Les amis compte autant que la famille? qu'en pensez vous? - Page n°2

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Ancien membre
29/01/2018 à 14:37

Entièrement d'accord avec ce qui vient d'être dit plus haut, je partage donc la même analyse... On peut parfois dire + de choses à nos vrais amis plutôt qu'à notre propre famille et je dirai même que nos vrais amis peuvent par moment mieux nous aider pour s'affirmer dans la société...
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Ancien membre
29/01/2018 à 18:29

entierement de ton avie Rechlove
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Ancien membre
01/02/2018 à 01:50

Pour ma part, la question est compliquée. Probablement parce que je suis d'un naturel à donner ma confiance par "palier" lorsque l'on rentre dans ma "sphère". Un peu comme des cercles concentriques et on évoluerait vers le coeur ou l'extérieur en fonction de comment progresse la relation. La famille, en tant que groupe, ne se trouve pas du tout au centre, chez moi, mais le groupe "amis" non plus : c'est du cas par cas... Un.e ou plusieurs ami.e.s peut/peuvent être beaucoup plus "central.e.s" qu'un membre de la famille (ou tous les membres de la famille)... ! Ça va beaucoup dépendre des relations, des périodes de vie. Mais de façon générale, comme d'autres ont pu le dire, j'aurai tendance à avancer que l'on est connecté à la famille par un lien de sang auquel on ne consent pas. Dès lors, une fois la barrière psychologique de l'appartenance immuable dépassée (de gré (parce qu'on veut s'en défaire) ou de force (parce qu'on est abandonné, par exemple)), on constate qu'en vrai, cette union là, elle ne tient pas à grand-chose. Mais un lien consenti ne signifie pas que l'on sera à l'abri de déception grave... Du coup, l'amitié n'est pas un lien plus solide : c'est juste qu'elle est plus viable car on la choisi en fonction de qui on est, de qui l'autre est, de quelle compatibilité il y a. On ne peut pas faire ça avec ses parents. Par conséquent, tout est fragile. Certain.e.s disparaitront du champ en passant de cercles extérieurs en cercles extérieurs, d'autres intègreront la sphère puis seront rapidement amené.e.s à la quitter, d'autres encore rentreront dans la sphère, progresseront vers le centre et passeront des années à cette place. Voire toute la vie...
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Ancien membre
01/02/2018 à 02:28

Ah, cette vision là me plaît bien. Je pense qu'elle est difficile à intégrer quand on n'a pas de contrexemple de relation "éternelle". Quand on n'a pas été abandonné ou quitté par des gens très proches, on peut avoir envie de taper du poing et d'aboyer que, si, c'est pour toujours, que la famille / l'amitié (en fonction du vécu), c'est plus fort que tout.
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Ancien membre
01/02/2018 à 08:29

J'ai moi de même également du mal à concevoir que rien n'est immuable ni éternel, à commencer par les relations. Mais la réalité est là. C'est vraiment au cas par cas selon l'évolution des gens et les circonstances de la vie. J'étais proche de mes frères et sœurs étant enfant. Puis chacun a fait sa vie pendant 15-20 ans et on ne s'est quasiment pas côtoyés parce que l'on avait des visions et des vies trop différentes. Et puis nos vies ont évolué et actuellement on se rapproche de nouveau. Pareil en amitié. Le fait de partager des expériences, du vécu est fondamental pour entretenir une relation. Mais lorsque on déménage, change de travail, ou d'activité ce qui nous amène à moins voir les personnes les liens se distendent souvent. Et puis on rencontre d'autres personnes. Cette instabilité est source de renouveau mais en même temps un peu effrayante car quelque part tout et tout le monde est interchangeable. La seule entrave à cette réalité est le lien parent-enfants. En théorie l'amour parental est immuable et éternel. Mais cela ne suffit pas pour affirmer à l'échelle d'une vie que la famille est plus importante que les amis. Ce qui me fait adhérer à la vision que cette question relève vraiment du cas par cas.
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Ancien membre
01/02/2018 à 14:44

