Bonjour,
Je réédite mon message qui a disparu.
Je voulais ouvrir un débat argumenté sur le comportement non conforme de genre durant l'enfance et l'issue de ce comportement sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Tout d'abord, pour éviter tout débat sur ce que j'entends par là, je définis le comportement non conforme de genre comme un phénomène au cours duquel les enfants pré-pubères ne sont pas conformes aux attentes de genre sociologiques ou psychologiques, ou qu'ils s'identifient comme étant de l'autre sexe ou qu'ils doutent de leur appartenance à leur genre biologique, ou comme une propension au travestissement (mais non limité à celui-ci), le refus de prendre part à des activités traditionnellement adaptées à leur genre assigné à la naissance, et le choix exclusif de camarades de jeux du sexe opposé.
Personnellement, je refusais de participer à tout sport masculin durant mon enfance (comme le foot).
Je jouais parfois avec les filles à des jeux de filles car je me sentais parfois plus à l'aise avec les filles qu'avec les garçons.
Les garçons avec qui je préférais jouer avaient tendance à avoir un comportement non conforme à leur genre.
Ado, je détestais le sport, j'étais très nul et j'étais classé comme dernier en sport en tant que garçon, j'avais les mêmes difficultés que les filles qui étaient aussi nulles que moi en sport. J'avais l'impression d'être une fille au sport et je détestais ça !!!
Enfant, j'ai eu des périodes de doute sur mon genre.
Récemment, j'ai lu un article d'un endocrinologue américain qui indiquait que 2 pourcents des enfants avaient des comportements non conforme à leur genre avec des questionnements identitaires sur leur genre.
Parmi ces enfants, pour la majorité, l'issue pour eux/elles étaient la découverte de leur homosexualité à l'adolescence et leur doute identitaire de genre se résolvait quand ces enfants se découvraient gay ou lesbiennes.
IL n'y aurait que 0,5 pourcent de ces enfants qui seraient concernés par la transidentité pour cet endocrinologue.
A l'appui de ces chiffres, cet endocrinologue était contre les diagnostics trop précoces de transidentité chez les jeunes enfants car pour lui, maintenant, on diagnostique à tort que certains enfants sont trans alors qu'ils sont juste homosexuel.les et qu'il faut accompagner et laisser l'enfant se développer jusqu'à l'adolescence avant de poser un diagnostic de dysphorie de genre.
Sans entrer dans le débat pour savoir s'il a raison ou pas.
Je voulais savoir :
Est ce que toute personne lesbienne ou gaie a obligatoirement traversé une phase de doute identitaire sur son genre durant l'enfance et l'adolescence ?
Est ce qu'une personne peut être homosexuel sans avoir eu de doutes d'identité de genre ?
Est ce qu'une vraie personne hétéro cisgenre peut avoir traversé ce type de phase de doute identitaire ?
Est ce qu'une personne trans a obligatoirement dès l'enfance le sentiment de ne pas se sentir assigné au bon genre ?
Ces pensées me viennent parce que le coming out de Elliot Page m'avait beaucoup perturbé car j'étais encore soi disant hétéro cisgenre (mais je savais que ce n'était pas vrai), aujourd'hui je me perçois comme un homme gay cisgenre mais maintenant je me rappelle que j'ai eu des doutes d'identité sur mon genre durant l'enfance et mon adolescence.
Si vous avez des articles/livres à partager sur le sujet, je suis preneur.
Bonjour lulustrike,
Pour répondre à ton questionnement, qui m'interpelle bcp et me fait poser aussi des questions😉 , voici mon vecu:
Quand j'étais petite, période pré-pubère ( si l'on peut dire cela car cette période varie fortement d'un individu à l'autre...je crois🤔), j'étais un peu garçon manqué et j'adorais m'habiller un peu comme eux, j'adorais les sport violents, je me roulais partout, j'étais un peu casse cou... limite ingérable lol😅
Ce qui ne m'empechait pas de m'habiller en fille de temps en temps et de me sentir " jolie" ou "princesse" aux yeux des autres.
