Bonsoir.
Avez-vous vu le film "petite fille"( encore visible en replay sur arte).
Il s´agit d´un petit garçon dont les parents se battent pour faire reconnaitre sa transidentité à venir.
le film est beau et le ou la petite est tres touchante, tres sensible et tres belle. Elle est agée de 7 ans. Les parents semblent se lancer pour elle, avec l?aide du psy, dans un parcours visant dans un premier temps à stopper sa puberté.
Savez-vous ou en est la loi française actuellement ?
Je ne cherche pas à juger, mais simplement à reflechir sur ce sujet.
Une enfant de 7 ans n?a évidemment pas toutes les données pour comprendre en quoi consiste le parcours ainsi que les tenants et avoutissant d?un tel parcours. C?est donc les adultes qui decident de l´orienter vers un parcours medical à venir lourd et probablement irreversible, à un age ou l?enfant a simplement en tete de s?habiller en fille.
Qu?en pensez-vous ? Est-ce-que ça ne pose pas un probleme éthique ?
Bonsoir
Ce Film avait été annoncé sur les blablas. https://betolerant.fr/blabla/96723
En replay :
À la lecture de certains commentaires j'ai le sentiment d'être de retour dans les années 80/90.
J'ai beaucoup pleuré durant la diffusion car je me reconnaissais en Sacha (cf. Topic "Quand j'étais petite...") .
Citation de Dime #347100
Il s´agit d´un petit garçon dont les parents se battent pour faire reconnaitre sa transidentité à venir.
Il s'agit d'une petite FILLE (sinon c'est trans-phobe)
Sa transidentité est là et pas à venir.
Citation de Dime #347100
Savez-vous ou en est la loi française actuellement ?
Avec l'intérêt que tu sembles porter à la chose, j'imagine qu'avec une once de curiosité tu trouveras une mine d'informations sur le forum dédié à la transidentité.
Citation de Dime #347100
Je ne cherche pas à juger, mais simplement à reflechir sur ce sujet.
cela fait un moment que nous en avons parlé. C'est au point mort ?
Citation de Dime #347100
Une enfant de 7 ans n'a évidemment pas toutes les données pour comprendre en quoi consiste le parcours ainsi que les tenants et avoutissant d'un tel parcours
Et toi ?
Citation de Dime #347100
... à un age ou l'enfant a simplement en tête de s'habiller en fille.
Ah oui !! Au point mort !
C'est BEAUCOUP plus profond que ça. C'est même ce sur quoi s'est appuyé tout le film... Un œil distrait ?
Citation de Dime #347100
Qu'en pensez-vous ? Est-ce-que ça ne pose pas un problème éthique ?
Même commentaire que pour la loi.
Le débat date déjà de 60 ans à minima 😉
Citation de BleuReine #347106
j´ai egalement été très deçue par ceux d´un magazine que je pensais plutot modéré.
Est-il possible de connaître ce magazine ?
Visiblement demeurant inconnus, il y a eu du progrès dans quelques domaines. Je ne parlerai même pas de la psychiatrie qui a mis à tort son gros nez là-dedans.
Puisque contrairement à ce que beaucoup pensent, la transidentité n'est PAS une lubie ou une envie de "s'habiller en fille" (ou en gars), cela est si bien identifié et reconnu qu'un enfant peut être traité avant l'adolescence, ne laissant pas le temps à celle-ci de dégrader le corps.
Les opérations mutilantes de réatribution ne sont plus obligatoires (heureusement car cela était limite moyenâgeux) pour pouvoir changer de genre.
J'en passe et des meilleurs. Les "VRAIS" intéressés s'y intéresseront.
Je rappelle au passage l'existance du forum dédié à la transidentité, ici, sur BeT.
