J’ai hésité à faire ce topic car il n’est pas évident de l’aborder sans choquer ou heurter.
Pourtant nous y somme ou seront inextricablement confronté à la mort ( la nôtre ou celle d’un proche) et surtout à ce qui s’en suit : le deuil.
Cette période douloureuse mais nécessaire après la perte d’un être aimé, de notre souffrance à accepter la disparition d’une personne alors que son souvenir est encore bien trop vivant en nous.
Quel est votre rapport avec la mort?
Comment avez vous vécu votre deuil ? L’avez-vous fait seul ou soutenue par des proches ou professionnels ?
Auriez-vous des conseils pour aider une personne qui n’arrive pas à surmonter cette souffrance?
Merci d’avance pour votre courage à raconter ici votre vécu.
Ma réponse aurait pu faire, hélas, doublon avec ton jeu des 7 familles sur les pères... puisque tu l'as comprise en lisant mes réponses à d'autres sujets, mon père est décédé l'an passé, à l'âge de 70 ans, ce qui était très soudain, puisqu'il était quelqu'un qui prenait soin de lui de façon perfectionniste : ne buvant pas, fumant pas, et ne droguant pas, faisant de la muscu jusqu'au jour où il est tombé brutalement malade. 25 jours à l'hosto et puis c'était fini...
J'avais été le voir, on s'était pas vu depuis 3 ans et demi vu qu'on s'était engueulé. Il m'a pas reconnu et quand il a compris que c'est moi : il a tourné la tête...
Bien que j'ai perdu tous mes grands-parents avant, bah voir mon père est le premier être que j'ai vu décédé à l'hosto, puis dans un cercueil : bah c'est pas folichon. Mon père, même si on se parlait quasi jamais - déjà lorsqu'on habitait ensemble - bah je l'aimais. C'est un Modèle pour moi. Je vais sur sa sépulture lui parler (il y a une photo de lui) tous les deux lundis (encore lundi d'il y a quatre jours). Donc, ça fait réfléchir, parce que pendant des années, j'ai "joué" avec la mort : overdoses de médocs et automutilation... Et finalement, je crois que je n'ai jamais voulu vraiment crever, parce que j'ai 31 ans, et en mai dernier j'ai réalisé l'un de mes plus grands rêves de rencontrer une comédienne célèbre et sans doute que je sers à rien dans ce monde, mais j'ai encore un rêve à réaliser et je veux en profiter. Même si je sais que je peux y passer à chaque instant.
@Cinkey @Demoiselle: mes condoléances à vous deux.
Comment avez vous gérer votre deuil?
Citation de Némésis Inu #425915
On ne gère pas.
On encaisse
Comment j'ai géré mon deuil ? Je me suis jamais posé la question, heureusement que tu es là Némésis Inu 🤗
Je pense, en ne changeant rien à ma vie : en faisant mes routines, en continuant de faire vivre mes passions.
C'est ce que ma mère nous disait lorsqu'il est parti et aussi le jour de son enterrement : on doit rien changer à nos habitudes. Mais sans doute, que la quille qui s'est passé il y a 5 mois entre ma mère et mon frère contre moi, était prévisible. Je savais qu'ils faisaient n'importe quoi dans la demeure familiale : faire traîner le pu'ain de chat de mon frère et tout... ce que mon père n'aurait jamais toléré. Ca me regarde pas, j'habite plus là bas. Mais de la maison, de la Présence de mon père, je crois que je ne peux accepter aucun changement.
La Seule chose qui fait vraiment travailler mon deuil, bah justement, c'est d'aller "voir" mon père tous les deux lundis... j'y vais en bus, ça me prend 10 mns. Alors que ma mère et mon frère habitent nettement plus loins.
C'est ironique, hein, que moi qui n'était pas proche de mon père, je me retrouve désormais proche, géographiquement, de lui...
Citation de Cinkey528 #425919
On pourrait dire que la mort de ton père vous aura tous les 2 rapproché ?
Aller de l’avant et ne rien changer, oui c’est une belle philosophie.
Je crois que tant qu'on n'y est pas confronté, le rapport n'est que spéculé...
Et que, par exemple, lorsqu'on assiste le dernier souffle d'un être cher, et qu'on le voit s'envoler juste là devant ses yeux, alors tout ce qu'on avait pu conceptualiser vole en éclats. Devant l'inerte, soudain devant soi, il ne reste plus qu'une humble question...
