betolerant est fier de sa communauté bisexuelle. Notre plateforme en ligne est un véritable site de rencontre bisexuel pour célibataires bis (hommes ou femmes).
Bonsoir,
Voici un sujet tout simple. Un appel à témoignage. Un signe de la main aux belles âmes, de ce riche forum :
Je suis bisexuelle.
Pas pan. Ni omni. Juste ce terrible chat noir que sont les bi. La troisième lettre de notre grand acronyme. Ce très clivant parapluie.
Je suis bi. Et je ne l’assume même plus..
A 20 ans, j’avais lu que les bi avaient tendance à finir en relation hétérosexuelle. Je me disais, que c’était forcément un cliché. Mais aujourd’hui je comprends.
A +de 30ans, j’en ai eu assez de me battre. J’ai rencontré un homme sympa, il m’a reconnue, aimé, je l’ai épousé. Voilà basta cosi, la famille est contente. Zut.
Pourquoi ?
Car J’ai recu tellement de critiques des femmes homo, tellement de rejet sur mon orientation quand j’étais célibataire. Tellement d’invalidation. De mes combats, de ma fiabilité, de mes goûts.
Et parallèlement, comment trouver d’autres femmes bi ? Car les hommes hetero, ça va, c’était plutôt facile. Mais Elles ? Elles sont rares ! noyées dans le tsunami des couples libres qui pullulent sur les appli (j’en fait partie, aucune critique). Il est du coup si duuure de rencontrer des semblables … que j’ai abandonné.
Ce soir on m’a demandé si je vivais bien ma bisexualité. Alors dans un sens oui.. C’est mon ADN. Je la connais, elle est là présente, identifiée, acceptée.... Mais sinon .. non. Je ne la vis pas bien. Et peut être n’aurais je plus l’occasion de la vivre, en adoptant cette année ce statu de couple hétérosexuel marié :)
Bref.
Ni gay. Ni hétéro.
Entre deux mondes.
Cest.. compliqué. Dur à accepter. Étouffant et frustrant (bon sang). Mais c’est certainement un paradoxe partagé par d’autres « catégories » de notre grande famille. Alors navrée pour ce topique tout triste. :)
Je me demandais simplement : qui le vit bien?
Voilà, merci à vous ~
Bonsoir Ayys,
Je suis également bi et dire que je l'ai bien vécu serait un mensonge. J'ai 60 ans et depuis ma séparation d'avec mon ex compagne, il y a pas encore 10 ans, j'avais fait le choix (c'est le seul que l'on ai la possibilité de faire, puisque notre identité de genre et sexuelle, celle là on ne la choisie pas !) de ne vivre que l'aspect "gay" de mon identité, mais voilà, cela n'a pas fonctionné et le célibat me colle à la peau ! J'ai également avant de vivre en couple hétéro, vécu en couple homo.
Alors oui, la bisexualité n'est pas une chose aussi simple à vivre que ce que le commun des mortels aurait tendance à penser. C'est en fait tout à fait le contraire ! Car en effet, on a le sentiment qu'un jour nous sommes contraint de faire un choix cornélien, celui de ne vivre que l'une ou l'autre de nos sexualités, parce que nous ne somme que très rarement accepté par les autres, qu'ils soient hétéros ou homos. Tout comme toi, je suis entre deux mondes et c'est l'incompréhension totale de cette intolérance que nous pouvons subir. La binarité du monde est une chose très difficile à vivre pour nous les bi.
Il n'y aurait qu'une seule chose que je pourrais te souhaiter, de te donner la force de passer outre les clichés hétéronormés et homonormés également, car il y en a hélas, et de vivre ta vie selon ce que te dicte ton coeur.
Sois heureuse dans ton couple et si ton époux est au courant de ta bisexualité, parlez en, que cela ne soit jamais un tabou pour que tu puisse évoquer avec lui tes frustrations de ne vivre qu'une seule facette de ta sexualité par exemple. Car la parole libère les âmes et rend les choses plus simple et facile à vivre.
Tu n'est pas seule...
Amicalement.
Alain
Bonsoir Ayys,
En tant que femme homo , je viens rattraper le fait que mes semblables t'aient fait souffrir et j'en suis désolée.
J'ai eu plusieurs compagnes bi sans appriori sur leurs sexualités.
