bipolarité, désespoir, honte

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Anonyme
13/11/2016 à 21:58

Bonjour, je ne vais pas rentrer dans les détails de ce qui s'est passé, ce serait long, mais voilà : Je suis bipolaire, je précise qu'il y a 2 types de bipolarité, celle orienté colère, et celle orienté dépression et peine. J'ai le plaisir d'être les deux mais un peu plus dépression. Et comment dire, ces 2 derniers mois j'ai viré plusieurs de mes amis pour rien (j'ai presque plus d'amis)  Mais le pire ça a été y'a quelque jours....je le regretterais toute ma vie. J'ai rompu avec mon copain pour une raison bête que je n'ai pas envie de parler qui a prit des proportions énormes à cause de ma maladie, et DANS L'HEURE D’APRÈS je lui ai envoyé un message disant en gros "tu me manque trop" comme si de rien n'était, comme si c'était pas moi qui avait prit cette décision....Et c'est en fait le cas dans mes sentiments, je n'ai pas l'impression que c'est moi qui prend ce genre de décision quand j'ai "une crise", c'est comme si j'étais possédé et emporté malgré moi...mais ça ne change rien c'est bien moi.. Et ça m'étonne pas qu'il ait pas répondu, c'est flippant et incohérent (il sait que je suis bipolaire et c'est pas la première fois que je fais un truc du genre). il m'a même envoyé "t'es grave c'est pas possible t'es instable" (en gros)  Outre le fait que pour une énième fois je me suis retrouvé désespéré comme frappé d'une malédiction et impuissant avec ce sentiment de culpabilité et de haine dirigée contre moi, j'ai aussi ce sentiment de honte qui me frappe, on dirait un barjo, un cinglé un taré...je relis mes messages (ou repense à mes décisions qui s'affrontent dans l'incohérence la plus totale) et j'ai effroyablement honte..... Je ne sais plus trop quoi faire ma vie est devenu un bordel monstre d'incohérences et de complications je suis désespéré, ça sera qui la prochaine personne avec qui je gâcherais tout? .. J'ai perdu celui que je pensais devenir l'amour de ma vie à cause d'ne bêtise.. Je ne sais même pas s'il a pas compris que j'avais réellement une maladie (je lui ai expliqué et il n'a pas eu l'air de vouloir en parler ou de le prendre au sérieux) ou s'il a compris mais qu'il a choisit de l'ignorer parce que ça le soûlait et que c'était trop pour lui.. Un ami m'a dit que je ne perdais rien s'il était pas prêt à m'accompagner même avec ce problème, ça voulait dire qu'il m'a mentit quant il m'a dit qu'il m'aimait  (pour moi ce mot n'est pas anodin ni pour lui d'ailleurs, c'est sérieux ça veut dire tout) et q'il a prit la fuite dés que ça a commencé à le soûler. Il a toujours eu l'air d'éviter quant on devait parler de nos problèmes il m'a même dit "je t'ai jamais promit une relation comme ça" quand je lui ai dit qu'il évitais de parler de nos problèmes  Mais en même temps je le comprends...c'est chiant de me supporter et puis c'est moi qui l'ai viré même si j'aurais bien aimé qu'il me rattrape (j'ai eu droit à un "t'es sur? ok salut" bien froid) Je ne crois pas qu'il ait comprit la portée réelle de ma souffrance de ce que ça représentait, que c'était vraiment une maladie. Je ne sais pas quoi en penser j'avais juste besoin de parler de ça voilà merci désolé pour le pavé ^^ 
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Ancien membre
14/11/2016 à 06:15

Hello, Je viens de lire ton message et je comprends ta détresse. La bipolarité est une maladie parfois difficile à gérer et elle peut interférer lourdement dans la vie sociale de la personne qui en souffre. Donc, si j'ai bien compris, tu es bipolaire de type II c'est ça (dépression et hypomanie)? Depuis quand as-tu été diagnostiqué? Prends-tu un traitement thymorégulateur? Est-il bien adapté? Voilà, moi je connais bien la bipolarité parce que deux membres de ma faille sont bipolaires, donc si tu veux discuter je suis là :)
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Ancien membre
14/11/2016 à 09:35

