Demisexualité : et on en parle ?

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Ancien membre
10/06/2019 à 22:41

Hello tous le monde,

Je prends 5 petites minutes pour m'exprimer ici ce soir et peut être avoir quelques réactions.

Petite définition Demisexuels : personnes qui n'ont pas d'attirance sexuelle envers une personne à moins d'avoir noué des liens affectifs profonds avec elle. Ces liens peuvent être de nature sentimentale, ou non.

Je me suis toujours (enfin depuis que j'ai commencé à me poser des questions sur le sexe) considéré comme homosexuel. Cependant aujourd'hui j'ai quasiment 25 ans et je me reconnais de moins en moins dans la "communauté homo" uniquement. J'ai l'impression d'être un peu différent, surtout dans ma façon de concevoir ma vie sexuelle. Je n'ai jamais fantasmé sur des acteurs, je ne me retourne pas sur les mecs dans la rue et je ne prends pas de plaisir à coucher avec quelqu'un sans sentiments. Aujourd'hui je me considère plus comme demisexuel.

J'ai quelques questions en vracs que je me pose sur le sujet et dont j'aimerais un petit point de vue. Ce n'est pas évident d'être pris au sérieux sur le sujet de la demisexualité (sentiment personnel) et j'espère pouvoir lancer un petit débat ici : Pensez vous qu'être demisexuel peut être une "passe" suite à une (ou plusieurs) relation(s) décevante(s) ? Pour vous quand on vous parle de demisexualité est ce une forme de "peur du sexe" et donc un refuge derrière les sentiments (manque de confiance en soi...) ? Pensez vous qu'être demisexuel peut être un fein aux rencontres dans la communauté homosexuelle ?

Si vous êtes vous même plutôt demisexuel n'hesitez pas à partager vos expériences/doutes si le coeur vous en dit !

C'est la première fois que j'aborde ce sujet publiquement ayant toujours gardé cela pour moi, merci de votre tolérance (dont je ne doute pas) et votre bienveillance.

Dans le plaisir d'échanger avec vous.

Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
11/06/2019 à 00:27

Bonsoir :)

J'aurais tendance à me reconnaître dans la description au sujet de la demisexualité.

Depuis quelque semaines, j'ai arrêté d'être en recherche car je m'interroge beaucoup sur moi-même et mes pratiques.

Dernièrement, je reconnais que sur le plan sexuel, à partir du moment où il n'y a pas de lien, que cela soit sentimental ou amical, je n'ai ni excitation et encore moins l'envie pour un gars d'un seul soir.

Je pensais jusqu'à présent, avoir fait le tour de la sexualité et j'en étais même venu à me dégoûter une fois l'acte terminé.

Après, je me suis rendu compte que tout revenait uniquement lorsqu'un lien était crée avec une personne et forcément, j'ai commencé à me demander si je n'étais pas un peu bizarre :/

En arrivant ici, j'ai commencé à entendre parler d'asexualité, de demisexualité et d'autres termes dont je n'avais jamais entendu parlé.

Il faut croire que j'avais besoin d'une petite mise à jour pour savoir qu'en réalité, mes préférences avaient un nom et depuis, je me sens un peu plus rassuré.

Pour répondre à l'une de tes questions, il se pourrait que le fait d'avoir eu certaines relations amoureuses qui se soient écourtées pour diverses raisons peut y jouer sur ce choix. Il faut croire que dans cet univers où les rencontres purement sexuelles sont de plus en plus monnaies courantes, d'autres veuillent croire que bâtir une histoire plus sérieuse est encore possible. Sommes-nous des naïfs ? Je ne pense pas. Aspirons-nous à connaître un bonheur sur du long terme ? Y a des chances. En tout cas, c'est une "sexualité" comme une autre et même si elle est encore assez invisible, elle existe et sûrement depuis bien plus longtemps qu'on pourrait le croire.

Est-ce un frein aux rencontres ?

Bizarrement, je dirais que non. Perso, cela m'aide désormais à faire un tri parmi les personnes qui m'abordent et depuis que j'y veille, j'aurais tendance à y voir un peu plus clair.

En tout cas, c'est une bonne chose que quelqu'un aborde le sujet, on se sent un peu moins seul dans un premier temps et cela permet également à d'autres de se découvrir un peu plus.

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Ancien membre
11/06/2019 à 01:03

Si je me fis à la définition du mot, alors je suis «demisexuelle» lol

Je pense que c'est juste une étiquette supplémentaire pour labelliser un comportement parfaitement normal...