Bonsoir,
@jessica69 il s´agit de "Marianne"
J´espère que mon commentaire ne fait pas parti de ceux qui te donne le sentiment d´etre de retour dans les années 80/90, mais si c´est le cas, je veux bien que tu m´expliques pourquoi :)
Cela ne t'étais pas adressé. Cependant ce thème et ces débats étant vieux comme Herode, je suis toujours aussi stupéfaite du peu d'avancée dans le domaine. 😊
Surtout de la part de personnes se disant "intéressées" par le sujet ?
J'ai lu l'article et les commentaires sur Marianne. C'est à vomir d'intolérance et de...bêtise... ?
Merci, me voilà rassurée :)
Oui je constate effectivement le peu d´avancée mais j´ai quand même la (petite) sensation qu´on en parle un peu plus.
(D´ailleurs le topic parlant des personnes charismatiques, des leaders,pour représenter et porter la voix des personnes transgenres est très pertinent, j'ai l´impression qu´il y a un décalage énorme avec les Etats Unis qui peuvent suprendre par leurs aspect à la fois puritain et en même temps très moderne et tolérant).
Le chemin sera long mais j'ai confiance en la nouvelle génération :)
On peut être puritain et transgenre 😉
Ce n'est PAS un choix. Tout comme il y a des homosexuels dans tous les lobbies.
La France comme d'habitude est en retard de 15 ou 20 ans sur nos voisins.
Bonsoir Dime ,
j' ai regardé avec émotion le documentaire , qui a le mérite d' expliquer clairement la dysphorie de genre , sur Sasha .
Sasha m' est apparue comme étant une petite fille très mature pour son âge , maturité qui laisse deviner les souffrances qu' elle a due endurer .
Il me semble cependant que le traitement envisagé pour stopper sa puberté n' a rien d' irréversible . Sasha pourra , si elle le désire revenir sur sa décision dès qu' elle sera adolescente .
Citation de Fiffi #347136
Salut.
Le reportage sous-entend en effet que l´arret de la puberté n´est pas irreversible.
Ce sont des questions bien delicates auxquelles je n´ai bien-sur pas de reponses. Je suis évidemment assez impressionné par ces manipulations hormonales sur une enfant ( alors que je ne le suis pas quand il s´agit d´un adulte). J´avoue que je ne comprend meme pas ce que peut signifier de grandir sans puberté.
Merci à tous et toutes pour vos participations sur ce sujet sensible en tout cas.
Merci d'avoir ouvert ce débat, j'avais lu un papier sur le documentaire avant sa sortie mais je ne l'avais pas vu. C'est maintenant chose faite.
Je ne vais probablement pas plaire à tout le monde. J'espère juste ne pas me faire étriller dans un message qui reprendrait certaines phrases pour les contredire sans répondre à mon propos et à mes interrogations. ça n'est pas ma conception de l'échange bienveillant.
Pour commencer, je tiens à dire que j'ai trois enfants, deux jumelles qui ont 25 ans et un garçon de 10 ans, avec la même mère (en général la question arrive dans la seconde).
Dès les premières minutes, on a droit au cliché de la mère qui comprend et perçois ce que vit l'enfant, mais bien sûr pas le père. Une de mes filles à fait une déprime autour de 4/5 mois et c'est moi, son père qui est dit à ma femme qu'il y avait un souci, que notre fille ne prenait pas les regards, fixait le plafond ... je ne me sens pas mère pour autant. Il aurait mieux fait de couper ce passage. On a eu droit au père, plus loin, qui disait aussi que la mère était mieux placé ...
Ensuite, pour un père et une mère (ou l'inverse) si attentionnés, je me suis demandé tout le long pourquoi ils mettaient toute cette énergie sur cette situation ... mais n'avaient pas trouvé le temps d'aller voir un orthophoniste qui aurait traité le zézayement de Sacha ! ce problème de prononciation, qui peut avoir des conséquences sur la scolarité, les copains / copines qui se moquent ... se règlent en quelques séances.