Au niveau des jeux, oui, j'ai toujours eu une préférence pour les jeux dit "masculins" mais cela ne m'empêchait pas non plus de collectionner des poupées et de jouer à la dînette ou aux princesses...
Je pense en fait avec le recul que j'ai jamais eu de préférence de genre. Et comme mes parents étaient assez ouverts, ils me laissaient un peu faire ce que je voulais... Je n'ai par ailleurs jamais eu de pression sur ce sujet de la part de mes parents.
Par contre, la pression sociétale, de l'ecole et culturelle...celle là oui ! Je l'ai bien ressentie à tel point qu'au moment de rentrer au collège ( pré-adolescence), j'ai commencé à détester et rejeter mon coté masculin car il ne correspondait pas à ce que je "devais paraître " en société... Je m'obligeais à aimer des choses que je n'aimais pas, à discuter de choses qui ne m'intéressaient pas .... jusqu'à ce que je me rende compte bien plus tard de mon orientation sexuelle... et que je réassume mon coté masculin...
Je pense au jour d'aujourd'hui que je dois avoir un petit côté queer voire non binaire... tout ça m'échappe un peu... j'adore mon coté féminin et masculin... bref je suis moi et il y en a pas 2 comme moi 😉
J'espère que ça donne des pistes lol😅
Bonne journée à tous.tes 😉
Citation de Occamj #398175
Merci pour ton témoignage.
Pour réduire l'interprétation du comportement non conforme à son genre, je vais réduire ça aux enfants qui doutent de l'appartenance à son genre biologique.
La confusion de mon propos vient du fait que l'enfant en question va souvent développer des comportements atypiques pour les yeux d'un adulte (en lien indirect et inconscient avec son questionnement identitaire ).
J'ai caché soigneusement ma transidentité, que je ne concevais même pas clairement.
Ça nous fait un point commun sauf que c'était mon homosexualité que je n'arrivais pas à concevoir clairement.
Je ne sais pas si ça fera avancer les choses mais en ce qui me concerne, à 3 ans je faisais mon coming out en expliquant que j'etais un homme.
Ta description ressemble à la mienne en sens inverse. Ce qui m'a valu moult déconvenue.
Je me daisais traité régulièrement de garçon manqué. Insulte qui ne me touchais pas vu qu'il y avait garçon dedans.
Ma rencontre avec ma première lesbienne m'a fait volé en éclat. (Tout les morceau n'ont pas fini d'être recollé) il existait des possible acceptable pour une partie de moi mais qui ne me correspondait pas complètement.
J'ai tellement dissocié le sexe et le genre (pour un certain nombres de raisons ) que j'avais besoin de recollé les morceau mais la société ne fait pas de cadeau au canard boiteux
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Citation de Calimerotte #3981799
Merci pour ta réponse
Justement, sans tomber dans les clichés, le fait que tu sois garçon manqué par moment peut traduire une future orientation homosexuelle.
Il y aurait une corrélation entre orientation sexuelle et comportement non genré ou non conforme à son genre d'après les études sur les lgbtq+.
Question : est ce que tu as eu des doutes d'appartenance au genre féminin ? Est ce que tu as parfois désiré avoir un sexe masculin ?
Je te pose la question parce que durant mon adolescence j'ai parfois eu ce désir d'être une fille (Je me rappelle que je cachais mon sexe entre les jambes devant le miroir pour essayer d'avoir cette sensation d'être une fille ).
Ce désir à disparu à l'âge adulte mais ce fantasme réapparaît périodiquement en moi.
Citation de Kitsune #398182
Ton témoignage est intéressant car tu entres dans ce cas de figure des enfants qui n'ont pas le comportement typique de leur genre biologique et en t'identifiant très tôt en appartenance au genre opposé.
