Le sexuel au centre des discussions

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Ancien membre
20/12/2015 à 20:54

    Bonjour, Je souhaitais créer ce sujet car je m'interrogeais sur les écarts de comportement que peuvent avoir les gens concernant ce qui touche au "Sexuel". Ainsi à travers le t'chat, les différents messages reçus, j'ai souvent été étonné à quel point certains arrivent à tout faire tourner autour du sexe. à votre avis :   Est-ce davantage une question d'hormones ou bien d'éducation/culture/autres ?   Il y a t-il quelque chose d'anormal de ne pas penser à/suggérer quelque chose de sexuel ?   Serait-ce une bonne chose d'avoir les langues plus déliées à ce sujet ?
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Ancien membre
20/12/2015 à 21:09

Personnellement je trouve que cette "mode" à tout ramener au sexe est un moyen assez hypocrite pour en fait révéler qu'on a pas du tout envie d'en parler... Ce sont souvent les gens qui font le plus de sous-entendus salaces qui n'ont soit eu aucune ou très peu d'expérience sexuelle, ou alors ceux qui, lorsque le sujet les concernera personnellement seront les plus gênés... Le sexe est présent partout, dans les films, les séries, les magasines, les pubs (faire avoir limite un orgasme à une femme pour vendre du café... sérieusement ?), mais ça reste un sujet faussement tabou, et je pense que le fait d'en parler n'a pas vraiment rapport à des hormones, mais plus à une certaine convention qu'on s'est nous même donné de devoir en parler pour montrer qu'on est au courant, qu'on a connu ça. Peur d'être tourné en ridicule si on ne s'y connait pas ? Peur d'avoir l'air à côté de la société qui nous impose des allusions permanentes au sexe, et de ne pas les comprendre ? Je n'ai pas vraiment de réponse précise, mais mon point de vue est plutot de dire qu'on ne veut pas être celui qui n'y connait rien...
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Ancien membre
20/12/2015 à 21:43

Sujet intéressant, questionnement fréquent et souvent abordé au détour des conversations. Je penses que l'explication est tout simplement la libéralisation des mœurs et la facilitation des moyens de communication. Autrefois, le sujet sexuel était peu ou pas abordé car les gens étaient soient trop prudes, soit trop timides pour cela. La société en elle-même était assez fermée et les personnes trop "délurées" étaient mises au ban. Ensuite, il y a l'évolution des moyens de communications et d'échanges. Et je ne parles pas seulement des communications virtuelles, mail, tchat ou forum qui désinhibent les utilisateurs. Mêmes les échangent réels ont évolués. La façon d'aborder les autres, de parler, d'entamer un dialogue. Et puis bien sûr, l'évolution que les jeunes générations ont avec la sexualité qui joue dans la balance. Encore que cela touche maintenant aussi les générations précédentes, par mimétisme j'imagine.
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Ancien membre
20/12/2015 à 22:09

Question de géneration non?  il y a une vingtaine et meme une cinquantaine d'année le sexe etai pus tot tabou!! serait-ce pas une maniere de dire que non c'est pas tabou! L'éducation je n'y croit pas trop.
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Ancien membre
20/12/2015 à 22:26

Est-ce davantage une question d'hormones ou bien d'éducation/culture/autres ? Pour moi, il y a deux phases que je distinguerai : la phase culturelle et la phase physique.  Et la première agit sur la deuxième dans le sens où on veut absolument tout banaliser, du moins, ce qu'on ne banaliserait jamais il y a 10-15 ans en arrière : la violence, le mauvais comportement envers les adultes... le sexe.  Cette tendance à tout banaliser est culturelle : je ne parlerai pas plus longtemps d'NRJ12 et de la télé-réalité (ou télé-poubelle, c'est selon). Elle devient physique au moment où les jeunes de notre age (adulescents, ados, et pré-ados) l'appliquent entre eux : on regarde ce qu'il s'y passe à la télé, on écoute ce qui se dit à la radio ; du coup, en parle plus tôt, et surtout, on le FAIT plus tôt.   Il y a t-il quelque chose d'anormal de ne pas penser à/suggérer quelque chose de sexuel ?  Pas vraiment. Du moins, plus maintenant. Si on revient 10-15 ans en arrière, on en parlerait avec plus de gêne, je pense.  Aujourd'hui, en parler autour d'un verre, plaisanter sur le sujet ou encore faire des jeux "sexuels" du type "Action/Vérité", "Jeu de la bouteille", ou d'autres.  C'est devenu un sujet de conversation tout à fait normal. Ce qui était déroutant à l'époque devient normal aujourd'hui, une fois encore.   Serait-ce une bonne chose d'avoir les langues plus déliées à ce sujet ? Je ne suis pas sûr que ça serait une bonne chose, ou du moins, si ça doit le devenir, ça se fera naturellement et avec des gens de confiance. Je doute que parler de sexe avec des gens qu'on ne connait pas ou peu soit une bonne solution (Chantage affectif, harcèlement, touSSa...)  Sans parler en mal, discuter du sujet apporterait pas mal de connaissances sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire, ce qu'il faut dire ou ne pas dire, même si certaines personnes (moi, notamment) en sont encore gênées d'en parler en public.
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Ancien membre
29/12/2015 à 13:13

