Sujet sensible de l'héritage, vous pouvez témoigner.

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Yavrick
22/01/2025 à 15:43

Bonjour à tous,

Je viens à vous pour vous partager un peu de mon histoire familiale, vous pouvez réagir ou raconter la votre, comme vous voulez. Pour tout le monde, il y aura du bon et du moins joli, des regrets et des satisfactions. Mais je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui sans cette histoire, pour le meilleur comme pour le pire, alors je m'estime heureux d'avoir vécu tout ça si cela me permet de vivre ma vie en homme bien, ou pas trop mauvais. Et ça fait du bien, parfois, de partager son fardeau.

Ma mère, abandonnée à la naissance, recueillie puis à nouveau abandonnée par sa famille d'accueil touchée par la maladie, a été adoptée par mes grands-parents. C'était une enfant très vivante, un peu trop sociable et qui aimait s'amuser, avec des tendances bipolaires. Jusqu'au jour où elle fait une mauvaise rencontre, un jeune gendarme qui s'est permis des choses inacceptables. Après quoi, elle finit par changer et devenir instable, et ce qui était une bipolarité gérable devint, avec le temps, une bipolarité à tendance psychotique.

De son mariage avec mon père sont nés deux enfants: mon grand frère, désormais chef d'entreprise, marié, trois enfants, et moi-même (pas chef d'entreprise, pas marié, pas trois enfants). Du fait de la maladie de notre mère, et notre père devant travailler pour payer l'appartement et les frais de santé, nous avons grandi chez nos grands-parents, qui ont fait notre éducation. Si j'étais trop jeune pour réaliser, mon frère a assez mal vécu la situation. Aussi, de leur vivant, nos "Papé Mamé" ont clairement exprimé le souhait que la maison familiale, dans laquelle nous avions tous grandi, qui avait l'âge de la grand-mère et construite par l'arrière grand-père (son père donc), reste dans la famille. Etant donné le caractère changeant et la santé physique déclinante de leur fille, ils ne voulaient pas risquer une vente lors de l'héritage. Nous avons donc décidé, collégialement (elle comprise), que mon frère rachèterait la maison à valeur notariée sur l'estimation la plus haute, qui resterait en dessous des prix du marché. Ainsi, lors de l'héritage, notre mère aurait sa part en argent et la volonté de ses parents serait respectée.

Bien sûr, elle n'était pas hyper heureuse car hériter de la maison et la vendre au prix fort aurait été potentiellement plus rentable. De plus, lorsque l'accord a été signé devant notaire, nous étions tous conviés, mais elle a fait des pieds et des mains pour ne pas venir... et a fini par reprocher à mon frère de n'être au courant de rien (c'est sa maladie, c'est comme ça). Au passage, mon frère ne pouvant payer les frais de notaire, ce sont les grands-parents qui ont payé, nous donnant à ma mère et moi la somme correspondante pour que cela reste équitable.

Et puis vint le jour fatidique, cet été, où ils nous ont quitté. Presque en même temps, comme si c'était écrit. Ma grand-mère, après avoir acté avec le médecin l'arrêt des soins de mon grand-père le mardi, s'est éteinte le dimanche. Six jours plus tard, le lendemain de l'enterrement, c'est lui qui s'en est allé.

S'il y a eu une trêve des confiseurs pendant cette période, bien aidé par le fait que le Papé avait déjà réglé la question des obsèques, il y eut un nouveau rebondissement: un membre de la famille refusait que le grand-père soit enterré dans le caveau familial (une histoire de coucherie avec la belle-soeur), et comme ils avaient décidé de rester ensemble, nous avons choisi un emplacement libre à proximité. Jusque là tout va à peu près bien.

Mais c'est là que repartent les histoires: d'abord, mes grand-parents nous ont cédé une part de leur assurance-vie à mon frère et à moi. Et mes parents ont refusé d'entamer les démarches pour la tombe (le monument), ne serait-ce que pour des devis gratuits, tant qu'ils n'auraient pas touché l'héritage (de peur de manquer), tout en recherchant leur future maison, financièrement accessible grâce au dit héritage à venir. De plus, ils étaient partisans de mettre quelque chose de pas trop cher, là où ma belle-sœur avait des prétentions bien plus élevées. Bon an mal an, je parviens à convaincre tout le monde de négocier en échange d'une participation commune, 50% ma mère, 25% mon frère et moi, comme nos parts dans l'assurance-vie, pour que tout le monde ait son mot à dire et que l'on reste dans cet esprit d'équitabilité. Nous parvenons à un accord et, comme d'habitude, mes parents ont une idée de génie: faire des devis comparatifs sans nous... heureusement sans succès, après un petit coup de pression de ma part pour qu'ils reviennent à la décision initiale: "Non mais vous voulez rire? Les devis vous aviez quatre mois pour les faire, au final ils vont passer l'hiver dehors! Lundi je reprends les cours, je serai à côté, si c'est pas signé c'est moi qui y vais et qui paye!" (chose dont ma mère a horreur, l'histoire était réglée le lundi soir).

Aujourd'hui les deux partis ne se parlent plus et je n'ai plus le temps de jouer les intermédiaires, mon frère a un étage plein d'objets hérités, peu triés et envisage de payer un garde meuble pour les stocker. Mes parents vont déménager pour plus petit et refusent donc de récupérer, ils veulent bien trier mais sont persona non grata.