Question : tu n'avais aucun doute sur cette appartenance ? C'est bien ça ? Contrairement à moi qui ne savait plus si j'étais fille ou garçon et j'avais besoin d'expérimenter pour être sur d'être un garçon cisgenre ?
Citation de Lulustrike #398184
Non je n'ai jamais eu de doutes sur mon appartenance au genre féminin car je suis une fille et j'ai été toujours à l'aise avec cela... J'ai parfois envié beaucoup les garçons! Car ils avaient plus de liberté que nous à l'époque....Aujourd'hui, j'observe que les choses changent et c'est tant mieux.
Pour ce qui est du sexe féminin vs masculin... j'ai toujours eu horreur du sexe masculin...je trouve cela laid et dégoûtant ( désolée ce n'est que mon avis...peut être un peu stéréotypé j'avoue...) donc non je n'ai jamais eu l'envie d'avoir un pénis... (🤢)
Maintenant, niveau fantasme...il m'est arrivé avoir déjà eu l'envie d'occuper la place de "l'homme" dans les relations intimes... 🤫🤭 (mais je doute que ce soit une question d'orientation de genre et plus une question de contrôle ou de dominance?!)
Ah oui je precise: je suis lesbienne comme orientation sexuelle ! Et fière de l'être! ( même si pour le moment c'est plutôt l'asexualité lesbi-romantique qui prédomine lol)
Citation de Lulustrike #398184
J'etais résolu, déterminé et completement convaincu.
Ce qui n'etais pas le cas au niveau de mon orientation sexuel. J'ai su que j'etais un homme bien avant de faire le choix de l'objet sexuel.
Et j'ai vécu cet aspect des choses (devoir faire un choix alors que je n'en étais pas encore là) comme une violence
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Bonjour,
On voit qu'il existe une extrême diversité des ressentis et comportements. Je n'ai jamais ressenti mon sexe (masculin) comme dégoûtant, j'ai eu une sexualité tardive mais satisfaisante (dans la mesure où je pouvais aussi pratiquer la masturbation en tant que "fille", sans le poids d'un rôle masculin à tenir).
Cependant le fantasme d'un sexe "détachable", me permettant de devenir une "vraie" fille à volonté, m'a poursuivi avec assiduité pendant des décennies :)
Évidemment, n'étant pas rebutée par mon appareil masculin, le fait de me percevoir comme hétéro a facilité toute la découverte de la sexualité (cependant les filles que j'ai rencontré ont détecté mon côté féminin en deux secondes à chaque fois... hum...). De ce point de vue, une transition tardive a eu ses avantages. Après la transition, "devenir" lesbienne a été une belle pirouette. Cependant le fait d'avoir fondé une famille, élevé des enfants, m'avait déjà largement fourni une assise affective et émotionnelle, cela m'a aidé à franchir le cap.
J'ai traversé une tempête émotionnelle énorme pendant 2 ans, maintenant les choses se sont stabilisées. L'aide d'une psychologue a été essentielle.
Avec le recul, j'ai été un cas d'école de refoulement de mon genre au profit de ma sexualité.
(Édité parce que j'oublie des trucs)
"Est ce que toute personne lesbienne ou gaie a obligatoirement traversé une phase de doute identitaire sur son genre durant l'enfance et l'adolescence ?"
J'ai eu pas mal de soucis en grandissant mais pas celui-là, par contre. Étant gamine je me répétais même souvent "qu'est-ce j'aurais détesté être un garçon, j'aurais rien pu faire de ce que j'aime". A l'adolescence pareil, contente d'avoir deux chromosomes X, déprimée par la mode unisexe, pas du tout en phase avec les gamines de ma génération qui répétaient que les "jeux et les habits de fille c'est tronul et pour les bébés", ben voyons.
Niveau jouets j'aimais un peu tout, fallait pas me parler de foot ou de basket par contre, mais plus tard j'ai réalisé que c'est parce que l'école me les a fait détester.
Jamais ressenti d'attirance envers un garçon ou un homme.
