Qu'est qu'une femme ? Sans doute un des sujet les plus difficile à aborder.
Selon la définition du dictionnaire, Une femme est un être humain adulte de sexe féminin, distinct biologiquement par des caractéristiques sexuelles primaires et secondaires spécifiques, telles que les organes reproducteurs féminins et les seins. Les femmes possèdent un utérus par opposition aux hommes qui possèdent un pénis.
Le réflexe quasi instantané est de donner une définition qui renvoie à la fonction reproductrice, voir menstruelle de la femme
Être une femme c'est quoi pour vous ? Vous pouvez essayer d'y répondre, vous allez voir que c'est difficile sans utiliser le mot femme.
On peut répondre c'est se sentir au plus profond de soi-même depuis toujours une femme. On ne répond pas à la question lorsque on reprend le terme à définir. C'est comme un serpent qui se mort la queue et on ne détermine pas vraiment ce qu'est une femme.
Se référer au biologique est pour tous ceux qui s'y réfèrent une solution, facile, simple et confortable. Matt Walsh militant politique américain de droite, auteur, podcasteur et chroniqueur fait parti de l'American conservatism anti-LGBT movement aux Etats-Unis. Il est une référence en ce qui concerne une conception purement biologique de la femme. On peut tout de même trouver bizarre que pour une réponse simple il a besoin de faire des centaines de sondage d'activiste, des féministes, des personnes trans, du psy Jordan Peterson opposant à Trudeau et ses lois contre les discriminations transgenres, des pédiatres, des chirurgiens, des sportifs, des passants de rue, de parcourir le monde voir la tribu Massai au Kenya pour étoffer quatre livres et participer à des films documentaires du Daily Wire, What Is a Woman ?
C'est un peu comme si on faisait des études pendant des mois pour prouver que les petits pois sont vert. Quoiqu'il y aura toujours des personnes pour dire que les petits poissons rouge.
L'objectif de Matt Walsh est de mettre en échec ceux qui ne sont pas d'accord avec lui en prouvant qu'ils sont incapables de répondre à la question Qu'est-ce qu'une femme ? Peut-on relever ce défi dans ce topic ?
Dès la naissance on se voit assigner une lettre M ou F par le corps médical (1 ou 2 sur la carte vitale) qui indique dans quelle case on devra performer toute sa vie. Nous participons à cela en voulant connaître le sexe avant la naissance et en préparant le trousseau en fonction du résultat.
Malheureusement pour la conception purement biologique il y a une touille dans le potage (la vraie expression).
Ce schéma se heurte à l'existence des intersexes. Le corps médical est mis en difficulté et pour ne pas perdre la face s'octroie la mission de décider à la place de ces personnes dans quel case elle devront performer. Ces fameuses 2 cases qui font le malheur de beaucoup de personnes. Ainsi on pratique des mutilations sous entendu on fait œuvre utile en réparant les erreurs de la nature.
Ainsi cette considération purement biologique considère les enfants intersexe comme des monstres, il faut corriger et la violence est justifiée pour eux. La France est une apôtre assidue de cette torture et n'a aucun scrupule à donner des leçons sur les excisions de clitoris parallèlement.
L'existence des Intersexes est une preuve irréfutable, une faille dans cette logique biologique. Alors on tend à minimiser leur rôle. Pour eux ils sont tellement peu nombreux qu'il faut passer dessus quitte à les invisibiliser encore plus. Ils reconnaissent leur existence ils compatissent et rajoutent qu'ils comprennent le problème. Le mot est lâché pour eux les intersexes ne sont pas des personnes humaines ils sont des problèmes. Oui un problème mais pour eux seulement un problème car les intersexes mettent à mal leur conception simpliste de ce qu'est une femme.
Les enfants Intersexe sont justes différents, cette conception biologique engendre une violence inouïe envers des êtres humains viables en ne leur laissant aucune chance de destiner par elle-même leur destin, leur existence.
Cette violence sur les Intersexes est l'arbre qui cache la forêt. Réduire la femme à un utérus c'est une violence permanente à ceux qui s'écartent de cette vision binaire reproductrice les garçons "manqués", les tapettes qui sont trop maniérées, les personnes qui souhaitent transitionner pour simplement vivre leur vie, les non binaires qui n'étant ni des hommes, ni des femmes sont comparés à des rats ou du papier toilette vu l'usage on comprend où se situe leur empathie . La violence est également là pour ceux qui s'écartent du schéma de reproduction courant pénis - utérus, les gays, les lesbiennes et par extensions la violence peut aller jusqu'au refus de la contraception, de l'avortement, le refus de disposer de son corps librement le résumant à sa fonction reproductrice.
Résumer la définition de la femme à la biologie n'est pas une vérité c'est une opinion génératrice de violence sur l'humain. Pour ces personnes il s'agit d'une vérité, ce n'est pas leur vérité c'est la vérité. Il nie la possibilité qu'il puisse y avoir des nuances. Pour eux chacun ne peut avoir sa vérité et puisque la vérité est unique elle leur appartient.
Certaines personnes vont aussi penser sincèrement que la différence entre une femme et un homme est purement biologique et se montrer compréhensif, généreux, si la personne se considère comme une femme, on lui en accorde le droit, on l'appellera comme elle le souhaite avec le pronom qu'elle souhaite. On s’émerveillera des progrès de la chirurgie esthétique et on ne cherchera pas véritablement à se plonger dans la difficulté de la question.
Nous retrouvons toutes les opinions sur la définition de la femme dans les courants féministes. Le courant essentialiste reprend la définition biologique de la femme. Les terfs sont dans ce courant faisait de l'exclusion des femmes Trans leur fond de commerce. Elles prennent le nom de femelliste c'est plutôt bien à la rigueur de se démarquer ainsi du féminisme. Bien heureusement il existe bien d'autres opinions, autres manifestations féministes certaines également violentes d'autres plus apaisés.
