Jeu des 7 familles : je demande … le père !

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Némésis Inu
22/10/2022 à 22:40

Nous y voila, elle est enfin sortie : la carte du père : papa, Padré, saint père…

Le sacre saint protecteur de la famille, veillant à ce qu’elle ne manque de rien par son dure labeur, mais aussi - à l’opposé de la mère - figure de l’autorité suprême.

Du Père Noël au Père fouettard, il est celui qui a une main de fer dans un gant de velours, à la fois dure avec le cœur tendre.

Le 1er homme de la vie de sa fille, l’exemple de masculinité du fils

Un Charles Ingalls quoi… sauf que la chemise à carreau ne va pas à tous le monde et je déconseille fortement de mettre une hache entre les mains de tous les paternels et en 1er lieu, le mien…

‘Qu’est ce qu’un père? Qui est le vôtre ?

Quels sentiments vous vient à l’esprit en l’évoquant ?

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Derrick528
22/10/2022 à 22:44 - 22/10/2022 à 23:57

(Je viens d'écrire ce texte avant même la création de ton topic, ce qui explique ma rapidité de réponse :) ).

Plutôt que de reparler du décès de mon père l’an passé – je l’ai fais dans ton topic pas du tout folichon – je vais évoquer notre relation.

Le fait bien sur qu’il soit plus là, fait que je l’idéalise mais je sais quel homme il était.

Mon père était un homme complet : imposant physiquement (1 m 88, 100 kgs), moustachu, prenant soin de son corps : se musclant régulièrement, refusant tout nocivité (jamais de cigarette, alcool et drogue), il avait un caractère fort et dur, disant toujours ce qu’il pense.

Ses bons côtés : n’ayant jamais voulu de famille, il s’est pourtant montré Présent pour moi et mon frère : nous gardant quand ma mère passait ses dimanches ailleurs, nous passant des films le samedi soir : Terence Hill et Bud Spencer (auquel il ressemblait fortement), Bruce Lee : je considère ces séances avec lui comme mon héritage. Petite parenthèse : Terence Hill et Bud Spencer, ce sont Toujours mes héros grâce à mon père.

Et je regardais « Walker, Texas Ranger » avec lui le dimanche après-midi.

Lors de nos sorties à la plage ou en forêt, il filmait mes escalades de rocher et m'encourageait.

Mais le fait que ma mère me surprotégeait, m’a clairement éloigné de lui et plus je grandissais, moins on se parlait et une fois adulte : on ne se parlait Jamais ! Et quand ça arrivait, ça finissait inévitablement en engueulade…

Mais à certains moments durs, alors que tout le monde me lâchait, mon père m’a soutenu humblement. Et lorsqu’on passait nos journées tous les deux dans la maison : on était chacun dans nos mondes, parce qu’on est pareil : deux solitaires passionnés, « à part ».

Je retiens surtout son sens de l’humour : mon père était quelqu’un de tellement drôle, me faisant pleurer de rire quelques semaines encore avant notre dispute il y a cinq ans.

Et puis une autre qualité : il se mêlait Toujours de ses affaires.

Ses mauvais côtés : il voulait être tranquille dans son monde : détestant le moindre bruit, il râlait voire nous corrigeait (mais rarement) physiquement. Il ne fallait surtout pas toucher à ses affaires (outils, télé, engins d’écoutes de musiques), si il s’en apercevait : fallait pas être dans le coin...

Depuis mes neuf ans, il me rabaissait psychologiquement : pendant 15 ans, j’ai été traité de « fainéant », il m’a crucifié lorsque j’ai démissionné de mon lycée en 2009 ; rappelant que la maison était son domaine, il imposait que l’on couche à 22.30…, à mon retour du foyer – j’ai vécu sept mois dans un foyer d’hébergement – il y a onze ans, auquel il s’était opposé, j’enfreignais ses règles et il me poussait à bout régulièrement, subissant ses harangues et moqueries en journée et me coupant le courant lorsqu’il m’entendait pianoter la nuit.

Mais malgré cela, lorsque j’habitais avec lui, dans mes autofictions (j’écris des nouvelles mêlant faits réels et fictifs), je lui donnais le plus souvent, le rôle positif, sinon neutre.

Mon père, je l’ai détesté pendant des années, j’ai eu les pires pensées à son égard, mais je ne pouvais m’empêcher de l’aimer et de m’inquiéter pour lui et mes textes le prouvent.

Et il reste un Modèle pour moi.