J'ai connu une fille au lycée qui était la définition du garçon manqué, pas du tout lesbienne. Un de mes amis aimait jouer avec des poupées et se déguiser en fille, il est hétéro. J'ai plusieurs fois entendu des gens parler de leur phase garçon ou fille manqué (ça existe cette expression...?) durant l'enfance, sans pour autant grandir LGBT.
Enfin en résumé, j'ai l'impression que c'est pas évident de poser un "diagnostic" sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre des enfants et ados, parce ça se manifeste de plein de manières différentes.
D'ailleurs, en parlant d'Alice Coffin, je me rappelle plus ou moins bien une phrase d'elle qui m'a assez dérangée : "petite je me demandais si j'étais un garçon, plus tard j'ai compris que j'étais lesbienne", un truc comme ça. Comme si les deux allaient forcement ensemble, et comme si au final, être attiré(e) par les filles, ça reste un truc de mec... m'enfin.
"D'ailleurs, en parlant d'Alice Coffin, je me rappelle plus ou moins bien une phrase d'elle qui m'a assez dérangée : "petite je me demandais si j'étais un garçon, plus tard j'ai compris que j'étais lesbienne", un truc comme ça. Comme si les deux allaient forcement ensemble, et comme si au final, être attiré(e) par les filles, ça reste un truc de mec... m'enfin."
Je comprend très bien que cette phrase te dérange car beaucoup de personnes peuvent très mal l'interprêter. Les lesbiennes elles même d'ailleurs.
Dans mon cas j'ai passé toute mon enfance à me demander si je ne voulais pas être un garçon, mais je sentais aussi que cette question n'était pas naturelle et qu'elle venait plus d'une pression extérieur. J'ai toujours aimé le sport en général. Foot, basket, arts martiaux, handball, gymnastique..... et j'étais très bonne. Pendant les formations d'équipe, mon nom était prononcé dès le début. Je voyais bien que certains garçons et filles n'étaient pas interessés par le sport. Mais le besoin de me défouler, taper dans la balle, jouer à la bagarre était grand. J'essayais de jouer de cette manière avec certaines filles qui ne voulaient pas. Mais bon je me disais qu'elles avaient un problème, je comprenais pas trop leur sâgesse et leur côté précieuse. Tant qu'il m'était permis de pratiquer je le faisais tout simplemement. Heureusement que je suis née à une époque où les filles avaient le droit de faire du sport.
Par contre je me suis sentis fortement enfermée dans mon orientation sexuelle qui était déjà claire pour moi. Les filles m'attiraient tellement que je me répétais: ca partira surement en grandissant je l'espère. Pourquoi suis je une fille si j'aime les filles? Qu'est ce qui ne va pas chez moi? Ais je envie d'être un garçon? Pourtant je me sens bien dans mon corps..... Pourquoi les garçons ont le droit d'aimer les filles et pas moi?
À l'adolescence le côté genré s'est manifesté. J'aimais me maquiller, avoir les cheveux longs, porter des robes, que mon corps devienne plus femme. J'étais rassurée. J'aimais être une fille. Mais.... toujours cette attirance pour les filles, même plus forte dû aux hormones. Et toujours aussi bonne en sport. J'en ai donc vite conclu que j'étais lesbienne.
Citation de Lulustrike #398171
Est ce que toute personne lesbienne ou gaie a obligatoirement traversé une phase de doute identitaire sur son genre durant l'enfance et l'adolescence ?
Non, pas du tout en ce qui me concerne.
Est ce qu'une personne peut être homosexuel sans avoir eu de doutes d'identité de genre ?
Oui, elle le peut.
Est ce que tout enfant qui a un comportement non conforme de genre est obligatoirement homosexuel.le ou transgenre ?
Non, si j'en crois l'expérience de certains autres.
Bonjour, merci pour ce thème, merci pour les témoignages.
Depuis mon enfance, par intermittence ensuite, j'ai eu des comportements différents de ceux des garçons de l'époque (nés en 1960).