Mais évidemment on est tellement dans une société hypersexualisée, que être un peu moins à fond dans le sexe est considéré comme «demisexuel» lol.

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Ancien membre
11/06/2019 à 10:23

"Demisexuels : personnes qui n'ont pas d'attirance sexuelle envers une personne à moins d'avoir noué des liens affectifs profonds avec elle. Ces liens peuvent être de nature sentimentale, ou non."

Je trouve cette définition un peu sévère pour les personnes ordinnaires, qui signifierait que ces dernières auraient principalement une attirance sexuelle. C'est notre société qui fait passer le sexe avant les sentiments, d'autres font ou ont fait passer les sentiments avant, ou plus souvent l'intéret des familles. Les humains sont les mêmes.

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Ancien membre
11/06/2019 à 13:10

Hey,

Personnellement, je commence à me déclarer demi-sexuel car j'ai vraiment zéro attirance avec des personnes dont je n'ai pas de lien profond comme par exemple des sexfriends et je pense pas que ça pose problème pour les rencontres en sois, mais plus au personnesqui pense que l'amour c'est forcément le sexe

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Ancien membre
11/06/2019 à 13:16

Encore une étiquette de plus.

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Modération Admin
11/06/2019 à 15:13

@Dimancche +1

Pour une fois je suis assez d'accord, bientôt il faudra un master pour comprendre toutes les orientations

y en a tellement :(


Admin.

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Ancien membre
11/06/2019 à 15:57

Bonjour.

Mon avis est que l'hyper consommation sexuelle est un leurre. C'est justement parceque notre société ne favorise pas le lien que ses membres se retrouvent à créer du lien par le sexe.

Les homo males en particulier en ont fait les frais, car ils se retrouvaient sans aucun cadre. Ils se cachaient plus ou moins, ils ne pouvaient présenter leur conquete à leur famille et enfin ils n'avaient pas de possibilité de projet commun ( on s'installe et on fait des enfants).

Cette consommation était ludique dans les sociétés patriarcales pour les hommes hétéro ayant déjà un foyer. C'etait meme un signe de pouvoir et de réussite que de multiplier les conquetes sexuelles.

A l'heure actuelle, c'est plutot destructeur pour les célibataires, qu'ils soient hommes ou femmes. Les gens en reviennent, aspirent à des sentiments, ou en tout cas des échanges autres que sexuels ( ce site en est d'ailleurs un exemple). Mais c'est difficile de sortir de ce diktat du tout consommable, d'autant plus dans une société qui ne fait rien pour, et dans laquelle la famille (qui est un poids, mais aussi un garde-fou) se retrouve disloquée et inefficiente.

Bref. Tout ceci pour expliquer mon point de vue : le demisexuel serait un etre tout ce qu'il y a de plus classique qui utiliserait cet dénomination pour exprimer son insatisfaction et son opposition face à l'ultra-consommation sexuelle de nos sociétés, alliée au manque de lien qui les caractérise.

Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
11/06/2019 à 19:55

En fait ce qui me pose problème, c´est est-ce cela en vaut la peine d´inventer un mot pour qualifier des gens qui ont besoin de tomber amoureux pour avoir des relations sexuelles ? C´est quoi l´utilité ? Mépriser ceux qui peuvent coucher sans tomber amoureux ? Il y a clairement un sous-entendu, un jugement de valeur.

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Ancien membre
11/06/2019 à 22:17

Citation de Dimancche

Je suis assez d'accord avec Dimancche.

"Demisexuels : personnes qui n'ont pas d'attirance sexuelle envers une personne à moins d'avoir noué des liens affectifs profonds avec elle. Ces liens peuvent être de nature sentimentale, ou non." => J'ai du mal à imaginer quel type de lien cela pourrait être à part un lien sentimental (je lie l'affect aux sentiments).

Hormis ça, on peut aimer le sexe sans lier toutes nos relations sexuelles à des plans d'un soir, à de rapides aventures.

On peut être homosexuel(elle) sans systématiquement apprécier tout ce qu'il se passe dans la communauté LGBT. On peut avoir des attirances sexuelles pour des personnes que l'on ne connaît pas ou peu, sans pour autant coucher avec ces personnes. (Le sexe ne se commande pas comme une pizza : p ça n'arrive pas en claquant des doigts, du moins pas pour tous).

