"Toujours cette crainte d'être excessive mais je suis comme ça... Pas simple... Très pour moi, probablement trop pour les autres... Comment concilier ce très et ce trop? En fait, je crois que j'aime bien ce très et j'aimerais qu'il ne soit pas considéré comme un trop par les autres mais simplement comme le très qu'il est, rien de plus qu'un très. "
" L'importance des mots et de leurs nuances, si minimes soient elles... Une infime nuance peit tout changer, qu'elle soit dans un mot, une couleur, un son, une expression, une émotion... Parfois tout ne tient qu'à un détail, parfois l'important réside dans un détail. L'hypersensibilité peut donc être une richesse puisqu'elle permet de percevoir des nuances parfois subtiles qui révèlent l'essentiel avec justesse. Un rien qui fait tout, un rien qui change tout, un rien qui est tout. Merci mes sens de mettre ce rien en lumière, de lui accorder la place qu'il mérite, sa juste valeur. "
" J'ai un sentiment de richesse, d'émerveillement et en même temps d'isolement dans une immensité de sensations et de perceptions. "
"J'aurais tendance à toujours vouloir l'équité pour éviter les jalousies mais l'équité n'est pas d'apporter la même chose à chacun mais plutôt ce qui est nécessaire à chacun. Je ne dois pas comparer ce que je donne mais ce qu'apporte ce que je donne. Les besoins de chacun sont différents. Finalement, il n'y a rien à comparer...
Souvent, la comparaison nous empêche de jouir de ce que nous avons. Elle peut être un miroir déformant. Ne comparons pas ce que nous donnons, ce que nous recevons et ce que nous sommes. Comparer, c'est chercher à ressembler à quelqu'un, quelle horreur ! Comparer, c'est s'éloigner de soi-même.
C'est bien d'être différent, pas de comparaison possible, c'est la source de la singularité dans un monde qui paraît uniforme, une palette de couleurs sur une toile unie".
Il y a dans ce privilège une dualité déroutante mêlant la souffrance quand le regard le l'Autre, incrédule et fuyant, s'indiffère et la puissance de tous les ressentis qui, malgré souvent leur violence, ne seraient échangés pour rien au monde.
Effectivement mon hypersensibilité est certainement ma plus grande richesse, et je ne l'échangerais contre rien au monde et, à la fois, c'est aussi ce qui me condamne à un sentiment d'infinie solitude...Toutefois, je crois que j'ai acceptée cette dernière, je suis un extra-terrestre, soit, je l'assume. Ce qui me blesse par dessus tout c'est qu'on est tout simplement du mal à croire à mes ressentis, parce qu'ils ne sont pas ressentis de la même façon par mon interlocuteur, si proche soit il...
Comme je te comprends Teteailleurs... Parfois on me dit que j'invente ou que je ne supporte rien...
Et encore, ils ne savent pas le quart du dizième de ce que l'on ressent...
As tu des hypersensibles autour de toi? Les trouves-tu plus facilement empathiques?
Désolée, je m'incruste une nouvelle fois mais ce thème me "parle".
Peut-être les plus empathiques sont-ils les absents... Eux au moins ne laissent plus aucune illusion.
Je dirais que oui je les trouve empathiques mais ma vision est peut-être tronquée. Je ne parle de l'hypersensibilité qu'avec des personnes bienveillantes que je connais et je ne garde pas près de moi celles qui ne sont pas empathiques 😅.
Pour ma part, je dirais que je suis hypersensible et hyperesthesique au niveau des 5 sens... Alors parler de tous mes ressentis... pas toujours facile et pas avec n'importe qui
Parce que sans le vouloir, ça relève d'une certaine empathie de s'en aller et de ne plus laisser l'illusion qu'il pourrait y avoir comprehéhension et relation sincère.
on parle d'une séparation donc?
Pas forcément, ça peut être dans tout type de relation
Multicolore: pour ma part, j'ai bien l'impression que les hypersensibles ont une forte tendance à essayer de se cacher (ce que l'on devrait vraiment pas faire!!), notre hypersensibilité étant souvent perçue comme quelque chose de négatif en société. Du coup, je pense que les hypersensibles se perçoivent entre eux, ressentent de l'empathie les uns pour les autres mais ne le témoignent que rarement (et c'est bien dommage!), faute à l'habitude d'essayer de se dissimuler.
Pour ma part, je ne suis huperesthésique qu'au niveau de l'ouïe (+++), du toucher et de l'odorat (mais je l'ai perdu avec la covid...belle punition, car c'était surtout une source de bonheur).
Albane: je crois que je comprends ce que tu veux dire mais c'est bien sûr une forme d'empathie très difficile à comprendre pour la personne à laquelle on l'adresse...après, l'empathie et ses finesses sont tellement difficiles à comprendre pour tellement de gens
C'est surtout une forme que j'essaie de lui trouver pour me consoler...
c'est à toi que l'on a adressée cette "forme" d'empathie... à savoir si elle était sincère, ou s'il s'agissait d'une lâchetée déguisée (visiblement ça a l'air d'être la deuxième proposition)
Peu importe, j'ai détourné le thème initial de Multicolore, je m'en excuse. Au départ, je soutenais donc le fait qu'il s'agit d'une richesse que peu reconnaisse et peu "assume" une fois qu'ils l'ont découverte. Qu'il s'agisse de la personne elle-même ou de l'entourage. Et généralement la réponse est la fuite ou la dissimulation. Comme toujours quand on ne connaît pas. Enfin, comme tu l'as souligné, la résultante en est un énorme sentiment de solitude. Tout cela est bien dommage.
L'hypersensibilité peut être mal vue car comparée à de l'excès, et dans un monde de plus en plus uniforme être assimilée à un trouble, pourtant c'est une richesse , je me fiche désormais du regard des autres, mais parfois face à certaines personnes pas d'autre choix que le repli ou la fuite.
Mais je n'échangerais pour rien au monde ce que me procurent certains écrits, musiques, ce que la nature m'apporte, un détail chez une personne aimée que quelqu'un d'autre considérerait comme un défaut et qui fait sens; je suis sûre que c'est pareil pour d'autres
J'ai souvent l'impression d'être en décalage mais c'est comme ça
Bien le bonsoir ,
J'adhère à tout ce qui a été dit : l'hypersensibilité est une grande richesse dont le revers est d'être aussi le Talon d'Achille dans les relations à autrui . A la fois une force autant qu'un handicap , lorsque fuir ou l'extrême froideur deviennent les seules issues ou seuls remparts . Merci de vos témoignages :)