Si j'ai la tête en bas, c'est la faute au patriarcat

Bonjour, un nouveau sujet sur une notion qui me laisse perplexe : le patriarcat.

Definition Larousse : Le patriarcat est une forme d'organisation sociale où l'homme domine la femme dans divers domaines

Ce terme est largement utilisé pour critiquer de nombreuses injustices qui auraient comme origine commune l'oppression de la femme et du faible par l'homme. Je parle du faible, car au vu de l 'usage du mot, ça concerne aussi bien les homos, les non binaires ou encore les hommes trans. J'utilise le terme faible, comme perception qu'auraient les hommes dominant sur ces personnes.

Ce qui m'interroge, c'est que le terme patriarcat est devenu un mot valise, censé expliquer tous les problèmes. A problème simplifié, il suffirait d'appliquer une reponse simple. Or la situation me semble plus complexe.

Déjà, la binarite de l'analyse n'arrive pas à me convaincre : il y a les hommes opprimant et les opprimés. Ca me rappelle la binarite de Marx avec les capitalistes et les proletaires. C'est assez simpliste pour expliquer une société. Pire, ca peut donner des objectifs de renversement et au final on se retrouve avec une nouvelle situation pas plus idéale. Marx valorisait la tyrannie du proletariat, et il y a la dictature communiste... Faut il valoriser une injustice sous pretexte qu'elle met fin à une autre ?

Ensuite, le deuxième point qui m'interroge est la cible qu'on dénonce derrière le terme de patriarcat : des hommes. On finit par suspecter un individu, juste parce que c'est un homme. Pourtant je n'ai pas eu l'impression que la manif pour tous était un repère d'hommes opprimants... les debats sur la question transgenre n'impliquent pas que des hommes... Allons aux États-Unis : les manifs anti avortements accueillent beaucoup de femmes.

L'homme devient par nature un ennemi. Sur ce site, une personne m'a déjà fait remarquer que je n'avais pas le droit de m'exprimer sur un sujet parce que j'étais un homme...

Or on ne combat pas l'injustice en créant de l'injustice. On ne crée pas un allié en devalorisant sa nature.

Oui il existe des injustices criantes faites aux femmes et aux lgbt. Ce sont parfois des questions de vie et de mort. Mais pose t on bien le problème en accusant uniquement une société patriarcale ?

La société est traversée de relations conflictuelles et d'oppression qui sont de natures souvent differentes : l'argent, le sexe, la religion, la couleur de peau, la nationalité, l'orientation sexuelle,... Eclairer la diversité permet de mieux combattre les injustices. Vivre en société passe par l'universalisme des différents combats.

Citation de Kilik #524740

Oui ! 👏

La domination et l'oppression sont hélas dans la nature humaine et relève de l'orgueil, de l'égoïsme et du manque d'empathie pour l'autre. Ce n'est pas qu'un problème de société patriarcale. Ce n'est pas un problème de genre.

Et encourager une guerre des genres n'est pas la solution du problème.

C'est l'acceptation de nos différences avec bienveillance qui feront avancer les choses.

Il y a peut-être aussi un problème d'éducation pour changer les mentalités.

Excellent sujet/analyse, je crains qu'il ne soit pas politiquement correct et en accord avec les codes du paradigme ambiant.

Pourtant parfois la domination est recherchée dans certaines relations il est vrai de manière sporadique et souvent lors de rapports sexuels.

La domination peut aussi selon moi être reconnue et accepté par une ou un compagnon qui accepte et apprécie même d'être socialement, intellectuellement, financièrement en deçà de "l'autre" et y trouve même une forme de satisfaction rassérénante.

Peut être que l'idée que le patriarcat est apporté par la religion notamment catholique chez nous dérange.

C'est un sujet réellement intéressant.

Quand il y a des débats, (je ne parle pas de ceux sur qui ont lieu sur beto) il est assez frequent qu'un debat soit stoppé net avec des phrases toute faite - en forme de slogant - vehiculant des conceptes que les personnes qui les utilisent ne maitrisent même pas.

Quand on se retrouve entre ami(e)s on peut partager des points divergeant, argumenter, laisser la discussion en suspens et eventuellement y revenir soit parce qu'on a changer d'optique -sans forcement épouser le point de vue de l'autre - soit avec de nouveau arguments.

Pour certaine personnes, ce n'est pas un débat mais un combat. C'est dommage car tout les opposants n'ont pas pour but l'asservissement de l'autre sexe.

(Quand je parle des opposant, je pense à d'un côté les hyperfeministe et de l'autre les masculinistes et les incells. Je me doute qu'il existe d'autres groupuscule tout aussi excité)