Le désir sexuel est propre à chacun, les relations sont basées sur un accord commun.

On vit dans une société hypersexualisée mais on ne passe pas tous notre temps à coucher à droite et à gauche.

Pour ceux qui aiment s'amuser de cette manière, à partir du moment où les partenaires sont d'accord, qu'il n'y a pas de pression, il n'y a rien de malsain à ça.

Bref, demisexue(lle) ? une case en plus à cocher ?

Une personne à mi-chemin entre l'asexualité et le reste ?

Ajoutons à ça les sapiosexuels : ceux qui basent toutes leurs relations sur le savoir. Imaginons un peu les pensées de certaines personnes : " Ton intellect est trop faible donc tu ne m'attires pas "

Quand on fait connaissance avec une personne, on peut se présenter en disant qu'on préfère avoir des relations sexuelles quand on a des sentiments.

On l'a déjà lu ou entendu ou écrit "les plans cul c'est pas mon truc" :p Si les personnes que vous rencontrez ne sont pas intéressées, tant pis pour elles. Elles vous ignoreront et vous les ignorerez, rien de perdu, la vie continue 😇 Il y a d'autres personnes partageant les mêmes désirs que vous.

N'en faisons pas tout un fromage, comme les vegan et leur folle envie de rééduquer la planète entière 😉

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Ancien membre
11/06/2019 à 22:54

Hello,

@Dimancche: un terme, même s'il s'agit d'un néologisme (et on en ingurgite bien de toutes sortes ces dernières années) est un bon moyen pour que tout le monde puisse parler d'une même chose avec la même compréhension, par rapport à une description plus ou moins précise et qui pourrait engendrer des interprétations diverses.

Je ne connaissais pas ce neologisme mais, du coup, me définirais plutôt ainsi, même si je ne l'ai pas toujours été et ne le suis pas toujours, mais en considérant les fois où je n'ai pas été demi-sexuel donc, je ne trouve pas que ce soit dégradant de faire un distingo. Je dirais que l'inverse de demi-sexuel est hyper-sexuel et je l'ai également été à l'occasion.

@PsychRock: donc je me définirais plutôt comme demi-sexuel même s'il m'arrive de mettre, parfois, des coups de canif dans le contrat.

Pour la période demi-sexualité, j'ai d'ailleurs connu une abstinence de 6 ans du fait de ne pas rencontrer d'amoureux. J'aurais pu faire des rencontres passagères mais n'en avais aucune envie: il fallait obligatoirement d'abord y avoir le déclic sentiments.

Par la suite, j'ai cédé aux amours d'un soir, enfin aux coups d'un soir car justement, pas d'amour attendu et finalement pas de satisfaction de mon côté.

Au point que, dans ce type de relations, je ne recherche plus mon plaisir (que je n'obtiens pas de toute façon) mais celui du partenaire (plus simple ^^).

Mais dans ce cas je m'interroge souvent sur l'intérêt de ces relations vu qu'il me semble beaucoup plus logique que ce soit un amoureux qui bénéficie de ce dévouement plutôt qu'un inconnu...

Aussi, je ne saurais trop te dire si c'est un état permanent ou passager: je dirais fluctuant mais peut-être dominant.

Est-ce un frein aux rencontres? Peut-être pas à ce point, mais partant du principe qu'il faut que tu ressentes d'abord quelque chose pour la personne plutôt que de coucher avec la première venue, oui, forcément, les occasions sont statistiquement moindres!

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Ancien membre
12/06/2019 à 09:07

Encore en effet une étiquette de plus.

Pour ma part je ne me définis pas comme tel. Le fait d' avoir des sentiments est une condition quasi obligatoire pour aller plus loin... Justement car j' en ai pris plein la figure avec les filles qui ont partagé ma vie.

Je ne critique pas les personnes qui veulent s' amuser et flirter avec qui elles veulent sans lendemain.

Ouh la la, mais c' est vrai la société est hyper sexualisée, les moeurs sont hyper libérées alors si on dit qu' on veut avoir des sentiments avant de coucher ben on est traités de rétrogrades ou de vieux schnock... Au grand dam de choquer tout le monde je le déclare tout net et cela est purement personnel : chez moi l' intime ne se brade pas (non pas par prétention de dire que je suis le coup du siècle lol) je veux que les choses se fassent doucement et naturellement... la dernière fille que j' ai fréquenté durant un week end en a fait l' expérience lorsqu' elle m' a demandé si on allait chez elle ou chez moi le premier jour (je l' assume parfaitement croyez moi) je lui ai répondu chacun chez soi (pour un mec ca fait bizarre hein ?????)