Mon père ainsi que moi même somme bipolaire hypomaniaque à état mixte.  Le seul truc que je peux vraiment te conseiller,  c est d être bien suivit et avoir le bon traitement.  J ai du lamictal,  c est un régulateur d humeur qui a changé ma vie,  je m en sortais plus avant d être bien entourée.  C est très dur quand l entourage part mais ce n ai pas à lui de subir.  Après,  ils y a ceux qui partent parce que le mot bipolaire fait peur, c est ainsi malheureusement.  Fait toi bien soigner,  prend du temps pour toi,  trouve ce qu'il te convient parce que pour certains,  le simple psy dans son fauteuil qui t écoute ne va pas,  y a plusieurs types de suivit.  Bon courage à toi
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Ancien membre
14/11/2016 à 11:07

Bonjour à toi cher Anonyme, pas si anonyme que ça, Je viens de voir le post que tu as créé... j'ai été saisi, percuté par tes mots. Je me suis permis de lire ce que tu racontais de ta propre expérience ainsi que les réponses que t'ont apportées tes interlocuteurs précédents, et déjà, je me réjouis de savoir que des gens concernés et avec de l'expérience en matière de bipolarité ont pu t'apporter un peu de leur présence et de leur soutien. En ce qui me concerne, je n'ai pas de connaissance propre ou d'expérience personnelle pour ce qui est de la bipolarité. Je n'interviendrais donc pas sur ce thème directement, mais sur ce que je nomme "tissu social" qui me semble être la cause la plus meurtrie de ce siècle... La plus en Souffrance. N'ayant pas de connaissances spécifiques en la matière, comme je le précisais précédemment, j'ignore si la bipolarité peut-être observée comme on le ferait avec la schizophrénie, par exemple, laquelle obéit à un schéma pathologique et clinique nécessitant une prise en charge lourde car trouvant une origine médicale propre. J'ignore si la bipolarité peut être décrite comme une maladie clinique, donc, c'est-à-dire en lien avec un dysfonctionnement cérébral. En revanche, mon observation de la société et de l'état social du monde en général, m'a (trop) souvent amené à la conclusion que notre génération et celle de nos parents reflétait dans ses comportements un malaise social profond, qui se répercute sur nous tous par une exacerbation de nos sens et de nos ressentis. Je suis moi-même HPE (Haut-Potentiel Émotionnel) que l'on nomme également hypersensible. Et mon constat est clair à la lecture de ton témoignage (comme pour tant d'autres) : si j'ignore s'il existe une cause médicale à ta bipolarité, il me parait néanmoins évident qu'elle est et a été longuement stimulée par les comportements des uns et des autres, (dont il suffit de sortir à même la rue pour observer le long enchainement de conséquences désastreuses sur la confiance en soi comme la confiance en les autres). Aussi, je ne doute plus que ta réactivité, aussi excessive as-tu dit qu'elle pouvait être, obéit en réalité aux excès des uns et des autres comme autant de protection que ton esprit à mis en place dans le but de se défendre. Quand je lis, par exemple, le détachement évident qu'à manifesté ton ancien copain à la seule énonciation de votre séparation, le fameux "t'es sûr ? Ok, salut", je ne vois pas l'attache sentimentale qu'il aurait été en droit de te manifester alors, comme cette envie de te retenir qui t'aurait sans doute fait le plus grand bien car preuve de son attachement à toi. Non, au contraire, j'y vois un autre comportement détaché et individualiste, sans doute lui-même stimulé par la crainte d'être abandonné ou meurtri s'il venait à s'engager. Nous vivons hélas dans une société où le tissu social semble se détériorer plus vite qu'il ne se construit. Et c'est alors que, comme par enchantement, surviennent les cas de bipolarité, d'hypersensibilité, d'isolements social phobiques, de maladies chroniques dues à des facteurs de stress, d'hyper-émotivité