Le Volcan
Je m’étais installée un jour sur le flanc d’une montagne majestueuse, calme, qui donnait une terre fertile et une qualité de vie que je n’avais pas trouvée ailleurs.
Méfiante de nature, j’avais cependant rapidement construit une petite maison cosy, qui au fil du temps était devenue un peu plus grande, plus ouverte, pleine de vie.
Je me sentais bien, en sécurité à cette altitude sur le flanc de cette montagne accueillante.
Qu’avais je donc à craindre ?
Je m’y projetais sans peine, voyant le confort et la douceur des lieux pour le reste de ma vie.
J’avais enfin trouvé la paix et j’arrivais à me projeter.
Pour moi, la vie était radieuse, après des années de galère, telle un Phoenix j’étais invulnérable.
Et une nuit, la Terre a tremblé sous mes pieds.
Terrifiante menace qui m’a interpellée.
J’avais eu peur au point de penser tout plaquer et partir.
Mouais.
D’un autre côté, en un an et demi, il ne s’était rien passé et en regardant mieux ma maison était intacte, c’est à peine si le jardin avait perdu un arbre.
Mais quelques temps plus tard, la terre a grondé plus fort et des fumerolles sont apparues.
Ma montagne n’en était pas une, c’était un volcan.
Tel le Pinatubo aux Philippines, magnifique montagne calme depuis tellement longtemps que même les plus grands Volcanologues ne l’ont pas détecté comme étant un volcan.
Et en 1991 une explosion détruit tout autour de lui, une éruption autant inattendue qu’imprévue puisque c’était censé être juste une montagne.
Mais bien que les fumerolles soient quand même les signes manifestes que ma montagne était un volcan, ma sœur me dit que
Mouais.
Après tout je me sens bien ici.
J’ai connu pire et mon bien être global, mon bonheur ici m’empêchent de voir objectivement le danger à venir.
Parce que c’est officiel, ma montagne est un volcan, avec tous les risques qu’il comporte.
Et ce qui devait arriver arriva. La première véritable éruption. Un tremblement de terre qui m’a réveillée en pleine nuit… il aimait éclater la nuit, sournoisement…
Une coulée de lave impressionnante a emporté mon jardin et détruit une partie de ma maison.
J’ai eu peur. Très peur.
Devais je partir cette fois ?
La Nature même de la montagne ne devrait elle pas m’imposer la crainte ?
J’avais voulu partir pour moins que ça et contrairement à la logique, je restais.
Pour le coup ma sœur ne savait plus quoi me dire, de choisir ce qui était le mieux pour moi puisque maintenant, je connaissais clairement les risques.
Je m’accrochais. J’ai reconstruit ma maison, j’ai refaçonné mon jardin. Il serait moins beau, mais il serait accueillant quand même. Pareil pour la maison, je l’avais reconstruite, mais j’y avais mis un peu moins de soin… si c’était pour tout reperdre à la prochaine colère du géant…
Deux éruptions.
Trois éruptions.
Quatre.
Non, je ne peux plus.
J’ai essayé, mais je ne peux plus.
De tout mon cœur j’ai voulu y croire, mais ma raison me torture la tête.
Je devais écouter la voix de la raison.
C’est le cœur lourd et le sentiment d’avoir loupé quelque chose que je regroupais mes affaires et abandonnais les ruines fumantes de ma maison.
Cette montagne était ma vie, mais elle ne l’a pas compris.
Citation de TransParente #522538
Indomptable passion que ta plume met en valeur.
Petite pause musicale avec une artiste que j'adore.
Citation de BelleÂme #523104
Je te remercie Belle Âme.
Sur le forum que je partageais avec lui, il me l'a fait retirer.
Comme le poème que j'avais écrit, il me l'a balancé dans les dents, disant que je l'avais traité d'ado !?😳
Je n'écris jamais de poème où alors sous très forte émotion positive ou négative, j'écris plus des nouvelles qui vont des contes pour enfants aux 60 nuances de moi...🙄
Citation de Harmonique #523109
Je te remercie Harmonique.
Jolie chanson de Marie Paule Belle que je ne connaissais pas. 😘
Superbe photo Harmonique.
Voici le poème que j'avais écrit.
4 Saisons.
L’hiver déjà, étreint ma maison
Je vois encore le premier bourgeon.
Ce jour, où dans ma vie tu es entré
Pour toujours, je te voyais rester.
On a vécu comme deux ados
Guitare, sport, ciné, moto.
Nous nous conjuguions au pluriel
L’amour s’écrit Il plus Elle.
De toi j’ai tout aimé
Mon âme t’appartenait.
Le printemps invite au bonheur,
Ta peau, ta bouche, je les connais par cœur.
De tes yeux bleus tu m’as mangée,
De tout mon corps tu t’es enivré.
Le soleil brille, c’est plein été
On a tout le temps pour profiter.
Le ciel est beau, le ciel est pur,
Pourtant l’automne est là, j’suis presque sûre.
Des coups de vents et des tempêtes
Ont éclaté au dessus de nos têtes.
Trop fort trop haut
Ont chanté les oiseaux
Que le froid de l’hiver séparera bientôt.
Plus qu’une page, un chapitre de ma vie
Putain de vent, j’ai pas compris, l’année est finie !?
Ce calendrier je vais le ranger
Mais je ne veux pas l’abîmer
De son éclat de mes souvenirs,
De toi, de nous, j’veux tout retenir
La vie sans toi je dois écrire
Mais de toi, de nous, je ne veux rien ternir.