Mille pensées à toutes celles et ceux qui y sont confrontés !
Pour ma part, je sais que je vais choquer absolument tout le monde.
Mais j ai un rapport absolument différent avec la mort.
Comme je disais dans le topic surnaturel,j entend certains morts, où mon ange me parle de la mort de certaines personnes.
Si vous connaissiez l autre côté, vous seriez ravis pour eux en fait qu ils soient délivrés de cet enfer.
Le deuil ne me fait absolument rien.
On me reproche souvent de ne pas aller aux enterrement de proches, je n y vais plus du tout même depuis qu un ami proche est réapparu chez moi et chez d autres de ses amis pour dire de ne pas aller à son enterrement,car c était une coutume qui est trop ancienne et inappropriée.
Les défunts préfèrent que l on soit heureux pour eux
Citation de Demoiselle #425953
Holà on se calme.
Tu as le droit d’être sceptique sur ce qu’il dit par contre reste correcte. J’ai crée un topic sur le paranormal / surnaturel ou il y a des personnes qui y croient et d’autres pas et tout le monde a su rester courtois, si possible j’aimerais que ça continue.
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Oui, j avais prévenu que mon avis choquerait
Depuis toute petite confronté à la mort. La pire année, en 2015, 7 personnes de mon entourage son décédé don ma mère, un travail de deuil qui a été pénible, mais je sais que la ou ils elles sont, ils ou elles sont en paix. Des signes d'eux de temps en temps, surtout ma mère et mon grand père. Maintenant, avec le temps et la compréhension, j'ai une autre approche de la mort et du deuil, en parler, ne me fait pas mal.
Citation de Assochangeme #425957
Choqué n’empêche en aucun cas de rester correcte
Quelques idées que j'ai regroupées sur un post, suite à un deuil : http://passion-dessin-en-lorraine.over-blog.com/2021/06/faire-face-au-deuil-conseils-astuces-pour-surmonter-le-deuil.html
Citation de CamilleD #42596
Merci à toi pour ces conseils !
Ceux qui ont perdu un frère, une soeur, une mère, un père ou un enfant savent qu'on ne guérie jamais et la douleur n'est pas moins insupportable avec le temps. Le deuil c'est accepter la disparition de l'être aimé, mais c'est aussi accepter qu'une partie de nous est partie avec elle pour toujours.
Avec le temps on ne va pas forcément mieux, vous aurez des moments de douleur intense et vous vous sentirez plus seul que jamais. Il faut accepter cette douleur, la vague finira par descendre.
Après chacun gère la mort comme il peut, certains vont se porter sur la religion, d'autres vont s'intéresser à l'au-delà, d'autres vont accepter la douleur et jouer la résilience, ou prendre soin d'eux mêmes tout simplement, il y a aussi un professionnel de santé qui peut aider. Sachez seulement que vous n'êtes pas seuls.
Citation de Artyom #425967
Oui on a tous notre façon de voir et de vivre le deuil, et il peut être différent selon l’être cher que l’on a perdu
Je pense aussi qu'il y a le "deuil soudain" et le "deuil attendu" , perdre son frère de 25 ans c'est très différent du fait de perdre son grand père de 90 ans..
Citation de Sati #425980
Je suis bien d'accord.
Citation de Némésis Inu #425976
Exactement ! Ça dépend de l'être et des circonstances . Mon grand-père j'étais plus triste qu'il soit mort que ma grande tante car je le voyais s'accrocher à la vie, il ne voulait pas mourir et il n'aurait jamais dû mourir à ce moment là. Ma grande tant m'avait totalement oublié, autant te dire que le deuil je l'avais déjà fait quand elle est morte.
hey bien... vaste sujet!
je ne vais pas vous faire la liste de "mes morts" ça risque d'être long!
Mon père est décédé, il y a deja 19 ans, il en avait 46!
a ce moment la j'ai surtout pensé a ma grand mère - sa mère- en me disant: la pauvre, elle a deja perdu son mari il y a 21 ans, et un autre enfant l'année précédente... sachant qu'il n'y a toujours pas de mot pour designer ce statut (quand on a perdu un enfant, il n'y a pas de mot... quand on perd nos parents, on est orphelin, quand on perd un.e époux.se on est veuf.ve... mais un enfant?!)
bref... se qui me trotte dans la tête cette année, puisque j'ai maintenant 38 ans.... c'est que je vais passer plus de temps de vie, sans mon père qu'avec....
comme un cap... comme si je me rapprochais a nouveau de lui...
il y a comme une épée de damoclèse au dessus de ma tête... puisque espérance de vie du coté de mon père est de...51 ans.... peut etre que je vais bientôt le retrouver...
le deuil... comprend pas! connais pas! ça me met en colère, de ne plus me souvenir de sa voix...
d'un coté on voudrait tous oublier, d'un autre ne surtout rien oublier... compliqué!
le deuil... accepter l'absence? je ne sais pas...
se rendre compte qu'il n'a pas été le père que je croyais... douloureux!