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Némésis Inu
22/10/2022 à 22:58

Citation de Cinkey528 #426250

Oula! Tu m’as fait remonter le temps avec toutes ces séries citées 😍

Le sacre- saint dimanche après-midi Poulet- frites avec Walker Texas Rangers😁😋😍

Une phrase m’est venue en tête en lisant ton témoignage: «  je t’aime, moi non plus »!

Une incompréhension mêler d’une complicité mutuelle, mélange surprenant !

@ Mozartracks: droit au but

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Mozartracks
22/10/2022 à 23:01 - 22/10/2022 à 23:07

Citation de Némésis Inu #426252

C'est sur qu'après ce que mon père m'a fait subir quand j'étais enfant, je vais pas y aller par quatre chemin


"Oh, my stars ! If it isn't Steven Universe ! We finally meet !"

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Némésis Inu
22/10/2022 à 23:04

Citation de Mozartracks #426253

Aucun problème !

Certains on besoin de lignes pour d’autre un seul mot suffit, c’est aussi ça la diversité, celle de transcrire ses pensées 😌

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Bridget52
23/10/2022 à 07:45

Grandir entre violences, alcool et multiples séparations, sejours en orphelinats, baptisé ensuite maison d'enfant, lâchée dans la vie à 14 ans, être exploitée pour manger, avoir un semblant de toit, il m'a surtout appris à ne pas m'attacher, à accepter cette vie parce que c'est comme ça, sans vraiment savoir ce qu'est la gaité, le bonheur.

Il y a prescription maintenant, restent des cicatrices, des mauvais souvenirs mais ça fait si longtemps que je ne les garde que pour moi.

Drôle d'enfance

Chez moi, il n'y avait pas la télé,

D'ailleurs, il n'y avait rien.

On passait toute la soirée,

Mon père entre deux vins,

Ma mère déprimant pour rien,

Moi qui rêvait trop bien,

Que la vie était tellement facile,

Qu'on pouvait devenir riche, à la ville,

A force, à force de le vouloir,

Et qu'il suffisait d'y croire.

Chez moi, on apprenait rien,

Il n'y avait pas de misère,

Puisque c'était chez moi,

Et puis, il ne buvait pas mon père,

Puisque c'était mon père !

Et ma mère, ma mère,

Et bien non, c'était ma mère !

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Sahine
23/10/2022 à 09:10

Mon père est parti quand j'avais 2 ans. A l'époque la garde alternée ne se faisait pas alors je ne le voyait qu'un weekend sur deux et la moitié des vacances. J'étais libre chez lui, on bricolait ensemble et il n'y avait pas vraiment de cadre. Je ne m'y sentais pas toujours en sécurité étant petite. Il n'y avait pas de dialogue entre nous.

Mais à partir de l'adolescence il est devenu mon principal soutien. Il m'encourage depuis dans mes choix, petits ou grands, dans mes envies, ne me juge pas. Il m'a permis de garder un minimum de confiance en moi et de ne pas lâcher totalement mes rêves.

Maintenant c'est un de mes confidents. Et il se confie également. Il ne me dira jamais quoi faire ou comment faire mais m'aidera à y voir plus clair. Et répond présent dès que possible. Et il ne pose jamais de questions. On aime tous les deux la musique et on essaye de se faire des concerts ensemble de temps en temps. J'aime énormément mon père.

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Ancien membre
23/10/2022 à 17:23

Mon père ?

C'est "Je t'aime moi non plus."

Enfant, je me prenais des baffes et j'étais violemment secoué (oui à l'époque c'était au masculin...) si, selon lui, mes leçons n'étaient pas apprises par coeur. Le par coeur ne sert à rien il faut avoir compris le truc. Mais non, pas pour lui. Du coup, j'ai passé toutes mes vacances, même celles d'été, jusqu'à la fac, à faire des devoirs de vacances. Quand ce n'étaient pas les cahiers spéciaux qu'on connait tous, c'étaient les annabrevet, annabac, des annales en général.... Bref, je devais travailler de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17 heures.

Elles étaient longues les journées ensoleillées dans ma chambre qui n'a jamais que le soleil hyper couchant des soirs d'été.

Il s'amusait parfois à me bloquer les poignets allongé sur le dos, et me crachait au visage.

