Petite mise a plat de mes pensées, j'avais pas écris depuis mon adolescence... J'ai écris ca en 1h ou 2, Ca me force à structurer le fil de ma pensée, suivre d'une façon plus linéaire
J'ai jamais eu l'âme poétique et la prétention de bien écrire, mais je partage quand même mon cheminement. J'ai toujours trouver que le partage était le salut de l'âme 😅
Arrêter les pendules, faire taire le silence
L’axe temporel se brise sous le poids de ma conscience
Laisses les tourbillonner, virevolter sans patiences
Mais t'inquiète, elles ne se plieront pas aux exigences
Pourtant , j’espère qu’elles sifflotent cet air d’enfer
Cet air sulfureux se refusant à la mer
Le gouffre de l'abîme de cette ère glaciaire
M’enlasse d’une douce saveur amère
Cet affect cartésien se plie sous la densité
d’une houle qui n’a jamais été explorée
Ces abysses, n’espère pas y appareiller
sans rapport post mortem antidaté
J’y serais lasse d’y trouver un noyé messieurs
Ne venez pas déranger mon côté faste ténébreux
Soyez happés par ce fond tissé d’un écran vertueux
Oui, l’obscurité me fascine, me rapproche des adieux
Oh oui, Bienvenu dans ces somptueuses abysses
Se déchirant sous le poids des accumulations qui s’esquissent
Toujours, ce courant lyrique se plisse
J’y ai juste laissé des années, des amis, des orifices
Bordel, le champs se déploie une nouvelle fois
Je suis proche de la coupure du soi
L’orage se lève j’en perds ma foi
Je vous jure, j’actionne a plein emploi
Que les étoiles éteintes se retirent
Mes mégawattheures se déchaînent à en mourir
Promis je ne vais pas vous nuire
Je suis juste polyphasée parmi mes propres satyres
J’ai voulu être brave sous cette lampe
Mais forcée de reconnaitre que ca me broie la hampe
La dérivation de mes astres me crampe
Rah, statique et pourtant je détrempe
La fulgurance de mes propos vous attriste?
Désolée si je déçois, je ne suis pas évangéliste
Ah ça, j’ai l'impression d’être nudiste
Lorsque je griffonne ces quelques mots alarmiste
Mais bordel, quel est ce masque?
J’ai toujours espérer ce monde moins flasque
Que se lève les bourrasques
Que ce souffle devienne fantasque
Vider les océans, arracher les forêts?
Bordel, mais où sont les décrets?
Quand est-ce que vous aussi en subirez les effets?
Rah, je m’enflamme en écrivant ce feuillet
Résignés, on s'immole de l’intérieur
Mais sérieux, ouvrez vos portes a coup de peur
Jamais l’Homme ne pardonnera ses erreurs
Car le monde lui même refuse de subir cette rancœur
Servez vous de cette clé de sol
Pour faire fleurir ces paroles
Laissez les prendre leurs envols
Plutôt que de les carboniser dans l’alcool
Y’a pas a chier, nos brasiers nous lâchent
Va vraiment falloir mettre un bon coup de cravache
Avant que ca ne devienne beaucoup plus trash
Mais bons, faut voir le nombre de tâches
Qu’on a décidé de laisser dans ce monde noyé par nos désirs
Ce monde qui s'électrise par nos délires
Ce monde qui brûle, telle une poupée de cire
Mais voilà, je ne serais jamais Shakespeare
Juste une nana qui un jour …
Nan nan, pas de discours
Je ressors déjà de vieux démons en plein carrefour
Mais je ne vous laisserais pas être mes vautours
Croyez moi, ces vers ne font que nager en surface
D’une pensée aussi effrayante que fugace
Mais n'hésitant pas à prendre tout l’espace
Vous en êtes bien loin de ces angoisses
En suis-je encore capable, de brûler ces spéculations?