Je vais répondre à seulement deux questions, la première je n'ai pas d'avis dessus ^^'   Il y a t-il quelque chose d'anormal de ne pas penser à/suggérer quelque chose de sexuel ? Non, y'a rien d'anormal... En fait, je pense que ceux qui ne pensent qu'au sexe et qui font toujours des blagues dessus sont justement ceux qui sont le plus "gênés" par le sujet... Dans le sens où si le sexe est quelque chose de normal, pourquoi en parler autant ? Je sais pas, on parle pas autant de la nourriture, ou de nos oreilles ! Mais les tournures sur le sexe ou la b*** lors d'une discussion arrivent très souvent... *mode philosophie on* Pareil pour l'humour sur le sexe, quand on en rit, c'est qu'on a une sorte de gêne quelque part. Enfin pour tout humour, le rire est issu d'une "gêne" (faudrait inventer un mot car je me trouve pas clair moi-même là --'). Par exemple quand quelqu'un tombe dans la rue, perso je me marre mais c'est parce que je m'attendais pas à ce que ça arrive ! Quand quelqu'un fait une blague sur le sexe, je ris aussi parce que c'est sorti du contexte ou alors ça met en scène une situation gênante/embarrassante/illogique si ça venait à arriver devant moi ^^ Donc pour moi les relous qui parlent que de sexe sont ceux qui ont une sorte de fascination pour ça, et non des gens "sans-tabou", si ils étaient réellement sans tabou ils en parleraient autant qu'un autre sujet je pense ! *mode philosophie off* si quelqu'un à un autre avis, j'accepte avec plaisir :) Serait-ce une bonne chose d'avoir les langues plus déliées à ce sujet ? Par exemple quand j'étais petit je croyais à la cigogne y tout y tout quoi, voire j'me posais pas du tout de question ^^' (ah l'innocence...). Du coup lorsque j'ai appris comment on faisait les enfants, j'ai été choqué (surtout que s'imaginer ses parents, voilà voilà ^^') ... De plus l'école faisait une journée spéciale pour nous expliquer ça, comme si c'était un grand événement de nous dire la vérité sur la façon dont on faisait les enfants...  Au contraire je pense que si dès le début les enfants étaient mis au courant qu'il faut faire l'amour pour se reproduire, on serait moins marqué par ça, ce serait totalement naturel depuis le début et donc y'aurait pas autant de "fascination" sur ça et donc le sujet serait moins récurent (surtout qu'au CM2 on me l'avait expliqué en fin d'année, donc après j'arrivais au collège, l'endroit où les hormones commencent à arriver et où on parle de c** à chaque coins de couloir... Ça n'arrangeait rien.). Bon après je ne me vois pas expliquer ça directement à mes enfants... Surtout qu'on a une société qui (je pense) n'est pas très douée quant à la question de parler du ... (puis je voudrais pas que mon gosse brise un mythe chez ses camarades de classe.)
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Ancien membre
29/12/2015 à 15:48

C'est quand le cerveau du bas est plus développé que le cerveau du haut? Nan c'est pas ça?
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Ancien membre
30/12/2015 à 08:43

Il n'y a rien de choquant à parler de sexe librement. Tant que la conversation reste cordiale le sexe est un sujet qui se traite comme un autre. Après, il y a un contexte favorable à ce genre de conversation. Sur Betolerant, nous sommes en vase clos et c'est un site de rencontre. Sorti d'un contexte approprié, cela pourrait me choquer ; par exemple, une mamie sous l'abri-bus qui me parlerait non pas de la météo mais de son dernier rapport sexuel me choquerait assurément. Et je ne crois pas à la théorie du "c'est ceux qui en parlent le moins qui en font le plus", elle ne se vérifie pas me concernant. Mettons cela sur le compte de l'éducation. La mienne était stricte, catholique et l'on se parlait peu dans ma famille.
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Ancien membre
30/12/2015 à 14:57