Je n'ai pas répondu à la question qu'est-ce qu'une femme et c'est normal car difficile. J'espère pour le moment avoir montrer la difficulté de la question et toute la violence derrière des conceptions simplistes.
Citation de Harmonique #520178
Bonsoir Harmonique !
Il est difficile d’avoir une réponse bien précise à ta question, autant on peut définir parfait, expect ment, ce qu’est être une femelle dans le monde animal ( et j’inclus l’Humain ), mais être une femme est surtout un statut dans le monde humain, et elle n’a pas forcément la même définition et la même place, Selon les régions du monde et les différents peuples qui existent.
Être une femme c’est se reconnaître dans l’identité féminine de notre imaginaire, et encore aujourd’hui, dans l’imaginaire de la société, dans lequel on est, grandissons, et mourons.
Tu sais @Harmonique, je pense que les définitions nous ont aidés à mieux comprendre le monde qui nous entoure et à pouvoir les communiquer de manière plus claire et à se sentir appartenir à une communauté ou sous communauté, tout comme les milliers de sous étiquettes LGBTQI. Ce qui a permis dans les différentes évolutions humaines à structurer les sociétés, peu importe ce qu'on pense de la dite société. On a fichtrement bss des uns et des autres et de structure.
Les mots "femme" "homme" ont permis de clarifier certains aspects biologiques, sociaux ou philosophiques et d’organiser des structures sociales autour de ces concepts. Qui ont évolué à travers le temps.
Le problème, c'est que lorsque ces définitions deviennent trop rigides voire limitantes, (et ce que je déteste le plus dans les étiquettes comme vous le savez peut-être....) cela enferme les individus dans des cases fixes qui ne reflètent pas la diversité de ce qu'ils sont réellement.
Les définitions sont utiles, on est ok, mais elles doivent rester flexibles et évoluer avec notre compréhension du monde. Pour moi elles ne doivent jamais être utilisées pour exclure ou pietinner les réalités et vécus de chacun, ET PEU IMPORTE LA DITE ÉTIQUETTE.
Beaucoup se limitent à des mots et des définitions parce que ca rassure. Les mots ne sont que des outils de communication, assez simplistes comme tu le dis , qui ne permettent pas de définir complètement des notions complexes , abstraites... je sais pas si vous avez réussi à comprendre mon raisonnement, c'est brouillon et j'espère n'avoir blessé personne.
A être trop attaché aux mots et aux définitions, on prend le risque d'ancrer son esprit sans pouvoir le faire évoluer.
Une femme c'est comme un alien, on sait pas vraiment ce que c'est mais tout le monde a sa définition et l'élite scientifique a toujours raison n'est ce pas?🙄 enfin bref...
Ça peut être attachant, mignon, canon et bizarre mais en même temps ça peut faire très mal et très peur 😅
Citation de Karl #520189 La femme est un être infiniment complexe, que nous les hommes peinons à saisir.
Cette complexité existe en chacun, chacune d'entre nous. Elle est plus ou moins grande et ne demande qu'à être exploité.
Citation de Karl #520189Ma vision est probablement simpliste, bien plus simple que l énoncée de la thématique.
Je te remercie de ta contribution. Disons que le but est d'aller au delà de la simplicité justement.
Citation de Némésis Inu #520190
Coucou Némésis, Tu avais ouvert un post ou déjà il y avait des choses intéressantes.
Citation de Phoenix73 #520197
Je tire les mêmes conclusions que toi. Les mots sont comme des couperets qui empêchent les personnes d'être elle même.
Citation de SuperVortex. #520199 Ça peut être attachant, mignon, canon et bizarre mais en même temps ça peut faire très mal et très peur 😅
Un homme aussi 🤭
Citation de Harmonique #520203
Alors on peut en conclure qu'une femme c'est un homme mais biologiquement différent...😅
Citation de Harmonique #520203 Coucou Némésis, Tu avais ouvert un post ou déjà il y avait des choses intéressantes.
J’ai eu la sensation d’un déjà-vu effectivement lol, mais j’ai quand même hâte de lire les autres intervenants!
Bonjour,
Nous avons l'habitude de tout mettre dans des cases car nous avons peur de l'inconnu.
Le Français comme toutes les autres langues parlées sont dites des langues vivantes, est-ce qu'il ne serait pas plus simple de supprimer ces cases "Homme" et "Femme" pour regrouper tout le monde dans seule case "Humain" ?
Citation de Phoenix73 #520215
Intéressant
Citation de Némésis Inu #520205
Dans ton topic il y a une personne qui parle du cas de David Reiner. J'invite ceux qui sont intéresser à visionner cette vidéo qui ajoute une pierre dans l'édifice à la question "Qu'est-ce qu'une femme". Il s'agit d'un enfant auquel on va accidentellement détruire le pénis, le médecin va transformer cet enfant en cobaye pour argumenter ces thèses mais rien ne va se passer comme prévu.
https://www.youtube.com/watch?v=YG7WKFYMOc0&t=13s
Citation de Phoenix73 #520215 J'ai réalisé que ma propre vision sur ce sujet est difficile à expliquer avec des mots. Et je n'ai jamais réussit à l'exprimer parce qu'il y a trop de choses, de ramifications, c'est complexe, et il y a différents angles pour l'aborder mais ca forme un tout.
Il y a en effet différents angles mais je ne suis pas sûr d'avoir vu ces différents angles à travers un sujet. C'est peut-être l'occasion.
Citation de Boboss1973 #520206 Le Français comme toutes les autres langues parlées sont dites des langues vivantes, est-ce qu'il ne serait pas plus simple de supprimer ces cases "Homme" et "Femme" pour regrouper tout le monde dans seule case "Humain" ?
