Il est dix heures du matin et le train ne va pas tarder à franchir l’entrée de la gare où elle m’attend déjà sûrement.
Voici presque trois années que nous avons fait notre première rencontre via ces écrans interposés.
Elle que j’ai toujours tant admiré pour sa grandeur d’esprit et ses conseils avisés, je vais enfin pouvoir admirer la profondeur de son regard et la mélodie de sa voix.
Le train arrive enfin à destination, le souffle s’accélère et se coupe en cadence. Il fait très chaud tout à coup. A quoi ressemble-t-elle réellement ?. Que va -t-elle penser de moi ?. Ho !. Et puis, après tout, peu importe, je ne viens pas me présenter pour un concours de beauté.
Je descends du train, les passagers se précipitent vers le bout du quai où amis et parents attendent patiemment.
Vais-je la reconnaître ?. Je ne sais pas. A vrai dire, une photo, ce n’est pas toujours une valeur sûre.
J’aperçois au loin, une silhouette qui me semble plus familière, ce doit être elle. Une femme élégante, et qui semble chercher elle aussi quelqu’un qu’elle n’a encore jamais véritablement vue.
Nous nous sommes reconnues. Un sourire se fige sur nos visages. Il y a tellement de temps que nous parlons elle et moi. Tellement d’envies inassouvies cachées au fond de nos pensées.
Quelques mots échangés, on s’embrasse amicalement, s’observant du coin de l’œil.
Elle a pris ma valise. L’hôtel que j’ai réservé n’est pas loin. Je suis heureuse de pouvoir enfin voir la personne que j’ai tendance à secouer régulièrement ces derniers temps.
Ma chambre est fort sympathique, le style est classique mais suffisant pour ce week-end qui risque d’être riche en évènements et en émotions.
Elle me regarde comme une lionne observe une proie. Il y a quelques minutes que je me suis aperçue de son attitude.
Je n’arrive cependant pas à déterminer si ce regard est dû à l’étonnement ou au désir. Ses yeux brillent de mille feux. L’émotion, ce doit être cela.
Je m’assois sur le lit pendant qu’elle se pose sur un fauteuil non loin de là, nous discutons.
Il est presque onze heure trente et nous allons sortir pour déjeuner. Elle connaît bien un petit restaurant feutré dans un ancien cadre rustique.
Je commence à douter, elle n’a pas cessé de me dévisager de toute la matinée, même si elle faisait tout son possible pour rester discrète.
Durant le repas, les rires et les discussions allaient de bon train. Polie, courtoise, agréable à regarder.
Je sens sous la table quelque chose d’inhabituel. Une main frôle mes jambes faisant ainsi frissonner tout mon corps. Les bouts de mes seins pointent à l’appel de ces caresses clandestines et je ne sais que penser à cet instant précis.
Elle continue de me regarder, imperturbable comme si rien ne se passait. Moi, fragile petite femme malgré les apparences, je me découvre alors un désir incertain. J’ai envie de ses mains, et plus je vois ses lèvres s’activer sous le flot de paroles, plus je devine la douceur de celles-ci au toucher. Une douce folie parcourt mon esprit alors incandescent. Elle a saisi, elle sourit gentiment pour ne pas brusquer la jeune femme que je suis.
Le repas se termine, elle me frôle encore durant le trajet qui nous conduit vers des sites que je ne connais pas, je pense que son jeu débute.
Le soleil brille, la ville est à son avantage sous cette chaleur pas trop étouffante. Les lumières et les ombres se mêlent à chacun de nos passages dans ces lieux parfois inhabités.
Je n’en peux plus, ses mains qui semblent si douces me lancent une clameur inévitable. Je me tourne vers elle, sa voix me berce et m’enivre. Nous sommes dans une ruelle pavée où personne ne semble circuler. J’ai besoin de lui voler un baiser, juste un. Elle que je considère pourtant depuis toujours comme un amie.
Ses doigts glissent le long de ma nuque. Elle a répondu à mon baiser sans embarras. Je me sens à nouveau comme une collégienne qui découvrirait le « premier baiser ».
Elle me cale contre le mur de cette ancienne maison en pierre, elle me caresse doucement la hanche tandis que ses baisers se font de plus en plus fougueux.
J’aime la chaleur de son corps s’évadant de la paume de sa main qui fait un va et vient entre ma hanche, ma cambrure de rein et mon fessier rebondi.
Je crois qu’elle aime ma silhouette. Elle ne dit mot. Je sens son souffle sur mon visage lorsqu’elle embrasse simultanément ma joue, mon cou et le haut de mon sein que l’on perçoit à travers mon chemisier de satin bleu.
D’un geste délicat, elle prend ma jambe et me fait comprendre de l’entourer par la taille. Ce que j’accomplis sans me faire prier. D’un doigt, elle écarte mon string et caresse mon sexe humide par le désir provoqué.
Elle pénètre mon intimité avec la délicatesse d’une femme de savoir-faire. De petits gémissements de plaisirs s’échappent de ma bouche.
D’une main je lui caresse son sexe qui est déjà mouillé. Je passe mes doigts à l’intérieur de son jeans déboutonnant au passage celui-ci. Nous nous sommes décalées dans un coin plus intime de la ruelle.
L’excitation grandissante, je n’ai plus qu’une envie. La sentir en moi, encore sans mot dire. Nos gémissements parlent d’eux-mêmes.
Elle introduit ses doigts dans la chaleur de ma caverne mystérieuse. Le côté risqué d’être vue accélère nos cœurs qui battent à l’unisson.
Je la sens en moi, j’en redemande encore, je jouis plusieurs fois et j'ai l’impression d’avoir des ailes pour m’envoler au pays de mes plus grands fantasmes.
Après une petite visite de la ville, nous retournons à l’hôtel et baptisons le peu de pièces qui compose ma chambrée. Elle s’endormira dans mes bras, un sourire aux lèvres et l’âme apaisée.
Le week-end se termine un peu trop tôt mais je n’oublierai jamais ces instants enchantés qui font que la vie n’est pas toujours si noire pour qui sait occuper son temps tendrement.
C'est joli !
Citation de Tignouss #542638
C'étais une petite parenthèse, les autres histoires qui vont bientôt venir seront très gore. Mais je te remercie de l'avoir lu en entier et que je suppose tu as apprécier.
Citation de Cacahuète06 #542639
Je sais comment te faire plaisir, merci en tout les cas de l'avoir lu.