Il a conditionné mon parcours scolaire et mes sports, m'obligeant à faire du foot pour me voir percer en milieu pro qu'il n'a pu vivre faute d'un genou plié dans le mauvais sens. (je déteste le foot)

Les rares fois où j'ai pu choisir mon sport il me faisait ch*** pour que je sois la meilleure (pardon mais même si c'était du masculin à cette époque, ça me pique les yeux rien que de l'écrire), au tennis, je devais gagner Roland Garros, en vélo (pourtant cyclotourisme, pas de compét) je devais gagner le Tour de France...

A 15 ans mes parents découvrent que j'ai mis une robe à ma mère pendant la journée (j'ai conscience de ma différence depuis que j'ai 5 ans mais en 1980, j'avais compris que c'était dangereux de faire des vagues avec ce genre de sujet sensible.) Homophobe, xénophobe, il ne jurait que par la réussite sociale et l'image. Donc son fils qui porte une robe.... j'ai reçu une p*** de paire de baffes !

J'ai décidé de ne plus faire confiance à mes parents. Comment aurais je pu dans ces conditions leur expliquer ce que je ressentais au fond de moi ?

Mon père m'a obligée à suivre une filière scientifique, moi la littéraire dans l'âme...

D'ailleurs si j'ai eu mon bac scientifique au rattrapage, c'est parce que les matières scientifiques m'ont empêchée la disqualification au 1er tour. Les matières scientifiques coef 4... ben....

Malgré ce niveau manifestement médiocre, il ne serait venu à personne l'idée d'inscrire son enfant en fac de Pharmacie.

A personne, sauf à lui !?

Je me retrouve donc en fac de Pharma avec un Bac mention rattrapage !? Cherchez l'erreur !!

Il est évident que je n'ai jamais réussi, je ne comprenais déjà pas la gueule des formules chimiques qui te bouffaient un tableau XXL...

J'avais pourtant demandé à faire un BTS force de ventes, mais non, c'était pas assez "classe".

Il avait des "ambitions" pour moi, quitte à ne pas me demander mon avis.

D'ailleurs pourquoi je m'emmerde à demander quelque chose, puisque je ne l'obtiens jamais, contrairement à ma soeur de 5 ans ma cadette.

C'est pour ça que la fac ayant échoué, je me retrouve à passer une cinquantaine (non il n'y a pas d'erreur) de concours... administratifs !?

Contrôleur des impôts, des assiettes (je n'ai jamais su ce que c'était), du Trésors, la poste, bref tout ce qui avait le mot concours niveau C (brevet) ou B (bac) et ce pendant 1 an et demi.

Je n'ai pas plus réussi que la Pharma mais j'étais autant motivée, comme un âne qui recule.

Débute un conflit avec une rébellion soft, je pars m'installer chez ma copine, je pense qu'en étant avec une femme j'apprendrais à devenir un homme, ma copine a su avant qu'on sorte ensemble, mais j'en ai déjà parlé et ce n'est pas le sujet ici.

Mais ma copine ne lui plait pas, mon choix professionnel non plus. Je ne gagne pas assez d'argent, selon lui.

Il se prend la tête avec ma copine, (après l'avoir fait avec la famille de ma mère, sa propre mère, sa famille, ses collègues et plus tard mes Filles, mais bien sûr ce n'est jamais lui le fautif, ce sont forcément les autres....)

Je ne vous parle pas de ma maison, ni de mon chien, qui sont des "erreurs". Ma maison est moche, mon chien un boulet pour partir en vacances...

Je commence à m'affirmer réellement quand je décide de faire ma transition.

Dans ma tête, j'oublie mes parents, ils vont me rejeter. Phobes de tout et paranos en puissance, jamais ils n'allaient accepter. Et je m'en tape, je décide de vivre pour moi, quitte à perdre mes parents, après je leur dois quoi ? Juste une venue au monde que je n'ai pas demandée.

Et là, après un silence abominable au téléphone parce que ma mère m'a grillée avant même que je leur dise quoi que ce soit, mon père raccroche en colère.

Surprenant.

Deux jours plus tard, il m'intime l'ordre de venir les voir. Et puis quoi encore ?

Ma copine devenue ma femme et maman de mes Filles me dit d'y aller.

Après un interrogatoire en règle comme il sait bien le faire, il me demande comment je vais vire ?

Je ne sais pas.

Où vas tu vivre ?

Je ne sais pas.

GRAAAAAAND Silence...

  • Tu sais que tu as toujours ta chambre ici ?!

  • Heu... je ne vais pas à 40 ans revenir dans le village de mon enfance faire ma transition. Et pour trouver du boulot... ici...