Mon rapport à la mort :
Je ne sais même pas comment j'ai vécu petite le suicide de ma mère à 3 ans et mon père ne se souvient pas comment je l'ai vécu.
Un monsieur qui travaille l'énergétique m'a dit que ma mère était apaisée et énormément liée à moi. Sauf que perso, je la sens pas du tout liée à moi.
J'ai vu des animaux partir auxquels je tenais. Laissant les émotions couler, le deuil s'est fait simplement.
J'ai perdu un ami humain il y a 3 ans assez subitement.
On se parlait 1h30 par jour au téléphone depuis deux mois.
J'ai eu une expérience spirituelle un peu bizarre trois semaines après son décès. Je ne sais pas trop quoi penser.
Le deuil s'est fait simplement aussi.
J'ai toujours l'impression qu'il n'est pas très loin.
Je repense à lui une fois par semaine ces derniers temps. Nos échanges, cette intimité relationnelle me manquent. Le respect réciproque, la présence, l'empathie... qu'on avait l'un pour l'autre me manquent.
((Cela me manque de ne pas trouver de relations de ce genre à part un gars qui a coupé la relation amicale car se remettant en couple, il ne veut pas être ami avec des femmes même lesbiennes.))
Cette nuit comme d'autres fois, mes pensées ruminent sur toute autre chose puis à un moment, sans prévenir, elles atterrissent sur lui et là, je me sens dans un doux repos de l'âme. C'est vraiment reposant de penser à lui.
J'ai des intuitions qui viennent de temps en temps mais je ne sais pas si c'est vraiment de lui ou si je projette.
Sinon, actuellement, je vis avec un chat âgé et ça fait 3 ans que je me prépare à son décès un jour. Ces derniers mois, la nouvelle vétérinaire s'est trompée deux fois en diagnostiquant à tord une hyperthyroïdie mais elle s'est rendue compte (avec aussi d'autres patient.e.s) que ses machines ne marchaient pas bien et le test 3 envoyé au labo était bon, rien à signaler, tout va bien. J'ai angoissé pendant deux mois car j'ai cru que c'était la fin, je veux dire qu'il a d'autres pathologies à côté ce qui fait que un traitement ferait augmenter l'urée, ferait qu'il faudrait lui ajouter des fluides tous les 15 jours, etc... je le voyais déjà mort.
Je sais que son décès, je vais sûrement avoir du mal à faire le deuil.
A force de vivre des choses difficiles en dehors des décès, je manque de ressources pour me relever.
J'ai toujours fait mes deuils seule. Je suis sceptique sur la vie après la mort et en même temps, je laisse couler.
A part ça, jusque-là, les deuils liés à des ruptures où j'ai eu des sentiments amoureux et où la personne vivante continue de faire sa vie à côté ont toujours été plus durs. Je passe des années à faire mon deuil même en voyant des psychologues...
Mes conseils :
si possible bien s'entourer pour construire d'autres souvenirs à côté.
J'ai une vision différente de la mort et du deuil pour moi je le récent comme une libération de la personne Ille vat enfin ce reposer et être libre
Quand au deuil j'aurai juste une autre humeur ou je ne parlerai pas mais ça peut durer peux de temps
D'ailleurs je ne sais jamais quoi dire à une personne en deuil ce qui ne veut pas dire que je n'en pense rien
C'est une douleur, une partie de nous qui Mort et on observe la vie autour de nous et on se demande comment tout peut continuer pareil si je ressens cette souffrance. Comment les gens peuvent rigoler et je les observe comme s'ils etaient tres loins de moi, dans une vie parallele....
Ça c'est le debut, apres on tient, on se reveil, on s'endorme et les jours passent. La blessure ouverte se referme peu a peu et laisse place a une cicatrice avec laquelle on vit. Le manque du sang, de blessure vive laisse place a des petits plaisirs et peu a peu on vit avec une grande V. On vit autrement avec des apprentissages de ce qui est la vie (et la Mort compris).