Mais il est vrai que cela peut faire peur. Car cette bisexualité met en quelque sorte une épée de Damoclès sur le couple.Je m'explique étant bi si tu est en couple hétéro une partie de ta sexualité n'est pas assouvie et vice-versa si tu en couple homo.Donc le risque est grand pour que le couple ne marche qu'un certain temps, je dirais peu de temps .
Mais toi tu es claire tu es en couple libre donc tu peux vivre ta bisexualité .
Du coup je me demandais si ce n'était pas plutôt cela qui te posait problème, tu peux chercher des bi ou des lesbiennes mais tu dois tout d'abord chercher des adeptes du couple libre et je pense que tu pourras alors trouver des lesbiennes où des bi qui seront vraiment en accord avec ta sexualité.Ce n'est que mon humble avis d'homo .
Citation de Xaman #534805 Car cette bisexualité met en quelque sorte une épée de Damoclès sur le couple.Je m'explique étant bi si tu est en couple hétéro une partie de ta sexualité n'est pas assouvie et vice-versa si tu en couple homo.Donc le risque est grand pour que le couple ne marche qu'un certain temps, je dirais peu de temps .
Je dirais une prétendue épée de Damoclès, puisque chacun.e vie sa bisexualité différemment. Comme dans tout couple, la sexualité est un aspect mais ce n'est pas le seul. Une femme ou un homme peu importe son orientation, s'il veut tromper , il/elle le fera . Je suis bi, en couple avec une femme, je suis bien avec elle, sous les différents aspects de notre couple et absolument pas en manque de ma sexualité hétéro. Alors c'est facilitant je pense, parce qu'elle est bi aussi et on n'a pas besoin de se rassurer à outrance sur ce point de crispation que bcp de lesbiennes peuvent avoir. On a confiance l'une en l'autre. Parce qu'effectivement, si on suppose de base qu'on fait un lien entre bi = tromper ou autre , de fait l'un des socles du couple qu'est la confiance en l'autre, est mis à mal.
Citation de Ayys #534797
Personnellement je le vis très bien.... Mais j'ai une question pour toi, est ce un besoin viscéral en toi maintenant tout de suite ? Un réel manque ou plutôt une peur consciente ou inconsciente de ne plus toucher l'objet d'un autre désir dans le futur? Tu dis que c'est ton ADN , je dis plutôt pour ma part que c'est un petit aspect de ce que je suis , pouvoir aimer un homme ou une femme au cours de nos vies...et ? C'est d'abord de l'amour pour une autre personne. Si on a la chance de trouver celle ou celui qui nous convient et non faire des choix par défauts pour ne pas être solo, et qu'on n'assimile pas notre identité à notre orientation... C'est chill à vivre.
Après je comprends que des bi puissent vouloir les 2, comme je dis chacun.e vit son orientation différemment, du moment qu'on est honnête des le début.
Bonjour,
J'avoue ne pas trop comprendre...ce n est pas la bisexualité qui est ici au centre du problème, mais l honnêteté dans les rapports de couple.
Des tentations, des séductions, des envies, je peux comprendre qu elles se manifestent en dehors du couple... Pourquoi seraient elles plus problématiques en étant bi ?
Il y a encore ce stéréotype de la personne bi comme "j'aime les hommes et les femmes donc j ai deux fois plus de tentations et ça met systématiquement mon couple en danger"...auquel je me refuse a adhérer .
Si les autres se sentent insécurisés par ma sexualité, ben ...c'est leur souci, pas le mien !
Citation de Ayys #534797
Perso j’ai su que j’étais bi avant même de connaître le terme !😂
Je l’ai plutôt bien vécu car au début mon attirance envers les personnes de mon genre/sexe était purement sexuelle ( dans le prisme du fantasme) étant jeune jeune , pour moi l’importance était les sentiments ( du coup vers les hommes) c’était donc facile de compartimenter les 2 ( évidemment l’impact du modèle hereronormé à jouer son rôle)
J’ai connu mes premier emoi amoureux envers une fille a mes 20 ans ( mais pas sexuel bizarrement !) c’est rester au stade de l’amitié romantique et ça m’allait.
Cela m’a permis d’envisager plus avec les femmes .