Drôle de super pouvoir, d’être douée de calcination
Avec le temps, j’ai dû essuyer ces cendres d’aliénation
Pas le choix, il faut encaisser toute cette médication
Pourtant, elle ne m’accordera pas le pardon
De cette âme tatouée de lésions
Au fond, j’en subis les complications
Allez y, regardez moi de haut avec vos compassions
Ca m’est égal, plus je creuse, plus je m’approche du firmament
Ma croix se lève au milieu des cercueils qui se construisent méticuleusement
Ces coffrets, que j’ai décidé d’emplir temporairement
Du poids de ce labyrinthe me façonnant
Ce n’était qu’un trait plat.
Ma culpabilité est née de cet assassinat
Faudrait que je me pardonne pour mettre fin à ce coma
Je l’ai vu, ce diable qui se déguisa
Le cornu qui éveillera cette corrida
Que ton père t'appelle en pleure
Pendant que autrui en jouissent de bonheur
Que ta mère s’effondre de douleurs
Pendant que les banquiers lui prennent jusqu'à la dernière heure
Que ton frère ne devienne que l’ombre de ce qu’il pouvait être
Pendant que la Cocaïne laissait ses plaies ouvertes
Que ton cœur ne laisse rien transparaître
Pendant que tu te fais violer, sans pourtant qu’on te pénètre
Mes murs porteurs s’effritent au gré des saisons
Faut pas rêver, rien changera après 30 ans de prisons
Tu parles, c’est plus qu’une sacré expédition
Ce sentier n’a jamais été forgé par la bonté, mais bon
Lilith est venue, me consoler par son étreinte
Ah, si seulement ces mots n’était qu’une feinte
Je m’en serais bien passée de tomber enceinte
De cet être satanique imitant la Sainte
D’enfanter cet avenir machiavélique
Je suis damnée par mes péchés héroïques
A écouter mes propres suppliques
De ce rêve que j’aurais voulu angélique
Mes iris se dilatait déjà sous ce masque répugnant
D’un être que je voulais oppressant
Il me fallait subir par cet engagement
Pour pouvoir rendre mon propre testament
Après tout je ne voulais que de ce rêve sans bienveillance
Un rêve meurtri par la clémence
Un rêve battu par l’innocence
Un rêve suicidaire par son absence
Un rêve qui éleva ma conscience
Fait chier, mais d'où me viennent ces privilèges?
Mes chaînes ne sont plus des pièges
Elles deviennent l'incarnation de mes avancées, de mon solfège
Mais bon je sais que je me contredis, lorsque mes textes me désagrègent
Mais comme ils disent “tout a un sens”
L’important, c’est de ne plus être en convalescence
J’ai enfin accepter cette dégénérescence
L'hôte de mon âme n’en a pas encore conscience
La promesse se déploie, celle de la quintessence
Celle de cet abandon de vengeance
Enfin, le dialogue renoué avec le silence
J’accepte la temporalité de mon essence
Les portes closes, j’avance avec intransigeance
Promis, je vous laisserais mes ordonnances
Si cela peut vous permettre de faire ressortir vos évidences
Même si j'avoue que mon inconscient est le miroir de l'ignorance
Mes rayures sont ressuscitée.
La bête ne demande qu'a émerger.
Merci c'est touchant 🙂
Ca me permet de symboliser cette page qui se tourne, mon esprit qui s'élève finalement par dessus ce monde qu'on m'a donné de côtoyer 😅
Comprendre que l'âme est l'exutoire de notre monde vivant, et que ce monde n'est pas la finalité qu'on pourrait penser 😅
Bref, mes yeux de poissons pourris sont de sortis, mais si mon chemin peut toucher et faire réfléchir ceux qui le cherche, alors ca vaut le coup 🙏
Moi aussi, à une autre époque, j'ai beaucoup écrit, des lignes et des lignes restées secrètes, internet n'existait pas tout comme moi, l'important est de suivre son chemin, faire fi de ces personnes brutales et égoïstes qui croient en leur seule vérité.
Est-il encore temps de cacher ce texte écrit en 1983 ?
il faut parfois oser :
MASCULIN, FÉMININ.
T'étais pas très masculin,
Mon pote,
L'adolescence venue,
Des questions, on s'en posait,
On pensait que tu serais "pédé",
Mon pote,
On t'regardait en souriant,
On faisait semblant
De n'pas se douter.