Surtout que je ne suis pas sûr que l'on soit réellement plus "libérés" sur le sujet...
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Ancien membre
30/12/2015 à 15:45

FAUV3 a écrit : FAUV3 , garçon de 24 ans de Rennes Surtout que je ne suis pas sûr que l'on soit réellement plus "libérés" sur le sujet...
Oui. Au final j'ai souvent l'impression qu'on nous oppresse avec le sexe, limite qu'on nous force à en parler, ou à être confronté à ça... Personnellement je n'ai pas envie de parler de sexe avec n'importe qui, ni tout le temps, et surtout pas n'importe où. Pourtant on voit ça partout..
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Ancien membre
07/01/2016 à 21:49

Une bonne dose d'humour potache peut expliquer le fait de parler autant de sexe B) Plus sérieusement, je ne pense pas que les hormones expliquent le fait que certaines personnes parlent de sexe et d'autres non (en revanche elles peuvent provoquer le désir sexuel, ce qui entraîne une certaine forme de dépendance chez n'importe qui ayant déjà eu un orgasme). Au niveau social, il est plus vraisemblable qu'il y ait une sorte de "filtre" sur le sujet (expliqué par l'éducation/l'acquis). Les psychanalystes parleraient d'auto-censure vs désinhibition mais je ne m'étend pas trop sur cette explication car ce n'est pas mon domaine de prédilection.
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Ancien membre
17/01/2016 à 03:08

(warning : ci dessous un énorme parpaing qui s'appuie sur des concepts historiques grossièrement énoncés. J'assume totalement.) Je crois qu'il faut rammener ça dans son contexte. Parler de sexe, c'est quelque chose que l'humain a fait de tous temps, dans toutes sociétés. On retrouve des peintures préhistoriques, sur les paroies de cavernes, qui montrent des vulves. Le sexe n'a pas toujours été tabou, bien au contraire. Les pratiques sexuelles étaient variées, et souvent discutées. Il y avait des textes explicatifs parfois et souvent c'était un savoir transmis de mère en fille et de père en fils. Pourquoi ? Parce qu'à la sexualité, on associait procréation (au moyen âge en europe, on estimait qu'une femme ne pouvait tomber enceinte si elle n'avait pas d'orgasme par exemple), le plaisir, le mode de vie, la philosophie, etc. Cette drôle de conception du sexe qu'on a, honteuse et "sale", ça nous vient directement du 18e-19e siècle. C'est un mélange compliqué de révolution industrielle, d'augmentation de la popupation, de colonialisme qui a répendu assez violement le mode de vie et les conceptions européennes, et surtout d'affrontement entre les différentes églises chrétiennes. Le résultat, c'est qu'on s'est mit à poser des valeurs morales sur tout et n'importe quoi. C'est à partir de cette époque que le fait d'être gros est devenu une tare. Parce qu'une personne grosse est nécessairement une personne qui n'est pas capable de contrôler son alimentation et son corps. Donc forcément, c'est une personne amorale. C'est pareil pour le sexe, le fait de le pratiquer et d'en parler. Cette façon de penser s'est répendue très vite et a servit à restreindre les populations. Pensez-y de cette façon : à la révolution industrielle, les gens se sont rapproché des villes pour travailler. Plus de gens dans des endroits plus confinés, plus de jeunes gens, ça donne forcément plus de relations, plus de couples. Comment on fait pour contrôler ce genre de population ? On lui donne des règles très strictes à suivre. il y a aussi le paramettre des femmes. Les pauvres se mettent à travailler plus. Elles deviennent un poil plus indépendantes et forcément elles ont envie de vivre leur vie comme elles l'entendent. Très vite, on se met à parler d'hystérie et d'hypersexualité, comme si une femme qui avait trop de relations sexuelles avait des maladies mentales. Donc on a aussi posé des restrictions là dessus. C'est là dessus que notre société d'aujourd'hui est essentiellement basée. Sauf qu'évidement, on ne peut pas empècher les gens de s'intéresser à quelque chose qui est tellement important dans la vie humaine depuis tellement longtemps. Donc a force de restriction, on s'est énervés, et tout ce qui touche à la révolution sexuelle est arrivé. Rajoutez avec ça la terrible épidémie de sida qu'il y a eu et qui a contribué à montrer le sexe comme quelque chose de "mal" et d'amorale et vous avez une dichotomie paradoxale, ou on parle plus de sexe mais on en parle mal. C'est ce qui me désole. Parler de sexualité est devenu un acte provocant et cru. Grossier même. Pire que ça, les gens qui en parlent de cette façon croient être novateurs. Aujourd'hui, le discours est forcé et violent. A plusieurs époques dans plusieurs cultures, on considéraient qu'avoir une bonne sexualité avait des influences bénéfiques sur nos relations sociales, sur l'organisme, sur la santé psychique. Maintenant c'est souvent une espèce d'agression. "regardez, nous sommes provoc', nous disons des choses crues et violentes pour choquer, parce que c'est la meilleure façon de se faire remarquer et entendre". Oui, je pense que les langues devraient se délier. Pas qu'on devrait en parler plus, mais en parler mieux. Quelque part, je suis contente qu'il y ait tellement d'articles dans les magasines féminins, tellement de scènes dans les séries et les films. Petit à petit, on revient vers une conception du sexe qui est "normal", et fait part de notre vie.  on y est pas encore malheureusement. On est encore trop influencés par la pornographie et cette vision très années 80-90 du sexe. Je reste convaincu qu'on devrait avoir une meilleure éducation sexuelle à l'école. La biologie  et la contraception ne suffit pas. On devrait parler de libertés, d'identité sexuelle, de comportements sexuels, de savoir vivre, de tolérance. On devrait en faire quelque chose de fun et de l'utiliser comme un moyen de lier les gens, pas de les choquer.
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Ancien membre
17/01/2016 à 07:00