Le pompon revient à la mère qui assigne à Sacha la mission d'éveiller les esprits pour défendre la cause de la transidentité ... mais merde, comment faire porter une telle responsabilité à une enfant. Je ne peux en effet m'empêcher de penser que Sacha porte probablement un poids que ses parents lui mettent sur les épaules et qui ne l'aide peut-être pas à être pleinement heureuse. Elle dit elle-même, à la première visite chez la psy que le bonheur de sa mère lui importe ! Parce qu'elle est différente, il faut qu'elle porte les merdes des adultes ?
La psy dit qu'on ne sait pas d'où vient cette dysphorie de genre mais qu'on sait d'où ça ne vient pas ! au moins, ça a l'avantage de soulager Sacha qui n'a pas à porter la culpabilité de sa mère.
J'ai un filleul qui a 20 ans aujourd'hui et qui, de 8 à 11/12 ans, passait ses journées à s'appeler Wendy (cf. Peter Pan), voulait s'habiller en fille et disait qu'il était une fille. Il se porte en gars, aujourd'hui, avec beaucoup de bonheur.
Donc je rejoins le message qui ouvre la discussion. Finalement, Sacha a atterri dans une enveloppe corporelle qui ne lui va pas bien aujourd'hui. Qu'en sera-t-il demain, après demain ? Pourquoi les adultes pourraient-ils prendre des décisions qui auraient peut-être des conséquences de long terme (la psy évoque une opération pour faire maturer les couilles in vitro !) ? Je suis assez surpris que la psy ne la voit pas seule (en tout cas ça n'est pas évoqué, mon fils, 10 ans, voit une psy ... et sur une séance d'1h, on ne la voit que 5 mn à la fin).
Finalement, je trouve que son corps, en l'état actuel, lui va très bien. Elle danse avec grâce, elle porte très bien des vêtements de fille, elle se débrouille bien au foot, avec sa copine venue jouer chez elle ... et je me dis que plus que son corps, c'est le monde adulte qui veut mettre les gens dans des boites, avec des médecins qui dégainent tout de suite des hormones, des opérations ... ce n'est pas le corps donc, mais le monde d'adulte dans lequel elle a atterri qui lui fait du mal.
Elle a sûrement de la chance d'avoir une famille qui l'accueille comme elle est. Un entourage qui soutient. Une école pas aussi fermée, à mon avis, que ce que les parents laissent entendre. Et je lui souhaite de continuer à vivre enfant (sans forcément que sa mère ait à lui préparer un biberon pour regarder la télé le soir ?), de grandir adolescent ou adoslescente, de s'aimer comme elle est et alors, elle aura l'énergie pour défendre ses droits ... sans que ce soit un devoir ou une mission qu'on lui met sur les épaules.
bises à tous,
Prenons ta conception de l'échange bienveillant donc. Elle en vaut d'autres et cela ne change rien, et quoi qu'il en soit les phrases ne sont pas contredites mais commentées. Ceci représente l'échange.
Comme tu le montres avec ton exemple unique, un père peut aussi bien qu'une mère prendre soin des ses enfants. Je garde seule les trois miens depuis 15 ans. Et en mode papa jusqu'a récemment pour les protéger.
Ils connaissent ma situation et l'acceptent.
Tu parles du sujet sans en avoir les clefs.
Curieuse gestion des priorités mêlées de l'ignorance de la profondes gravité de la dysforie de genre. Le zézayement peut en effet entraîner de la part de quelques imbéciles des moqueries. La dysforie peut entraîner la mort (suicide) .
Selon toi, qu'elle est la priorité ?
La maman de Sacha n'assigne aucune mission. Elle émet la thèse que si nous avons tous une "mission" cela pourrait être de témoigner.
Tant mieux pour toi si Wendy n'est pas ressortie. Que cela te plaise ou non, Wendy fera ce qu'elle a à faire, tôt ou tard si dysphorie il y a. Dans 10, 20 ou 30 ans...
A te lire, on pourrait penser que tu estimes en savoir plus que Sacha, ses parent, la Psy et tout le passif sur la dysforie de genre collectionné sur 60 ans.