Très jeune je mettais les sous vêtements de ma mère (tiens... un divan... ok, Vic, respire un coup). Je détestais TOUT sport, et les sports d'équipe en particulier. La violence des garçons m'effrayait, j'étais nul, nul nul... d'après ce qu'on me disait.
Je ne pouvais pas aller vers les filles... il n'y en avait pas à l'école (en 68, 50% des collèges et lycées sont mixtes). Je me souviens être allé naturellement vers la 1ere qui est apparue, les garçons la dedaignaient.
Vers mes 20 ans, mon corps androgyne, mon visage fin, mes cheveux ondulés (une permanente !), le maquillage, me permettaient d'entrer au Palace et de me faire draguer par des hommes, moi qui aimait les femmes... Je me suis laissé séduire par un beau steward, puis par un ami, et un homme plus âgé, très doux et délicat... bon, ca n'a pas été déplaisant mais j'étais vraiment attiré par les femmes....et le suis toujours dans ma transition.
Je ne fais pas de lien direct entre tous ces moments de vie, même s'ils font sens dans le regard que je porte sur mon cheminement.
Merci encore
Victoria
If I only could, I'd make a deal with God
Bonjour,
Merci à toutes et à tous pour vos témoignages que j’ai lu avec la plus grande attention, ce qui m’aident à mieux comprendre mon propre vécu de mon homosexualité. J’espère qu’il y en aura d’autre et d’autres pourront apporter des explications s’ils en ont.
J’aimerais répondre à chacune et à chacun plus en détail mais je manque de temps, alors je m’excuse par avance de ne pas pouvoir faire de réponses complètes à tout le monde.
"SOVARA : D'ailleurs, en parlant d'Alice Coffin, je me rappelle plus ou moins bien une phrase d'elle qui m'a assez dérangée : "petite je me demandais si j'étais un garçon, plus tard j'ai compris que j'étais lesbienne", un truc comme ça. Comme si les deux allaient forcement ensemble, et comme si au final, être attiré(e) par les filles, ça reste un truc de mec... m'enfin."
Personnellement, je comprends tout à fait ce que veut dire Alice Coffin. La plupart du temps l’envie d’être du sexe opposé peut venir du fait qu’enfant les seuls exemples de couple amoureux autour de soi sont hétérosexuels et pour un enfant il est probablement difficile d’imaginer d’autres modèles s’il n’en voit pas d’autres représentations de l’amour.
C’était d’autant plus vrai pour moi dans les année 1980, à part les village people ou la cage aux folles, je n’avais aucun exemple positif de couples homosexuels.
Donc dans ma tête d’enfant, pour aimer un garçon, il fallait obligatoirement être une fille jusqu’à que je grandisse et en devenant adolescent je découvre la possibilité de l’homosexualité, mais bon cette envie d’être une fille a persisté durant mon adolescence à cause d’une homophobie intériorisée.
Cin91 : J'ai plusieurs fois entendu des gens parler de leur phase garçon ou fille manqué (ça existe cette expression...?) durant l'enfance, sans pour autant grandir LGBT.
Oui les filles manquées existent mais aucun garçon féminin ou les parents de ce garçon n’utiliseront cette expression car elle est péjorative et très négative, alors que garçon manquée c’est beaucoup plus positif de mon point de vue.
Cin91 : . et j'étais très bonne. Pendant les formations d'équipe, mon nom était prononcé dès le début. Je voyais bien que certains garçons et filles n'étaient pas interessés par le sport.
Mais bon je me disais qu'elles avaient un problème, je comprenais pas trop leur sâgesse et leur côté précieuse.
Exactement, je faisais parti de ces garçons désintéressés par le sport car je trouvais que ca exaltait l’agressivité des autres garçons.