Je pense qu'il faut décomplexer les personnes en ce qui concerne les sujets sexuels, et cela commence dans les collèges et lycée, je serais vraiment pour qu'on aménage dans les emplois du temps (si place il y a), une case pour l'éducation sexuelle. Cela décomplexerait beaucoup de jeunes et il y aurait moins d'absentéisme du préservatif. Oui, pour moi ces discussions sexuelles, l'aisance que l'on a ou que l'on a pas d'en parler vient de l'éducation. Quand je parle d'éducation, je ne parle pas seulement de ce que nous ont inculqué nos parents ou nos tuteurs, mais aussi ce que l'on apprend tous les jours, en parlant avec autrui. En fait plus on en parle, plus j'ai l'impression que les gens se décomplexent à ce niveau.
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Ancien membre
17/01/2016 à 10:11

Manoemane a écrit : Manoemane , fille de 25 ans de PAU (warning : ci dessous un énorme parpaing qui s'appuie sur des concepts historiques grossièrement énoncés. J'assume totalement.)
Merci pour ce pavé, j'attendais un peu cela, j'avais écouté une podcast sur ce sujet et l'impact de "the Victorian era" sur notre façon d'envisager nos relations. Je me demandais si cela faisait écho parmi les gens.
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Ancien membre
17/01/2016 à 10:25

Manoemane a écrit : Manoemane , fille de 25 ans de PAU  C'est ce qui me désole. Parler de sexualité est devenu un acte provocant et cru. Grossier même. Pire que ça, les gens qui en parlent de cette façon croient être novateurs. Aujourd'hui, le discours est forcé et violent. A plusieurs époques dans plusieurs cultures, on considéraient qu'avoir une bonne sexualité avait des influences bénéfiques sur nos relations sociales, sur l'organisme, sur la santé psychique. Maintenant c'est souvent une espèce d'agression. "regardez, nous sommes provoc', nous disons des choses crues et violentes pour choquer, parce que c'est la meilleure façon de se faire remarquer et entendre".
C'est exactement ce que je pense, tu as tout dit. Personnellement je ne suis pas quelqu'un qui parle beaucoup de sexe ou même de ma vie privée en général et quand je suis en face de ce genre de discours, j'ai tendance à me braquer et à être prise pour quelqu'un de "coincé", ce que je ne suis pas. Je n'aime juste pas cette façon brutale de parler du sexe.  
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Ancien membre
17/01/2016 à 10:46

De mon point de vue, je trouverais cela étrange que, sur un site de rencontre, réunissant des jeunes gens qui entrent dans leur période sexuelle la plus active, ils n'évoquent la sexualité. Sans que cela soit le premier sujet de conversation abordé, il est logique que lorsqu'une personne nous plaît, on aborde le sujet ou fasse des allusions plus ou moins subtiles.
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