Relations Poly ok ou non? - Page n°2

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Ancien membre
17/01/2018 à 18:11

Je viens de trouver ça sur le site en fouillant un peu : https://betolerant.fr/forum/295/le-polyamour-debarque-sur-betolerant Je pense que ça permettra d'éclaircir un peu les idées de chacun/ne
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Ancien membre
17/01/2018 à 18:16

Moi je suis d'accord avec l'analyse de lindos concernant l'usage du mot "polyamour". L'utiliser pour qualifier des relations multiples est un phénomène de société récent (raison pour laquelle j'avais des réticences à le rapprocher de la polygamie, qui a une histoire différente), et de fait, c'est intéressant de se demander ce que ce mot remplace. Je ne vois pas de jugement dans ces propos, mais une description. Aussi, ça prend en compte le fait que le terme est déjà réapproprié pour qualifier des choses liées, mais différentes. C'est comme le mot "démocratie". Demandez à 10 personnes ce que c'est pour eux la démocratie, vous serez troublées par la diversité des réponses. Nous vivons tous en démocratie, tout le monde connait la définition, voir l'étimologie ("demos" le peuple, "cratos" le pouvoir : le pouvoir au peuple), ce n'est pas un problème d'ignorance mais d'interprétation : comment s'exprime la démocratie ? Quel est son but ? C'est là que la réappropriation a lieu. Aussi "homophobie", ici, c'est impropre. "préjugé" peut-être, ou "jugement" (sait-on), mais je ne vois pas de haine ou de rejet, donc pas d'homophobie. Alia9, je t'ai induite en erreur avec le mot "amant", tu as dû shunter l'astérisque à la fin du texte. On parle rigoureusement de la même chose, amour platonique inclus. Il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord, c'est l'idée que le partenaire est prévenu qu'il y aura polyamour et que du coup tout va bien. Si on parle de véritable amour, on ne peut pas prévoir que l'on va trouver une deuxième personne (ou plus) un jour. Une personne qui n'est pas polyamoureuse et qui se fait dire qu'elle devra peut-être avoir à partager, elle n'a aucune certitude, et ne pas avoir de certitude, ça crée de l'anxiété. Là aussi c'est déséquilibré : le polyamoureux peut se dire "chouette, il y aura peut-être une personne de plus dans ma vie", l'autre se dira "et si je ne l'aime pas, si ça crée des problèmes, si je dois partir, si si si...". Le partenaire subit le polyamour de l'autre avant même qu'il ne commence. C'est beaucoup plus facile quand on rejoint un groupe existant. Je n'aime pas entendre des choses comme "tout est une question d'envie, de confiance et de communication." parce que, bien que j'adhère totalement avec le fond et que ça déborde d'éthique et de bons sentiments, ce n'est pas concret, ça ne permet pas dévaluer les bénéfices et les risques du polyamour. En programmation on appellerait ça de l' "évaluation retardée" : on définit un concept, mais on ne le calcule pas tout de suite, on le lève pas le voile, on le fera au moment où on en aura besoin. Si le concept défini est de réaliser une somme infinie, au moment de lancer le calcul on fait juste planter la machine ! C'est quand même mieux de se demander apriori quels sont les ménages possibles et ce qu'on peut anticiper comme problème plutôt que de remettre cette évaluation à plus tard. La modélisation par graphs a pour elle de donner une méthode pour tester des relations et aller au bout des idées. J'avais prévenu que mes paramètres étaient irréalistes : il y a une infinité de graphs possibles pour une infinité de relations possibles, il faut utiliser les bons paramètres, mais elle part de postulats qui sont vrais (on ne dispose pas d'une énergie illimité à donner aux autres, et notre satisfaction est bien dépendante du niveau d'attention que l'on reçoit soi-même), et elle a une réelle capacité de prédiction, comme le fait qu'un ou plusieurs des amants (ou "amoureux" si tu préfères) peut se sentir en reste et éprouver le besoin, par exemple, d'avoir lui aussi un deuxième amant (ça a été évoqué), s'il est lui-même polyamoureux. Mais dans ce cas, quid du nouvel amant : c'est maintenant lui qui vit une demi-relation, on a déshabillé Pierre pour habiller Paul... Dessiner et supprimer des petits ronds sur une feuille, ça a beau ne pas aller très loin, au moins c'est une tentative de se représenter des choses complexes et de raisonner par rapport à elles. Si tu as une autre méthode, j'écoute. Je comprends que mettre des chiffres sur des sentiments ne soit pas sexy pour tout le monde, mais moi ça ne me choque pas. Des théories mathématiques comme la théorie des jeux sont très efficaces pour prédire les comportements des êtres humains. J'ai fait la paix avec cette idée.
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Ancien membre
17/01/2018 à 18:33

Oui pour l'astérix j'ai vu après, donc nous parlons bien de la même chose, le terme "amant" n'était certainement pas le meilleur pour définir la personne ayant une relation polyamoureuse . Pour moi il y a homophobie à partir du moment ou il y a "cliché" , "préjugé" et là, il y a un gros cliché sur le fait que les homosexuels se sont mis en relation polyamoureuse pour légitimé leur infidélité ... en plus l'infidélité est un terme associé le plus souvent à quelque chose de négatif ... donc cela renforce le côté homophobe des paroles selon moi. Je pense que il peut y avoir honnêteté tout le long de la relation, si la personne devient polyamoureuse elle peut donc prévenir la personne avec qui elle est en relation à ce moment là (d'ailleurs c'est la moindre des choses !) Pour moi, tu résonne trop de manière scientifique et du coup passe à coté de plein d'autres facteurs qui ne sont eux pas du tout scientifiques selon moi. Le problème ce n'est pas le graph mais l'envie de faire des graph, l'amour n'est pas une science, les sentiments non plus. Pour moi, on ne peux matérialisé scientifiquement l'amour et les relations amoureuses, c'est trop fluctuant, ou peut être il faudrait à ce moment faire des sortes d'échelles pouvant fluctuer selon les périodes, mais ça me semble concrètement difficile à mettre en forme. Je ne vois pas en quoi le fait de dire que tout est une question d'envie de communication et d'honnêteté ne peut pas être un principe concret pour fonder ses relations . Dans le concret, c'est tout simplement, savoir ce que l'on veut, en parler avec la personne avec qui tu veux une relation, savoir si cette personne a les mêmes envies ou des envies compatibles, savoir si la personne a envie d'une relation avec toi et tes envies. Enfin savoir que les envies de chacun peuvent évoluer et du coup penser à dire toutes ses évolutions à son partenaire ou ses partenaires. Ne pas avoir peur de ce qu'on ressent et ne pas avoir peur de le dire.
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Ancien membre
17/01/2018 à 18:40