Le lundi matin je reçevais un texto d' une extrême frustration avec des mots du style : de toutes façons je n ai pas de sentiments pour toi, t' es qu' un idiot car on aurait pu s' envoyer en l' air... etc etc etc...

Donc pour conclure, chacun fait comme il le veut, on a pas a être dans telle ou telle norme, d' ailleurs quelle est la norme ?

L' essentiel est d' être en accord avec ce que l on vit et ce que l on pense.

Les sentiments a mon avis déterminent l' orientation sexuelle et pas l' inverse.

Aimez vous les uns les autres, c' est déjà ça !

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Ancien membre
12/06/2019 à 12:18

Citation de mimoza #301528

Je suis assez d’accord avec toi. Et ajoute, une société où l’état aussi se disloque, où l’individu se retrouve seul à devoir gérer ses besoins de façon dissociée. Certe pas tout-à-fait seul, il peut payer des assurances pour mutualiser ses risques, payer un avocat pour gérer ses défaillances, ect, et où il existe les restaus du coeur ou les prisons en dernière extrémité (au japon des vieilles volent pour se faire entretenir en prison).

Ceci étant lorsque toute la solidarité reposait sur la famille et la hiérarchie de la société (les inférieurs servaient et entretenaient les supérieurs), et sur des récoltes aléatoires, c’était loin d’être extra.

Mais reste que l’héritage de la dissociation de la sexualité, qui s’ajoutent à celle sde l’affectif et de l’intérêt vital, est encore plus risqué pour les gays qui n’ont pas d’enfant que pour les hétéros, peut-être même plus que par le passé, surtout en vieillissant.

Lunik ,

« J'ai du mal à imaginer quel type de lien cela pourrait être à part un lien sentimental (je lie l'affect aux sentiments). »

L’intéret ? Dans les société traditionnelles c’était l’intéret des familles, dans le sociétés pauvres l’intéret de la survie, dans les sociétés modernes dites de consommation, pouvoir consommer…

.

Sinon sur l’intéret d’ajouter une orientation, l’intéret me semble être principalement de rassurer en nommant. Par contre, « demi » quelque chose me semble mal choisi, cela fait un peu demi-sel ^^

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Ancien membre
12/06/2019 à 14:54

Citation de PsychRock #301533

@Wiloooo : ce n'est pas agressf [···] mais je trouve ton commentaire totalement inutile et exactement à l'opposé de ce que j'attends d'un forum tolérant et bienveillant.

Si le créateur de BeTolerant est lui-même intolérant, alors là, on est mal barré ! :)

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Ancien membre
12/06/2019 à 16:48

Citation de BarelyInsane #301577

Et du coup on est quoi quand comme moi on est gay car attiré sexuellement par les garçons mais capable sentimentalement d'aimer, tomber amoureux d'une fille bien que sexuellement ça passera jamais avec elles ? Je suis sentimentalement capable d'aimer un homme comme une femme. Aussi je ne me vois pas coucher sans etre "amoureux" ou en couple car les plan d'un soir c'est pas pour moi et pourtant je vais pas me chercher mutilpes étiquettes. je ne pense pas que Willoooo soit intolérant, juste il faut arrêter de toujours ce metrre et "inventer des étiquettes" pour essayer de justifier ce qu'ont est. D'ailleurs la communauté LGBT souffre de clichés que les gens "hors millieu" peuvent avoir à leurs sujet mais sont toujours les premiers à créer des étiquettes j'ai l'impression.

Je sais que je suis peut-être pas le mieux placé pour juger car honnêtement je n'ai jamais rien fait avec un mec. Des fois j'ai des périodes où j'ai une libido très faible voir inexistante et d'autres c'est totalement l'inverse et c'est un peu trop! Suis-je donc demi-asexuel ? :o non. juste humain.

Ps: Oui je me met dans l'étiquette "gay" c'est peut-être contradictoire avec ce que je dis mais je voulais juste dire ce que je pensais. Je respecte chacun de vos "choix" quand-même.

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Modération Admin
12/06/2019 à 16:56

Oula.....