J’ai eu une période difficile à mes 30 ans lors de mon CO car évidemment ça a surpris tous le monde. Mais très vite j’ai repris ma vie, me suis bien entouré, me suis renseigné et mon entourage s’y sont fait
Citation de Xaman #534805
Ne met pas tous les bi dans ce qui est peut-être ta manière de fonctionner : je ne ressens aucun manque de l’autre genre/ sexe quand je suis en couple car ça va bien au delà du désir sexuelle quand on aime qqn et je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas.
L’excuse de je suis bi donc j’ai besoin de relation multiple … pas besoin d’être bi pour avoir cette envie ! Juste assumez le fait de sortir de la norme de couple monogramme, si vous choisissez un partenaire ou une partenaire, avec ce même désir, alors où les problèmes, mais ne la justifiez pas par une bisexualité
Le plus gros problème dans la bisexualité n’est pas la bisexualité en elle-même, mais l’image que les autres ils me mettent dessus et que l’on reporte sur soi.
C’est comme pour le métissage : les gens extérieurs vous demandent de faire un choix, or, comme les origines ethniques, les deux attirance que l’on a pour les deux genre font partie de nous, il n’y a pas à faire un choix, sauf celui de vivre comme on l’entend
Alors, il est vrai que certaines lesbiennes sont très dures avec les bi...mais j'ai aussi rencontré des lesb très ouvertes, très tolérantes, certaines m'ont dit "...bah tu sais quand j'étais plus jeune, j'ai couché avec des hommes...c'est juste que ça ne me plait pas ou plus..."
Après il est évident que cet aspect de la bisexualité est vécu de manière différente en fonction des personnes, certains bi n'ont pas de manque lorsqu'il sont en couple, parce que je suppose que le plus important c'est la personne avec qui ils vivent et dont ils sont amoureux...du coup ils ne ressentent pas le besoin ni l'envie...
Pour d'autres...comme pour moi, le manque est présent et même oppressant si je dois renoncer à l'un ou l'autre... on est sur du couple libre ou du polyamour dans ces cas là...
Il est important de formuler ses besoins (sexe, romance, amour, vie commune) pour ne pas blesser l'un ou l'autre. Si tu es en couple avec un homme, les femmes vont avoir peur ( et c'est justifié...) , peur de tomber amoureuses d'une femme qui n'est pas libre et avec laquelle elles ne pourront pas construire une vie de couple...comme une hétéro qui tomberait amoureuse d'un homme marié...
Si c'est le contact charnel...il y a des femmes lesb que ça dégoute de "passer après un homme", d'autres pour qui ça n'a pas d'importance. Comme dans les couples hétéros parfois la vie sexuelle ne correspond plus à l'une ou l'autre et elles ouvrent leur couple...
J'ai longtemps cherché le même profil que moi pour que ce soit plus simple ... malheureusement je ne suis tombée que sur des femmes qui cachaient cet aspect de leur vie à leur mari...le mensonge et les relations cachées ce n'est pas du tout mon truc... Aujourd'hui j'ai une relation avec une femme depuis un peu plus d'un mois, mais c'est difficile...elle a besoin de plus de disponibilités de ma part et souffre du manque de perspectives d'évolution...même si les choses étaient claires on a parfois envie de vivre au présent sachant qu'on va souffrir après...
Je me posais une question en vous lisant, peut être plus envers @nemesis du coup. Vu que je n'ai eu que tardivement une attirance sexuelle envers les femmes, l'attirance émotionnelle a toujours été omniprésente, mais je me dis que si aujourd'hui j'étais en couple avec un homme, dans mon évolution telle qu'elle est aujourd'hui, je serais probablement peut être davantage en "manque" du partage intime avec une femme. Est ce que pour toi @nemesis c'est "égalitaire" ce côté "j'y pense pas du tout, lorsque je suis en couple" ou selon le genre de tes partenaires, tu vas davantage y penser si c'est un homme ou inversement si c'est une femme?
Re bonsoir,
Il y a les bi exclusifs qui n'éprouve pas le besoin d'avoir d'autre relation sexuelle avec le même sexe lorsque ils ou elles sont en couple hétéro. Et puis il y a les autres....., de multiples façons de vivre sa bisexualité.....
Chaque personne est différente et en fait il n'y a pas à comparer ou essayer de mettre les bi dans des cases, dérive normative de notre société sans doute.....