Après recherche, voici ce qu'en dit wikipédia : "L'homophobie désigne les manifestations de mépris, rejet, et haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l'être. L'homophobie englobe donc les préjugés et les discriminations, et cela peut se manifester par de la peur, de la haine, de l', du harcèlement, de la violence ou encore de la désapprobation intellectuelle intolérante envers l'ensemble de la communauté LGBT "
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Ancien membre
17/01/2018 à 18:48

Salut tous, j'ai suivi un documentaire sur arte ou la 5 un jour, sur une tribu en Amazonie, qui n'a pas encore fréquenté le monde "moderne". Leurs femmes se marie avec deux frères d'une autre tribu, ainsi les enfants que la maman met au monde sont les enfants des deux frères et ça leurs garantie des meilleurs chances de survie au cas ou un des papa perd la vie.
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Ancien membre
17/01/2018 à 18:55

Alia9, "C'est particulièrement homophobe ces propos ! En quoi le polyamour est homo? En quoi les hommes homo auraient plus "d'envies pressantes " que les hommes hétéros? En quoi les gays sont sentimentalo- sexuellement instables ? J'espère que ce post est du 3 ème degrés car sinon c'est bien grave ! Le polyamour n'est pas apparu parce que les gay avaient besoin de trouver un alibi pour leur tromperies ! " Deuxième degré et demi ^^ Le polyamour n'est pas homo, mais les gays sont des Don Juan sans le savoir, ce qui les oblige à soigner leur apparence physique et pouvoir de séductions jusqu'à leur dernier souffle. Je parle des gays masculins que je connais car je suis gays masculin moi-même, pour les filles je ne sais pas. Ils sont adorables puisque je le adore, mais particulièrement instables. Leurs relations ont du mal à durer, les plus courtes étant des plans, réputés sans sentiments pour que coucher ne soit pas (trop) tromper sentimentalement. Je ne vois pas pourquoi la réalité serait homophobe, ce multi-partenariat se retrouve directement dans les statistiques des maladies sexuellement transmissibles pour lesquelles ils battent de records. Je ne dis pas qu'ils se sont pas capables d'attachement, au contraire beaucoup souffrent des ruptures à répétition, mais les couples mono ou pas nécessitent pour durer des règles de vie pour lesquelles les gays ne sont pas prêts. Personnellement j'analyse cela comme une immaturité effective car l'attachement s'apprend, et ils mettent souvent longtemps pour l'apprendre. Il n'est pas rare qu'un gay se stabilise après des dizaines voire des centaines de partenaires, et quelques vieux souvenirs incrustés dans les cellules. Cette liberté des gays ne déplait pas tant que cela aux hétéros qui orientent leurs modes de vie vers celui des gays. sauf que pour eux c'est plus compliqué pour gérer les liens de parentés et surtout plus cher pour payer les pensions alimentaires. Bref on a pas inventé les mots poly et multi pour eux bien sur, mais à l'époque actuelle on veut tout étiqueter alors il faut étiqueter l'inétiquetable, un vénérable mode de vie. Bon personnellement je n'aime pas ou plus toutes ces complications, et suis bien content de cocooner en couple stable avec autant d'avantages que d'inconvénients bien entendu, mais surtout beaucoup de tendresse (équivalent du formole ou de la naphtaline mdr). Pour en revenir à des modes de solidarités familiales au moins aussi exotiques que celui des gays masculins, on a évoqué la polyandrie. Dont je me suis un peu moqué car je trouve qu'elle présente trop de contraintes pour les hommes mdr. Les indiens d'Amazonie étaient intéressants car ils avaient continué à vivre en petits clans dans des villages dispersés dans la foret. En général ils éloignaient leurs villages d'au moins un jour de marche pour éviter les tensions avec les villages voisins et délimiter leur territoire de chasse, pèche, et culture sur abattis. Ce mode de vie était probablement l'héritage de traditions remontant à des milliers d'années, pouvant avoir été influencées par des civilisations précolombiennes aujourd'hui disparues. Les indiens vivant à la frontière en le nord du Brésil et le sud du Venezuela étaient restés inaccessibles jusqu'à la seconde moitié du XX siècle. Les premier contacts avec les évangélistes les ont largement décimés parce qu'ils étaient inadaptés à nos virus. De toutes les manières quand ce ne sont pas les curés ce sont les propagandistes pour les élections électorales, les chercheurs d'or et pétrole ou de bois précieux, ou encore les touristes si leur territoire n'est pas protégé par un parc national, bref ils sont inadaptés à notre monde contemporain sauf s'ils achètent des biens de consommation (et comme ils vivaient nus avec des arc et des flèches et buvaient leur propres boissons fermentées, on peut espérer leur vendre de tout). Bref ils pouvaient être polygames, polyandre (mais pas de type lévirat comme en Orient et Extreme Orient où une femme était mariés à toute une fratrie), ou les deux à la fois ce qui ressemble bougrement à du poly-concubinage. Il a même existé dans des temps plus ancien des maisons communes où la seule certitude était les mères des enfants fixant ainsi l'appartenance au clan. Et des croyances que la naissance d'un enfant nécessitait l'apport du sperme de plusieurs hommes (ce qui vu de l'extérieur n'est pas complétement faux si madame rencontre tous les jours des maris différents). Ces derniers temps les reportages se sont beaucoup intéressés aux Zoés qui s'habillent uniquement d'un labret végétal, et sont de charmante compagnie. Mais personnellement je ne m'y fierais pas trop, lorsque les relations conjugales sont simples les humains ont l'art de complexifier leurs traditions. Autre continent, autre lieu où l'exotisme est quotidien jusqu'à nos jours, les mariages dans les cultures où les hommes ne peuvent pas rencontrer les femmes en public, ce qui complexifie inévitablement les mariages préalables à la fabrication des bébés en privé. Qui en plus sont polygames. Je poste cette vidéo de festivités masculine de mariage, qui n'est pas en Arabie Saoudite mais au Quatar mais commun à toute la région. En parallèle se déroule les festivités féminines pour lesquelles on ne peut pas disposer d'image publiques évidemment. Vous remarquerez comme ils sont beaux, et la survivance du baiser de nez qui est une tradition remontant probablement à la nuit des temps, version light du baiser olfactif encore largement pratiquée dans la nature. Cela donne des idées pour les mariages 100% gays ^^
https://www.youtube.com/watch?v=yYqYyfrXDto Citation de Ibriza
Salut tous, j ai suivi un documentaire sur arte ou la 5 un jour, sur une tribu en Amazonie, qui n a pas encore fréquenté le monde moderne . Leurs femmes se marie avec deux frères d une autre tribu, ainsi les enfants que la maman met au monde sont les enfants des deux frères et ça leurs garantie des meilleurs chances de survie au cas ou un des papa perd la vie.
Ah bah nos post se sont croisés ^^
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Ancien membre
17/01/2018 à 18:59

