L’œuvre de Judith Butler a la force de semer le trouble dans nos catégories de pensée. Référence incontournable dans le monde féministe et mondialement connue pour ses travaux sur le genre, Butler se penche dans son dernier ouvrage sur le concept de non-violence comme position éthique et pratique corporelle.
Si la violence est toujours interprétée de manière historiquement spécifique, l’interpréter de manière radicalement autre permettrait de nouveaux récits performatifs. Comment penser ce « négatif », ce « non » pour en faire l’usage ? Dépassant la distinction entre la violence et sa négation, fondée sur un paradigme individualiste qu’iel pense erroné et néfaste, Butler explore les limites de notre imagination pour penser la non-violence en tant que société. Ni passive défensive, ni état pacifique, la non-violence inspire un optimisme prudent mais rempli d’espoir parce qu’il permet une résistance qui s’élabore dans le corps-à-corps, à l’image de la barricade, et s’oppose aux forces d’oppression dans un mouvement collectif et permanent : dans une conception du « nous » qui inclut le « eux ».
Judith Butler sera en conversation avec Lauren Bastide, autrice, journaliste et militante féministe qui fait parler La Poudre et tend son micro aux écrivain·e·x·s, artistes, scientifiques et militant·e·x·s qui se racontent et prennent le pouls des luttes féministes et antiracistes contemporaines.
En partenariat avec l’Université de Genève dans le cadre de la Semaine des droits humains, l’institut Éthique, Histoire, Humanités et le Fonds Chalumeau.
NB pour les personnes intéressées, elle parle du transactivisme à partir de 43'
Les états-unis ont Judith Butler, tandis que nous nous contentons d'un BHL dont le verbiage cache mal la vacuité de la pensée. Avant de critique les USA comme l'a fait notre ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer réçamment, nous devrions nous remettre en question.
Certes, iels ne sont simplement pas mis en avant, voir mis de côté. Je pense aussi à Sam Bourcier ou au plus jeunes comme Emmanuel Beanbatie en sociologie, par exemple.
Et j'oublie Françoise Vergès que Butler cite dans cette interview.
Je trouve domageable que ces personnes n'est pas la même reconnaissance en France que Butler aux USA. 😔
j'ai toujours eu du mal avc Butler, même traduit... c'est un peu comme lire du Lacan... imbuvable... mais une référence incontournable
Je dirait que Butler utilise un langage complexe par soucis de précision, alors que pour Lacan c'est juste du verbiage dans une vision des relations humaine entièrement centrée sur le langage au point que ça en devient vite absurde. En même temps, la psychanalyse est une Pseudo science.
Citation de ApoFFtX #346819
je trouve Bourdieu tout de même plus accessible, il se base beaucoup sur les témoignages de personnes, c'est moins théorique que les psychanalistes, c'est de l'étude sociale