Cela a l'avantage de ne pas laisser de côté ceux qui ne reconnaissent pas dans la définition Homme-femme courante.
Citation de SuperVortex. #520204 Alors on peut en conclure qu'une femme c'est un homme mais biologiquement différent...😅
Et si la différence n'était pas si énorme que cela à la base.
Selon Simone de Beauvoir, on ne nait pas femme on le devient. Phrase choc, un raccourci géniale pour s'ouvrir sur son livre "Le deuxième sexe" incontournable dans la réflexion sur le sujet.
Aux États-Unis où le féminisme est structurée le livre est un triomphe. Il est traduit en anglais mais aussi dans toutes les langues du monde. Parallèlement le livre est condamné par le Vatican et déchaine les foudres de bon nombres d'écrivain de tout horizon politique. François Mauriac déclare "Nous avons atteint les limites de l'abject", Camus dit que le livre est une insulte au mâle latin, Jean Guitton dira que le livre est le reflet de la pauvre vie de son auteur. Elle aura toutes les insultes insatisfaite, glacée, nymphomane, lesbienne névrosée, 100 fois avortés. On va la renvoyer à des caractéristiques sexuelles et lui nier le fait de pouvoir parler des femmes n'ayant jamais été mère.
Elle va montrer que la femelle humaine est de toutes les espèces celle que qui va le plus se distinguer par son aliénation au mâle. Pour elle, l'individu doit l'emporter sur l’espèce, l'esprit sur le corps, le choix sur la contingence.
Elle met en exergue les bases communes à la naissance. Puis tout est mise en œuvre pour que le grand écart se produise dans un processus de domination. Le mariage devient une prostitution. Simone de Beauvoir sans être féminisme va être le berceau du mouvement de libération de la femme et de l'égalité homme femme. Elle lance les pics les plus acides sur l'existence du patriarcat.
Le père de Simone de Beauvoir disait de sa fille "Simone a un cerveau d'homme" quand il voyait son désir d'émancipation. Elle était extrêmement douée et c'est fait voler selon certains la première place de l'agrégation de philosophie par Jean Paul Sartre "moins brillant".
Je n'ai toujours pas de réponse qu'est ce qu'une femme mais on ne peut pas répondre sans connaître la pensée de Simone de Beauvoir. Elle met en relief toute la construction culturelle autour de cette différence d'évolution entre les deux sexes faisant depuis des siècles d'un être inférieur nommé femme supplétif de l'homme.
Hello les BeTos 💙
Merci beaucoup Harmonique pour l'ouverture de ce sujet 😌
J'apporte ici ma modeste contribution...
Qu'est-ce qu'une femme ? Ma réponse va partir d'une autre question posée à moi-même... Qu'est-ce qui fait que je suis une femme, et que je me sens femme ? En réalité, et en dépit des noeuds générés par la réflexion, ma réponse est toute simple. Elle rejoint la notion de sororité dans toute sa dimension, dans tout ce qu'elle induit, revêt,et dans tout ce que moi, j'y mets.
C'est donc, et je le dis sans prétention aucune, de par ma capacité à me sentir intimement et profondément liée à toutes les femmes de la Terre, en mesure de les comprendre, de les ressentir, du fait de notre appartenance à ce "groupe social femmes", que je peux me définir comme telle : je suis une femme.
C'est ce lien qui nous unit toutes, de par la condition des femmes dans toutes les sociétés, (au delà des situations individuelles) qu'il s'agisse de la société dans laquelle je vis, ou celles qui me sont étrangères.
Il n'a rien à voir pour moi avec les affinités que je peux avoir ou pas avec telle ou telle femme, en tant que personne. Mais je vais pouvoir me sentir en empathie de façon, je dirais, instinctive. Viscérale. Cela dépasse totalement l'affect. Je ne sais pas si ce que j'écris est clair.
Vous allez peut-être me rétorquer "et l'adelphité Farf, tu en fais quoi ?"... A quoi je répondrais probablement "Oui.... Mais là mes tripes ne font pas exactement la même musique".
Ma conclusion, être une femme, c'est être en capacité d'être toutes les femmes de la planète, dans tout ce qu'elles peuvent vivre, y compris dans ce que je ne vis pas en France. Se sentir solidaire de chacune d'elles.
Pour résumer en quelques mots. Je dirais que la définition varie selon le contexte.
Elle est difficile, cette question ! Mais je savais que tu allais la poser Harmonique donc j'y ai réfléchi 😄
Franchement, souvent j'ai envie de dire, mais qu'importe la définition, on est qui on est, point. Définir, c'est comme beaucoup l'ont déjà dit faire des cases, cantonner les gens à des schémas sociaux, des stéréotypes, bref... Mais bon, encore une fois, vu que j'ai fait une transition de genre c'est que j'accorde énormément d'importance à tout ça, à ces cases, sinon je n'aurais pas fait ce que j'ai fait... si ? 🤔
Comme le dit Phoenix, les définitions ont été créées pour clarifier des différences biologiques et sociales entre les gens, et globalement elles collent plutôt pas mal à la réalité binaire du genre. Cependant, comme on l'apprend à l'école 😇 il y a les règles, mais les règles ne sont rien sans les exceptions (à apprendre par coeur). C'est fou on est ok pour les verbes irréguliers en anglais, mais pour les questions de genre y en a que ça dérange qu'il y ait des exceptions.
La définition c'est qu'un outil. Et on n'a qu'un seul mot pour définir deux cases, biologiques et sociales. Homme ou Femme, ça définit le corps physique mais également l'esprit qui est censé être dedans. Ses aspirations, son caractère, son droit à la parole en fonction des pays... ( 😰 ) Dans l'esprit des gens, le fait qu'il y ait un seul mot pour le sexe bio et le genre (la partie sociale) ça témoigne bien du fait que çà semble aller de soi que les deux sont liés. Donc quand on n'entre pas dans cette case, qu'on croise les définitions, ça va plus.
