Bonjour
J'ai 39 ans mais en fait j'en ai 4. Après avoir connu l'inceste hebdomadaire à partir de mes 5ans, jusqu'à mes 9 ans, après le silence du secret (partagé avec ma cousine, même histoire...), après une adolescence difficile, des troubles psychosomatiques variés,apres une psychothérapie longue et laborieuse... Il y a 4 ans j'ai parlé à mes parents
Depuis 4 ans, je construis des histoires sentimentales fragiles, mais porteuses d'espoirs
Depuis 4 ans je tisse le lien à mes parents, je ressens enfin leur amour, leur confiance protectrice. Ils ont "morflé ". Ce lien n'a pu exister avant car l' éducation prodiguée était rigide, et ils n'ont pas su/pu me protéger enfant
Et c'est à la faveur de ce changement dans mon lien à mes parents, ma mère notamment je crois, que mon désir d'enfant germe.
L'horloge biologique menace. Je n'ai plus le temps. Je sais que je n' aurai pas le destin de la famille "Ricoré",) tous les parcours n'y conduisent pas).
Mais permettez moi messieurs, le droit de poster ici une demande, explicite entre les mots.
Vous vous posez légitimement la question de mon équilibre?...
Je suis installée dans une vie professionnelle stable dans laquelle je côtoie tous les jours des enfants (vous voyez ???) , je suis entourée des amies /is et de ma famille qui soutient mon projet.
Le projet, je le mets au travail avec honnêteté dans le cabinet du psy (qui ne m'accompagne plus que ponctuellement, mais qui m'est encore important). J'ai aussi des doutes, je le remets en cause, mais en même et aussi paradoxal que ça puisse sembler, je me sens prête.
Fragile, je le suis sans doute mais je sais que ce que j'ai traversé me donne une force.
J'ai été une ado qui se scarrifiait, se faisait vomir, j'ai été une jeune femme en lutte avec l'alcoolisme.
On me dit écorchée vive, intolérante à l'injustice.
Je ne sais pas mentir, même si cela doit vous faire fuir.
Aujourd hui, ces travers sont sous contrôle, je sais où trouver de l'aide, je suis indépendante. (ça, depuis longtemps d'ailleurs... =)
Je crois en l'amour et l'espère mais je n'ai pas le temps de mettre en jeu dans une rencontre ce désir d'enfant.
La coparentalité ne me parle pas vraiment (enfin... À voir).
J'ai besoin de vous pour être maman avant de rencontrer l'amour et de construire le couple... Depuis 4 ans, j'ai appris à sentir dans l'amour, à être là (même si je suis plus longue que la moyenne) alors le projet là. Hetero ou homo, je suis bi.
Échangeons.
À celles et ceux qui ont lu ce post, merci. Au plaisir de vous lire à mon tour, d'échanger, de découvrir vos avis, vos témoignages, vos conseils, vos liens... Y compris ceux à contre courant de ma demande. Mais, s'il vous plaît, pas de jugement.
Oui... Mais je n'ai pas envie de raconter mon profil dans un cadre médical.
Dans mon cheminement avant de parler à mes parents... j'ai parlé à un généraliste (médecin référent) consulté pour insomnies et infections urinaires étranges (voyez ?),...
Il m'a dit:Bah, c'est du passé, faut oublier, faut pardonner...
Alors non, je ne veux pas limiter mes représentations de la médecine à cette mauvaise expérience....
Mais,
Mon enfant ne sera pas conçu selon les chemins romantiques
Je voudrais qu'il le soit dans le cadre humain d'un échange, d'un partage, d'une confiance... Loin d'un protocole, d'une prise en charge sécurité sociale etc...
C'est mon idée aujourd'hui... Elle évoluera peut être...
Et bien sûr je soutiens la PMA !
Citation de La Mouche #364901
Oui je peux comprendre tes aspirations "naturelles" d'enfanter.
C'est un projet un peu délicat, car il faut vraiment que les deux parties agissent et se comportent avec un profond respect l'un de l'autre et bien-sur dans l'intérêt de l'enfant uniquement. ça demande, en particulier de la part de l'homme, de s'effacer par rapport à ses aspirations personnelles éventuelles, tout en ayant reconnu l'enfant et en restant présent selon les besoins. Il faut arriver à sentir l'honnêteté et la loyauté de chacun en peu de temps, ce qui n'est pas facile.
Idéalement, je souhaiterais une conception artisanale.... (pot en verre et pipette)
Mais idéalement, je souhaiterais que l'homme ne soit pas frustré, qu'il s'y retrouve autant que moi.
Que ce ne soit pas de la charité, juste un acte qui lui parle.
Quand à sa place dans la parentalité... Vaste question.
Je me dis qu'un enfant pourrait vouloir connaître son père. Et que ce pourrait être l'idéal que celui ci accepte cette éventualité. Mais je me demande aussi, comment, en tant qu'homme, on peut accepter de vivre avec cette suspension (un jour je verrai peut être débarquer un ado... Ou pas). Ça ne doit pas être facile de s'équilibrer avec ça. Il y a peu de témoignages depuis ce point de vue.
