Variation des attirances, sentiments d'être une fausse bi

Hello, depuis quelques temps je me sens vraiment perdue et j'ai envie de partager mon vécu ici dans l'espoir de trouver des gens qui auraient le même vécu que moi. Je galère à ne pas me prendre la tête là dessus, honnêtement cette instabilité et incertitude finissent par me générer de l'anxiété et j'aimerais faire la paix avec tout ça, trouver des réponses et m'accepter sans me sentir trop ou pas assez.

Bon, je vais résumer au mieux sinon ça prendrait vraiment longtemps. Gosse j'étais attirée romantiquement par les garçon mais physiquement (découvert via des films avec des persos type Jessica Rabbit ou la scène de fin de mission Cléopâtre ou césar et Cléopâtre se pecho, ceux qui savent, vous savez, ou même avec certains perso de BD plus tard avec megane des Nombrils BREF) ce qui me faisait de l'effet c'était les corps féminins (je pense qui le fait qu'on sexualise énormément le corps féminin à joué la dessus). Début d'adolescence j'ai eu des crush sur des garons, et c'était surtout des fantasmes de relation romantique. Je ne crois pas que j'avais de l'attraction physique mais c'est si loin que je ne saurais rien dire avec certitude. Pour ce qui est des filles je n'avais pas de crush mais pour mes fantasmes c'était le corps féminin qui était au centre. Vers mes 13 ans j'ai eu la réalisation de cette attirance qui sur le coup m'a fait du mal à accepter. Je me rappelle d'un soir à pleurer dans mon lit quand je l'ai réalisé (c'est triste mais ayant grandit à la campagne et dans des écoles catholiques j'avais peur d'être lesbienne). A mes 14/15 ans j'ai commencé à m'affirmer Bisexuelle. J'ai découvert break Free de Ruby Rose, Orange Is The New Black et je me suis coupé les cheveux, c'était une forme de rébellion et d'affirmation (j'avais toujours été la gosse bizarre et différente). Dans la suite de mon adolescence je n'avais toujours pas d'attraction physique (dans le sens ou je ne fantasmais pas le corps masculin, ça ne me faisait pas grand chose d'y penser je crois) mais bien romantique pour les garçon (il y a aussi par la un besoin de validation je pense). Je me rappelle au début du lycée que d'avoir une copine me faisait bien envie, mais je n'ai fini par dater que des garçon parce que et bien, j'étais ado et que je voulais vivre le fait de dater quelqu'un et que ce qui se présentait devant moi n'était que des garçon qui ne m'attiraient pas de base, voir pas du tout (a un moment j'ai eu un petit crush sur une fille mais on s'est tourné autour sans que ça ne mène a nul part au final). Mon deuxième copain à ce moment là, avait émis le fait qu'il se questionnait sur son genre et je me rappelle espérer si fort qu'il me dise qu'il était au final une femme trans, mais au final ce n'était pas le cas. Je me suis questionnée à ce moment là sur l'éventualité d'être lesbienne puisque le fantasme d'une relation sexuelle avec une femme me faisait bien plus d'effet que mes relations avec mon copain de l'époque.

C'est à mes 20 ans que j'ai ressenti pour la première fois une attirance pour un homme, ça me triturait le ventre et j'avais très envie d'être proche de lui, de lui parler d'être avec lui. Pendant peut être deux mois je l'ai vu sans sortir avec mais honnêtement humainement il s'est révélé être éclaté au sol du coup ça a pas duré longtemps Et c'est à partir de ce moment là que des fantasmes de relation avec des hommes se sont "débloquées". Ca a même prédominé niveau attirances. Les années qui ont suivit j'ai ressenti une nouvelle fois, aussi pour un homme, ce type d'attirances. (je vais pas parler de tout je vais rester dans les grandes lignes et les trucs marquants).

Puis pendant mes études sup, j'ai rencontré une fille avec laquelle j'ai eu un genre de coup de foudre amical, on s'est directement bien entendues on riant énormément et on parlait de tout, de nos vies, de nos blessures, de nos problèmes, de nos envies. Je ne ressentais pas d'attirance physique à ce moment là mais il y avait un truc qui me poussait à être proche d'elle. Après une série de mauvais timing on a fini par sortir ensemble car quand on s'est retrouvé après une période de "séparation" la connexion s'est refaite et allait plus loin qu'une simple amitié. On est resté ensemble a peu près 8 mois, la sexualité n'était pas au centre de la relation mais en faisait partie (elle avait des traumas à ce niveau la du coup il y avait parfois des petits blocages mais ça ne me dérangeait pas, je préferais une nuit à lui parler plutôt qu'a faire l'amour, c'était bien plus fort). Mais je me souvient bien de moment ou elle me faisait de l'effet et surtout de la première fois ou on a commencé à aller un peu plus loin que juste s'embrasser et que nos coeurs battaient comme des fous. Comme dit la sexualité faisait partie de la relation mais n'était pas au centre, je crois qu'on avait developé un lien émotionnel si fort que parler et passer du temps ensemble passer au dessus.