Faisant partie des "gens" et bénéficiant donc de l'inconscient collectif, je fais aussi ce lien étroit entre femme en temps que critère biologique et critère social. C'est dommage mais c'est comme ça. Enfin je pense. Je pense que c'est ça qui fait que j'ai fait tout ce que j'ai fait pour physiquement paraître féminine. Pas seulement, mais en grande partie.
Être une femme, pour moi, c'est faire partie de la population féminine de la Terre, voilà... Si on m'identifie femme au premier abord (en gros si on me dit madame, ou mademoiselle lol, si l'état me colle un 2 sur ma carte vitale...) je suis une femme. Vu que la définition est purement une construction de l'esprit (ça change rien à la matière qui me compose et à ma réalité physique), bah je suis une femme à partir du moment où tout le monde s'accorde à dire que j'en suis une. Viennent ensuite toutes les conséquences sociales qui en découlent.
Il n'y a pas vraiment de réalité à une définition selon moi. A partir du moment où on me colle l'étiquette X, je suis X, c'est valable pour tout, puisque les gens vont se comporter envers moi en tant que X (X = femme, mais ça peut être "trentenaire", "humaine", "provinciale paumée dans le RER qui avance lentement sur l'escalator"). Le comportement des autres s'adaptera (toujours dans la joie et la bienveillance) à la définition qu'ils m'auront collée.
Et donc je pense que dans une démarche de transition, on souhaite se faire attribuer la définition de "femme" alors que c'est pas notre sexe bio, pour plein de raisons en grande partie inconsciente mais qui génèrent une grande dysphorie. Parce que cette définition semble être le sésame pour vivre comme on l'entend et ne pas être à côté de la plaque.
Donc je ne sais pas répondre à ce que c'est que d'être une femme. C'est une définition floue car heureusement tout le monde est différent. Mais l'apparence physique sera le premier déclencheur pour que les gens nous collent cette définition et toutes les conséquences qui vont avec. Peu importe le génome ou les organes internes.
Voilà, c'était ma contribution très terre-à-terre.
Je trouve qu'on à tous tendance à se cantonner aux définitions qui nous correspondent et parfois, on aimerait gommer celles qui nous gênent un peu.
MA vision (en partie) des différentes définitions de femme :
-La femme sous l'angle sociale : la femme à travers le prisme des attentes et des rôles que la société lui attribue ( qui varie selon les époques et les cultures.)
-La femme sous l'angle identitaire : l’identité de genre. Pas besoin non plus de faire un dessin.
-L'approche philosophique de la femme : questionnement de ce qu’est une femme, au-delà des caractéristiques physiques ou des rôles sociaux. Une réflexion plus abstraite sur l’idée d’être femme, en lien avec l'identité, la nature humaine et la liberté indiv.
-La femme sous l'angle psychologique : Ses expériences psychologiques, ses émotions, son intellect et la manière dont son genre affecte sa propre perception et celle des autres.
La femme au sens historique : L’évolution du rôle et de la place des femmes au fil de l'histoire, son développement avec SON environnement.
La femme via le spirituelle/religion : Certaines religions ou croyances spirituelles ont leurs propres def et symboliques de la femme.
La femme au niveau juridique : par exemple, le droit de vote, les droits reproductifs, l'accès à l'éducation, le droit de porter des jeans !
On peut prendre mes déf. de manière séparée, mais elles sont interdépendantes. Si l'on en gomme une, c'est l'ensemble qui risque de disparaître.
Citation de Phoenix73 #520225
J’aime bien ton idée de diviser le terme par plusieurs petits chapitres, alors je vais faire un peu de même :
Pour moi y’a pas le terme « femme biologique »
pour le côté biologique c’est plutôt femelle pour moi donc vraiment un point à part ( nous somme des animaux) qui est lui indiscutable car fonder sur notre appareil génital qui définit notre rôle dans la reproduction ( rôle d’incubateurs de l’embryon puis , de développement, protection et acheminement alimentaire du fœtus jusqu’à terme et mise au monde ( ce qui ne veut pas dire que toute femelle ait la capacité physique ou mentale de le faire mais Notre corps est formé à ce premier)
Une femme d’origine chinoise n’aura pas la même vision de ce qu’est , être femme,d’une femme européenne, voir même une femme d’un certain âge, selon l’époque où elle a été, éduquée, n’aura pas le même regard sur la féminité, qu’une femme de nos jours et ce, même si toutes les deux sont nés dans le même pays .
Il y a également la hiérarchie social, au sein d’une société, ou d’une tribu qui va définir le rôle et la place de chaque femme dans un même pays.
Cette femme que l’on imaginait être petite fille, quand on serait grande, cette femme qui s’est forgé au fil des épreuves, cette femme, avec qui on est, enfin, en osmose, celle que l’on est, ou qui est en devenir, qui est au départ fantasmer par nous enfants, et espérer par nos parents, et qui finira en tout cas ce que je souhaite, par s’émanciper et à se construire par elle-même. Bref, la femme dont on accouche TOUTES Cis ou non que nous seules pouvons mettre au monde dans un parcours vers notre féminité unique à chacune.
Que ce soit par nos parents, nos nos amis, nos conjoints (ES) Et qui parfois nous correspond bien et d’autres fois qui nous étonne, car on a pas cette vision de cette femme-là pour nous-mêmes. Parfois elle peu même nous être imposé par l’entourage.
la femme à laquelle on aurai voulu ressembler
Citation de Farf #520221 Elle rejoint la notion de sororité dans toute sa dimension, dans tout ce qu'elle induit, revêt,et dans tout ce que moi, j'y mets.