Si tu te questionnes Ayys sur ta bisexualité, c'est peut-être parce que le contexte, l'environnement dans lequel tu la vie t'amènes à te sentir hors normes. C'est simple, il n'y en a pas ! Il faudrait peut-être juste se libérer de ce carcan.
Nous sommes de toute façon hors normes !
Je vous souhaite de trouver votre voie ou voix intérieure qui vous amènera à vous placer au-dessus de toutes ces considérations et de vivre tout simplement....
Amicalement.
Citation de Xaman #534924
Ça passe pour cette fois ci mais qu'on ne t'y reprenne plus ! 😝
Plus sérieusement si on t'a repris, c'est pour tordre le cou aux clichés et comme tu le dis, si largement partagé dans la communauté, c'est la triste réalité.
Le fait de faire des généralités sur les bi à base de clichés est aussi absurde que les généralités sur les "femmes" par exemple, alors qu'il n'y en a pas deux pareilles. Après je comprends les préférences de certaines lesbiennes à rester entre lesbiennes, pour x raisons déjà abordées ici et il n'y a pas de soucis. Ce qui est moins cool , c'est quand on commence à taper joyeusement sur les bi. ( Je ne dis pas tout ça pour toi, mais pour les lecteurs histoire que ça s'imprègne bien dans leurs têtes).
Citation de Ludi79 #534829
Alors je vais essayer d’ être un peu plus clair dans mon propos pour être comprise
: c’est le terme « besoin » ici qui est gênant et qui véhicule l’idée qu’un-e bi, est un bon plan pour du libertinage, des plans Q ou de couples libres/ouverts.
On a besoin de se vêtir, de se nourrir, de s’hydrater … on a besoin d’un travail besoin d’un toit sur la tête et un besoin social ( amour amitié familiale etc)mais le besoin d’avoir plus d’un partenaire parce que notre bisexualité nous y poussent/forcent … non
Par contre que certain-e-s aient envies d’assouvir le désir d’avoir plusieurs partenaires amoureux et/ ou sexuel -le-s tant que chacun-e-s est honnête avec leur-s partenaires il n’y a rien de mal! C’est avant tout un choix de vivre sa sexualité et vie(s) de couple(s) et donc ce choix s’offrent à toutes personnes et toutes sexualités.
Le manque d’attraction / assouvissement sexuel ou romantique quand on est en couple monogame ( étant bi ou non) par envie de découvrir d’autres corps, par ennuie dans le couple socle ou revivre les premiers Emois de la rencontre s’exprime chez tous-tes ( voir mon témoignage au dessus) mais toutes les frustrations doivent elle être assouvies? C’est ce qui nous différencie des animaux : eux fonctionnent par période de reproduction, nous par pur désir. On en reviens donc au choix d’ouvrir le couple ou non et soyons clair: il n’y a pas de mauvais choix, juste un choix qui nous convient.
Pour le faite de refus d’une lesbienne d’être avec une bi c’est heureusement pas chez toutes mais revendiquer par des femmes catégorisant leurs propres communautés en hiérarchisant leurs membres les « stars » ou étoiles, comprendre qu’elles sont pures n’ayant connu aucun hommes.
En soi, ça reste leur choix et c’est respectable, c’est plutôt dans la façon dont elle le projette sur nous en le justifiant par comme tu l’as dit : « elles ne veulent pas passer après un homme. » comme si nous changeons partenaire de genre comme de culottes au gré de la météo, et que nous étions donc « souillé en permanence » c’est clairement irrespectueux.
Encore une fois ça reste tout de même minoritaire😉 c’est juste un peu traumatique quand en tant que personne bi, tu es confronté à ce genre de remarque à peine entré dans la communauté LGBT
Une question peut-être bête, mais pourquoi pas en trouple, si le couple, qu'il soit homo ou hetero ne te suffit pas ? 🤷♀️. Certes ça ne passe pas forcément mieux auprès de la société, mais finalement il semblerait que pour certaines personnes ça leur convienne bien.
Bon c'est juste une idée comme ça, n'y voit aucun affront !!
Coucou,
Ce n’est pas toujours simple de parler de bisexualité quand on est dans un couple hétéro. Pas simple de dire qu’on peut être heureuse, épanouie, amoureuse… et ressentir malgré tout une forme de manque, de regret, de rejet parfois. Pas simple de parler de communauté quand on ne sait plus trop comment en faire partie. Mais vos réponses m'éclairent un peu :)
Voilà quelques réponses à vos nombreux messages !