Ouais, t'étais pas très masculin,
L'adolescence venue,
A l'époque.
Puis le temps a passé,
Un soir, tu nous est revenu,
Tel une femme vêtu.
Puis le temps a passé,
On t'reconnaissait à peine,
Tu es venu à notre table,
Et ton sourire en pleurait.
Tu t'attendais à des railleries,
J'n'ai jamais vu sourire semblable
Tu comptais sur notre ironie,
Tu nous faisais plutôt de la peine.
T'étais pas très féminin,
Mon pote.
Ta façon de te maquiller
Faisait ressortir ta virilité.
Ta façon de t'habiller
Faisait mentir ta féminité.
T'étais pas très féminin,
Mon pote,
Ouais, t'étais pas très féminin,
A l'époque.
Pendant quelques années,
Nous nous sommes perdus de vue,
J'avais presque oublié,
Quand un jour, dans la rue,
C'est toi qui m'as retrouvé,
Et ton sourire en riait
De me voir ne pas te reconnaître,
Et tu faisais plaisir à voir,
Avec ta féminité réussie,
Ta poitrine, tes jambes de star,
Ce jour là, j'avais envie
De te dire, t'es plus très masculin,
Mon pote,
T'étais même trop féminin,
A l'époque.
Puis nous avons parlé de toi,
A la terrasse d'un café.
Tu m'as raconté c'que t'avais fait,
Faut dire que tu avais la foi,
Vraiment, je n'aurai jamais cru
Que çà te tenait à ce point.
Vraiment, je n'aurais jamais cru
Que tu puisses aller si loin.
Te voir si heureuse, si belle,
Me donnait envie de te faire la cour,
Te voir si joyeuse, si réelle,
Me donnait envie de te faire l'amour,
Nous avons dû nous séparer,
Mais entre nous, restera un secret,
Maintenant, je ne t'appellerai
Plus que Mademoiselle,
Bien que çà me fasse tout drôle,
De devoir te parler au féminin,
Bien que çà me fasse tout drôle,
Je te dirai, t'es vraiment belle
Ma pote.
Désolée de ne pas avoir pu répondre plus tôt 🙏
Très belle et dure dualité des paraitres en tout cas, on ressent bien l'évolution au fil des mots qui coulent ^^'
Mais aussi ton quasi détachement envers ton être a l'époque...
Très beau dans son évolution 🙂
Quelques mots qui suffisent à éclairer ma journée, merci pour ton message ! :-)
J'ose abuser et ajouter ce texte de 1997
Peintre
Je voudrais tant être peintre,
Mettre sur une toile, des couleurs,
Je voudrais tant être peintre,
Mettre sur une toile, ma douleur.
Bien sûr, je me sens d'autres talents,
Mais, ils ne me sont pas importants,
Je les ai en moi depuis si longtemps,
Peindre est un travail si lent.
Je voudrais savoir mélanger les couleurs,
Le faire avec astuce, avec bonheur,
Que mes coups de pinceaux, soient traits de génie,
Que mes coups de pinceaux, traduisent ma folie.
Je voudrais sur une toile blanche,
Et d'un pinceau sorti de la manche
Devenir comme tel(le), magicien(ne) de ma vie,
Imaginer, dessiner, peindre un bistouri
Qui, sur une page de ma vie, sans trembler,
Sculpte alors mon corps pour me ressembler.
Je n'ai de cesse de rêver, de toujours croire,
Qu'ailleurs que dans ma tête, ce soir,
Ce tableau existe vraiment, ce n'est plus secret.
Je vois maintenant mon corps enfin se former,
Les semaines me sont longues, telles des années,
Pourtant le temps me fait envie de tout donner,
Pour qu'il passe plus vite et oublie mon passé,
J'ai hâte qu'il ait fini, fort de son succès.
Je voudrais sur cette toile blanche, être,
Que ma vie ne soit plus faite que de peut-être,
Que ce bistouri, dans les mains d'un chirurgien,
Transforme tout mon corps, soit magicien.