Tout ce que tu dis sur les relations homo n'est qu'un tas de préjugés et d'amalgames sans nom... Je crois que je suis trop éberluée pour répondre... En tout cas, merci pour les autres références , cela ne m'intéresse pas particulièrement mais au moins il y a quelques documentations.
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Ancien membre
17/01/2018 à 19:09

C'est une définition tout à fait valide http://www.cnrtl.fr/lexicographie/amant Personnellement j'aime beaucoup ce mot. Il mérite d'être réemployé autrement que pour parler d'adultère ou de cul. Mais, oui, ça mérite d'être explicité parce qu'il est fortement polysémique et que le sens que je lui donne ne se retrouve plus guère qu'en poésie. Il n'y a pas de sujets scientifiques. La science c'est une méthode, pas un sujet. Préférer les glaces à la vanille aux glaces à la pistache, c'est pas scientifique mais on peut l'écrire "Vanille > Pistache". C'est juste une façon de le formaliser et on n'a pas nié le fait que c'était une expérience sensuelle en faisant ça. On a juste écrit la préférence avec des signes, de la même façon que j'ai écrit la différence d'attention entre amants dans une relation à plusieurs. Mais là je m'égare. Le fond de ma pensée c'est que, fondamentalement, dans certaines configurations de polyamour, il y a une personne qui en tire plus avantage que les autres, et on peut ajouter le respect qu'on veut par dessus, le consentement qu'on veut, la communication qu'on veut, ça ne change rien au fait que la relation n'est pas équitable. Si elle est suffisante, tant mieux, mais on ne peut pas nier ce maque d'équité car le déni se mettra en travers de la communication : on ne peut pas parler de quelque chose qui n'existe pas. Le déni est une injustice, et si la relation est douloureuse, ça peut arriver, le déni est aussi un manque de reconnaissance de cette souffrance : "tu as le choix, on en a parlé, tu peux aussi prendre d'autres amants, etc.".
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Ancien membre
17/01/2018 à 19:12

Oui si il y a un malaise pour moi la relation ne peux pas perduré. Et dans les relations polyamoureuses ont ne demande pas l'égalité mais plus une forme d'équité. On ne demande pas de partagé sont temps mais de donner le temps nécessaire pour s'investir et ne pas délaisser la personne et ça et bien ça dépend de chacun.
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Ancien membre
17/01/2018 à 19:14

Lindos, tu as trouvé un client pour tes autres références. Je mets ça de côté aussi. Alia9, au bout d'un moment, s'il se qualifie lui-même d'homme homo on ne peut pas parler de préjugé. J'ai beaucoup entendu ce doit Lindos parle, notamment des hommes qui ont découvert la sexualité tard parce qu'avant ils ne trouvaient pas ou n'osaient pas trouver de partenaire, et du coup se retrouvaient à faire ce que font les adolescents à un âge "avancé". Les adolescents ce sont des petits cons qui se comportent généralement mal parce qu'ils ne savent pas, et c'est normal. C'est en forgeant qu'on devient forgeron.
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Ancien membre
17/01/2018 à 19:17

Et bien si, les hommes homos peuvent avoir des préjugés envers d'autres hommes homo ! Et ce qu'a dit Lindos est applicable aux femmes aussi et aux femmes hétéro et homo enfin c'est pas en fonction du genre et de l'orientation sexuelle , c'est en fonction de la personne!
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Ancien membre
17/01/2018 à 19:22

