Y fait flou par ici

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Ancien membre
24/07/2019 à 22:02

Salut tout le monde, j'ai déjà posté quelques sujets afin d'essayer d'y voir plus clair mais rien n'y fait.

Le seul bien vraisemblable que j'en tire à chaque fois c'est d'avoir pu dire ce que j'ai sur le cœur et je remercie grandement ceux qui ont pu me répondre.

Bref je voulais savoir où j'en étais car ma situation n'évolue pas vraiment.

Je vais essayer de faire court mais c'est pas évident et ce post est déjà long.

J'ai commencé il y a 5/6 ans, vers mes 16 ans à développer un Toc homo provoqué par des amis proches me croyant homosexuel, étant très influençable et ne m'étant jamais posé la question j'ai beaucoup stressé à cause de ça. J'ai enfoui la chose pendant disons 3/4 ans où j'ai eu des relations sexuelles satisfaisantes, mon premier amour etc...

Mais tout est ressortit en grande pompe à la fin de cette histoire. En me renseignant sur internet (notre amis), j'ai découvert qu'il est très commun pour des gens atteint de ce Toc que ce dernier refasse surface après une rupture.

C'était il y a un an, et ce toc m'a bien fait explorer ma sexualité. Je me provoquait littéralement des fantasmes, des fantasmes qui ne sont pas venus spontanéments. J'ai l'impression que j'ai fais l'inverse d'un refoulement à m'être cherché absolument une homosexualité par peur d'en refouler une potentielle.

Le truc c'est que ça marche bien cette histoire, et maintenant je perds progressivement mon heterosexualite et ma part homosexuelle grandit. J'ai conscience qu'en expliquant cela comme ca, ça ressemble juste à une phase de découverte d'homosexualité commune à beaucoup d'ancien hétéro. Mais j'en ai pas le sentiment, enfait j'ai l'impression d'avoir fais l'inverse de certaines personnes essayant de se convaincre qu'ils sont hetero. Ce qui m'emm*rde profondément sur ce point-ci, c'est que je peux très bien tenir tout ce discours pour refuser une homosexualité apparente. J'aurais juste cherché un moyen plus fourbe de nuancer mon homosexualité (qui est maintenant plus grande que mon heterosexualité)

J'en suis arrivé à un point où je fais tous les jours le deuil de mon heterosexualité, me disant : "tu ne goûteras plus à ces plaisirs".

Et ça me déprime, mes relations sociales ne sont pas trop affectées mais c'est quand je suis seul je ne pense qu'à cela. Impossible d'avancer, de progresser en terme de développement personnel puisque je ne regarde plus que cet aspect là de ma vie.

Je tiens à préciser un point important quand même : lorsque je regarde volontairement un homme ou une femme je ne ressens plus rien (ancien démon du Toc), c'est par contre quand je ne pense pas à regarder un homme (ça peut être en vision périphérique ou une image rapide) qu'une forme d'excitation peut venir. Mais elle est très courte et pas forcément plaisante, c'est plus une gêne physique. Donc ma conclusion c'est que je n'arrive pas à concevoir mon homosexualité, qu'elle est vite réprimée (d'où le caractère fugace) et pas acceptée (gêne physique). Tandis qu'à côté, quand l'excitation pour une femme revient, (de moins en moins souvent maintenant malheureusement) elle est agréable, connue et très plaisante mais vite écartée car les doutes reviennent tout de suite.

Je vais préciser une dernière chose, il y a peu j'ai ramené une fille chez moi, l'excitation était la, mais moins forte qu'avant et au moment de passer à l'acte : plus d'excitation du tout. Ce n'était pas la panne conventionnelle ou l'on est excité mais simplement pas en érection. Je n'étais plus du tout excité, son corps ne me faisait littéralement ni chaud ni froid. Je regardais son corps, je le trouvais beau, je me souvinais de ce qu'il avait pu me faire ressentir avant mais rien. C'est comme un plaisir inatteignable, le comble de la frustration.

Donc voilà a peu près ma situation, je suis constamment à l'affût d'une excitation, et cet entre-deux est dur à vivre. J'aimerais beaucoup sortir de ce cercle vicieux. Si pour en sortir je dois dire adieu à mon heterosexualité soit, mais a chaque fois que je fais un pas vers l'acceptation, une "pulsion" hetero et l'idée de me dire que je me mens à moi même car c'est plus simple d'être hetero me replonge dans les doutes. Donc je reviens à zéro puis les "pulsions" homo mals assumées reviennent etc etc......

