Ce soir, comme tous les autres soirs depuis la nuit des temps, tu es seule, face à l’écran terne de ton ordinateur. Tes mains pianotent sur le clavier de façon automatique. Ta tête ballotte, fatiguée, chargée d’instants illusoires en guise de souvenirs. Tu penses à elle, encore et toujours. Tu songes à ses yeux, à ses cheveux tentateurs et à ses étreintes prometteuses. Hélas, ce n’était que le début d’un néant. Elle n’est jamais revenue.
Tes paupières se ferment progressivement, en ressassant vos moments de promiscuité. Tu peins dans ton imagination l’image de ta douce qui te souris, énigmatique. Puis, elle se met en action. Elle s’approche de toi, de rouge vêtue. Sa longue robe flotte dans le vent, ainsi que ses cheveux libérés du foulard qui les emprisonne si souvent. Elle semble flotter, tellement sa démarche est gracieuse et fluide. Tu avances d’un pas dans sa direction. Elle s’arrête, à moins de trois mètre de toi, et te regarde, les yeux brillants d’attente. Ses joues sont rosées par l’air pur de la clairière dans laquelle vous vous tenez. Tu prends conscience de l’herbe qui te chatouille les chevilles. Tu portes une chemise bleu, avec les manches légèrement bouffantes et du cordage à l’échancrure, et un pantalons noirs. Tes yeux sont stupéfaits de l’apparition d’une telle beauté et tu la dévisages avec admiration. Son regard semble brûler d’attente d’un mouvement de ta part. Incertaine, tu effleures sa joue avec le dos de ta main. Elle dévoile ses dents et te fait le plus joli sourire. À son tour, elle caresse de ses doigts le contour de ta bouche, furtivement. En harmonie, vos têtes se rapprochent. Elle appuie sa tête sur le côté de ton visage et te donne un baiser dans le cou. Frémissante, tu lui réponds par un baiser sur la tempe. S’ensuit un enchaînement de petits plaisirs dans le cou, sur les lobes d’oreilles, et vous vous arrêtez soudainement sur les lèvres. Ce mouvement d’hésitation ne se prolonge pas plus longtemps, vos lèvres, se frôlent, se taquinent , puis se touchent enfin. Sa langue effleure tes lèvres et cherche la tienne. Tu ne tardes pas à la rejoindre, frissonnant. Tout d’abord timide, ce baiser s’enhardit et se prolonge. D’une main, tu caresses son dos, pendant que de l’autre tu enlaces sa taille, alors qu’elle te caresse les cheveux d’une main et te serres aux épaules de l’autre. Votre respiration s’accélère. Vos bouches se soudent, vos lèvres se font plus gourmandes et vos langues plus fouineuses et provocatrices. Tes sens s’enflamment et tu te consumes dans cette étreinte brûlante et tellement attendue. Lorsque vos deux corps se séparent, haletants et pantelants, vous vous regardez avec une certaine gêne mêlée d’envie.
Après avoir repris vos esprits, elle te lance une œillade de défi, et s’allonge dans l’herbe, sur le côté, les jambes légèrement repliées par l’arrière. La tête accotée sur son bras, elle semble t’inviter à t’asseoir auprès d’elle. Tu réponds à la demande muette et tu t’assois face à elle. Une lueur maligne traverse ses yeux. Sa main libre se pose sur ton genou. Elle caresse tout d’abord cet endroit de ses doigts fins et habiles, puis elle remonte le long de ta cuisse et effleure ton entre-jambe. Tu as un soubresaut. Te regardant, elle pose sa main entre tes jambes, et à travers le tissu de ton pantalon, elle tâte, elle masse, elle caresse ton bas-ventre fiévreusement. Puis, elle pose ta main sur ton sexe et le caresse habilement. Elle s’arrête. Audacieuse, elle enlève sa main de ton sexe, soulève légèrement sa jupe. Tu la fixes, le souffle court. Tu vois son poignet, sous son vêtement, qui commence à remuer. Au même moment, elle pousse un petit soupir. Éberluée, tes yeux écarquillés en disent long sur ton niveau d’excitation. Encouragée, elle poursuit, en fermant à demi les paupières. Tu ne vois que le blanc de ses yeux, pendant que son corps se cambre sous la torture exquise de ses doigts experts. Son visage est tendu et sa respiration saccadée. Quelques gémissements sortent de ses lèvres, au gré de son plaisir. Pendant ce temps, tu la regardes, ton corps tremblant de désir à peine contenu. Sur ton visage, la sueur perle et tu souffres le martyr de ne pas oser la toucher. Quant à ta respiration, elle est quasi inexistante. Finalement, rassasiée pour l’instant, elle remarque ta présence et un éclair prometteur lui traverse les yeux.