Lampadaire, "Préférer les glaces à la vanille aux glaces à la pistache, c'est pas scientifique mais on peut l'écrire "Vanille > Pistache". " Préférer la vanille à la pistache est une question de gout (même si je ne me souviens pas avoir rencontré des gouts de pistache, ou alors juste une pointe de pistache), par contre l'inégalité ">" est assez commune dans les fantasmes de la taille de la glace. Je crois même que dès la plus petite enfance on cédera devant une glace à la vanille plus grosse que celle à la pistache. Alia9, "Et bien si, les hommes homos peuvent avoir des préjugés envers d'autres hommes homo ! Et ce qu'a dit Lindos est applicable aux femmes aussi et aux femmes hétéro et homo enfin c'est pas en fonction du genre et de l'orientation sexuelle , c'est en fonction de la personne! " Si tu veux me faire dire que chacun a sa personnalité, certainement. Mais chez les gays masculins les rêves de prince charmant qu'ils ont bien souvent lorsqu'ils sont encore très jeunes s'effrite sous l'effet des rencontres ou tentatives de rencontre décevantes. Suffit de lire les demandes d'aide sur les forums. Après quelques temps les gens s'adaptent et font comme tout le monde, même s'ils le regrettent.
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Ancien membre
17/01/2018 à 19:25

C'est pas faux.
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Ancien membre
18/01/2018 à 00:01

Je suis plutôt d'accord sur ce que dit Lindos dans la fidélité dans les relations entre gays (c'est peut-être plus prononcé pour les gays masculins). Tout à l'heure je lisais des commentaires sur un sujet du forum gay qui s'appelle "La fidélité dans un couple gay: une utopie?" Il n'y a pas eu beaucoup de réactions pour l'instant mais il semblerait que les hommes confirment cette utopie. Je suppose que l'homme gay masculin, a une sorte de collection de conquêtes qui l'encourage à développer son sex appeal, sa confiance en lui, ça l'inciterait à souvent vouloir plaire. L'homme de manière générale a souvent besoin d'exprimer sa virilité voire sa masculinité ainsi. Je dit ça en pensant aussi à un ancien pote hétéro qui n'avait de cesse de banaliser ses ébats avec d'autres femmes tout en étant en couple (dans ce cas on parle d'infidélité car sa copine ne le sait pas et il se présente à elle comme un homme fidèle et monogame). L'infidélité n'est pas uniquement liée à l'orientation sexuelle, c'est plus liée à certaines personnalités. On peut également retrouver ce type de schéma chez les lesbiennes masculines parfois. J'ai une de mes proches qui m'a clairement dit qu'elle était très bien en couple avec sa copine mais qu'elle savait qu'elle allait se faire tromper car "c'est comme ça", elle est avec une fille qui a du succès. Elle a également vécu des relations où, elle s'est souvent retrouvée trompée par le même type de filles. Tellement qu'au final "c'est comme ça". Ce n'est pas ce qu'elle souhaite mais c'est ce qu'elle vit. On pourrait croire qu'il s'agit d'un cliché mais le vécu des personnes, les schémas que l'on observe, d'autres facteurs, peuvent aller en ce sens. Quand une personne fait ce type d'affirmations, c'est majoritairement lié à son vécu. Cela ne veut pas dire que toutes les femmes masculines trompent et que tous les hommes masculins le font mais c'est une réalité vécue par des personnes. (Je vais essayer d'abréger :p) Dans le fond, quelque soit la personne, l'infidélité est basée sur la malhonnêteté. J'ai jamais vraiment compris pourquoi certaines personnes passaient leur temps à donner des illusions à d'autres personnes quand elles sont d'une relation de couple monogame et qu'elles se disent fidèles. Elles font subir des choses inutiles et au final on se retrouve avec des personnes pessimistes qui croient que certains comportements sont logiques et systématiques parce que "c'est la vie, c'est comme ça". Le polyamour se rapproche d'une relation moins complexe car tout se saurait dès le départ par chaque partenaire. Si les personnes acceptent et s'attachent, l'évolution de la relation est entre leurs mains : elles peuvent rester ou partir mais elles savent dans quoi elles s'engagent. C'est pour ça que c'est différent de l'infidélité mais c'est également pour ça que les plus réticents pensent que c'est la rendre "légitime". Il y a une légère ambiguïté parce que le polyamour semble moins "relou", agréable à vivre. Le top du top pour vivre heureux et amoureux (on aurait dit un slogan dsl :p) Par contre, comme on parle de sentiments, cela n'épargne en aucun cas une éventuelle souffrance d'un partenaire. Notre petit coeur d'être humain n'a pas de "bouclier permanent" c'est bien pour ça qu'il est difficile d'imaginer une sorte de sérénité sentimentale à plusieurs sur du long terme sachant qu'avec une personne c'est déjà limite une mission. D'ailleurs, même si dans certaines cultures la polygynie est pratiquée, rien n'assure que les femmes d'un même homme sont vraiment heureuses et épanouies avec lui. Elles se marient à cet homme car "c'est comme ça". Les éventuelles jalousies entre les femmes et celles de leurs enfants sont peu visibles mais peuvent détruire des familles en silence. Dans tous les cas polyamoureux ou pas, j'espère que l'amour nous aidera à nous épanouir plutôt que l'inverse. A force d'avoir des étiquettes, on en vient à encore plus rationaliser l'amour, on est parti pour des des années de catégories et de sous-catégories 🙃
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Ancien membre
18/01/2018 à 01:14

