , doit redevenir du passé .

Merci

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Ancien membre
31/12/2018 à 22:20

Bonsoir,

J´y vais de mon expérience également, à l´âge de 17 ans j´ai été violée par un homme de mon lycée. J´ai mis longtemps à accepter que ce que j´avais vécu était un viol, car il n´y a pas eu violence physique et dans l´imaginaire collectif, une agression sexuelle est souvent associée à la violence physique. Je me suis "laissée faire" après avoir dit "non" en boucle, j´ai pris peur et j´ai cessé de bouger.

Bref, les années qui ont suivi j´ai eu paradoxalement comme une "hypersexualité" , je n´avais pas réellement le sentiment de souffrir de ce qui m´était arrivé. C´est plutot maintenant que la souffrance et le traumatisme s´installent, surtout que j´ai finalement réussi à en parler à ma mère qui m´a gentiment repondu "c´est pour ça que tu es lesbienne ?" NON NON ET NON...

Je suppose que la thérapie est inévitable pour réussir à "surmonter" un tel évènement. Je nous souhaite à tous de pouvoir panser nos plaies !

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Ancien membre
31/12/2018 à 22:37

Une thérapie longue durée , je ne sais pas si elle est vraiment nécessaire . Discuter avec une "juste" psychologue a suffit à me rendre l'estime de moi . Dans ses yeux , j'avais enfin une existence . J'étais une "survivante" . Ces mots et son trouble (rare chez un "soignant") ont suffit à me faire prendre conscience de bien des choses .

J'avais , enfin , en face de moi quelqu'un qui me reposionnait dans mon statut de victime , tout en me valorisant dans ma volonté de ne pas l'être . Ce n'est pas si paradoxal .

Oui , j'avais été une victime .

Non , je ne l'étais plus .

Le dire était déjà s'en affranchir .

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Ancien membre
31/12/2018 à 23:04

Je crois avoir servi de "monnaie d'échange" pendant de longues années , pour combler des dettes ou des fins de mois difficiles . Tout celà en vase très clos . Alors que beaucoup au courant , préférant le déni . (encore aujourd'hui)

Je passe les "pousse au meurtre" d'une famille "bien sous tout rapport" .

Sauf que ...

Leur grande soeur (ma mère) qui passe encore pour un ange est à l'origine tout .

(issue d'une famille catholique bien propre sur elle)

Mon père Algérien étant responsable de tout .

(violent face à son hystérie l'a condamné)

C'est à son décès qu'enfin j'ai compris qui était cette femme mise sur un piedestal dès ma petite enfance . Certes , elle ne nous battait jamais . Elle s'arrangeait pour que mon père le fasse . Certes , elle avait parfois des cocards . Elle a tout tenté aussi pour me faire sortir de mes gonds , espérant les mêmes marques ... Certaines se complaisent dans leur statut de victime . Ma mère est de celles là . Peu importe la souffrance infligée aux enfants . Les mères monstrueuses existent aussi .

Le pire restera le déni de sa famille (nombreuse) et de la mienne ou ce qu'il en reste .

(une soeur ET ses enfants - jusqu'à supprimer les miens de leur facebook)

Encore aujourd'hui , grace à sa silhouette fluette et son visage d'ange elle blouse tout le monde . C'est sidérant .

Je connais son vrai visage , mes enfants aussi . Non coupables .

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Ancien membre
31/12/2018 à 23:54

Mon dernier déménagement m'a ramenée dans le quartier de ma petite enfance . Ce qui pourrait paraitre incongru pour certains est un vrai plaisir pour moi . Même si ce fut le commencement , j'y retrouve aussi le temps d'avant .

Des souvenirs heureux avec ma grand-mère , la messe et la p'tite pièce qu'elle me glissait dans la main pour la quête , (l'église est au bas de ma rue) . Mon Cp fait dans ce quartier (derrière l'église) , puis le CE1 et le CE2 .

Après ...

Eloignée de tous , tout est devenu de plus en plus difficile . Je suis devenue solitaire . Je le suis encore bien que très sociable . Longtemps animatrice en centres de vacances , je suis viscéralement attachée à la restauration . Une ambiance particulière .

Educatrice spécialisée à temps plein , je ne sais pas . J'en ai fait mon deuil . Assez facilement .

(sur la formation)

C'est en sortant de l'enfance qu'on devient adulte . Je te souhaite le meilleur LeBrindherbe .

Tourne cette page , vois devant , sois heureux à chaque instant :)

(n'en perd pas une miette)

A tous d'ailleurs ^^

(suis pas fan des voeux)^^

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Ancien membre
01/01/2019 à 00:15

Citation de MorganeR #290366

Salut Morgane ,

La thérapie est-elle une nécessité ?

J'ai envie de te répondre que bien des gens de ton entourage peuvent t'aider .

A ceci près que ce n'est pas leur métier et , qu'une personne très extérieure pourra t'aider à "creuser" plus loin et mieux . Normalement . On peut vivre longtemps et bien , sans thérapie . C'est quand tout s'effondre que la réalité se rappelle à nous , et là c'est plus difficile à gérer .

C'est à la fois l'ancien monde et celui d'aujourd'hui qui s'écroulent ...

"Bonne Année"

Je ne détiens aucune réponse , aucune méthode . La bienveillance me semble la seule bonne réponse .

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Ancien membre
01/01/2019 à 01:39

  • Il y un film récemment qui est sorti sur le sujet, issu d'une histoire vraie: "les chatouilles", d'Andréa Bescond ( qui raconte sa propre histoire ). Je ne l'ai pas encore vu, mais il parait qu'il est tres bien. Je ne sais pas si il est encore diffusé dans les salles. La bande annonce:

  • Sinon il y a "le Nom des Gens", l'abus sexuel dans l'enfance n'y est pas abordé en détail, mais j'aime beaucoup ce film. Il est humain, tres touchant et également drôle et décalé, malgré le sérieux des sujets abordés.

  • Et je vous partage une chanson d'Emmanuel Moire: . Comme toutes les chansons elle peut être soumise à de nombreuses interprétations, mais il me semble qu'elle peut ne pas être hors propos avec ce topic.

Courage à vous tous,

Comme le dit la bande annonce citée plus haut, il n'y a pas de petites douleurs. Pas de douleurs vécues, plus ou moins graves que d'autres. Il n'y a que des personnes démunies, qui finissent par perdre foi en la vie et en leur propre pouvoir, à force d'affronter des silences, et des oreilles qui n'écoutent pas, qui écoutent mal.

A tout âge il est possible de redevenir acteur de sa propre sexualité et de laisser les fantômes à leur digne place, dans la poubelle de l'arriere cour, tres tres loin de vous. C'est votre vie et vous avez le droit d'en profiter pleinement.

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Ancien membre
01/01/2019 à 01:54

En effet . Nous sommes tous acteurs de nos vies . Dire non , dire stop . Apprendre à d'autres à le faire . C'est gagné pour soi , c'est du bonus et une ouverture pour les autres .

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Ancien membre
01/01/2019 à 02:02

Se préoccuper des autres à de l'importance pour beaucoup . Pas forcément tous .

Les sollicitations nous laissent assez souvent de marbre .

Personne ne veut y aller ...

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Ancien membre
01/01/2019 à 02:02

Se préoccuper des autres à de l'importance pour beaucoup . Pas forcément tous .

Les sollicitations nous laissent assez souvent de marbre .

Personne ne veut y aller ...

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