Les médecins ne dégainent pas "tout de suite" les hormones et les bistouris. Il sont au moins aussi sérieux que tu pourrais l'être dans ton travail. Avec cette expérience sur le sujet en plus. D'ailleurs, le cursus est assez lourd bien qu'allégé depuis peu.
Si Sacha avait du voir la Psy seule, il est évident que nous ne l'aurions pas vu puisque la caméra serait restée éteinte (cf. Définition de seul).
J'espère avoir été en concordance avec ta conception de l'échange bienveillant. 😉💋
Je rejoint Jessica, pour débattre d'un sujet, encore faut-il avoir un minimum de connaissance de celui-çi. Sans quoi le débat n'a aucun intérêt.
De la même manière, chacun-e est libre d'avoir des opinions et de les exprimer, mais toutes ne se valent pas : l'opinion des personnes sur un sujet qu'ils connaissent un minimum aura toujours plus de valeur que l'opinion sur ce même sujet de celleux qui n'y connaissent rien.
Ayant l'expérience de mon vécu de personne trans, je pense pouvoir apporter quelques éclaircicement utiles à celleux qui souhaiteraient accroitre leur connaissances sur les transidentités.
Pour commencer, parlons médical. Non, sacha ne prendra pas d'hormones à 8 ans, non elle ne sera pas opérée tout de suite et en fait, je doute même qu'elle commence les bloqueurs de puberté prochainement. On lui proposera (et on ne lui imposera pas) ces bloqueurs lorsqu'elle commencera sa puberté, si elle persiste dans l'identité de genre qui est actuellement la sienne.
Les bloqueur de puberté sont réversibles, ils permettent de stoper le dévelopement des caractéristiques sexuelles secondaires et de laisser un temps de réflexions supplémentaire à un enfant en questionnement sur son identité de genre. Sur le plus long terme, cela pourra lui éviter certains traitement et certaines chirurgie plus lourdes, comme par exemple, la mamectomie chez les personnes trans-masculines ou l'épilation laser ou par électrolyse pour les personne trans-féminines. Ces bloqueur de puberté sont déjà utiliser sur les enfants cis dans des cas de puberté précoce et sont donc assez bien connu, ainsi que leur effets secondaires.
Car oui, ils ont des effets secondaires, comme tous les médicaments. Et comme tous les traitement médicaux, leur préscription ou non est une question de rapport risques/bénéfices.
Les hormones et les chirurgie, ce sera pour beaucoup plus tard. Quand à la chirurgie de réassignation, qui n'a rien d'obligatoire non-plus, ça ne sera probablement pas avant sa majorité.
Autre précision concernant l'aspect médical la très grande majorité des ces traitements et chirurgies ont été dévelopés initialement pour autre chose que les transidentité. Par exemple, les phaloplastie on été dévelopé pour les soldats blessés et les traitement "féminisants" on été dévelopé pour le traitement de la ménopause.
Je vous propose de continuer plus tard, et on pourra parler de ce qu'est et n'est pas la dysphorie de genre et je pourrais expliquer qu'on ne "nait pas dans le mauvais corps". Là, il est tard, je rentre du bouleau et je dois me lever de bonheure demain, alors je vais me coucher. Merci d'avoir pris la peine de me lire, si vous êtes arrivé jusqu'ici et bonne nuit.
Citation de Coré #347145
Merci pour ces eclaircissements medicaux. ils me rassurent un peu quand au sort de cette enfant.
J´ai en outre une interrogation annexe. Une question à laquelle peut-etre vous pourrez repondre :
Ou se situe la frontière qui determine la dysphorie sur la large palette de petits garçons effeminés ou de petites filles "garçon manqués". Pensez-vous qu´il s´agisse d´un ressenti profond et inalterable depuis la naissance ou d´un choix ( si choix est offert) que certains saisiront et d´autres pas, en particulier sous des influences diverses de tel ou tel, ou des difficultés à affronter leur differences plus ou moins marquées ?