Ma pire peur serait soit de m'enfoncer dans l'homosexualité à tort et de m'en rendre compte ensuite, soit de refouler cette homosexualité et de m'en rendre compte tard et de perdre du temps. En tout cas j'ai du mal à concevoir une forme de bisexualité chez moi, j'ai toujours été pour le "tout où rien" dans tous les aspects de ma vie. La sexualité est aussi linéaire et irréguliere j'en ai conscience, mais si dans 5 ans, après avoir bien intégré une identité exclusivement homo, mon côté hetero revient, je vais m'arracher les cheveux.

Donc ça fait plusieurs semaines que je pense réellement à passer le cap avec un homme, je sais que ça plairait en tout cas je peux fantasmer à l'idée, mais j'en ai pas l'envie à proprement parlé, ce serait presque me forcer. Je suis donc peut être pas prêt pour cela et je sais qu'il ne faut pas se forcer mais il me faut des réponses. Et l'idée que tout ce stress ressentit uniquement lors de manifestation hetero m'éloigne de mon heterosexualité me désole.

Ce qui est sur c'est que je réfléchis beaucoup trop, je n'ai plus aucune spontanéité sur ce point, mais bon toc oblige.

Voilà tout pour l'instant, merci à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'ici ; )

Envie d'un plan à 3 ? 🔞
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Ancien membre
24/07/2019 à 22:56

Salut Man.

Ton post m'a bcp interressé.

Première remarque, je suis contre l'utilisation du mot TOC en ce qui te concerne.

Ensuite, chapeau pour cette auto-analyse et la faculté de la transmettre clairement par écrit.

Dommage que l'on soit si loin, sinon je t'aurais invité à boire un verre.

Tu es visiblement dans une angoisse de l'homosexualité qui entraine une intellectualisation de tes désirs à outrance. Comme tout ceci me parle ! Tu cherches à tout prix à te poser d'un coté ou de l'autre. Si c'est blanc, ça peut pas etre noir et vise et versa. Tu t'imposes tes propres tourments, pour une raison que j'ignore. ça vient probablement d'une éducation particulière.

J'aimerais juste te dire que tout ceci n'est rien de trés grave. En admettant que tu flottes un peu sur ces questions, et aprés?? A qui est-ce-que cela fait du tord à part toi-meme? C'est un peu de l'auto-flagellation. Je te dis cela alors que moi-meme, ce n'est qu'a l'age de 40 ans que je l'ai réalisé.

Le seul conseil, avec le recul, que je me permettrais de te donner, c'est de ne pas te fermer à quiconque, ni te forcer à quoi que ce soit. On peut trés bien avoir des rapports differents et complémentaires avec les deux sexes.

On peut en parler en privé si tu en as envie. Aucun souci.

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Ancien membre
24/07/2019 à 23:03

Bonsoir,

Je ne suis pas certain de comprendre ce que tu veux dire par "pulsions hétéros" ou "TOC homo"... néanmoins, pour revenir sur un point que tu as cité, en quoi le fait de "changer d'avis" dans cinq ans te ferait t'arracher les cheveux ?

Tu as vingt ans, il arrive parfois que certaines personnes soient tout aussi indécises que toi en matière de choix (si tant est que l'on puisse vraiment parler de choix ici, ce dont je doute). Parfois, la prise de conscience survient encore plus tard. De fait, j'ai un peu de mal à voir en quoi ce serait dramatique de te "tromper". L'erreur est humaine après tout, et si un jour tu te rends compte que tu préfères un genre plutôt que l'autre et que tu penses que c'est définitif, au moins auras-tu essayé ce que tu auras eu envie de tenter à un moment précis.

"J'ai du mal à concevoir une bisexualité chez moi [...] j'ai toujours été pour le tout ou rien dans tous les aspects de ma vie"... dans ce cas ce serait un amusant pied de nez à ta vie, justement, s'il s'avérait en réalité que derrière tous ces revirements de situation, tu finissais par te découvrir bisexuel ^^.

Effectivement, il ne faut pas te forcer. Pour autant, je comprends que tu aies besoin de réponses. Cependant, es-tu certain que tu ne pourras les trouver qu'en "passant à l'acte", quitte à ne pas en avoir réellement envie ou besoin ? Ou penses-tu que c'est quelque chose que tu pourrais être capable d'élucider après un temps d'introspection ?