Moi intolérant ? lol .... Non juste que je trouve que trop d'étiquette tue un peu la cause LGBT+++++

Ni plus ni moins. Après que vous vous sentez chat ou chevreuil je m'en fiche, mais sur mon site j'ai opté pour les "étiquettes" les plus répandues sinon ça serait ingérable :(

C'est du pragmatisme d'un développeur désabusé on va dire lol

Ps : désolé si j'ai blessé qui que ce soit, je ne suis pas très diplomate parfois =)


Admin.

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Ancien membre
12/06/2019 à 18:11

Salut,

alors j'ai dû lire les premiers commentaires et le dernier, y en a un peu trop, haha. Mais ce que j'en retiens et ce que j'ai envie de dire sur le sujet, le voici:

1) oui, il y a énormément "d'étiquettes" tellement que des fois on s'y perd, cependant, on est tous différent et semblable à la fois, comme artistote l'a dit "l'homme est un animal social". Quand on remarque qu'on ressent les choses différemment, voire pas du tout, qu'on a une vision des choses différentes, c'est toujours agréable de savoir qu'on est pas les seuls et se rapprocher de ces personnes qui partagent ce sentiment et échanger avec eux pour ainsi entrer dans une certaine société. (pour revenir à aristote) Et c'est tellement agréable de pouvoir mettre un mot sur ce qu'on ressent et ce qu'on est. ça veut dire que tu existes ! Et j'ai longtemps fuis les étiquettes parce que je trouvais ça débile de devoir se définir mais finalement, ça m'a fait beaucoup de bien et m'aider à m'accepter, sans pour autant le marquer au fer rouge sur ma gueule. Après je considère que beaucoup de choses sont éphémères, donc jamais définitif. Et tu peux te reconnaître dans une partie d'une étiquette aussi, ce qui ne veut pas forcément dire que tu dois la porter automatiquement.

2) je pense être demisexuel, et la première définition me convient tout à fait. D'accord, ça peut poser des problèmes à certaines personnes au niveau de la définition mais votre reprise est tout autre chose, certes le monde est hypersexualisé et on a envie un peu de taper sur les gens qui te disent "ah mais tu baises pas? mais c'est l'une des meilleures choses dans la vie après la bouffe"(vive les bouffsexuels!), je suis bien content pour toi. Une relation amoureuse "normale" faut forcément avoir des rapports sexuels sinon t'es pas heureux et ton couple est voué à l'échec, blabla.Une personne demisexuel, ne ressent aucune attirance sexuelle pour une personne avant d'avoir partager quelque chose avec eux, de profond ou de je sais pas vraiment, ça m'est encore jamais arrrivé. Pour ma part, quand je regarde une personne que je trouve belle c'est purement artistique, quand j'ai un "crush" c'est toujours purement artistique, dans le sens que je m'intéresse qu'à son physique et ce qu'il en dégage mais aucunement à son corps sexué. (pour enlever toute confusion, je suis plus attiré par les femmes que par les hommes, ou les trans/bigenre/nongenré...la dernière peut être une exception haha j'aime bien la question de dualité homme/femme, genre une femme masculine, un homme féminin ou avec des traits féminins, c'est plus vaste que ça mais je m'égard...))Genre je m'imagine pas avec en train de faire des trucs sexuels, ni même de l'embrasser, de savoir comment est foutu ce que cette personne a dans le pantalon ne m'intéresse pas. Après vous allez dire que je m'égard, en effet. haha. Y a des personnes qui peuvent se reconnaitre dans ce que je dis et pourtant aimer faire l'amour et je dis bien faire l'amour. Je pense du coup, que vraiment, la demisexualité est à la limite de l'asexualité dans le sens que tu n'es pas asexuel totalement, y aura peut être une personne qui te fera ressentir des choses un jour, voire même plusieurs. Et c'est bien pour ça qu'on dit demisexuel ! Entre sexuel et asexuel. Donc pour en revenir à la définition, la demisexualité c'est plus ça: une personne quasi asexuelle qu'une autre personne arrivera à faire fondre son sexe de glace. Haha. Pour moi en tout cas. Après il y a toujours des définitions personnelles. Mais ne critiquez pas une définition parce que celle ci ne vous convient pas, adaptez là à votre cas ou trouvez en une plus adapter pour vous et zoub, le reste on s'en fiche. On est social mais on peut pas être d'accord sur tout.