et j'en passe. Y voir une coïncidence m'est impossible alors. J'y vois plutôt une adaptation regrettable mais peut-être nécessaire pour co-exister avec les peurs et les tourmentes des uns et des autres, dans cet environnement incertain et hostile où l'Homme aura néanmoins toujours besoin de ses congénères et où il devra donc, pour vivre et survivre, s'y heurter et s'y blesser. Tout cela pour réagir à ton sentiment de honte, avant tout. Car, si ma propre vision des choses est bien la bonne, et j'ose croire qu'elle l'est (sinon je ne serais pas là à t'en parler) devrais-tu alors avoir honte d'essayer de t'adapter à la férocité relative de notre monde ? À l'hostilité que certains éprouvent à l'égard d'autres pour le seul fait de leur différence(s) ? Pour le seul fait que certains n'ont pas la faculté de dépasser leur(s) propre(s) limite(s) ? J'espère, au contraire, que bien que cette adaptation est un prix à payer, elle ne te protège avant tout des autres. Et je connais bien la nécessité inconsciente qui nous tenaille parfois et nous conduit à avoir un comportement hostile nous-mêmes, bien que ce ne soit pas ce que nus désirions au fond de nous-mêmes... J'espère que tu parviendras à reconnaitre un jour la légitimité inconsciente de ta sensibilité, bien qu'elle implique une réactivité destructrice, car là pourrait bien être l'une des clefs pour te permettre d'en avoir la maitrise... et sans médicaments... Je pense que ta venue sur ce site est, au contraire, une belle démonstration que tu nous fait à tous de ta force intérieure, de cette belle volonté que tu as de vouloir sourire à la vie quand ta sensibilité t'indiquerai de montrer les dents et j'ose croire en le fait que tu seras capable un jour de maitriser cette réactivité, bien que je ne te connaisse pas. Et tous tes vrais amis (et amants) dans la vie, prouveront leur valeur par leur capacité, sinon à te soutenir ou à supporter le poids de ton affliction, au moins à savoir te témoigner leur conscience de ton état et la reconnaissance qui va avec. Mais des amis, comme le veux le dicton, on ne peut les compter que sur les doigts de la main. Aussi, même moi qui maitrise ma propre réactivité face au monde, il ne m'est pas évident d'être confronté à l'indifférence manifeste des uns et des autres, à leur individualisme, leur détachement affectif à travers lequel certains se montrent capables d'abandonner notre lien en construction pour tout un tas de raisons, comme cet homme que tu as, certes, chassé de ta vie, mais qui ne t'a vraisemblablement pas témoigné le moindre égard envers ton état, et ce durant toute votre relation. J'en arrive donc à la conclusion que ta décision de le chasser de ta vie, bien que tragique, t'es apparue comme nécessaire. Et je n'y vois pas tant de fragilité de ta part, et donc de regret à avoir vu ce que nous dit de cette personne. La vraie fragilité a peut-être été de tenter de le retenir par désespoir alors que ton ressenti t'indiquait de le flanquer à la porte de ta vie. Je pense que tu mérite de connaitre quelqu'un qui saura t'apporter cette chaleur, ce réconfort qui t'aidera à puiser de la force en toi-même et en lui pour affronter tes parts d'ombres ! Et c'est ce que je suis venu te souhaiter, à défaut de pouvoir te l'apporter moi-même, cette chaleur humaine dont tant de monde a besoin... En tout cas, je ne vois pas quelqu'un qui m'inspire la pitié ou la misère quand je te lis, mais quelqu'un de courageux et capable de se dépasser lui-même quand les conditions le lui permettront.:) Alors garde Espoir, Confiance et Courage. Si certains seront là pour rendre ta vie plus dure, tu peux en retirer de la force au final, et devenir un meilleur toi-même ! :) Alors, ose y croire. Ose croise en toi ! :) Bien amicalement, Ayïn'n Jinn
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Anonyme
14/11/2016 à 17:37

