Les personnes déscolarisés - Page n°2

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Ancien membre
14/10/2015 à 17:51

Coucou Shewoolf, Tu as arrêté tes études mais tu connais l'anglais :s Tu sais bien qu'il y aura toujours des personnes pour humilier les autres, elles trouvent  toujours une raison. Si ce n'est pas les études, c'est le physique ou que sais-je. Si elles ne se sont pas améliorées avec les études, c'est qu'elles n'ont rien compris à l'intérêt d'en faire. Il y a milles raison d'arrêter et milles de les reprendre. Personnellement, j'avais arrêté en seconde et les ai reprise lorsque j'ai enfin trouvé un boulot. Le DEAU (connais-tu ? C'est l'équivalence du bac) qui permet d'entrer à l'université, j'ai pu ainsi suivre les cours du soir pendant 5 ans jusqu'à valider un bac + 3.  Bien qu'il en me profite pas directement professionnellement, je peux t'assurer qu'il me profite pour tout le reste. Ce sont ces études qui ce soir me permettent de te répondre comme je le fais. Ca vaut la peine de faire cette démarche. Elle est difficile les premiers mois mais ensuite, on est comme en pilote automatique, et ça va tout seul. Ta démarche est très courageuse, témoigner ici et passer le bac en candidate libre. Le bac avec toutes ses épreuves est plus difficile à préparer que le DAEU. Bon courage. ;-) Alizarine
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Ancien membre
14/10/2015 à 22:07

Mon meilleur ami a été diplômé il y a quelques années déjà, avec une spécialité qui s'exerçait surtout à l'étranger et beaucoup plus dure à trouver en France. Pendant quasiment un an et demi, il n'a pas trouvé de job malgré de nombreux CV envoyés. Il ne comprenait pas qu'à bac +5 on ne trouve pas de travail, était super malheureux et ne voulait absolument pas se remettre en question. De plus quitter la France c'était pas possible (copine, famille, amis...).  Je lui ai conseillé de prendre un job (meme un truc pourri, ou tant pis faire du bénévolat) histoire de ne pas RIEN faire chez soi, mais non monsieur ne voulait pas, son job devait lui tomber "dans la bouche", parce qu'il était "bac +5". Finalement au bout de deux ans il s'est lancé dans une autre formation et maintenant ça marche... Mais que de temps perdu! Et des parents qui ne lui mettaient aucune pression et qui l'entretenait gracieusement (j'ai d'ailleurs au moins 4 ou 5 amis je dirai qui sont terrifiés à l'idée de travailler et qui se prennent des années sabbatiques sur le dos de leurs parents, je trouve ça assez dingue).  Je précise que je fais moi meme de longues études ^^ mais bon j'ai hate de travailler et d'etre indépendante :D
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Ancien membre
10/11/2015 à 00:42