Sacré débat ! Pour une question vraiment intéressante je trouve. Mon avis sera moins scientifique ou historique. Juste une anecdote personnelle : Il y a deux ans, je vivais seul mais étais en couple avec un homme gay de 48 ans, et en parallèle avec une fille hetero de 21 ans. Envers les deux, j'éprouvais des sentiments véritables. Et j'aimais cette double-relation car, elle m'apportait un équilibre total. Étant bi-sexuel, j'arrivais à contenter mes 2 attirances sur une même période. Je trouvais en cette fille une tendresse/une innocence/une légèreté/une pétillance qui m'apaisait vraiment. Sexuellement nous étions de plus, en harmonie. En parallèle, avec cet homme très amoureux de moi, en lui, un côté protecteur, rassurant, une certaine maturité/sagesse qui m'aidait intellectuellement à me sentir bien. Pour moi, c'était très appréciable même si...très égoïste aussi ! Mais comment conjuguer les 2 ? Profils bien trop différents... alors je jonglais entre l'un et à l'autre. Mais à terme, l'emploi du temps devenait bien trop compliqué à gérer...Et cela oblige a mentir...faire des choix difficiles...et finalement, se compliquer l'existence (même si...). Concernant le polyamour, je pense que cela reste compliqué ! Il aurait presque été préférable que je ne m'attache pas sentimentalement, pour que cela dure. Mais au bout d'un moment...on a tous envie d'avancer un peu plus dans la relation plutôt que de rester en surface !
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Ancien membre
18/01/2018 à 08:59

Cyrval, ça me rassure que tu soulèves la question de l'incompatibilité entre l'investissement personnel et les relations multiples. C'est évident que le polyamour pose des problèmes disons "logistiques". Après, certains sont des puits d'amour et ont la chance d'avoir un emploi du temps léger et souple, mais on n'est pas tous Jésus et on n'est pas tous rentier. - Je suis tellement d'accord avec tes "c'est comme ça", Lusya. J'ai lu ailleurs Lindos dire que, souvent, une personne dominante imposait le polyamour sur les autres partenaires et je trouve ça très raccord avec mon vécu. Dans le polyamour il y a souvent une illusion de choix : il n'est pas vrai de dire que l'autre a le choix de quitter la relation, surtout quand on passe du monoamour au polyamour : il s'est pleinement investi dans la relation, ça lui tombe sur le coin de la gueule et on lui dit qu'il peut choisir de partir et renoncer à son amour et être seul, ou rester et être seulement à moitié malheureux. Tu parles d'un choix ! Et pour évacuer la question de la tromperie tout de suite : le dilemme est le même, que l'on soit au courant avant ou après que le partenaire ait trouvé quelqu'un d'autre. C'est sûr que c'est plus sport avant, mais ça reste un énorme sacrifice à exiger de l'autre. J'entends souvent aussi parler de jalousie : ce n'est pas bien d'être jalou. Quand on est jalou on est possessif, on sur-réagit. S'il est vrai que certaines personnes ont un naturel peu confiant et que leur jalousie vient d'elles-mêmes, dans le cas du polyamour la jalousie n'est pas illégitime : c'est normal de ressentir potentiellement de la jalousie lorsqu'on partage quelque chose. On peut dire qu'une interprétation du partage éthique, c'est une partage qui essaie de diminuer la jalousie (une autre interprétation étant qui faudrait donner la même chose à tout le monde, ce qui est discutable - c'est le débat entre la TVA et l'impôt sur le revenu par exemple). Deux vidéos intéressantes (je crois que ce sont celles-là) sur le partage sans jalousie
https://www.youtube.com/watch?v=rgzWqAyZW7o
https://www.youtube.com/watch?v=kefptSDi0Es Pour conclure cet aparté sur la jalousie : la jalousie, quand elle n'est pas un trait de caractère, c'est le résultat d'un système de partage qui encourage la jalousie. Lorsqu'une personne est jalouse, au lieu de la montrer du doigt et de la faire culpabiliser, on peut se demander si le système dans lequel se trouve cette personne favorise la jalousie. Il est injuste de mettre une personne dans une position où elle ne peut que ressentir de la jalousie si c'est pour le lui reprocher en suite. C'est aussi pour ça que je n'aime pas les discours comme quoi on peut discuter de tout dans le respect, blablabla : dans une discussion, on peut faire des inférences fausses, avoir des préjugés, on peut être d'une "mauvaise foi" systémique (ce dont je parlais au sujet de la jalousie que l'on provoque et que l'on reproche), on peut être dans le déni d'une situation, etc. Une conversation, même la plus ouverte, éthique et tout ce qu'on veut, ça peut être biaisé parce que les parties qui discutent sont biaisés ! Pour éviter les injustices, c'est bien d'avoir un médiateur qualifié qui n'est pas impliqué dans la relation (ou de jeter sur le sujet un oeil froid et "scientifique", même si ça déplaît à certains sur le principe)
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Ancien membre
18/01/2018 à 09:39

Lampadaire, "certains sont des puits d'amour et ont la chance d'avoir un emploi du temps léger et souple, mais on n'est pas tous Jésus et on n'est pas tous rentier." Jesus faisait beaucoup de promesses d'amour mais n'avait pas la réputation de concrétiser ;-) Reste que je suis d'accord avec toi, et comme tu les signales je l'ai déjà écrit, dès qu'il est question de sexualité l'amour est plus difficile à partager. Et ce n'est pas simple pour les bisexuels vrais (je veux dire pas les plus jeunes qui se cherchent). Concernant la jalousie c'est surtout quand elle est soupçonneuse et excessive qu'on la considère comme pathologique, les gens se font du mal pour rien. Au-delà je suis assez d'accord avec toi, dans une société où l'équité (affective, temporelle, et financière comme tu le soulignes) est organisée autour du couple, quand on tente autre chose on se retrouve vite dans des situation ressenties comme inéquitables.
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Ancien membre
18/01/2018 à 10:31

Merci Cyrval pour ce retour d'expériences. En effet, toujours le problème de savoir partager son temps équitablement (et non égalitairement car cela dépends des besoin de chaque relation). Et puis la jalousie est humaine donc c'est normal de ressentir ça ensuite c'est bien de savoir pourquoi et d'où ça vient pour comprendre et passer outre si on le souhaite.
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Ancien membre
18/01/2018 à 12:44