C'est moi Farf qui te remercie de participer à ce débat. Je ne connais pas trop cette notion de sororité pourtant très ancienne. Quand Ségolène Royale l'avait utilisé beaucoup on crut qu'elle avait une nouvelle fois inventé un nouveau mot 🙂
J'ai fait des recherches sur Internet et j'ai trouvé un cercle de femmes maquillées comme des sapins de Noël discuter autour d'une tasse de thé. Je me suis dit non ce n'est pas Farf et j'ai poursuivi mes recherches. J'ai trouvé cette vidéo très intéressante, la fille parle trop vite pour mon petit cerveau mais je crois qu'elle dit beaucoup de choses sympa. Entre autre je crois comprendre que la sororité est une étape nécessaire avant l'adelphité.
https://www.youtube.com/watch?v=UXOR8VeLs1M&t=6s
Sinon on a la même vision des choses, je suis convaincue que l'on ne peut pas donner une définition Qu'est-ce qu'une femme ? sans faire appel au féministe (pas toutes) seule capable de déconstruire les stéréotypes actuels.
Citation de Phoenix73 #520225 Je trouve qu'on à tous tendance à se cantonner aux définitions qui nous correspondent et parfois, on aimerait gommer celles qui nous gênent un peu.
Tu as tout à fait raison. Chacun gardera sa propre définition. Quand j'ai ouvert ce sujet j'ai introduit le débat sur ceux qui ont une définition violente car exclusif de la femme. Il est impossible d'introduire une quelconque nuance dans leur certitude. Ce n'est pas ces personnes qui m’intéresse mais les autres. On ne peut pas répondre à la question Qu'est-ce qu'une femme ? par C'est le sentiment au plus profond de soi d'être une femme. On ne reprend pas dans sa réponse le même terme que dans la question. Nous devons trouver une réponse structurée.
Bien sûr j'ai moi aussi ma propre définition d'une femme biaisée par mon vécu. Le but est d’amener chacun, chacune à réfléchir et je vous remercie toustes pour la tenue de ce débat.
Citation de Némésis Inu #520230 pour le côté biologique c’est plutôt femelle pour moi donc vraiment un point à part ( nous somme des animaux) qui est lui indiscutable car fonder sur notre appareil génital qui définit notre rôle dans la reproduction
Avec une nuance Némésis car lorsque nous sommes en capacité de nous reproduire nous avons de plus en plus la liberté de disposer de notre corps (contraception, IVG, PMA, rapport de même sexe). On peut en effet partitionner les différentes visions de la femme mais pour une définition on ne peut écarter l'aspect biologique qui reste important.
Citation de Vyna #520224 Elle est difficile, cette question ! Mais je savais que tu allais la poser Harmonique donc j'y ai réfléchi 😄
Si tu n'étais pas là. Je n'aurai pas ouvert ce débat car j'aime ta curiosité, ton besoin de comprendre les choses et ta faculté de parler de toi au passé, au présent et en l'avenir.
Citation de Vyna #520224 Franchement, souvent j'ai envie de dire, mais qu'importe la définition, on est qui on est, point. Définir, c'est comme beaucoup l'ont déjà dit faire des cases, cantonner les gens à des schémas sociaux, des stéréotypes, bref...
Ce débat m'aide également à espérer un monde comme tu le dit où l'on n'est pas enfermé dans des cases où l'on ne se sent pas obligé de passer d'une case à l'autre pour pouvoir vivre de façon épanouie sa vie.
Citation de Vyna #520224 Cependant, comme on l'apprend à l'école 😇 il y a les règles, mais les règles ne sont rien sans les exceptions (à apprendre par coeur). C'est fou on est ok pour les verbes irréguliers en anglais, mais pour les questions de genre y en a que ça dérange qu'il y ait des exceptions.
Tu as tout dit on crée des exceptions pour des futilités mais pas pour des questions qui touchent les tripes de certaines personnes. J'ai parlé des intersexes mais c'est pareil pour la transidentité. Vivez heureuse mais vivez cacher c'est le message de beaucoup auquel on droit également les homos et bi. On veut gommer les différences, les traités comme des anomalies de la nature et non comme le reflet d'une diversité. On ne te laisse pas le choix pour être reconnue sociétalement par le précieux Madame.
Je ne réponds toujours pas à la question Qu'est-ce qu'une femme ? mais j'espère qu'on avance.
Bonjour,
Moi je réponds en général : qu est ce qu 'un homme? J ai fait une transition de genre parce que, selon moi, je ne suis pas un homme.
Certes, c est une caricature (je ne nie absolument pas la non binarite), mais on prend rarement la question par l autre bout, ce qui en fit long sur notre société, ou, en quelque sorte, les femmes devraient toujours se justifier d'exister, en se définissant par rapport à un état par défaut qui serait l homme... Non ?
Oof, j'aurais pas la réponse, mais je trouve ça amusant comme topic car j'ai eu y a pas longtemps cette discussion avec un ami, mais dans l'autre sens, qu'est-ce qu'un homme.
J'ai tendance à distinguer le femme et le femelle, le premier est mouvant, évolutif et dépend finalement plus de choix et de règles sociales. Le second est acquis à la naissance, ce sont des caractéristiques biologiques qui nous sont imposées "par la nature".
Déjà très jeune j'avais du mal à me considérer comme femme/fille (sans pour autant me définir comme homme même si j'apprécie de temps en temps de me grimer et m'imaginer comme tel). Ça me mettait mal à l'aise et encore plus quand mon père me disait à 8/9 ans que "quand tu seras grande, tu te marieras avec un homme et tu auras des enfants." Déjà enfant on est matrixé et le malaise peut venir assez tôt finalement. Cette situation sociale (je savais pas à l'époque que j'étais homo) m'inspirait déjà un profond malaise intérieur malgré le bel emballage cadeau dans laquelle on l'enveloppait. Du coup, quand je suis devenu jeune adulte j'ai pas trouvé de meilleure définition que non binaire pour décrire mon ressenti.