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Ancien membre
25/07/2019 à 03:12

La sexualité n'est pas toute noire ou toute blanche... Tu donnes l'impression d'être un bisexuel à qui la société a rentré dans le crâne que le bi n'existe pas, et que c'est forcément un homo refoulé.

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Ancien membre
25/07/2019 à 10:59

Citation de anamajob

Je crois qu'on est pas loin de ça, j'ai tout à fait conscience que la bisexualité existe. Mais me définir bisexuel ne m'a jamais fais avancer et cela a juste perpétué les doutes. Je n'ai fais que comparer mon attirance pour les hommes à celle femmes au lieu de simplement les vivre. Et à mon plus grand dam je suis en train de perdre celle que j'ai pour les femmes. Et encore une fois j'ai l'impression que sans ces doutes et juste une acceptation d'une bisexualité, elle n' aurait pas baissé.

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Ancien membre
25/07/2019 à 11:05

Citation de thidu

Le toc homo c'est la peur d'être homo sans aucun homo érotisme, et donc s'ensuit tout une obsession autour de ça qui se traduit notamment par regarder les hommes dans la rue guettant une réaction de ton corps. Mais je t'invite à regarder plus en détail sur internet, ça doit pas être très clair dis comme ça.

Ça ne s'applique plus à moi puisque j'ai bien de l'attirance pour les hommes mais je pense être passé par là tout de même.

Mais oui c'est assez éprouvant, d'autant plus que ça fait affecté énormément ma confiance en moi, j'ai beaucoup de recul sur les choses et je sais comment je suis quand je n'ai pas de doute, j'aimerais retrouver cette personne qui ne se définit pas avant tout par son orientation sexuelle.

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Ancien membre
25/07/2019 à 11:26

Citation de Lester10

Salut Lester, j'ai peut être employé le terme "pulsion" un peu vite mais c'est un peu comme ça que je vis mon attirance pour les hommes, des sensations très fugaces mais fortes et incontrôlées. Et elles ne concernent pas uniquement le physique mais aussi des situations où n'importe quel type de rapprochement avec un homme, ça peut être de la reconnaissance, un moment de complicité annodint et je me met à évaluer mon attirance.

Je suis d'accord que plusieurs revirement avant de se trouver complètement n'est pas un problème, mais je suis aussi un peu dans "l'urgence" car j'ai lancé un rapprochement avec une fille sublime il y a peu. Je pense que c'aurait été littéralement la fille de mes rêves il y a 1 an mais ironie du sort eheheh : je doute !

On flirt pas mal et notamment par message, petit sourire en coin quand je reçois un message etc... Mais même cela rien n'y fait, je me demande même parfois si ces sourires sont faux juste pour me convaincre. En gros je ne fais plus confiance à mes réactions, j'ai sans arrêt peur qu'elles soient délibérées. Encore une fois, plus de spontanéité ; )

Hahaha quel revirement que je sois bi en effet, mais ce n'est pas l'introspection qui me manque ça fait bien longtemps que j'en fais et c'est prychologiquement éreintant. À voir pour l'essai avec un mec donc.

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Ancien membre
25/07/2019 à 11:51

Citation de mimoza

Salut mimoza, c'est toujours un plaisir de te lire ; )

Pour ta remarque sur le Toc je pense l'avoir subit pendant un temps, avant d'avoir effectivement éprouvé de l'attirance pour les hommes. Je ne dis pas que c'est ce qu'il a provoqué cette attirance mais en tout cas je souffre encore des séquelles de ce Toc : sans arrêt vérifier mes attirance dans la rue et être constamment à l'affût.

Il est vrai que dans cette histoire je suis mon propre bourreau, pour ce qui est de l'éducation elle doit sûrement être particulière. Mon père étant peu présent et assez efféminé, ma mère étant beaucoup trop présente et trop ceinturante, ça n'a pu que donner un très gros complexe d'oeudipe. J'étais donc assez féminin pendant longtemps et je n'ai pas compté le nombre de fois où ma mère m'a dit "tu sais, ce n'est pas grave si tu étais homosexuel, nous t'aimerions de la même façon", cela partait d'une bonne intention bien sur mais je pense que ce n'est pas la bonne chose à dire à un enfant qui n' avait pas encore fait sa puberté car ce genre de phrase résonne longtemps. Une phrase à longtemps résonné, c'était une amie qui rigolait en disant "tu marche comme une fille". Faut pas dire ça un ado, je pense que beaucoup d'entre nous sont passés par cette période où la démarche n'est pas assurée et un peu claudique. Alors ajouter cet aspect là au problème rire nerveux....