  • Oui, tu as raison. Il y a le studio de Blois (ils étaient proprio d'un studio de 27 m² qu'ils louaient)

  • Heu passer d'une maison de 180 m² avec 7725 m² de terrain à un studio de 27 m² je vais devenir folle...

  • Bon alors trouves un appart sur Tours et tant que tu ne bosses pas je te paies le loyer.

  • ?????????? Vous êtes qui vous ? Qu'avez vous fait de mon père ???

Bien qu'il ait eu du mal à encaisser ma transition, je dois avouer qu'il l'a plutôt bien prise et que j'étais sa fille tant qu'il était "conscient".

Depuis son AVC, il n'est que l'ombre de lui même et je ne peux plus lui reprocher le mal qu'il m'a fait "avant". Lui dire maintenant serait encore plus lâche, puisqu'il ne comprend plus rien et se souviens encore moins. Donc je ronge mon frein et je me dis que depuis ma transition, il avait fait un effort en ce qui me concerne.

Donc mon père, sans plus. Je ne le hais point, mais je ne l'aime pas non plus.

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avatar contributeur de Némésis Inu
Némésis Inu
24/10/2022 à 19:36

Bon ben j’y vais…

Pour commencer je n’ai pas de père mais un géniteur et ça, ça fait toute la différence.

La seule chose qu’il ait donné ses une partie de son ADN et je m’en serai bien passé.

Il tait si détestable à mes yeux que j’aurai donné n’importe quoi pour me décapé la peau, porter des lentilles et raidir les cheveux pour me convaincre moi même qu’on avait aucun lien.

J’aurai voulu faire une saignée à l’ancienne pour me purifier de cette homme…

Il est la cause des souffrances de ma famille et c’est impardonnable pour moi, violence, alcoolisme, nous étions , ses enfants métisses et sa femme blanche qu’une vitrine d’élévation sociale, de réussite, d’intégration.

Je n’ai pas la double culture de ma naissance car il a refuser de nous l’apprendre, quant au créole, cette langue est pour moi une souffrance, qd le pire nous arrivait il nous hurlait dessus en créole. J’ai longtemps associé tous les antillais a lui. Ma première amie antillaise je l’ai eu a 33 ans…

Et malheureusement la famille du côté de ce géniteur n’a pas aidé c’est même pire…

Comme expliqué dans le topic de la mère , la mienne a manqué de courage et avait trop peur de partir (et je peux le comprendre mtn) je pense que c’est pour cela qu’elle a tout fait pour que l’on soit vite indépendants: pour nous, on puisse ( le) fuir.

Ma sœur a pitié de lui, mon frère après l’avoir utilisé longtemps comme porte monnaie, le déteste.

Moi je ne l’aime pas et l’aimerai jamais, il ne représente rien pour moi à part une réminiscence de souffrance et ce qu’il devient m’est complètement égal.

Ce que je suis c’est uniquement grâce a ma mère et à mes efforts.

J’ai décidé de faire des démarches administratives pour porter le nom de ma mère ( que j’ai porté quelques jours lors de ma naissance puis malheureusement il a fallu qu’il s’impose).

avatar contributeur de Miha68
Miha68
24/10/2022 à 19:40

Mon père.... a part me rabaisser, il n'est plus rien pour moi. Je n'était pas désiré, il me la bien fait ressentir, de plus il voulais un fils... plusieurs année plus tard il y'a eu mes frères, imagine que l'on te fait passé pour une moins que rien et qu tes frères sont des petit roi ou génie....

avatar ancien membre
Ancien membre
27/10/2022 à 15:58 - 27/10/2022 à 15:59

Mon père,... parti beaucoup trop tôt saleté de cancer... 54 ans...

Petite il m impressionnait ete faisait mm peur, puis à l adolescence j ai pu passer du temps avec lui quand il a changé de travail. Je me suis beaucoup rapprochée de lui. J ai compris qui il était : froid et calme d apparence mais tellement entier , aimant et même marrant parfois. Il était très posé et s énervait qu une fois poussé à bout.

Il était autodidacte et très intelligent, il avait une vision du monde global et reflechie. Il était très ouvert sur tout.

Il était tendre avec ses animaux et très humain : aucune bête de réforme n allait à l abattoir. Elles avaient déjà donné leur vie pour produire donc il repoussait au plus sans laisser souffrir non plus. Elles s endormaient par euthanasie du véto (ce que l on souhaiterait parfois pour les humains d ailleurs ).

Bref c'était qq'un de bien qui me manque et surtour il n aura jamais pu connaître ses petits enfants.

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