OCCAMJ
Merci pour ta réponse, que je trouve pertinente, bien loin d’être naïve. Le sentiment qui reste un peu au fond de moi, c’est une forme de regret. L’impression de n’avoir eu qu’à moitié le choix. Ce qui est bien sur très subjectif. Mais même si je suis en couple et très heureuse avec ma moitié, je me demande malgré tout souvent si j’aurais pu vivre différemment certaines relations passées, si il y avait eu moins de peur en face.
Est-ce que cela a de l’importance aujourd'hui ? la réponse est oui. En haut de la pyramide de Maslow, qui définit nos besoins primoridaux, il y a le besoin d'appartenance, la reconnaissance de ses paires, le fait de se sentir compris, de créer des liens avec des semblables.. Et des semblables, sur ce sujet intime, j'en ai hélas croisé peu. Ceci explique peut etre mon (re) sentiment ! :)
ALAIN
Merci pour ton chaleureux message. Avec mon compagnon, nous avons su créer un lien harmonieux. Quand tu écris "Tu n'est pas seule". Cela fait chaud au cœur. De même avec "Je vous souhaite de trouver votre voie (ou voix) intérieure, qui vous amènera à vous placer au-dessus de toutes ces considérations, et de vivre tout simplement" un grand merci !
XAMAN
(Tu ne peux pas réparer à toi seul les attitudes des autres. Ce n’est pas ta responsabilité. Mais merci pour ton intention !)
Ce n’est pas une question d’opportunités : les applis et lieux de rencontres ne manquent pas. Mais ce type de relations plurielles ne me comble pas, ne replacent pas le manque de féminin que je peux ressentir.
Il serait faux de croire que le couple libre me permet de mieux vivre ma bisexualité. J’ai surtout réalisé, à force de rencontre, que je ne peux me lier intimement à quelqu’un que si une véritable connexion émotionnelle existe; et comme je ne suis pas polyamoureuse, cela devient vite une impasse.
Pour revenir au sujet : je parlais d’un désir de relation monogame, et du rejet éprouvé parfois au moment des recherches. Ma peine vient davantage d’un manque d’accueil de la part d'une partie de la communauté, que je souhaite plus bienveillante pour les nouvelles générations de bi célibataires.
Pour finir, cette épée de Damoclès que tu décris, me semble bien injuste. Après tout, l'autre ne comble jamais tout à fait toutes les facettes de soi. Cet absolu est un leurre, je crois, même si on aimerait qu'il en soit autrement Ahah. Alors .. pourquoi attribuer au bi le monopole de l'infidélité ?
PHOENIX77
Je suis fondamentalement d’accord avec toi quand tu écris : "C’est d’abord de l’amour pour une autre personne." Mais justement, après réflexion, c’est bien une question d’amour.
Je me suis souvent retrouvée face à une barrière étrange, comme si j’étais interdite de ressentir, d’approfondir mes sentiments. Bien sûr, chacun a le droit de ne pas être à l’aise avec mon orientation, ou avec un genre, une pratique, un mode de fonctionnement. Et heureusement ! Mais cette orientation précise, la bisexualité, semble porter à elle seule une série de soupçons ou de défauts. J’aurais simplement aimé être perçue pour ce que je suis. (C’est-à-dire, avant tout… une très mauvaise dragueuse ! 😄)
Peut-être suis-je simplement tombée sur des personnes qui ne me correspondaient pas. Et au fond, peut-être que ça suffit à expliquer tout ce questionnement.
NEMESIS INU
Coucou ~ merci pour tes réponses, elles me font vraiment réfléchir. A un moment tu écris : " L’excuse du “je suis bi donc j’ai besoin de relations multiples” pas besoin d’être bi pour avoir cette envie ! " C’est exactement ça. Personnellement, je me sens foncièrement monogame. Et pourtant, c’est une critique que j’ai souvent entendue : comme si ma bisexualité supposait forcément un appétit insatiable ou une incapacité à me contenter d’un seul lien.