Bonjour Dime
On a beau répondre à ta récurrente question, ici mais ailleurs aussi, il semble que tu n'intègres pas la réponse ! Si tu refuses cette réponse, pourquoi continuer à poser la question ?
Les jugements sur l'aspect "efféminé" sont totalement subjectifs. Une personne peut te paraître efféminée et pas à ton voisin.
Rien que sur ce topic on t'a répondu au minimum deux fois.
Jouer à la fille et "être" une fille... où jouer au garçon et "être" un garçon...
Même dans le film on le voit, on le sent, c'est GROS comme une maison, ça creve les yeux,...
_Quand on joue, cela prend fin quand on distrait l'enfant à l'occasion du dîner, du lavage des dents,...etc
_Quand on "EST",... On est tout le temps, on ne peut être pris en défaut car CE N'EST PAS UN JEUX !
A cela j'ajoute que si dans ma vie j'ai joué une comédie parfaite sur 40 ans, c'est celle du "vrai mec", classé en moto sur circuit, classé en tir de précision et rapidité... Ma soupape de sécurité ayant été de courtes échappatoire secrètes toujours avouées à mes conjointes.
Citation de Dime #347151
C'est un ressenti profond et inaltérable depuis la petite enfance même s'il n'est pas forcément possible de mettre des mots dessus et surtout pas forcément possible d'en parler chez soi jeune
Tu as aussi le choix après de tenter de lutter contre la dysphorie (parce que le moment n'est pas venu, plein de raisons possibles car chaque personne est différente) mais ça ne marche qu'un temps. Bien souvent malheureusement sont les personnes qui pour ne plus souffrir, pour ne pas "se mettre au banc" préféreront se suicider.
Les gens n'influencent en rien, sinon je serais pas trans... en fait si je l'avais pas fais je serais déjà morte!
Alors oui faut une certaine force pour affronter les autres mais cette force elle est en nous car après tout nous affrontons le pire des adversaires : nous-mêmes. On affronte la personne que l'entourage voudrait que l'on soit, que la société voudrait que l'on soit.
Citation de ApoFFtX #347160
Bonjour Apo, on a beau être la plus farouche opposante au patriarcat, refaire le monde dans son intégralité n'est pas une bonne option. Le mot enfant est aussi valable pour les filles. Ajouter un "e" à la fin n'ajoute rien 😉💋
Jawoll. (cf. Charte BeT au sujet de l'orthographe) .
Concernant la dysphorie, il ne faut pas oublier une chose : toutes les personnes trans n'ont pas forcément de dysphorie. D'autre parte, elle se manifeste de manière différente d'une personne qui la ressent à l'autre.
A mon sens, la dysphorie est une conséquence possible de la transidentité, et non sa cause. Elle est due à l'influence de l'environement sociale sur les personne trans. Ethimologiquement, la dysphorie est le contraire de l'euphorie. D'après le wiktionaire, c'est une perturbation de l’humeur caractérisée par l’irritabilité et un sentiment déplaisant de tristesse, d’anxiété. La dysphorie de genre est une dysphorie particulière liée à la manière dont la société qui nous entoure reçoie notre identité de genre.
En ce qui me concerne, j'avais une dysphorie qui se manifestait sous forme d'un mal-être qui ne me lâchait pas, avec des moment un peu plus intense que d'autres mais pas de grosses crise d'anxiété, comme certain-e-s de mes connaissances.
Mais il existe aussi une euphorie de genre. D'ailleurs, quand dans le film la mère explique que Sasha était très heureuse la première fois qu'elle à mis une robe, il est fort probable qu'il ce soit agit d'un moment d'euphorie de genre. J'ai moi-même expérimenté l'euphorie de genre au début de ma transition sociale et quand j'ai commencé à être genré corectement par des inconues.