Merci Cyrval d'avoir témoigné et d'avoir avoué la part d'égoïsme dans cette expérience. On en revient à ce qui a été plus ou moins dit au long des différents commentaires : aucune équité avec les différents partenaires n'est possible sur le long terme. Dans ton cas il s'agissait d'une fille et d'un homme, j'ose à peine imaginer ce que ça donne avec plus de 2 partenaires. On aurait presque besoin d'un agenda spécial sentiments :p Nous qui n'arrêtons pas de dire que l'amour ne se planifie pas, qu'il se vit et se développe au fil du temps...le comble ^^ essayons d'imaginer : "Salut chéri ^^ j'étais avec Paul hier, on se voit demain ? ah tu peux pas ? mais je dois voir Lucie aussi...." "Salut Lucie, je vais voir Sarah, ça fait 2 semaines que je l'ai pas vue. Je suis dsl j'annule notre rdv mais on s'est déjà vu la semaine dernière. Tu restes quand même ma ptite beauté... ^^" "Paul, j'ai réussi à trouver un super créneau pour toi et moi. Ah zute tu vois Eric ?!...J'ai l'impression que tu me délaisses parfois. C'est bien si tu vois Paul mais ne m'oublies pas, je tiens vraiment à toi..." Cela serait cool d'en parler avec un polyamoureux car je ne peux que donner un exemple qui semble assez casse-tête sur le coup (biaisée par ma non expérience dans ce type de relation). Lampadaire, "Pour conclure cet aparté sur la jalousie : la jalousie, quand elle n'est pas un trait de caractère, c'est le résultat d'un système de partage qui encourage la jalousie. Lorsqu'une personne est jalouse, au lieu de la montrer du doigt et de la faire culpabiliser, on peut se demander si le système dans lequel se trouve cette personne favorise la jalousie. Il est injuste de mettre une personne dans une position où elle ne peut que ressentir de la jalousie si c'est pour le lui reprocher en suite. C'est aussi pour ça que je n'aime pas les discours comme quoi on peut discuter de tout dans le respect, blablabla : dans une discussion, on peut faire des inférences fausses, avoir des préjugés, on peut être d'une "mauvaise foi" systémique (ce dont je parlais au sujet de la jalousie que l'on provoque et que l'on reproche)," Je suis totalement d'accord avec toi. Mon ancien pote hétéro, se présente assez souvent comme le prince charmant monogame et fidèle. Si il sort avec une fille et qu'elle montre des signes de jalousie, ça l'énerve pourtant son côté séducteur compulsif provoque cette situation. Je lui en avais parlé à l'époque mais il semblait un peu "limité" sur le sujet, pas limité mais dans une situation bien trop confortable pour voir les choses différemment. Quand une personne a plusieurs conquêtes en même temps et qu'elle est satisfaite par chacune, "le monde lui appartient". C'est étrange de le résumer comme ça mais les personnes très séductrices sont dans une sorte de sphère où tout se passe toujours à leur avantage. Elles mettent des personnes dans des positions où l'affection développée envers elles peut devenir une dépendance. Quand c'est le cas, des personnes se retrouvent à aimer leur partenaire tout en subissant une sorte de tristesse "adoucie" par l'amour, elles se voilent la face et vivent dans le déni. La jalousie et la méfiance les rongent mais l'amour leur fait tenir le coup, cela peut durer des années. "Quand on aime, on ne compte pas" Du coup, la question du choix de rester ou pas dans ce type de relation est assez contraignante. Vu de l'extérieur, ça semble plus subi que choisi par certaines personnes.
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Ancien membre
18/01/2018 à 13:19

Pourquoi on ne peut pas mettre des +1 sur les commentaires des gens, c'est frustrant ;)
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Ancien membre
18/01/2018 à 21:43

Flemme de lire les réponses des gens Comment savoir si on est fait pour des relations monogames ou polygames? Bah en faisant un travail sur soi pour être capable de rejeter ce que la société t'as implanté comme "bien" et "acceptable", savoir ce qu'on veut et ce qu'on accepte dans une relation... Et si ça aide pas, bah essayer pour se faire une idée. Ça me semble le plus logique et le plus simple -_-
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Ancien membre
18/01/2018 à 21:52

Citation de Khloroforme
Flemme de lire les réponses des gens Comment savoir si on est fait pour des relations monogames ou polygames? Bah en faisant un travail sur soi pour être capable de rejeter ce que la société t as implanté comme bien et acceptable , savoir ce qu on veut et ce qu on accepte dans une relation... Et si ça aide pas, bah essayer pour se faire une idée. Ça me semble le plus logique et le plus simple -_-
Réponse en toute simplicité en effet^^
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Ancien membre
08/02/2018 à 14:39

Une vidéo sur les couples ouverts : https://www.youtube.com/watch?v=XKJJwxRlPY8&index=10&list=WL
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Ancien membre
08/02/2018 à 15:57

Bonjour, je m'excuse par avance de ne pas avoir lu le sujet entier et de ne répondre qu'a l'entité autrice. Comment savoir si l'on est plus poly ou mono dans ses relations ? Quelles sont vos expériences ? Nous vivons dans une société qui encourage l'amour mono-amoureux avec un couple de deux personnes uniquement. Il est tout à fait logique de se poser une telle question. Je n'ai absolument pas la prétention d'avoir les réponses donc je vais simplement parler de mon experience. 🙂 J'aime que l'on m'aime et j'aime donné beaucoup d'amour, j'ai un besoin de fusion continuelle, le poly-amour me permet de ne pas limité ma capacité à aimer et mon envie de recevoir. Ma vision et envie de cet amour est une sorte de grande famille d'entités amoureuses avec une relation ultra-bienveillante. Imagine une toile d’agrainer ou nous sommes tous un maillons, et que pour cette toile tienne il faut que tout les maillons soient heureux. Les problèmes lié à cela peuvent êtres variés, jalousie, différents, maladie, etc. Pour répondre à ces problèmes la tolérance, la compréhension, la reconnaissance, l'expression, la bienveillance (etc) de chacune doit être effectif. C'est très important de se sentir soutenus et considéré. Après chaque entité est différente et à chacun sa vision du poly.
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Ancien membre
08/02/2018 à 16:14