Bref, autant dire que je coche pas beaucoup des cases que j'ai souvent pu entendre de la bouche d'autres femmes (et quelques hommes) lorsqu'elles parlaient de ce qu'est la "vie de femme" : la féminité dans ses atouts notamment à travers les apparts comme le maquillage, les fringues, l'épilation, etc., l'intérêt pour les hommes (alala...), la maternité (une dame stérile est-elle donc toujours une femme selon leur définition ? Ou bien une demi-femme ? Une femme ratée ? Incomplète ?) et j'en passe.
Souvent, la pression vient aussi beaucoup de femmes elles-mêmes, si on ne prend pas la peine de "faire l'effort" d'être féminine, on est vite rappelée à l'ordre.
De fait, même dans mes rapports amicaux, j'ai un mal fou à nouer des relations avec les dames. Du mal à les comprendre, à tenir les mêmes sujets de conversation, à m'identifier à elles. Pourtant ça ne me dérange pas d'être appelée "madame". Juste... c'est aussi une question de ressenti et y a un monde entre la manière dont on est perçu et notre perception depuis notre monde intérieur.
C'est tellement complexe et propre à chacun comme situation que je ne pense pas qu'on pourra un jour trouve une (seule ?) définition totalement englobante et satisfaitante.
Bref, ça n'avance pas beaucoup la discussion mais c'était drôle de pouvoir exprimer tout ça.
Citation de Occamj #520234
Je te remercie Occamj de participer au débat. Je te réponds tout de suite car ta réponse m'interpelle personnellement.
En fait dans ma tête les deux questions sont liées. Je ne me sens pas un homme tel qu'on le définit couramment. Je ne me sens encore moins une femme car le chemin est trop long et pas forcément désiré pour en avoir la légitimité.
Alors pourquoi avoir posé la question Qu'est-ce qu'une femme ? plutôt que Qu'est-ce qu'un homme ?
Cela n'a rien à voir avec le fait que les femmes doivent se justifier d'exister. La raison est que je pense que seule l'humain désigné en tant que femme peut nous sortir d'une définition réductrice de ce qu'est une femme et de ce qu'est un homme. Les hommes tels qu'on les conçoit couramment ont trop de privilège pour pouvoir y renoncer ou tout au moins faire l'effort d'y renoncer. Certains courants féministes sont en train de donner une autre définition de la femme plus égalitaire sans nier la différence mais en gommant cette fameuse complémentarité construction patriarcale hétéro normé.
Citation de Quercus #520236 De fait, même dans mes rapports amicaux, j'ai un mal fou à nouer des relations avec les dames. Du mal à les comprendre, à tenir les mêmes sujets de conversation, à m'identifier à elles. Pourtant ça ne me dérange pas d'être appelée "madame". Juste... c'est aussi une question de ressenti et y a un monde entre la manière dont on est perçu et notre perception depuis notre monde intérieur.
Je te remercie pour ta participation. Grand sourire car je me reconnais dans certains de tes ressentis mais avec une impression d'image inversée.
Bon en résumé c'est quoi une femme mon harmo...mais fort fort résumé hin... j'dois aller tuer des crabes virtuels sur un pont fait de pierres...😅😝
Qu'est-ce qu'être une femme pour qui? Pour nous même? Pour les autres?
Pour l'administration? Pour la société? Pour les lois? Qu'est-ce que prime?
Coucou
Je vais essayer de faire avancer ce schmilblick
Je suis née intersexe et on m’a toujours dit que j’étais un garçon
Au début je défendais cette position quand ma mère disait les filles, en parlant de mes sœurs et moi, mais on grandit, et j’avais de plus en plus conscience de ne pas être un homme, et je défendais de moins en moins cette position jusqu’à ne plus du tout la relever, et bien plus tard, j'ai découvert mon intersexuation qui a mis des mots sur mon ressentie
Ça rejoint la vidéo d’harmonique sur David Reiner et la phrase de Simone de Beauvoir
« on ne nait pas femme on le devient » c’est vrai pour son cas, comme je pourrais dire pour mon cas, « on ne nait pas homme on le devient » et comme je pourrais dire aussi « on nait intersexe, on ne le devient pas » (mais bon, résultat du match nozomi-Collectif Intersexe : nozomi vainqueur par 1 ban contre 0 réactions productifs de leurs part), et même l’Organisation Intersex International Europe va dans mon sens
Être homme ou femme n’est pas une donnée naturelle, c’est en fonction de l’histoire que l’on nous inculque jusqu’à ce que l’on prenne conscience de qui l’on est vraiment, que l’on soit homme, femme, non binaire, trans, neutre, a-genre, …
https://www.youtube.com/watch?v=D7_uJmpazA4
J’ai pu voir, au cour de mes années scolaires, des réaction féminines et masculines, peut être typique de l’éducation de ces personnes
Par exemple, en sport en 4ème, j’étais le joker car les filles étaient moins nombreuses dans la classe et il manquait souvent une personne pour faire une équipe chez elles
J’aime être gardien de but et seule une fille voulait l’être. Voyant que personne ne voulait prendre ce poste, je me suis proposée et on a joué. La fois d’après, c’est le groupe de filles qui m’a directement proposé d’être au but
Et en 3ème, les groupes étaient rééquilibrés, j’étais donc uniquement avec les gars, et même scénar, un seul voulait aller au but et je me suis proposée et j’ai donc fait la séance avec eux
Mais à la suivante, voyant qu’il n’y avait toujours personne, je me suis reproposée, et on m’a dit « non, pas toi »
Je sais qu’à cette époque, j’avais pas beaucoup d’amis, trop différente des garçons et des filles… et je pense que le refus des gars était un mix entre ma non popularité, ma différence et mon niveau un peu trop élevé pour eux qui étaient incompatibles de ce qu’ils voyaient et attendaient de moi (mais pas tous, j’ai senti que certains gars avaient aimé le chalenge qu’il y a eu entre eux et moi)
Pour résumé, celons ma vision, être femme ou homme, ce n’est que sociétal (la fameuse binarité…), et ça s’apprend dès l’enfance, mais n’est pas figé dans le temps (à moins d’être borné), mais n’étant pas un homme (du tout) ni une femme à 100%, je me trompe peut-être
Bonjour Harmonique, bonjour à tout le monde.