J'aimerai aussi revenir sur l'idée fausse que les personnes trans sont "nées dans le mauvais corps". Sasha n'est pas "née dans le mauvais corps". Elle est une petite fille et son corps est un corps de petite fille, même s'il sort de la moyenne des corps de petites filles. L'identité de genre n'est pas une question "âme" distincte du corps, ce qui serait de l'essentialisme. C'est une expression courente, même chez les personnes trans elle-mêmes elle permet de mettre des mots simples sur une situation complexe. Mais elle pose plusieurs problèmes et est régulièrement réutilisée par des personne transphobe pour nié nos identité de genre.
L'identité de genre est un élément de personnalité qui se construit de manière non-linéaire et tout au long de la vie, sous l'influence de l'environement social : c'est une construction sociale. Ce n'est pas pour autant un rôle que l'on joue et dont on pourrait se défaire facilement, c'est quelques chose qui s'impose à soi. Contrairement à ce qu'affirment les TERF, ça n'a rien de comparable à un costume !
Article intéressant. Merci Coré 💋
J'ai regardé avec attention le film "petite fille".
J'ai trouvé Sacha particulirement touchante. D'ailleurs plus on avance dans le film plus son épanouissement est palpable même si il reste encore (malheureusement des obstacles à surmonter). J'ai trouvé la pédopsychiatre très douce, à l'écoute de Sacha, rassurante, bienveillante.
J'ai aimé le courage des parents, le soutien sans faille apporté à leur petite fille. La tendresse de sa mère, ses encouragements pour la laisser vivre le plus possible comme une petite fille (ce qu'elle est d'ailleurs au plus profond d'elle même ça se sent, ça se voit, impossible de passer à côté de cette évidence). Quel soutien permanent de la part de la fratrie et du père.
Un zéro pointé au Directeur de l'école, au manque de savoir vivre de certains .....
Je n'y connais pas grand chose mais je suis certaine qu'on ne brutalise pas une enfant parce ce que sa différence dérange. Voir pleurer Sacha m'a boulversé, fait de la peine pour elle.
Pour finir, je pense que les différences doivent se mélanger sans que cela pose à chaque fois être un problème, de devoir se justifier. Il devrait y avoir des films, des documentaires, des lois intelligentes avec le regard des gens un peu plus ouvert sur ce qui se joue au plus profond de chacun d'entre nous.
J'adhère totalement. ❤️
merci beaucoup pour tous ces messages éclairants et bienveillants. je pense de plus en plus que ce n'est pas le corps, mais le monde d'adultes dans lequel elle a atterri qui lui fait plus de mal.
Oui Azel, le problème vient de la société. Mais celle ci ne changera pas demain. Une transition médicale peut être une solution d'urgence efficace pour soulager.
Merci Jessica69.
Citation de Coré #347231
enfin, je trouve qu'à 10 ans, on ferait mieux de laisser faire encore le temps pour lui donner la possibilité de faire un choix, son choix, de manière éclairée. Je me suis toujours refusé à faire percer les oreilles de mes filles avant qu'elles ne le fassent d'elle-même, je ne me voyais pas faire une mutilation de leur corps ... mais bon, tout le monde va pas trop mal malgré ça
Citation de Azel #347241
lui donner la possibilité de faire un choix, son choix
C'est le choix de Sacha !! C'est inscrit profondément dans son âme aussi sûrement qu'il t'est impossible de chausser deux pointures de moins par l'effet de la pensée. Ce sont des intervenants ayant le même vécu qui te le disent.
Si le "choix* était possible, crois-tu sincèrement qu'à la différence de tous les humains de la planète nous choisirions le chemin de croix, le plus difficile ?? L'être humain va toujours au plus facile.
j'étais tentée de voir ce film avec mon fils, 8 ans, finalement je me suis dit, ça n'est peut-être pas pertinent...
Citation de Azel #347241
Le but des bloqueur de puberté, comme je l'expliquais plus haut est justement de lui laisser un temps de réflexions sumplémentaire. C'est un traitement réversible, contrairement à la puberté qui ne l'ai pas.
Et tant qu'on y ai, parlons du fait que les enfants trans, même s'ils n'ont pas toujours les mots, sont conscients de leur identité de genre.