Citation de SHOKUSHU
Bonjour, je m excuse par avance de ne pas avoir lu le sujet entier et de ne répondre qu a l entité autrice. Comment savoir si l on est plus poly ou mono dans ses relations ? Quelles sont vos expériences ? Nous vivons dans une société qui encourage l amour mono-amoureux avec un couple de deux personnes uniquement. Il est tout à fait logique de se poser une telle question. Je n ai absolument pas la prétention d avoir les réponses donc je vais simplement parler de mon experience. 🙂 J aime que l on m aime et j aime donné beaucoup d amour, j ai un besoin de fusion continuelle, le poly-amour me permet de ne pas limité ma capacité à aimer et mon envie de recevoir. Ma vision et envie de cet amour est une sorte de grande famille d entités amoureuses avec une relation ultra-bienveillante. Imagine une toile d’agrainer ou nous sommes tous un maillons, et que pour cette toile tienne il faut que tout les maillons soient heureux. Les problèmes lié à cela peuvent êtres variés, jalousie, différents, maladie, etc. Pour répondre à ces problèmes la tolérance, la compréhension, la reconnaissance, l expression, la bienveillance (etc) de chacune doit être effectif. C est très important de se sentir soutenus et considéré. Après chaque entité est différente et à chacun sa vision du poly.
Merci pour ta vision des choses !
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Ancien membre
08/02/2018 à 23:01

J'ai du mal à saisir la différence entre ce que décrit Shokushu et un groupe de vrais amis, intimes, si ce n'est que c'est naturellement débridé du côté tactile. C'est une idée que je développerai plus tard. J'ai aimé l'expression "aligné avec soi-même" dans la vidéo postée. Par contre je n'ai pas du tout aimé la partie sur la jalousie et je trouve que pour une psychologue elle mélange beaucoup de choses, mais c'est aussi un problème de langage (et c'est là que j'ai envie de raccrocher avec mon sentiment sur ce qu'a dit Shokushu) : on n'a pas de mots pour distinguer quelqu'un qui est par nature possessif (on en a parlé dans ce fil), quelqu'un qui est en reste dans un partage injuste (là aussi), quelqu'un qui recherche une relation exclusive ou quelqu'un qui se sent en insécurité. Ce sont des concepts très différents et on n'a pour les exprimer qu'un seul mot. C'est quand même problématique pour discuter de nos sentiments, surtout dans une relation polyamoureuse dans laquelle on est théoriquement censé communiquer plus que l'habitude. Et j'ai le même problème avec les mots "amour" et "amitié", parce qu'il n'est jamais bien défini que l'on parle d'un sentiment ou d'une relation, sachant que selon la façon que l'on a de trousser une phrase, même en étant fixé sur le sens du mot on n'est pas fixé sur sa valeur ("être amoureux de quelqu'un" et "aimer quelqu'un" étant tous les deux des sentiments, distincts entre eux et distincts de la relation que serait la relation amoureuse ... ou les relations amoureuses, car pour simplifier les choses, évidemment, il peut y avoir plusieurs façons de s'aimer, de s'aimer... d'amour... d'amour sentimental... intime... quel est ce mot que je cherche et qui n'existe pas ?). On manque de vocabulaire. La langue française n'est pas adaptée à l'amour (si un étranger m’entendait dire ça, il sauterait au plafond), elle est le reflet de notre société qui n'intègre pas ces notions. Et pourtant on en parle, mais en surface, on ne le décortique pas, on fait confiance à l'interlocuteur pour décoder et il plaque une foule d'inférences sur cette notion, si bien que deux personnes peuvent parler de deux choses différentes en utilisant les mêmes mots. Un peu comme les inuites, dont on dit qu'ils ont une cinquantaine de mots pour dire "neige" en fonction de son état, de sa provenance, etc. on devrait avoir des mots pour désigner chaque sentiment et chaque relation. Ça semble cosmétique ce que je dis mais ça me ramène encore une fois au bouquin/film 1984 avec sa novlangue : si on n'a pas de mots pour désigner des concepts différents, ils ont tendance à se confondre, on a du mal à les intégrer à notre pensée, à les examiner et à raisonner dessus. Contrôler la langue, c'est contrôler la façon de penser des gens. C'était le propos d'Orwell. Est-on capable d'avoir une opinion sur quelque chose d'indistinct que même notre voix intérieure ne peut pas prononcer sans ambiguïté ? Ainsi, si dans la dystopie d'Orwell les idées "égalité", "liberté" ou "droit" sont recouvertes par le mot "crimepensée", dans notre monde à nous, le fait de se sentir en reste, en insécurité, trahi, ou de rechercher un amour exclusif, sont tous recouverts par le mot "jalousie" avec sa charge de connotations négatives auxquelles il est difficile d'échapper, et on doit se débrouiller avec ça. On n'est pas dans la merde.
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Ancien membre
09/02/2018 à 13:16

Tout à fait Lampadaire, ça me rappelle qu'en grec ancien il y avait 4 mots différents pour désigner l'amour que l'on porte à une personne :
Ainsi, en grec ancien, il n'y a pas un seul mot pour décrire l'amour, mais quatre ; suivant l'ordre alphabétique grec, on a : Agapè (agápê) : l'amour désintéressé, divin, universel, inconditionnel Éros ( érôs) : l'amour naturel, la concupiscence, le plaisir corporel Storgê (storg) : l'affection familiale, l'amour familial Philia (philía) : l'amitié, l'amour bienveillant, le plaisir de la compagnie
C'était déjà un premier pas dans le distinction des différents amour/ amitié que l'on porte aux personnes de notre entourage ! Et il n'y a pas que jalousie comme terme mais aussi possessivité. Pour moi possessivité amène plutôt une notion d'appartenance exclusive. Donc le fait de vouloir toujours la personne pour soi. Jalousie amène une tierce personne qui s'introduirait dans le couple. Donc une personne du couple serait jalouse de la relation entretenu entre sa/son partenaire et la tierce personne. Mais en effet, ces deux notions ne sont pas similaires au fait d'avoir une relation exclusive.
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Ancien membre
09/02/2018 à 13:49