Aujourd’hui, j'ai un peu expérimenter le couple libre, et j’ai presque l’impression d’incarner le "diable qu’on attendait". Curieusement, ça en rassure certains. On me questionne tellement moins. Comme si mon envie actuellement (ponctuelle) confirmait un état de fait: "bi et libre ? Ben oui, forcément." Ahah.
J’ajouterais que la sexualité est tout sauf figé. Ce qu’on croit vrai à un moment donné peut évoluer avec le temps, les expériences, les rencontres…
Tu dis aussi : " Le plus gros problème dans la bisexualité, ce n’est pas la bisexualité en elle-même, mais l’image que les autres projettent sur toi, et qu’on finit par intégrer soi-même. " Cela fait écho. Est-ce que les autres orientations sont vraiment plus claires, et donc, moins questionnées ?
LUDI79
Coucou, ta phrase m’a interpellée : " Il est important de formuler ses besoins (sexe, romance, amour, vie commune). " ce qui me semble essentiel dans toute forme de relation. C’est vrai que la bisexualité, en tant que poly sensualité ou poly sexualité, amène un questionnement particulier : celui de la pluralité.
Cependant, elle n’implique pas automatiquement la notion de relation ouverte ou de polyamour. Ces modes de fonctionnement, encore perçus comme "hors norme" et moins présents dans notre culture, peuvent interroger. Ceci dit, étant deux sujets différents, je trouverai cela intéressant de les traiter à part et de ne pas présumer de l'appartenance de l'un et de l autre. Exemple : on peut être lesbienne et poly amoureuse / Bi et exclusif.
MARJOCKE
Hey ! Merci pour ta question. Pour te répondre : c’est une question de ressenti. N’étant pas polyamoureuse, je ne me sens pas capable de scinder mon cœur en deux. Et quand j’ai, par hasard, vécu le sentiment amoureux pour deux personnes simultanément, j’ai alors choisi d’éteindre l’une des deux flammes…
Parce que le sentiment de déloyauté, d’infidélité, était bien trop douloureux, et en désaccord avec ma manière d’aimer l’autre. De le chérir. (J’ai appris plus tard que la notion de fidélité dépendait du couple et de ce qu’on y mettait, ahah) Cela reste une piste de réflexion, merci à toi :)
CONCLUSION
Peut être que, ce que je cherche, c'est surtout un sentiment de légitimité. Merci pour vos retours, si riches ! Après tous vos messages, je n'ai certes pas encore toutes les réponses mais cela a bien avancé. Vos mots bienveillants donnent à réfléchir, merci <3 !
Pourtant moi depuis que j'ai compris que j'étais aussi attirée par les filles, je parle vraiment très facilement ça avec les gens, homme ou femmes, bon certes sur Internet, mais je trouve les gens plutôt ouverts sur le sujet 😌
Merci pour ce beau message, même s’il date un peu. Je voulais simplement vous dire que votre ressenti est légitime, et que vous n’êtes pas seule. Beaucoup de personnes bi ressentent ce tiraillement entre deux mondes, cette invisibilité, cette fatigue. Ce n’est pas « un topique tout triste », c’est un témoignage sincère, et ça compte. Merci de l’avoir partagé. D'ailleurs, j'ai longtemps cru être bi, jusqu'au moment où je me suis rendue compte avec un test en ligne (https://test-lgbt.fr) que j'étais juste lesbienne. Il peut aussi être utile de creuser de ce côté.
Je pense que le plus simple dans tous ça c'est de ne pas se mettre d'étiquettes.
On aime qui on aime et on est attiré par qui on est attiré...
Le genre n'a pas d'importance après tout puisque c'est un individu qu'on regarde.
C'est vrai que de mentionner être bi est parfois difficile à faire accepter par les autres.
Il y aura toujours des personnes qui pourront juger ou ne pas vouloir relationner avec une personne qui ne se tourne pas exclusivement vers un genre mais j'ai envie de dire, si une personne n'est pas capable d'accepter cette facette de nous c'est tout simplement qu'elle n'a rien a faire avec nous.
Ce ne sera sans doute pas que sur cet aspect qu'elle sera rigide...
Et à nouveau bisexualité ne rime pas avec infidélité.
Il serait utile que ceux qui sont pleins de préjugés envers les bi ouvrent un peu leur esprit.