Pendant les formations d’équipe, personne ne voulait de moi et beaucoup de filles me passaient devant 😉
Sagesse et côté précieuse, je comprends tout à fait ces filles, parce que le sport a une tendance à exalter la virilité et à mettre en avant les performances masculines et que les garçons les mieux vus sont ceux qui sont très bons en sport. Je comprends que ces filles ne se plaisent pas du tout dans cette ambiance virile où régnent en maître les testostérones
Je me sentais comme un étranger dans cette ambiance testotéronée et je me sentais plus proche des filles les plus "girly" dans ces moments-là !!
Cin91 : Pourquoi suis je une fille si j'aime les filles? Qu'est ce qui ne va pas chez moi? Ais je envie d'être un garçon? Pourtant je me sens bien dans mon corps..... Pourquoi les garçons ont le droit d'aimer les filles et pas moi?
Même questionnement mais en version garçon gay 😉
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Victoria Mai : Je détestais TOUT sport, et les sports d'équipe en particulier. La violence des garçons m'effrayait, j'étais nul, nul nul... d'après ce qu'on me disait.
Ca nous fait un gros point commun.
Victoria Mai : bon, ca n'a pas été déplaisant mais j'étais vraiment attiré par les femmes....et le suis toujours dans ma transition.
Quand la transidentité a commencé à être étudiée, par incompréhension, les chercheurs pensaient qu’une personne trans ne pouvait avoir qu’une orientation homosexuelle (en plus au début on étudiait uniquement les hommes voulant devenir femme). La science a été en désarroi quand elle a découvert que toutes les orientations sexuelles existent chez les personnes trans, maintenant, ce fait est intégré dans les études sur la transidentité d'après ce que j'ai compris.
Peut être cette image du trans gay est resté prégnante dans notre société et culture qui aime beaucoup les stéréotypes.
Occamj : On voit qu'il existe une extrême diversité des ressentis et comportements. Je n'ai jamais ressenti mon sexe (masculin) comme dégoûtant, j'ai eu une sexualité tardive mais satisfaisante (dans la mesure où je pouvais aussi pratiquer la masturbation en tant que "fille", sans le poids d'un rôle masculin à tenir).
Oui après réflexion, Besweet a totalement raison dans ses réponses.
En effet, on serait 8/9 pourcent à être lgbtq+ dans la population, et seulement 2pourcents des enfants qui expriment un inconfort avec leur genre allant jusqu’à la dysphorie de genre.
J’ai poursuivi mes lectures, une personne peut être trans sans faire de dysphorie de genre ou en faire.
Une personne qui fait de la dysphorie de genre n’est pas obligatoirement trans, elle peut être homosexuelle (ce qui a été apparemment beaucoup documentée ces dernières années) ou éventuellement hétérosexuelle (mais ce cas de figure ne semble pas être documenté, mais tout est possible c'est juste une remarque empirique).
Occamj : Cependant le fantasme d'un sexe "détachable", me permettant de devenir une "vraie" fille à volonté, m'a poursuivi avec assiduité pendant des décennies :)
Je vois le fantasme, j’ai eu un fantasme proche durant l’adolescence mais il a fini par disparaître.
Bonsoir,
Pour préciser: il existe une grande polymorphie dans l'approche du sexe physique chez les personnes trans, et elle me semble corrélée avec leur orientation sexuelle. Ainsi une femme trans hétéro assumera plus difficilement son sexe masculin car le modèle pénétratif héterosexuel est encore très prévalent dans notre société. La chirurgie est alors à la fois un moyen d'apaiser une dysphorie de genre et une possibilité d'adopter un modèle hétéronormé standard (et cesser enfin de se prendre la tête 24/24 avec le fait d'être trans).
Une femme trans homosexuelle peut avoir envie de pénétrer, ou pas, sa partenaire. En tant que lesbienne, elle ne se sentira pas confinée à un "rôle" ou à un autre. Encore faut-il rencontrer la partenaire qui s'affranchira elle aussi, des barrières de différence physique.
Attention, d'autres facteurs rentrent en ligne de compte, comme la dysphorie corporelle tout court, hors de toute sexualité. J'ai une envie viscérale d'avoir un corps féminin standard, en dehors de toute autre considération exogène.