A ne pas confondre avec hypersexualité/hyposexualité, ça n'a absolument rien à voir. (non ce ne sont pas encore des étiquettes! Mais comme dans tout y a toujours les deux extrêmes)

4) Ensuite, au niveau des rencontres, personnellement, je trouve que ça pose soucis en effet, haha. Parce que la plupart des gens sont attirés sexuellement par une personne et font quelque chose(ou pas, pour les timides). J'ai eu de nombreux cas où j'ai vu que j'intéressais des gens mais comme les gens à la base je n'en apporte aucun intérêt(non je suis pas un enfoiré mais si on vient pas me parler ou n'interagis pas avec moi, tu fais partie du décors, je suis juste asocial), ça me fait rater beaucoup d'occasion, parce que ce concept de sourire "aguicheur"/séducteur(attention, je ne parle pas des sourires bien dégueu qui crit "t'es bonne", je dis bien séduisant) ça me laisse de marbre. Haha. Malgré un intérêt que tu peux montrer après, la personne en général est déjà passée à autre chose parce qu'elle a pensé que c'était pas réciproque et ça ne le deviendra pas. Le problème de ma vie. Huhu.

5) La question de la peur du sexe et/ou le manque de confiance en soi n'a rien à voir du coup, c'est plus une question d'identité, que de sexualité. Par exemple, une personne trans peut ne pas aimer le sexe parce qu'elle est pas en accord avec son corps. Je repars sur asexuel, en disant que pour eux ils ne resentent aucun désir sexuel, ça peut même les dégoûter. Il y a aucune peur. Idem pour les demisexuels, perso, le sexe me dégoûte plus qu'autre chose, rien même que de l'imaginer. Mais les petits calins sensuels ça par contre, oui.

Voilà. Attention, tout ce que je dis n'est que mon avis et ne peut être considéré comme véridique, ce n'est que mon expérience personnelle, et ma vision de la chose.

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Ancien membre
12/06/2019 à 18:45

A lire les commentaires des trés jeunes gens, je me demande dans quelle mesure on n'est pas en présence des premiers effets pervers de la pornographie visionnée à de trés jeunes ages,(avant meme d'avoir experimenté la sexualité), à savoir du rejet, de la peur, voir du dégout. Ce qui pourrait justifier en partie certaines orientations de ces trés jeunes gens.

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Ancien membre
12/06/2019 à 18:56

Citation de mimoza #301591

Oula, là on est sur un tout autre sujet: "est ce que le visionnage de la pornographie à un très jeune âge a des impacts sur les sexualités dans le futur?"

Clairement, non. C'est une vision très archaïque et assez vexante, c'est un peu du même genre que "oui, si les homoxuels existent, c'est parce que la figure du sexe opposé était pas là." ou les pseudo explications pour "justifer" les identités et/ou les sexualités des gens.

Et qu'entends tu par très jeune gens, t'es pas bien vieux non plus.

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Ancien membre
12/06/2019 à 19:34

Bonsoir,

Je n'ai pas eu le temps de tout lire mais j'ai vu ici et là que les mots comme "demi-sexuel(le)" étaient vus comme des étiquettes. Je voulais réagir là-dessus parce que j'ai changé d'avis sur la question. Quand j'ai découvert tout ce vocabulaire, je me suis sentie agacée par ce que je voyais comme une volonté de mettre les gens dans des cases de plus en plus restreintes. Je ne les trouvais pas inintéressantes par ailleurs. Et puis... je me suis inscrite sur des sites de rencontres et là... j'ai compris ! Je n'ai pour l'instant eu que des expériences hétéro et je dois dire que le concept de femme-objet a encore de beaux jours devant lui... et c'est déplaisant au possible d'être traitée comme ça. Après, j'imagine que certaines le vivent différemment, bien sûr, puisqu'à mon avis il n'y a pas de norme dans le domaine de la sexualité. Je vois aussi que ça n'est pas quelque chose qui touche seulement les femmes, et je m'en doutais bien. Savoir qu'on n'est pas coincé ou anormal si on ne trouve pas son compte dans des histoires d'un soir, savoir qu'on a besoin d'un minimum de lien affectif voire plus, savoir qu'on n'est pas seul(e) à vivre les choses de cette manière, c'est assez réconfortant aussi, et c'est la raison pour laquelle ces mots peuvent être utiles. Je suis sapiosexuelle aussi, et il y a pas mal de préjugés là-dessus aussi, comme si on se croyait supérieurs aux autres. Mais c'est là aussi un mode de fonctionnement parmi d'autres : oui, on est attirés par les gens intelligents. Certains le sont bien par les roux/rousses, c'est un critère parmi d'autres, et en général un critère qu'on ne choisit pas. Donc oui, maintenant, je trouve que ces mots-là sont utiles. Et mettre un mot sur quelque chose, c'est lui donner une vraie existence, une légitimité, je trouve.