Qu’est-ce qu’être une femme ? Je n’ai pas la prétention d’y répondre tellement c’est complexe.
Juste quelques citations sur le sujet :
« Pléonasme : une femme insatisfaite » de Jean Grenier dans Lexique
« Qui épouse la femme, épouse les dettes » de Antoine Loysel dans Institutes coutumières
« Toute femme devrait être accablée de honte à la pensée qu’elle est femme » de Clément d’Alexandrie
« Une femme active, c’est une femme qui quitte son travail pour se marier » de E.J Kiefer
-« Une femme, une vraie femme, c’est une femme avant tout qui n’est pas féministe » de Sacha Guitry dans Elles et toi
Et quelques chansons en faveur des femmes :
Une sorcière comme les autres de Anne Sylvestre
Rimes féminines de Juliette
Ne vous mariez pas les filles de Michèle Arnaud, paroles de Boris Vian
Quand c’est non c’est non de Jeanne Cherhal
La femme est l’avenir de l’homme de Jean Ferrat
Debout les femmes de 39 femmes
La complainte des filles de joie de Georges Brassens
Le droit des femmes de Charles Aznavour
SLT de Suzane
Citation de Nozomi-san #520248
Peut-etre que c'est qu'avec la pleine conscience de qui nous sommes qu'on devient.... Homme, femme.....
Citation de SuperVortex. #520245 Bon en résumé c'est quoi une femme mon harmo...mais fort fort résumé hin...
Je ne s'ais po faire Ma P"titVortex.
Citation de Coret #520246 Qu'est-ce qu'être une femme pour qui? Pour nous même? Pour les autres? Pour l'administration? Pour la société? Pour les lois? Qu'est-ce que prime?
En tant qu'être humain 😍
Citation de Lutecephile #520250
Bonjour tu te fais rare sur les forums et je te remercie de ton gentil passage. Tu me laisses beaucoup de travail mais je te promets que je vais tout regarder même Sacha Guitry
😅
et pour te remercier Toutes les hommes sont belles. Lionel Langlais.
https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=5doePVW2om4
Citation de Nozomi-san #520248
Ma Nozomi je te remercie de venir sur ce topic. Ton existence est un missile dans la définition simpliste de Qu'est ce qu'une femme ?. On est qui on est et ensuite en effet un processus va nous dicter de performer dans une identité qui n'est pas forcément la notre.
Et si on faisait un petit voyage dans notre cerveau. Puisque il existe des différences anatomiques constatés à la naissance, il n'y a aucune raison que cela ne soit pas le cas dans notre cerveau. Il y a t'il un cerveau masculin et un cerveau féminin où une nouvelle fois c'est moins simpliste que cela. Je vais donc parler sous ton contrôle Nozo.
Il y a d'abord les chromosomes. L'être humain possède 23 paires de chromosomes : 22 où les deux exemplaires sont identiques et une paire correspondant aux chromosomes sexuels formée de deux X chez la femme et d'un X et d'un Y chez l'homme. Ainsi la base commune est plus importante que la différence et parfois des variantes peuvent apparaitre et ainsi donner des différences anatomiques.
Cela induit une différence hormonale qui se passe aussi dans le cerveau. Femme et homme produisent de la testostérone et des oestrogènes en différentes quantités. Nous avons eu le cas de la boxeuse Algérienne avec un taux de testo élevé qui avait soulevé la polémique des mêmes personnes qui crient qu'une femme c'est avant tout un utérus.
Avec l'arrivée des IRM de l'imagerie du cerveau toutes les croyances ont été balayées sur le fait qu'il existait un cerveau masculin et un cerveau féminin avec un côté plus développé chez les uns que chez les autres.
Nous avons en effet des différences mais dans une petite partie qui contrôlent les fonctions physiologiques de la reproduction : hypothalamus. Des neurones vont s'activer chaque mois pour l'ovulation.
On a étudié alors le reste du cerveau afin de voir les différences entre les hommes et les femmes. Le résultat fait apparaître qu'il n'y a pas plus de différences entre les 2 groupes qu'il y a de différence à l’intérieur des groupes.
Il semblerait donc qu'à part la fonction de reproduction rien ne légitime qu'un homme en tant qu'être intelligent est un comportement cognitif différent d'une femme, rien ne légitime le fait qu'avoir un pénis nous fera automatiquement aimer les petites voitures et rejeter les poupées.
Dès la naissance le bébé a un capital de neurone, mais il n'y a quasiment pas de connexion entre ces neurones. Les synapses ces connexions se forment avec l'environnement et l'apprentissage. La famille, le social et le culturel participe à la construction du cerveau. On parle de plasticité cérébrale. On a tous et toutes des cerveaux différents comme les empreintes digitales.