C'est dommage, je ne suis pas d'accord avec le découpage des mots grecs. Typiquement, pour moi, le plaisir de la compagnie et l'amitié sont radicalement différents, et l'amitié est assez proche de l’affection familiale et de l'amour désintéressé et incoditionnel. Je suis relativement d'accord concernant la possessivité. Je suis d'un naturel à avoir une relation exclusive (ou disons "singulière") avec les gens, y compris mes amis, qui sont situés dans des groupes distincts, parfois constitués d'une seule personne et avec qui j'entretiens une relation unique que je n'entretiens avec personne d'autre (et pour moi ça apporte de la valeur à cette relation qu'elle soit unique), mais ceci ne dépend pas du tout des relations que mes amis peuvent entretenir eux-même avec d'autres personnes. Ce qui est exclusif c'est ma relation avec eux qui est distincte de leur relation avec moi. Pour avoir eu une amie possessive, je sais ce que ça fait. D'ailleurs ça m'a bouffé et on a fini par s'éloigner. Je pense que la possessivité (mais là c'est ma théorie perso) tient plus du fait que l'on n'est soi-même que très peu stimulé dans notre vie, donc l'autre devient notre univers. C'est difficile d'être l'unique ami de quelqu'un par exemple. Par contre, pour moi et pendant longtemps, la définition du sentiment amoureux c'était le fait qu'il était mutuellement exclusif justement : "nous contre le monde entier". Comme une extension des relations exclusives que je décris plus haut auxquelles on ajoute simplement la mutualité. Et le fait que l'autre partage le même sentiment pour une personne supplémentaire, ça détruit tout de suite la relation sentimentale parce qu'elle est définie comme ça. Je ne remets ça en question que depuis peu mais c'est ma façon naturelle d'envisager cette relation et je ne lui trouve pas de définition concurrente satisfaisante et avec laquelle je me sentirais "aligné".
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Ancien membre
09/02/2018 à 14:22

C'est une réflexion intéressante. Tour ce que j'ai envie d'ajouter cependant, c'est que je constate souvent l'excès inverse : des gens qui vont tout expliquer par la sociologie en excluant les causes individuelles, et ça je pense que c'est pas bien non-plus (d'autant que c'est dangereux parce que ça peut mener à essentialiser les personnes par le prisme des groupes auxquels ils appartiennent, ce qui est le terreau du racisme / sexisme / etc.). On peut chercher des causes naturelles et chercher aussi des causes culturelles. Je ne trouve pas du tout idiot de nous demander qu'elle est la tendance de l'homme en tant qu'espèce, parce que nous sommes gouvernés aussi par notre corps, notamment nos hormones, et que l'on est le fruit d'une évolution basée entre autres sur la pression de sélection sexuelle et environnementale, et que cette évolution a des conséquences stables, contrairement à notre société aux meurs changeantes et locales. Je pense qu'il faut nous considérer à la fois comme représentants de l'espèce humaine, comme représentant de la société de laquelle on est issu et dans laquelle on vit, et comme un individu avec son propre vécu et ses propres caractères physionomiques.
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Ancien membre
09/02/2018 à 18:51

Argh... Cette question du polyamour, c'est vraiment une question compliquée. En réalité, je suis tiraillée par la culture et la nature. J'ai envie de dire que... par nature, pourquoi pas. Combien de fois ne me suis-je pas retrouvée dans une relation fermée en ayant la sensation d'étouffer ? Combien de fois, au bout d'un certain temps, n'ai-je pas eu envie de "varier" (sans pour autant "vriller") ? Et puis, la preuve d'amour la plus puissante n'est-elle pas celle d'être là, toujours, d'aimer toujours, de construire toujours malgré les autres plutôt que sans les autres ? Je ne sais pas. Ce discours peut a priori me séduire sur certains aspects. Maaais... Par culture, j'ai du mal à le concevoir appliqué à moi-même. Je ne sais pas si c'est une forme primaire de romantisme ou mon énooormissime fierté qui dit quelque chose comme : [img]] Je crois qu'il y a une part des deux et concrètement, ça pourrait se traduire par "Je ne serai pas la septième roue de ton carrosse parce que ce que je veux, c'est être ton essentielle. La place du fou, ça n'est pas assez pour moi". Je crois donc que ce genre de relation pourrait fonctionner avec moi jusqu'à un certain point et dans deux configurations : Le point de rupture : je crois que c'est celui où on me dira "Ah non, mon/ma chéri.e a prévu un truc pour nous deux à ce moment là, ça ne va pas le faire". Je vais alors sourire calmement, cligner lentement des yeux et demander à mon interlocutrice de s'assoir. Les configurations dans lesquelles ça pourrait marcher (yay!) : 1. La regla perfecta, je suis la partenaire "principale" et c'est avec moi que les règles se discutent. 2. La posible regla, c'est charnel et amical et je n'ai pas plus d'ambition pour cette affaire. C'est donc tout à fait envisageable, mais pas n'importe comment. Je crois aussi que c'est quelque chose qui s'installe en communiquant beaucoup. Par conséquent, la configuration par défaut, avec moi, celle qu'on n'a pas besoin de négocier pour une relation, sera la relation monogame. Mais je reste ouverte à la discussion...


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