Eh, eh, moi même je ne fou plus rien depuis l'age de 17 ans, arrêté avant le bac, certainement pas à cause de l'intellect étant donné que certains informaticiens m'ont certifié que j'avais une formation pro en autodidacte dans la programmation. J'avais même pas besoin d'entendre ces confirmations là vu que je savais évidemment que le décrochage était lié à mes problèmes dans les relations sociales. Je ne m'étalerai pas ici sur ma biographie juste pour dire que si je ne mettais pas casser la gueule dans ma vie ou du moins « rater ma vie » comme me l'ont dit certains, je n'aurai jamais compris le vrai but que je devais atteindre. Attention je ne critique pas les autres qui ont réussi leur études, je parle pour ma propre expérience et libre à vous de m'écouter et d'en disposer selon vos propres acquis. La société est basé sur la réussite matériel ou extérieur et non pas sur la réussite intérieur. Gagnes ta montre en rolex et t'a réussi dans ta vie, quand on voit la personnalité de cet ancien président, c'est l'exemple type de la personne qui a pleinement réussi matériellement mais non intérieurement. Souvent on ne comprend pas immédiatement ce que je qualifie de réussite intérieur. En gros déjà, on pourrait dire que la réussite externe est tout ce qui touche à la situation social, l'argent et l'image qu'on a dans la société. J'appelle réussite interne les qualités d'aides à autrui que l'on a développé dans l'ensemble de sa vie, je pourrai aussi dire plus vulgairement amour et compassion mais j'ai peur de trop jouer au mec spirituel ici. A la fin de notre vie on peut regarder la grandeur sociale que l'on a acquise mais aussi le nombre de personnes que l'on a aidé à être heureuse. Certaines personnes n'ont réussi qu'un seul des deux buts mais d'autres ont réussi les deux à la fois. Certains philosophes, religieux et bouddhistes qualifient le but matériel d'une sorte de jeux que l'on mène avec le monde, libre à nous d'en faire ce qu'on veut, avoir une  belle maison, voiture, une famille ou pas, souvent le but externe peut être indispensable à la survie lié à l'argent il est inutile de le préciser mais peut importe que l'on soit très riche ou très pauvre, du moment que l'on bouffe à sa faim et que l'on a de quoi s'abriter, l'essentiel est d'abord le but intérieur, ses qualités altruistes et tout ce qui va avec. Je pense que vous m'avez compris et je ne rajouterai pas grand chose d'autre. D'autres sur ce forum ont fait comprendre la même chose de ce que je viens de formuler mais d'une autre manière, je le dit avec mes propres termes. En espérant que ma réponse et celle d'autres pourra un temps soi peu soulager certains jeunes lycéens qui subissent la pression de leur parents et professeur. Je vais conclure en disant une phrase amusante que m'a un jour dit mon psychanalyste, on ne peut pas en faire une généralité mais ses propos sont intéressants les voici : « les professeurs de  collège et lycée qui foutent la pression aux élèves ont eux mêmes un complexe du fait qu'ils ne travaillent pas à des postes d'enseignements plus haut comme les universités etc. Ils aimeraient en réalité que leurs élèves réussissent là ou ils ont échoué et c'est exactement pareil pour certains parents ;-)
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Ancien membre
10/11/2015 à 11:18

Pendant mes années à Paris, J'ai connu pas mal de personnes qui n'avaient pas le bac ou n'ont pas poursuivi d'études / formations professionnelles. La plupart ont des parcours de vie certes mouvementés mais très intéressants et beaucoup de maturité et surtout d'humilité sur vis-à-vis de leurs expériences. Elles sont pour la plupart curieuses et partantes pour découvrir de nouvelles choses... A l'inverse je connais des personnes diplômées de master qui n'ont aucune conversation, pas plus qu'ils ont de curiosité pour les autres et pour des sujets trop éloignés de leurs spécialités. C'étaient généralement des étudiants qui souvent se prenaient trop au sérieux, genre cinéma, théâtre, avec leur univers que personne ne pouvait comprendre. Attention je ne veux pas faire de généralité, je parle de mon expérience personnelle :) Le diplôme et les années d'étude n'apportent aucun renseignement sur la personnalité et le " niveau de conversation " disponible pour tel individu. Le système éducatif n'est pas un indicateur du degré de culture et encore moins d'intelligence d'une personne, tant s'en faut...
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Ancien membre
10/11/2015 à 11:56

Il ne faut pas confondre diplôme et éducation! Pour ma part, bien qu'ayant de bons résultats, j'ai souhaité quitter le système officiel français. Je suis maintenant â l'école 42 qui est une école d'informatique 100% gratuite et privée. Elle accepte tous les jeunes peu importe leur niveau social, diplôme, nationalité. Dans cette école il n'y a pas de profs. Il n'y a pas de cours non plus. Se sont les étudiants qui se partagent le savoir entre eux, et qui se corrigent entre eux. Près de 50% des jeunes de cette école n'ont même pas le BAC. Et croyez moi, ils assurent, et savent surprendre parfois par leur manière de pensée non formatée par le système scolaire officiel.
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Ancien membre
22/11/2015 à 14:35

Je pense qu'il faut savoir prendre du recul sur ce genre de situation. La plupart des personnes que je connais qui on été déscolarisés l'ont été déjà plutôt au lycée. Et puis il faut savoir que la plupart des élèves déscolarisés le sont car ils souffrent de problèmes tels que la phobie scolaire, la phobie sociale et n'arrivent pas à retourner en cours à cause de harcèlement scolaire ou de problèmes familiaux. C'est dans ces cas la que je ne critique pas et que je préfère comprendre plutôt que de juger ces personnes. Moi même, ayant rencontrer pas mal de problèmes à l'école et ayant souffert de phobie scolaire pendant tout le collège et le lycée, j'ai faillit être déscolarisé à plusieurs reprises. Mais j'ai pris sur moi, et j'ai quand même réussit à avoir mon bac (une de mes plus grandes fiertés). Mais je maintiens la position comme quoi l'école est tout de même importante, que l'instruction est une des plus belles choses qui puissent exister au monde et qu'elle a permis à beaucoup de se sortir de leur soucis, de leur souffrances, de leurs misères. (je sais de quoi je parle et j'ai plusieurs exemples).
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Jeyde
22/11/2015 à 17:17