Qu'il n'hésite, se pose d'inutiles questions,
Son savoir est maintenant ma seule solution,
Je sais d'avance que je serai si bien,
Même si c'est un corps en exil lointain,
Ce sera la plus belle de toutes les peintures,
Ce bistouri me fera, sans cruelles coutures,
Un corps tant espéré, dû depuis ma naissance,
Je pourrai vivre sans exposer d'indécence
Merci d'avoir lu ce texte...
Mais de rien 😅 il est vraiment touchant, comme les autres textes précédents d'ailleurs.
Puis-ce qu'on en est rendu a poster nos textes ... 😅
Celui ci date de mes 15 ans et je l'ai retrouvé y'a 5minutes, s'cusez pour les côtés un peu révolutionnaire et dur en mot par avance...
J'ai pris ces larmes comme si elles tranchaient la vie
Ces artefacts qui ouvrent les portes du paradis à mes vis à vis
Ce symbole minuscule de l'immensité de rêves inassouvis
Plus je survie, plus je veux rompre mon préavis
Envers mon devoir immuable d'asservie
Je n'aurais pas la prétention d'porter mon crucifix
Juste envie de réduire à néant ma pathologie
Qui sait, un jour quelqu'un trouvera la solution pour stopper l'hémorragie
La mutilation? Détrompez vous, j'en fais pas l'apologie
La mienne n'est pas physique, mais tout autant réfléchie
Je ne suis que reflet d'un monde sous ecstasy
Un monde qui abrita autrefois les nazis
Un monde qui veut se passer de diplomatie
Un monde où on nous force à vivre en autarcie
Un monde qui me provoque insomnie
Un monde qui détruisit mes rêves d'accalmie
Nuit après nuit, j'entend cette Putain de minuterie
Celle qui me rappelle que le temps s'écoule à travers mes songeries
Celle qui se synchronise avec les pulsations de ce coeur aigri
Je suis nostalgique de ces journées de souleries
Après tout ma tête en devient une allégorie
Je ne demandais qu'à oublier ce qui provoque fâcherie
Fatigué que cette tête se plie tel un origami
La ou ce coeur continue de jouer à sa comédie
Donnez moi ce whisky, pour éteindre l'incendie
Créé par celui qui a pris 7 ans de ma vie
Ces flammes pourpres qui débuteront un jeudi
Qui ont bruler avec elle toutes mes envies d'utopie
Que l'Homme arrête avec sa perfidie
Il ne finira guère mieux que n'importe quel Impie
Pourquoi je parle un langage que je simplifie
Alors que les autres le lisent tout de même en sanskrit?
Ou suis-je atteinte d'hypocondrie?
Quoi qu'il en soit, je ne suis qu'un sous produit
De ce monde de lâche sans empathie
Rah, qu'est ce que j'aurais aimé avoir cette hostie
Être assez crédule pour croire que Dieu me laissera une place au sein de sa monarchie
Mais bon, je suis pas capable d'être aussi irréfléchie
A moi les portes de l'enfer, et non celle du paradis
J'ai déjà accepté ce destin que le passé à bien alourdi
Au sein de ma propre terre, je suis une OVNI
Douée de folie, de haine et de fils-de-puterie
Je sens arriver l'arythmie
Ces lames qui pénétrèrent mon esprit malgré mon déni
Tranches mon âme appauvrie
Pour en dégager ce délicieux coulis
Pendant que le monde continuera à manger ses sucreries
Dans un délire infantile qu'on glorifie
Ou se battront toujours colombes et artillerie
Après tout, c'est le monde qu'on a choisit
Mais c'est aussi celui que je renis
Après tout rien de plus dangereux qu'une utopie
A part l'esprit de faibles qui ont la prétention d'être des génies
Je me meurs, car ce monde est mort bien avant ma vie
Je ne peux être sain d'esprit
Dans cette société pourrie
Mais allez y, je vous en prie, contribuez à cette boucherie
Pour vous, j’invoquerais le pardon la nuit
Mais ça ne nous empêchera pas d’être en conflit.
C'est super, cet echange à coup de vers, :-), une jolie façon de partager des instants ressentis très personnels.