Merci beaucoup pour vos réponses à tous, j'ai cessé de croire qu'il reviendra, je savais qu'il était individualiste, je ne lui reproche pas chacun es comme il est, il m'a lui même dit "pour moi notre relation est prioritaire mais mes études passent avant tout". et son "je t'ai jamais promis une relation comme ça " est je crois assez explicite... Mais j'ai été blessé, cependant je crois pas qu'il se rende compte à quel point....il m'a un peu montré les étoiles pour juste après me montrer de la boue quoi.... les je t'aime et tout ça veut dire beaucoup. tout était si merveilleux et d'un coup bim...évidemment je sais que c'est ma faute, c'est moi qui ait rompu mais je lui reproche son manque de compréhension, sa volte face quand ça commence à devenir difficile, son manque d'affection et d'efforts, sa froideur limite cruelle quant on a rompu, et je sais que c'est TOTALEMENT INCOHÉRENT de réagir comme ça alors que j'ai rompu moi même mais il est pas tout blanc pour autant quoi.. enfin voilà x) 
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Anonyme
14/11/2016 à 17:38

la première fois que j'ai eu une "crise" je lui ai dis "je vais prendre des médicaments vori quelqu'un" et tout et il m'a dit que c'était pas la peine que j'avais juste besoin de lui en plus.... 
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Ancien membre
15/11/2016 à 10:18

Pour avoir été en hôpital psychiatrique et avoir côtoyé des personnes bipolaires, j't'envoie tout pleins de gros bisous pck c'est grv relou pour vous! J'peux pas aider mais voilà, je compatis, j'ai vu à quel point c'est difficile de vivre avec. Bref des bisous
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Ancien membre
15/11/2016 à 10:20

Je rejoint Khloro, moi aussi j'ai fait un séjour en HP et ai aussi côtoyé des bipolaires. Ya des medocs qui marchent super bien de façon générale après tout le monde n'a pas la même sensibilité à leurs effets =0
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Ancien membre
16/11/2016 à 22:05

Salut, J'ai eu l'impression de me lire... Merci à toi pour ton témoignage. Tu m'as énormément ému et me montre que je ne suis pas seul sur cette terre avec cette maudite bipolarité.... Courage à toi....
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Ancien membre
17/11/2016 à 04:12

Je ne m'y connais pas particulièrement en bipolarité mais j'ai eu l'occasion d'en être victime en fréquentant une nana qui mis à part ceci était sûrement l'une des plus belles personnes que j'ai rencontrées (humainement parlant). Elle était plutôt orientée colère que dépression mais bon elle a un peu tout traversé. Et du coup j'étais son confident pendant plusieurs années, j'en ai pris plein la gueule mais connaissant la maladie et tentant de la comprendre je n'ai jamais fui cette personne comme l'ont fait des tas. Elle a ensuite trouvé un copain il y a 3 ans, avec qui elle est toujours d'ailleurs, qui comme moi la supporte sans broncher et tente de la comprendre. Je ne me suis jamais intéressé de près à la maladie, je ne sais pas quels sont les traitements adaptés mais je peux affirmer qu'une présence humaine, une chaleur humaine, une relation de confiance avec un autre être, sans que ce soit de de l'amour, est nécessaire dans la vie d'un bipolaire pour lui permettre d'affronter la vie en général. C'est en tout cas ce que j'ai pu constater avec cette fille, bien sûr je ne peux pas affirmer cela pour chaque cas, et je sais ô combien c'est dur de faire confiance à quelqu'un, mais parmi les amis proches qu'il te reste, ou parmi ta famille, vois s'il y a quelqu'un (ou plusieurs personnes) à qui faire confiance, à qui demander de l'aide, des gens qui ne sont pas effrayés devant ta bipolarité, des épaules sur lesquelles tu pourras te reposer dans le besoin. Je ne sais pas si j'ai été clair, mais j'espère t'avoir aidé du mieux que je peux. ?


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