Elle descend sa jupe et se lève debout. Figé, tu attends. Elle se penche, prend chacune de tes jambes et les écarte. Elle te pousse sur le dos. Puis, elle s'étend de tout son long sur toi. C’est à ton tour d’avoir les paupières mi-closes. À travers ton pantalon, tu perçois l’humidité de sa culotte, ce qui exacerbe ton désir encore plus. Crispée, tu crains d’être trahi par ton plaisir. Tu la renverse sur le côté. Frénétiquement, tu plonges la tête sous sa robe, te débarrasses de sa petite culotte et t’empares de son entre-jambe sauvagement. Ta langue se met sur son clitoris. Elle pousse un petit cri. Étourdie par son parfum, tu tortures chaque partie de cet antre de plaisir. Elle alterne gémissement et cri en ravalant difficilement sa salive. Tu lapes à grands coups de langue la porte de cette divine entrée. Quand tu sens qu’elle va bientôt en exiger plus, tu savoures une dernière fois son nectar et sors ta tête de cette tente aux vertus aphrodisiaque.
Prestement, elle enlève ta chemise. Elle parsème ta poitrine de petits baisers à une vitesse folle. Tu la fais pivoter et tu descends la fermeture éclair de sa robe. Tu la fais glisser le long de son corps et elle se débarrasse du reste. Pendant ce temps, tu te débarrasses de ton pantalon et de tes sous-vêtements.
Vous vous retrouvez nues l’une en face de l’autre, détaillants vos corps vierges de tout accoutrement, avec une envie nullement dissimulée. Tu lui prends la main et l’invites d’un regard enflammé à s’étendre. Tu te glisses sur ce corps parfait que tu ne te lasses pas de contempler. Les seins tendus, elle te regarde, féline. Tentée, tu prends un de ses mamelons durcis et le taquine de ta langue. Elle soupire. Charmé par cette réaction, tu t’appliques à rendre cette poitrine chimérique la plus comblée possible. Lorsque tu vois qu’elle halète une fois de plus, tu comprends qu’il est temps de passer aux choses plus sérieuses.
Tu te diriges doucement vers la porte d’entrée de ce manège qui promet d’être enivrant. Tu la pénètres avec tes doigts avec douceur. Elle pousse un petit cri. Pour ta part, tu sens des vagues de désir. Gémissants toutes les deux, vos corps vibrent en harmonie, tendus par le plaisir que vous procure cette union qui vous était destinée. Vous commencez à vous murmurer des mots incompréhensibles et à perdre la tête tellement votre excitation prend de la place dans votre esprit. Elle semble avoir perdu le contrôle de ses sens elle aussi. Râlants, hurlants, vos deux sexes se touchent. Sauvages, chaque pore de votre peau est dans une extase criante et jouissante. Vos corps exposés à la folie sombrent dans un paradis oublié et à jamais retrouvé. Des couleurs vives explosent sous vos paupières fermées pour mieux savourer ce que vous dévorez à pleines dents. Humides et ruisselantes, vos chairs témoignent de ce que vous êtes dans l’incapacité d’expliquer.
Soudain, au paroxysme de cette union torride, vos deux corps se crispent à l’unisson, et vous criez votre jouissance retrouvée. Épuisée, tu t’étends sur le dos et elle s’étend sur toi, la tête blottie dans le creux de ton cou. Vous vous endormez, sereines, insouciantes et heureuses.
Le lendemain matin, tu te réveilles, en constatant que tu as sombré dans l’oubli la nuit passée, la tête sur le clavier de ton ordinateur. Sur l’écran, tu vois une photo de celle qui hante tes rêves, en robe rouge et qui te sourit de façon énigmatique...
Citation de Montana #527914
Très belle histoire imprégnée de romantisme, d'une certaine délicatesse, de fougue et surtout saupodrée de sensualité, merci pour ce rêve où l'on s'y croyait jusqu'à la fin. (en tout pour moi ).
Vous avez une très grande imagination et savez la traduire dans vos textes 😉.
Citation de Tashunka3105 #527942
Merci beaucoup pour votre commentaire, ça me fait très plaisir. Chose promise, chose due 😉 . Par contre, mes prochaines histoires font un peu plus peur, mais vous connaissant vous allez braver votre peur.
Citation de Happiness #527941
Merci de ton commentaire et surtout d'avoir apprécier mon histoire. Comme je sais que tu aimes aussi mes histoires horrifiques tu ne vas pas être déçue pour la prochaine.
Citation de Montana #527914
Belle plume, c'est captivant !
Citation de Blue Eyes #527962
Merci beaucoup pour ton commentaire, en espérant que tu aimeras mes autres histoires.
Ah ça change des autres histoires
C'est moins effrayant 🙂
Quoique 🤔
😉
Citation de Pascanon37 #528011
Oui tu as raison c'est moins effrayant......enfin pour l'instant.....
D'autres histoires vont arriver....à ce moment là tu regarderas s'il n'y a rien en dessous de ton lit....
Je crois que c'est la première fois que notre ami "Montana" écrit un texte érotique pour ce forum.