Avoir le bac aujourd'hui, à part une satisfaction personnelle ou continuer ses études, ça ne sert pas à grand chose. Les diplômes peu importe. Moi ce qui me gêne c'est l'orthographe, j'veux pas que ce soit irréprochable (Qui ne fait pas de fautes aujourd'hui à cause de la démocratisation du portable et d'internet?) mais quand c'est à tous les mots ou quand lorsqu'on se relit, rien que la prononciation est différente de l'idée de base que la personne avait dans la tête, ça m'agace un peu et souvent ça me coupe de continuer toute conversation. Après ne pas avoir de diplôme n'empêche pas de réussir sa vie et d'être épanoui et je pense que c'est l'essentiel. Et puis on peut aussi cumuler des diplômes et par exemple ne pas trouver d'emploi pour diverses raisons (j'ai le bac, 3 bac + 2 et là je suis demandeur d'emploi :s).
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Ancien membre
22/11/2015 à 20:19

C'est cool que vous ayez up ce sujet parce que je voulais répondre la dernière fois et j'avais pas eu le temps.  Le diplôme ne nous définit pas, c'est certain mais c'est quand même un indicateur qui permet d'évaluer le niveau d'une personne sur tel ou tel sujet. Le diplôme n'est pas qu'un bout de papier, c'est un bout de papier qui certifie une aptitude à réaliser quelque chose où un niveau de connaissances dans une discipline. Quand je suis face à quelqu'un qui a un bac +2, +3, +5, je peux faire une estimation de sa capacité même sans avoir jamais parlé avec lui. Une personne sans diplôme peut mobiliser des connaissances similaires, voire supérieures, mais qu'est-ce qui me le prouve ?   En tant qu'homme, je ne fuirais pas une conversation avec quelqu'un qui n'est pas diplômé, mais en imaginant que je sois DRH, je n'ai pas que ça à faire de ma journée. Donc clairement, quelqu'un qui n'a pas de diplôme, à moi d'avoir une énorme expérience pro, des lettres de parrainages, qu'on me l'ai recommandé, bah face à quelqu'un qui a un diplôme, il part avec un gros handicape. Et avec l'offre d'emploi actuelle je ne traînerais pas à trouver quelqu'un qui mobilise à la fois les diplômes, l'expérience et la qualité humaine.  Le diplômé ne nous définit donc pas, il témoigne justes aux autres et à soi même du chemin théorique qu'on a accompli. C'est toujours gratifiant pour son amour propre d'être reconnu par ses pairs. C'est donc pour ça que le diplôme a une importance si grande dans la société.  S'il y a par contre quelque chose de vrai, c'est que les diplômés ne trouvent pas toujours un diplômes correspondants au niveau et au salaire qu'ils espéraient. En fait, pas mal de bac +5 au chômage le sont parce qu'ils refusent des postes qu'ils estiment peu valorisant ou pas assez rentable.  Si on fait parler des statistiques, [url=] Maintenant on peut très bien s'accomplir autrement que dans sa vie professionnelle. Mais là, j'ai envie de dire que diplômés et non diplômés partent un peu du même pieds.  Par contre, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas réfléchir à pourquoi l'école ne convient pas à certains et qu'est-ce qui pourrait être fait pour qu'ils ne soient au final pas pénalisés sur le marché de l'emploi. Par qu'au delà des problèmes familiaux, il y a quelque chose qui coince avec l’ascenseur social.  
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Ancien membre
22/11/2015 à 20:39

SheWolf a écrit : SheWolf , fille de 21 ans de Toulouse   Personnellement j'ai eu le droit a plein de réflexion la dessus comme quoi les gens dans mon cas sont forcement : Idiot, inculte, bon a rien et sans avenir.
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Ancien membre
23/11/2015 à 09:07

Mdr  Pauvre Jean Valjean !
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Ancien membre
30/12/2017 à 21:09

