Quand vient la peur de rentrer chez soi

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Montana
14/04/2025 à 20:01

Par une nuit glaciale d'hiver, le froid brutal ayant paralysé tout le quartier d'un sombre silence, donnait l'illusion que tout était mort.

Il faisait encore nuit, mais frissonnant entre ses fraîches couvertures, Caroline s'éveilla tout en sueur, le cœur vacillant. Tourmentée par un cauchemar qu'elle venait de vivre, cela lui fit rappeler la nuit du 5 janvier de l'an dernier.

Ce soir là, en revenant chez elle, elle avait aperçu un petit paquet devant sa porte. Soucieuse de connaître ce qu'il possédait, elle s'était empressée de l'ouvrir. Des cendres et des pétales de rose noirs gisaient au fond de la boîte, accompagnés d'une carte. D'une écriture peu lisible, il était inscrit à l'encre rouge :

  • Sache que sans ton amour, je suis comme ces cendres, je souffre et disparais en silence.

Caroline sortit soudain de ses rêveries.

Les rayons de soleil commençaient à pénétrer doucement par la fenêtre, c'était bientôt l'heure de se lever pour aller travailler. La musique de Hugo résonnait déjà au travers les murs, c'était le jeune homme juste d'a côté, il avait la réputation d'être un peu cinglé. Après quelques étirements, Caroline se leva et se prépara en vitesse pour ne pas être en retard à son travail. Quand elle ouvrit sa porte, elle n'eut le temps de mettre qu'un seul pied sur le tapis du couloir, que le mystérieux voisin sortit aussi.

  • Est-ce que tu travailles toujours au «Rock café», dit-il d'une voix étrange.

  • Pourquoi, tu sais où je travaille, rétorqua t-elle agressivement.

Hésitant, il commença à vouloir s'expliquer.

  • C'est que..

Mais le pauvre jeune homme se fit interrompre plutôt rapidement.

  • Peu importe. C'est vraiment l'heure que j'y aille si je ne veux pas être en retard.

Blessé d'être traité avec aussi peu de respect, il lui lança un regard lourd de haine et la laissa partir sans dire un mot.

Arrivée au centre commercial, elle s'empressa à se mettre en place pour débuter à travailler. Un des employés vint l'intercepter.

  • Salut Caroline, viens-tu passer la soirée avec moi et Mélissa. ?

  • Non, désolé Brandon, j'ai mon cours de photo.

  • Tu vas encore voir ton beau Donovan, il va finir par me rendre jaloux celui-là, dit-il en rigolant.

  • Écoute, il n'y a absolument rien entre moi et lui.

  • C'était juste une blague, tu me pardonnes. ?

Il le dit avec tant de charme, que personne n'aurait su résister.

  • Bien sûre que je te pardonne, tu me prends pour qui .?

  • Un ange.

  • C'est gentil mais qui peut savoir à quoi ressemblent les anges .?

  • Moi je sais, dit-il, avec un sourire rempli de bonnes intentions.

Après neuf heures de travail, elle traversa la ville entière, afin de trouver un petit restaurant sympathique où prendre son souper. L'endroit qu'elle parvint à trouver était plutôt pas mal, de belle nappes blanches, des petites chandelles scintillantes sur la table, un pot débordant de belles fleurs sauvages et un service excellent. Mais quelle ne fut pas sa surprise en apercevant juste derrière elle, Kévin, le frère de Mélissa, sa meilleure copine.

D'un air déconcentré, il détourna la tête vers la fenêtre à carreaux et semblant un peu tendu, il se mit à gruger ses ongles.

  • Tu attends quelqu'un, lui demanda-t-elle, en murmurant presque ses mots.

  • Mon père.

Il avait prononcé ces mots d'une manière si incompréhensible que Caroline avait du lui demander de répéter une deuxième fois.

  • Excuse-moi je n'ai pas très bien compris .?

  • J'ai dit, j'attends mon père.

Cette fois il avait presque crié, ses yeux noirs fixaient Caroline avec une telle fureur.

  • Arrête de me regarder comme si j'allais te dévorer vivant.

Son cœur battait très vite, elle n'avait pas l'habitude de se faire traiter de cette manière.

  • Que croyais-tu, que j'allais venir manger près de toi, tu peux toujours rêver, je m'intéresse pas aux amies de ma petite sœur.

  • Alors pourquoi t'es devenu aussi gêné quand tu m'as aperçue. ?

Sans répondre, il prit son sac et partit on ne sait où. Caroline était encore sous le choc de l'émotion, elle semblait hypnotisée sur place. Après avoir mangé ses délicieuses pâtes, elle reprit la route pour se rendre à l'école où se tenait son cour.

Des photos étaient accrochées sur tous les murs de la classe, c'était Donovan qui avait prit la plupart d'entre elles. C'était un artiste dont personne ne pouvait ignorer le talent. Il avait ce sens de percevoir intuitivement les émotions et les sentiments de chacun. Son seul défaut était sa dépendance, il ne pouvait pas se passer de la présence des autres et surtout pas de celle de Caroline. Depuis qu'il l'avait rencontrée, il ne la lâchait plus d'une semelle. C'était une fille très solitaire et qui aimait la liberté, il n'avait pas mis les chances de son côté. Déjà 22 heures trente, le cours était désormais terminé. Dehors, le temps était très froid. Enfin arrivée chez elle, elle monta l'escalier à toute vitesse, pour aller se coucher le plus rapidement possible. Par contre, cette fois-ci ce n'était pas un paquet qui l'attendait devant la porte, mais sa porte était entrouverte. Apeurée, elle dut s'armer de courage pour entrer dans sa demeure. Tout était noir. Sans faire de bruit elle prit le téléphone et appela sa copine, Mélissa. Kévin répondit :

  • A ton idée d'appeler à une heure pareille, cracha-t-il méchamment.

