Si, comme moi, vous avez l'habitude d'arpenter les librairies en quête du dernier Graal du monde nippon, vous avez due déjà, sans doute, vu dans les pénombres, inaccessibles aux yeux des jeunes gens, des mangas estampillés Yaoi. Pour les innocents qui ne connaîtraient pas encore le ce genre littéraire, il désigne la romance homosexuelle entre homme, (les yuri étant l’équivalent féminin). en France, contrairement au japon, il est répertorié en trois familles: les shonen-ai (terme typiquement Français n'ayant, malgré sa consonance, aucun équivalent japonais) qui est le nom des histoires softs (sans sexe ou très peu), les yaoi, référençant la majeur partie des ouvrages dans lequel le sexe est apparent et non suggéré, enfin la dernière classe sont les Yaoi Hard dont le nom explique assez bien la chose, on est dans le viol, les fétichismes et/ou des intrigues noirs à la limite du thriller. Le seme est l'Homme dominant (même si parfois ces termes ne sont pas applicables pour certains couples) et le Uke, le dominé. Les yaoi en France se développe de plus en plus amenant au public majoritairement féminin une littérature méconnue au gout d'interdit. par cette porte va se glisser la question qui légitime l’écriture de ce forum: Les yaoi sont-ils, selon vous, le reflet de la culture homosexuelle et de l'homosexualité en général ou une vulgaire histoire très éloignée de la réalité?-
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Ancien membre 03/05/2016 à 18:51
pour te repondre, les ligne editoriales les classent comme un sous genre du shojo, (voir josei) donc plus adressés à un lectorat feminin et vu que l'homosexualité est au centre de cela, nous pouvons légitimement nous poser la question est ce que la vision de l'homosexualité que la presse donne a voir a un lectorat feminin est juste ou erronée, et c'est a cela que sert cet article. c'est justement cela qui est interessant, puisqu'il n'est pas destiné aux homosexuels, est-il vraiment représentatif et concret sur son sujet?
Ancien membre 03/05/2016 à 19:43
Je ne connais pas le yaoi au point de me prononcer sur cette question mais les histoires d'amour passionnelles, compliquées qui ont pour but de faire frémir les jeunes filles en fleurs, je pense pas que ça représente autre chose que de la fiction, du divertissement.
Gabiblue 04/05/2016 à 07:20
Bonjour pour avoir lu certains de tes exemples, je dirais que pour moi comme dans beaucoup de livre, c'est assez fantasmé et dans un schéma assez simple... Donc non pour moi il ne donne pas l'image d'une "homosexualité" à mon sens même si il est très difficile et même impossible de pouvoir définir une chose aussi complexe que la sexualité surtout ranger dans une jolie case... J'ai un autre exemple sur lequel je suis un plus branché les fictions sur internet qui elles aussi sont fantasmées à mon sens mais c'est je pense aussi ce qui donne envie de lire, c'est de quitter notre réalité pour en rentrer dans une autre.
Ancien membre 19/11/2016 à 19:03
Dans les allées de Y/Con, le public est majoritairement féminin et l’âge moyen se situe entre 18 et 30 ans. « Le yaoi, à la base, c’est écrit par des femmes hétéros pour des femmes hétéros », explique Valentine Tezier, 27 ans, organisatrice de l’événement depuis ses débuts. Elle-même vit avec un garçon, et s’est intéressée au yaoi par dégoût pour les mangas destinés aux jeunes filles"" Ce manque de réalisme a généré un certain nombre de critiques au Japon, où les lecteurs homosexuels ont parfois dénoncé des mangas caricaturaux, mettant en scène les stéréotypes du « dominé » aux traits « féminins », et du « dominant » plus « masculin ». Le yaoi a même été qualifié d’homophobe, car les premières œuvres se terminaient souvent de façon tragique pour leurs héros." "Certains codes du yaoi ont vécu, assure toutefois Guillaume Kapp, qui tient le stand de Taifu Comics, maison d’édition créée en 2004 et entièrement consacrée au yaoi, au yuri et au hentai (les mangas pornographiques). Une nouvelle génération d’auteurs remet le genre à plat et évacue les stéréotypes – « les traditionnels dominés et dominants, les relations un peu forcées qui se transforment en relations consenties... », décrit le jeune homme. « Les lectrices veulent aussi des titres beaucoup plus réalistes, elles veulent [url=] des clichés. »
Ancien membre 19/11/2016 à 22:23
Je ne connais pas grand chose au genre Yaoi, mais d'après ce que tu décris, ça ressemble davantage à un idéal Gay romantique qu'à des situations réelles. Je dis idéal parce qu'on a tous rêvé, au moins dans notre prime jeunesse :-) de vivre une belle histoire d'amour avec un bogosse qui nous drague ou au contraire que l'on drague et qui répond favorablement à nos attentes :-) Dans la vraie vie, de ce point de vue, c'est nettement plus hard. PS : merci d'avoir créé ce sujet. C'est très intéressant.