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Ancien membre
12/06/2019 à 20:05

salut Alec.

Je ne fais que lancer des pistes, pour essayer de comprendre. Tu parles tout de meme de "dégout du sexe" , ce qui est fort comme terme. Je pensais que la pornographie, qui est trés violente, pouvait etre la cause de ce dégout. Si ce n'est pas le cas, tant mieux.

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Ancien membre
12/06/2019 à 20:09

Citation de Alec4 #301593

La pornographie n'a peut-être pas d'impact sur l'orientation sexuelle,

Mais elle a clairement un impact sur la vision de la femme dans la société, leur objectivation, et la vision complètement machiste que certains ont de la sexualité...

Donc oui, la pornographie a un impact sur la sexualité, et je pense clairement qu'elle favorise voir encourage le viol.

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Ancien membre
12/06/2019 à 20:22

Tout à fait Anamajob.

Et elle peut aussi avoir un impact destructeur sur un jeune homme de peu d'experience, qui peut ne pas se sentir " a la hauteur" comparé aux étalons sur-hormonés que l'on voit derriere les écrans.

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Ancien membre
12/06/2019 à 21:28

Citation de mimoza #301591

[···] je me demande dans quelle mesure on n'est pas en présence des premiers effets pervers de la pornographie visionnée à de trés jeunes ages [···]

Sujet déjà traité il me semble.

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Ancien membre
12/06/2019 à 22:22

@Mimoza, je ne sais pas si la pornographie est la cause du dégout éprouvé par les personnes asexuelles et demi-sexuelles. S'il y en avait pas, ça changerait rien à leur nature non ?

Je comprends que ça puisse stresser certaines jeunes hommes et femmes mais c'est via l'expérience que l'on vit pas via la fiction. La pornographie renvoie des images agressives et fantasmées par des hommes machistes et limités. La femme est un objet, une sorte d'exotisme exacerbé est prôné, les lesbiennes sont des pseudos barbies...De la performance, du fake. Se contenter de ces images revient à déshumaniser la sexualité.

@Lindos " dans les sociétés traditionelles..."

Merci pour le petit cours d'histoire Lindos :p On parle donc surtout d'un intérêt économique ? J'aurais plutôt parler de devoir. Beaucoup de personnes ont des rapports sexuels pour fonder une famille. Ça dépend des zones géographiques ou des familles en elles-mêmes (leur tradition, leur culture).

Pour certains c'est "comme ça", ne pas avoir d'enfants est une honte...ils suivent le cycle de la vie. Pour d'autres c'est une envie et "c'est comme ça" une sorte de suite logique à leur situation.

Quand les gens sont pauvres, leur plus grande richesse sont leurs enfants. Du coup on réduit leurs rapports sexuels à ça ? À un intérêt ? Quand les gens sont riches c'est pareil. Le patrimoine est redistribué et doit être étendu par les héritiers.

Hormis cet aspect, si une personne dit coucher par plaisir, est-ce un intérêt ?

Ça peut faire une bonne question pour le bac de Philo "Le plaisir est-il un intérêt ?" :p

J'ai lu un peu plus haut que le sexe est un plaisir, après la bouffe. La différence c'est que ce n'est pas vital pour tous.

La discussion c'est ça : le sexe n'est pas un besoin pour tous (ni un plaisir pour tous).

Pour revenir à la nourriture, qui est essentiellement un besoin, ça me rappelle que certaines personnes se disent flexitariennes. Ce sont des végétariens qui font parfois des exceptions dans leur alimentation. Une personne qui mangent essentiellement des aliments végétaux a besoin de ce terme ? Il y a des personnes qui sont comme ça et qui ne disent pas être flexitariennes. C'est un peu la même interrogation sur la demi-sexualité.

J'ai du mal à comprendre si c'est une réaction à la société qui a tendance à proner le "sexe facile et performant" ou si c'est vraiment une nécessité. Les 2 peut-être.