Quand j'ai compris que la féminité chez un homme etait associé (à tort) à l'homosexualité, j'ai radicalement changé toute mes postures, ma démarche etc...

J'imagine donc que cette angoisse de l'homosexualité vient de la.

En tout cas j'essaierai d'appliquer tes conseils, merci à toi.

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Ancien membre
25/07/2019 à 11:58

D'accord, au vu de ce que tu as expliqué précédemment (et quelques secondes de recherche sur le sujet), je vois que ce que tu appelles un "toc homo" se rapprocherait plus de ce qu'on appelle la phobie d'impulsion. Je connaissais la phobie d'impulsion violente de type "tiens, et si je prenais un couteau et que je tranchais la gorge de la personne en face de moi ?", mais je ne savais pas qu'il en existait concernant un positionnement sur sa sexualité. C'est intéressant à savoir, d'autant que ça permet à plus de personnes de comprendre ce que tu voulais dire par le terme "toc" plutôt controversé dans ce cas précis.

EDIT : ah ben oui mais en même temps tu as un background familial et social qui t'a plus fait douter qu'autre chose, c'est toujours très complexe, ces histoires-là ^^...

Après, effectivement, si maintenant tu ressens vraiment de l'attirance pour les hommes, tu n'en es plus au stade d'avoir peur que ça t'arrive puisque... tadaaa ! ça t'est arrivé.

J'ai l'impression que tu intellectualises beaucoup (trop ?) tout ce qui t'entoure, pour le coup. Pas étonnant que l'introspection te fasse des noeuds au cerveau.

"On flirt pas mal et notamment par message, petit sourire en coin quand je reçois un message etc". Peux-tu nous en dire plus sur le "ect" ? Que ressens-tu concrètement quand tu flirtes avec elle, à part le fait de "douter" ? Et concernant ce doute, qu'est-ce que tu ressens (ou ne ressens pas) et qui te fait te poser des questions sur ta volonté de poursuivre avec elle ?

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Ancien membre
25/07/2019 à 14:02

Citation de Lester10

Oui ça a beaucoup de similitude avec la phobie d'impulsion c'est bien remarqué. D'autant plus qu'il m'est arrivé d'avoir un style de pensée similaire du style en repas de famille : "tiens si je mettais une claque maintenant à mon oncle, comment tout le monde réagirait ?" (exemple particulier je te l'accorde)

Ce genre de pensée j'arrive à les minimiser justement j'y prête pas attention ce ne sont que des pensées, pas des passages à l'acte et aucune envie de le faire mais de l'autre côté, les pensées similaires sexuelles je n'arrivais pas à les relativiser.

Oui j'ai du mal à me détendre dans toutes les situations, j'ai tendance à beaucoup analyser les rapports entre les personnes. L' alcool est d'ailleurs un bien dangereux remède à cela qu'il faut surveiller ; )

Pour le "etc" c'était des échanges de regard ou bien prendre un verre avec elle par exemple. Eh bien dans ces moments où quand le doute n'est plus la pensée primaire c'est vraiment sympa. Je dirais qu'il y a parfois des sensations qui peuvent s'apparenter entre l'attachement et les sentiments, je n'en ai pas encore mais ce n'est pas loin j'imagine. Je dirais que j'aurais envie d'être avec elle beaucoup plus souvent si le sentiment de doute disparaissait complètement. Ce qui me bloque beaucoup dans cette histoire c'est l'idée que je puisse être exclusivement homo, de me lancer dans une relation sérieuse avec elle puis d'être incapable d'avoir des rapports avec elle. Et pour l'instant, avec tout ce stress je ne vois pas comment je pourrais faire l'amour avec elle car c'est avant tout du lâché prise. Honnêtement si dans un premier temps cela pouvait être platonique ça m'irait mais comment lui expliquer sachant que je ne sais pas si je peux lui faire confiance quant à sa discrétion. Car honnêtement la derniere chose dont j'ai besoin dans cette histoire c'est que mes doutes soient appris dans mon école. Je peux relativiser le regard des autres. Faire un coming out serait envisageable dans le futur si j'obtenais des reponses, mais cette période de recherche est exclusivement personnelle.

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