Alors on pourrait parfois se demander si il n'y a pas des bugs le cerveau nous transmet une information et l'environnement nous dicte le contraire. On retombe sur le cas de David Reiner le cerveau nous indique qu'il est un petit gars et l'entourage veut l'enfermer dans une peau de fille car il n'a plus les organes masculins. Nozomi tu as très bien dit on n'a voulu que tu sois un homme on a été à l'opposé de ce que t'indiquait ton cerveau.
Alors qu'est ce qui est le plus important l'ordre donné par cette formidable machine qu'est notre cerveau ou cet appendice qui est là ou pas là.
Citation de Coret #520251 Peut-etre que c'est qu'avec la pleine conscience de qui nous sommes qu'on devient.... Homme, femme.....
Pas faux d'où des transitions tardives. Mais pour cela il est important de donner une signification aux mots.
Citation de Harmonique #520274
"Pas faux d'où des transitions tardives. Mais pour cela il est important de donner une signification aux mots."
Et là rentre l'appartenance et sororité, comme a été dit précédemment.
Pleine conscience + appartenance
Citation de Harmonique #520232 Vivez heureuse mais vivez cacher c'est le message de beaucoup auquel on droit également les homos et bi. On veut gommer les différences, les traités comme des anomalies de la nature et non comme le reflet d'une diversité. On ne te laisse pas le choix pour être reconnue sociétalement par le précieux Madame.
Rien que sur ça, on pourrait faire un autre sujet qui est pour moi également interdependant à ta question.
@Harmonique :
" On ne peut pas répondre à la question Qu'est-ce qu'une femme ? par C'est le sentiment au plus profond de soi d'être une femme. On ne reprend pas dans sa réponse le même terme que dans la question. Nous devons trouver une réponse structurée."
Ca soulève en moi une autre question : est-ce que le problème ne vient pas des 2 côtés de la barrière ?
D'un côté, on a une personne qui s'accroche à une définition strictement biologique de la femme. (Pour moi, cette définition n’est pas forcément violente en soi, je pourrais expliquer pourquoi, mais flemme et elle a son importance.) Mais dans ton exemple, cette définition est utilisée comme une arme/outils pour exclure.
De l'autre côté, je ressens une volonté de trouver une définition qui pourrait clouer le bec à ce genre de personne.
Pour moi, ce n'est pas en triturant les définitions qu’on va répondre à ces personnes. Changer les définitions ne fera qu’attiser la peur, la haine ou la bêtise chez ceux qui refusent d'accepter les différences et voir un peu plus loin que le bout de leur nez.
J'aime beaucoup ce que dit Vyna : "il y a des exceptions aux règles( et faut les apprendre par cœur)" . C’est, au fond, une réponse en soi.
Essayer de poser une définition qui inclut tout le monde, à mes yeux, c’est une fausse bonne idée. Parce que pour élargir le cercle de la norme, on risque de gommer certains aspects essentiels. Au lieu de ça, on devrait s'attaquer au problème principal : accepter les différences de l'autre.
Être différent, c’est ce qui fait la richesse et la diversité. Personne ne devrait établir une échelle de valeur sur ces différences. Pourtant, j’ai l’impression que, des 2 côtés, chacun place ces différences sur une échelle.
Alors, jouons à un petit jeu. Lisez ces phrases :
En tant que bi, je trouve que la sexualité avec une femme est différente de la sexualité avec un homme.
Il y a des différences entre une femme cis et une femme trans.
Le corps de ma compagne fonctionne différemment du mien.
En les lisant, demandez-vous où, dans votre esprit, une échelle de valeur s’est glissée.
Être différent ne signifie en rien , être moins que ou être incomplet ou inversement sur une base donnée. Si bataille il y a, elle ne se joue pas forcément sur les mots. Elle se joue à plusieurs niveaux, et l’un de ces niveaux est l’acceptation des différences et l'empathie.
Pour le cerveau : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/27/le-cerveau-a-t-il-un-sexe_6218828_1650684.html
Ça rejoint ce que tu dis, avec des nuances. Pour moi, dans ma vision, il y a quelque chose de supplémentaire et on n'a juste pas mis le doigt dessus encore.
Citation de Coret #520251_Peut-etre que c'est qu'avec la pleine conscience de qui nous sommes qu'on devient.... Homme, femme.....
ça me parait être probablement ça
Citation de Harmonique #520274_Il y a d'abord les chromosomes. L'être humain possède 23 paires de chromosomes : 22 où les deux exemplaires sont identiques et une paire correspondant aux chromosomes sexuels formée de deux X chez la femme et d'un X et d'un Y chez l'homme.
c'est le cas dans la majorité des cas, mais il existes différentes formes de trisomie, la plus connu étant la 21
la trisomie (voir plus) des chromosomes sexuels existe également (le fameux XXY)
Cela induit une différence hormonale qui se passe aussi dans le cerveau. Femme et homme produisent de la testostérone et des oestrogènes en différentes quantités. Nous avons eu le cas de la boxeuse Algérienne avec un taux de testo élevé qui avait soulevé la polémique des mêmes personnes qui crient qu'une femme c'est avant tout un utérus.
on peut avoir des taux normaux d'hormones mais avoir un problème au niveau des récepteurs
par exemple, l'hypophyse sécrète beaucoup d'hormones essentielles aux corps de nombreuses espèces animales, dont l'humain, mais il sert également de d'analyseur d'hormone (dont la testostérone ou oestrogène, sécrétés par les gonades)
et si cet hypophyse est insensible ou moins sensible, ça peut créé des cas d'intersexuations comme dans mon cas, par exemple, ou peut-être celui d'Iman Khelif (je sais pas si c'est son cas)
Alors on pourrait parfois se demander si il n'y a pas des bugs le cerveau nous transmet une information et l'environnement nous dicte le contraire. On retombe sur le cas de David Reiner
le bug, pour moi, c'est l'environnement (comme les médecins dans le cas de David Reiner et aussi le miens)