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Ancien membre
12/06/2019 à 23:35

Ce n'est pas la pornographie la principale responsable de la vision de la femme objet, vous confondez. La femme a été vu comme un objet depuis des siècles, la pornographie est "récente". Ne confondez pas. Ce n'est pas non plus la 1ère responsable du viol, un mec va pas mater un porno et se dire "bah tiens je vais aller commettre un viol", c'est comme dire qu'un mec regarde une émission policière et va se dire "ah bah, tiens, je vais aller commettre un meurtre", ça n'a absolument rien à voir. Faut tenir compte du contexte, de l'histoire familiale, du milieu, de l'entourage, de l'état psychologique de la personne. Par ce que vous dites, j'ai l'impression que vous faites partie de ces gens qui disent que les jeux vidéo rendent violant alors qu'ils permettent souvent de calmer les pulsions, comme la pornographie, après oui y a des personnes tordues, mais elles le sont pas devenus en regardant un truc, y a toute une construction derrière.

Concernant mon dégoût pour le sexe, qui pour ce que je ressens est un mot bien fort et exageré même si c'est moi qui l'ait utilisé en premier, beh figurez vous que je l'ai eu en le pratiquant pas en regardant un porno. Arrêtez de vouloir chercher des explications, là où il y en a pas forcément. Je pense qu'il y a certains aspects de la sexualité qui sont innés. Je ne sais pas si vous avez vu l'étude scientifique montrant une différence dans le cerveau pour les personnes attirés par les femmes et celles attirés par les hommes. C'est une étude très intéressante, qui montre que c'est pas un choix. Je vous invite à la lire.

Et toutes les personnes asexuelles ou demisexuelles ne sont pas forcément toutes dégoûtés par le sexe mais n'en voit tout simplement aucun intérêt ou peu.

Après je ne défends pas la pornographie, c'est une entreprise tout à fait navrante, notamment pour la vision de la femme, mais aussi pour comment sont vu les gens en général, l'homme doit être viril, blabla, mais y a des vidéos où l'homme est bien dégueu, dans le sens qu'il a absolument rien pour lui, où les femmes sont dominatrices, etc. Y en a pour tous les goûts certes, certaines choses ont "évolué" dedans, malgré ses aspects navrants elle reste "nécessaire" parfois pour la raison de la pulsion sexuelle. Mais ce n'est pas la pornographie qui fait ton éducation sexuelle. Normalement ou y a des questions à se poser haha.

Et merci pour ta conclusion @Lunik : "La discussion c'est ça : le sexe n'est pas un besoin pour tous (ni un plaisir pour tous)."

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Ancien membre
12/06/2019 à 23:38

PS: y a des gens qui ont jamais eu accès à la pornographie et qui ont commis des viols ou qui voient les femmes comme de la merde.

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Ancien membre
12/06/2019 à 23:44

Les Flexitariens ? J'ai entendu parler de ce nouveau terme. Il me semblait cependant qu'il s'agissait d'un terme pour désigner les personnes omnivore souhaitant diminuer leur consommation de viande. Elles ne sont donc pas végétarienne ni végétalienne d'après moi.

Le problème avec le sexe tu l'as parfaitement bien exprimé : besoin, plaisir, devoir.

En prenant en compte que chaque personne a son vécu et vit sa sexualité différemment... Il est difficile de catégoriser ce point là.

Cela dit, je crois sincèrement que la pornographie a un impact important sur la sexualité et sa façon de réfléchir. Certaine recherche parlent d'addiction et de dépression : a savoir que, l'ennui conduirait un addicte a visionner un porno pour ressentir du plaisir et une plenitude.

Etre demi sexuel pourrait avoir un lien avec cette forme de dégoût envers le sexe.

Mais d'après moi il s'agit d'un "mode de vie".

J'entends par la, que les problème liés au sexes ne doivent pas rentrer en compte pour définir qui on est.

Un asexuel n'a a m'a connaissance pas ressenti de plaisir, n'a pas desirer ce partage. Les demi sexuel.es d'après la définition correspondrait aux personnes désirant une relation sexuelle après avoir noué un lien avec elle.

Les sexuel.les du coup (?) seraient domc des personnes capables d'avoir des relations sexuelles sans avoir noué de liens avec la personne : d'après moi cela pourrait correspondre aux plan d'un soir.

Finalement, je ne vois pas grand chose wui diffère.

Cela résumerait donc a une histoire de pulsions ? Une pulsion sexuelle.

Commencer à faire des rencontres ?


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