Du coup je comprends ceux qui ferment cette porte.
Et le point de vue de l'enfant...
Oh là là comme c'est compliqué !
Oui.
C'est quelque chose qui auquel j'ai un peu réfléchi et moultes difficultés se dessinent très vite lorsque l'on se place dans la situation. Car je ne vois pas l'intérêt pour un homme d'être uniquement le géniteur. Je suis obligé de penser qu'il aura une implication dans la vie de l'enfant. D'où la complexité de l'histoire...
L'intérêt, ça peut être juste le fait de donner. De même qu'on peut donner son sang, ses plaquettes..
Sauf que là, ça investit plus... Enfin je sais pas trop
Contente d'avoir l'avis d'un homme
Alors je comprends parfaitement ta démarche et tes interrogations ...
Mais je suis un homme et de l’ avis de Dîme , pour moi être géniteur sans aucune implication possible dans la vie de l’ enfant m est difficile à concevoir ...
après certain(e)s vont me tomber dessus en me parlant patriarcat etc etc ...
Mais c est juste ma façon de voir les choses , en aucune façon un jugement ... donner son sang , ses plaquettes c est une chose ... mais la comme tu dis ce n’ est pas forcément la même implication
Bon cecis dis il y a des donneurs , je te souhaite sincèrement d’ aboutir dans cette démarche qui est vraiment essentielle pour toi et que je comprends plus que tu ne crois
Et je sais que tu seras une mère dont le ou les’ enfants seront fiers , ton parcours’ est vraiment bouleversant et ton’ courage est un exemple ...
Bonjour LaMouche
Je pense qu'il faudrait avant tout que tu sois au clair sur le fait de vouloir un "donneur" ou un "père" pour ton enfant.
Le problème de ta demande est qu'elle se contredit un peu.
Si tu ne veux pas de coparentalité tu cherche un donneur = voie médicale donc donneur anonyme.
Si tu veux une rencontre, un échange, cela conduira à 90% de chance à un rôle de père = voie naturelle co-parent
Alors tu me diras, pourquoi ne pourrais je pas mélanger les options?
Admettons que tu connaisses un homme avec qui tu as de bons rapports et qui accepte de donner son sperme. Tu te l'injecte à la pipette. Tu tombe enceinte. Et bien il aura besoin de savoir si ca a marché. Ensuite automatiquement il prendra surement de tes nouvelles et le bébé naitra. Il voudra surement le reconnaitre ou au moins être impliqué, participer, savoir s'il va bien.
Pourquoi?
Il se sentira responsable
Pourquoi?
Même si cela ne devrait pas être lié pour élever un enfant, la majorité d'entre nous avons grandits avec le poids génétique.
Je ne suis pas un homme certe mais pour avoir donné mes ovules, personnellement je n'aurais pas voulu rencontrer les futurs parents. Donc ce don a été fait anonymement. Pas d'attache, pas de rencontre, aucune idée de qui les a recu. Mais très contente d'avoir aidé.
C'est la raison pour laquelle un don de gamettes sans coparentalité et qui fonctionne est en général encadré par la médecine, la loi et doit être anonyme. Cela évite la rencontre entre la personne qui donne et la personne qui en bénéficie et donc de protéger les 2 parties.
Pour l'enfant, il suffit de lui dire la vérité. Et quel que soit la manière dont tu t'y prends cela ne changera rien pour son développement personnel.
Citation de La Mouche #365021
Discutable non ... c est ton choix ... si tu es sûre de toi il n y a aucune raison pour passer par la case prise en charge et explication perso je comprends
Citation de La Mouche #365021
Alors j'éspère que tu trouveras. Il y en a évidement qui accepteraient. Ca me semble juste plus compliqué. Mais pas impossible :)
Reste le souci, d'une recherche en filiation génétique plus tard... A la demande de l'enfant ou du donneur...
C'est important de prendre le temps de réfléchir. En adoption, pas possible en général de rencontrer les parents biologiques avant que l'adoption soit réalisée, ça évite bien des problèmes. Par contre, tout à fait possible après ( si on a la chance de pouvoir).
Je ne pense pas qu'un donneur puisse décider de ne jamais reconnaître l'enfant.
Cela peut être vu comme une épée de Damoclès ou pas. Mais il faut être clair avec ça...
Bon courage dans tes réflexions,
Caroline
Citation de La Mouche #365021
sinon, as-tu pensé à l'adoption ? il y a tellement d'orphelins... j'ai une amie qui vivait seule et qui a adopté 2 enfatns colombiens., pas évident la démarche mais elle a eu beaucoup de courage et de persévérance
Oui j'ai pensé à l'adoption... Mais les démarches administratives me font peur, et je pense que je serai recalée question budget.
Je suis enseignante, avec un prêt
Puis je te demander le boulot de ton amie?
elle est graphiste/designeuse dans le textile, elle a aussi un prêt en cours pour sa baraque
Oui j'ai pensé à l'adoption... Mais les démarches administratives me font peur, et je pense que je serai recalée question budget.> Citation de La Mouche #401637
N'hésite pas à passer en mp si tu veux. J'ai adopté