Je suis une femme trans et comme vous vous en doutez, malgrés mon pseudonyme, je ne suis pas sortie adulte, avec lance et bouclier de la tête de mon père, Zeus. Ca, c'est Athéna, ma demi soeur ;-)
Par cette boutade, j'aimerais surtout faire comprendre que les transidentités ne sont pas "une histoire d'adulte dont il faudrait préserver les enfants". On ne se réveille pas une matin en se disant "tiens, si je changeais de sexe". Et il faut vraiment en finir avec cette idée que les enfants trans seraient manipulés par leurs parents ou par le lobby trans.
Comme nombre de mes adelphes, je ne suis pas "devenu" trans à l'âge adulte. Dès mon enfance, j'ai senti qu'il y avait quelques chose qui n'allait pas avec mon identité de genre, mais je n'avais aucun mot à mettre dessus. Jusqu'à ma puberté, c'était assez supportable, les interactions entre enfants ne sont pas aussi genré que par la suite et j'avais un physique très androgyne, on me demandais régulièrement si j'étais une fille ou un garçons. La puberté à balayé tout ça. D'une part, la puberté est un moment où la pression sociale en matière de genre se fait beaucoup plus pesante. D'autre part, le dévelopement des caractéristique sexuelles secondaires à accentué très nettement ma dysphorie.
A cette époque il n'y avait pas beaucoup d'informations sur le sujet, sinon dans le milieu psychiatrique. La première équipe hospitalière pluridiciplinaire pour les personne trans en France à été ouverte à Paris en 1975, mais le phénomène était peu connu. Les psychiatres de ces équipes ne voulaient pas que les informations circulent par peur d'une "contagion" . Si j'avais pu avoir les informations disponibles aujourd'hui, j'aurais aimé pouvoir bénéficier de bloqueurs de puberté. Aujourd'hui, la disponibilité des informations sur le sujets et la médiatisation de personne trans permet à des enfants et à leurs parents de pouvoir mettre un mot sur leur ressenti.
Et ce sont bien cette disponibilité des informations sur les transidentités et la médiatisation de personne trans devenant des role-models qui permet à de plus en plus de personnes trans de tout âges de prendre conscience de leur transitude et, s'ils en ressentent le besoin, de faire une transition. Ce qui est perçue par certain-e-s comme une explosion du nombre de personnes trans est une illusion. Elles ne sont pas plus nombreuses, mais simplement plus visibles.
Pourtant certaines personnes persistent à y voir un effet de mode, voir, un complot du lobby trans ou des "transactivistes". Ce conspirationisme peut prendre une forme plus ou moins subtile.
Des personne comme Violaine des Courières dans Marianne ou Olivia Sarton sur Figaro-Vox, entre autres, ce sont faites l'écho de ces thérie du complot ces derniers jours. Ces deux personne étant proche des milieux catholiques et de La manif pour tous, ce n'est pas étonant. Mais même des féministes que l'on penserait plutôt progressistes, comme une porte-paroles d'Osez le Féminisme des bouches du rhone, reprends ce conspirationisme dans un texte repris par le planning familiale de Paris.
Ce complotisme n'est pas sans effet, le Royaume Uni vient de rendre une déscision de justice qui impose désormais aux enfants trans de moins de 16ans de passer devant un tribunal pour pouvoir bénéficier d'un tel traitement avec une argumentation fallacieuse relevant du sophisme de la pente glissante. Cela va considérablement allonger les délais d'accès au traitements, délais déjà très long au Royaume-Uni, au point que les bloqueur deviendrons presque inutile. En gros, la justice britanique estime que les enfants de moins de 16ans ne sont pas assez matures pour prendre de tel descision, du coup les tribunaux deciderons pour eux.
Bref, ce n'est pas anodin et il y a un réelle danger de ce voir privé d'accès aux soins pour les jeunes trans. A mes yeux, il s'agit clairement d'un Backlash !
Lourd, très lourd ce conservatisme Britannique. Le Brexit a encore frappé. 😞