J'ai réussi le brevet avec mention bien. Mais la période lycée a été très dur pour moi. Problèmes personnels, démotivation, chute de mes notes (j'étais en S). En Terminale, j'avais 8 de moyenne et je pensais ne jamais avoir le BAC. Je me suis reprise en main vers le milieu de ma Terminale mais ça n'a pas été suffisant. Je suis passée au rattrapage et je ne l'ai pas eu. Mais finalement, j'ai redoublé ma Terminale. J'étais mieux dans ma  peau, je suis passée de 8 à 12 de moyenne. Si je n'avais pas foiré une matière, j'aurai eu mon BAC avec mention AB. D'ailleurs qu'il aille se voir le prof qui ne croyait pas en moi et qui me rabaissait.  Maintenant, je passe en BTS et je n'ai jamais été aussi heureuse que maintenant. Le diplôme ne reflète pas notre intelligence. On peut avoir un mal-être, des souffrances qui nous font penser qu'on est "nul" mais non, personne n'est nul ! Chacun ses talents ! Ma mère a juste le brevet  et mon dieu, ce qu'elle écrit bien le français ! Une très bonne syntaxe ! C'est elle qui relit et corrige mes écrits même ! Comment un papier peut-il définir une personne ? C'est stupide ! SheWolf, tu fais quoi maintenant ? Même si tu as arrêté à 13 ans, tu as fait des formations ? C'est tout de même important de ne pas s'arrêter et de continuer à trouver sa voie ! :)
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Ancien membre
30/12/2017 à 21:09

Breatheme a écrit : Hola Pour ma part, il m'est assez égal que quelqu'un avec qui j'échange ai (ou non) son bac. J'ai appris, grâce à une famille ouverte d'esprit, que le niveau d'études ne pouvait pas qualifier l'intelligence, et qu'il y avait plusieurs formes d'intelligence. On peut avoir fait de longues études et exceller dans son domaine sans avoir l'intelligence des relations humaines, ou au contraire ne pas avoir son brevet mais toujours retomber sur ses pattes grâce à l'intelligence "de la vie". Dommage pour nous, certaines personnes font d'énormes amalgames, confondant intelligence et instruction. J'ai bientôt 20 ans, je n'ai pas mon brevet, je n'ai pas encore mon bac, je rentre en terminale l'année prochaine. Je n'ai jamais redoublé, j'ai juste arrêté les cours pendant plusieurs années alors que j'avais entièrement le niveau requis, et aucuns soucis. Mon décrochage est simplement du au fait que, étant intellectuellement précoce, j'aurais du sauter une classe, chose qui ne s'est jamais faite et qui m'a occasionné bien des problèmes avec mes pairs et mes professeurs de collège puis une phobie scolaire. J'avoue que je n'apprécie que peu les gens qui ont l'indélicatesse de me classer directement dans la case "bac pro/cap/formation en alternance" quand je dis que je passe en terminale à presque 20 ans, qui me demandent immédiatement quelles classes j'ai redoublé (sachant que je n'ai aucune réponses à fournir), qui s'exclament horrifiés que ça doit être super dur ou qui ne me croient pas quand je dis que je suis passionnée par la littérature, mais je ne peux pas exiger de tout le monde la tolérance et l'ouverture d'esprit alors je souris et je fais avec. Je pense que c'est aussi ça l'intelligence et elle n'a toujours rien à voir avec l'obtention d'un diplôme. Comme j'ai eu l'intelligence (sans prétention aucune) d'arrêter les cours avant que cela ne me rende trop malheureuse. Si les gens choisissent de juger aux diplômes, c'est leur souci, c'est ce que j'ai fini par me dire. Les autres et ce qu'ils pensent n'ont que peu d'importance. Même si c'est dur sur le coup, je pense aussi qu'arrêter les cours peut offrir la possibilité d'acquérir une maturité que d'autres n'ont pas. J'étais dans une classe pour les gens qui avaient décrochés cette année, j'y serais aussi à la rentrée, et la manière de penser, d'appréhender les cours, les professeurs, les autres, est bien différente de celle d'un élève lambda. Pas mieux, juste différente. Pour finir, je dirais que la société évolue tellement que quand j'ai arrêté les cours, elle blâmait les décrocheurs, maintenant elle admire les raccrocheurs. Dans quelques années, elle cessera peut-être de blâmer les personnes sans diplômes pour s'acharner sur les "trop diplômés". Il leur faut toujours quelqu'un sur qui taper.
Je te félicite. Tu écris bien et tu as une belle manière de voir les choses !


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