Je vois le fantasme, j’ai eu un fantasme proche durant l’adolescence mais il a fini par disparaître.
Je peux encore évoquer intellectuellement le fantasme, il a cessé d'être opérant après ma transition.
Citation de Lulustrike #398269
"Oui les filles manquées existent mais aucun garçon féminin ou les parents de ce garçon n’utiliseront cette expression car elle est péjorative et très négative" Ah mince ! Je ne savais pas du tout. Ça doit être pour ça que je ne l'ai jamais entendue...
Citation de Lulustrike #398269
Petite question technique! Comment faites vous pour citer une partie du post?
"Oui les filles manquées existent mais aucun garçon féminin ou les parents de ce garçon n’utiliseront cette expression car elle est péjorative et très négative, alors que garçon manquée c’est beaucoup plus positif de mon point de vue."
Alors ce n'est pas moi qui avait demandé si les filles manquées existaient mais ta réponse m'interesse quand même.
Je n'ai jamais compris pourquoi "garçon manqué" est positif!! Je me faisais tout le temps appelé comme ca et pour moi le mot garçon était une insulte. Je ne comprenais pas pourquoi je me faisais appelé garçon juste parce que j'avais ce besoin de me dépenser. Comme lorsque tu dis:
"Je comprends que ces filles ne se plaisent pas du tout dans cette ambiance virile où régnent en maître les testostérones"
Je n'arrive toujours pas, aujourd'hui, à faire le lien entre testostérone et sport. De fait si on regarde bien on prend ton exemple et le miens. Tu as plus de testostérone que moi et pourtant c'est moi qui suis la sportive.
Citation de Cin91 #398315 : Comment faites vous pour citer une partie du post?
Tu cliques sur "citer" puis tu copies-colles la partie du message à citer devant le chiffre précédé du #.
Citation de Cin91 #398315 : Je n'arrive toujours pas, aujourd'hui, à faire le lien entre testostérone et sport. De fait si on regarde bien on prend ton exemple et le miens. Tu as plus de testostérone que moi et pourtant c'est moi qui suis la sportive.
C'est peut-être parce qu'il n'y a pas de lien... Si ce n'est celui qu'on imagine, à tort, parfois :)
Citation de Cin91 #398315 "Oui les filles manquées existent mais aucun garçon féminin ou les parents de ce garçon n’utiliseront cette expression car elle est péjorative et très négative, alors que garçon manquée c’est beaucoup plus positif de mon point de vue."
Alors ce n'est pas moi qui avait demandé si les filles manquées existaient mais ta réponse m'interesse quand même.
J'ai du me mélanger avec mes copier-coller.
Je n'ai jamais compris pourquoi "garçon manqué" est positif!! Je me faisais tout le temps appelé comme ca et pour moi le mot garçon était une insulte. Je ne comprenais pas pourquoi je me faisais appelé garçon juste parce que j'avais ce besoin de me dépenser.
C'est juste une supposition de ma part, peut être c'est parce que notre société est très patriarcale et accepte mieux le "garçon manqué", un garçon manqué c'est juste une rebelle et tout va rentrer dans l'ordre quand ce garçon manqué rencontrera l'homme qu'il lui faut et la matera pour retrouver un comportement plus conforme à son genre !!! C'est très machiste cette vision et ce n'est pas la mienne, malheureusement, c'est une vision répandue chez les hommes hétéronormées.
Alors qu'une fille manquée, c'est perdu pour elle dans notre société patriarcale hétéronormée, si cette fille manquée se met avec une femme, ce n'est pas une femme qui l'aidera à se masculiniser, au contraire elle prendra le dessus et c'est elle qui portera la culotte (comme on dit).