Bonjour
Voici une réponse un peu tardive
A 20 ans, j’avais lu que les bi avaient tendance à finir en relation hétérosexuelle. Je me disais, que c’était forcément un cliché. Mais aujourd’hui je comprends.
Ce n’est pas un cliché, les statistiques jouent contre les lgbt car plus de 90 pourcents de la population est hétéro ou hétéro normative.
Ce faux cliché ne concerne pas que les personnes bi mais aussi les gays et lesbiennes.
Un certain nombre de personnes homosexuelles finissent en couple hétéro par pression sociale, par rejet de leur homosexualité, par peur du rejet homophobe des autres, par la difficulté de vivre leur homosexualité au grand jour etc.
Donc si déjà un certain nombre de personnes homosexuelle peut finir en couple hétéro à cause de leur homophobie intériorisée alors, un gay ou une lesbienne peut imaginer ’une personne bisexuelle ne sera jamais fiable à cause de la pression sociale hétéro normative.
Après je parle des personnes homosexuelles qui ont eu un cheminement tortueux rempli de souffrance psychologique pour admettre qu’elles sont gay ou lesbienne, pas?de ceux et celles quia 12 ou 16 ans acceptent leur homosexualité sans aucun problème.
Dans l’association lgbt où je suis, on est un certain nombre de gays ou lesbiennes à s’être mariées dans le cadre d’un mariage hétéro avant d’admettre l’inéluctable !
Mais je pense que si un certain nombre de gay ou lesbienne rejettent les personnes bisexuelle pour avoir une relation amoureuse (je ne parle pas de relation sexuelle d’un soir), c’est parce que la plupart des homos connaissent une grande difficulté à s’accepter en tant que homo et si elles le pouvaient, elles seraient hétéro.
D’où cette peur qui peut être légitime (mais qui est en fait une véritable insécurité psychologique) qu’une personne bisexuelle ne sera pas fiable dans une relation homo et tôt ou tard, par la pression sociale heteronormative, elle craque et finisse par rompre pour retourner dans une vie hétéro normative.
Scoop : une personne homosexuelle peut ne pas être fiable non plus pour les mêmes raisons : homophobie intériorisée, pression sociale hétéro normative trop forte dans son milieu etc.
Je suis une personne à 100% homosexuelle et j’ai beaucoup de mal à vivre mon homosexualité
Je n’ai déjà plus honte d’être gay, c’est déjà ça.
Mais admettre que j’étais gay relevait chez moi d’un non choix, j’étais obligé de l’admettre pour arrêter de vivre avec mon mal être. Je pense que si j’avais été bi, je me serais contenté de vivre cette identité hétéro fictive que je m’étais construite sans la remettre en question. Enfin c’est ce que j’imagine pour moi personnellement !
Mais pour revenir au sentiment légitime de rejet que tu ressens avec certaines lesbiennes, je comprends totalement ce que tu peux vivre, le rejet est toujours dur à vivre surtout lorsque l’on cherche implicitement la bienveillance, l’amour et l’aide de nos pairs lgbt et certains se comportent de manière toxique avec soi.
C’est juste que ces personnes lesbiennes pour te rejeter comme ça, ont déjà un problème avec leur propre homosexualité. Donc ce rejet est surtout une forme d’insécurité psychologiques chez elles, elles projettent leur peur et leur propre rejet de la différence en toi, c’est un rejet que tu n’as pas à subir en temps normal si tput le monde faisait dew efforts à se montrer bienveillant mutuellement et intégrerait que leur vecu, c’est leur vécu et ne se generalise pas avec tout le monde.
Une personne homosexuelle bien dans ses baskets ne rejette pas les autres au motif qu’ils/elles ne sont pas comme elle.
En tout cas c’est ce que j’évite de faire, c’est déjà assez difficile pour moi d’être gay, je ne vois pas l’intérêt de rejeter une personne bi ou pan au motif qu’elle n’est pas gay comme moi. Je me dis au contraire que cette personne peut mieux comprendre ce que je vis et je pourrais partager mon orientation sexuelle avec elle sans crainte d’être rejeté.
Je ne sais pas si ce que je te dis t’à pu t’aider . J’espère que je n’ai pas été maladroit en tout cas !
Citation de Ayys #534797
Je ne sais pas si tu as vu mon blabla d'hier ? Ça peut, peut-être t'aider ?
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