  • Je t'en supplie passe-moi ta sœur, chuchota-t-elle.

  • Quoi, que dis tu?. Désolé je ne te comprends pas.

Il avait raccroché. Elle commencait à halluciner, des bruits provenant de sa chambre, doucement elle s'approcha et vit un paquet gisant sur son lit. La fenêtre de sa chambre était ouverte. Une peur atroce l'envahit. Sans faire de bruit elle s'approcha pour déballer le paquet emballé maladroitement, quand soudain, quelqu'un cogna à sa porte.

  • Ouvre, c'est moi, Kévin. !

  • Une raison de plus pour que je n'ouvre pas, dit-elle impulsivement.

Elle regarda par l'œil magique, c'était bien lui.

  • Que veux - tu?. Tu t'intéresses soudainement à une amie de ta petite sœur. ?

lança-t-elle encore un peu sur les nerfs.

  • Je voulais juste savoir si tout allait bien, tu m'avais l'air un peu bizarre au bout du téléphone. ?

  • Non, ça va.

  • Tu es sûre ? Rétorqua-t-il en la dévisageant.

  • Certaine.

  • Dans ce cas, je vais y aller, bonne nuit.

Elle était sidérée, il venait d'être tout à fait normal et gentil avec elle, c'était bien la première fois. Tremblante, elle ouvrit le paquet qui semblait très lourd. À l'intérieur, il y avait un couteau avec du sang, et sur un bout de papier il était inscrit :

Tu vas mourir ce soir, paniquée elle se retourna et vit la fenêtre, elle s'était refermée...

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Montana
14/04/2025 à 21:21

Citation de Rebelle32 #530895

Merci beaucoup d'avoir apprécier mon histoire et de l'avoir lue. Mais j'en serais ravie si tu reviens lire une autre de mes histoires.

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Rebelle32
14/04/2025 à 21:23

Citation de Montana #530896

Celle là est cool pour moi....

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Montana
14/04/2025 à 21:24

Citation de Rebelle32 #530897

Ca m'arrive que mes histoires, sont plus ou moins zen....

avatar contributeur de Tashunka3105
Tashunka3105
14/04/2025 à 21:39

Citation de Montana #530883

Waouh !!! j'ai lu d'une traite votre récit maintenant, super cela tient en haleine jusqu'à la fin, et je peux dire "même pas peur" 😃.

Ce texte est vraiment fabuleux, c'est un aimant qu'on ne peut lâcher, va-t-il y avoir une suite ?? ou c'est notre imaginaire qui va élaborer une continuation...

Bonne soirée Montana et vraiment au plaisir de vous retrouver dans de nouveaux récits 🤩.

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Rebelle32
15/04/2025 à 07:33

Citation de Montana #530883

Comme convenu je poursuis l histoire dans " LES AVENTURES DE MARTINE ET CORINNE SA COPINE"..

Tout le monde peut participer à continuer l histoire de MONTANA

MARTINE entra discrètement dans la chambre de CORINNE, elle aperçu sur la table une boîte avec un couteau avec du sang....elle y met un doigt pour goûter... c était du jus de fraises..... excellent jus se dit elle........

Par contre sur le papier posé à côté du couteau , il était ecrit , tu vas mourir ce soir.....

MARTINE ce demanda à qui était adressé ce mot..... et pourquoi y mettre du jus de fraises.....

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Montana
15/04/2025 à 20:04 - 15/04/2025 à 20:08

Citation de Tashunka3105 #530899

Merci beaucoup d'avoir apprécier mon texte, de l'avoir lu et vous n'avez pas eu peur....

Il n'y a pas de suite, faites simplement appel à votre imagination.

Merci à vous et j'espère que vous continuerez à lire mes histoires et je vous souhaite de passer une très bonne soirée...

Rebelle32

Tu n'as pas fait de suite à mon histoire, j'ai créer des personnages, tu ne dois pas en inventé des autres, qui n'ont rien à voir avec mon texte....

Passe une bonne soirée.

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Rebelle32
15/04/2025 à 20:20

Martine te souhaite bien le bonsoir et elle va aller boire son jus de fraises....

Bonne nuit

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avatar contributeur de Marhaba
Marhaba
16/04/2025 à 07:22

Citation de Montana #530883

J'ai beaucoup aimé. Le suspens est là...👍

Je te fais une suite :

...elle s'était refermée toute seule. Le vent ? Non elle l'avait calée avec une chaise. Elle n'entendais plus ses propres pensées tellement son cœur battait vite. Puis elle vit l'autre papier, dissimulé au fond du paquet 📦. Il était écrit avec du sang, ou du jus de fraises. À ce moment là tout lui semblait absurde. Elle déchiffra les mots "ou... peut-être pas.... si tu es sage..."

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