Je suis en couple avec une femme depuis de longues années (bon mon histoire a fait que j'ai rejeté mon homosexualité jusqu'à récemment) et je sais que pour beaucoup d'amis qui ne connaissent pas ma véritable orientation homosexuelle, c'est ma femme qui porte la culotte (même si ces amis ne me l'ont jamais dit je sens bien c'est ce qu'ils pensent), en plus ma femme est beaucoup plus masculine que moi sur certains points (par exemple c'est elle qui bricole à la maison, elle adore ça ...).
Comme lorsque tu dis: "Je comprends que ces filles ne se plaisent pas du tout dans cette ambiance virile où régnent en maître les testostérones"
Je n'arrive toujours pas, aujourd'hui, à faire le lien entre testostérone et sport. De fait si on regarde bien on prend ton exemple et le miens.
Je pense que c'est un ressenti typiquement masculin gay.
Dans notre société très patriarcale, on met les petits mâles en compétition dès leur plus jeune âge. Il faut être le meilleur en sport, il ne faut pas pleurer, il faut se montrer le plus fort et le plus viril, il faut se montrer le plus agressif, il faut ne jamais montrer ses faiblesses, il faut séduire un maximum de filles etc. pour devenir un véritable homme.
Ce sont des injonctions sociales qu'un garçon subira très tôt et sera traité de fille ou de fiote s'il ne répond pas à ces attentes patriarcales.
Dans mon cas, je sais que rétrospectivement, je me sentais très mal à l'aise car je n'arrivais pas à me conformer à toutes ces injonctions sociales et quand j'essayais de m'y conformer je le faisais très très mal.
Un garçon séducteur (avec de multiples conquêtes féminines) et sportif sera toujours très valorisé dans le milieu scolaire et au sommet de l'échelle sociale masculine au collège et au lycée. J'avais beau être très bon intellectuellement à l'école ou avoir une sensibilité particulière en cours de français que les profs appréciaient beaucoup en moi, je me sentais tout en bas de l'échelle sociale masculine !!!
Personnellement, j'ai toujours ressenti une certaine violence et une certaine agressivité chez les garçons au sport, surtout dans des sports comme le foot où je ne me sentais pas du tout à ma place.
Mais le mieux si ça t'intéresse pour mieux comprendre cette "perception de la testostérone" en sport, je t'invite à lire le témoignage de cet ex-joueur de foot Ouissem Belgacem qui a du abandonné sa carrière de footballeur pro pour vivre son homosexualité et qui a sorti un livre sur son parcours :
Tu as plus de testostérone que moi et pourtant c'est moi qui suis la sportive.
Oui c'est vrai biologiquement, mais j'ai toujours ressenti intérieurement que certaines filles étaient plus masculines que moi dès l'enfance et j'ai toujours ressenti qu'enfant j'étais plus proche d'une fille que d'un garçon au niveau sensibilité, mental, agressivité et sportif.
Et je détestais le sport plus que tout car je ne me sentais pas du tout à ma place, je me sentais très "fille" dans ce genre d'activité.
Je me rappelle à l'école primaire, quand on avait le choix entre 2 activités sportives, je choisissais systématiquement toujours l'activité sportive qui attirait le plus les filles, je me sentais beaucoup mieux à me retrouver qu'avec des filles en sport.
C'est à tel point que durant mon enfance, je m'interrogeais si j'étais bien un garçon !!!
Citation de BeSweet #398339 Tu cliques sur "citer" puis tu copies-colles la partie du message à citer devant le chiffre précédé du #
Testé!!
Merci à toi!!!
Citation de Cin91 #398315 : Je n'arrive toujours pas, aujourd'hui, à faire le lien entre testostérone et sport. De fait si on regarde bien on prend ton exemple et le miens. Tu as plus de testostérone que moi et pourtant c'est moi qui suis la sportive.
Citation de BeSweet #398339 C'est peut-être parce qu'il n'y a pas de lien... Si ce n'est celui qu'on imagine, à tort, parfois :)
Je suis en accord avec toi, BeSweet, je crois que c'est une histoire de vécu personnel avant tout.