Normalement la famille est un espace de solidarité, c'est sur elle sur qui on devrait pouvoir compter en cas de coup dur. Et comme dit Lampadaire, on ne peut pas avoir le même regard sur des parents qui vous ont nourri et protégé pendant 18 à 25 ans ou plus parfois, et qui vont devoir être protégés en fin de vie parfois presque aussi longtemps. Ce qui lie la famille c'est l'attachement, habituellement naturel chez la mère, habituellement culturel chez le père, et imposé par la société jusqu'à la majorité de l'enfant. Rien n'impose aux parents d'aimer leurs enfants à part les religions, et les enfants leurs parents ou beaux-parents. Mais habituellement solidarité et attachement s'accompagnent d'affection, les parents disent aimer leurs enfants, et enfants leurs parents. Chez les enfants la période de l'adolescence - qui peut se prolonger très tardivement malgré l'age théorique de la majorité - entraine souvent des oppositions parents-enfants, puis l'indépendance des enfants une impression de rupture. Ce sont des étapes quasiment nécessaires qui n'impactent habituellement pas à long terme l'attachement et l'affection familiaux. Bon après chacun a sa personnalité, les concurrences à l'intérieur de la fratrie peuvent laisser des traces tenaces, toutes les cultures n'ont pas les mêmes traditions, et toutes les familles pas la même culture familiale. Tout ce pavé pour dire que si on ne choisit pas sa famille et si c'est elle qui nous choisi, les liens de solidarité, d'attachement et d'affections sont habituellement dans le pack. Et on doit naturellement la réciprocité. Donc habituellement la famille compte. Est-ce que les amis peuvent compter plus que la famille ? Par définition les amis sont aimants, et on partage d'autant plus facilement de l'affection avec eux qu'on a souvent que ça a partager. Dès que des histoires de grosses sommes d'argent s'en mêlent cela devient vite aussi compliqué qu'une famille, l'obligation morale en moins. En outres les amitiés sont sensibles à l'usure : les amitiés d'enfance sont rarement celles d'adolescence, qui sont rarement celles des années d'étudiants, lesquelles peuvent avoir du mal à résister à celles de jeune adulte, qui ont elles une meilleure chance de longévité. Les amis vivent sur un siège éjectable ^^ Enfin les copains sont les pires ennemis des amis, et réciproquement. Il n'est pas rare qu'un copain casse vos amis ou vous demande de choisir en eux et lui. Il n'est pas plus rare que vos amis cassent votre copain. Comme ils ne couchent pas ils voient les inconvénients du copain sans voir les avantages ^^ Bref il n'y a aucune raison de se priver de famille, amis, et copain. Faut juste parvenir à faire cohabiter tout ce beau monde, y compris en rendant si nécessaire ces relations étanches entre elles. Et quand on est gay ça peut être encore plus contraignant mdr
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Ancien membre
01/02/2018 à 17:52

Les expériences de vie vont effectivement beaucoup jouer sur la manière dont on va percevoir les relations et leur importance. C'était difficile pour moi aussi, un temps, d'imaginer que certaines relations ne seraient pas éternelles... je crois que l'on grandit biberonné par cet idéal d'éternité relationnelle. Comme des chatons qui rêvent de rester avec leur fratrie jusqu'à la fin de la vie et de partager ensemble milles aventures en se reconnaissant toujours. Comme le prince et la princesse qui ils vécurent heureux [jusqu'à ce que la mort les sépare] et eurent beaucoup d'enfants (et qu'on a tous adapté à notre sauce, en tant que non-hétéro, parce qu'on s'y reconnaissait pas tout à fait :)). Mais, avec le temps, ça m'est devenu plus facile de concevoir la fragilité des liens. Et aujourd'hui, je suis beaucoup plus sereine... Les liens se font et se défont, la vie est une succession de rencontres, on change et tous ne changent pas comme nous, ils changent et on ne change pas comme eux, parfois oui mais parfois non et cet idéal d'éternité demeure mais je crois qu'il est plus beau encore lorsqu'on n'y est pas agrippé, lorsqu'on ne suffoque pas sans lui. Est-ce que c'est effrayant de se dire que l'on est tous interchangeable ? On ne l'est pas tout à fait : chacun a son propre bagage et apporte des choses à sa manière, ça marquera plus ou moins notre mémoire selon les cas. Mais quoi qu'il en soit, il faut avoir une certaine humilité : ce n'est pas grave si l'on n'est pas indispensable. Puisque tout est mouvant et qu'il se pourrait bien que demain, ce soit nous qui décidions de nous en aller. La clé, finalement, c'est d'être capable de légèreté, d'humilité (pas forcément face à l'autre mais face au monde) et en même temps de stabilité...


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