Le bruit de ton départ ...
Si j’écoute ton pas il me chante ton corps
En douce mélodie tes courbes désinvoltes
Tour à tour résonnent et produisent l’accord
Parfait pour mettre à terre et taire mes révoltes…
Et le son de ta voix alors me tue aussi
Mais de la mort criant une vie épanouie
C’est ton cœur qui exprime ce que je suis ici
Par ton souffle d’amour, mélopée de l’inouï…
Puis me parvient l’écho de nos jours de disputes
Je n'aie pas su garder les soupirs de nos luttes
Ne reste que le silence des souvenirs éparts
Et déjà mon écoute qui cherche à t'évincer
Bourdonnent à mes oreilles par de l’air déplacé*
car aujourd’hui j’entends, le bruit de ton départ….
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Citation de Eugidius #387464
Un jeu de piste savoureux ! Merci à toi
https://betolerant.fr/forum/21039/poeme-quot-lettre-a-mon-c-oelig-ur-hellip-quot
Citation de Dime #387467
Le sonnet peut être parfait à condition d'éluder certains 'e' ("un' vie épanouie"/ "mélopée d'l'inouï" / "ne rest' que le silence") ou d'en contracter les diphtongues ("un-e vie épanwie" / "mélopée de l'inwï"), et de ne faire qu'une fois sur deux la liaison avec la 3ème personne du pluriel ("résonnent....et" / "bourdonn't à mes oreilles")
Merci de même de ton attention Dorémi...et merci à Dime...en effet un sonnet réclame une disposition d'équilibrage dans la stance que la lecture révèle, mais nait aussi la souplesse des césures que seule apporte tout le relief du poème...
Le sonnet peut être parfait à condition d'éluder certains 'e'
Il est donc parfait à condition d'ignorer les imperfections :p
Le vers "Bourdonnent à mes oreilles que de l’air déplacé" m'a été particulièrement délicat à la lecture car en plus du "e" supplémentaire il y a un "ne" qui me manque.
Merci pour le partage :)
Citation de Adri3435 #387481
"Bour(1)-donn'nt(2) - à(3) - mes(4) - o(5) - reilles(6)"
-> ah ? Pour moi le compte est bon
Édit :
Ah ça y est, j'ai compris ce que tu voulais dire Adri : pour toi le sujet de la phrase est "que de l'air déplacé" (je n'y avais pas pensé). J'ai sans doute compris à l'envers, j'ai cru que le sujet était "mon écoute" et que le pluriel de "bourdonnent" était juste une tite erreur
"Et déjà mon écoute qui cherche a t'évincer
Bourdonne(nt) à mes oreilles que de l’air déplacé"
Et "que de l'air déplacé", je l'ai pris pour une comparaison ("comme de l'air").
Mais c'est vrai que la poésie, c'est comme la peinture, chacun.e y met dedans ce qu'iel veut et on y projette souvent beaucoup de soi-même 😉
Le décompte des syllabes est lié à des règles : soit on les compte, soit on ne les compte pas mais il faut rester cohérent avec son choix.
En l’occurrence "Bour(1)do(2)nnent(3) à(4) mes(5) o(6)rei(7)lles(8) que(9) de(10) l’air(11) dé(12)pla(13)cé(14)"
On a eu la même interprétation pour le sujet. Cependant la formulation "bourdonnent que de l’air" est incorrecte, c'est "ne bourdonnent que de l’air". D'où ma gène à ma lecture.
Merci pour ce beau poème !
Je suis touché autant par le fond que par la forme !...
Merci à toi pour ce partage d'émotions. 🌙
La main de l'amitié.
Merci Calin...
Bourdonnent a pour sujet ...les souvenirs éparts...l'élision de la négation "ne" est manifeste si vous mettez en suspend le vers "et déjà mon écoute qui cherche à t'évincer" alors le sens de la fin de ce poème est ... à partir des souvenirs qui bourdonnent plus rien ne s'entend que le départ de l'ami...
De tout coeur merci à vous Chagrindame...