Ancien membre 20/11/2016 à 15:06
Lisant énormément de yaoi, je peux confirmer que ça ne reflète pas la réalité des gay (même si quelques uns essaie tente de rendre leurs œuvres réalistes). Après comme décrit, le yaoi est constitué de lectrices que de lecteurs. Je dirais aussi qu'il y a un petit peu de fanservice (voir beaucoup des fois) afin de satisfaire les lectrices. Après, la considérer comme culture homosexuelle, mmh... je ne sais pas. je dirais plu non que oui car le yaoi est encore loin de la réalité (sauf peut-être les romances gay qui semblent se rapprocher du réaliste).
Ancien membre 20/11/2016 à 15:26
Je ne lis pas de Yaoi mais des Yuri soft si je peux dire. En ayant lus quelques uns, les plus connus, je dirais que les histoires sont sur des schémas que l'on retrouve très souvent et un idéal. Je parle en généralité, je n'ai lu qu'un Yuri abordant le problème du regard des autres et de s'assumer qui pouvait être réaliste. Je suis novice dans ce genre de lecture, mais j'apporte tout de même ma pierre à l'édifice. Donc, culture homosexuelle, je dirais non. Les histoires sont souvent sur des schémas, ne reflètent pas la réalité. L'histoire est idéalisée
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Ancien membre 21/11/2016 à 14:47
Les yaoi sont à l'homosexualité ce que les kebabs sont à la diététique, une anomalie critique. Et pour dire que ce genre défend la cause homo, là je ne vois pas du tout en quoi sachant qu'il ne sert qu'à faire transpirer les gamines et que comme dit plus haut tout y est idéalisé, lissé et embelli. Si un jour on peut y voir les agressions, les insultes et les lois répressives tout cela dans la vie d'un gay rejeté par sa famille, éventuellement cela pourrait avoir une petite utilité.
Ancien membre 21/11/2016 à 18:52
Sauf que, coucou c'est moi je me permet d'intervenir, dans certains yaoi on peut voir le harcèlement scolaire à cause de l'homosexualité par exemple, dans d'autres on peut voir à quel point ça peut être handicapant dans la societe japonaise, qui est pourtant très ouverte sur l'homosexualité. Il y a donc bien des yaoi où il y a tout ça ^^
Ancien membre 21/11/2016 à 19:52
Outre les situations, je trouve les dessins mal fait et presque identique d'une oeuvre à l'autre. C'est un peu le cas des shojos aussi mais je trouve qu'il y a beaucoup plus d'oeuvre mieux réalisé. Peu être que je suis trop habitué au shonen et seinen.
Ancien membre 21/11/2016 à 23:35
J'ai lu du yaoi étant plus jeune, et aujourd'hui je le considère comme un genre érotique comme un autre. De ce que j'en sais, même si il peut il y avoir de bonnes histoires, le genre a pas mal de défaut (par exemple, minimiser un rapport forcé, un truc récurrent qui m'a pas mal choqué étant jeune) et véhicule pas mal de fausses idées aussi bien sur l'homosexualité que sur le couple et le sexe en général (un peu comme le porno en faite). Je digresse mais j'ai l'impression que par rapport au yaoi, la production de yuri est assez pauvre et c'est bien dommage