Puis elle m'a quitté quelques semaines après avoir réalisé que je l'aimais (on était dans une école très stressante et ou on travaillait constamment, j'ai été complètement déconnecté de moi même et le fait d'être à ce moment là sous anti dépresseurs n'aidait pas, c'est quand la pression s'est dissipé que j'ai pu voir vraiment mes sentiments pour elle), ce qui était douloureux et frustrant, je perdais ma meilleure amie et la fille que j'aimais. C'est la première et la seule personne pour l'instant pour laquelle j'ai ressenti un vrai amour pur.

Depuis j'ai surtout daté des hommes, sans que ça ne soit rien de sérieux. J'ai aussi daté pendant un mois une amie a moi mais ça n'a pas marché, j'avais un stress de fond et sur certains points ça matchait pas tant que ça. C'était aussi sa première expérience gay et elle assumait pas en public, bref on était mieux en tant qu'amies.

J'ai eu un gros crush physique et romantique sur un garçon cet été mais au final notre histoire s'est elle aussi vite arrêté.

Bref, ces derniers temps dans mes dates je suis très focus sur les garçons, physiquement c'est eux qui vont m'attirer le plus mais émotionnellement, au niveau de la connexion c'est les femmes je crois. En tous cas j'ai jamais rencontré un homme avec lequel j'ai eu une connexion de la sorte. Après c'est toujours différent, les relations avec es homes ou avec les femmes sont pas comparables.

Mon histoire est super longue et part un peu dans tous les sens mais j'ai essayé de résumer au mieux.

Voilà je sais pas trop ou j'en suis, je sais que les attirances varient au fil de la vie pour plein de raisons, qu'il y a plein de facteurs différents mais ces dernier temps j'ai du coup l'impression d'être une fausse bi, de me sentir en intru dans la commu LGBT car mon attirance pour les filles ne domine pas. Mais je veux rester ouverte à toute posibilité, je n'ai que 25 ans j'ai même pas vécu la moitié de ma vie et on se fait toujours surprendre par celle-ci.

Citation de Agathe1971 #542836

Hello !

Merci pour ta réponse. En soit tu as raison, mais je crois que j'ai trop intégré la pression que l'on nous met à se mettre dans une case. Ce qui me trouble c'est la fluidité de mes attirances comme je les ai décrites. Il faut que je lâche prise et que je laisse faire les choses, mais j'ai du mal. Car n'avoir été attiré que par des garçon physiquement ces derniers temps me donne l'impression d'être une "fausse bi" de "mentir", ce qui n'a pas de sens car il me semble que le propre de la bisexualité c'est la fluctuation dans la pluralité des attirances. Et puis ce c'est pas 50/50, le "pourcentage" d'attirances (si on souhaite le mesurer ainsi) varie et peut changer au cours de la vie. Je sais pas, je crois que je dis tout ça pour me le rappeler et me rassurer, je ne sais pas pourquoi je me met autant de pression. J'aimerais me libérer de tout ça, vivre et m'autoriser à changer lorsque je sens que ça le fait.

Il n'y a pas de partage équitable, il n'y a pas d'intérêt équitable. C'est seulement un intérêt pour les deux et qui t'es très personnel. Cet intérêt se dessinera mieux avec le temps mais surtout avec les expériences vécues. Quant aux autres qui pourraient émettre un avis sur la question, vas-tu te soucier de ce qu'ils font sexuellement et romantiquement dans leur lit pour savoir s'ils le font "équitablement" ou pas ? Ca marche dans les deux sens tout ça. Que chacun se mêle de son plumard.

Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis que ton intérêt pour les filles ne domine pas. Ton intérêt a juste du mal, pour le moment, à se concrétiser dans une relation et plein de choses peuvent expliquer ça qui ne dépendent pas forcément que de toi. Laisse-toi le temps de trouver tes expériences de vie. Tu en sauras davantage plus tard sur qui tu es et sur ce que tu aimes... A tout hasard, es-tu plus attirée par les femmes féminines ou masculines, ou aucune préférence ?