J'ai la chance de garder que les bons souvenirs, les eclats de rire. Je reve que je suis avec eux mais Sont toujours des jolis reves ♥️
Merci à tous pour votre gentillesse de parler sur ce sujet bien délicat, en espérant qu’il aide, ne serait-ce qu’un peu les personnes du fofo passant par cette douloureuse épreuve
J'ai très peur de la mort, pour moi et les3 proches. J'y pense ts les jours. Et pourtant je l'attend.
Quand le chat de la famille avec qui nous avions passé 21 années de vie commune depuis mon enfance nous a quitté, j’étais tellement déçue de ne pas pu la voir entre la fin du premier confinement et son euthanasie.
Depuis, l’idée qu’elle soit finalement partie pour de bon (et pas comme un des moments où elle s’était éloignée de la maison avant qu’elle ne soit finalement retrouvée) ne me quittait plus l’esprit.
Le lendemain j’ai tenté de penser à autre chose en continuant mes études, mais j’ai eu des moments où il a fallu interrompre mon travail parce que j’avais besoin de m’isoler et de pleurer. Un de mes professeurs m’avait écouté et me proposait de rentrer me reposer.
Je n’avais jamais autant pleuré que ce jour-là, et en même temps, c’était mélangé à de la douleur.
Puis cela m’a fait encore plus mal quand j’ai appris qu’au lieu de lui trouver un endroit de sépulture, les personnes qui l’ont incinéré avaient relâché ses cendres dans la nature ! Je ne pouvais donc plus la revoir…
J’ai contacté alors ma marraine, experte en matière d’accompagnement de deuil, pour écouter ses avis, apprenant que selon elle, toute âme se rencontre après la mort, comme une lampe-lave d’après mon imagination.
Mais ce qui m’avait au final rassuré, c’était certains rêves que je faisais de mon chat, dans laquelle je la voyais en paix, et me faisant des câlins.
Quelque part, l’euthanasie était une bonne solution pour qu’elle se sente mieux, et je sais que, où qu’elle se trouve, elle va bien et elle m’aime, comme moi je continue à l’aimer.
Citation de Dreambre #426276
Citation de Save-animals #426081
Merci à vous 2 de parler également de la perte d’un animal.
Des études ont démontré que la mort d’un animal de compagnie était aussi douloureuse que le décès d’un proche.
En mars de cette année, j’ai appris que min chien de 11 ans avait une myelopathie importante ainsi que 3 hernies discales ( il en a eu une fulgurante à ses 2 ans, opéré en urgence il est passé ça côté de la paralysie et s’en était bien remis).
Il va perdre l’usage de ses pattes, perdre le contrôle de sa vessie et rectum… bref le veto m’ont préparé au pire. Depuis j’essaie tant bien que mal de me préparer à prendre cette fichue décision et de continuer à vivre sans lui.
Et j’ai tellement peur! J’arrive même pas à imaginer ma vie sans lui, il a été ma priorité dans ma vie, et j’en ai aucun regret. Il m’a tant apporté.
Il est sous cortisone ça ralentit la progression de la maladie. Il m’ont dit que dans quelques mois je devrais songer à l’euthanasie et j’ai déjà parler au veto des directives ( chez nous , à domicile à mes côtés ) mais j’espère tjrs un miracle.
J’ai peur de pas pouvoir gérer l’après, sans lui.
Un deuil peut déboussoler complètement, surtout lorsqu'il n'est pas attendu, que la mort est soudaine ou accidentelle. Je l'ai vécu comme quelquechose qui empoisonnait ma vie. Je n'avais plus aucun plaisir, j'étais seul avec ma douleur et j'avais meme du mal à cotoyer les autres tellement j'avais l'impression d'être juste un puit de tristesse pour les autres. Puis c'est le temps qui fait son oeuvre. On arrive à avoir un peu de répit, entre deux pensées tristes. Puis on arrive à se sortir tout ça de l'esprit. Puis un jour, on arrive à ne plus souffrir, meme si on a une pensée pour l'autre.
Mais il faut savoir qu'on est seul face à un deuil, car chacun le vit à sa façon et la douleur ne se partage pas trop. C'est aussi ça qui est dur.
Il y a des cas ou les gens ne s'en remettent jamais complètement (je pense en particulier à un parent qui perd son enfant d'une façon sordide par exemple ou un couple de jeunes amoureux qui se retrouve seul soudainement).