Et moi dans tout ça, je me dis qu'on a fait au mieux, que j'aurais préféré une famille unie mais que ce n'est pas toujours possible, qu'il faut se contenter de ce qu'on a dans la vie. Je regrette que les valeurs que nous a transmis notre Mamé, à nous trois, forcément un peu chrétiennes, comme "pardonner à ceux qui nous ont offensé", ne résonnent pas plus en eux, pour dépasser leurs différents et trouver des solutions ensemble.

Après, c'est peut-être le moment pour moi de passer à autre chose: je voulais rester près de mes grands-parents adorés jusqu'au bout, c'est fait. Mon frère et mes parents veulent vivre leurs vies chacun de leur côté et je ne peux pas apporter de solution, d'autant que je risque de bientôt partir (déménager) moi-même. C'est triste à dire mais je n'ai plus rien à attendre côté famille, alors il ne me reste désormais plus qu'à aimer et aider autrui pour perpétuer le seul héritage qui compte vraiment: les valeurs humaines de ceux qui m'ont élevé.

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Ancien membre
22/01/2025 à 20:45 - 22/01/2025 à 21:04

Le jour où mes parents ne seront plus de ce monde je ne vais pas hérité de grand chose ayant 3 grands-freres et une grande sœur. Si ce n'est que quelques meubles... Et encore vivant dans un appartement je ne pense même pas les prendre pour les mettres où ? Donc ils prendront ce qu'ils voudront mais la guerre du qui prend quoi ce ne sera pas avec moi. Si j'ai un peu de sous ça serait pour faire un voyage ou le garder un maximum mais bon faire un voyage sur l'argent des morts ... J'aurai du mal à me regarder dans la glace car je n'aime pas le profit. Je serai surtout inconsolable avec une horrible déchirure au coeur. Car mes parents sont géniaux.

Je préfère laisser la fraterie se taper dessus et si je m'en mêle je connais déjà la réponse de chacun. J'ai un frère qui est très très con. Lui il me dirait ''c'est pas juste toi tu es la chouchoute". Et pour ma sœur étant un chouilla jalouse de moi ça serait du style à dire que j'étais là chouchoute également. Bin oui je suis la petite dernière.

C'est pas comparable leur vécu à 4. Et moi qui est 14 ans d'écart avec ma grande sœur. C'est sur que j'ai connu mes parents comme si j'étais enfant unique. Ils étaient moins stressés. Donc plus cool. De plus et encore aujourd'hui ils me disent qu'est ce que tu étais mignonne quand tu étais petite. J'étais calme je jouais au Lego et au playmobil dans mon coin sans faire chier le monde. Au collège j'étais calme aussi malgré un mauvais bulletin, les profs m'encourager avec mes difficultés, j'ai jamais eu d'heure de colle. Maintenant je ne sais pas 🤣🤣🤣

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RêveuseParis
22/01/2025 à 22:10

Citation de Yavrick #526918

Yayrick 😍😍

Je suis extrêmement touchée par la manière dont vous faites le récit de votre famille et des épreuves que vous avez rencontré en son sein... Je vous sens dans une grande tendresse pour vos grands parents et plein de compréhensions pour chaque membre de votre famille

Vous êtes un réconciliateur dans l Âme , même, si vous ne pouvez pas réussir à faire entendre tout le Monde... Votre plus beau héritage est l histoire de votre famille, celle qui vous a permis d être ce que vous êtes

Tous mes Baisers de Branleuse 😍😍

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Ancien membre
23/01/2025 à 01:56

Citation de Shrewkiie #526936

Je suis d'accord avec toi. Dans les sujets qui concernent l'héritage, les gens parlent souvent du matériel alors que le plus important et le plus triste c'est les personnes qui sont décédées et qu'on a aimé.

avatar contributeur de Derf
Derf
24/01/2025 à 16:27

Quand on dit que le plus importants est la tristesse que le matériels, il y a une choses c'est que la tristesse elle est bien présente mais pour beaucoup et surtout ceux qui ont été éduquer ou garder par leurs grands parents ceux si ont prévu du matériels pour que justement les erreurs de leurs parents ne ce répète pas et permette de pouvoir ce lancer dans la vie ....

Dans la plupart des successions il y aura un soucis majeurs ou simple et le pire est quand en plus il y a vol entre héritiers, je l'ai vecu 3X de suite la 1e a la mort de mon grand père, a la mort de ma tante et a la morts de mon père le plus fou est que ce sont les 3 même personne qui en sont coupable

Vous oubliez une choses c'est que pour certain a une époque surtout pour ceux dons les parents sont de l’après guerre nos grand parents créaient un patrimoines pour que leurs enfant nos parents puissent voir venir ou nous transmettre aussi un patrimoines et a chaque génération ont été éduquer dans ce sens mais en dehors de cela oui la tristesse était bien présente aussi

Par contre si je peux donner un conseil si vous voulez éviter les histoire faites un testament au moins

Alors pour la tristesse oui elle est toujours présente quand on ce rappelle la vie auprès de mes grand parents paternel qui m'ont appris le respect, des valeurs, a être qui je suis pour certaines choses, le faits que j'ai refuser de répondre au tel quand mon père m'a sonner juste car il m'avait encore déçu et que cet appel étais sont derniers car il est morts quelque mois après seul d'une crise cardiaque

pour ceux qui ce pose la question oui j'avais une mère aussi dont j'ai passer 5 ans de ma vie a m'occuper h24 et s'écrouler pour la dernière fois âpres temps d'autres et mourir le lendemain et devoir régler les obsèques seul

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